kouman yon chimen entelektyel pale!!!!!!!!!!!!!!
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kouman yon chimen entelektyel pale!!!!!!!!!!!!!!
Nous avons avec nous, sur les ondes de Radio Classique inter, depuis Paris, Dr. Sauveur Pierre Etienne, docteur en science politique, qui va partager avec nous ses points de vue concernant la crise que Préval est en train de provoquer.
Sauveur Pierre Etienne, nous vous souhaitons la bienvenue sur les ondes de Radio Classique Inter.
RB : Cette coïncidence de situations conflictuelles, est-elle accidentelle ou intentionnelle ?
SPE : Une des choses qu’il nous faut savoir, c’est qu’en Haïti il y a toujours un pouvoir présidentialiste. Ce que nous appelons le présidentialisme autoritaire et autocratique. C’est ce qui existe depuis toujours en Haïti. Naturellement Duvalier a poussé cette tradition très loin. Nous pouvons le dire, même trop loin. Nous savons qu’à la suite des crises qui ont éclaté dans le pays en 1956 et en 1957, pendant que le général président Paul Eugène Magloire était en train d’essayer de garder le pouvoir. Les discussions, à savoir, quand est-ce que son pouvoir devrait se terminer, ont été l’objet d’affrontement ? Des factions militaires se sont affrontées, problèmes entre déjoiistes, fignolistes, duvaliéristes et juméliste. Dans cette situation de crise, Duvalier avec l’aide de certains officiers noirs de l’Armée ont fait un coup d’état contre Fignolé. Il s’est finalement imposé par une mascarade électorale. Bien que j’ai entendu monsieur Jean Claude Duvalier dire que son père a gagné une élection démocratique. Que son père a reçu le pouvoir du peuple. Nous savons tous, qu’il n’y a pas eu d’élection vraiment. C’était un coup monté, un coup fourré, qui a porté Duvalier à la présidence. Donc sous l’égide de la Constitution de 1950 créée par Paul Magloire après le coup d’état contre Estimé. Nous pouvons dire qu’une fois que Duvalier soit arrivé au pouvoir, il n’a pas entendu que son mandat soit arrivé à terme. Nous avons vu comment il allait s’arranger pour venir avec sa propre constitution en 1964, qui fera de lui un président à vie. Il organise un référendum, pour faire accepter cette constitution que la chambre de ses parlementaires, une chambre d’enregistrement, a taillée sur mesure pour faire de lui un président à vie. Et Duvalier après le référendum, il n’a pas hésité une seconde, pour dire très clairement la satisfaction qu’il éprouve après le référendum du 14 juin 1964. Il a dit très clairement qu’avec cette constitution, parce qu’elle a fait de lui un président à vie de la République, qu’il n’y aura plus jamais d’élection présidentielle sur la terre d’Haïti. Nous avons vu que son régime présidentiel allait durer 29 ans. Nous savons aussi que cette constitution de 1964 avant la mort de Duvalier, allait être amendée, de la même façon que l’on veut le faire aujourd’hui, pour créer la constitution de 1971. Pour faire en sorte que ce soit son fils qui le remplace après sa mort, même s’il n’était âgé que 19 ans. Il venait de terminer ses études secondaires avec beaucoup de difficultés. La constitution de 1971 a permis à Jean Claude de remplacer son père. Donc, nous sommes sorti de « papa doc » pour tomber dans « baby doc ».
Cela nous montre quoi ? Les hommes politiques haïtiens, ceux que nous appelons chef d’état, président tout puissant, ou qui ont des prétentions pour devenir tout puissant, la constitution pour eux est simplement un document qu’ils peuvent, comme ils le veulent, transformer pour l’adapter à leurs désirs, à leur volonté, à leur soif de pouvoir.
Donc ce n’est pas pour la première fois que cela a eu lieu dans l’histoire du pays. Toutes les guerres civiles, tous les désordres et chambardements qui ont eu lieu au XIXe siècle dans l’histoire de notre pays, ça vient des hommes qui n’ont pas voulu respecter les constitutions. Ceux sont les causes d’affrontements venant de toutes parts, du Nord, du Sud pour entrer à Port-au-Prince. C’est par la force des armes qu’on prend le pouvoir. L’Haïtien ne respecte ni les institutions, ni les constitutions. Et nous l’avons prouvé par les élections qui viennent d’avoir lieu. La Constitution dit clairement comment on peut devenir président. Et nous avons vu comment Préval est devenu président. La façon dont il est devenu président n’a rien à voir, ni avec la Constitution de 1987, ni avec le décret électoral qui a organisé ces élections. Parce que d’après la Constitution, et la loi électorale, il lui faudrait avoir 50% plus un des votes valides. Malgré tout, ils ont voulu répartir les votes blancs au prorata, de façon à donner à Préval, qui n’avait que 48% des voix, la majorité requise. Le prétexte du milieu international était qu’il n’avait pas d’argent pour financer un second tour. C’est ainsi que l’on a proclamé Préval président. Donc il est passé à 48% des voix pour devenir président.
A partir du moment où il n’y a plus de respect pour aucun principe et pour la Constitution, Préval a vite compris, lorsqu’il se rappelle dans quelle condition, il a organisé les élections de mai 2000 pour donner le pouvoir à Jean Bertrand Aristide. Il ne faut pas oublier que quand Jacques Edouard Alexis était premier ministre et René Préval était président, des bombes ont éclaté à Port-au-Prince. Il y avait des enfants en bas age qui ont été tués. Des écoliers qui ont été tués. Tout le monde sait que ces actes terroristes ont été commis par Jean Bertrand Aristide, René Préval et Jaques Edouard Alexis. Ils ont créé des troubles, et les ont placés sur le dos de l’opposition. De façon à forcer les membres de l’opposition à se cacher ou à prendre l’exil. Jacques Edouard Alexis avait déclaré publiquement à la radio, que les opposants sont des terroristes qui ont pris le maquis. Le corps diplomatique savait qui avait fait éclater ces bombes, c’était lavalas. C’était Préval. C’était Aristide. C’était Jacques Edouard. C’est une des raisons que Jacques Edouard Alexis ne peut pas mettre les pieds au Canada. Il s’en plaint. Mais tout le monde sait que ces hommes sont des terroristes.
Ils ont organisé des « élections » que nous savons. Ce que nous appelons un coup d’état par les urnes. Où ils ont lacé des commandos casseurs de scrutin à Port-au-Prince des gens lié aux équipes de SWAT team et de CIMO, des hommes de Tabarre, du palais national et de la primature, cagoulés pour voler les urnes. Et Guy Philippe qui était commissaire dans le Nord a expliqué que lorsqu’il avait vérifié les urnes, il a trouvé que toutes les urnes était déjà scellées. Ce qui veut dire que les urnes étaient déjà remplies. Donc il n’y avait pas eu d’élection dans le Nord, de même que dans le Plateau Central, de même que dans le Sud. On a arrêté Paul Denis. Nous savons que c’était du brigandage qu’ils avaient organisé pour confisquer le pouvoir.
Le 26 novembre, il ne faut pas l’oublier, malgré que l’OEA ait expliqué à Préval et à Alexis qu’ils ne pouvaient pas prendre le pouvoir dans ces conditions. Maître Manus a été obligé de partir en exil, parce qu’il était menacé de mort, s’il ne proclamait pas les résultats qu’on exigeait de lui.
Il faut se rappeler comment Préval avait convoqué tous les techniciens de l’appareil électoral au palais national. Au point où madame Begin une Canadienne a dû protester. « Qu’est-ce que les techniciens ont à voir dans les affaires politiques pour les convoquer au palais rencontrer le président René Préval. » Il n’a pas hésité de déclarer madame Begin persona non grata.
Nous savons que lorsque le coup de force avait réussit, les bulletins de citoyens haïtiens et haïtiennes de ce pays, qui sont aller voter pensant qu’ils allaient élire les CASEC, les Magistrats, les Députés et les Sénateurs, des tas de bulletins ont été jetés à la rue Pavée. Ceux sont les camions de la CNE et des tracteurs qui sont venus ramasser ces bulletins pour les jeter à la poubelle. La Radio Canada a trouvé une formule imagée que l’on avait apprécié, « En Haïti la Démocratie se ramasse à la pelle. »
Donc lorsque Préval a réussit ce coup, malgré le fait que la participation était très faible. Il y en a qui l’ont évalué à 5%, d’autres plus généreux à 10%, Jean Bertrand Aristide a été catapulté à la présidence par Préval et Alexis, en disant que Jean Bertrand Aristide était premier et le pasteur Dumarci Arnold deuxième. Pasteur Arnold avait déclaré que c’était lui le gagnant, qu’on lui avait volé le pouvoir.
Sauveur Pierre Etienne, nous vous souhaitons la bienvenue sur les ondes de Radio Classique Inter.
RB : Cette coïncidence de situations conflictuelles, est-elle accidentelle ou intentionnelle ?
SPE : Une des choses qu’il nous faut savoir, c’est qu’en Haïti il y a toujours un pouvoir présidentialiste. Ce que nous appelons le présidentialisme autoritaire et autocratique. C’est ce qui existe depuis toujours en Haïti. Naturellement Duvalier a poussé cette tradition très loin. Nous pouvons le dire, même trop loin. Nous savons qu’à la suite des crises qui ont éclaté dans le pays en 1956 et en 1957, pendant que le général président Paul Eugène Magloire était en train d’essayer de garder le pouvoir. Les discussions, à savoir, quand est-ce que son pouvoir devrait se terminer, ont été l’objet d’affrontement ? Des factions militaires se sont affrontées, problèmes entre déjoiistes, fignolistes, duvaliéristes et juméliste. Dans cette situation de crise, Duvalier avec l’aide de certains officiers noirs de l’Armée ont fait un coup d’état contre Fignolé. Il s’est finalement imposé par une mascarade électorale. Bien que j’ai entendu monsieur Jean Claude Duvalier dire que son père a gagné une élection démocratique. Que son père a reçu le pouvoir du peuple. Nous savons tous, qu’il n’y a pas eu d’élection vraiment. C’était un coup monté, un coup fourré, qui a porté Duvalier à la présidence. Donc sous l’égide de la Constitution de 1950 créée par Paul Magloire après le coup d’état contre Estimé. Nous pouvons dire qu’une fois que Duvalier soit arrivé au pouvoir, il n’a pas entendu que son mandat soit arrivé à terme. Nous avons vu comment il allait s’arranger pour venir avec sa propre constitution en 1964, qui fera de lui un président à vie. Il organise un référendum, pour faire accepter cette constitution que la chambre de ses parlementaires, une chambre d’enregistrement, a taillée sur mesure pour faire de lui un président à vie. Et Duvalier après le référendum, il n’a pas hésité une seconde, pour dire très clairement la satisfaction qu’il éprouve après le référendum du 14 juin 1964. Il a dit très clairement qu’avec cette constitution, parce qu’elle a fait de lui un président à vie de la République, qu’il n’y aura plus jamais d’élection présidentielle sur la terre d’Haïti. Nous avons vu que son régime présidentiel allait durer 29 ans. Nous savons aussi que cette constitution de 1964 avant la mort de Duvalier, allait être amendée, de la même façon que l’on veut le faire aujourd’hui, pour créer la constitution de 1971. Pour faire en sorte que ce soit son fils qui le remplace après sa mort, même s’il n’était âgé que 19 ans. Il venait de terminer ses études secondaires avec beaucoup de difficultés. La constitution de 1971 a permis à Jean Claude de remplacer son père. Donc, nous sommes sorti de « papa doc » pour tomber dans « baby doc ».
Cela nous montre quoi ? Les hommes politiques haïtiens, ceux que nous appelons chef d’état, président tout puissant, ou qui ont des prétentions pour devenir tout puissant, la constitution pour eux est simplement un document qu’ils peuvent, comme ils le veulent, transformer pour l’adapter à leurs désirs, à leur volonté, à leur soif de pouvoir.
Donc ce n’est pas pour la première fois que cela a eu lieu dans l’histoire du pays. Toutes les guerres civiles, tous les désordres et chambardements qui ont eu lieu au XIXe siècle dans l’histoire de notre pays, ça vient des hommes qui n’ont pas voulu respecter les constitutions. Ceux sont les causes d’affrontements venant de toutes parts, du Nord, du Sud pour entrer à Port-au-Prince. C’est par la force des armes qu’on prend le pouvoir. L’Haïtien ne respecte ni les institutions, ni les constitutions. Et nous l’avons prouvé par les élections qui viennent d’avoir lieu. La Constitution dit clairement comment on peut devenir président. Et nous avons vu comment Préval est devenu président. La façon dont il est devenu président n’a rien à voir, ni avec la Constitution de 1987, ni avec le décret électoral qui a organisé ces élections. Parce que d’après la Constitution, et la loi électorale, il lui faudrait avoir 50% plus un des votes valides. Malgré tout, ils ont voulu répartir les votes blancs au prorata, de façon à donner à Préval, qui n’avait que 48% des voix, la majorité requise. Le prétexte du milieu international était qu’il n’avait pas d’argent pour financer un second tour. C’est ainsi que l’on a proclamé Préval président. Donc il est passé à 48% des voix pour devenir président.
A partir du moment où il n’y a plus de respect pour aucun principe et pour la Constitution, Préval a vite compris, lorsqu’il se rappelle dans quelle condition, il a organisé les élections de mai 2000 pour donner le pouvoir à Jean Bertrand Aristide. Il ne faut pas oublier que quand Jacques Edouard Alexis était premier ministre et René Préval était président, des bombes ont éclaté à Port-au-Prince. Il y avait des enfants en bas age qui ont été tués. Des écoliers qui ont été tués. Tout le monde sait que ces actes terroristes ont été commis par Jean Bertrand Aristide, René Préval et Jaques Edouard Alexis. Ils ont créé des troubles, et les ont placés sur le dos de l’opposition. De façon à forcer les membres de l’opposition à se cacher ou à prendre l’exil. Jacques Edouard Alexis avait déclaré publiquement à la radio, que les opposants sont des terroristes qui ont pris le maquis. Le corps diplomatique savait qui avait fait éclater ces bombes, c’était lavalas. C’était Préval. C’était Aristide. C’était Jacques Edouard. C’est une des raisons que Jacques Edouard Alexis ne peut pas mettre les pieds au Canada. Il s’en plaint. Mais tout le monde sait que ces hommes sont des terroristes.
Ils ont organisé des « élections » que nous savons. Ce que nous appelons un coup d’état par les urnes. Où ils ont lacé des commandos casseurs de scrutin à Port-au-Prince des gens lié aux équipes de SWAT team et de CIMO, des hommes de Tabarre, du palais national et de la primature, cagoulés pour voler les urnes. Et Guy Philippe qui était commissaire dans le Nord a expliqué que lorsqu’il avait vérifié les urnes, il a trouvé que toutes les urnes était déjà scellées. Ce qui veut dire que les urnes étaient déjà remplies. Donc il n’y avait pas eu d’élection dans le Nord, de même que dans le Plateau Central, de même que dans le Sud. On a arrêté Paul Denis. Nous savons que c’était du brigandage qu’ils avaient organisé pour confisquer le pouvoir.
Le 26 novembre, il ne faut pas l’oublier, malgré que l’OEA ait expliqué à Préval et à Alexis qu’ils ne pouvaient pas prendre le pouvoir dans ces conditions. Maître Manus a été obligé de partir en exil, parce qu’il était menacé de mort, s’il ne proclamait pas les résultats qu’on exigeait de lui.
Il faut se rappeler comment Préval avait convoqué tous les techniciens de l’appareil électoral au palais national. Au point où madame Begin une Canadienne a dû protester. « Qu’est-ce que les techniciens ont à voir dans les affaires politiques pour les convoquer au palais rencontrer le président René Préval. » Il n’a pas hésité de déclarer madame Begin persona non grata.
Nous savons que lorsque le coup de force avait réussit, les bulletins de citoyens haïtiens et haïtiennes de ce pays, qui sont aller voter pensant qu’ils allaient élire les CASEC, les Magistrats, les Députés et les Sénateurs, des tas de bulletins ont été jetés à la rue Pavée. Ceux sont les camions de la CNE et des tracteurs qui sont venus ramasser ces bulletins pour les jeter à la poubelle. La Radio Canada a trouvé une formule imagée que l’on avait apprécié, « En Haïti la Démocratie se ramasse à la pelle. »
Donc lorsque Préval a réussit ce coup, malgré le fait que la participation était très faible. Il y en a qui l’ont évalué à 5%, d’autres plus généreux à 10%, Jean Bertrand Aristide a été catapulté à la présidence par Préval et Alexis, en disant que Jean Bertrand Aristide était premier et le pasteur Dumarci Arnold deuxième. Pasteur Arnold avait déclaré que c’était lui le gagnant, qu’on lui avait volé le pouvoir.
piporiko- Super Star
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Opinion politique : Homme de gauche,anti-imperialiste....
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Date d'inscription : 21/08/2006
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Jeu de rôle: L'impulsif
Re: kouman yon chimen entelektyel pale!!!!!!!!!!!!!!
C’était un vaste cirque, une tragicomédie. On a vu des gens mourir dans cette comédie. Voilà comment Jean Bertrand Aristide allait devenir président dans les conditions que nous savons. Pour que le trafic de la drogue et l’assassinat politique puissent continuer. On a vu comment beaucoup de gens ont quitté le pays, ont pris l’exil. Il y a beaucoup de gens qui ont été assassinés, comme Dr. Jean Yvon Toussaint, sénateur de l’OPL. A cause de la majorité au Sénat qui créait une situation très volatile à ce moment là. Jean Bertrand Aristide, Préval et Alexis n’ont pas hésité une seconde pour le faire assassiner. On a vu comment ces gens m’ont traîné en justice, pour me faire arrêter etc. M’ont menacé de me faire fusiller. Ils ont fait détruire ma maison. Ils ont attaqué tous ceux qui n’étaient pas d’accord avec les actes de brigandage qu’ils commettaient.
Préval assis à Marmelade avec l’argent de certaines ambassades et d’ONG, il organise des projets. Il se présente comme un petit ange, un petit saint. On le voit venir, sans se rendre compte qu’on a affaire à un criminel. Personne n’a pris la décision de le traîner en justice. Préval se voit retourner à la présidence dans ces conditions, et les Haïtiens l’ont accepté. A partir de ce moment et de ce constat, il se dit que c’est un pays dans lequel on peut faire ce qu’on veut. Il a fait un teste. Pour le faire, il sait que dans le pays, il y a des gens qui ne sont que des technocrates, qui n’ont pas d’état d’âme. Aujourd’hui, ils peuvent vous dire quelque chose, comme le plus grand des démocrates. Demain, ils peuvent vous dire le contraire. Il s’est cherché ses technocrates, qui lui préparent des documents. Basé sur ces documents, il vous déclare que cette Constitution est la source d’instabilité et d’insécurité.
Toutes les brigandages qui ont eu lieu dans le pays, les détournements de fonds, le trafic de drogue, les assassinats, les meurtres, les coup d’état par les urnes, lancement de commandos casseurs de scrutin, il en rend la Constitution responsable. Si la Constitution n’avait pas dit, lorsque quelqu’un est élu président, qu’il ne peut pas se succéder, qu’il lui faut attendre 5 ans. Préval dit qu’il y a des choses qui se font dans ce pays, en lâchant les hommes du SWAT team, ceux du palais national, ceux de Tabarre et ceux de la primature, pour faire du brigandage, ceci ne serait pas nécessaire. C’est la Constitution qui les porte à agir ainsi.
La Constitution dit que l’on doit avoir des partis politiques. C’est l’alternance démocratique par le biais des élections qui doit donner accès au pouvoir. Ces hommes n’étaient pas d’accord avec la Constitution dès le début avec le groupe « Honneur Respect ». Ils n’étaient pas d’accord, mais malgré tout, ceux sont eux qui en ont bénéficié pour prendre le pouvoir. Ces hommes ne croient pas ni dans la Démocratie, ni dans la Démocratie représentative non plus. Cette affaire d’aller aux élections, pour que les citoyens votent, ils n’y sont pas intéressés. Préval a dit qu’aux élections de 1990, on ne peut pas savoir ce qui s’est passé, parce qu’on n’a même pas compté les bulletins de vote. Quand il se plaint au sujet des élections sénatoriales qui doivent se répéter chaque 2 ans, il ne faut pas perdre de vue, l’attitude de ces hommes envers les élections.
Lorsqu’on a eu les élections en 1990, ce même CEP aurait dû continuer pour aboutir et déboucher sur la mise en place du Conseil Electoral Permanent. Préval qui était alors premier ministre et ministre de l’intérieur, Aristide qui était président, n’ont pas voulu arriver à cette phase. Ils ont pris tous les membres du CEP, et les ont dispersés. Ceux qu’ils ont nommé ambassadeurs, ceux qu’ils ont nommé ministre etc. Une façon pour ne pas faire les élections indirectes. Parce qu’ils avaient eux-mêmes leurs propres projets.
Nous avons vu, quand le parlement avait voulu donner à Préval un vote de censure, comment Aristide est venu en trombe au palais législatif pour dire aux parlementaires que « zoreil pas faite pou li pi longue passé tête. Affait vote de censure ça a, al chacher on coté pou nous met corps nous. » Lorsque les parlementaire ont essayé d’exercer le pouvoir de contrôle que leur donne la Constitution, on a vu comment Aristide et Préval ont organisé le saccage du parlement. Et c’est ce que les militaires ont pris comme prétexte pour déboucher sur le coup d’état de 1991. Ce coup d’état qui a eu des conséquences graves, le recul que le pays a fait, l’embargo demandé par Aristide et Préval qui a détruit l’économie du pays.
Ces hommes ne croient pas dans la Constitution. La Constitution est venue avec ce qu’on appelle en science politique, un régime mixte, un régime semi parlementaire et semi présidentiel. Il y a des gens qui disent que nous avons emprunté la Constitution de la France. Il faut faire très attention. Le président français a plus de pouvoir que le président haïtien, d’après la Constitution française. Parce que le président français peut dissoudre le parlement, mais pas plus d’une fois au cours de son mandat. Tandis que le président haïtien ne peut pas. La Constitution haïtienne ne l’autorise pas à dissoudre le parlement. Tandis que le parlement peut s’ériger en haute cour de justice, s’il faut une majorité des 2/3, pour mettre le président en accusation etc.
A partir de ce moment ces hommes estiment que cette Constitution constitue un carcan, un corset pour eux. Ils disent qu’ils ne sont pas à l’aise avec cette Constitution. Quelqu’un qui est président de la République, on n’a pas besoin d’être politologue, n’importe qui peut vous l’expliquer. Si vous êtes président de la République vous prêtez serment sur la Constitution. Et c’est sur l’égide de cette Constitution que vous êtes devenu président. Vous avez dit non seulement que vous allez la respecter, mais aussi la faire respecter. Vous allez veiller à la bonne marche des institutions. Et c’est vous, maintenant qui déclarez que cette Constitution est une source d’instabilité, une source d’insécurité etc. Avant de le dire, il vous fallait remettre votre démission au président de l’Assemblé nationale, pour mettre le processus en branle pour vous remplacer par le président de la cour de cassation comme président provisoire. A partir de ce moment que vous déclarez que cette Constitution est une source d’instabilité. Cela veut dire que vous n’avez pas lu, que vous ne l’avez pas compris. C’est pourquoi vous êtes aller participer aux élections, sous l’égide de cette Constitution.
Préval assis à Marmelade avec l’argent de certaines ambassades et d’ONG, il organise des projets. Il se présente comme un petit ange, un petit saint. On le voit venir, sans se rendre compte qu’on a affaire à un criminel. Personne n’a pris la décision de le traîner en justice. Préval se voit retourner à la présidence dans ces conditions, et les Haïtiens l’ont accepté. A partir de ce moment et de ce constat, il se dit que c’est un pays dans lequel on peut faire ce qu’on veut. Il a fait un teste. Pour le faire, il sait que dans le pays, il y a des gens qui ne sont que des technocrates, qui n’ont pas d’état d’âme. Aujourd’hui, ils peuvent vous dire quelque chose, comme le plus grand des démocrates. Demain, ils peuvent vous dire le contraire. Il s’est cherché ses technocrates, qui lui préparent des documents. Basé sur ces documents, il vous déclare que cette Constitution est la source d’instabilité et d’insécurité.
Toutes les brigandages qui ont eu lieu dans le pays, les détournements de fonds, le trafic de drogue, les assassinats, les meurtres, les coup d’état par les urnes, lancement de commandos casseurs de scrutin, il en rend la Constitution responsable. Si la Constitution n’avait pas dit, lorsque quelqu’un est élu président, qu’il ne peut pas se succéder, qu’il lui faut attendre 5 ans. Préval dit qu’il y a des choses qui se font dans ce pays, en lâchant les hommes du SWAT team, ceux du palais national, ceux de Tabarre et ceux de la primature, pour faire du brigandage, ceci ne serait pas nécessaire. C’est la Constitution qui les porte à agir ainsi.
La Constitution dit que l’on doit avoir des partis politiques. C’est l’alternance démocratique par le biais des élections qui doit donner accès au pouvoir. Ces hommes n’étaient pas d’accord avec la Constitution dès le début avec le groupe « Honneur Respect ». Ils n’étaient pas d’accord, mais malgré tout, ceux sont eux qui en ont bénéficié pour prendre le pouvoir. Ces hommes ne croient pas ni dans la Démocratie, ni dans la Démocratie représentative non plus. Cette affaire d’aller aux élections, pour que les citoyens votent, ils n’y sont pas intéressés. Préval a dit qu’aux élections de 1990, on ne peut pas savoir ce qui s’est passé, parce qu’on n’a même pas compté les bulletins de vote. Quand il se plaint au sujet des élections sénatoriales qui doivent se répéter chaque 2 ans, il ne faut pas perdre de vue, l’attitude de ces hommes envers les élections.
Lorsqu’on a eu les élections en 1990, ce même CEP aurait dû continuer pour aboutir et déboucher sur la mise en place du Conseil Electoral Permanent. Préval qui était alors premier ministre et ministre de l’intérieur, Aristide qui était président, n’ont pas voulu arriver à cette phase. Ils ont pris tous les membres du CEP, et les ont dispersés. Ceux qu’ils ont nommé ambassadeurs, ceux qu’ils ont nommé ministre etc. Une façon pour ne pas faire les élections indirectes. Parce qu’ils avaient eux-mêmes leurs propres projets.
Nous avons vu, quand le parlement avait voulu donner à Préval un vote de censure, comment Aristide est venu en trombe au palais législatif pour dire aux parlementaires que « zoreil pas faite pou li pi longue passé tête. Affait vote de censure ça a, al chacher on coté pou nous met corps nous. » Lorsque les parlementaire ont essayé d’exercer le pouvoir de contrôle que leur donne la Constitution, on a vu comment Aristide et Préval ont organisé le saccage du parlement. Et c’est ce que les militaires ont pris comme prétexte pour déboucher sur le coup d’état de 1991. Ce coup d’état qui a eu des conséquences graves, le recul que le pays a fait, l’embargo demandé par Aristide et Préval qui a détruit l’économie du pays.
Ces hommes ne croient pas dans la Constitution. La Constitution est venue avec ce qu’on appelle en science politique, un régime mixte, un régime semi parlementaire et semi présidentiel. Il y a des gens qui disent que nous avons emprunté la Constitution de la France. Il faut faire très attention. Le président français a plus de pouvoir que le président haïtien, d’après la Constitution française. Parce que le président français peut dissoudre le parlement, mais pas plus d’une fois au cours de son mandat. Tandis que le président haïtien ne peut pas. La Constitution haïtienne ne l’autorise pas à dissoudre le parlement. Tandis que le parlement peut s’ériger en haute cour de justice, s’il faut une majorité des 2/3, pour mettre le président en accusation etc.
A partir de ce moment ces hommes estiment que cette Constitution constitue un carcan, un corset pour eux. Ils disent qu’ils ne sont pas à l’aise avec cette Constitution. Quelqu’un qui est président de la République, on n’a pas besoin d’être politologue, n’importe qui peut vous l’expliquer. Si vous êtes président de la République vous prêtez serment sur la Constitution. Et c’est sur l’égide de cette Constitution que vous êtes devenu président. Vous avez dit non seulement que vous allez la respecter, mais aussi la faire respecter. Vous allez veiller à la bonne marche des institutions. Et c’est vous, maintenant qui déclarez que cette Constitution est une source d’instabilité, une source d’insécurité etc. Avant de le dire, il vous fallait remettre votre démission au président de l’Assemblé nationale, pour mettre le processus en branle pour vous remplacer par le président de la cour de cassation comme président provisoire. A partir de ce moment que vous déclarez que cette Constitution est une source d’instabilité. Cela veut dire que vous n’avez pas lu, que vous ne l’avez pas compris. C’est pourquoi vous êtes aller participer aux élections, sous l’égide de cette Constitution.
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Re: kouman yon chimen entelektyel pale!!!!!!!!!!!!!!
La vérité sort toujours de la bouche des enfants. Préval dit « Comment ce fait-il que l’autorité de nomination, n’ait pas l’autorité de révocation ? » S’il nomme un premier ministre, pourquoi ne peut-il pas le révoquer ? Or Préval ne nomme pas le premier ministre. Normalement, si on se trouvait dans un pays, où il y a une opinion publique avisée, où il y a vraiment des organisations dans la société civile, où il y a une société politique qui est fonctionnelle, Préval ne pourrait pas dire n’importe quoi. Comment peut-il dire que c’est lui qui nomme le premier ministre. Or si à partir des élections il y a un parti majoritaire, le premier ministre sort obligatoirement des rangs de ce parti. Il aurait dû savoir que ce serait le chef de ce parti qui devient immédiatement le premier ministre.
Malheureusement, Aristide et Préval ont toujours fait ce jeu. Lorsque l’OPL avait la majorité, ils ont insisté que ce soit la majorité absolu, alors que la Constitution ne l’a pas précisé. La Constitution a parlé de parti majoritaire, mais pas de majorité absolu, ni relative. Un parti majoritaire qui ne peut pas prendre le pouvoir seul, c’est normal qu’il se cherche des alliés, comme cela se fait dans tous les pays, pour que la déclaration de sa politique générale soit acceptée. Préval ne comprend pas que c’est l’ensemble des citoyens en fonction de leurs choix qui ont voté pour donner la majorité dans les deux chambres à un parti. C’est ce parti que les citoyens ont choisi pour avoir la primature. Naturellement s’il n’y a pas un parti majoritaire, les partis peuvent former une coalition pour dégager une majorité pour approuver la déclaration de politique générale d’un premier ministre. Mais ils ne comprennent pas cet aspect de la question. Il nous faut le dire, les dirigeants des partis ne le comprennent pas non plus. Si ces dirigeants politiques sont allés former un gouvernement de coalition avec René Préval, pourquoi ils n’ont pas pu entre eux, former le gouvernement en dégageant une majorité dans les deux chambres. S’ils peuvent y arriver, ils peuvent former un gouvernement eux-mêmes.
Préval veut faire croire, qu’il fait des ouvertures. Il exploite la situation d’occupation pour encourager une unification autour de lui, pour en sortir etc. Cette ouverture est pour amadouer ceux qui sont venus se joindre à lui. Mais au-delà du fait que je vous ai donné des postes ministériels, il y a quelque chose d’autre que je veux que vous fassiez. Cette Constitution de 1987, nous n’allons pas l’amender. Nous allons l’écarter pour en créer une autre.
Naturellement, il faut nous rappeler qu’il y a des gens qui ne peuvent plus être candidat à la présidence. L’un d’entre eux, c’est René Préval, parce que c’est son deuxième mandat. D’après la Constitution de 1987, une fois que vous étiez élu en deux fois, vous ne pouvez plus être candidat à la présidence. Il y a un autre qui se trouve dans la même situation, c’est Jean Bertrand Aristide, qui est son jumeau. Il a déjà fait ses deux mandats. Il est incontestablement une nullité sur le plan politique. Dans la première occasion il n’a fait que 2 ans et dans la seconde il n’a fait que 3 ans. Bien que ce soit par fraude qu’il s’est accaparé du pouvoir, sur ses 10 ans, il n’a pu faire que 5 ans au total, dans les conditions que nous savons. Mais d’après la Constitution de 1987, une fois qu’il ait gagné aux élections en deux fois, il ne peut plus être candidat à la présidence.
Lorsque Préval exige l’autorité de révoquer un premier ministre, puisque c’est lui qui le nomme. Il faut bien comprendre que Préval n’a pas de problème avec le premier ministre. Préval a un problème avec le régime politique que la Constitution de 1987 a instauré. Un régime mixte, c'est-à-dire semi parlementaire, semi présidentiel. Préval dit qu’il n’est pas d’accord pour que la chambre des députés et le Sénat soient ceux qui peuvent faire de quelqu’un un premier ministre, et de décider s’il peut continuer à être premier ministre, soit par un vote de confiance ou de censure. Préval vous dit qu’il ne veut pas du parlement. C’est du présidentialisme autoritaire et autocratique traditionnel qu’il a pratiqué, qu’il veut. C’est pourquoi qu’il propose le rejet de la Constitution de façon à être le seul chef. C’est à son profit ou à celui de son jumeau qu’il préconise ce rejet. C’est simplement une affaire lavalas. Lorsque dans le document préparé par Claude Moise et Cary Hector, ils disent qu’il y a des secteurs, comme ils avaient entrepris un dialogue, qui disent pourquoi un président à la fin de son mandat de 5 ans, soit obligé d’observer un délai de 5 ans, pour pouvoir retourner comme candidat à la présidence. Pourquoi le président ne peut-il pas passer 10 ans au pouvoir ? Cela veut dire quoi, devenu président et accumulant un tas d’argents sales, venant de l’économie criminelle, déjà en possession du pouvoir et assis au palais national, quel parti politique, quel secteur, ou quel citoyen, peut faire face à ce président et déclarer sa candidature. Pouvez être tué.
Quand nous constatons comment Aristide et Préval se sont comportés, on n’a même pas besoin de faire d’élections. Ou bien qu’ils proposent une constitution qui dit que quand ont est élu on fera deux mandats. Une fois qu’on ait gagné la première élection on y est pour 10 ans. C’est ce qu’ils doivent avoir le courage de nous dire clairement. Nous avons vu ce que de Marmelade étant, Préval a repris le pouvoir simplement parce qu’il a été président. Et maintenant vous voulez me convaincre qu’il doit avoir deux mandats consécutifs. Or la Constitution était claire. Qu’est-ce qu’on a voulu ? On ne voulait pas retourner au présidentialisme autoritaire et autocratique. Et ce à quoi nous sommes en train d’assister, à travers toutes les déclarations, tous ces tapages, toutes ces vagues de déclarations, de document de Claude Moise et de Cary Hector ont préparé. Nous sommes en train d’assister à la résurgence du présidentialisme autoritaire et autocratique.
Ce qui va arriver, il y a un groupe de parlementaire qui comprend ce qui se fait. Ils ont fait sortir un document. Ce groupe au niveau de la chambre des députés, parle du regroupement des parlementaires pour le renforcement de la Démocratie représentative. A qui ont-ils adressé leur lettre ? Ils l’ont adressée au représentant spécial. Là encore il y a un problème en Haïti. Nous pa capab benyen pou nous cacher lombrit. Nous pa capab voyer roche cacher main. Cela veut dire que la chambre des députés, reconnaît que nous sommes sous une occupation. Et pratiquement c’est une lettre adressée au chef de Préval. Où on lui fait savoir, voilà le désordre que Préval veut provoquer dans le pays. Voilà où ça peut aboutir. Nous devons comprendre que l’Etat haïtien s’est effondré. Que de la souveraineté, on ne peut plus en parler. Voilà que des parlementaires écrivent au représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unie, parce que c’est la Minustah qui contrôle le pays. Préval parle autant, parce qu’il profite de la sécurité que lui procure la Minustah. Et plus tard, il faudra s’attendre à ce que ceux seront les mêmes hommes de Préval qu’on verra faire des manifestations, comme ils l’ont fait en 1995, pour demander le départ de la Minustah. La Minustah n’est là que pour qu’ils puissent régler leurs affaires.
Et aujourd’hui, pendant ce moment de trouble où les gens commencent à élever la voix, au même moment on observe la résurgence du kidnapping, la réapparition de gangs armés, la reprise de la violence. Cela veut dire quoi ? Ceux qui ont retenu leurs chiens méchants, pendant un certain temps, maintenant ils les relâchent à nouveau. La violence recommence. La population est aux abois. Des gens vont mourir. Car depuis qu’il y a du brigandage politique qui se prépare, une manœuvre politique que certains veulent faire à leur profit. Ce qu’ils font, ils mobilisent leurs troupes. Ceux qui peuvent kidnapper. Ceux qui peuvent tuer. Ceux qui peuvent provoquer le carnage. Une façon de faire comprendre à la société, que ce qu’ils veulent faire, s’ils ne peuvent pas réussir, ils retournent à l’Opération Bagdad. C’est le message que nous lance Préval. Comme Duvalier avait l’habitude de le dire et de le faire, Préval et Alexis nous font savoir, qu’est-ce qui nous attend. Voilà la situation dans laquelle nous nous trouvons. Quand on a des dirigeants irresponsables et incompétents que l’on a placés à la tête d’un pays.
Nous sommes à une phase, au lieu de profiter d’un contexte international favorable, où ils pourraient trouver de l’aide. On entend parler de vol d’asphalte, vendu en République dominicaine. On entend que Cuba a donné quatre millions d’ampoules. On entend qu’il n’y a pas de techniciens pour les visser. C’est gens sont nulles. Ils ne peuvent rien faire. Tout ce qui leur a été offert, que ce soit du Venezuela, de Cuba ou d’autres pays, ils ne peuvent pas les utiliser. Mais il y a une seule chose qu’ils savent faire, c’est créer des crises pour confisquer et concentrer le pouvoir, même s’ils ne savent que faire de ce pouvoir. Même s’ils n’ont rien qu’ils peuvent en faire. Ils ne font que détruire. Car aujourd’hui, dans l’état de dégradation environnementale où se trouve ce pays, le problème de crise énergétique qui persiste dans le pays, l’absence totale d’infrastructure, le chômage, la misère, la faim, l’insécurité, pour que quelqu’un vienne nous dire que ce qui l’intéresse c’est cette Constitution. Il ne veut pas l’amender, comme l’exige la Constitution. Ce n’est pas l’amendement qui l’intéresse. Ce qu’il veut, c’est de mettre cette Constitution dans un coin. Parce que, il ne peut pas être chef, même si c’est la Minustah qui lui procure la sécurité, Aristide aussi c’était des blanc qui assuraient sa sécurité, il ne peut pas comprendre comment, il ne peut pas révoquer un premier ministre. Pour que ce soit le parlement qui décide du maintien ou de la révocation du premier ministre. Pour Préval le premier ministre est un simple employé. C’est quelqu’un à qui il a donné un petit job. Naturellement des hommes comme Jacques Edouard Alexis, qui n’ont pas de colonne vertébrale, sont prêt à accepter n’importe quoi, pour être premier ministre.
Ce que nous devons comprendre, c’est ce qui se règle. C’est le régime politique établi par la Constitution de 1987 que Préval n’est pas d’accord avec. Ces députés et ces sénateurs sont une série de petits messieurs et de petites dames qui ont été élus, mais ne peuvent pas avoir la voix au chapitre. Surtout quand il s’agira pour lui de nommer ses ambassadeurs, ses consules généraux. Toutes les difficultés qu’il a à faire des remaniements dans le domaine diplomatique, c’est qu’il ne veut pas que le parlement s’y mêle. Tous les problèmes concernant la caducité du CEP, c’est qu’il ne veut pas entendre parler de conseil interdépartemental etc. qui viendra assister et participer au conseil des ministres. Il ne veut pas partager la nomination des juges. Les élections indirectes ne vont pas se faire. Il n’y aura pas de CEP. Ils vont jeter la Constitution dans un coin, pour venir avec leur propre constitution.
Malheureusement, Aristide et Préval ont toujours fait ce jeu. Lorsque l’OPL avait la majorité, ils ont insisté que ce soit la majorité absolu, alors que la Constitution ne l’a pas précisé. La Constitution a parlé de parti majoritaire, mais pas de majorité absolu, ni relative. Un parti majoritaire qui ne peut pas prendre le pouvoir seul, c’est normal qu’il se cherche des alliés, comme cela se fait dans tous les pays, pour que la déclaration de sa politique générale soit acceptée. Préval ne comprend pas que c’est l’ensemble des citoyens en fonction de leurs choix qui ont voté pour donner la majorité dans les deux chambres à un parti. C’est ce parti que les citoyens ont choisi pour avoir la primature. Naturellement s’il n’y a pas un parti majoritaire, les partis peuvent former une coalition pour dégager une majorité pour approuver la déclaration de politique générale d’un premier ministre. Mais ils ne comprennent pas cet aspect de la question. Il nous faut le dire, les dirigeants des partis ne le comprennent pas non plus. Si ces dirigeants politiques sont allés former un gouvernement de coalition avec René Préval, pourquoi ils n’ont pas pu entre eux, former le gouvernement en dégageant une majorité dans les deux chambres. S’ils peuvent y arriver, ils peuvent former un gouvernement eux-mêmes.
Préval veut faire croire, qu’il fait des ouvertures. Il exploite la situation d’occupation pour encourager une unification autour de lui, pour en sortir etc. Cette ouverture est pour amadouer ceux qui sont venus se joindre à lui. Mais au-delà du fait que je vous ai donné des postes ministériels, il y a quelque chose d’autre que je veux que vous fassiez. Cette Constitution de 1987, nous n’allons pas l’amender. Nous allons l’écarter pour en créer une autre.
Naturellement, il faut nous rappeler qu’il y a des gens qui ne peuvent plus être candidat à la présidence. L’un d’entre eux, c’est René Préval, parce que c’est son deuxième mandat. D’après la Constitution de 1987, une fois que vous étiez élu en deux fois, vous ne pouvez plus être candidat à la présidence. Il y a un autre qui se trouve dans la même situation, c’est Jean Bertrand Aristide, qui est son jumeau. Il a déjà fait ses deux mandats. Il est incontestablement une nullité sur le plan politique. Dans la première occasion il n’a fait que 2 ans et dans la seconde il n’a fait que 3 ans. Bien que ce soit par fraude qu’il s’est accaparé du pouvoir, sur ses 10 ans, il n’a pu faire que 5 ans au total, dans les conditions que nous savons. Mais d’après la Constitution de 1987, une fois qu’il ait gagné aux élections en deux fois, il ne peut plus être candidat à la présidence.
Lorsque Préval exige l’autorité de révoquer un premier ministre, puisque c’est lui qui le nomme. Il faut bien comprendre que Préval n’a pas de problème avec le premier ministre. Préval a un problème avec le régime politique que la Constitution de 1987 a instauré. Un régime mixte, c'est-à-dire semi parlementaire, semi présidentiel. Préval dit qu’il n’est pas d’accord pour que la chambre des députés et le Sénat soient ceux qui peuvent faire de quelqu’un un premier ministre, et de décider s’il peut continuer à être premier ministre, soit par un vote de confiance ou de censure. Préval vous dit qu’il ne veut pas du parlement. C’est du présidentialisme autoritaire et autocratique traditionnel qu’il a pratiqué, qu’il veut. C’est pourquoi qu’il propose le rejet de la Constitution de façon à être le seul chef. C’est à son profit ou à celui de son jumeau qu’il préconise ce rejet. C’est simplement une affaire lavalas. Lorsque dans le document préparé par Claude Moise et Cary Hector, ils disent qu’il y a des secteurs, comme ils avaient entrepris un dialogue, qui disent pourquoi un président à la fin de son mandat de 5 ans, soit obligé d’observer un délai de 5 ans, pour pouvoir retourner comme candidat à la présidence. Pourquoi le président ne peut-il pas passer 10 ans au pouvoir ? Cela veut dire quoi, devenu président et accumulant un tas d’argents sales, venant de l’économie criminelle, déjà en possession du pouvoir et assis au palais national, quel parti politique, quel secteur, ou quel citoyen, peut faire face à ce président et déclarer sa candidature. Pouvez être tué.
Quand nous constatons comment Aristide et Préval se sont comportés, on n’a même pas besoin de faire d’élections. Ou bien qu’ils proposent une constitution qui dit que quand ont est élu on fera deux mandats. Une fois qu’on ait gagné la première élection on y est pour 10 ans. C’est ce qu’ils doivent avoir le courage de nous dire clairement. Nous avons vu ce que de Marmelade étant, Préval a repris le pouvoir simplement parce qu’il a été président. Et maintenant vous voulez me convaincre qu’il doit avoir deux mandats consécutifs. Or la Constitution était claire. Qu’est-ce qu’on a voulu ? On ne voulait pas retourner au présidentialisme autoritaire et autocratique. Et ce à quoi nous sommes en train d’assister, à travers toutes les déclarations, tous ces tapages, toutes ces vagues de déclarations, de document de Claude Moise et de Cary Hector ont préparé. Nous sommes en train d’assister à la résurgence du présidentialisme autoritaire et autocratique.
Ce qui va arriver, il y a un groupe de parlementaire qui comprend ce qui se fait. Ils ont fait sortir un document. Ce groupe au niveau de la chambre des députés, parle du regroupement des parlementaires pour le renforcement de la Démocratie représentative. A qui ont-ils adressé leur lettre ? Ils l’ont adressée au représentant spécial. Là encore il y a un problème en Haïti. Nous pa capab benyen pou nous cacher lombrit. Nous pa capab voyer roche cacher main. Cela veut dire que la chambre des députés, reconnaît que nous sommes sous une occupation. Et pratiquement c’est une lettre adressée au chef de Préval. Où on lui fait savoir, voilà le désordre que Préval veut provoquer dans le pays. Voilà où ça peut aboutir. Nous devons comprendre que l’Etat haïtien s’est effondré. Que de la souveraineté, on ne peut plus en parler. Voilà que des parlementaires écrivent au représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unie, parce que c’est la Minustah qui contrôle le pays. Préval parle autant, parce qu’il profite de la sécurité que lui procure la Minustah. Et plus tard, il faudra s’attendre à ce que ceux seront les mêmes hommes de Préval qu’on verra faire des manifestations, comme ils l’ont fait en 1995, pour demander le départ de la Minustah. La Minustah n’est là que pour qu’ils puissent régler leurs affaires.
Et aujourd’hui, pendant ce moment de trouble où les gens commencent à élever la voix, au même moment on observe la résurgence du kidnapping, la réapparition de gangs armés, la reprise de la violence. Cela veut dire quoi ? Ceux qui ont retenu leurs chiens méchants, pendant un certain temps, maintenant ils les relâchent à nouveau. La violence recommence. La population est aux abois. Des gens vont mourir. Car depuis qu’il y a du brigandage politique qui se prépare, une manœuvre politique que certains veulent faire à leur profit. Ce qu’ils font, ils mobilisent leurs troupes. Ceux qui peuvent kidnapper. Ceux qui peuvent tuer. Ceux qui peuvent provoquer le carnage. Une façon de faire comprendre à la société, que ce qu’ils veulent faire, s’ils ne peuvent pas réussir, ils retournent à l’Opération Bagdad. C’est le message que nous lance Préval. Comme Duvalier avait l’habitude de le dire et de le faire, Préval et Alexis nous font savoir, qu’est-ce qui nous attend. Voilà la situation dans laquelle nous nous trouvons. Quand on a des dirigeants irresponsables et incompétents que l’on a placés à la tête d’un pays.
Nous sommes à une phase, au lieu de profiter d’un contexte international favorable, où ils pourraient trouver de l’aide. On entend parler de vol d’asphalte, vendu en République dominicaine. On entend que Cuba a donné quatre millions d’ampoules. On entend qu’il n’y a pas de techniciens pour les visser. C’est gens sont nulles. Ils ne peuvent rien faire. Tout ce qui leur a été offert, que ce soit du Venezuela, de Cuba ou d’autres pays, ils ne peuvent pas les utiliser. Mais il y a une seule chose qu’ils savent faire, c’est créer des crises pour confisquer et concentrer le pouvoir, même s’ils ne savent que faire de ce pouvoir. Même s’ils n’ont rien qu’ils peuvent en faire. Ils ne font que détruire. Car aujourd’hui, dans l’état de dégradation environnementale où se trouve ce pays, le problème de crise énergétique qui persiste dans le pays, l’absence totale d’infrastructure, le chômage, la misère, la faim, l’insécurité, pour que quelqu’un vienne nous dire que ce qui l’intéresse c’est cette Constitution. Il ne veut pas l’amender, comme l’exige la Constitution. Ce n’est pas l’amendement qui l’intéresse. Ce qu’il veut, c’est de mettre cette Constitution dans un coin. Parce que, il ne peut pas être chef, même si c’est la Minustah qui lui procure la sécurité, Aristide aussi c’était des blanc qui assuraient sa sécurité, il ne peut pas comprendre comment, il ne peut pas révoquer un premier ministre. Pour que ce soit le parlement qui décide du maintien ou de la révocation du premier ministre. Pour Préval le premier ministre est un simple employé. C’est quelqu’un à qui il a donné un petit job. Naturellement des hommes comme Jacques Edouard Alexis, qui n’ont pas de colonne vertébrale, sont prêt à accepter n’importe quoi, pour être premier ministre.
Ce que nous devons comprendre, c’est ce qui se règle. C’est le régime politique établi par la Constitution de 1987 que Préval n’est pas d’accord avec. Ces députés et ces sénateurs sont une série de petits messieurs et de petites dames qui ont été élus, mais ne peuvent pas avoir la voix au chapitre. Surtout quand il s’agira pour lui de nommer ses ambassadeurs, ses consules généraux. Toutes les difficultés qu’il a à faire des remaniements dans le domaine diplomatique, c’est qu’il ne veut pas que le parlement s’y mêle. Tous les problèmes concernant la caducité du CEP, c’est qu’il ne veut pas entendre parler de conseil interdépartemental etc. qui viendra assister et participer au conseil des ministres. Il ne veut pas partager la nomination des juges. Les élections indirectes ne vont pas se faire. Il n’y aura pas de CEP. Ils vont jeter la Constitution dans un coin, pour venir avec leur propre constitution.
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Opinion politique : Homme de gauche,anti-imperialiste....
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Date d'inscription : 21/08/2006
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Jeu de rôle: L'impulsif
Re: kouman yon chimen entelektyel pale!!!!!!!!!!!!!!
Mais si par malheur pour ce pays, la société haïtienne entre dans cette logique, cette logique prévalienne, ce pays sera immergé totalement dans un cercle vicieux de problèmes. C’est maintenant que nous allons entrer dans la tourmente des crises. Mais il nous faut le dire que si ces gens veulent toucher à la Constitution, qu’ils trouvent des secteurs de la société qui marchent dans cette logique, nous savons que le pays sera plongé dans une catastrophe.
Mais il leur faut savoir que ceux qui ont participé dans les élections et qui ont été élus sous l’égide de cette Constitution, logiquement, et immédiatement que cette Constitution sera jetée dans un coin, venant avec une Assemblée constituante pour élaborer une autre constitution, il faut que tous, ils démissionnent du CASEC au président de la république, car s’ils sont élus à leurs postes électifs c’est grâce à la Constitution de 1987. Il leur faut démissionner. Dans le cas de Préval, il ne pourra pas être candidat à nouveau. Ceci requière que la société civile, que la société politique signe un accord pour que cela puisse se faire. On dit qu’en Haïti tout est possible. Si un jour on entend qu’il y ait un accord pour rejeter cette Constitution, c’est sûr que je ne rentrerai jamais dans cette logique. Parce que l’histoire de ce pays l’a prouvé. A chaque fois que quelqu’un règle ses affaires de pouvoir personnel, ils ne le font que pour tuer, voler et piller. Tel a toujours été le résultat. Et c’est ce qui nous a mis là où nous sommes aujourd’hui. Si cette société entre dans cette logique, je lui dis bonne chance. Parce que je sais que c’est une décision irresponsable, qui aura des conséquences terribles et tragiques pour ce pays. Mais en même temps, ils doivent savoir que tous ceux qui ont été élus sous l’égide de cette Constitution doivent démissionner aussitôt que cette Constitution sera mise au rancart.
C’est pour cela que je dis que ce n’est pas une déclaration au hasard. C’est quelque chose de planifier entre Port-au-Prince, Afrique du Sud, Haïti, des gens un peu partout impliqués dans cette question, les marassas y sont impliqués, les secteurs liés avec le trafique de la drogue, qui ont intérêt dans la création des crises d’insécurité, les membres de l’Opération Bagdad, ils sont tous impliqués dans le projet pour jeter la Constitution au rancart. Parce qu’ils vous disent, qu’Haïti leur appartient. C’est une République de cocaïne. Ils ne sont pas à l’aise là où il y a la Démocratie, où les gens ont droit à la parole, où les gens ont droit à la critique, où les gens peuvent dire ce qui peut être fait et ce qui ne peut pas être fait. Cette affaire de citoyen, ils n’en veulent pas. Cette affaire d’Etat, ils n’en veulent pas. C’est une mafia qu’ils ont. Pour ce gouvernement mafieux, la Constitution de 1987 constitue un obstacle. Il leur faut l’écarter pour pouvoir faire ce qu’ils veulent, en terme de crime de corruption, en terme d’exaction dont ils ont l’habitude. Il y a des pots de vin à payer dans tout ce qui se fait. Il y en a qui jette leur ex-boy-friend en prison, quand on pense que c’est une lutte d’anticorruption qui se règle. On se rend compte que ceux sont des gens qui exploitent leurs relations avec tel ou tel chef pour régler leurs affaires personnelles. Voilà où se trouve le pays. Il n’y a aucune séparation entre le domaine privé et le domaine public. C’est une confusion totale.
On a un pouvoir néo-patrimonial qui est installé dans le pays. Entre la question de caisse de l’Etat et celle des poches des chefs, il n’y a aucune distinction dans ce domaine. La Constitution de 1987 est un problème. On devrait savoir dans quel genre de problème, on a été pris, quand 48% des voix ont pu mettre Préval au pouvoir. Il ne faut jamais oublier la première décision prise par Préval. C’était le dossier déposé contre Aristide par-devant les tribunaux aux Etats Unies qu’il a terminé. Il prend le porte-parole de l’Opération Bagdad pour l’insérer dans la Commission de désarmement. Il les a mis à ses cotés au palais national. Il nous a démontré par ces actes le caractère criminel de ce pouvoir. Il a montré la velléité autoritaire qu’il a. Il a montré sa volonté de confisquer le pouvoir, pour lui, pour son pouvoir personnel. Aussitôt qu’il aura écarté la Constitution, son pouvoir deviendra un pouvoir sans limite, sans borne.
Mais il leur faut savoir que ceux qui ont participé dans les élections et qui ont été élus sous l’égide de cette Constitution, logiquement, et immédiatement que cette Constitution sera jetée dans un coin, venant avec une Assemblée constituante pour élaborer une autre constitution, il faut que tous, ils démissionnent du CASEC au président de la république, car s’ils sont élus à leurs postes électifs c’est grâce à la Constitution de 1987. Il leur faut démissionner. Dans le cas de Préval, il ne pourra pas être candidat à nouveau. Ceci requière que la société civile, que la société politique signe un accord pour que cela puisse se faire. On dit qu’en Haïti tout est possible. Si un jour on entend qu’il y ait un accord pour rejeter cette Constitution, c’est sûr que je ne rentrerai jamais dans cette logique. Parce que l’histoire de ce pays l’a prouvé. A chaque fois que quelqu’un règle ses affaires de pouvoir personnel, ils ne le font que pour tuer, voler et piller. Tel a toujours été le résultat. Et c’est ce qui nous a mis là où nous sommes aujourd’hui. Si cette société entre dans cette logique, je lui dis bonne chance. Parce que je sais que c’est une décision irresponsable, qui aura des conséquences terribles et tragiques pour ce pays. Mais en même temps, ils doivent savoir que tous ceux qui ont été élus sous l’égide de cette Constitution doivent démissionner aussitôt que cette Constitution sera mise au rancart.
C’est pour cela que je dis que ce n’est pas une déclaration au hasard. C’est quelque chose de planifier entre Port-au-Prince, Afrique du Sud, Haïti, des gens un peu partout impliqués dans cette question, les marassas y sont impliqués, les secteurs liés avec le trafique de la drogue, qui ont intérêt dans la création des crises d’insécurité, les membres de l’Opération Bagdad, ils sont tous impliqués dans le projet pour jeter la Constitution au rancart. Parce qu’ils vous disent, qu’Haïti leur appartient. C’est une République de cocaïne. Ils ne sont pas à l’aise là où il y a la Démocratie, où les gens ont droit à la parole, où les gens ont droit à la critique, où les gens peuvent dire ce qui peut être fait et ce qui ne peut pas être fait. Cette affaire de citoyen, ils n’en veulent pas. Cette affaire d’Etat, ils n’en veulent pas. C’est une mafia qu’ils ont. Pour ce gouvernement mafieux, la Constitution de 1987 constitue un obstacle. Il leur faut l’écarter pour pouvoir faire ce qu’ils veulent, en terme de crime de corruption, en terme d’exaction dont ils ont l’habitude. Il y a des pots de vin à payer dans tout ce qui se fait. Il y en a qui jette leur ex-boy-friend en prison, quand on pense que c’est une lutte d’anticorruption qui se règle. On se rend compte que ceux sont des gens qui exploitent leurs relations avec tel ou tel chef pour régler leurs affaires personnelles. Voilà où se trouve le pays. Il n’y a aucune séparation entre le domaine privé et le domaine public. C’est une confusion totale.
On a un pouvoir néo-patrimonial qui est installé dans le pays. Entre la question de caisse de l’Etat et celle des poches des chefs, il n’y a aucune distinction dans ce domaine. La Constitution de 1987 est un problème. On devrait savoir dans quel genre de problème, on a été pris, quand 48% des voix ont pu mettre Préval au pouvoir. Il ne faut jamais oublier la première décision prise par Préval. C’était le dossier déposé contre Aristide par-devant les tribunaux aux Etats Unies qu’il a terminé. Il prend le porte-parole de l’Opération Bagdad pour l’insérer dans la Commission de désarmement. Il les a mis à ses cotés au palais national. Il nous a démontré par ces actes le caractère criminel de ce pouvoir. Il a montré la velléité autoritaire qu’il a. Il a montré sa volonté de confisquer le pouvoir, pour lui, pour son pouvoir personnel. Aussitôt qu’il aura écarté la Constitution, son pouvoir deviendra un pouvoir sans limite, sans borne.
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Re: kouman yon chimen entelektyel pale!!!!!!!!!!!!!!
Maintenant entre Préval, Aristide, lavalas, LESPWA, et ceux qui ont décidé de faire alliance avec eux pour aller jusqu’au bout dans cette logique, il nous faut comprendre qu’il vont plonger ce pays dans une catastrophe. Il faut que tous ceux, qui entrent dans cette entreprise macabre avec eux, savent qu’ils sont en train d’enterrer le pays. Il faut qu’ils assument l’ultime et logique conséquence de cet acte, de cet acte malhonnête, qu’ils ont décider de poser avec Préval. Ce n’est pas une simple question de pouvoir personnel, pour le pouvoir personnel. C’est un pouvoir personnel pour nous faire reculer par rapport à tous les acquis démocratiques qui sont dans la Constitution de 1987. Ils trouvent que c’est trop. Ils vous parlent de la question d’instabilité. L’instabilité pour eux, ceux sont les élections. Ils ne sont pas d’accord avec l’alternance démocratique. Ils sont habitués dans le régime présidentialiste, autoritaire et autocratique. C’est parce qu’ils sont un peu gêner qu’ils n’ont pas encore soulevé la question de la présidence à vie. La seule façon pour ne pas faire d’élection dans un pays, il vous faut avoir un président à vie, pour qu’il puisse désigner des parlementaire comme Aristide avait l’habitude de le faire. C’est dans cette logique qu’ils veulent aller. Malgré qu’ils aient vu qu’après 200 ans d’indépendance, où cette logique a amené le pays. Ils ne veulent pas reculer. Malheureusement, ils ont trouvé des acteurs politiques, des intellectuels, qui ont décidé de marcher avec eux dans cette logique.
RB : Pourquoi Préval craint-il les élections indirectes, la décentralisation et surtout la formation du CEP permanent ? Il n’est pas seul, le régime lavalas les craint aussi. Pourquoi ?
SPE : La première chose qu’il nous faut comprendre, c’est que le régime lavalas n’aime pas les élections. Nous avons entendu les chimères lavalas dire que si vous ne voulez pas d’Aristide vous l’aurez pour 10 ans. Et si vous voulez faire du bruit, nous le proclamerons roi. Nous savons qu’il n’y a que 3 rois dans ce pays. Au moment où à l’intérieur d’une église les supporteurs d’Aristide disent au corps diplomatique venez saluer le roi. Ils vous disent clairement que cette une affaire de royauté qui les intéresse. Ils vous disent que c’est un pouvoir à vie. Ils ne sont pas intéressés dans des affaires d’élection, ni d’alternance.
Lorsque vous dites que vous voulez mettre sur pied un CEP permanent. Vous voulez que ce CEP fasse des élections pour la présidence, les législateurs et autres autorités locales. Et parce qu’ils seront nommés pour 9 ans, personne ne pourra les révoquer, n’ayant aucune redevance envers qui que ce soit. Les lavalassiens préfèrent organiser de temps en temps leurs petits CEP provisoires, en leur faisant savoir qui les a nommé, et en leur demandant de faire ce qu’ils exigent. C’est de cette façon qu’ils fonctionnent.
Quand on parle d’élection indirecte, il y a des conseils départementaux, conseils interdépartementaux qui vont travailler sur des projets de développement dans le Département. Vous allez entrer dans la question de décentralisation, ils vous disent que leur pouvoir est entrain de se diminuer. Quand vous arrivez dans cette logique, avec un parlement qui fonctionne. Où les députés et les sénateurs savent quel pouvoir la Constitution leur donne. Quelles sont les possibilités que la Constitution leur offre pour contrôler l’Exécutif. Les lavalassiens vous disent qu’ils ne sont pas à l’aise avec une telle Constitution. Pour que ceux soient les députés et les sénateurs qui décident qui est le premier ministre. Qu’ils peuvent, s’ils jugent que le premier ministre n’a pas eu une performance adéquate dans l’exécution de sa politique générale, le renvoyer par un vote censure. Ils vous disent qu’à partir de ce moment, ils sentent qu’ils ne sont plus chefs. Ils sentent que leur pouvoir est diminué. Parce qu’ils vous disent que lorsqu’ils se sentent être vraiment un chef, il faut que ce soit eux qui soient les seuls cops de la basse-cour. On ne peut pas parler à Jean Bertrand Aristide et à René Préval de Démocratie représentative. Et lorsqu’on veut leur parler de Démocratie participative ça devient encore beaucoup plus compliqué. Ils vous disent clairement qu’ils ne sont pas dans cette logique.
Il ne faut pas oublier que Préval a une sorte de phobie. Dès que vous lui parlez de parlement, il ne se sent pas à l’aise. Il ne faut pas oublier la lettre que le sénateur Sabala a écrite à René Préval pour lui demander ce qu’il avait fait des 46millions de gourdes, qu’il avait prises pour une question d’alphabétisation et qu’il avait donné à l’organisme appelé AOD. Qu’en a-t-il fait ? Quand il a tiré cet argent l’organisme n’était même pas créé. Que c’est-il passé ? Quand le sénateur Sabala lui a demandé dans une autre lettre qu’a-t-il fait des 370 millions de gourdes, fonds qui étaient alloués pour le développement agricole du pays. Qu’a-t-il fait de ces sommes ? Il est allé organiser avec cet argent « Cosé pèp » dans l’Artibonite pour mettre un parti politique sur pied. Ce qui a causé la mort de plusieurs, dans un affrontement entre secteur mulâtre et secteur noir du lavalas. Ce n’était pas une période de violence banale. Préval ne pouvait pas comprendre que le sénateur Sabala pouvait lui demander qu’est-ce qu’il a fait avec plus de 400 millions de goures. Il a dépensé cette large somme d’argent, comme bon lui semble. Personne n’a pas le doit de lui demander d’en rendre compte.
RB : Pourquoi Préval craint-il les élections indirectes, la décentralisation et surtout la formation du CEP permanent ? Il n’est pas seul, le régime lavalas les craint aussi. Pourquoi ?
SPE : La première chose qu’il nous faut comprendre, c’est que le régime lavalas n’aime pas les élections. Nous avons entendu les chimères lavalas dire que si vous ne voulez pas d’Aristide vous l’aurez pour 10 ans. Et si vous voulez faire du bruit, nous le proclamerons roi. Nous savons qu’il n’y a que 3 rois dans ce pays. Au moment où à l’intérieur d’une église les supporteurs d’Aristide disent au corps diplomatique venez saluer le roi. Ils vous disent clairement que cette une affaire de royauté qui les intéresse. Ils vous disent que c’est un pouvoir à vie. Ils ne sont pas intéressés dans des affaires d’élection, ni d’alternance.
Lorsque vous dites que vous voulez mettre sur pied un CEP permanent. Vous voulez que ce CEP fasse des élections pour la présidence, les législateurs et autres autorités locales. Et parce qu’ils seront nommés pour 9 ans, personne ne pourra les révoquer, n’ayant aucune redevance envers qui que ce soit. Les lavalassiens préfèrent organiser de temps en temps leurs petits CEP provisoires, en leur faisant savoir qui les a nommé, et en leur demandant de faire ce qu’ils exigent. C’est de cette façon qu’ils fonctionnent.
Quand on parle d’élection indirecte, il y a des conseils départementaux, conseils interdépartementaux qui vont travailler sur des projets de développement dans le Département. Vous allez entrer dans la question de décentralisation, ils vous disent que leur pouvoir est entrain de se diminuer. Quand vous arrivez dans cette logique, avec un parlement qui fonctionne. Où les députés et les sénateurs savent quel pouvoir la Constitution leur donne. Quelles sont les possibilités que la Constitution leur offre pour contrôler l’Exécutif. Les lavalassiens vous disent qu’ils ne sont pas à l’aise avec une telle Constitution. Pour que ceux soient les députés et les sénateurs qui décident qui est le premier ministre. Qu’ils peuvent, s’ils jugent que le premier ministre n’a pas eu une performance adéquate dans l’exécution de sa politique générale, le renvoyer par un vote censure. Ils vous disent qu’à partir de ce moment, ils sentent qu’ils ne sont plus chefs. Ils sentent que leur pouvoir est diminué. Parce qu’ils vous disent que lorsqu’ils se sentent être vraiment un chef, il faut que ce soit eux qui soient les seuls cops de la basse-cour. On ne peut pas parler à Jean Bertrand Aristide et à René Préval de Démocratie représentative. Et lorsqu’on veut leur parler de Démocratie participative ça devient encore beaucoup plus compliqué. Ils vous disent clairement qu’ils ne sont pas dans cette logique.
Il ne faut pas oublier que Préval a une sorte de phobie. Dès que vous lui parlez de parlement, il ne se sent pas à l’aise. Il ne faut pas oublier la lettre que le sénateur Sabala a écrite à René Préval pour lui demander ce qu’il avait fait des 46millions de gourdes, qu’il avait prises pour une question d’alphabétisation et qu’il avait donné à l’organisme appelé AOD. Qu’en a-t-il fait ? Quand il a tiré cet argent l’organisme n’était même pas créé. Que c’est-il passé ? Quand le sénateur Sabala lui a demandé dans une autre lettre qu’a-t-il fait des 370 millions de gourdes, fonds qui étaient alloués pour le développement agricole du pays. Qu’a-t-il fait de ces sommes ? Il est allé organiser avec cet argent « Cosé pèp » dans l’Artibonite pour mettre un parti politique sur pied. Ce qui a causé la mort de plusieurs, dans un affrontement entre secteur mulâtre et secteur noir du lavalas. Ce n’était pas une période de violence banale. Préval ne pouvait pas comprendre que le sénateur Sabala pouvait lui demander qu’est-ce qu’il a fait avec plus de 400 millions de goures. Il a dépensé cette large somme d’argent, comme bon lui semble. Personne n’a pas le doit de lui demander d’en rendre compte.
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Opinion politique : Homme de gauche,anti-imperialiste....
Loisirs : MUSIC MOVIES BOOKS
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Feuille de personnage
Jeu de rôle: L'impulsif
Re: kouman yon chimen entelektyel pale!!!!!!!!!!!!!!
Sur la question de crime de haute trahison, lorsqu’il y avait la crise au parlement, dans une discussion avec René Préval, il y a des parlementaires qui ont dit au président, c’est vous qui êtes là pour veiller à la bonne marche des institutions. Si vous ne gérez pas bien cette question, vous ne voulez pas faire les élections. Il ne faut pas oublier qu’il n’a pas fait les élections et ensuite a constaté la caducité du parlement pour l’écraser. C’est ce qui est arrivé le 11 janvier 1999. Aujourd’hui on se trouve dans la même logique. Et il est clair qu’il ne veut pas faire les élections pour ces 11 sénateurs. Il veut laisser le Sénat amputé de 11 membres. Et en moins de 2 ans il sera amputé de 10 autres membres. Préval déclarera que le Sénat est dysfonctionnel. Vous n’aurez plus de Sénat. Une fois que vous aurez un déficit de 11 membres, il y a un problème de légitimité qui se pose. Quand il vous manquera 21 membres, il vous dira que vous êtes dysfonctionnel. Préval est un maître en dilatoire. Il va jouer. Il ne faut pas oublier qu’il a dit qu’il est un « diver ». Il sait comment couler sous l’eau. Et quand il vous jettera à l’eau, il vous dira de nager pour en sortir, en riant cyniquement de vous.
Il crée la crise, mais pour la faire traîner, pour en faire une crise larvée. Jusqu'à ce que vous arriviez à une phase, où vous allez voir qu’il n’y a plus de parlement. Leurs mandats seront terminés. Si vous dites que vous allez rester parce que les élections n’ont pas eu lieu. Ils savent comment gérer cette question. Ils n’ont qu’à couper les cheques au ministère des finances. Et vous n’êtes plus parlementaire. On saisit votre voiture, en mettant la police à votre trousse. C’est ainsi qu’ils fonctionnent.
Naturellement, vous pouvez dire que fait la Minustah ? Est-ce qu’après l’expérience de 1994, comment Aristide a utilisé leur présence, pour organiser ces gangs armés dans tout le pays, détruire l’institution policière. Sont-ils prêts à laisser Préval rééditer cette même expérience ? Une façon pour nous de retourner au point de départ. Et lorsque le désordre éclate, rappeler la communauté internationale pour nous porter secours. C’est ce qui est toujours arrivé.
Quand vous entrez dans cette logique, on trouve un homme qui ne croit pas dans les institutions, il ne croit pas dans la Démocratie, il n’est pas dans l’alternance démocratique. C’est un pouvoir qu’il confisque. « Nou pren li et nou pren li nette. » la conviction lavalassienne. Dans cette logique, il n’y a rien d’autre que l’assassinat politique, que la corruption. Car il faut utiliser l’argent pour corrompre des tas de gens pour qu’il n’y ait pas de protestation. Ceux qu’ils ne peuvent pas corrompre, il leur faut les éliminer. Quand quelqu’un vous dit qu’il n’est pas intéressé à la Démocratie, il compte sur la force des armes. C’est sur l’assassinat politique et la corruption qu’il compte. Nous savons déjà où ça doit nous amener. \
Nous avons un problème. Si Haïti représentait grande chose, la communauté internationale nous aurait déjà occupé. Personne ne veut vous occuper. Il y a un ensemble de problèmes que ce pays confronte, il faudrait les résoudre. Personne n’est prêt à investir de telles sommes. Voilà que nous Haïtiens qui auraient dû prendre conscience de la gravité de cette situation, pour dire qu’est-ce que nous devons faire pour sortir de cette situation. On trouve des gens qui auraient dû être des chefs de tribu ou des chefs de bande, ceux sont eux qui sont président et premier ministre. Ceux sont ceux qui vous disent qu’Haïti disparaisse, nous ne connaissons et défendons que notre pouvoir. Préval ne se soucie pas de l’avenir du pays. Il ne pense pas à l’avenir de la jeunesse. Le pouvoir représente une fin en soi pour lui. Au palais national, ils vous disent, dès qu’ils ont leur sécurité garantie, soit par des chimères, soit par des mercenaires comme pour Aristide, soit par la Minustah, comme pour Préval, les gens peuvent mourir dans les rues, les gens peuvent avoir faim, les enfants peuvent ne pas aller à l’école, le taux de chômage peut atteindre son plus haut niveau, les bandits peuvent détruire les maisons de commerce au centre ville, ils ne s’en soucient pas.
On voit qu’après la déclaration du 17 octobre, que simultanément avec la montée de la tension politique, les gangs reprennent du métier. Cette coïncidence n’est pas l’effet du hasard. Le message est, si vous ne voulez pas mourir, la décision est prise pour rejeter la Constitution et la remplacer par une autre taillée sur mesure, débouchant sur la restauration de présidentialisme autoritaire et autocratique. Sachant que ces hommes ne savent pas comment construire. Sachant qu’ils ne peuvent pas installer une dictature à la Duvalier, on tombera forcément dans l’anarchie sanglante.
Ils ont des documents à préparer des projets à élaborer, ils ne peuvent pas le faire pour permettre à la communauté internationale de les financer, des pourquoi ? Parce que tous les cadres sont au Canada, aux Etats-Unis ou en France. Ils ont dû laisser le pays parce que les bandits, les chefs de bande sont en train de violer leurs femmes et leurs enfants. Ceux sont les mêmes brigandages que nous avions eus sous le premier mandat de Préval, qu’il veut réinstaurer. On constate aujourd’hui des dérapages qui se font. On rentre dans une situation de désespoir collectif. On se rend compte que Préval veut rétablir la dictature dans le pays. C’est la Constitution qu’il veut piétiner. Il n’est pas intéressé à l’amélioration des conditions matérielles du peuple. Il révèle une fois de plus qu’il est un irresponsable, ainsi que les 48% qui ont voté pour lui.
RB : Le rapport de Claude Moise et de Cary Hector sur la Constitution de 1987 a présenté à Préval une plateforme où ancrer sa volonté manifeste de remplacer la Constitution.
Vous l’avez lu je suppose, l’argumentaire politique et constitutionnel de ce rapport suffit-il pour vous convaincre du besoin de remplacer la Constitution ?
SPE : Non ! Le problème c’est quoi ? Quand on demande à un technocrate de fournir un travail. Il le fait exactement pour satisfaire les spécifications qui lui sont proposées. Le technocrate n’a pas d’état d’âme. Il y a-t-il des articles qui donnent des problèmes ? Ecoutant un magistrat qui se plaignait de ne pas pouvoir exercer son pouvoir, il propose. Il faudrait élire un magistrat et après ce magistrat choisira les assesseurs qu’il veut. Après la complainte du magistrat, ce sera le tour du CASEC de présenter les mêmes arguments. On a en fait une mentalité tribale. Chaque Haïtien veut être un chef de tribu. On n’a pas de projet pour construire l’Etat moderne en Haïti. Ce n’est pas ça qui est son objectif. Construire l’Etat moderne avec le double monopole de la contrainte physique légitime et de la fiscalité, pour garantir la sécurité des citoyens. Ces citoyens paient l’impôt et les taxes qui permettent à cet Etat de trouver des ressources pour créer des infrastructures dans le pays et créer des conditions pour que le capitaliste haïtien puisse investir. Il ne faut pas oublier qu’il y a plus d’un milliard de dollars d’Haïtiens investis en République dominicaine. Ils y trouvent la sécurité. Créer une ambiance favorable à l’investissement. Une façon de créer l’emploi et de combattre le chômage. Ils vous disent qu’ils ont 25 milliards de gourdes, dans les caisses de l’Etat haïtien. Ils ne savent pas comment les utiliser. Nous savons tous ce qui se passe dans le Nord-ouest. Nous savons qu’à Trois Rivière, l’eau aurait pu être utilisée pour l’irrigation. S’ils ne peuvent pas utiliser les 25 milliards de gourdes qu’ils ont, que feront-ils de l’argent de l’aide étrangère ? On a des dirigeants qui n’ont pas de projet et qui n’ont pas de vision.
Quand on trouve des gens qui viennent avec des documents, qui disent voilà un ensemble de réformes. D’ailleurs ceux sont des points de vue qu’ils ont recueillis. Pour amender la Constitution la procédure est claire. Mais il faut s’assurer que les 2/3 du parlement soient d’accord avec les propositions d’amendement. Et une fois qu’ils sont d’accord avec ces propositions d’amendement, il faut attendre que la prochaine législature ratifie ces amendements. C’est à partir de ce moment seulement que l’amendement est applicable. Ils ne sont pas d’accord pour suivre ce chemin, parce qu’ils vous disent qu’ils ne veulent pas perdre de temps. D’après la Constitution de 1987, le gouvernement sous lequel l’amendement est ratifié, et la législature par laquelle l’amendement est voté, ils ne peuvent pas bénéficier de la mise en application de ces amendements. S’il s’agissait seulement d’un problème d’amendement, on aurait tous compris et on n’aurait pas eu tout ce vacarme maintenant. Parce que c’est à la fin d’une législature seulement que la proposition d’amendement peut se faire.
Il y a tant de problèmes plus urgents et plus sérieux à gérer, pensez-vous que ce soit le problème de l’amendement de la Constitution qui serait une priorité aujourd’hui. Après leur diagnostique de l’ensemble des problèmes contenus dans la charte fondamentale, ils insistent sur le besoin et la nécessité de la réformer immédiatement. Il ne peut pas s’agir d’amendement ou de réforme, mais d’une mise à l’écart, une façon d’introduire une nouvelle constitution.
C’est un ballon d’essai. Si cette société ne se décide pas de s’opposer énergiquement à cette tentative. Disant que la Constitution de 1987 a été élaborée pour empêcher le retour au présidentialisme autoritaire et autocratique, ayant droit de vie et de mort sur tous les citoyens, ayant le droit de saisir leurs biens, pouvant les exiler à volonté. La question d’imputabilité ne concernant pas le président, il fait ce qu’il veut sans rendre compte à personne. Cette Constitution a définitivement mis fin à cette tradition. Elle est venue aussi avec l’Exécutif bicéphale. Ceux sont toutes ces choses contre quoi ils sont en train de s’opposer. Et c’est parce qu’ils ont vraiment un projet anti-démocratique, qu’ils s’opposent à cette Constitution.
Ceux qui sont vraiment responsables de l’instabilité dans ce pays, ceux sont, Jean Bertrand Aristide, René Préval, Jacques Edouard Alexis et compagnie. Bientôt, on n’aura pendant 20 ans en Haïti que deux présidents lavalasiens, Jean Bertrand Aristide et René Préval. Je ne vois pas comment on peut poser le problème d’instabilité, en constatant ce fait. Ces deux présidents ne sont pas sortis d’autres familles politiques. Où se trouve donc cette instabilité politique dont parle Préval. Ils vous disent que cette Constitution est la source d’instabilité, il y a trop d’élections. C’est la présidence à vie qui les intéresse. Ces secteurs qui supportent le point de vue de Préval et qui pensent, qu’un président peut passer 10 ans au pouvoir. Après 10 ans de pouvoir, qui pourra faire un changement de régime. C’est à un candidat de la même famille politique que ce président sortant passera le pouvoir. Et on aura le même scénario. Aristide assit à Tabarre gérant le pouvoir avec Préval, on aura cette fois-ci Préval à Marmelade gérant le pouvoir avec Alexis etc. C’est dans cette logique qu’ils veulent nous réintroduire. C’est une question de chefferie et non une question d’avenir du pays. Si Préval ne se sent pas à l’aise dans ce carcan ou dans ce corset constitutionnel qu’il démissionne, pour s’en débarrasser.
Il crée la crise, mais pour la faire traîner, pour en faire une crise larvée. Jusqu'à ce que vous arriviez à une phase, où vous allez voir qu’il n’y a plus de parlement. Leurs mandats seront terminés. Si vous dites que vous allez rester parce que les élections n’ont pas eu lieu. Ils savent comment gérer cette question. Ils n’ont qu’à couper les cheques au ministère des finances. Et vous n’êtes plus parlementaire. On saisit votre voiture, en mettant la police à votre trousse. C’est ainsi qu’ils fonctionnent.
Naturellement, vous pouvez dire que fait la Minustah ? Est-ce qu’après l’expérience de 1994, comment Aristide a utilisé leur présence, pour organiser ces gangs armés dans tout le pays, détruire l’institution policière. Sont-ils prêts à laisser Préval rééditer cette même expérience ? Une façon pour nous de retourner au point de départ. Et lorsque le désordre éclate, rappeler la communauté internationale pour nous porter secours. C’est ce qui est toujours arrivé.
Quand vous entrez dans cette logique, on trouve un homme qui ne croit pas dans les institutions, il ne croit pas dans la Démocratie, il n’est pas dans l’alternance démocratique. C’est un pouvoir qu’il confisque. « Nou pren li et nou pren li nette. » la conviction lavalassienne. Dans cette logique, il n’y a rien d’autre que l’assassinat politique, que la corruption. Car il faut utiliser l’argent pour corrompre des tas de gens pour qu’il n’y ait pas de protestation. Ceux qu’ils ne peuvent pas corrompre, il leur faut les éliminer. Quand quelqu’un vous dit qu’il n’est pas intéressé à la Démocratie, il compte sur la force des armes. C’est sur l’assassinat politique et la corruption qu’il compte. Nous savons déjà où ça doit nous amener. \
Nous avons un problème. Si Haïti représentait grande chose, la communauté internationale nous aurait déjà occupé. Personne ne veut vous occuper. Il y a un ensemble de problèmes que ce pays confronte, il faudrait les résoudre. Personne n’est prêt à investir de telles sommes. Voilà que nous Haïtiens qui auraient dû prendre conscience de la gravité de cette situation, pour dire qu’est-ce que nous devons faire pour sortir de cette situation. On trouve des gens qui auraient dû être des chefs de tribu ou des chefs de bande, ceux sont eux qui sont président et premier ministre. Ceux sont ceux qui vous disent qu’Haïti disparaisse, nous ne connaissons et défendons que notre pouvoir. Préval ne se soucie pas de l’avenir du pays. Il ne pense pas à l’avenir de la jeunesse. Le pouvoir représente une fin en soi pour lui. Au palais national, ils vous disent, dès qu’ils ont leur sécurité garantie, soit par des chimères, soit par des mercenaires comme pour Aristide, soit par la Minustah, comme pour Préval, les gens peuvent mourir dans les rues, les gens peuvent avoir faim, les enfants peuvent ne pas aller à l’école, le taux de chômage peut atteindre son plus haut niveau, les bandits peuvent détruire les maisons de commerce au centre ville, ils ne s’en soucient pas.
On voit qu’après la déclaration du 17 octobre, que simultanément avec la montée de la tension politique, les gangs reprennent du métier. Cette coïncidence n’est pas l’effet du hasard. Le message est, si vous ne voulez pas mourir, la décision est prise pour rejeter la Constitution et la remplacer par une autre taillée sur mesure, débouchant sur la restauration de présidentialisme autoritaire et autocratique. Sachant que ces hommes ne savent pas comment construire. Sachant qu’ils ne peuvent pas installer une dictature à la Duvalier, on tombera forcément dans l’anarchie sanglante.
Ils ont des documents à préparer des projets à élaborer, ils ne peuvent pas le faire pour permettre à la communauté internationale de les financer, des pourquoi ? Parce que tous les cadres sont au Canada, aux Etats-Unis ou en France. Ils ont dû laisser le pays parce que les bandits, les chefs de bande sont en train de violer leurs femmes et leurs enfants. Ceux sont les mêmes brigandages que nous avions eus sous le premier mandat de Préval, qu’il veut réinstaurer. On constate aujourd’hui des dérapages qui se font. On rentre dans une situation de désespoir collectif. On se rend compte que Préval veut rétablir la dictature dans le pays. C’est la Constitution qu’il veut piétiner. Il n’est pas intéressé à l’amélioration des conditions matérielles du peuple. Il révèle une fois de plus qu’il est un irresponsable, ainsi que les 48% qui ont voté pour lui.
RB : Le rapport de Claude Moise et de Cary Hector sur la Constitution de 1987 a présenté à Préval une plateforme où ancrer sa volonté manifeste de remplacer la Constitution.
Vous l’avez lu je suppose, l’argumentaire politique et constitutionnel de ce rapport suffit-il pour vous convaincre du besoin de remplacer la Constitution ?
SPE : Non ! Le problème c’est quoi ? Quand on demande à un technocrate de fournir un travail. Il le fait exactement pour satisfaire les spécifications qui lui sont proposées. Le technocrate n’a pas d’état d’âme. Il y a-t-il des articles qui donnent des problèmes ? Ecoutant un magistrat qui se plaignait de ne pas pouvoir exercer son pouvoir, il propose. Il faudrait élire un magistrat et après ce magistrat choisira les assesseurs qu’il veut. Après la complainte du magistrat, ce sera le tour du CASEC de présenter les mêmes arguments. On a en fait une mentalité tribale. Chaque Haïtien veut être un chef de tribu. On n’a pas de projet pour construire l’Etat moderne en Haïti. Ce n’est pas ça qui est son objectif. Construire l’Etat moderne avec le double monopole de la contrainte physique légitime et de la fiscalité, pour garantir la sécurité des citoyens. Ces citoyens paient l’impôt et les taxes qui permettent à cet Etat de trouver des ressources pour créer des infrastructures dans le pays et créer des conditions pour que le capitaliste haïtien puisse investir. Il ne faut pas oublier qu’il y a plus d’un milliard de dollars d’Haïtiens investis en République dominicaine. Ils y trouvent la sécurité. Créer une ambiance favorable à l’investissement. Une façon de créer l’emploi et de combattre le chômage. Ils vous disent qu’ils ont 25 milliards de gourdes, dans les caisses de l’Etat haïtien. Ils ne savent pas comment les utiliser. Nous savons tous ce qui se passe dans le Nord-ouest. Nous savons qu’à Trois Rivière, l’eau aurait pu être utilisée pour l’irrigation. S’ils ne peuvent pas utiliser les 25 milliards de gourdes qu’ils ont, que feront-ils de l’argent de l’aide étrangère ? On a des dirigeants qui n’ont pas de projet et qui n’ont pas de vision.
Quand on trouve des gens qui viennent avec des documents, qui disent voilà un ensemble de réformes. D’ailleurs ceux sont des points de vue qu’ils ont recueillis. Pour amender la Constitution la procédure est claire. Mais il faut s’assurer que les 2/3 du parlement soient d’accord avec les propositions d’amendement. Et une fois qu’ils sont d’accord avec ces propositions d’amendement, il faut attendre que la prochaine législature ratifie ces amendements. C’est à partir de ce moment seulement que l’amendement est applicable. Ils ne sont pas d’accord pour suivre ce chemin, parce qu’ils vous disent qu’ils ne veulent pas perdre de temps. D’après la Constitution de 1987, le gouvernement sous lequel l’amendement est ratifié, et la législature par laquelle l’amendement est voté, ils ne peuvent pas bénéficier de la mise en application de ces amendements. S’il s’agissait seulement d’un problème d’amendement, on aurait tous compris et on n’aurait pas eu tout ce vacarme maintenant. Parce que c’est à la fin d’une législature seulement que la proposition d’amendement peut se faire.
Il y a tant de problèmes plus urgents et plus sérieux à gérer, pensez-vous que ce soit le problème de l’amendement de la Constitution qui serait une priorité aujourd’hui. Après leur diagnostique de l’ensemble des problèmes contenus dans la charte fondamentale, ils insistent sur le besoin et la nécessité de la réformer immédiatement. Il ne peut pas s’agir d’amendement ou de réforme, mais d’une mise à l’écart, une façon d’introduire une nouvelle constitution.
C’est un ballon d’essai. Si cette société ne se décide pas de s’opposer énergiquement à cette tentative. Disant que la Constitution de 1987 a été élaborée pour empêcher le retour au présidentialisme autoritaire et autocratique, ayant droit de vie et de mort sur tous les citoyens, ayant le droit de saisir leurs biens, pouvant les exiler à volonté. La question d’imputabilité ne concernant pas le président, il fait ce qu’il veut sans rendre compte à personne. Cette Constitution a définitivement mis fin à cette tradition. Elle est venue aussi avec l’Exécutif bicéphale. Ceux sont toutes ces choses contre quoi ils sont en train de s’opposer. Et c’est parce qu’ils ont vraiment un projet anti-démocratique, qu’ils s’opposent à cette Constitution.
Ceux qui sont vraiment responsables de l’instabilité dans ce pays, ceux sont, Jean Bertrand Aristide, René Préval, Jacques Edouard Alexis et compagnie. Bientôt, on n’aura pendant 20 ans en Haïti que deux présidents lavalasiens, Jean Bertrand Aristide et René Préval. Je ne vois pas comment on peut poser le problème d’instabilité, en constatant ce fait. Ces deux présidents ne sont pas sortis d’autres familles politiques. Où se trouve donc cette instabilité politique dont parle Préval. Ils vous disent que cette Constitution est la source d’instabilité, il y a trop d’élections. C’est la présidence à vie qui les intéresse. Ces secteurs qui supportent le point de vue de Préval et qui pensent, qu’un président peut passer 10 ans au pouvoir. Après 10 ans de pouvoir, qui pourra faire un changement de régime. C’est à un candidat de la même famille politique que ce président sortant passera le pouvoir. Et on aura le même scénario. Aristide assit à Tabarre gérant le pouvoir avec Préval, on aura cette fois-ci Préval à Marmelade gérant le pouvoir avec Alexis etc. C’est dans cette logique qu’ils veulent nous réintroduire. C’est une question de chefferie et non une question d’avenir du pays. Si Préval ne se sent pas à l’aise dans ce carcan ou dans ce corset constitutionnel qu’il démissionne, pour s’en débarrasser.
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Localisation : USA
Opinion politique : Homme de gauche,anti-imperialiste....
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Date d'inscription : 21/08/2006
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Jeu de rôle: L'impulsif
Re: kouman yon chimen entelektyel pale!!!!!!!!!!!!!!
RB : Nous sommes dans une impasse. Où le mandat du CEP est limité par sa fonction et non par un terme temporel. Où la tenue des élections indirectes ne peut être autorisée que par un arrêté de l’Exécutif. Où les élections sénatoriales ne peuvent être autorisé que par une loi, mais que l’Exécutif a épuisé sa faculté de convoquer les parlementaires en session extraordinaire.
Que faire ?
SPE : Nous ne sommes pas dans une impasse vraiment. L’exécutif a la responsabilité de faire fonctionner les institutions pour résoudre tous les problèmes de gouvernance. A partir du moment où le gouvernement a commencé à discréditer le CEP, utilisant les gens qu’il a à l’intérieur du CEP. A partir du moment où je vois que ce CEP ainsi que la société haïtienne ont accepté qu’avec 48% Préval soit nommé président. Je savais qu’entré dans cette logique c’est à ça qu’on allait aboutir. Je n’ai rien à voir avec ce CEP. Le fait de discréditer le CEP c’est une façon de ne pas faire les élections. Il ne faut pas oublier qu’au lendemain des élections de décembre 1990, tous les membres du CEP provisoire ont été dispersés soit à des postes diplomatiques, soit à des postes ministériels précisément pour empêcher la tenue des élections indirectes. Préval a un double objectif. Ce CEP ne fera pas d’élection pour renouveler le 1/3 du Sénat, ni d’élections indirectes. Ce CEP discrédité ne pourra pas faire d’élections. Il faudra reformer un autre CEP provisoire. Ca prendra du temps. Si ce nouveau CEP provisoire est nommé par eux, ce sera un CEP aux ordres de l’Exécutif. Le temps qu’il prendra peut nous amener à avoir un deuxième tiers du Sénat qui deviendra caduc. La logique pour rendre le Sénat dysfonctionnel a déjà commencé. On entend déjà la dénonciation de sénateurs et de député à double nationalité. Ils sont entrés dans une dynamique de déstabilisation de toutes les institutions du pays.
Il nous faut suivre. Après la double nationalité, attendez-vous à un rebondissement de la question de la drogue. Il y a toujours un chantage. Il y a toujours, le blanc qui demande à l’Exécutif de donner tel député ou tel sénateur. C’est l’Exécutif qui les protége contre ces menaces etc. La rue va être enflée de rumeurs, créant une psychose de peur chez les parlementaires. Les organisations populaires vont manifester par-devant le palais législatif pour créer une situation de chambardement. Ils vont provoquer des crises. Ils vont déstabiliser le pays. Mais ils finiront par se déstabiliser eux-mêmes. Ceux sont les partisans d’Aristide qui ont provoqué l’implosion de son pouvoir. Tous ceux qui ont fait des efforts pour augmenter leur contrôle du pouvoir, le contrôle du pouvoir leur a échappé.
Il sera fort difficile pour se débarrasser de cette Constitution. Malgré les coups d’état, malgré les élections frauduleuses, il y a une logique qui s’est implantée dans ce pays. Je ne vois pas comment quelqu’un peut venir se proclamer à vie. Certains des ministres de Préval qui croient profondément à la protection de leurs lois marassas ne pourront pas circonvenir la résistance contre le despotisme qui est ancrée dans la mentalité de ce pays. Dans cette logique irrationnelle on doit s’attendre à n’importe quoi. Ils sont convaincus que c’est par le biais de la crise qu’ils pourront consolider leur pouvoir. Il nous faut être conscient que nous sommes en face de ballons d’essai tant pour la dissolution du CEP, que pour le remplacement de la Constitution. Si la société montre qu’elle est prête à accepter, ils vont foncer. Si cette société montre une quelconque résistance, ils vont laisser la situation se pourrir, comme ils ont l’habitude de le faire, pour aboutir à la caducité du parlement, pour empêcher la tenue des élections indirectes.
Ces décisions vont entraîner des conséquences. Ces conséquences peuvent être diamétralement opposées aux intentions originelles des acteurs. Ceux seront des conséquences non désirées, non recherchées de l’action. Semant le vent, Préval peut récolter la tempête.
Nous avons prouvez dans l’état où se trouve notre pays que nous ne sommes pas conscients de la gravité de la situation de notre pays. On ne réfléchit pas pour savoir comment en sortir. Nous n’avons pas prouvé que nous ayons la capacité de doter le pays d’une direction politique, d’une direction économique. On ne sent pas que l’élite sociale, l’élite économique du pays sont en action. On ne sent pas là où il y a un mouvement d’ensemble qui fait que l’Haïtien donne l’impression ou l’apparence qu’il veut faire quelque chose avec ce pays. C’est clair que nous n’avons pas vraiment ni une société civile ni une société politique. Les députés pour résister aux exactions du gouvernement ont senti le besoin de s’adresser au représentant spécial de l’ONU.
RB : Comment expliquer ce conflit, entre la position des partis représentés au parlement et titulaires de ministères et celle du public en général et de différents secteurs, tels que la Société civil, les chambres de commerce, les institutions religieuses etc. ?
SPE : Il ne faut pas oublier qu’il y a un gouvernement installé. Il y a beaucoup de parti politique qui ont opté pour la collaboration avec ce gouvernement. Ces partis politiques sont faibles. Mais ils pouvaient quand même dire à Préval, nous sommes décidé à faire tous les sacrifices possibles et imaginables pour sauver le pays. Cependant nous ne pourrons pas collaborer avec Alexis. Un premier ministre de facto avec qui Préval avait renvoyé le parlement. S’ils ont pu former avec Préval un gouvernement. Pourquoi n’ont-ils pas pu se mettre ensemble pour former eux-mêmes un gouvernement et présenter un premier ministre ? Dans un pays où l’état s’est effondré, cela se reflète aussi sur toute la société, ses organismes et ses institutions. Il nous faut mettre la société civile entre guillemets. La société civile est faible aussi. Les organismes de la société civile sont aussi en déliquescence. Le type d’Etat qu’on a, correspond au type de société civile du pays. Préval profite de la situation de déliquescence qui sévit dans tout les domaines et dans tout le pays. Une fois que la Minustah ne dit rien contre cette décision, il l’assume. Parce qu’il sait que les seules vrais forces qui existent dans le pays, c’est la Minustah et les gangs armés qui sèment la terreur. Sentant qu’il y a des secteurs qui se mobilisent dans ce pays contre sa décision, on assiste à une montée simultanée de l’insécurité et de la tension politique. C’est clair qu’il y a une télécommande pour réactiver les gangs armés. Il y a des secteurs qui sont contre. Mais il y d’autres qui appuient Préval. L’anarchie sanglante va reparaître dans ce cadre de crise. Aristide, Préval et Alexis croient profondément dans le chambardement. Il nous faut être absolument clair sur les relations existant entre Haïti et l’Afrique du Sud. Quelle stratégie ont-ils définie ? Quelle manœuvre sont-ils en train de monter ? On ne sait pas encore. Nous savons qu’ils croient dans le symbolisme des dates. Le 16 décembre va bientôt arriver. N’ayant aucun projet d’Etat moderne, ils ont une capacité de destruction qu’ils ont prouvé au cours des mandats d’Aristide et de Préal. Il leur sera difficile de refaire éclater des bombes avec la présence de la Minustah. Mais le parlement aura à assumer sa responsabilité. Si non c’est la Minustah qui aura à l’assumer.
RB : Face au prétexte de ne pas avoir ni le temps, ni l’argent, les quatre ambassadeurs qui ont rencontré Préval au palais, lui ont fait savoir que les fonds pour financer ces élections sont immédiatement disponibles.
Qu’est-ce qui peut porter Préval à résister aussi longtemps ?
SPE : La communauté internationale ne constitue pas un bloc monolithique. Il y a toujours des divergences et des désaccords entre eux. Il leur faut faire un effort pour dégager une position commune par rapport à ce problème qui se pose dans le pays. Préval et Aristide savent bien comment exploiter et jouer dans ce milieu. Il y a un secteur du milieu international qui est d’accord avec eux. Le problème de faire éclater le parlement s’est posé dès le lendemain des élections. Certains diplomates ont changé d’idée. Ils avaient interprété l’attitude initiale des diplomates comme un feu vert. Il parait qu’ils n’ont plus le feu vert. La communauté internationale aura à se positionner ouvertement, par rapport à l’entreprise d’écarter cette Constitution. Ne pas faire les élections pour créer une situation de trouble, pour permettre l’imposition d’une autre constitution, permettant à Aristide et à Préval de retourner au pouvoir. C’est ça l’objectif.
Les néo-communistes en Roumanie ont fait la même chose dans les années 90. René Préval est en train de copier ce qui se passe en Equateur, en Bolivie, et au Venezuela. Mais quand votre budget de fonctionnement, votre budget d’investissement public sont financés par la communauté internationale, si vous voulez prendre et garder le pouvoir, il vous faut bien comprendre comment vous allez fonctionner. Celui qui a les courroies de la bourse sait qui est le chef. Il faut se rappeler qu’ils ont aussi les fusils. Vous pouvez vous trouvez dans une situation, où après avoir torchonné le peuple haïtien, vous vous trouverez face à la communauté internationale. La communauté internationale vous demandera qui t’a fait roi ? Nous allons vers cette phase. Parce que ces hommes sont très malhonnêtes et très maladroits. Il y aurait dû avoir un « brain storm » pas pour partager le pouvoir, mais pour déterminer qu’est-ce qu’on veut faire du pays. C’est un problème qui aurait dû se poser depuis l’époque de la transition. Malheureusement pour nous Gérard Latortue qui a passé une bonne partie de sa vie à l’étranger, a eu des expériences aux Nations Unies, bien qu’il n’était qu’un simple fonctionnaire. Il aurait pu apprendre s’il le voulait. Il est arrivé en Haïti, et certains disent qu’il a fait pire qu’Aristide. Nous avons perdu les deux ans de la transition. On aurait dû faire des mises en place, qui aurait permis de ne pas retourner dans cette situation là. Il nous faut dire aussi que dans le secteur du GNB, il y avait des gens qui sont allés seulement régler leurs affaires, importer sans payer de taxe etc. Aristide, Latortue, Préval, c’est bonnet blanc, blanc bonnet. Il y a beaucoup de gens qui sont démobilisés.
Que faire ?
SPE : Nous ne sommes pas dans une impasse vraiment. L’exécutif a la responsabilité de faire fonctionner les institutions pour résoudre tous les problèmes de gouvernance. A partir du moment où le gouvernement a commencé à discréditer le CEP, utilisant les gens qu’il a à l’intérieur du CEP. A partir du moment où je vois que ce CEP ainsi que la société haïtienne ont accepté qu’avec 48% Préval soit nommé président. Je savais qu’entré dans cette logique c’est à ça qu’on allait aboutir. Je n’ai rien à voir avec ce CEP. Le fait de discréditer le CEP c’est une façon de ne pas faire les élections. Il ne faut pas oublier qu’au lendemain des élections de décembre 1990, tous les membres du CEP provisoire ont été dispersés soit à des postes diplomatiques, soit à des postes ministériels précisément pour empêcher la tenue des élections indirectes. Préval a un double objectif. Ce CEP ne fera pas d’élection pour renouveler le 1/3 du Sénat, ni d’élections indirectes. Ce CEP discrédité ne pourra pas faire d’élections. Il faudra reformer un autre CEP provisoire. Ca prendra du temps. Si ce nouveau CEP provisoire est nommé par eux, ce sera un CEP aux ordres de l’Exécutif. Le temps qu’il prendra peut nous amener à avoir un deuxième tiers du Sénat qui deviendra caduc. La logique pour rendre le Sénat dysfonctionnel a déjà commencé. On entend déjà la dénonciation de sénateurs et de député à double nationalité. Ils sont entrés dans une dynamique de déstabilisation de toutes les institutions du pays.
Il nous faut suivre. Après la double nationalité, attendez-vous à un rebondissement de la question de la drogue. Il y a toujours un chantage. Il y a toujours, le blanc qui demande à l’Exécutif de donner tel député ou tel sénateur. C’est l’Exécutif qui les protége contre ces menaces etc. La rue va être enflée de rumeurs, créant une psychose de peur chez les parlementaires. Les organisations populaires vont manifester par-devant le palais législatif pour créer une situation de chambardement. Ils vont provoquer des crises. Ils vont déstabiliser le pays. Mais ils finiront par se déstabiliser eux-mêmes. Ceux sont les partisans d’Aristide qui ont provoqué l’implosion de son pouvoir. Tous ceux qui ont fait des efforts pour augmenter leur contrôle du pouvoir, le contrôle du pouvoir leur a échappé.
Il sera fort difficile pour se débarrasser de cette Constitution. Malgré les coups d’état, malgré les élections frauduleuses, il y a une logique qui s’est implantée dans ce pays. Je ne vois pas comment quelqu’un peut venir se proclamer à vie. Certains des ministres de Préval qui croient profondément à la protection de leurs lois marassas ne pourront pas circonvenir la résistance contre le despotisme qui est ancrée dans la mentalité de ce pays. Dans cette logique irrationnelle on doit s’attendre à n’importe quoi. Ils sont convaincus que c’est par le biais de la crise qu’ils pourront consolider leur pouvoir. Il nous faut être conscient que nous sommes en face de ballons d’essai tant pour la dissolution du CEP, que pour le remplacement de la Constitution. Si la société montre qu’elle est prête à accepter, ils vont foncer. Si cette société montre une quelconque résistance, ils vont laisser la situation se pourrir, comme ils ont l’habitude de le faire, pour aboutir à la caducité du parlement, pour empêcher la tenue des élections indirectes.
Ces décisions vont entraîner des conséquences. Ces conséquences peuvent être diamétralement opposées aux intentions originelles des acteurs. Ceux seront des conséquences non désirées, non recherchées de l’action. Semant le vent, Préval peut récolter la tempête.
Nous avons prouvez dans l’état où se trouve notre pays que nous ne sommes pas conscients de la gravité de la situation de notre pays. On ne réfléchit pas pour savoir comment en sortir. Nous n’avons pas prouvé que nous ayons la capacité de doter le pays d’une direction politique, d’une direction économique. On ne sent pas que l’élite sociale, l’élite économique du pays sont en action. On ne sent pas là où il y a un mouvement d’ensemble qui fait que l’Haïtien donne l’impression ou l’apparence qu’il veut faire quelque chose avec ce pays. C’est clair que nous n’avons pas vraiment ni une société civile ni une société politique. Les députés pour résister aux exactions du gouvernement ont senti le besoin de s’adresser au représentant spécial de l’ONU.
RB : Comment expliquer ce conflit, entre la position des partis représentés au parlement et titulaires de ministères et celle du public en général et de différents secteurs, tels que la Société civil, les chambres de commerce, les institutions religieuses etc. ?
SPE : Il ne faut pas oublier qu’il y a un gouvernement installé. Il y a beaucoup de parti politique qui ont opté pour la collaboration avec ce gouvernement. Ces partis politiques sont faibles. Mais ils pouvaient quand même dire à Préval, nous sommes décidé à faire tous les sacrifices possibles et imaginables pour sauver le pays. Cependant nous ne pourrons pas collaborer avec Alexis. Un premier ministre de facto avec qui Préval avait renvoyé le parlement. S’ils ont pu former avec Préval un gouvernement. Pourquoi n’ont-ils pas pu se mettre ensemble pour former eux-mêmes un gouvernement et présenter un premier ministre ? Dans un pays où l’état s’est effondré, cela se reflète aussi sur toute la société, ses organismes et ses institutions. Il nous faut mettre la société civile entre guillemets. La société civile est faible aussi. Les organismes de la société civile sont aussi en déliquescence. Le type d’Etat qu’on a, correspond au type de société civile du pays. Préval profite de la situation de déliquescence qui sévit dans tout les domaines et dans tout le pays. Une fois que la Minustah ne dit rien contre cette décision, il l’assume. Parce qu’il sait que les seules vrais forces qui existent dans le pays, c’est la Minustah et les gangs armés qui sèment la terreur. Sentant qu’il y a des secteurs qui se mobilisent dans ce pays contre sa décision, on assiste à une montée simultanée de l’insécurité et de la tension politique. C’est clair qu’il y a une télécommande pour réactiver les gangs armés. Il y a des secteurs qui sont contre. Mais il y d’autres qui appuient Préval. L’anarchie sanglante va reparaître dans ce cadre de crise. Aristide, Préval et Alexis croient profondément dans le chambardement. Il nous faut être absolument clair sur les relations existant entre Haïti et l’Afrique du Sud. Quelle stratégie ont-ils définie ? Quelle manœuvre sont-ils en train de monter ? On ne sait pas encore. Nous savons qu’ils croient dans le symbolisme des dates. Le 16 décembre va bientôt arriver. N’ayant aucun projet d’Etat moderne, ils ont une capacité de destruction qu’ils ont prouvé au cours des mandats d’Aristide et de Préal. Il leur sera difficile de refaire éclater des bombes avec la présence de la Minustah. Mais le parlement aura à assumer sa responsabilité. Si non c’est la Minustah qui aura à l’assumer.
RB : Face au prétexte de ne pas avoir ni le temps, ni l’argent, les quatre ambassadeurs qui ont rencontré Préval au palais, lui ont fait savoir que les fonds pour financer ces élections sont immédiatement disponibles.
Qu’est-ce qui peut porter Préval à résister aussi longtemps ?
SPE : La communauté internationale ne constitue pas un bloc monolithique. Il y a toujours des divergences et des désaccords entre eux. Il leur faut faire un effort pour dégager une position commune par rapport à ce problème qui se pose dans le pays. Préval et Aristide savent bien comment exploiter et jouer dans ce milieu. Il y a un secteur du milieu international qui est d’accord avec eux. Le problème de faire éclater le parlement s’est posé dès le lendemain des élections. Certains diplomates ont changé d’idée. Ils avaient interprété l’attitude initiale des diplomates comme un feu vert. Il parait qu’ils n’ont plus le feu vert. La communauté internationale aura à se positionner ouvertement, par rapport à l’entreprise d’écarter cette Constitution. Ne pas faire les élections pour créer une situation de trouble, pour permettre l’imposition d’une autre constitution, permettant à Aristide et à Préval de retourner au pouvoir. C’est ça l’objectif.
Les néo-communistes en Roumanie ont fait la même chose dans les années 90. René Préval est en train de copier ce qui se passe en Equateur, en Bolivie, et au Venezuela. Mais quand votre budget de fonctionnement, votre budget d’investissement public sont financés par la communauté internationale, si vous voulez prendre et garder le pouvoir, il vous faut bien comprendre comment vous allez fonctionner. Celui qui a les courroies de la bourse sait qui est le chef. Il faut se rappeler qu’ils ont aussi les fusils. Vous pouvez vous trouvez dans une situation, où après avoir torchonné le peuple haïtien, vous vous trouverez face à la communauté internationale. La communauté internationale vous demandera qui t’a fait roi ? Nous allons vers cette phase. Parce que ces hommes sont très malhonnêtes et très maladroits. Il y aurait dû avoir un « brain storm » pas pour partager le pouvoir, mais pour déterminer qu’est-ce qu’on veut faire du pays. C’est un problème qui aurait dû se poser depuis l’époque de la transition. Malheureusement pour nous Gérard Latortue qui a passé une bonne partie de sa vie à l’étranger, a eu des expériences aux Nations Unies, bien qu’il n’était qu’un simple fonctionnaire. Il aurait pu apprendre s’il le voulait. Il est arrivé en Haïti, et certains disent qu’il a fait pire qu’Aristide. Nous avons perdu les deux ans de la transition. On aurait dû faire des mises en place, qui aurait permis de ne pas retourner dans cette situation là. Il nous faut dire aussi que dans le secteur du GNB, il y avait des gens qui sont allés seulement régler leurs affaires, importer sans payer de taxe etc. Aristide, Latortue, Préval, c’est bonnet blanc, blanc bonnet. Il y a beaucoup de gens qui sont démobilisés.
piporiko- Super Star
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Re: kouman yon chimen entelektyel pale!!!!!!!!!!!!!!
RB : Maintenant que le RDNP se déclare le principal parti d’opposition. Les partis Mouvement Paysans Papaye, GREH et Respect déclarent aussi leur opposition au gouvernement Préval/Alexis. La Fusion se dit en désaccord, mais sans faire obstacle à la volonté de Préval ;
Que disent les autres partis face au refus de Préval de faire les élections indirectes et sénatoriales, et sa volonté de remplacer la Constitution ?
SPE : Le RDNP dit qu’il est le principal parti d’opposition. C’est une façon de dire qu’il ne participera pas au gouvernement. Les autres partis qui ne font pas parti du gouvernement, font parti de l’opposition aussi. Dans la situation où nous sommes vous pouvez faire du marronnage pendant un certain temps. Vous ne pouvez pas faire du marronnage tout le temps. Il arrivera un moment, où tous les partis politiques de l’opposition et de la coalition avec le gouvernement, devront se positionner très clairement. Dans tous les pays, où il y a des gouvernements de coalition, de consensus, de coalition nationale, d’union, quelque soient les formes de gouvernement, il arrive un moment où le gouvernement prend une certaine direction. Si vous êtes d’accord avec la direction, vous emboîtez le pas. Si vous n’êtes pas d’accord vous stoppez. Par rapport à la Constitution, par rapport aux élections des 11 sénateurs, par rapport aux élections indirectes, ces partis seront obligés de se positionner. Sauf que, il peut être trop tard. Entré dans un gouvernement de coalition vous aurez à assumer le passif et l’actif. Vous aurez à assumer l’ultime et logique conséquence de vos inconséquences. Il y a des événement qui sont en train de se produire dans un pays, un parti politique, que vous soyez au pouvoir ou dans l’opposition, il vous faut vous positionner. Et il vous faut vous positionner clairement.
RB : Comment Préval peut-il avoir la prétention de nommer et de révoquer un premier ministre, alors qu’il avait personnellement échoué, désignant Hervé Denis et Eric Pierre comme premier ministre ?
SPE : Je les ai fréquentés. Naturellement j’avais eu de mauvaises fréquentations dans ma vie. Je n’ai plus de ces types de fréquentation. Ma mère est morte. De la façon dont elle m’a élevé, il serait dure pour elle de savoir que j’ai eu de telles fréquentations. Je les ai rencontré en politique. En politique on peut se faire avec tout le monde. Cependant, il faut rapidement se rendre compte à qui on a affaire. Moi, j’ai pris mes distances depuis longtemps.
Quand il s’agissait pour Préval de proposer Hervé Denis I et Hervé Denis II et aussi Eric Pierre, il a pris le parlement dans une guerre d’usure. OPL qui était majoritaire à la fois au Sénat et à la Chambre des députés, était entré dans un bras de fer avec Préval. Il l’a transformé en guerre d’usure et une crise larvée, arrivant à un constat de caducité, pour dissoudre le parlement. Et il a mis Alexis premier ministre de facto. Il est prêt à rééditer la même manœuvre. Naturellement il est un malin.
Autre fois on achetait des voitures au Sénat pour les services des sénateurs. C’est la fonction qu’ils occupent qui leur permet d’utiliser cette voiture. A la fin de leur mandat, la voiture reste la propriété du parlement. Préval a offert une quantité d’argent à chaque parlementaire pour qu’ils s’achètent des voitures privées. C’est une forme de corruption. Il y a des réunions qui se font au palais et à la primature. Il y en a qui se font autres parts, où se font des promesses. Ils ont une capacité de corruption qui peut porter un député et un sénateur à avoir des prises de position opposées à celles de leurs partis.
Vous pouvez être surpris en voyant des sénateurs et des députés qui peuvent être d’accord avec le renvoi du parlement et la mise au rancart de la Constitution. C’est l’histoire de notre pays. C’est ainsi que le pays fonctionne. Namphy avait fait la même chose après le coup d’état contre Manigat. Il a distribué des postes aux parlementaires après la dissolution du parlement. Préval peut croire qu’il peut faire ce qu’il avait fait en 1999. Nous sommes en 2007. Il peut se trouver, pas seulement face au peuple haïtien mais aussi face à la communauté internationale. Elle peut toujours vous poser la question : Qui t’a fait roi ?
Un diplomate américain avait dit que l’Haïtien a un problème de chromosome. Le comportement politique haïtien ne répondant à aucune logique, on a cru que nous avons un problème chromosomique. On ne peut pas dire que c’est parce que nous étions des esclaves noirs que nous avons ce comportement. L’exemple est là dans la Caraïbe. Des noirs comme nous montrent qu’ils sont disciplinés. Ils montrent qu’ils savent ce qu’ils veulent pour leur pays. Ils savent qu’il faut créer les conditions de sécurité pour encourager l’investissement. Ces gens prennent le destin de leurs pays en main. Ils vous montrent qu’ils ont des projets. Qu’ils ont une vision.
Nous avons perdu notre prestige. Vous vous imaginez le centième anniversaire de la naissance de Jacques Roumain que l’on célèbre partout. Il se trouve que ce soit le président dominicain qui organise les festivités. C’est lui qui invite le président haïtien. Tout le monde prend la parole à cette occasion. Le président n’avait rien à dire. Depuis que Préval a pris le pouvoir, il ne fait que nous humilier. Il y a un ministère de la culture chez nous. Pourquoi n’a-t-on pas organisé ces festivités chez nous ? Et à cette occasion il a déclaré que les Haïtiens vivent bien et ils sont bien traités en République dominicaine. Il se rend continuellement à Cuba pour demander à Castro de penser pour lui. Pourquoi a-t-il accepté à être candidat à la présidence s’il ne sait pas quoi faire ? Il est aujourd’hui pris entre l’enclume et le marteau, entre Chavez et Bush. Il ne sait à quel saint se vouer.
De fait il n’avait rien dit. Il n’avait rien promis. C’est arrivé à la présidence qu’il se cherche des projets.
RB : Le premier article du Titre XIII de la Constitution se lit comme suit :
Article 282 :
Le Pouvoir Législatif, sur la proposition de l’une des deux (2) chambres ou du Pouvoir Exécutif, a le droit de déclarer qu’il y a lieu d’amender la Constitution, avec motif à l’appui.
L’accusation portée par Préval contre la Constitution, d’être une source de déstabilisation, suffit-elle comme motif ?
SPE : Vous avez posé une très bonne question. Voilà ce que Préval aurait dû demander à Claude Moïse et à Cary Hector de faire pour lui. On aurait pu présenter des propositions d’amendement, mais à la fin de la législature. Il aurait pu demander à ces messieurs de préparer un document sur la question d’amendement. Mais, ce n’est pas d’une question d’amendement qu’il s’agit. Cette Constitution les gène. Préval ainsi qu’Aristide n’ont jamais essayé de mettre cette Constitution en application. On a vu ce qui c’est passé le jour de l’interpellation de Préval comme premier ministre. Aristide est venu apostropher les parlementaires « Zoreil pa faite pou li pi longue passé tête ! » Et ensuite il envoie ses bandes armées pour saccager le parlement, incendier le local du KID et le local de CATH etc. Voilà avec qui on a affaire.
RB : Dans le Titre XIII, le 8 articles constituant les procédures d’amendement de la Constitution sont conçues intentionnellement pour empêcher qu’elle soit amendée au profit d’un homme ou d’un régime.
Etes-vous, malgré leur lenteur, pour le maintien et le respect de ces procédures ?
SPE : Mais, c’est fondamental. S’il n’y avait pas l’ensemble de ces gardes de fou que se passerait-il ? On aurait déjà eu des problèmes. Depuis qu’Aristide avait déclaré qu’il devait récupérer ses 3 ans. L’OPL s’y est opposé fermement. Depuis qu’Aristide avait voulu nommer Fourel Célestin directeur général de la Police, alors qu’Aristide savait qu’il était impliqué dans la drogue. L’OPL s’y est opposé fermement. Si la Constitution n’avait pas mis ces genres de clause, Aristide aurait été Président à vie depuis bien longtemps. Si ce n’était pas ces gardes fou, Préval n’aurait pas posé les problèmes de l’amendement.
Préval ne peut pas poser le problème de l’amendement en ce moment. C’est à la fin de la législature que l’on peut proposer l’amendement. Il ne faut pas oublier que parmi les constituants on avait des anciens exilés à qui Duvalier avait enlevé leur citoyenneté etc. L’intention été de réduire le pouvoir du président. Basé sur le désir de Préval, qui veut augmenter son pouvoir, il nous faut penser à une formule pour réduire un peu plus le pouvoir de la présidence, ou de l’abolir. Il nous faut une cure pour cette maladie.
RB : Pourquoi un pouvoir aussi faible, sans base politique, sans capacité de contrainte physique, en plaine stagnation économique, avec plus 70% de taux de chômage, veut courir dangereusement le risque, de jongler à la fois, des problèmes aussi volatils que refuser de faire les élections indirectes et sénatoriales, que causer la caducité de 1/3 du Sénat, des sujets extrêmement controversés, tels qu’organiser une nouvelle force publique, et remplacer la Constitution ?
Cela relève-t-il, du masochisme, d’un plan machiavélique ou d’une exploitation délibérée et éhontée de la protection que lui procure la Minustah ?
SPE : Il est un irresponsable. Il n’y a aucun prestige à devenir chef d’état en Haïti, lorsque c’est Trinidad qui vous donne 3 millions de dollars pour les services de voirie à Port-au-Prince la capitale. C’est une situation dans laquelle il nous faut rentrer dans une dynamique de refondation de l’Etat Nation. C’est une entreprise collective et nationale. Voir comment vous pouvez mobiliser tous les secteurs. Quel secteur se mobilisera autour de vous pour vous aider à détruire un pays ? Il n’a pas besoin de mobilisation autour de lui. Il peut détruire le pays tout seul. Il y a vraiment un problème de masochisme qui se pose pour lui. Détruire son pays c’est se détruire soi-même.
Est-il le seul responsable ? Un secteur de cette société, aidé d’un secteur de la communauté internationale, l’ont de fait retourné au pouvoir, sachant pertinemment qui il est. Il n’est pas un inconnu. Il a été le second président du régime lavalas pendant 5 ans. On connaît bien la nature du pouvoir qu’il a géré. On sait qu’on avait affaire à un pouvoir délinquant, où des équipes d’hommes relevant directement du palais national, allaient, en plein jour, faire des exactions au nom et au profit du pouvoir.
Le retour de Préval au pouvoir est une logique suicidaire. Ceux ne sont pas seulement les Haïtiens qui en sont les seuls responsables. Il y a un secteur de la communauté internationale qui en est aussi responsable.
RB : Avez-vous des suspicions, comme beaucoup d’autres, que ce plan machiavélique qu’entreprend Préval, soit surtout au profit de son model et tuteur, en qui il a une foi inébranlable, Jean Bertrand Aristide ?
SPE : Je ne sais pas quel type de relation, ils ont maintenant entre eux. On les a toujours appelé des jumeaux. Quand je vois que Préval et Alexis sont allé jusqu'à faire éclater des bombes pour ramener Aristide au pouvoir, au cours des élections du 26 novembre 2000. Je dis que René Préval et Jacques Edouard Alexis ne reculerons devant quoique ce soit pour avoir ce qu’ils veulent. Quand on voit que le premier acte posé par Préval au lendemain de son second avènement au pouvoir, a été de mettre fin au procès contre Aristide par-devant des tribunaux américains. Nous devons comprendre qu’ils ont un lien et une loyauté inébranlable entre eux. Il y a quelque chose qu’ils sont en train de régler entre eux. Nous ne savons pas ce que c’est. Mais ce que nous en sommes sûr et certain, ce n’est pas au profit d’Haïti, mais à leur profit.
RB : Les intellectuels qui mènent tambour battant cette campagne pour la consécration du retour au statu quo ante, sont-ils conscients du mal qu’ils font ?
SPE : C’est le concept de l’intellectuel. Un Intellectuel peut être naïf. Mais un intellectuel ne peut pas être irresponsable. Au moment où un intellectuel entre dans cette logique, il cesse d’être un intellectuel. Il est un technocrate. Un technocrate est quelqu’un à qui vous demander de faire un travail. Il vous le fournit. Il ne réfléchit pas sur les conséquences. Il ne pose même pas un problème d’étique.
RB : On a qualifié récemment ce gouvernement d’être un gouvernement « Tube Less » Ne court-on pas le risque d’un renvoi des chambres ?
SPE : Si c’est pour René Préval, il est clair que c’est ce sur quoi nous allons déboucher. Mais rappelez-vous que c’est celui qui détient les courroie de la bource et qui possède les fusils, qui est le vrai chef. S’il y a un chef dans le pays, c’est la Minustah, après les Etat Unis, la France et le Canada.
RB : Nous sommes arrivé à la fin de l’émission. J’aimerai d’abord vous remercier et vous complimenter pour une entrevue claire qui a mis en exergue ce à quoi nous sommes exposés. Comme d’habitude ça a été une intervention brillante.
SPE : C’est à moi de vous remercier. Une remarque que j’aimerais faire. C’est de rappeler que vivant aussi à l’étranger, je n’ai rien contre la Diaspora. Lorsque Préval soulève la question de la double nationalité, il ne fait que jeter de la poudre aux yeux de la Diaspora. Si Aristide et Préval voulaient vraiment résoudre le problème de la double nationalité, ils l’auraient fait depuis longtemps. Ils dirigent le pays depuis 1991. Aristide avait une chambre d’enregistrement, qui lui aurait permis de gérer facilement le problème de la double nationalité. Ce n’est pas ça qu’ils ont en tête. Quand ils parlent du peuple haïtien et de sa Diaspora, ce n’est que de la rhétorique. Ils ont un projet antidémocratique, qui est contre les intérêts du peuple haïtien. C’est un projet qui est aussi contre les intérêts de la Diaspora.
RB : Merci beaucoup et à bientôt.
SPE : Il faut tenir ferme. C’est l’avenir de notre pays qui est en question. Nous en souffrons. Ces hommes veulent plonger le pays à nouveau dans le chaos. Nous espérons qu’il y a des secteurs dans le pays qui peuvent résister. Pour que ce ne soit pas l’étranger qui soit obligé de venir résoudre le problème pour nous.
Merci, et à la prochaine.
Que disent les autres partis face au refus de Préval de faire les élections indirectes et sénatoriales, et sa volonté de remplacer la Constitution ?
SPE : Le RDNP dit qu’il est le principal parti d’opposition. C’est une façon de dire qu’il ne participera pas au gouvernement. Les autres partis qui ne font pas parti du gouvernement, font parti de l’opposition aussi. Dans la situation où nous sommes vous pouvez faire du marronnage pendant un certain temps. Vous ne pouvez pas faire du marronnage tout le temps. Il arrivera un moment, où tous les partis politiques de l’opposition et de la coalition avec le gouvernement, devront se positionner très clairement. Dans tous les pays, où il y a des gouvernements de coalition, de consensus, de coalition nationale, d’union, quelque soient les formes de gouvernement, il arrive un moment où le gouvernement prend une certaine direction. Si vous êtes d’accord avec la direction, vous emboîtez le pas. Si vous n’êtes pas d’accord vous stoppez. Par rapport à la Constitution, par rapport aux élections des 11 sénateurs, par rapport aux élections indirectes, ces partis seront obligés de se positionner. Sauf que, il peut être trop tard. Entré dans un gouvernement de coalition vous aurez à assumer le passif et l’actif. Vous aurez à assumer l’ultime et logique conséquence de vos inconséquences. Il y a des événement qui sont en train de se produire dans un pays, un parti politique, que vous soyez au pouvoir ou dans l’opposition, il vous faut vous positionner. Et il vous faut vous positionner clairement.
RB : Comment Préval peut-il avoir la prétention de nommer et de révoquer un premier ministre, alors qu’il avait personnellement échoué, désignant Hervé Denis et Eric Pierre comme premier ministre ?
SPE : Je les ai fréquentés. Naturellement j’avais eu de mauvaises fréquentations dans ma vie. Je n’ai plus de ces types de fréquentation. Ma mère est morte. De la façon dont elle m’a élevé, il serait dure pour elle de savoir que j’ai eu de telles fréquentations. Je les ai rencontré en politique. En politique on peut se faire avec tout le monde. Cependant, il faut rapidement se rendre compte à qui on a affaire. Moi, j’ai pris mes distances depuis longtemps.
Quand il s’agissait pour Préval de proposer Hervé Denis I et Hervé Denis II et aussi Eric Pierre, il a pris le parlement dans une guerre d’usure. OPL qui était majoritaire à la fois au Sénat et à la Chambre des députés, était entré dans un bras de fer avec Préval. Il l’a transformé en guerre d’usure et une crise larvée, arrivant à un constat de caducité, pour dissoudre le parlement. Et il a mis Alexis premier ministre de facto. Il est prêt à rééditer la même manœuvre. Naturellement il est un malin.
Autre fois on achetait des voitures au Sénat pour les services des sénateurs. C’est la fonction qu’ils occupent qui leur permet d’utiliser cette voiture. A la fin de leur mandat, la voiture reste la propriété du parlement. Préval a offert une quantité d’argent à chaque parlementaire pour qu’ils s’achètent des voitures privées. C’est une forme de corruption. Il y a des réunions qui se font au palais et à la primature. Il y en a qui se font autres parts, où se font des promesses. Ils ont une capacité de corruption qui peut porter un député et un sénateur à avoir des prises de position opposées à celles de leurs partis.
Vous pouvez être surpris en voyant des sénateurs et des députés qui peuvent être d’accord avec le renvoi du parlement et la mise au rancart de la Constitution. C’est l’histoire de notre pays. C’est ainsi que le pays fonctionne. Namphy avait fait la même chose après le coup d’état contre Manigat. Il a distribué des postes aux parlementaires après la dissolution du parlement. Préval peut croire qu’il peut faire ce qu’il avait fait en 1999. Nous sommes en 2007. Il peut se trouver, pas seulement face au peuple haïtien mais aussi face à la communauté internationale. Elle peut toujours vous poser la question : Qui t’a fait roi ?
Un diplomate américain avait dit que l’Haïtien a un problème de chromosome. Le comportement politique haïtien ne répondant à aucune logique, on a cru que nous avons un problème chromosomique. On ne peut pas dire que c’est parce que nous étions des esclaves noirs que nous avons ce comportement. L’exemple est là dans la Caraïbe. Des noirs comme nous montrent qu’ils sont disciplinés. Ils montrent qu’ils savent ce qu’ils veulent pour leur pays. Ils savent qu’il faut créer les conditions de sécurité pour encourager l’investissement. Ces gens prennent le destin de leurs pays en main. Ils vous montrent qu’ils ont des projets. Qu’ils ont une vision.
Nous avons perdu notre prestige. Vous vous imaginez le centième anniversaire de la naissance de Jacques Roumain que l’on célèbre partout. Il se trouve que ce soit le président dominicain qui organise les festivités. C’est lui qui invite le président haïtien. Tout le monde prend la parole à cette occasion. Le président n’avait rien à dire. Depuis que Préval a pris le pouvoir, il ne fait que nous humilier. Il y a un ministère de la culture chez nous. Pourquoi n’a-t-on pas organisé ces festivités chez nous ? Et à cette occasion il a déclaré que les Haïtiens vivent bien et ils sont bien traités en République dominicaine. Il se rend continuellement à Cuba pour demander à Castro de penser pour lui. Pourquoi a-t-il accepté à être candidat à la présidence s’il ne sait pas quoi faire ? Il est aujourd’hui pris entre l’enclume et le marteau, entre Chavez et Bush. Il ne sait à quel saint se vouer.
De fait il n’avait rien dit. Il n’avait rien promis. C’est arrivé à la présidence qu’il se cherche des projets.
RB : Le premier article du Titre XIII de la Constitution se lit comme suit :
Article 282 :
Le Pouvoir Législatif, sur la proposition de l’une des deux (2) chambres ou du Pouvoir Exécutif, a le droit de déclarer qu’il y a lieu d’amender la Constitution, avec motif à l’appui.
L’accusation portée par Préval contre la Constitution, d’être une source de déstabilisation, suffit-elle comme motif ?
SPE : Vous avez posé une très bonne question. Voilà ce que Préval aurait dû demander à Claude Moïse et à Cary Hector de faire pour lui. On aurait pu présenter des propositions d’amendement, mais à la fin de la législature. Il aurait pu demander à ces messieurs de préparer un document sur la question d’amendement. Mais, ce n’est pas d’une question d’amendement qu’il s’agit. Cette Constitution les gène. Préval ainsi qu’Aristide n’ont jamais essayé de mettre cette Constitution en application. On a vu ce qui c’est passé le jour de l’interpellation de Préval comme premier ministre. Aristide est venu apostropher les parlementaires « Zoreil pa faite pou li pi longue passé tête ! » Et ensuite il envoie ses bandes armées pour saccager le parlement, incendier le local du KID et le local de CATH etc. Voilà avec qui on a affaire.
RB : Dans le Titre XIII, le 8 articles constituant les procédures d’amendement de la Constitution sont conçues intentionnellement pour empêcher qu’elle soit amendée au profit d’un homme ou d’un régime.
Etes-vous, malgré leur lenteur, pour le maintien et le respect de ces procédures ?
SPE : Mais, c’est fondamental. S’il n’y avait pas l’ensemble de ces gardes de fou que se passerait-il ? On aurait déjà eu des problèmes. Depuis qu’Aristide avait déclaré qu’il devait récupérer ses 3 ans. L’OPL s’y est opposé fermement. Depuis qu’Aristide avait voulu nommer Fourel Célestin directeur général de la Police, alors qu’Aristide savait qu’il était impliqué dans la drogue. L’OPL s’y est opposé fermement. Si la Constitution n’avait pas mis ces genres de clause, Aristide aurait été Président à vie depuis bien longtemps. Si ce n’était pas ces gardes fou, Préval n’aurait pas posé les problèmes de l’amendement.
Préval ne peut pas poser le problème de l’amendement en ce moment. C’est à la fin de la législature que l’on peut proposer l’amendement. Il ne faut pas oublier que parmi les constituants on avait des anciens exilés à qui Duvalier avait enlevé leur citoyenneté etc. L’intention été de réduire le pouvoir du président. Basé sur le désir de Préval, qui veut augmenter son pouvoir, il nous faut penser à une formule pour réduire un peu plus le pouvoir de la présidence, ou de l’abolir. Il nous faut une cure pour cette maladie.
RB : Pourquoi un pouvoir aussi faible, sans base politique, sans capacité de contrainte physique, en plaine stagnation économique, avec plus 70% de taux de chômage, veut courir dangereusement le risque, de jongler à la fois, des problèmes aussi volatils que refuser de faire les élections indirectes et sénatoriales, que causer la caducité de 1/3 du Sénat, des sujets extrêmement controversés, tels qu’organiser une nouvelle force publique, et remplacer la Constitution ?
Cela relève-t-il, du masochisme, d’un plan machiavélique ou d’une exploitation délibérée et éhontée de la protection que lui procure la Minustah ?
SPE : Il est un irresponsable. Il n’y a aucun prestige à devenir chef d’état en Haïti, lorsque c’est Trinidad qui vous donne 3 millions de dollars pour les services de voirie à Port-au-Prince la capitale. C’est une situation dans laquelle il nous faut rentrer dans une dynamique de refondation de l’Etat Nation. C’est une entreprise collective et nationale. Voir comment vous pouvez mobiliser tous les secteurs. Quel secteur se mobilisera autour de vous pour vous aider à détruire un pays ? Il n’a pas besoin de mobilisation autour de lui. Il peut détruire le pays tout seul. Il y a vraiment un problème de masochisme qui se pose pour lui. Détruire son pays c’est se détruire soi-même.
Est-il le seul responsable ? Un secteur de cette société, aidé d’un secteur de la communauté internationale, l’ont de fait retourné au pouvoir, sachant pertinemment qui il est. Il n’est pas un inconnu. Il a été le second président du régime lavalas pendant 5 ans. On connaît bien la nature du pouvoir qu’il a géré. On sait qu’on avait affaire à un pouvoir délinquant, où des équipes d’hommes relevant directement du palais national, allaient, en plein jour, faire des exactions au nom et au profit du pouvoir.
Le retour de Préval au pouvoir est une logique suicidaire. Ceux ne sont pas seulement les Haïtiens qui en sont les seuls responsables. Il y a un secteur de la communauté internationale qui en est aussi responsable.
RB : Avez-vous des suspicions, comme beaucoup d’autres, que ce plan machiavélique qu’entreprend Préval, soit surtout au profit de son model et tuteur, en qui il a une foi inébranlable, Jean Bertrand Aristide ?
SPE : Je ne sais pas quel type de relation, ils ont maintenant entre eux. On les a toujours appelé des jumeaux. Quand je vois que Préval et Alexis sont allé jusqu'à faire éclater des bombes pour ramener Aristide au pouvoir, au cours des élections du 26 novembre 2000. Je dis que René Préval et Jacques Edouard Alexis ne reculerons devant quoique ce soit pour avoir ce qu’ils veulent. Quand on voit que le premier acte posé par Préval au lendemain de son second avènement au pouvoir, a été de mettre fin au procès contre Aristide par-devant des tribunaux américains. Nous devons comprendre qu’ils ont un lien et une loyauté inébranlable entre eux. Il y a quelque chose qu’ils sont en train de régler entre eux. Nous ne savons pas ce que c’est. Mais ce que nous en sommes sûr et certain, ce n’est pas au profit d’Haïti, mais à leur profit.
RB : Les intellectuels qui mènent tambour battant cette campagne pour la consécration du retour au statu quo ante, sont-ils conscients du mal qu’ils font ?
SPE : C’est le concept de l’intellectuel. Un Intellectuel peut être naïf. Mais un intellectuel ne peut pas être irresponsable. Au moment où un intellectuel entre dans cette logique, il cesse d’être un intellectuel. Il est un technocrate. Un technocrate est quelqu’un à qui vous demander de faire un travail. Il vous le fournit. Il ne réfléchit pas sur les conséquences. Il ne pose même pas un problème d’étique.
RB : On a qualifié récemment ce gouvernement d’être un gouvernement « Tube Less » Ne court-on pas le risque d’un renvoi des chambres ?
SPE : Si c’est pour René Préval, il est clair que c’est ce sur quoi nous allons déboucher. Mais rappelez-vous que c’est celui qui détient les courroie de la bource et qui possède les fusils, qui est le vrai chef. S’il y a un chef dans le pays, c’est la Minustah, après les Etat Unis, la France et le Canada.
RB : Nous sommes arrivé à la fin de l’émission. J’aimerai d’abord vous remercier et vous complimenter pour une entrevue claire qui a mis en exergue ce à quoi nous sommes exposés. Comme d’habitude ça a été une intervention brillante.
SPE : C’est à moi de vous remercier. Une remarque que j’aimerais faire. C’est de rappeler que vivant aussi à l’étranger, je n’ai rien contre la Diaspora. Lorsque Préval soulève la question de la double nationalité, il ne fait que jeter de la poudre aux yeux de la Diaspora. Si Aristide et Préval voulaient vraiment résoudre le problème de la double nationalité, ils l’auraient fait depuis longtemps. Ils dirigent le pays depuis 1991. Aristide avait une chambre d’enregistrement, qui lui aurait permis de gérer facilement le problème de la double nationalité. Ce n’est pas ça qu’ils ont en tête. Quand ils parlent du peuple haïtien et de sa Diaspora, ce n’est que de la rhétorique. Ils ont un projet antidémocratique, qui est contre les intérêts du peuple haïtien. C’est un projet qui est aussi contre les intérêts de la Diaspora.
RB : Merci beaucoup et à bientôt.
SPE : Il faut tenir ferme. C’est l’avenir de notre pays qui est en question. Nous en souffrons. Ces hommes veulent plonger le pays à nouveau dans le chaos. Nous espérons qu’il y a des secteurs dans le pays qui peuvent résister. Pour que ce ne soit pas l’étranger qui soit obligé de venir résoudre le problème pour nous.
Merci, et à la prochaine.
piporiko- Super Star
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Re: kouman yon chimen entelektyel pale!!!!!!!!!!!!!!
Pour faire suite à l'entrevue du docteur , je vous propose la lecture d'un petit texte que j'ai écrit en février 2003 sur le docteur en devenir. Je disais qu'il était un docteur en injures. Il a une langue... comment dire en créole... Vous savez ce que je veux dire.
09/02/2003, 13h35 -
Marc Henri
Prof Sauveur Étienne, un docteur en injures! Il y a des gens qui désirent sincèrement aider et contribuer à l'avancement de l'état haïtien . D'autres sont plutôt préoccupés par leurs propres affaires et sont indifférents aux victoires ou aux défaites des autres. D'autres encore semblent disposés à aider mais viennent démolir ou saboter les accomplissements des autres. Au cours des années lavalassiennes, j'ai été en mesure d'identifier les saboteurs. Ils sont ou du moins ils pensent qu'ils sont des personnes très intelligentes mais souvent ils sont stupides, flamboyants voir retirés. En effet, il devient de plus en plus facile à les identifier, car ils sont toujours prêts à pointer le doigt vers quelqu'un d'autre et utilisent souvent un langage grossier pour exprimer leurs frustrations envers le gouvernement lavalas.
Montréal
La semaine qui vient de terminer a été riche en injures. J'ai appris un nouveau vocabulaire en sciences politiques , bien sûr, cocoratisation. Ce nouveau mot en sciences pro est utilisé par notre talentueux et volubile professeur Sauveur Etienne. Il va sans dire que ce futur Doc, qui affectionne papa Doc nous apprend pas mal de mauvaises choses dans sa grammaire politique ou plutôt dans sa thèse de doctorat. On est donc tenté à se demander, s'il n'est pas nostalgique du régime de son papa Doc. Nous l'avons entendu faire un bilan positif du régime dictatorial des Duvalier de 1957 jusqu'au 6 février 1986. Il a rappelé la construction de l'aéroport International qui est à mon avis ressemblait et ressemble encore à un Aéroport d'un village en Amérique? Le docteur est vraiment malade. Méchant malade comme disent les canadiens?
Monsieur le professeur, je préfère croire que vous n'êtes pas du tout sérieux dans votre bilan du papa et baby Doc. Vous êtes en train de nous dire que la solidarité des docteurs( vous et Papa Doc) passe avant la solidarité collective. Parce que entre vous et moi, vous savez très bien que personne ne peut comparer un régime dictatorial à celui d'un démocrate ou semi-democrate. Certes, Duvalier avait le pouvoir de faire des choses parce qu'il expulsait ceux qu'il considérait comme des saboteurs, des camoquins contrairement au gvt actuel qui subit les effets de sabotages politiques de l'opposition? Le gouvernement ne vous expulse pas ou ne vous met pas aux cachots comme sous le gouvernement de votre collègue docteur Papa Doc.Franchement monsieur le professeur , docteur en sciences politiques , vous devriez avoir du respect pour les grands professeurs en sciences Pro et ne devrait pas utiliser des attaques gratuites sur le premier mandataire de la nation haïtienne. Il faut se rappeler que le président de la république représente la politique et le politique du pays. Cher Docteur, par pudeur pour votre science, faites preuve de retenu parce qu'il existe une corporation des Diplômés en sciences Pro de L'université de Montréal qui pourrait ne pas accepter votre thèse de Doctorat.
Cher Doc
Si vous continuez dans cette voie, nous aurons l'obligation de demander à la corporation des sciences politiques de Montréal de ne pas accepter votre Thèse de Doctorat en sciences politiques. Car un professeur doit obligatoirement démontrer le civisme et la courtoisie dans ses actions.
Cher Professeur et docteur en sciences politiques, Albert Schweitzer vous dirait ceci: J'ignore quel sera votre destin, mais une chose est sûre : parmi, les seuls qui connaîtront le bonheur sont ceux qui auront cherché et trouvé comment servir autrui et les respecter.
Texte écrit en 2003, archives Haitiwebs.
09/02/2003, 13h35 -
Marc Henri
Prof Sauveur Étienne, un docteur en injures! Il y a des gens qui désirent sincèrement aider et contribuer à l'avancement de l'état haïtien . D'autres sont plutôt préoccupés par leurs propres affaires et sont indifférents aux victoires ou aux défaites des autres. D'autres encore semblent disposés à aider mais viennent démolir ou saboter les accomplissements des autres. Au cours des années lavalassiennes, j'ai été en mesure d'identifier les saboteurs. Ils sont ou du moins ils pensent qu'ils sont des personnes très intelligentes mais souvent ils sont stupides, flamboyants voir retirés. En effet, il devient de plus en plus facile à les identifier, car ils sont toujours prêts à pointer le doigt vers quelqu'un d'autre et utilisent souvent un langage grossier pour exprimer leurs frustrations envers le gouvernement lavalas.
Montréal
La semaine qui vient de terminer a été riche en injures. J'ai appris un nouveau vocabulaire en sciences politiques , bien sûr, cocoratisation. Ce nouveau mot en sciences pro est utilisé par notre talentueux et volubile professeur Sauveur Etienne. Il va sans dire que ce futur Doc, qui affectionne papa Doc nous apprend pas mal de mauvaises choses dans sa grammaire politique ou plutôt dans sa thèse de doctorat. On est donc tenté à se demander, s'il n'est pas nostalgique du régime de son papa Doc. Nous l'avons entendu faire un bilan positif du régime dictatorial des Duvalier de 1957 jusqu'au 6 février 1986. Il a rappelé la construction de l'aéroport International qui est à mon avis ressemblait et ressemble encore à un Aéroport d'un village en Amérique? Le docteur est vraiment malade. Méchant malade comme disent les canadiens?
Monsieur le professeur, je préfère croire que vous n'êtes pas du tout sérieux dans votre bilan du papa et baby Doc. Vous êtes en train de nous dire que la solidarité des docteurs( vous et Papa Doc) passe avant la solidarité collective. Parce que entre vous et moi, vous savez très bien que personne ne peut comparer un régime dictatorial à celui d'un démocrate ou semi-democrate. Certes, Duvalier avait le pouvoir de faire des choses parce qu'il expulsait ceux qu'il considérait comme des saboteurs, des camoquins contrairement au gvt actuel qui subit les effets de sabotages politiques de l'opposition? Le gouvernement ne vous expulse pas ou ne vous met pas aux cachots comme sous le gouvernement de votre collègue docteur Papa Doc.Franchement monsieur le professeur , docteur en sciences politiques , vous devriez avoir du respect pour les grands professeurs en sciences Pro et ne devrait pas utiliser des attaques gratuites sur le premier mandataire de la nation haïtienne. Il faut se rappeler que le président de la république représente la politique et le politique du pays. Cher Docteur, par pudeur pour votre science, faites preuve de retenu parce qu'il existe une corporation des Diplômés en sciences Pro de L'université de Montréal qui pourrait ne pas accepter votre thèse de Doctorat.
Cher Doc
Si vous continuez dans cette voie, nous aurons l'obligation de demander à la corporation des sciences politiques de Montréal de ne pas accepter votre Thèse de Doctorat en sciences politiques. Car un professeur doit obligatoirement démontrer le civisme et la courtoisie dans ses actions.
Cher Professeur et docteur en sciences politiques, Albert Schweitzer vous dirait ceci: J'ignore quel sera votre destin, mais une chose est sûre : parmi, les seuls qui connaîtront le bonheur sont ceux qui auront cherché et trouvé comment servir autrui et les respecter.
Texte écrit en 2003, archives Haitiwebs.
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Solidarité et Unité pour sauver Haiti
Re: kouman yon chimen entelektyel pale!!!!!!!!!!!!!!
Piporiko, li pat neseser pou titre mesaj sa konsa, ni trete Dr. Sauveur Pierre Etienne de Chimen.
Dokte sauveur, pa ni Brandt, ni Boulos, se nan pep la ke li soti. Se pitit pep la ke li ye.
Fok nou rekonet saki pou nou tou.
Si li di youn bagay nan mesaj li a ke w pa dako koupe moso sa ke li site e ke w ta remen diskite a. Pou nou sa we ki yes ki gen vision pou peyi a.
Di ke Dr. Sauveur se you chimen san ke w pa detaye kritik w pa fe sans.
Se youn bel mesaj ke w pote la pou nou e mwen souete ke na va fe plis deba sou li.
Mesi anko pou post sa.
Revelasyon.
Dokte sauveur, pa ni Brandt, ni Boulos, se nan pep la ke li soti. Se pitit pep la ke li ye.
Fok nou rekonet saki pou nou tou.
Si li di youn bagay nan mesaj li a ke w pa dako koupe moso sa ke li site e ke w ta remen diskite a. Pou nou sa we ki yes ki gen vision pou peyi a.
Di ke Dr. Sauveur se you chimen san ke w pa detaye kritik w pa fe sans.
Se youn bel mesaj ke w pote la pou nou e mwen souete ke na va fe plis deba sou li.
Mesi anko pou post sa.
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revelation- Super Star
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Re: kouman yon chimen entelektyel pale!!!!!!!!!!!!!!
piti mwen konnen Sauveur Pierre Etienne depi nan PUCH apre li te pase ak armes et bagages le li te pase nan kan lavalas, kote le feu Gerard Pierre-Charles van mouvman democratik la a President Titid.
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