Une des causes de notre sous-development
3 participants
Page 1 sur 1
Une des causes de notre sous-development
Sont-ils gênants pour le système ?
Notre système sanitaire ne fait pas de cadeau aux jeunes médecins formés à Cuba dans le cadre de la coopération haïtiano-cubaine. A côté d'un salaire de misère et des conditions de travail exécrables, ils doivent affronter l'indifférence des responsables du ministère de la Santé publique ainsi que l'hostilité de leurs collègues formés en Haïti.
Certaines communes reculées et oubliées du pays hébergent actuellement au moins un médecin. Comme ils s'étaient engagés avant d'entreprendre leurs études à Cuba, bon nombre de boursiers dans le domaine de la médecine retournent dans leur patelin pour prodiguer des soins à leurs compatriotes. « Nous acceptons, dans notre humanisme, de travailler dans des endroits où les médecins formés en Haïti ou dans d'autres pays refusent même de visiter, témoigne un ancien boursier. C'est le cas du département du Sud- Est où des communes enclavées sont desservies uniquement par des médecins formés à Cuba. »
Les conditions de travail des médecins dans l'arrière-pays sont généralement déplorables. Les infrastructures devant leur permettre de remplir leur mission efficacement font cruellement défaut. « Sans dortoir, ni moyens de transport, ni laboratoire, ni électricité, ni...ni, nous travaillons dans des conditions inimaginables », raconte Dr Wallace Thomas, médecin de la 2e promotion des boursiers haïtiens à Cuba. Récemment, explique-t-il, un collègue travaillant dans l'une des communes retirées du département du Sud-Est a réalisé héroïquement un accouchement à l'éclairage d'un téléphone portable. « Je peux vous raconter mille histoires de ce genre », dit-il d'un ton qui dévoile à peine sa déception.
Une patience de fer
Le calvaire de ces médecins, s'il faut croire un autre boursier, commence au lendemain de leur retour de Cuba. Ils peuvent passer plusieurs mois avant de pouvoir commencer leur service social. « Notre nomination n'est pas garantie même après avoir franchi cette étape », se désole un médecin voulant garder l'anonymat. Dr Wallace se souvient encore des multiples va-et-vient que ses collègues et lui avaient fait au MSPP en quête de leur lettre de nomination. Malgré tout, plus d'une vingtaine de médecins de sa promotion sont encore sur le pavé. D'autres arrivent à trouver seulement une lettre d'affectation. Ce qui ne les habilite pas toujours à travailler. Ceux qui arrivent à obtenir la fameuse lettre de nomination peinent à vivre avec le salaire brut inférieur à 25 mille gourdes. Ajoutez à tout cela, ces médecins doivent affronter l'inimitié de certains de leurs collègues formés en Haïti ou dans d'autres pays, qui pratiquent souvent une médecine mercantile.
L'indifférence des responsables du ministère de la Santé publique à leur égard reste un sujet de préoccupation. Depuis le départ de l'ancienne ministre de la Santé publique, Josette Bijoux, aucune cérémonie n'est organisée en Haïti pour les accueillir. « Aucune structure n'a été créée pour nous canaliser après notre retour de Cuba », regrette Dr Georges Lisage de la 4e promotion des médecins haïtiens formés à Cuba. Les médecins de sa promotion -au nombre de 176-, affirme-t-il, voulaient apporter leur assistance aux victimes des dernières intempéries et s'étaient adressés au MSPP. « En guise de réponse à notre lettre, les responsables du MSPP disaient qu'ils n'ont pas besoin de généralistes », déclare-t-il apparemment indigné.
Pourquoi partent-ils ?
Pourtant, le MSPP, dénoncent nos interlocuteurs, n'a aucune politique pour permettre aux médecins généralistes formés à Cuba de faire leur spécialisation. « Tous les médecins formés à Cuba ont la possibilité d'y retourner pour faire leur spécialisation après 36 mois de travail de terrain », informe Dr Jean Herby Vervil qui attend l'autorisation du MSPP pour débuter son service social. « Le MSPP a catégoriquement refusé de nous laisser jouir de cet avantage, rétorque Dr Wallace. Les autorités cubaines m'ont exigé une autorisation de l'Etat haïtien pour pouvoir entamer ma spécialisation. Ce que me refusent les responsables sanitaires du pays. »
Il n'est pas le seul à se plaindre de l'agissement des autorités haïtiennes. Tous les médecins de ma promotion, sauf les Haïtiens, ont déjà la garantie de retourner à Cuba pour se spécialiser, déclare Douyon John Evenst. Malheureusement, l'Etat haïtien n'a pas voulu signer pour vous, nous ont lâché les responsables de l'Université où nous avons étudié. » Pourtant le pays a un besoin crucial de spécialistes en médecine. Pour preuve, affirme Dr Wallace, le département du Sud-Est, avec une population de près de 500 000 habitants, n'a ni anesthésiste, ni pharmacien, ni neurologiste, ni psychiatre, ni urologue, ni cardiologue, ni épidémiologiste, ni dermatologue.
Loin de se laisser décourager, certains médecins arrivent à se passer de l'autorisation du MSPP. « A partir des démarches personnelles, ils arrivent à entamer leur spécialisation, raconte Dr Valmond Simon. Nous ignorons si d'autres laissent le pays pour d'autres motifs. »
Récemment, lors d'un symposium sur la Planification de la main-d'oeuvre dans le secteur sanitaire, les responsables du ministère de la Santé publique laissaient croire que 66,60% des boursiers haïtiens dans le domaine médical seraient restés à Cuba. 13,90% seraient installés en Espagne, contre 11,10% aux Etats-Unis, 5.50% dans des pays inconnus et 2.80% au Canada.
Le chef de la coopération médicale cubaine en Haïti, le Dr Carlos Garcia Dominguez, avait catégoriquement contesté les statistiques des autorités haïtiennes. « Les résidences actuelles des diplômés haïtiens sont : Haïti avec 83%, Cuba 10,4%, Canada 0,4%, Espagne 2,1%, USA 1,6%, autres 1,8% », avait-il affirmé.
Sans confirmer ni infirmer les chiffres avancés, le ministère de la Santé publique a dû publier une note dans certains médias pour confirmer le départ de certains médecins-boursiers. « Comme dans tout groupe d'individus, certains n'ont pas respecté leur engagement écrit », précise la note signée par le titulaire du MSPP, le Dr Alex Larsen. Pour ce qui est des étudiants ayant terminé leur cursus de base et se trouvant encore à Cuba, poursuit la note, ils sont en train de recevoir une formation complémentaire relative à des spécialités.
Jean Pharès Jérôme
pjerome@lenouvelliste.com
Nélio Joseph
neliojoseph@yahoo.fr
Notre système sanitaire ne fait pas de cadeau aux jeunes médecins formés à Cuba dans le cadre de la coopération haïtiano-cubaine. A côté d'un salaire de misère et des conditions de travail exécrables, ils doivent affronter l'indifférence des responsables du ministère de la Santé publique ainsi que l'hostilité de leurs collègues formés en Haïti.
Certaines communes reculées et oubliées du pays hébergent actuellement au moins un médecin. Comme ils s'étaient engagés avant d'entreprendre leurs études à Cuba, bon nombre de boursiers dans le domaine de la médecine retournent dans leur patelin pour prodiguer des soins à leurs compatriotes. « Nous acceptons, dans notre humanisme, de travailler dans des endroits où les médecins formés en Haïti ou dans d'autres pays refusent même de visiter, témoigne un ancien boursier. C'est le cas du département du Sud- Est où des communes enclavées sont desservies uniquement par des médecins formés à Cuba. »
Les conditions de travail des médecins dans l'arrière-pays sont généralement déplorables. Les infrastructures devant leur permettre de remplir leur mission efficacement font cruellement défaut. « Sans dortoir, ni moyens de transport, ni laboratoire, ni électricité, ni...ni, nous travaillons dans des conditions inimaginables », raconte Dr Wallace Thomas, médecin de la 2e promotion des boursiers haïtiens à Cuba. Récemment, explique-t-il, un collègue travaillant dans l'une des communes retirées du département du Sud-Est a réalisé héroïquement un accouchement à l'éclairage d'un téléphone portable. « Je peux vous raconter mille histoires de ce genre », dit-il d'un ton qui dévoile à peine sa déception.
Une patience de fer
Le calvaire de ces médecins, s'il faut croire un autre boursier, commence au lendemain de leur retour de Cuba. Ils peuvent passer plusieurs mois avant de pouvoir commencer leur service social. « Notre nomination n'est pas garantie même après avoir franchi cette étape », se désole un médecin voulant garder l'anonymat. Dr Wallace se souvient encore des multiples va-et-vient que ses collègues et lui avaient fait au MSPP en quête de leur lettre de nomination. Malgré tout, plus d'une vingtaine de médecins de sa promotion sont encore sur le pavé. D'autres arrivent à trouver seulement une lettre d'affectation. Ce qui ne les habilite pas toujours à travailler. Ceux qui arrivent à obtenir la fameuse lettre de nomination peinent à vivre avec le salaire brut inférieur à 25 mille gourdes. Ajoutez à tout cela, ces médecins doivent affronter l'inimitié de certains de leurs collègues formés en Haïti ou dans d'autres pays, qui pratiquent souvent une médecine mercantile.
L'indifférence des responsables du ministère de la Santé publique à leur égard reste un sujet de préoccupation. Depuis le départ de l'ancienne ministre de la Santé publique, Josette Bijoux, aucune cérémonie n'est organisée en Haïti pour les accueillir. « Aucune structure n'a été créée pour nous canaliser après notre retour de Cuba », regrette Dr Georges Lisage de la 4e promotion des médecins haïtiens formés à Cuba. Les médecins de sa promotion -au nombre de 176-, affirme-t-il, voulaient apporter leur assistance aux victimes des dernières intempéries et s'étaient adressés au MSPP. « En guise de réponse à notre lettre, les responsables du MSPP disaient qu'ils n'ont pas besoin de généralistes », déclare-t-il apparemment indigné.
Pourquoi partent-ils ?
Pourtant, le MSPP, dénoncent nos interlocuteurs, n'a aucune politique pour permettre aux médecins généralistes formés à Cuba de faire leur spécialisation. « Tous les médecins formés à Cuba ont la possibilité d'y retourner pour faire leur spécialisation après 36 mois de travail de terrain », informe Dr Jean Herby Vervil qui attend l'autorisation du MSPP pour débuter son service social. « Le MSPP a catégoriquement refusé de nous laisser jouir de cet avantage, rétorque Dr Wallace. Les autorités cubaines m'ont exigé une autorisation de l'Etat haïtien pour pouvoir entamer ma spécialisation. Ce que me refusent les responsables sanitaires du pays. »
Il n'est pas le seul à se plaindre de l'agissement des autorités haïtiennes. Tous les médecins de ma promotion, sauf les Haïtiens, ont déjà la garantie de retourner à Cuba pour se spécialiser, déclare Douyon John Evenst. Malheureusement, l'Etat haïtien n'a pas voulu signer pour vous, nous ont lâché les responsables de l'Université où nous avons étudié. » Pourtant le pays a un besoin crucial de spécialistes en médecine. Pour preuve, affirme Dr Wallace, le département du Sud-Est, avec une population de près de 500 000 habitants, n'a ni anesthésiste, ni pharmacien, ni neurologiste, ni psychiatre, ni urologue, ni cardiologue, ni épidémiologiste, ni dermatologue.
Loin de se laisser décourager, certains médecins arrivent à se passer de l'autorisation du MSPP. « A partir des démarches personnelles, ils arrivent à entamer leur spécialisation, raconte Dr Valmond Simon. Nous ignorons si d'autres laissent le pays pour d'autres motifs. »
Récemment, lors d'un symposium sur la Planification de la main-d'oeuvre dans le secteur sanitaire, les responsables du ministère de la Santé publique laissaient croire que 66,60% des boursiers haïtiens dans le domaine médical seraient restés à Cuba. 13,90% seraient installés en Espagne, contre 11,10% aux Etats-Unis, 5.50% dans des pays inconnus et 2.80% au Canada.
Le chef de la coopération médicale cubaine en Haïti, le Dr Carlos Garcia Dominguez, avait catégoriquement contesté les statistiques des autorités haïtiennes. « Les résidences actuelles des diplômés haïtiens sont : Haïti avec 83%, Cuba 10,4%, Canada 0,4%, Espagne 2,1%, USA 1,6%, autres 1,8% », avait-il affirmé.
Sans confirmer ni infirmer les chiffres avancés, le ministère de la Santé publique a dû publier une note dans certains médias pour confirmer le départ de certains médecins-boursiers. « Comme dans tout groupe d'individus, certains n'ont pas respecté leur engagement écrit », précise la note signée par le titulaire du MSPP, le Dr Alex Larsen. Pour ce qui est des étudiants ayant terminé leur cursus de base et se trouvant encore à Cuba, poursuit la note, ils sont en train de recevoir une formation complémentaire relative à des spécialités.
Jean Pharès Jérôme
pjerome@lenouvelliste.com
Nélio Joseph
neliojoseph@yahoo.fr
Mawon Rcfranc- Star
-
Nombre de messages : 234
Localisation : USA
Date d'inscription : 24/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle:
Re: Une des causes de notre sous-development
Incroyable. Dans un pays ou il n'y a pas assez de medecins, ils discriminent contre des medecins a cause de leur origine sociale et d'ou ils ont acquis leur connaisances. Ce pays est foutu, parfois je me demandes s'il vaut la peine dessayer de sauver un pays comme ça.
Mawon Rcfranc- Star
-
Nombre de messages : 234
Localisation : USA
Date d'inscription : 24/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle:
Re: Une des causes de notre sous-development
C'est la réalité haitienne.
Les medecins formés dans les universités privées ne sont pas autorisés à faire des stages et continuer des études de spécialisation à l'hopital général.
De meme pour les agronomes formés dans le privé.
Et ainsi de suite!
Ce ne sera pas facile de corriger ces défauts.
Les medecins formés dans les universités privées ne sont pas autorisés à faire des stages et continuer des études de spécialisation à l'hopital général.
De meme pour les agronomes formés dans le privé.
Et ainsi de suite!
Ce ne sera pas facile de corriger ces défauts.
Invité- Invité
Re: Une des causes de notre sous-development
C'est vraiment lamentable!!!
A croire que vraiment tout est fait dans ce pays, pour conduire à la perte, et à l'extermination à petit feu de chaque Haïtiens qui y vit.
En effet l'Haïtien ne beneficie ni de soin, ni de nourriture, ni de travail, pour la sécurité n'en parlons même pas.
Mais comment est ce que un Haïtien arrive encore à avoir un soufle de vie dans ce pays?
A chaque cyclone qui passe ça doit être une victoire pour certains, car la nature se met à faire le sale boulot à leur place.
Et oui 1000 ou 2000 Haïtiens en moins sur cette île en seulement quelques cyclones, il aurait sûrement fallut 10 ans avant qu'une tel quantité finissent par crever de faim sous les yeux de leurs bourreaux.
Continuons donc de nous taire, et de laisser le peuple Haïtien que nous sommes mourrir à petit feux, sous la main de leurs bourreaux, ainsi le rêve de tous ceux qui convoitisent ce petit bout de terre depuis tant de siècles, se realisera enfin et ils pourrons voir Haïti revenir dans son habitat naturel, sans aucune trace de vie humaine à la peau noire portant le nom de Haïtien sur sa terre. Elle redeviendra ainsi pour tout ses marchand de sommeil, qui berce son peuple depuis tant d'années avec des cadeaux empoisonnés d'une main, et de beaux discours de paix et de changement d'une autre "la perle des Antilles"...
A croire que vraiment tout est fait dans ce pays, pour conduire à la perte, et à l'extermination à petit feu de chaque Haïtiens qui y vit.
En effet l'Haïtien ne beneficie ni de soin, ni de nourriture, ni de travail, pour la sécurité n'en parlons même pas.
Mais comment est ce que un Haïtien arrive encore à avoir un soufle de vie dans ce pays?
A chaque cyclone qui passe ça doit être une victoire pour certains, car la nature se met à faire le sale boulot à leur place.
Et oui 1000 ou 2000 Haïtiens en moins sur cette île en seulement quelques cyclones, il aurait sûrement fallut 10 ans avant qu'une tel quantité finissent par crever de faim sous les yeux de leurs bourreaux.
Continuons donc de nous taire, et de laisser le peuple Haïtien que nous sommes mourrir à petit feux, sous la main de leurs bourreaux, ainsi le rêve de tous ceux qui convoitisent ce petit bout de terre depuis tant de siècles, se realisera enfin et ils pourrons voir Haïti revenir dans son habitat naturel, sans aucune trace de vie humaine à la peau noire portant le nom de Haïtien sur sa terre. Elle redeviendra ainsi pour tout ses marchand de sommeil, qui berce son peuple depuis tant d'années avec des cadeaux empoisonnés d'une main, et de beaux discours de paix et de changement d'une autre "la perle des Antilles"...
negrita1- Star
-
Nombre de messages : 167
Localisation : Paris-Port au prince
Opinion politique : Gestion
Loisirs : Sorties ludiques et culturelles, cinéma, sport...
Date d'inscription : 05/08/2008
Feuille de personnage
Jeu de rôle:
Re: Une des causes de notre sous-development
Alors on comprendra pourquoi cette elite repugnante avait permis à des soldats etrangers d'occuper l'ecole de medecine de l'université de la fondation Aristide et pourquoi certains haitiens ont cette haine viscérale envers ceux qui defendent les opprimés.
Ces aberrations ne nous indigneraient pas tant si le pays etait dirigé par cette classe de pourfendeurs qui l'ont toujours trahi ,mais quand c'est sous le gouvernment de Rene Preval que ces trahisons contre les fils du peuple s'accomplissent ,alors on se demande si le mouvement populaire n'a pas été infiltré par des traitres qui n'avaient d'autre but que leurs interets mesquins.
Ces aberrations ne nous indigneraient pas tant si le pays etait dirigé par cette classe de pourfendeurs qui l'ont toujours trahi ,mais quand c'est sous le gouvernment de Rene Preval que ces trahisons contre les fils du peuple s'accomplissent ,alors on se demande si le mouvement populaire n'a pas été infiltré par des traitres qui n'avaient d'autre but que leurs interets mesquins.
Rodlam Sans Malice- Super Star
-
Nombre de messages : 11114
Localisation : USA
Loisirs : Lecture et Internet
Date d'inscription : 21/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: Stock market
Sujets similaires
» Les chaines invisibles de notre sous-developpement
» Michaelle Jean, notre fierté, notre honneur
» This is how you develop a country by research and development.
» Marine life could curb development in Haiti. Eske se pa yon lôt fren?
» Une question à notre Ami KHL
» Michaelle Jean, notre fierté, notre honneur
» This is how you develop a country by research and development.
» Marine life could curb development in Haiti. Eske se pa yon lôt fren?
» Une question à notre Ami KHL
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum