La PNH pourra-t-elle résoudre le dilemme Cité Soleil?

À la tête d’unités de la Compagnie d’intervention et de maintien d’ordre (Cimo) et de celles de la Direction départe- mentale de l’Ouest (DDO), les commissaires Jean St-Fleur, de la Direction centrale de la police administrative (DCPA) et Jean Brice Ralph de la DDO ont parcouru à pied, ce mardi, différents quartiers de Cité Soleil, notamment de Soleil 19 jusqu’à la base brésilienne de la Minustah.
Accompagnés de soldats brésiliens et chiliens de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), les commissaires ont été accueillis par des riverains qui semblaient satisfaits du retour de la Police dans le bidon- ville.
Selon le commissaire St-Fleur, ce déploiement de la Police nationale à Cité Soleil a été particulièrement motivé par la demande de la population elle-même qui, a souligné le commissaire, n’a cessé de réclamer, la présence de la PNH dans la cité. « La PNH est ici pour rétablir l’autorité de l’État dans la cité », a déclaré le commissaire Jean St-Fleur au reporter de Le Matin qui s’enquérait de la raison de sa présence à Cité Soleil, ce mardi 3 octobre 2006.
Le commissaire St-Fleur a annoncé des rencontres avec la population en vue de statuer sur les problèmes confrontés par cette dernière et l’éventualité d’une présence renforcée de la PNH dans la cité.
Selon le commissaire, le rétablissement de la police et de l’autorité de l’État se fera de manière progressive dans la cité.
Cité Soleil porte la réputation d’un bidonville extrêmement dangereux et est souvent désignée comme une zone de non- droit où des gens illégalement armés sèment la terreur. Elle est également réputée pour être le repaire privilégié des kidnappeurs qui y gardent leurs otages.
Par ailleurs, des agents la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) ont libéré, lundi, dans la zone de l’aéroport international, une fillette de dix ans qui avait été enlevée dans le quartier de Thomassin. Cinq suspects ont été arrêtés pendant l’intervention policière. La fillette avait été tirée brutalement de son sommeil par un commando de cinq hommes dimanche à trois heures du matin. Les ravisseurs s’étaient servis de burins pour ouvrir les portes de la maison et avaient fait transiter leur jeune otage par quatre lieux différents, abandonnant en cours de route le véhicule de sa mère. Une rançon de 100 000 dollars américains avait été réclamée.
À Pétion-Ville, à quelques kilomètres de Thomassin, un homme et une femme ont été abattus samedi soir au niveau de la Place Boyer.
mercredi 4 octobre 2006