Double nationalité, Marc Bazin modère un peu son discours
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Double nationalité, Marc Bazin modère un peu son discours
Une politique de la migration
Il est temps que les responsables haïtiens définissent et mettent en place une politique de la migration. Celle-ci, pour l'instant fait défaut.
Introduction
Trois acteurs face à face
Dans un mouvement de migration d'un pays vers un autre, il y a, par nécessité, trois acteurs. Le premier est le migrant et les motivations diffèrent d'un individu à l'autre. Le second acteur du mouvement migratoire, c'est le pays qui reçoit le migrant. Ce dernier peut soit encourager la migration, soit la bloquer, soit la pratiquer sur base sélective, en fonction du moment politique ou des circonstances de son marché du travail. Le troisième acteur est le pays qui voit partir son ressortissant. Un tel acteur peut tantôt encourager la migration, parce que source de devises, ou la décourager, pour ne pas se priver d'un précieux capital humain. Un pays « fournisseur » pourrait même ne pas souhaiter la migration mais l'accepter comme inesquivable et essayer d'en minimiser les coûts.
Haïti, le seul acteur sans motivation
De ces trois acteurs, on voit que l'Etat haïtien est le seul qui n'ait ni motivation, ni intention, ni intérêt. La migration ? L'Etat, en Haïti s'en moque. Bien sûr, les Haïtiens partent. Et après ? Les Blancs ne sont pas contents ? Ils n'ont qu'à bloquer les Haïtiens en haute mer. D'ailleurs, au besoin, pourquoi ne se servirait-on pas des boat people comme instrument de pression politique ? Même les envois de l'étranger ne motivent pas nos gouvernements. Ces envois, on les prend comme ils viennent, ou comme ils ne viennent pas. Pour des raisons de politique politicienne, on réalise tout soudain qu'il est payant de parler de double nationalité ou de dixième département. Mais cela dure le temps d'une crise ou d'une élection. C'est donc, au mieux indifférence, au pire, cynisme et manipulation politicienne. Un tel comportement est d'autant moins défendable que la taille de la diaspora n'est pas près de se rétrécir mais risque au contraire de s'allonger. Si on ne veut pas que s'allonge la liste des désespérés et que continuent de se détériorer nos rapports avec les pays voisins, il nous faut donc une politique de la migration Une politique de la migration devrait comporter cinq volets.
A.- Un inventaire
B.- Croissance à l'intérieur
C.- Accompagnement et amélioration des conditions de vie des Haïtiens à l'étranger
D.- Valorisation des apports
E.- Détermination des droits politiques
A.- Un inventaire est indispensable
La première chose à faire est de prendre la mesure du problème. Nous sommes, paraît-il, déjà deux millions d'Haïtiens à l'étranger. La cause première de notre migration est le désespoir. Le nombre de nos chômeurs s'accroît. Les disparités de revenus entre Haïti et les USA s'aggravent. Pour ne prendre que la période de 1960 à 1989, les pays comptant les 20% les plus riches de la population mondiale avaient augmenté leur part du PNB global de 70% à 83%, alors que les pays qui comptaient les 20% les plus pauvres voyaient leur part baisser de 2.3% à 1.4%. La différence du niveau de revenu par tête entre les deux augmentait donc considérablement. Notre niveau de revenu par tête est aujourd'hui de moins de $500. Depuis 40 ans nous n'avons pas connu de croissance véritable par rapport au taux d'accroissement de la population. La tentation haïtienne de résoudre les problèmes causés par le désespoir en prenant le large ne risque pas de baisser mais, au contraire, de s'aggraver. Mais essayer de définir une politique de la migration se heurte à un obstacle qui est l'extrême diversité des situations.
Certains de nos compatriotes sont des professionnels. Du fait des circonstances, ils ont dû accepter de prendre des jobs dont les « natif, natal » ne veulent pas. Souvent ils sont payés moins pour le même travail. De nombreux Haïtiens sont surqualifiés par rapport aux jobs qu'ils sont obligés d'accepter. Ne pas les employer à leur niveau est une perte pour le pays d'accueil et une source de frustration pour les intéressés. De même, trop souvent nos compatriotes sont utilisés comme réserves de main d'oeuvre, embauchés quand l'économie marche et les premiers renvoyés au moindre signe de récession.
Nous devons être également conscients que les enfants des immigrants de première génération sont souvent obligés de quitter l'école et de chercher rapidement du travail et que, eux aussi, à l'instar de leurs parents, doivent souvent se résigner à accepter de petits boulots, que le niveau de chômage dans leur catégorie est supérieur à la moyenne nationale du pays d'accueil, mais que, du fait qu'ils ont été, très jeunes, plongés dans un environnement étranger, ils sont écartelés entre les comportements et la culture de leur milieu nouveau et les habitudes et modes de penser de leurs parents. Ces jeunes descendants d'Haïtiens ne se résignent pas à la situation de citoyens de seconde classe, que leurs parents ont acceptée. D'être allés à l'école et d'avoir pu comparer les qualifications intrinsèques des uns et des autres avec les leurs propres, leur donne des aspirations que la réalité de la vie leur interdit, exaspère leurs frustrations et contribue parfois à les conduire à des actions condamnées par la loi, ce qui n'a pratiquement jamais été le cas de leurs parents.
Des femmes haïtiennes qui n'auraient jamais travaillé en dehors de leur maison en Haïti se sont vu obligées non seulement d'accepter de travailler mais d'accepter de travailler très longtemps, à un salaire réduit, dans de mauvaises conditions, sans compter les cas où leurs passeports sont saisis à l'arrivée.
Certains sont des exilés politiques. Ils attendent de pouvoir revenir. En attendant, pour tenir, ils acceptent ce qu'ils trouvent et d'une manière générale de nombreux exilés sont obligés, pour trouver du travail, de se faire naturaliser. Enfin, il y a les illégaux. Ils ont bravé des mers hostiles. Beaucoup préfèrent la mort ou la prison à l'étranger plutôt que de rester en Haïti.
Une politique de migration modulée doit donc commencer par dresser un inventaire, pays d'accueil par pays d'accueil, du nombre d'Haïtiens, du sexe, de l'âge, de la date d'arrivée, du niveau de qualification et des motivations du départ. Toutefois, il y a un noyau dur, i.e. il existe un ensemble de situations qui sont communes à toutes les catégories d'Haïtiens de la diaspora et pour lesquelles, sans risque de se tromper, il est possible de concevoir des solutions convenables, même en l'absence d'inventaire. Il s'agit d'une politique
B.- de Croissance à l'intérieur.
C.- de Soutien à l'amélioration des conditions de vie des Haïtiens à l'étranger
D.- de Valorisation des transferts de la diaspora
E.- de Détermination des droits politiques.
B.- Une politique de croissance
Une politique de croissance à l'intérieur serait basée sur des politiques économiques crédibles, une monnaie stable, un climat sécuritaire satisfaisant, un échiquier politique de consensus, des investissements, publics et privés, dans les infrastructures et les secteurs à haut potentiel d'exportation et de création d'emplois, et aussi des dépenses publiques en augmentation considérable dans les secteurs sociaux de santé, d'éducation et de nutrition. En bref, une politique qui donnerait aux Haïtiens l'envie de rester chez eux et les détournerait de la première occasion pour fuir ailleurs, n'importe où, dans n'importe quelle condition, pourvu qu'ils soient loin d'ici.
C.- Amélioration des conditions de vie à l'étranger
Un second volet est une politique d'accompagnement des Haïtiens en terre étrangère et de soutien à l'amélioration de leurs conditions de vie. L'amélioration des conditions de vie viserait à faire baisser le coût de certaines transactions à l'étranger pour les Haïtiens.
L'Etat haïtien interviendrait dans toutes les situations où les Haïtiens seraient victimes de discrimination dans les salaires, les conditions d'emplois et de mauvais traitements, par des moyens mieux adaptés que ceux actuellement en usage, souvent inefficace s. À cet effet, l'Etat haïtien créerait, sous l'autorité du Premier Ministre, des commissions interministérielles qui seraient chargées, de concert avec les associassions représentatives des secteurs haïtiens concernés dans les pays d'accueil, de passer en revue les problèmes et de définir, en commun, la nature des actions que l'Etat haïtien pourrait prendre pour aider à apporter une solution appropriée, au cas par cas, en concertation avec des responsables, publics ou privés, du pays d'accueil.
De même, l'Etat soutiendrait les Haïtiens de l'étranger dans toutes démarches auprès des grandes multinationales des télécommunications, AT&T, MCI et Sprint pour que, à l'instar de ce qu'elles font pour les Irlandais, à l'occasion de St Patrick, pour les Mexicains à l'occasion de la célébration de Cinco de Mayo et pour les Coréens, à l'occasion du Festival d'automne, elles appliquent des réductions pour les communications téléphoniques vers Haïti à l'occasion du Nouvel An.
Egalement, il conviendra de prendre contact avec les compagnies de transport aérien, les maisons de transfert et avec, en général, tous ceux qui opèrent dans le domaine de la fourniture de services intermédiaires entre l'extérieur et Haïti pour nous assurer qu'aucune discrimination n'est pratiquée contre nos compatriotes de l'extérieur, ni sur le plan des tarifs, ni sur celui de la qualité des services.
Marc Bazin
Il est temps que les responsables haïtiens définissent et mettent en place une politique de la migration. Celle-ci, pour l'instant fait défaut.
Introduction
Trois acteurs face à face
Dans un mouvement de migration d'un pays vers un autre, il y a, par nécessité, trois acteurs. Le premier est le migrant et les motivations diffèrent d'un individu à l'autre. Le second acteur du mouvement migratoire, c'est le pays qui reçoit le migrant. Ce dernier peut soit encourager la migration, soit la bloquer, soit la pratiquer sur base sélective, en fonction du moment politique ou des circonstances de son marché du travail. Le troisième acteur est le pays qui voit partir son ressortissant. Un tel acteur peut tantôt encourager la migration, parce que source de devises, ou la décourager, pour ne pas se priver d'un précieux capital humain. Un pays « fournisseur » pourrait même ne pas souhaiter la migration mais l'accepter comme inesquivable et essayer d'en minimiser les coûts.
Haïti, le seul acteur sans motivation
De ces trois acteurs, on voit que l'Etat haïtien est le seul qui n'ait ni motivation, ni intention, ni intérêt. La migration ? L'Etat, en Haïti s'en moque. Bien sûr, les Haïtiens partent. Et après ? Les Blancs ne sont pas contents ? Ils n'ont qu'à bloquer les Haïtiens en haute mer. D'ailleurs, au besoin, pourquoi ne se servirait-on pas des boat people comme instrument de pression politique ? Même les envois de l'étranger ne motivent pas nos gouvernements. Ces envois, on les prend comme ils viennent, ou comme ils ne viennent pas. Pour des raisons de politique politicienne, on réalise tout soudain qu'il est payant de parler de double nationalité ou de dixième département. Mais cela dure le temps d'une crise ou d'une élection. C'est donc, au mieux indifférence, au pire, cynisme et manipulation politicienne. Un tel comportement est d'autant moins défendable que la taille de la diaspora n'est pas près de se rétrécir mais risque au contraire de s'allonger. Si on ne veut pas que s'allonge la liste des désespérés et que continuent de se détériorer nos rapports avec les pays voisins, il nous faut donc une politique de la migration Une politique de la migration devrait comporter cinq volets.
A.- Un inventaire
B.- Croissance à l'intérieur
C.- Accompagnement et amélioration des conditions de vie des Haïtiens à l'étranger
D.- Valorisation des apports
E.- Détermination des droits politiques
A.- Un inventaire est indispensable
La première chose à faire est de prendre la mesure du problème. Nous sommes, paraît-il, déjà deux millions d'Haïtiens à l'étranger. La cause première de notre migration est le désespoir. Le nombre de nos chômeurs s'accroît. Les disparités de revenus entre Haïti et les USA s'aggravent. Pour ne prendre que la période de 1960 à 1989, les pays comptant les 20% les plus riches de la population mondiale avaient augmenté leur part du PNB global de 70% à 83%, alors que les pays qui comptaient les 20% les plus pauvres voyaient leur part baisser de 2.3% à 1.4%. La différence du niveau de revenu par tête entre les deux augmentait donc considérablement. Notre niveau de revenu par tête est aujourd'hui de moins de $500. Depuis 40 ans nous n'avons pas connu de croissance véritable par rapport au taux d'accroissement de la population. La tentation haïtienne de résoudre les problèmes causés par le désespoir en prenant le large ne risque pas de baisser mais, au contraire, de s'aggraver. Mais essayer de définir une politique de la migration se heurte à un obstacle qui est l'extrême diversité des situations.
Certains de nos compatriotes sont des professionnels. Du fait des circonstances, ils ont dû accepter de prendre des jobs dont les « natif, natal » ne veulent pas. Souvent ils sont payés moins pour le même travail. De nombreux Haïtiens sont surqualifiés par rapport aux jobs qu'ils sont obligés d'accepter. Ne pas les employer à leur niveau est une perte pour le pays d'accueil et une source de frustration pour les intéressés. De même, trop souvent nos compatriotes sont utilisés comme réserves de main d'oeuvre, embauchés quand l'économie marche et les premiers renvoyés au moindre signe de récession.
Nous devons être également conscients que les enfants des immigrants de première génération sont souvent obligés de quitter l'école et de chercher rapidement du travail et que, eux aussi, à l'instar de leurs parents, doivent souvent se résigner à accepter de petits boulots, que le niveau de chômage dans leur catégorie est supérieur à la moyenne nationale du pays d'accueil, mais que, du fait qu'ils ont été, très jeunes, plongés dans un environnement étranger, ils sont écartelés entre les comportements et la culture de leur milieu nouveau et les habitudes et modes de penser de leurs parents. Ces jeunes descendants d'Haïtiens ne se résignent pas à la situation de citoyens de seconde classe, que leurs parents ont acceptée. D'être allés à l'école et d'avoir pu comparer les qualifications intrinsèques des uns et des autres avec les leurs propres, leur donne des aspirations que la réalité de la vie leur interdit, exaspère leurs frustrations et contribue parfois à les conduire à des actions condamnées par la loi, ce qui n'a pratiquement jamais été le cas de leurs parents.
Des femmes haïtiennes qui n'auraient jamais travaillé en dehors de leur maison en Haïti se sont vu obligées non seulement d'accepter de travailler mais d'accepter de travailler très longtemps, à un salaire réduit, dans de mauvaises conditions, sans compter les cas où leurs passeports sont saisis à l'arrivée.
Certains sont des exilés politiques. Ils attendent de pouvoir revenir. En attendant, pour tenir, ils acceptent ce qu'ils trouvent et d'une manière générale de nombreux exilés sont obligés, pour trouver du travail, de se faire naturaliser. Enfin, il y a les illégaux. Ils ont bravé des mers hostiles. Beaucoup préfèrent la mort ou la prison à l'étranger plutôt que de rester en Haïti.
Une politique de migration modulée doit donc commencer par dresser un inventaire, pays d'accueil par pays d'accueil, du nombre d'Haïtiens, du sexe, de l'âge, de la date d'arrivée, du niveau de qualification et des motivations du départ. Toutefois, il y a un noyau dur, i.e. il existe un ensemble de situations qui sont communes à toutes les catégories d'Haïtiens de la diaspora et pour lesquelles, sans risque de se tromper, il est possible de concevoir des solutions convenables, même en l'absence d'inventaire. Il s'agit d'une politique
B.- de Croissance à l'intérieur.
C.- de Soutien à l'amélioration des conditions de vie des Haïtiens à l'étranger
D.- de Valorisation des transferts de la diaspora
E.- de Détermination des droits politiques.
B.- Une politique de croissance
Une politique de croissance à l'intérieur serait basée sur des politiques économiques crédibles, une monnaie stable, un climat sécuritaire satisfaisant, un échiquier politique de consensus, des investissements, publics et privés, dans les infrastructures et les secteurs à haut potentiel d'exportation et de création d'emplois, et aussi des dépenses publiques en augmentation considérable dans les secteurs sociaux de santé, d'éducation et de nutrition. En bref, une politique qui donnerait aux Haïtiens l'envie de rester chez eux et les détournerait de la première occasion pour fuir ailleurs, n'importe où, dans n'importe quelle condition, pourvu qu'ils soient loin d'ici.
C.- Amélioration des conditions de vie à l'étranger
Un second volet est une politique d'accompagnement des Haïtiens en terre étrangère et de soutien à l'amélioration de leurs conditions de vie. L'amélioration des conditions de vie viserait à faire baisser le coût de certaines transactions à l'étranger pour les Haïtiens.
L'Etat haïtien interviendrait dans toutes les situations où les Haïtiens seraient victimes de discrimination dans les salaires, les conditions d'emplois et de mauvais traitements, par des moyens mieux adaptés que ceux actuellement en usage, souvent inefficace s. À cet effet, l'Etat haïtien créerait, sous l'autorité du Premier Ministre, des commissions interministérielles qui seraient chargées, de concert avec les associassions représentatives des secteurs haïtiens concernés dans les pays d'accueil, de passer en revue les problèmes et de définir, en commun, la nature des actions que l'Etat haïtien pourrait prendre pour aider à apporter une solution appropriée, au cas par cas, en concertation avec des responsables, publics ou privés, du pays d'accueil.
De même, l'Etat soutiendrait les Haïtiens de l'étranger dans toutes démarches auprès des grandes multinationales des télécommunications, AT&T, MCI et Sprint pour que, à l'instar de ce qu'elles font pour les Irlandais, à l'occasion de St Patrick, pour les Mexicains à l'occasion de la célébration de Cinco de Mayo et pour les Coréens, à l'occasion du Festival d'automne, elles appliquent des réductions pour les communications téléphoniques vers Haïti à l'occasion du Nouvel An.
Egalement, il conviendra de prendre contact avec les compagnies de transport aérien, les maisons de transfert et avec, en général, tous ceux qui opèrent dans le domaine de la fourniture de services intermédiaires entre l'extérieur et Haïti pour nous assurer qu'aucune discrimination n'est pratiquée contre nos compatriotes de l'extérieur, ni sur le plan des tarifs, ni sur celui de la qualité des services.
Marc Bazin
Dernière édition par le Dim 27 Jan 2008 - 16:23, édité 1 fois
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Solidarité et Unité pour sauver Haiti
La suite
D.- Valorisation des apports
Les envois de la diaspora sont importants et en augmentation régulière. Sur la période 1995-2004, ils ont évolué comme suit :
Évolution des transferts de la diaspora (1995-2004) en millions de dollars
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
108.5 152.0 256.0 286.1 333.6 578 623.6 649.0 810.8 931.0
Les envois de la diaspora sont importants non pas seulement dans l'absolu mais en termes relatifs. Le tableau qui suit le fait ressortir :
Importance économique comparée des envois de la diaspora (Année 2003)
Zone géographique Valeur totale ($ millions) Par tête $ %/PIB % FDI % ODA
Amérique latine & Caraïbe 24.13 63.64 1.97 93 634
Mexique 14.595 143.0 2.00 135 14.148
Jamaïque 1.259 477.0 16.0 175 36.599
Haïti 800 96.0 30.0 10.397 406
Source : World Bank, 2005b.
De ce tableau plein d'enseignements sur l'importance des envois de la diaspora, retenons qu'ils représentent 10.397% des investissements étrangers directs et 406% de l'aide officielle étrangère de source bilatérale et multilatérale. Les envois de la diaspora contribuent à augmenter les réserves de change, à payer la dette extérieure et les importations, renforcent la viabilité du secteur extérieur et pourraient contribuer, s'ils étaient proprement dirigés vers l'investissement, à la croissance du revenu global. Un avantage supplémentaire des envois de la diaspora est qu'ils sont moins influencés par le climat d'investissements que tous autres investissements. De plus, en même temps qu'ils suivent -à la hausse- l'amélioration de la performance de l'économie des pays d'accueil, il y a un niveau en dessous duquel, même en cas de dépression, ils ne descendent pas puisque la nécessité de constituer une épargne dans leur pays d'origine reste une constante pour ceux des migrants qui prévoient de retourner chez eux.
Une meilleure gestion des envois de la diaspora passerait par leur valorisation sociale et leur valorisation économique :
a)Valorisation sociale
L'argent que la diaspora envoie au pays va en priorité au financement de dépenses sociales et familiales, à la consommation, au logement et à l'achat de terres. Nous pensons que les envois de la diaspora pourraient être également encouragés à participer de manière plus systématique à des travaux d'intérêt collectif, en particulier des travaux communautaires dans la réhabilitation des infrastructures des municipalités, des dispensaires, et des travaux de voierie. Il se formerait un réseau des associations de la diaspora, comme c'est déjà parfois le cas, en fonction de leur localité d'origine. Ces associations créeraient un Fonds d'Investissement Social. Ce Fonds serait financé par des contributions volontaires de la diaspora et des apports de l'Etat et des communes intéressées. L'Etat haïtien entreprendrait des démarches auprès du pays d'accueil pour que de telles contributions de la diaspora soient exonérées d'impôts. Le Fonds serait dirigé par un Conseil d'Administration composé à 60% de représentants de la diaspora à 20% par les municipalités et à 20% par l'Etat.
b)Valorisation économique
Dans le but d'encourager et de valoriser l'apport de la diaspora à l'augmentation du revenu national, nous proposons huit initiatives.
i)les investissements faits en Haïti par des Haïtiens résidant à l'extérieur seraient orientés de manière à contribuer à l'augmentation de la production, notamment par une contribution de l'Etat, dans une proportion de 2 pour 1, à tout investissement fait dans les secteurs de services tels que boutiques, restaurants, meuleries, ateliers de fabrications d'outils, achats d'équipement et de matériels de transport, et la construction de puits et réservoirs ;
ii)des mesures destinées à renforcer l'infrastructure de ceux des services qui concourent à l'intermédiation des envois, en particulier, il convient de réduire les longs délais pour l'approbation des chèques, de réduire les pertes de change, et de réduire les coûts des transactions de transferts ;
iii)faciliter la mobilité de la force de travail à travers notamment l'accession d'Haïti au Guest Workers Program des USA, si et quand il aura été mis en place ;
iv)Accès au Fonds multilatéral d'investissements de la Banque Interaméricaine de Développement dans son programme visant à lier les envois de la diaspora au développement des petites et moyennes entreprises ;
v)Création d'un Centre d'Investissements destiné à mettre en place des mécanismes par lesquels les investisseurs et les Haïtiens de l'étranger seraient appelés à coopérer avec les autorités pour identifier les sources de capital et de technologie ;
vi)Création d'un mécanisme par lequel la banque de Crédit Agricole et Industriel dont nous préconisons par ailleurs la création, avec la garantie de l'Etat, émettrait des bons basés sur la valeur, présente ou à venir, des envois de la diaspora, lesquels bons serviraient de caution pour la mobilisation du financement pour le développement ;
vii)Création d'Associations de provinces destinées à recevoir et à gérer des envois de la diaspora et à les investir dans des entreprises de micro crédits à l'échelon provincial ou des sections communales ;
E.- Droits politiques
Le dernier volet enfin d'une politique de la migration passerait par la détermination des droits politiques.
Une des actions porterait sur la question de la perte de la nationalité haïtienne. Tout descendant d'Haïtiens doit être considéré et traité comme Haïtien, à partir du moment où il foule le sol du territoire national, sans considération de temps de séjour à l'étranger, de l'adoption -ou non- d'une autre nationalité et la règle s'appliquerait à tous les descendants d'immigrants, lesquels gardent le droit de se réclamer de la nationalité de leurs ancêtres, eux-mêmes immigrés. Faire adopter une telle innovation sera non seulement justice vis-à-vis de gens qui sont partis souvent tout simplement parce que nous ne leur avons pas offert un pays viable, mais aussi comme le plus sûr moyen de faciliter le processus de réintégration et de leur garantir que les liens avec la mère-patrie ne sont pas et ne seront jamais coupés. Toutefois, ce droit à la double nationalité automatique serait assorti de conditions propres à le rendre efficace, notamment par la fixation de délais et de conditions d'accès à certaines fonctions publiques.
Une autre action spécifique est le droit de vote. Nous considérons que les Haïtiens de l'étranger doivent pouvoir voter en Haïti et à l'étranger sur une simple déclaration et présentation de leur passeport à un bureau électoral ou au Consulat de leur lieu de résidence à l'étranger, quitte à ce que, étant donné que cela coûterait cher, on leur demande de participer aux frais à raison d'une participation à hauteur de $10 par votant.
Une troisième action serait l'aide à la mise sur pied d'un Conseil Supérieur des Haïtiens de l'étranger. Ce Conseil serait élu par nos compatriotes, et sa mission principale serait d'assurer une liaison organique avec le gouvernement et les assemblées élues en Haïti, y compris le Parlement, en même temps que d'association de défense des droits des Haïtiens auprès des autorités du pays d'accueil.
Une quatrième action porterait sur l'éligibilité des investissements des Haïtiens de l'étranger aux avantages du Code des Investissements. Les investissements faits en Haïti par les Haïtiens résidant à l'extérieur seraient réputés faits dans le but d'accroître la compétitivité des secteurs prioritaires au sens où l'entend l'article 2 du Code des Investissements du 26 Novembre 2002 et bénéficieraient de toutes les garanties accordées aux personnes physiques ou morales qui exercent une activité de production de biens ou de prestation de services, sans que puisse être appliquée à leur encontre quelque clause d'exclusion que ce soit au motif de défaut de résidence sur le territoire.
Conclusion
Le sentiment d'abandon pur et simple que ressentent les Haïtiens de l'étranger -pour ne pas dire de dérision car on les appelle parfois pêpê-, de la part du reste de la Nation, explique qu'ils recourent à des solutions extrêmes pour s'imposer et se faire reconnaître. La panoplie de mesures ici exposées aiderait à combler le fossé, à jeter les ponts, à construire les passerelles d'interrelations indispensables et pourrait apparaître à nos compatriotes de la diaspora, sinon comme une solution définitive mais comme un palliatif d'attente acceptable et quelque peu réparateur.
Marc L. Bazin
Source Le Nouvelliste
Les envois de la diaspora sont importants et en augmentation régulière. Sur la période 1995-2004, ils ont évolué comme suit :
Évolution des transferts de la diaspora (1995-2004) en millions de dollars
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
108.5 152.0 256.0 286.1 333.6 578 623.6 649.0 810.8 931.0
Les envois de la diaspora sont importants non pas seulement dans l'absolu mais en termes relatifs. Le tableau qui suit le fait ressortir :
Importance économique comparée des envois de la diaspora (Année 2003)
Zone géographique Valeur totale ($ millions) Par tête $ %/PIB % FDI % ODA
Amérique latine & Caraïbe 24.13 63.64 1.97 93 634
Mexique 14.595 143.0 2.00 135 14.148
Jamaïque 1.259 477.0 16.0 175 36.599
Haïti 800 96.0 30.0 10.397 406
Source : World Bank, 2005b.
De ce tableau plein d'enseignements sur l'importance des envois de la diaspora, retenons qu'ils représentent 10.397% des investissements étrangers directs et 406% de l'aide officielle étrangère de source bilatérale et multilatérale. Les envois de la diaspora contribuent à augmenter les réserves de change, à payer la dette extérieure et les importations, renforcent la viabilité du secteur extérieur et pourraient contribuer, s'ils étaient proprement dirigés vers l'investissement, à la croissance du revenu global. Un avantage supplémentaire des envois de la diaspora est qu'ils sont moins influencés par le climat d'investissements que tous autres investissements. De plus, en même temps qu'ils suivent -à la hausse- l'amélioration de la performance de l'économie des pays d'accueil, il y a un niveau en dessous duquel, même en cas de dépression, ils ne descendent pas puisque la nécessité de constituer une épargne dans leur pays d'origine reste une constante pour ceux des migrants qui prévoient de retourner chez eux.
Une meilleure gestion des envois de la diaspora passerait par leur valorisation sociale et leur valorisation économique :
a)Valorisation sociale
L'argent que la diaspora envoie au pays va en priorité au financement de dépenses sociales et familiales, à la consommation, au logement et à l'achat de terres. Nous pensons que les envois de la diaspora pourraient être également encouragés à participer de manière plus systématique à des travaux d'intérêt collectif, en particulier des travaux communautaires dans la réhabilitation des infrastructures des municipalités, des dispensaires, et des travaux de voierie. Il se formerait un réseau des associations de la diaspora, comme c'est déjà parfois le cas, en fonction de leur localité d'origine. Ces associations créeraient un Fonds d'Investissement Social. Ce Fonds serait financé par des contributions volontaires de la diaspora et des apports de l'Etat et des communes intéressées. L'Etat haïtien entreprendrait des démarches auprès du pays d'accueil pour que de telles contributions de la diaspora soient exonérées d'impôts. Le Fonds serait dirigé par un Conseil d'Administration composé à 60% de représentants de la diaspora à 20% par les municipalités et à 20% par l'Etat.
b)Valorisation économique
Dans le but d'encourager et de valoriser l'apport de la diaspora à l'augmentation du revenu national, nous proposons huit initiatives.
i)les investissements faits en Haïti par des Haïtiens résidant à l'extérieur seraient orientés de manière à contribuer à l'augmentation de la production, notamment par une contribution de l'Etat, dans une proportion de 2 pour 1, à tout investissement fait dans les secteurs de services tels que boutiques, restaurants, meuleries, ateliers de fabrications d'outils, achats d'équipement et de matériels de transport, et la construction de puits et réservoirs ;
ii)des mesures destinées à renforcer l'infrastructure de ceux des services qui concourent à l'intermédiation des envois, en particulier, il convient de réduire les longs délais pour l'approbation des chèques, de réduire les pertes de change, et de réduire les coûts des transactions de transferts ;
iii)faciliter la mobilité de la force de travail à travers notamment l'accession d'Haïti au Guest Workers Program des USA, si et quand il aura été mis en place ;
iv)Accès au Fonds multilatéral d'investissements de la Banque Interaméricaine de Développement dans son programme visant à lier les envois de la diaspora au développement des petites et moyennes entreprises ;
v)Création d'un Centre d'Investissements destiné à mettre en place des mécanismes par lesquels les investisseurs et les Haïtiens de l'étranger seraient appelés à coopérer avec les autorités pour identifier les sources de capital et de technologie ;
vi)Création d'un mécanisme par lequel la banque de Crédit Agricole et Industriel dont nous préconisons par ailleurs la création, avec la garantie de l'Etat, émettrait des bons basés sur la valeur, présente ou à venir, des envois de la diaspora, lesquels bons serviraient de caution pour la mobilisation du financement pour le développement ;
vii)Création d'Associations de provinces destinées à recevoir et à gérer des envois de la diaspora et à les investir dans des entreprises de micro crédits à l'échelon provincial ou des sections communales ;
E.- Droits politiques
Le dernier volet enfin d'une politique de la migration passerait par la détermination des droits politiques.
Une des actions porterait sur la question de la perte de la nationalité haïtienne. Tout descendant d'Haïtiens doit être considéré et traité comme Haïtien, à partir du moment où il foule le sol du territoire national, sans considération de temps de séjour à l'étranger, de l'adoption -ou non- d'une autre nationalité et la règle s'appliquerait à tous les descendants d'immigrants, lesquels gardent le droit de se réclamer de la nationalité de leurs ancêtres, eux-mêmes immigrés. Faire adopter une telle innovation sera non seulement justice vis-à-vis de gens qui sont partis souvent tout simplement parce que nous ne leur avons pas offert un pays viable, mais aussi comme le plus sûr moyen de faciliter le processus de réintégration et de leur garantir que les liens avec la mère-patrie ne sont pas et ne seront jamais coupés. Toutefois, ce droit à la double nationalité automatique serait assorti de conditions propres à le rendre efficace, notamment par la fixation de délais et de conditions d'accès à certaines fonctions publiques.
Une autre action spécifique est le droit de vote. Nous considérons que les Haïtiens de l'étranger doivent pouvoir voter en Haïti et à l'étranger sur une simple déclaration et présentation de leur passeport à un bureau électoral ou au Consulat de leur lieu de résidence à l'étranger, quitte à ce que, étant donné que cela coûterait cher, on leur demande de participer aux frais à raison d'une participation à hauteur de $10 par votant.
Une troisième action serait l'aide à la mise sur pied d'un Conseil Supérieur des Haïtiens de l'étranger. Ce Conseil serait élu par nos compatriotes, et sa mission principale serait d'assurer une liaison organique avec le gouvernement et les assemblées élues en Haïti, y compris le Parlement, en même temps que d'association de défense des droits des Haïtiens auprès des autorités du pays d'accueil.
Une quatrième action porterait sur l'éligibilité des investissements des Haïtiens de l'étranger aux avantages du Code des Investissements. Les investissements faits en Haïti par les Haïtiens résidant à l'extérieur seraient réputés faits dans le but d'accroître la compétitivité des secteurs prioritaires au sens où l'entend l'article 2 du Code des Investissements du 26 Novembre 2002 et bénéficieraient de toutes les garanties accordées aux personnes physiques ou morales qui exercent une activité de production de biens ou de prestation de services, sans que puisse être appliquée à leur encontre quelque clause d'exclusion que ce soit au motif de défaut de résidence sur le territoire.
Conclusion
Le sentiment d'abandon pur et simple que ressentent les Haïtiens de l'étranger -pour ne pas dire de dérision car on les appelle parfois pêpê-, de la part du reste de la Nation, explique qu'ils recourent à des solutions extrêmes pour s'imposer et se faire reconnaître. La panoplie de mesures ici exposées aiderait à combler le fossé, à jeter les ponts, à construire les passerelles d'interrelations indispensables et pourrait apparaître à nos compatriotes de la diaspora, sinon comme une solution définitive mais comme un palliatif d'attente acceptable et quelque peu réparateur.
Marc L. Bazin
Source Le Nouvelliste
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Solidarité et Unité pour sauver Haiti
Re: Double nationalité, Marc Bazin modère un peu son discours
Marc Bazin n'a pas modere son discours.
Ce qu'il avait dit dans son premier texte dans tout le paragraphe Rapatrier la diaspora.
[...] Solution partielle, la double nationalité, à elle seule, serait également une solution superficielle.[...]
[...]À la limite, ce dont il s'agirait c'est de ne pas laisser se perpétuer une situation dans laquelle les Haïtiens de l'extérieur, à force d'être frustrés de ne pas être mis à contribution et, subissant l'attraction de l'impulsion soudaine (ce que je traduirais par soif incontrolable de pouvoir sentant leur temps passe), ne voient, comme Siméus, d'autre moyen d'échapper à l'anonymat et à l'inaction qu'en commençant par vouloir frapper un grand coup.[...]
[...]Il nous faut donc mettre en place entre les deux groupes des courroies de communication qui créent le sentiment permanent d'une solidarité et d'une identité partagées. Pour mettre en place de telles courroies, il nous faut aller au-delà de la double nationalité. Il nous faut concevoir une véritable politique de la migration qui vise à rapatrier la diaspora. Tel est l'objet de notre prochain article.[...]
C'est ce que j'ai repete moi aussi: la double nationalite (et les avantages qu'il procure) ne doit pas etre une fin en soi, mais faire partie d'un ensemble plus grand de mesures.
Et la, Marc Bazin devoile la vision globale qu'il a du probleme au lieu de se cantonner aux avantages a donner aux tenants de la double nationalite, contrairement a la vision tres simpliste (et en general assez vide) qu'ont les defenseurs de la double nationalite.
Et encore une fois, sur ce sujet, je suis a 100% d'accord avec Marc Bazin.
Ce qu'il avait dit dans son premier texte dans tout le paragraphe Rapatrier la diaspora.
[...] Solution partielle, la double nationalité, à elle seule, serait également une solution superficielle.[...]
[...]À la limite, ce dont il s'agirait c'est de ne pas laisser se perpétuer une situation dans laquelle les Haïtiens de l'extérieur, à force d'être frustrés de ne pas être mis à contribution et, subissant l'attraction de l'impulsion soudaine (ce que je traduirais par soif incontrolable de pouvoir sentant leur temps passe), ne voient, comme Siméus, d'autre moyen d'échapper à l'anonymat et à l'inaction qu'en commençant par vouloir frapper un grand coup.[...]
[...]Il nous faut donc mettre en place entre les deux groupes des courroies de communication qui créent le sentiment permanent d'une solidarité et d'une identité partagées. Pour mettre en place de telles courroies, il nous faut aller au-delà de la double nationalité. Il nous faut concevoir une véritable politique de la migration qui vise à rapatrier la diaspora. Tel est l'objet de notre prochain article.[...]
C'est ce que j'ai repete moi aussi: la double nationalite (et les avantages qu'il procure) ne doit pas etre une fin en soi, mais faire partie d'un ensemble plus grand de mesures.
Et la, Marc Bazin devoile la vision globale qu'il a du probleme au lieu de se cantonner aux avantages a donner aux tenants de la double nationalite, contrairement a la vision tres simpliste (et en general assez vide) qu'ont les defenseurs de la double nationalite.
Et encore une fois, sur ce sujet, je suis a 100% d'accord avec Marc Bazin.
gwotoro- Super Star
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Localisation : Canada
Date d'inscription : 20/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: le balancier
Re: Double nationalité, Marc Bazin modère un peu son discours
Il est triste de voir Bazin parler des sujets qui dépassent la capacité de ses compétences. Il n'a rien compris sur le concept de la migration humaine et pourtant, c'est le seul sujet qu'il veut traiter.
Voici mes questions pour Bazin:
Marc Bazin sait très bien que durant le premier règne de Préval, la Banque Mondiale avait un projet de plus de 10 millions dollars américains pour rapatrier les professionels qualifiés de la diaspora haitienne. L'année dernière, le parlement haitien a rejeté un projet similaire.
Alors quel est le problème avec la double nationalité?
En Haiti, il existe un groupe de crétins qui se font passer pour des professionels. Si la double nationalité devient effective, Haiti risque d'accueillir ses fils cultivés de la diaspora et démasquer ces cons et apprentis.
Voila le grand problème de Bazin. En refusant d'exprimer sa peur, Marc Bazin devient ridicule.
Voici mes questions pour Bazin:
- Pourquoi un pays comme les Etats-Unis réservent un quota particulier pour accueillir des professionels étrangers?
- Pourquoi le Canada les fait venir en grande quantité?
- Pourquoi l'Europe, qui n'a pas d'espace, crée un programme pour recevoir des travailleurs qualifiés?
- Pourquoi Haiti doit-elle avoir accès seulement aux fils déliquents (les déportés) mais pas à ceux qui sont qualifiés?
Marc Bazin sait très bien que durant le premier règne de Préval, la Banque Mondiale avait un projet de plus de 10 millions dollars américains pour rapatrier les professionels qualifiés de la diaspora haitienne. L'année dernière, le parlement haitien a rejeté un projet similaire.
Alors quel est le problème avec la double nationalité?
En Haiti, il existe un groupe de crétins qui se font passer pour des professionels. Si la double nationalité devient effective, Haiti risque d'accueillir ses fils cultivés de la diaspora et démasquer ces cons et apprentis.
Voila le grand problème de Bazin. En refusant d'exprimer sa peur, Marc Bazin devient ridicule.
Invité- Invité
Re: Double nationalité, Marc Bazin modère un peu son discours
La différence
Gwotoro, tous êtes né au Canada et moi je suis né en Haiti . Vous ne pouvez pas comprendre ni sentir ce que je ressents .
Enfin , le ton de son discours a changé et il utilise un discours plus ouvert et plus neutre comparativement à sa dernière intervention. Bref, il a entendu nos cris au forumHaiti, je vous le dis.
Gwotoro, tous êtes né au Canada et moi je suis né en Haiti . Vous ne pouvez pas comprendre ni sentir ce que je ressents .
Enfin , le ton de son discours a changé et il utilise un discours plus ouvert et plus neutre comparativement à sa dernière intervention. Bref, il a entendu nos cris au forumHaiti, je vous le dis.
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