Élections-américaines :Des larmes d'une " mètdam".
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Élections-américaines :Des larmes d'une " mètdam".
Le dimanche 13 janv 2008
Larme fatale
Stéphane Laporte
La Presse
Hillary Clinton a laissé monter à ses yeux le début d’une larme, ce fut assez pour que les New-Hampshirois votent pour elle. On ne contrarie pas une femme qui pleure. Ou qui se retient pour ne pas le faire. Ou qui se force pour avoir l’air de se retenir de ne pas le faire.
Car c’est ce que tout le monde se demande maintenant : Hillary était-elle vraiment au bord des larmes, ou a-t-elle fait semblant de l’être pour gagner la sympathie des Américains ? Comment savoir ? La femme est si mystérieuse.
L’homme, lui, n’a pas le contrôle de ses émotions. Bien sûr, il sait feindre. Il sait mentir. Mais il ment toujours avec la même face. Rappelez-vous quand Bill Clinton s’est adressé à la nation pour nier qu’il avait eu une aventure avec sa stagiaire. Il a parlé avec conviction, en se faisant aller l’index, comme il parle de la lutte contre la drogue ou de la situation au Proche-Orient. Le visage sérieux, le ton solennel, l’air grave. L’homme n’a que deux pitons : joyeux ou grave.
Pensez à tous les leaders : Harper, Charest, Dumont, Dion, Duceppe, Obama, Sarkozy, ils ont tous deux émotions. Soit qu’ils sont détendus, enjoués, heureux et qu’ils répondent aux questions avec le sourire d’un collégien. Soit qu’ils sont sévères, directifs, agressifs et qu’ils répondent aux questions les sourcils froissés comme un père de famille choqué. C’est l’un ou l’autre. Même qu’il y en a qui n’ont même pas deux pitons. George W. Bush, lui, en a juste un. Que l’on soit le 11 septembre 2001 ou le 25 décembre 2007, il a toujours la même face du gars qui se demande ce qu’il fait là. En huit ans, Bush aura montré une seule émotion à la nation : l’innocence. Mais pas dans le sens de non coupable. Plutôt dans le sens de non brillant.
Avec Hillary Clinton, la politique entre dans l’ère de la subtilité. Parce que la femme est une console remplie de boutons. Elle peut jouer avec les niveaux des émotions, enlever de la basse, ajouter des hautes. Trouver le savant dosage qui fait faire aux hommes ce qu’elle a le goût qu’ils fassent. La femme a des émotions savantes. La femme a des émotions intelligentes. Autant dans ses peines que dans ses joies.
Est-ce qu’il y a quelque chose de moins subtil que la jouissance masculine ? Splash ! C’est d’un jet et ça tache. On le sait. Ça se voit. Tandis que la jouissance féminine est tellement complexe, tellement aérienne, tellement sensible, qu’on ne peut jamais être certain si elle est atteinte ou pas. Ce qui laisse toujours l’homme dans le doute. Ce qui laisse toujours l’homme insécure, donc dirigeable. Si la femme peut faire marcher l’homme même avec son extase, imaginez combien elle peut le faire marcher avec un sanglot bien placé.
Depuis des lunes, la femme sait de quelle façon laisser paraître ses émotions pour obtenir ce qu’elle veut de son partenaire. Le gars ne maîtrise pas cet art. Tout ce qu’il sait faire pour obtenir ce qu’il souhaite de sa conjointe, c’est bouder. Pas très raffiné comme stratégie. Y’a des femmes qui laissent leurs hommes bouder durant 75 ans ! Les méthodes féminines du contrôle de la relation femme-homme, Hillary Clinton est en train de les appliquer à la relation candidate-électeur.
Jusqu’à maintenant, les femmes en politique avaient fait l’erreur d’imiter les hommes. Elles ne se servaient que de deux pitons. Face joyeuse. Face sérieuse. Laissant de côté les milliers d’autres pitons que la femme a sur son clavier cérébral. Hillary vient de les allumer. Et ça marche. Il était temps qu’une femme réalise que ce n’est pas en étant l’égale de l’homme qu’elle lui sera supérieure. Non, la meilleure façon pour une femme d’être supérieure à l’homme, c’est en étant une femme. Tout simplement. Madame Clinton a juste pesé sur le bouton yeux mouillés et tout un État s’est donné à elle. Imaginez lorsqu’elle se servira de tous les autres : regard voilé, lèvres tremblantes, larmes de rage, yeux de biche, silence de glace, sourire désarmant, mouchoir trempé. L’Amérique sera à ses pieds.
Tous les boys le savent. Peu importe le sujet. On a beau avoir les meilleurs arguments du monde. Même si c’est nous qui venons d’être humilié ou trahi, au moment où, durant la discussion, notre blonde se met à verser une première larme, c’est foutu. On a perdu. Notre chien est mort. On peut oublier nos requêtes et nos exigences, c’est à nous de la consoler, c’est à nous de s’excuser. C’est à nous de voter pour elle.
La larme est une arme fatale. Elle vient d’apparaître dans le visage politique. Il ne sera jamais plus le même. Vous me direz que les gars aussi peuvent pleurer. Oubliez ça ! C’est peine perdue, on l’a pas. Les femmes ont des siècles de pratique. Nous, on a l’air de débutantes. On pleure comme on jouit. Trop bruyant, trop salissant. Souvenez-vous de Gretzky quand il a été échangé à Los Angeles. Les chutes du Niagara. On n’était pas ému. On était mal à l’aise. Tandis qu’Hillary, elle, cette semaine, avait juste le bon niveau d’eau.
Bientôt la politique sera un monde de femmes. Et la planète ira sûrement un peu mieux. Elle ne peut aller plus mal. Il est temps que les femmes sonnent la larme.
Larme fatale
Stéphane Laporte
La Presse
Hillary Clinton a laissé monter à ses yeux le début d’une larme, ce fut assez pour que les New-Hampshirois votent pour elle. On ne contrarie pas une femme qui pleure. Ou qui se retient pour ne pas le faire. Ou qui se force pour avoir l’air de se retenir de ne pas le faire.
Car c’est ce que tout le monde se demande maintenant : Hillary était-elle vraiment au bord des larmes, ou a-t-elle fait semblant de l’être pour gagner la sympathie des Américains ? Comment savoir ? La femme est si mystérieuse.
L’homme, lui, n’a pas le contrôle de ses émotions. Bien sûr, il sait feindre. Il sait mentir. Mais il ment toujours avec la même face. Rappelez-vous quand Bill Clinton s’est adressé à la nation pour nier qu’il avait eu une aventure avec sa stagiaire. Il a parlé avec conviction, en se faisant aller l’index, comme il parle de la lutte contre la drogue ou de la situation au Proche-Orient. Le visage sérieux, le ton solennel, l’air grave. L’homme n’a que deux pitons : joyeux ou grave.
Pensez à tous les leaders : Harper, Charest, Dumont, Dion, Duceppe, Obama, Sarkozy, ils ont tous deux émotions. Soit qu’ils sont détendus, enjoués, heureux et qu’ils répondent aux questions avec le sourire d’un collégien. Soit qu’ils sont sévères, directifs, agressifs et qu’ils répondent aux questions les sourcils froissés comme un père de famille choqué. C’est l’un ou l’autre. Même qu’il y en a qui n’ont même pas deux pitons. George W. Bush, lui, en a juste un. Que l’on soit le 11 septembre 2001 ou le 25 décembre 2007, il a toujours la même face du gars qui se demande ce qu’il fait là. En huit ans, Bush aura montré une seule émotion à la nation : l’innocence. Mais pas dans le sens de non coupable. Plutôt dans le sens de non brillant.
Avec Hillary Clinton, la politique entre dans l’ère de la subtilité. Parce que la femme est une console remplie de boutons. Elle peut jouer avec les niveaux des émotions, enlever de la basse, ajouter des hautes. Trouver le savant dosage qui fait faire aux hommes ce qu’elle a le goût qu’ils fassent. La femme a des émotions savantes. La femme a des émotions intelligentes. Autant dans ses peines que dans ses joies.
Est-ce qu’il y a quelque chose de moins subtil que la jouissance masculine ? Splash ! C’est d’un jet et ça tache. On le sait. Ça se voit. Tandis que la jouissance féminine est tellement complexe, tellement aérienne, tellement sensible, qu’on ne peut jamais être certain si elle est atteinte ou pas. Ce qui laisse toujours l’homme dans le doute. Ce qui laisse toujours l’homme insécure, donc dirigeable. Si la femme peut faire marcher l’homme même avec son extase, imaginez combien elle peut le faire marcher avec un sanglot bien placé.
Depuis des lunes, la femme sait de quelle façon laisser paraître ses émotions pour obtenir ce qu’elle veut de son partenaire. Le gars ne maîtrise pas cet art. Tout ce qu’il sait faire pour obtenir ce qu’il souhaite de sa conjointe, c’est bouder. Pas très raffiné comme stratégie. Y’a des femmes qui laissent leurs hommes bouder durant 75 ans ! Les méthodes féminines du contrôle de la relation femme-homme, Hillary Clinton est en train de les appliquer à la relation candidate-électeur.
Jusqu’à maintenant, les femmes en politique avaient fait l’erreur d’imiter les hommes. Elles ne se servaient que de deux pitons. Face joyeuse. Face sérieuse. Laissant de côté les milliers d’autres pitons que la femme a sur son clavier cérébral. Hillary vient de les allumer. Et ça marche. Il était temps qu’une femme réalise que ce n’est pas en étant l’égale de l’homme qu’elle lui sera supérieure. Non, la meilleure façon pour une femme d’être supérieure à l’homme, c’est en étant une femme. Tout simplement. Madame Clinton a juste pesé sur le bouton yeux mouillés et tout un État s’est donné à elle. Imaginez lorsqu’elle se servira de tous les autres : regard voilé, lèvres tremblantes, larmes de rage, yeux de biche, silence de glace, sourire désarmant, mouchoir trempé. L’Amérique sera à ses pieds.
Tous les boys le savent. Peu importe le sujet. On a beau avoir les meilleurs arguments du monde. Même si c’est nous qui venons d’être humilié ou trahi, au moment où, durant la discussion, notre blonde se met à verser une première larme, c’est foutu. On a perdu. Notre chien est mort. On peut oublier nos requêtes et nos exigences, c’est à nous de la consoler, c’est à nous de s’excuser. C’est à nous de voter pour elle.
La larme est une arme fatale. Elle vient d’apparaître dans le visage politique. Il ne sera jamais plus le même. Vous me direz que les gars aussi peuvent pleurer. Oubliez ça ! C’est peine perdue, on l’a pas. Les femmes ont des siècles de pratique. Nous, on a l’air de débutantes. On pleure comme on jouit. Trop bruyant, trop salissant. Souvenez-vous de Gretzky quand il a été échangé à Los Angeles. Les chutes du Niagara. On n’était pas ému. On était mal à l’aise. Tandis qu’Hillary, elle, cette semaine, avait juste le bon niveau d’eau.
Bientôt la politique sera un monde de femmes. Et la planète ira sûrement un peu mieux. Elle ne peut aller plus mal. Il est temps que les femmes sonnent la larme.
Marc H- Super Star
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Opinion politique : Démocrate
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Re: Élections-américaines :Des larmes d'une " mètdam".
La fin justifie les moyens;elle a emu les femmes et bon nombre d'hommes du New Hampshire.Elle n'a pas envoyé les democrates defoncer les portes du quartier general des republicains.Si elle peut inciter ainsi les femmes à rejoindre son camp;c'est tant mieux pour elles.Vive l'égalité des sexes.Nous, les bons hommes, devrons nous y habituer pour qu'un jour nos filles puissent avoir les memes salaires que nos garcons pour un meme travail.
Rodlam Sans Malice- Super Star
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Re: Élections-américaines :Des larmes d'une " mètdam".
La femme, qui a posé la question et provoqué les pleurs artificiels de Mme Clinton, avait voté pour Obama.
"THE woman credited with moving Hillary Clinton to tears - believed to have helped win her the New Hampshire primary - voted for Barack Obama in the end."
http://www.news.com.au/story/0,23599,23032991-401,00.html
"THE woman credited with moving Hillary Clinton to tears - believed to have helped win her the New Hampshire primary - voted for Barack Obama in the end."
http://www.news.com.au/story/0,23599,23032991-401,00.html
Invité- Invité
Re: Élections-américaines :Des larmes d'une " mètdam".
Comment savez-vous ses larmes sont artificielles?Est-il impossible qu'elles soient sincères?Le choix de cette femme est irrationel a mon humble avis.L'essentiel Hillary Clinton est le choix de la majorité des democrates jusqu'a present selon les derniers sondages.Il fallait entendre le President de BET hier soir pour comprendre le dilemme de l'electorat noir aux Etats-Unis.
Vous meprisez l'attachement des noirs aux Clintons.Vous serez surpris.
Vous meprisez l'attachement des noirs aux Clintons.Vous serez surpris.
Rodlam Sans Malice- Super Star
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Re: Élections-américaines :Des larmes d'une " mètdam".
Rodlam Sans Malice a écrit:Comment savez-vous ses larmes sont artificielles?Est-il impossible qu'elles soient sincères?Le choix de cette femme est irrationel a mon humble avis.L'essentiel Hillary Clinton est le choix de la majorité des democrates jusqu'a present selon les derniers sondages.Il fallait entendre le President de BET hier soir pour comprendre le dilemme de l'electorat noir aux Etats-Unis.
Vous meprisez l'attachement des noirs aux Clintons.Vous serez surpris.
Oui Sans Malice,
Répétez le.Les noirs ne vont pas voter pour quelqu'un uniquement parce qu'il est noir.
N'oublions pas que CLARENCE THOMAS et CONDOLEEZA RICE sont noirs.
Clarence Thomas juge à la très importante Cour Suprème ,est le symbole de la réaction "anti-noire" de ce pays.
Oui,OBAMA à la présidence serait un symbole important mais pourrait il pousser pour l'avancement de mes enfants et de mes petits enfants ,plus qu'une Hillary Clinton ;comme on le dit "The jury is still out"
Joel- Super Star
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Re: Élections-américaines :Des larmes d'une " mètdam".
mais pourrait il pousser pour l'avancement de mes enfants et de mes petits enfants ,plus qu'une Hillary Clinton ;comme on le dit "The jury is still out"
Une chose est certaine, s'il est élu président . Il renforcera l'estime de soi et la confiance de soi des millions et des milions de noirs dans le monde. Ça c'est important pour les générations noires à venir.
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Re: Élections-américaines :Des larmes d'une " mètdam".
Ceux qui n'ont pas l'estime de soi ne l'auront jamais meme si Obama serait elu President des Etats-unis.Pourquoi faut-il que ce soit Obama ,President des Etats-Unis qui donne l'estime de soi aux noirs et non pas Toussaint Louverture, Jean jacques Dessalines,, Alexandre Petion ,Martin Luther King ,Frederick Douglas, W.E.Dubois , Thomas Sankara , Maurice Bishop , Malcom X, Nelson Mandela ,Michaelle jean et tous les autres lutteurs qui nous ont liberes du joug de l'oppression.
Je souhaite de tout mon coeur que ce jeune homme courageux reussisse sa campagne pour la presidence des Etats-Unis.Mais nous ne devons pas non plus mepriser les contributions d'Hillary qui a lutte durant la presidence de son mari pour que tous les americains aient une police d'assurance maladie;et qui a travaille pour la defense des memebres du Black panther party alors qu'elle aurait pu preter ses talents dans des firmes beaucoup plus prestigieuses et plus riches.Anvan nou jete vye chodyè pou chodyè nef fok nou asire nou ke li ka kwit manje ya wi.
Je souhaite de tout mon coeur que ce jeune homme courageux reussisse sa campagne pour la presidence des Etats-Unis.Mais nous ne devons pas non plus mepriser les contributions d'Hillary qui a lutte durant la presidence de son mari pour que tous les americains aient une police d'assurance maladie;et qui a travaille pour la defense des memebres du Black panther party alors qu'elle aurait pu preter ses talents dans des firmes beaucoup plus prestigieuses et plus riches.Anvan nou jete vye chodyè pou chodyè nef fok nou asire nou ke li ka kwit manje ya wi.
Rodlam Sans Malice- Super Star
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