Haiti en Marche: Petrocaribe: pourquoi tant de retard ?
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Haiti en Marche: Petrocaribe: pourquoi tant de retard ?
Petrocaribe: pourquoi tant de retard chez nous?
PORT-AU-PRINCE, 27 Décembre - Le président René Préval est revenu du sommet de Petrocaribe avec plein de promesses. L'ennui est que c'est du déjà vu et que la plupart de ces promesses auraient dû être depuis longtemps réalité.
Le même jour que René Préval recevait l'investiture, en mai 2006, il signait avec une délégation officielle vénézuélienne un programme de livraison de 6.000 barils de pétrole vénézuélien par jour à Haïti.
Puis c'est notre adhésion officielle à l'accord Petrocaribe aux termes duquel Haïti doit recevoir 14.000 barils de pétrole par jour.
Mais c'est seulement le samedi 22 décembre dernier que, revenant du 4e sommet de Petrocaribe tenu à Cuba, le président Préval annonce que Haïti a un accord avec la compagnie Chevron pour le transport du pétrole dans notre pays dès janvier 2008.
Deux années environ se sont écoulées et jusqu'à présent l'accord Petrocaribe en ce qui nous concerne restait encore sur le papier.
Pareil pour les trois centrales électriques. Une promesse qui remonte à la visite en Haïti du président Hugo Chavez au début de l'année. Trois centrales devant être installées à Port-au-Prince (zone de Carrefour), aux Gonaïves et au Cap-Haïtien.
Selon les déclarations tenues samedi par le chef de l´Etat haïtien, elles seront mises en place au cours de l'année prochaine.
Préval a également annoncé que l'installation d'une raffinerie de pétrole dans notre pays est également à l'étude.
En outre, le Venezuela offre de construire 500 maisons dans des quartiers pauvres en Haïti.
Cependant tous les projets vénézuéliens semblent traîner curieusement en longueur dès qu'il s'agit d'Haïti.
Commençons par les 14.000 barils de pétrole par jour. Alors qu'on pensait que le pétrole avait commencé à couler dès le moment où le président Préval avait signé avec les émissaires de Caracas, on devait apprendre plusieurs mois plus tard que ce n'est pas le cas.
Non seulement le pétrole vénézuélien doit être acheté et revendu au prix du marché international... mais les compagnies étrangères qui alimentent le marché haïtien refusent de le distribuer, sous prétexte qu'elles ne peuvent pas avoir un seul fournisseur (en l'occurrence le Venezuela), elles ne peuvent accorder de monopole à personne car ce serait en violation des principes du libre commerce.
Allez savoir si on fait autant de chichi quand il s'agit de pétrole saoudien ou koweitien, voire si c'est du pétrole produit par les Etats-Unis ou la Grande Bretagne.
Le gouvernement garda l'information secrète pendant tout ce temps, peut-être que lui aussi juge cette situation scandaleuse...
Jusqu'à l'annonce samedi dernier par le président Préval que la compagnie Chevron commencera à nous livrer les 14.000 barils de pétrole par jour à partir de janvier 2008. Malgré tout, touchons du bois!
Venons en aux trois centrales électriques destinées aux villes de Port-au-Prince, Cap-Haïtien et les Gonaïves.
Hugo Chavez avait fait la même offre au Nicaragua après l'élection plus récente de Daniel Ortega. Les 5 centrales nicaraguayennes seraient déjà toutes en activité.
Le gouvernement haïtien explique qu'il a choisi des centrales fonctionnant au mazout et non au diesel parce que ce dernier carburant est l'objet d'un vaste marché noir en Haïti. Et ainsi de suite la construction des centrales au mazout prend beaucoup plus de temps.
Pendant tout ce temps-là, le black-out fait rage. Mais les bordereaux de la compagnie électrique ne baissent pas pour autant, tout au contraire.
Samedi le président Préval a affirmé que les trois centrales promises seront une réalité en 2008. Mais là encore, qui sait. Ce n'est pas un scoop, une nouvelle de dernière heure. Mais une information qui remonte à plusieurs mois et sur laquelle le gouvernement a gardé un silence total pendant tout ce temps. Et sans qu'on sache trop pourquoi...
Quant au projet de construction d'une raffinerie de pétrole, penser que Chavez a déclaré vendredi à Cuba que l'alliance Petrocaribe projette de construire 10 raffineries et d'en moderniser 8 autres, pour un coût de 22 milliards de dollars, au cours des dix ans à venir, afin de couvrir les besoins en produits pétroliers raffinés pour toute la région.
Par conséquent, construire une raffinerie en Haïti n'est pas un problème pour le Venezuela.
Encore moins pour le peuple haïtien car trois centrales électriques et une raffinerie pétrolière représentent tout ce qu'on peut souhaiter de mieux pour un re-décollage économique.
Pas plus pour le gouvernement haïtien dont le pétrole constitue pour commencer la première source de rentrées fiscales.
Alors pourquoi cela ne peut-il pas avancer chez nous aussi vite que chez les autres?
Pourquoi chaque projet se trouve-t-il bloqué par des empêchements les plus inimaginables?
Vous verrez, même la construction des 500 maisons dans les quartiers défavorisés qui fera problème.
Ou encore le projet de village 2004 à l'ancien aéroport militaire ou Bowen Field. Les Vénézuéliens ont préparé le site. Mais des mois après, toujours rien. Les Vénézuéliens semblent finalement partis.
Pour un mystère, c'en est un. En effet pourquoi de tous les pays membres de Petrocaribe, Haïti est le seul à faire autant d'histoires... Et en même temps le plus pauvre de toute la bande, faut-il le rappeler.
Qui s'acharne ainsi à nous empêcher de bouger même d'un millionième de millimètre?
C'est le genre de réponse bien sûr qu'on ne peut pas attendre d'un gouvernement en Haïti. Or le responsable ne peut être le gouvernement lui-même, qui a trop à y gagner.
Mais ne cherchez pas davantage, sinon vous serez traité de paranoïaque.
Editorial. Mélodie 103.3 FM, Port-au-Prince
PORT-AU-PRINCE, 27 Décembre - Le président René Préval est revenu du sommet de Petrocaribe avec plein de promesses. L'ennui est que c'est du déjà vu et que la plupart de ces promesses auraient dû être depuis longtemps réalité.
Le même jour que René Préval recevait l'investiture, en mai 2006, il signait avec une délégation officielle vénézuélienne un programme de livraison de 6.000 barils de pétrole vénézuélien par jour à Haïti.
Puis c'est notre adhésion officielle à l'accord Petrocaribe aux termes duquel Haïti doit recevoir 14.000 barils de pétrole par jour.
Mais c'est seulement le samedi 22 décembre dernier que, revenant du 4e sommet de Petrocaribe tenu à Cuba, le président Préval annonce que Haïti a un accord avec la compagnie Chevron pour le transport du pétrole dans notre pays dès janvier 2008.
Deux années environ se sont écoulées et jusqu'à présent l'accord Petrocaribe en ce qui nous concerne restait encore sur le papier.
Pareil pour les trois centrales électriques. Une promesse qui remonte à la visite en Haïti du président Hugo Chavez au début de l'année. Trois centrales devant être installées à Port-au-Prince (zone de Carrefour), aux Gonaïves et au Cap-Haïtien.
Selon les déclarations tenues samedi par le chef de l´Etat haïtien, elles seront mises en place au cours de l'année prochaine.
Préval a également annoncé que l'installation d'une raffinerie de pétrole dans notre pays est également à l'étude.
En outre, le Venezuela offre de construire 500 maisons dans des quartiers pauvres en Haïti.
Cependant tous les projets vénézuéliens semblent traîner curieusement en longueur dès qu'il s'agit d'Haïti.
Commençons par les 14.000 barils de pétrole par jour. Alors qu'on pensait que le pétrole avait commencé à couler dès le moment où le président Préval avait signé avec les émissaires de Caracas, on devait apprendre plusieurs mois plus tard que ce n'est pas le cas.
Non seulement le pétrole vénézuélien doit être acheté et revendu au prix du marché international... mais les compagnies étrangères qui alimentent le marché haïtien refusent de le distribuer, sous prétexte qu'elles ne peuvent pas avoir un seul fournisseur (en l'occurrence le Venezuela), elles ne peuvent accorder de monopole à personne car ce serait en violation des principes du libre commerce.
Allez savoir si on fait autant de chichi quand il s'agit de pétrole saoudien ou koweitien, voire si c'est du pétrole produit par les Etats-Unis ou la Grande Bretagne.
Le gouvernement garda l'information secrète pendant tout ce temps, peut-être que lui aussi juge cette situation scandaleuse...
Jusqu'à l'annonce samedi dernier par le président Préval que la compagnie Chevron commencera à nous livrer les 14.000 barils de pétrole par jour à partir de janvier 2008. Malgré tout, touchons du bois!
Venons en aux trois centrales électriques destinées aux villes de Port-au-Prince, Cap-Haïtien et les Gonaïves.
Hugo Chavez avait fait la même offre au Nicaragua après l'élection plus récente de Daniel Ortega. Les 5 centrales nicaraguayennes seraient déjà toutes en activité.
Le gouvernement haïtien explique qu'il a choisi des centrales fonctionnant au mazout et non au diesel parce que ce dernier carburant est l'objet d'un vaste marché noir en Haïti. Et ainsi de suite la construction des centrales au mazout prend beaucoup plus de temps.
Pendant tout ce temps-là, le black-out fait rage. Mais les bordereaux de la compagnie électrique ne baissent pas pour autant, tout au contraire.
Samedi le président Préval a affirmé que les trois centrales promises seront une réalité en 2008. Mais là encore, qui sait. Ce n'est pas un scoop, une nouvelle de dernière heure. Mais une information qui remonte à plusieurs mois et sur laquelle le gouvernement a gardé un silence total pendant tout ce temps. Et sans qu'on sache trop pourquoi...
Quant au projet de construction d'une raffinerie de pétrole, penser que Chavez a déclaré vendredi à Cuba que l'alliance Petrocaribe projette de construire 10 raffineries et d'en moderniser 8 autres, pour un coût de 22 milliards de dollars, au cours des dix ans à venir, afin de couvrir les besoins en produits pétroliers raffinés pour toute la région.
Par conséquent, construire une raffinerie en Haïti n'est pas un problème pour le Venezuela.
Encore moins pour le peuple haïtien car trois centrales électriques et une raffinerie pétrolière représentent tout ce qu'on peut souhaiter de mieux pour un re-décollage économique.
Pas plus pour le gouvernement haïtien dont le pétrole constitue pour commencer la première source de rentrées fiscales.
Alors pourquoi cela ne peut-il pas avancer chez nous aussi vite que chez les autres?
Pourquoi chaque projet se trouve-t-il bloqué par des empêchements les plus inimaginables?
Vous verrez, même la construction des 500 maisons dans les quartiers défavorisés qui fera problème.
Ou encore le projet de village 2004 à l'ancien aéroport militaire ou Bowen Field. Les Vénézuéliens ont préparé le site. Mais des mois après, toujours rien. Les Vénézuéliens semblent finalement partis.
Pour un mystère, c'en est un. En effet pourquoi de tous les pays membres de Petrocaribe, Haïti est le seul à faire autant d'histoires... Et en même temps le plus pauvre de toute la bande, faut-il le rappeler.
Qui s'acharne ainsi à nous empêcher de bouger même d'un millionième de millimètre?
C'est le genre de réponse bien sûr qu'on ne peut pas attendre d'un gouvernement en Haïti. Or le responsable ne peut être le gouvernement lui-même, qui a trop à y gagner.
Mais ne cherchez pas davantage, sinon vous serez traité de paranoïaque.
Editorial. Mélodie 103.3 FM, Port-au-Prince
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