Nos hommes politiques et les accusations sans preuve
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Nos hommes politiques et les accusations sans preuve
L'actualité en question
Quelle attitude la presse devrait-elle adopter face à des officiels, à des responsables de l'Etat qui font des déclarations intempestives, des dénonciations sans preuve ? Quelle importance doit-on accorder, dans le processus de collecte des informations en Haïti, aux notions : «de sources officielles, de sources dignes de foi, de sources bien informées...» ?
Dans un accès démesuré de contrôle ou de vedettariat, dans un souci, peut-être, de combattre la corruption, la sous-facturation, la contrebande, la trafic de faux médicaments, la vente de produits avariés..., certains responsables de l'Etat, particulièrement des parlementaires, prennent la mauvaise habitude de relater des informations qui se révèlent, par la suite, dénuées de tout fondement ou carrément fausses. Parce que, tout simplement, ils ne prennent pas le temps de fouiller un dossier, de mener préalablement des enquêtes, de mesurer la portée, mieux, les effets pervers de la diffusion de ces «vraies fausses» informations dans la presse.
Les exemples sont légion. Arrêtons-nous seulement à cette histoire d'achat d'une maison en République dominicaine pour loger un consulat dans le cadre du «scandale de corruption à la Chancellerie sous l'administration Alexandre/Latortue». Et tout récemment, à cette fameuse affaire d'une entreprise qui débite sur le marché local des produits avariés, des produits falsifiés et autres. Dans l'un ou l'autre cas, la diffusion de ces informations, par voie de presse, par un officiel, par un responsable de l'Etat, devrait être faite après enquête préalable, après vérification de l'authenticité des documents, des faits ... Simple question de responsabilité et de confiance qui doit être clairement réglée dans les rapports entre la presse et ses sources !
Loin de nous l'idée de soustraire la presse à ses responsabilités face à la population, dans la mesure où il est toujours recommandé la prudence face aux sources - quelles qu'elles soient - qui font souvent objet de manipulation, qui peuvent intentionnellement ou non induire les journalistes en erreur. La contre-vérification des informations devant primer sur le succès du scoop, il faut désormais prendre beaucoup de recul et apprendre à nos responsables, à nos parlementaires à être responsables et à inspirer confiance.
Dans l'un ou l'autre des cas énoncés plus haut, les informations ont été vraies et fausses. Pour celui qui a un certain sens de l'Etat, un officiel, un haut dignitaire ne peut se permettre de mentir publiquement et au public sans se résoudre à démissionner de son poste s'il est reconnu coupable de diffamation, d'imposture, de divulgation de simples rumeurs... Donc les informations étaient sensées être vraies parce qu'émanant de sources officielles, reconnues ou présentées comme telles. Ces informations, au demeurant, se sont révélées fausses s'il faut considérer les rectifications, les démentis apportés par les personnes incriminées sans que ces «sources officielles», ces parlementaires, ne reviennent à la charge. Affaire classée, après avoir bu toute honte.
Les parlementaires devaient réfléchir à deux fois dans leurs déclarations à la presse. Il semble que l'immunité parlementaire n'est pas aussi étendue qu'ils le pensent ... dans un Etat de droit. Eh bien, nous sommes bien en Haïti.
Jusqu'à ce qu'un brave, un homme d'honneur, décide du contraire !
Source: Le Nouvelliste, 27 juin 2007
Cela rejoint un debat que j'avais lance il y a peu de temps: Denoncer sans preuves, est-ce responsable ?
https://forumhaiti.forumactif.com/Espace-Libre-f1/Denoncer-sans-preuves-est-ce-responsable-t1990.htm
Quelle attitude la presse devrait-elle adopter face à des officiels, à des responsables de l'Etat qui font des déclarations intempestives, des dénonciations sans preuve ? Quelle importance doit-on accorder, dans le processus de collecte des informations en Haïti, aux notions : «de sources officielles, de sources dignes de foi, de sources bien informées...» ?
Dans un accès démesuré de contrôle ou de vedettariat, dans un souci, peut-être, de combattre la corruption, la sous-facturation, la contrebande, la trafic de faux médicaments, la vente de produits avariés..., certains responsables de l'Etat, particulièrement des parlementaires, prennent la mauvaise habitude de relater des informations qui se révèlent, par la suite, dénuées de tout fondement ou carrément fausses. Parce que, tout simplement, ils ne prennent pas le temps de fouiller un dossier, de mener préalablement des enquêtes, de mesurer la portée, mieux, les effets pervers de la diffusion de ces «vraies fausses» informations dans la presse.
Les exemples sont légion. Arrêtons-nous seulement à cette histoire d'achat d'une maison en République dominicaine pour loger un consulat dans le cadre du «scandale de corruption à la Chancellerie sous l'administration Alexandre/Latortue». Et tout récemment, à cette fameuse affaire d'une entreprise qui débite sur le marché local des produits avariés, des produits falsifiés et autres. Dans l'un ou l'autre cas, la diffusion de ces informations, par voie de presse, par un officiel, par un responsable de l'Etat, devrait être faite après enquête préalable, après vérification de l'authenticité des documents, des faits ... Simple question de responsabilité et de confiance qui doit être clairement réglée dans les rapports entre la presse et ses sources !
Loin de nous l'idée de soustraire la presse à ses responsabilités face à la population, dans la mesure où il est toujours recommandé la prudence face aux sources - quelles qu'elles soient - qui font souvent objet de manipulation, qui peuvent intentionnellement ou non induire les journalistes en erreur. La contre-vérification des informations devant primer sur le succès du scoop, il faut désormais prendre beaucoup de recul et apprendre à nos responsables, à nos parlementaires à être responsables et à inspirer confiance.
Dans l'un ou l'autre des cas énoncés plus haut, les informations ont été vraies et fausses. Pour celui qui a un certain sens de l'Etat, un officiel, un haut dignitaire ne peut se permettre de mentir publiquement et au public sans se résoudre à démissionner de son poste s'il est reconnu coupable de diffamation, d'imposture, de divulgation de simples rumeurs... Donc les informations étaient sensées être vraies parce qu'émanant de sources officielles, reconnues ou présentées comme telles. Ces informations, au demeurant, se sont révélées fausses s'il faut considérer les rectifications, les démentis apportés par les personnes incriminées sans que ces «sources officielles», ces parlementaires, ne reviennent à la charge. Affaire classée, après avoir bu toute honte.
Les parlementaires devaient réfléchir à deux fois dans leurs déclarations à la presse. Il semble que l'immunité parlementaire n'est pas aussi étendue qu'ils le pensent ... dans un Etat de droit. Eh bien, nous sommes bien en Haïti.
Jusqu'à ce qu'un brave, un homme d'honneur, décide du contraire !
Source: Le Nouvelliste, 27 juin 2007
Cela rejoint un debat que j'avais lance il y a peu de temps: Denoncer sans preuves, est-ce responsable ?
https://forumhaiti.forumactif.com/Espace-Libre-f1/Denoncer-sans-preuves-est-ce-responsable-t1990.htm
gwotoro- Super Star
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Re: Nos hommes politiques et les accusations sans preuve
L'immunité parlementaire ne devrait pas soustraire les recipiendaires aux poursuites judicaires en cas de diffamation ,de corruption,de contraventions aux lois en vigueur.S'il faut punir les coupables qui abusent leur positon;il ne faut pas toutefois museler tous les parlementaires.Il revient à la presse de verifier les accusations avant de les diffuser,car il est parfois impossible d'effacer les premières impressions.
La presse non plus ne devrait pas etre intouchable .Les responsabilites en cas de diffamation doivent etre partagées entre l'auteur et ceux qui diffusent ces fausses informations.Et ces poursuites judiciares ne devraient pas avoir de limites frontalières.La cour internationale de la Haye devrait pouvoir entendre les plaignants.et prononcer des sentences contre les coupables quel que soit l'endroit ou ils/elles se trouvent.
Si l'ex General Abraham n'a pas approuve l'achat de cet immeuble,quelqu'un au ministère est responsable de ces transactions malhonnètes,alors le coupable doit etre puni sevèrement pour que les recettes de l'etat servent à fournir des biens et des services à la population et non à enrichir un petit groupe de delinquants vestonnés.
La presse non plus ne devrait pas etre intouchable .Les responsabilites en cas de diffamation doivent etre partagées entre l'auteur et ceux qui diffusent ces fausses informations.Et ces poursuites judiciares ne devraient pas avoir de limites frontalières.La cour internationale de la Haye devrait pouvoir entendre les plaignants.et prononcer des sentences contre les coupables quel que soit l'endroit ou ils/elles se trouvent.
Si l'ex General Abraham n'a pas approuve l'achat de cet immeuble,quelqu'un au ministère est responsable de ces transactions malhonnètes,alors le coupable doit etre puni sevèrement pour que les recettes de l'etat servent à fournir des biens et des services à la population et non à enrichir un petit groupe de delinquants vestonnés.
Rodlam Sans Malice- Super Star
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Re: Nos hommes politiques et les accusations sans preuve
L'actualité en question
Dans quel autre scandale le Parlement va-t-il être trempé jusqu'aux os?
Le président du Sénat de la République, Joseph Lambert, a dû convoquer la presse pour tenter de sauver les meubles après les pénibles déclarations du président de la Commission des droits humains du grand Corps, Antoine René Samson, contre une entreprise de la place spécialisée dans la vente et/ou production de produits comestiques, laitiers et autres. Déclarations faites à partir d'un " tract " qui a circulé sur le net sans aucune vérification, sans enquête préalable par le sénateur Samson de la plate-forme politique LESPWA.
Comme un Goliath, le président Lambert s'est inscrit en faux contre les déclarations de l'autre président Samson estimant que le Sénat de la République doit s'excuser de cette incartade, non ! de ce grand écart de conduite dont il faut questionner les réelles motivations . Vous aviez dit lobbying ! Comme quoi, le sénateur Antoine René Samson, pésident de la commission des droits humains du Sénat de la République, serait tout à fait étranger à certaines notions élémentaires de droit !
Le président du Sénat de la République, Joseph Lambert, a bien plaidé la cause... Jusqu'à tomber, à certains moments, dans l'excès contraire.
Etait-il nécessaire que le sénateur/président rentre dans certains détails qui frôlent le marketing pour l'entreprise incriminée ? Fallait-il que le sénateur/président raconte que l'entreprise s'est acquittée de ses obligations fiscales et se retrouve en 6e position parmi les meilleurs contribuables ?
Prenez donc le temps de mesurer les effets pervers des " vraies fausses " informations diffusées, par voie de presse, par un responsable de l'Etat, par un parlementaire, sur l'ensemble de la société !
En tant que président du Sénat de la République et donc, de fait, président de l'Assemblée nationale, Joseph Lambert aurait dû rassurer la nation sur les dispositions à prendre par le Parlement pour que pareil incident ne se reproduise à l'avenir.
Comment contrer cette dérive, ce besoin de paraître ? Nous sommes très, très loin de sortir de l'auberge !
Source: Le Nouvelliste, 28 juin 2007
Dans quel autre scandale le Parlement va-t-il être trempé jusqu'aux os?
Le président du Sénat de la République, Joseph Lambert, a dû convoquer la presse pour tenter de sauver les meubles après les pénibles déclarations du président de la Commission des droits humains du grand Corps, Antoine René Samson, contre une entreprise de la place spécialisée dans la vente et/ou production de produits comestiques, laitiers et autres. Déclarations faites à partir d'un " tract " qui a circulé sur le net sans aucune vérification, sans enquête préalable par le sénateur Samson de la plate-forme politique LESPWA.
Comme un Goliath, le président Lambert s'est inscrit en faux contre les déclarations de l'autre président Samson estimant que le Sénat de la République doit s'excuser de cette incartade, non ! de ce grand écart de conduite dont il faut questionner les réelles motivations . Vous aviez dit lobbying ! Comme quoi, le sénateur Antoine René Samson, pésident de la commission des droits humains du Sénat de la République, serait tout à fait étranger à certaines notions élémentaires de droit !
Le président du Sénat de la République, Joseph Lambert, a bien plaidé la cause... Jusqu'à tomber, à certains moments, dans l'excès contraire.
Etait-il nécessaire que le sénateur/président rentre dans certains détails qui frôlent le marketing pour l'entreprise incriminée ? Fallait-il que le sénateur/président raconte que l'entreprise s'est acquittée de ses obligations fiscales et se retrouve en 6e position parmi les meilleurs contribuables ?
Prenez donc le temps de mesurer les effets pervers des " vraies fausses " informations diffusées, par voie de presse, par un responsable de l'Etat, par un parlementaire, sur l'ensemble de la société !
En tant que président du Sénat de la République et donc, de fait, président de l'Assemblée nationale, Joseph Lambert aurait dû rassurer la nation sur les dispositions à prendre par le Parlement pour que pareil incident ne se reproduise à l'avenir.
Comment contrer cette dérive, ce besoin de paraître ? Nous sommes très, très loin de sortir de l'auberge !
Source: Le Nouvelliste, 28 juin 2007
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Re: Nos hommes politiques et les accusations sans preuve
Je partage complètement la condamnation du Senateur /President de l'Assemblée nationale par le Nouvelliste.Le Senateur du Nord a-t-il le droit de surveiller les derives de certaines entreprises commerciales qui menacent la vie des citoyens?Comme je l'ai dit au paravant on ne doit pas museler les parlementaires qui font leurs devoirs ;oui il faut les condamner quand ils font des declarations intempestives sans fondement,mais il revenait à l'entreprise commerciale de se defendre des accusations du Senateur Sanson pas au Senateur Lambert. Le paiement des taxes à l'etat n'absoud pas les contribuables du respect des lois .Tous les citoyens responsables sont obligés de denoncer les violations des lois sous peine d'etre complices et de recèle.Le Senateur du Nord est elu pour defendre les interèts de la population;il aurait manqué à son devoir s'il n'avait pas denoncé ces pratiques malhonnètes qui menacent la vie des citoyens.
Le ministère du commerce n'etant pas pourvu de cadres adequats pour inspecter les etalages des boutiques et des super markets il revient à tous les citoyens d'etre vigilants pour epargner une calamite ,un desastre au pays.
Le ministère du commerce n'etant pas pourvu de cadres adequats pour inspecter les etalages des boutiques et des super markets il revient à tous les citoyens d'etre vigilants pour epargner une calamite ,un desastre au pays.
Rodlam Sans Malice- Super Star
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