Haiti en Marche parle des primaires aux USA
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Haiti en Marche parle des primaires aux USA
Etats-Unis:</B>
Elections sous menace de récession
REPORTAGE
MIAMI, 6 Mars - La morosité est chaque jour encore plus épaisse. Au rythme des variations constamment vers la hausse du baril de pétrole qui dépasse cette semaine le prix impensable de 104 dollars sur le marché international.
Les prix au supermarché s'en ressentent. Mais les plus embarrassés ce sont les intermédiaires. Le patron du restaurant Bèl Fouchèt (à Miami) paye le gallon d'huile le prix qu'il payait encore assez récemment pour trois gallons.
Les entreprises se battent pour tirer le maximum de profits des services fournis. La compagnie de location de voitures étire au maximum la gamme des modèles proposés. Toutes les exigences sont permises pour extraire le plus possible du client sous forme d'assurances contre accidents ou contre n'importe quoi. Si vous parvenez à leur résister vous êtes bon pour le bas de gamme, mais alors vraiment très bas.
Ailleurs ce sont des vendeurs mal préparés ou tout bonnement mal élevés. Probablement parce que insatisfaits du traitement qu'eux-mêmes reçoivent. Mal payés.
Pas de résultats dans l'immédiat...
Tout est bon pour économiser dans une économie dont le ministre des finances lui-même avoue que le plan de relance de l'administration Bush (300 milliards injectés dans le système) ne produira pas de résultats dans l'immédiat.
Au pays modèle du libre-échange, regardez tout le tamtam qui fait rage parce que la française Airbus a gagné un contrat de l'aviation militaire américaine.
Aussitôt court la rumeur (vite démentie) de plusieurs milliers d'emplois susceptibles d'être délocalisés dans le secteur.
Cette rumeur a coïncidé avec les primaires de l'Ohio (nord), l'un des Etats américains les plus frappés par la crise des emplois qui ont déménagé vers des cieux offrant de meilleurs avantages comparatifs aux investisseurs.
D'où aussi la victoire de Hillary Clinton, mardi dernier 4 mars, aux primaires de l'Ohio (ainsi que du Texas, sud), l'ex-première dame ayant la préférence des milieux ouvriers ou cols bleus. Tandis que son challenger pour l'investiture du parti démocrate, le métis Barak Obama, moissonne davantage dans les catégories dites classes moyennes. Du moins chez les blancs...
Sans cesse de nouveaux rebondissements...
D'ailleurs la course présidentielle domine l'actualité nationale comme on l'avait rarement vu.
Pas seulement en raison de la personnalité des candidats: c'est la première fois de l'histoire des Etats-Unis qu'une femme ou un noir peut devenir président (ou présidente) du plus puissant pays du monde.
Mais cet engouement pour la campagne s'explique aussi parce que ses deux thèmes majeurs (l'économie et la sécurité nationale) continuent de connaître sans cesse de nouveaux rebondissements.
La guerre en Irak a entraîné la cote du président George W. Bush au plus bas qu'un président américain n'avait connu depuis longtemps.
Pas étonnant qu'après avoir été reçu mercredi (5 mars) à la Maison blanche, le candidat confirmé du parti républicain John McCain est donné largement battu dans les sondages si les présidentielles avaient lieu aujourd'hui. Aussi bien par Obama (en premier lieu) que par Mme Clinton...
Dans le camp démocrate besoin de calmer le jeu...
Dans le camp démocrate règne en ce moment une certaine confusion, étant donné qu'il devient chaque jour plus évident (surtout après les trois primaires remportées le mardi 4 mars par Hillary Clinton) qu'aucun des deux candidats n'arrivera à réaliser les 2025 délégués nécessaires pour gagner l'investiture du parti...
Donc que la bataille se poursuivra jusqu'à la convention de Denver (Colorado) fin août prochain.
Mais les deux candidats risquent aussi d'y arriver en lambeaux aussi bien l'un que l'autre.
Tout à l'avantage du candidat républicain McCain qui après avoir remporté toutes les dernières primaires de son parti, a son billet bien en poche pour les présidentielles du 4 novembre 2008.
Aussi commence-t-on, histoire d'essayer de calmer la tension, d'évoquer un ticket Clinton-Obama ou Obama-Clinton. Mais les deux candidats étant aussi bien l'un que l'autre en mesure d'espérer l'emporter, aucun des deux n'accepte de s'engager sur ce terrain.
Un fanatisme sans pareil...
Il faut dire aussi que le duel Clinton-Obama soulève un fanatisme sans pareil chez les électeurs et les sympathisants démocrates.
Rappelons que le mardi 4 mars au Texas, Mme Clinton a obtenu la presque totalité du vote hispanique, et Obama presque toutes les voix afro-américaines.
La même ligne de démarcation est également visible dans la communauté haïtienne et haïtiano-américaine.
Aussi le premier effort pour les stratèges " indépendants " du parti démocrate devrait-il être d'essayer de commencer à calmer le jeu.
D'autant que selon les sondages, les deux candidats démocrates sont aussi appréciés l'un que l'autre, et que leurs programmes se ressemblent à près de 90 pour cent.
Du moins leur programme économique...
Quant à la sécurité nationale (autrement dit, qui est le mieux à même d'assurer la sécurité du pays (?) et entre parenthèses ce qui sera le cheval de bataille du républicain McCain, ancien héros de la guerre du Vietnam), en gros Hillary Clinton assure que c'est elle la mieux indiquée parce qu'elle a pour elle l'expérience de ses 8 années passées à la Maison blanche comme première dame, tandis que Obama se détache du peloton en se déclarant prêt à rencontrer sans complexe n'importe quel dirigeant ennemi des Etats-Unis si la situation l'exige...
Les uns comme les autres incapables d'apporter une réponse directe...
Mais revenons à l'économie qui semble devoir jouer dans ces élections le même rôle que la guerre contre le terrorisme avait joué lors des deux dernières présidentielles...
Eh bien, aucun des trois candidats (pas plus les deux démocrates que le républicain) n'a osé vraiment aborder la question dans toute son actualité.
On disserte sur les soins de santé auxquels plus de la majorité des Américains n'ont pas droit actuellement...
Mais pareil au gouvernement haïtien qui se rabat sur les mesures d'accompagnement (aide aux petits producteurs, projets créatifs d'emplois etc), n'étant pas capable d'apporter une réponse directe à la vie chère...
Les candidats à la présidence aux Etats-Unis n'adressent pas davantage les causes véritables de la menace de récession. Pour la bonne raison qu'ils n'en détiennent pas toutes les ficelles, c'est-à-dire les hausses en cascade de la gazoline, la transformation en bio-diesel d'une grande partie de la production céréalière, enfin un système économique dominé par l'argent et son corollaire le crédit, bien avant la production et où l'intérêt du consommateur, donc du citoyen, vient jusqu'au bas de l'échelle.
Mais système qui peut se retrouver aussi pris à son propre jeu. D'où la crise de l'immobilier actuel aux Etats-Unis. En 2007, environ 40 pour cent d'acheteurs d'une nouvelle résidence avaient des difficultés à payer leur hypothèque mensuelle.
Ce qui nous ramène à Miami (Floride) où cette dernière crise n'a pourtant entraîné aucune diminution des prix sur le marché de l'immobilier.
Little Haiti menacée d'absorption...
Les nouveaux condominiums de Miami Beach ont certes ralenti leur progression à cause du problème actuel de crédit bancaire aux acheteurs...
Mais la Floride reste en tête du marché de la construction. La cause en est que cet Etat est devenu une tête de pont en territoire américain pour une nouvelle bourgeoisie sud-américaine qui s'enrichit au rythme de la croissance économique que connaît aujourd'hui le sous-continent.
Par la même occasion, les résidents haïtiens de Little Haiti sont priés pratiquement de plier bagages.
Le quartier haïtien de Miami est de plus en plus absorbé par le New Miami, autrement dit le secteur immobilier, commercial et artistique propulsé par ce nouveau pactole financier qui coule vers le nord venant du sud du continent.
Beaucoup de leaders de la communauté haïtienne s'en mordent les doigts. Mais l'identité ne fait plus recette. C'est l'argent et lui seul qui fait la différence.
Et qui cause aussi plus d'attaques cardiaques que jamais auparavant.
Elections sous menace de récession
REPORTAGE
MIAMI, 6 Mars - La morosité est chaque jour encore plus épaisse. Au rythme des variations constamment vers la hausse du baril de pétrole qui dépasse cette semaine le prix impensable de 104 dollars sur le marché international.
Les prix au supermarché s'en ressentent. Mais les plus embarrassés ce sont les intermédiaires. Le patron du restaurant Bèl Fouchèt (à Miami) paye le gallon d'huile le prix qu'il payait encore assez récemment pour trois gallons.
Les entreprises se battent pour tirer le maximum de profits des services fournis. La compagnie de location de voitures étire au maximum la gamme des modèles proposés. Toutes les exigences sont permises pour extraire le plus possible du client sous forme d'assurances contre accidents ou contre n'importe quoi. Si vous parvenez à leur résister vous êtes bon pour le bas de gamme, mais alors vraiment très bas.
Ailleurs ce sont des vendeurs mal préparés ou tout bonnement mal élevés. Probablement parce que insatisfaits du traitement qu'eux-mêmes reçoivent. Mal payés.
Pas de résultats dans l'immédiat...
Tout est bon pour économiser dans une économie dont le ministre des finances lui-même avoue que le plan de relance de l'administration Bush (300 milliards injectés dans le système) ne produira pas de résultats dans l'immédiat.
Au pays modèle du libre-échange, regardez tout le tamtam qui fait rage parce que la française Airbus a gagné un contrat de l'aviation militaire américaine.
Aussitôt court la rumeur (vite démentie) de plusieurs milliers d'emplois susceptibles d'être délocalisés dans le secteur.
Cette rumeur a coïncidé avec les primaires de l'Ohio (nord), l'un des Etats américains les plus frappés par la crise des emplois qui ont déménagé vers des cieux offrant de meilleurs avantages comparatifs aux investisseurs.
D'où aussi la victoire de Hillary Clinton, mardi dernier 4 mars, aux primaires de l'Ohio (ainsi que du Texas, sud), l'ex-première dame ayant la préférence des milieux ouvriers ou cols bleus. Tandis que son challenger pour l'investiture du parti démocrate, le métis Barak Obama, moissonne davantage dans les catégories dites classes moyennes. Du moins chez les blancs...
Sans cesse de nouveaux rebondissements...
D'ailleurs la course présidentielle domine l'actualité nationale comme on l'avait rarement vu.
Pas seulement en raison de la personnalité des candidats: c'est la première fois de l'histoire des Etats-Unis qu'une femme ou un noir peut devenir président (ou présidente) du plus puissant pays du monde.
Mais cet engouement pour la campagne s'explique aussi parce que ses deux thèmes majeurs (l'économie et la sécurité nationale) continuent de connaître sans cesse de nouveaux rebondissements.
La guerre en Irak a entraîné la cote du président George W. Bush au plus bas qu'un président américain n'avait connu depuis longtemps.
Pas étonnant qu'après avoir été reçu mercredi (5 mars) à la Maison blanche, le candidat confirmé du parti républicain John McCain est donné largement battu dans les sondages si les présidentielles avaient lieu aujourd'hui. Aussi bien par Obama (en premier lieu) que par Mme Clinton...
Dans le camp démocrate besoin de calmer le jeu...
Dans le camp démocrate règne en ce moment une certaine confusion, étant donné qu'il devient chaque jour plus évident (surtout après les trois primaires remportées le mardi 4 mars par Hillary Clinton) qu'aucun des deux candidats n'arrivera à réaliser les 2025 délégués nécessaires pour gagner l'investiture du parti...
Donc que la bataille se poursuivra jusqu'à la convention de Denver (Colorado) fin août prochain.
Mais les deux candidats risquent aussi d'y arriver en lambeaux aussi bien l'un que l'autre.
Tout à l'avantage du candidat républicain McCain qui après avoir remporté toutes les dernières primaires de son parti, a son billet bien en poche pour les présidentielles du 4 novembre 2008.
Aussi commence-t-on, histoire d'essayer de calmer la tension, d'évoquer un ticket Clinton-Obama ou Obama-Clinton. Mais les deux candidats étant aussi bien l'un que l'autre en mesure d'espérer l'emporter, aucun des deux n'accepte de s'engager sur ce terrain.
Un fanatisme sans pareil...
Il faut dire aussi que le duel Clinton-Obama soulève un fanatisme sans pareil chez les électeurs et les sympathisants démocrates.
Rappelons que le mardi 4 mars au Texas, Mme Clinton a obtenu la presque totalité du vote hispanique, et Obama presque toutes les voix afro-américaines.
La même ligne de démarcation est également visible dans la communauté haïtienne et haïtiano-américaine.
Aussi le premier effort pour les stratèges " indépendants " du parti démocrate devrait-il être d'essayer de commencer à calmer le jeu.
D'autant que selon les sondages, les deux candidats démocrates sont aussi appréciés l'un que l'autre, et que leurs programmes se ressemblent à près de 90 pour cent.
Du moins leur programme économique...
Quant à la sécurité nationale (autrement dit, qui est le mieux à même d'assurer la sécurité du pays (?) et entre parenthèses ce qui sera le cheval de bataille du républicain McCain, ancien héros de la guerre du Vietnam), en gros Hillary Clinton assure que c'est elle la mieux indiquée parce qu'elle a pour elle l'expérience de ses 8 années passées à la Maison blanche comme première dame, tandis que Obama se détache du peloton en se déclarant prêt à rencontrer sans complexe n'importe quel dirigeant ennemi des Etats-Unis si la situation l'exige...
Les uns comme les autres incapables d'apporter une réponse directe...
Mais revenons à l'économie qui semble devoir jouer dans ces élections le même rôle que la guerre contre le terrorisme avait joué lors des deux dernières présidentielles...
Eh bien, aucun des trois candidats (pas plus les deux démocrates que le républicain) n'a osé vraiment aborder la question dans toute son actualité.
On disserte sur les soins de santé auxquels plus de la majorité des Américains n'ont pas droit actuellement...
Mais pareil au gouvernement haïtien qui se rabat sur les mesures d'accompagnement (aide aux petits producteurs, projets créatifs d'emplois etc), n'étant pas capable d'apporter une réponse directe à la vie chère...
Les candidats à la présidence aux Etats-Unis n'adressent pas davantage les causes véritables de la menace de récession. Pour la bonne raison qu'ils n'en détiennent pas toutes les ficelles, c'est-à-dire les hausses en cascade de la gazoline, la transformation en bio-diesel d'une grande partie de la production céréalière, enfin un système économique dominé par l'argent et son corollaire le crédit, bien avant la production et où l'intérêt du consommateur, donc du citoyen, vient jusqu'au bas de l'échelle.
Mais système qui peut se retrouver aussi pris à son propre jeu. D'où la crise de l'immobilier actuel aux Etats-Unis. En 2007, environ 40 pour cent d'acheteurs d'une nouvelle résidence avaient des difficultés à payer leur hypothèque mensuelle.
Ce qui nous ramène à Miami (Floride) où cette dernière crise n'a pourtant entraîné aucune diminution des prix sur le marché de l'immobilier.
Little Haiti menacée d'absorption...
Les nouveaux condominiums de Miami Beach ont certes ralenti leur progression à cause du problème actuel de crédit bancaire aux acheteurs...
Mais la Floride reste en tête du marché de la construction. La cause en est que cet Etat est devenu une tête de pont en territoire américain pour une nouvelle bourgeoisie sud-américaine qui s'enrichit au rythme de la croissance économique que connaît aujourd'hui le sous-continent.
Par la même occasion, les résidents haïtiens de Little Haiti sont priés pratiquement de plier bagages.
Le quartier haïtien de Miami est de plus en plus absorbé par le New Miami, autrement dit le secteur immobilier, commercial et artistique propulsé par ce nouveau pactole financier qui coule vers le nord venant du sud du continent.
Beaucoup de leaders de la communauté haïtienne s'en mordent les doigts. Mais l'identité ne fait plus recette. C'est l'argent et lui seul qui fait la différence.
Et qui cause aussi plus d'attaques cardiaques que jamais auparavant.
Marcus, 5 Mars 2008
gwotoro- Super Star
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Date d'inscription : 20/08/2006
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