Arrestation de 7 membres de l’appareil judiciaire de Port-de-Paix

Nickie Ven 9 Jan 2009 - 23:57

Ils auraient tous pris part au présumé pillage de narcodollars chez l’oncle d’Alain Désir

vendredi 9 janvier 2009,

Radio Kiskeya

Une demi-douzaine de membres de l’appareil judiciaire de Port-de-Paix (Nord-Ouest), soupçonnés d’avoir fait main basse sur plusieurs millions de narcodollars lors d’une perquisition domiciliaire, étaient gardés vendredi soir au commissariat de la ville, a constaté le correspondant local de Radio Kiskeya.

Des agents du BLTS et de la DEA (les services haïtien et américain contre le narcotrafic) ont conduit au commissariat deux juges de paix, Dorvilus Jean Mathieu et Saint-Marc Bouquet, deux greffiers, Gaby Dorélien et Loriston Albert, deux secrétaires du parquet, Sainvilia St-Charles et Kerline Jean ainsi que le commis-greffier Dumas Louidor. Un imposant dispositif de sécurité a été déployé autour du bâtiment par la Police Nationale et la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH).

Selon des éléments d’information concordants, un hélicoptère devait transporter incessamment à Port-au-Prince toutes les personnes interpellées qui, à l’origine, se préparaient à rencontrer le ministre de la justice, Jean Joseph Exumé. Leurs noms ont été tous associés à l’opération au cours de laquelle des liasses de billets verts, destinées à être confisquées, auraient disparu au domicile de Marc Frédéric, l’oncle du puissant présumé trafiquant de drogue Alain Désir, lui-même emprisonné en Floride.

Cette descente réalisée le 12 novembre dernier dans la localité de Lavaud, non loin de Port-de-Paix, a suscité des réactions controversées et alimenté de graves accusations ayant entamé la crédibilité et l’honneur d’importants responsables de la justice et de la police. spp/Radio Kiskeya

Sa sé kômansman, gen lôt pou yo areté toujou nan eskandal sa. Dépi sé moun ki manjé nan lajan sa dwé anba kôd, kèlkéswa jan li relé a.

Sasaye Sam 10 Jan 2009 - 0:20

Lajistis ap fè travay li.
Se pa bagay nou wè toulejou.

Mwen kontan wè PNH te an gran demonstrasyon lan desant saa. Mwen konprann ke Minista deja lan peyi a e yo pòte ranfòsman lan operasyon saa.

Men map mande poukisa DEA ki yon ajans meriken ap fè lan mitan de kò sayo. Meriken twouve yap arete jij ak grefye epi lòt manm aparey jidisyè ayisyen.
Se pa nòmal.

Si meriken enterese lan moun sayo akòz de Dezi ki lan prizon lan Florid, se pou yo ta fè yon demand extradisyon pou moun sayo lè lajistis ayisyèn finn bay santans yo.

Poukisa jounalis Radyokiskeya ki rapòte nouvèl la pa poze kestyon saa?

Nèg Dezi saa ki te gen tout milyon dola sayo sere kay monnonk li dwe fè plis ke 4 an prizon paske li pi sanble yon gwo bawon dwòg.

gwotoro Sam 10 Jan 2009 - 2:40

Sasaye,

Ces operations de la DEA rentre dans le cadre d'un accord bilateral Haiti-USA signe le 17 octobre 1997 par le president Preval et ratifie en decembre 2000 par le parlement haitien, qui autorise la DEA a mener des operations anti-drogue sur le territoire haitien avec ou sans la participation de la PNH.

Sasaye Sam 10 Jan 2009 - 6:01

Gwotoro,

Accord bilateral ou non, je ne puis concevoir, dans mon âme haitienne, que ce genre d'opération soit normal.
Cela me laisse dans la bouche, le goût amer de la soumission.
Cet accord rend légal une violation de notre nation, mais demeure une entorse à notre dignité.

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