Quel est le cout du consensus politique ?

Je propose aujourd'hui, une analyse qui jette un nouveau regard, je l'espere, sur la raison du president Preval de rechercher un consensus politique.

Cette analyse est un grossiere, j'en conviens. Mais, je crois que ma conclusion est moins grave que la realite...

J'attends vos commentaires avec impatience.


1997. Les elections parlementaires ont lieu. Principaux protagonistes: l'OPL et la Fanmi Lavalas. De graves irregularites surviennent le jour du vote. Une enquete sera menee sur la question et revelera de graves fraudes commises par les 2 partis politiques.

Le premier ministre, Rosny Smarth de l'OPL, demissionnera a la suite de ces evenements. Le scond tour de ces elections n'aura jamais lieu.

Depuis, c'est l'impasse. La situation restera bloquee, jusqu'en janvier 1999 quand le president Preval constatera l'expiration du mandat de certains parlementaires et la caducite du Parlement. Le gouvernement avec JEA comme premier-ministre, dirigera par decrets.

Entre-temps, un pret de 500 millions a ete accorde a Haiti par des institutions financieres internationales. Pretextant la "crise" a la suite des elections de 1997, les USA font pression sur ces institutions pour ces institutions qui bloquent le decaissement de ces sommes (alors que ce ne devait etre qu'une etape technique qu'aucun incident politique ne devrait bloquer, d'apres les reglements de ces organismes).

Ces prets resteront bloques jusqu'en 2004 ou la Communaute Internationale "negociera" un programme de CCI avec le gouvernement interimaire (les 500 millions de dollars sont inclus dans l'enveloppe globale de 1,4 milliards promise).

Mais, comme ces prets ont ete accordes, le gouvernement haitien doit payer les interets de ces prets. Ils se monteront a entre 50 et 75 millions selon les differentes sources. Ce qui fait selon les calculs:

- de 1997 a 2004: 7 ans
- 50 millions x 7 = 350 millions
- 75 millions x 7 = 525 millions

entre 350 et 500 millions de dollars payes en interets alors que le capital dormait dans des coffres a l'etranger.

Donc, cette crise politique qui s'est poursuivie sous le mandat d'Aristide II, a coute a Haiti au bas mot 850 millions de dollards.

Apres analyse, on realise en fait que c'est Haiti qui aura finance en grande partie (entre 60% et 73%) le programme du CCI dont elle "profite" actuellement (avec des regles tres strictes qui en fait interdit les investissements dans le developpement social). Il faudra attendre les enquetes de la Cour Superieure des Comptes et du Contentieux Administratif pour avoir une idee de la gabegie administrative de ces 2 dernieres annees avec l'argent du CCI.

Le jusqu'au-boutisme de nos politiciens et la recherche de l'interet personnel de notre classe politique aura coute entre 1997 et 2004, un MINIMUM de 850 millions de dollars a la nation haitienne (en tenant compte, bien sur, que de ce seul element).

Tel est le cout du consensus politique que le president Preval cherche a obtenir et entretenir depuis sa victoire en fevrier 2006.

Cetta analyse met aussi en perspective les "nombreux gaspillages" qu'auraient deja faits cette administration selon certains... Tout n'est, finalement, peut-etre qu'une question de perception et d'analyse!