Corruption: la valse des millions ! SE PA MWEN KI DI !

Corruption: la valse des millions


Corruption : la valse des millions

Le pillage des deniers publics est en passe de devenir le passe-temps favori des hauts fonctionnaires de l’État haïtien. C’est le règne de l’imagination. On imagine les combines les plus compliquées pour torpiller la caisse publique. On fait provisions de cash pour plusieurs générations. On vole avec zèle et pille avec passion. Ah ! La volupté de ces billets si frais, si beaux. Billets doux, billets légers que l’on emporte amoureusement dans ses bras. C’est l’occasion ou jamais de concrétiser les rêves de richesse que l’on caresse depuis si longtemps. Ah ! Ces comptes si bien garnis et ces charmantes voitures. Ah ! Le luxe de ta Lexus ! Tu es un papa chocolat...


En Haïti, chaque semaine apporte son lot de scandales. Petit à petit, le code du silence se relâche pour déballer sur la place publique les secrets les plus tortueux. De Washington à Santo Domingo, les rumeurs les plus alarmantes circulent. A Cuba, les étudiants haïtiens apprennent à leurs dépens que leur allocation a été détournée vers des poches inconnues. Les masques des dignitaires intérimaires tombent pour laisser transpirer le visage inquiétant de la corruption en complet veston. La tension monte. La mine patibulaire, l’ex-chancelier Hérard Abraham invite les parlementaires à faire preuve de « réserve » et de « pondération. » Encore une fois, il y va de son honneur militaire et de son « autorité morale.» L’ambassadeur à Washington, M. Raymond Joseph réagit : « nos opérations sont menées dans la transparence totale, même dans le cas des transactions irrégulières. » Ah ! Cette traîtresse de langue française. En attendant d’identifier les vrais coupables et les boucs émissaires, le bénéfice du doute est de rigueur.


À la une des journaux les chiffres les plus exorbitants s’affichent, indécents. 44 millions par-ci, 70 millions par-là. Autant en emporte le vent. C’est la fuite des capitaux et des « cerveaux » vers des capitales étrangères. Un ex-Premier ministre évadé avoue avoir restitué deux voitures achetées illégalement aux frais de L’État. « Les deux véhicules ‘de luxe’ avaient été mis à ma disposition par l'État haïtien… »L’État haïtien, c’est qui ? L’État, c’est quoi ? L’État, c’est toi !


L’ex-Premier ministre énumère les bénéfices auxquels il aurait droit en vertu de son décret du 23 novembre 2005. Voitures de luxe, sécurité rapprochée à l’étranger, Secrétariat etcetera. Maladroitement, il conclut : « Tout ceci à la charge de l’État. » Ah ! Cette traîtresse de langue française. Serait-ce la voix de sa conscience ?


Le peuple haïtien est condamné à s’enliser davantage dans les ornières de la misère tant que des mesures drastiques ne seront pas prises pour juguler la corruption qui gangrène l’Administration publique. Les bailleurs de fonds auront beau être généreux envers Haïti, rien de positif ne sera achevé tant que « les bailleurs de faim » continueront à détourner les fonds de l’État. En dépit d’une aide massive de $ 960.000.000 US pendant ces deux dernières années, la situation en Haïti n’a jamais été aussi alarmante. Où sont passés ces millions ? Volatilisés. Les caisses de l’État sont vides. Vandalisées. Interrogé à ce sujet le 31 mai dernier sur La Voix de l’Amérique, M. Latortue a répondu avec aplomb que l’argent a été investi dans la « modernisation des infrastructures. » Infrastructures souterraines et sous-marines, cachées à la vue de tous ?


Haïti vaincra la corruption ou la corruption vaincra Haïti, définitivement. Une nouvelle forme de corruption a émergé pendant ces dernières années. La corruption légalisée. A coup de décrets taillés sur mesure pour satisfaire les « besoins » des technocrates kleptomanes. Total : 64 décrets. Un petit décret par-ci, un petit décret par-là et le tour est joué. Les poches qui craquent sous le poids des billets verts. Esprit de lucre. Luxe et Lexus.


Le gouvernement Préval-Alexis a affirmé péremptoirement ne pas vouloir faire de chasse aux sorcières. C’est tout à son honneur. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. En attendant, la pagaille continue dans l’Administration. Les salaires disparaissent. Le sucre s’accumule sur le bonbon des fonctionnaires aloufa. Certains assimilent même le ton conciliant du nouveau gouvernement à un chèque en blanc pour continuer à accumuler du vert.


Des fonctionnaires nommés et révoqués sous Latortue (pour corruption « excessive ») rêvent même de revenir à la charge. On a vu récemment un diplomate renvoyé pour détournement de fonds et tentative de vente de l’immeuble du Consulat général d’Haïti à Miami parader à Port-au-Prince en tant que « représentant » de la Diaspora. Quelle affaire, hein ! Il n’a pas tout a fait tort. En Haïti, « on pardonne toutes les fautes sauf les fautes d’orthographe. »




Castro Desroches


Cdesroches2000@aol.com

Cet article a été posté quand ? M.kok

Il me semble que la date de sa publication est échue. ..

Kite vrite blayi mezanmi pou pep la konnen ki bo lajan li pase.Mwen renmen stil Castro Desroches la.Tande kose yon konsil ap shashe vann yon imeuble konsila nan miami.Ala de tentennad pou yon nonm tande nan yon ti peyi mezanmi.Se vre :"Haiti vaincra la corruption ou la corruption vaincra haiti."

SaNs Malice

verité ap balyi men fok nou ka konnen kileu atik sa te posté. Je ne voudrais que ce soit de la bouillie pour les chats...