Richard Perle, l'homme qui a conçu la guerre contre l'Irak
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Richard Perle, l'homme qui a conçu la guerre contre l'Irak
Richard Perle, l'homme qui a conçu la guerre contre l'Irak
“Le prince des ténèbres”
Abdellatif Mansour
• Richard Perle.
Richard Perle; il y a quelque temps encore, ce nom ne disait rien au grand public, et même au public beaucoup moins grand. Il a fallu que la menace de guerre conte l'Irak se précise, et soit mise à exécution pour que l'on s'intéresse à lui et que l'on apprenne à le connaître.
Il aura d'abord fallu que lui-même sorte de sa tanière, qu'il se mette à découvert et qu'il assume les risques inhérents à ses prises de positions et à ses multiples fonctions officielles et occultes dans l'administration et les milieux d'affaires américains.
L'officiel et l'occulte ont fini par se télescoper. De son affectation officielle, Richard Perle a démissionné, le mercredi 26 mars 2003. Pourquoi? Mais d'abord qui est Richard Perle? De quoi s'occupe-t-il? Quel est son poids dans la prise de décisions politiques et financières à Washington?
Influence
Officiellement, Richard Perle est le président du Conseil consultatif de défense, un organisme qui dépend du Pentagone. C'est à ce titre qu'il a été unanimement considéré comme le concepteur, l'élaborateur et le défenseur du projet de guerre contre l'Irak. Avant d'arriver dans les anti-chambres du Pentagone pour être finalisée, la mise en forme initiale du projet a été faite à l'Institut américain de recherches politiques, dont Richard Perle est l'un des principaux membres.
Depuis qu'il a été le premier à en parler, en février 2002, l'invasion de l'Irak, aujourd'hui en cours, a pris du temps à se concrétiser. Elle a rencontré des résistances au sein même de l'Exécutif et du cercle des officiers supérieurs américains. Les traînards, un peu trop scrupuleux à son goût, ou simplement mauvais calculateurs, Richard Perle les traitera de “faucons mouillés”. Un concept inédit. Quant aux opposants à la guerre, il ne daignera même pas les qualifier.
Donald Rumsfeld, à qui la lettre de démission de Richard Perle a été adressée, dira de ce dernier qu'il a très bien rempli la mission qui lui a été confiée. Et pour cause. Pourquoi alors avoir démissionné? C'est que Richard Perle n'est pas que le conseiller génial des “faucons pas mouillés” et autres fauteurs de guerre intéressés, de la Maison Blanche.
Lobby
Il est aussi un intermédiaire, grassement rétribué, de grandes multinationales désireuses de décrocher des marchés publics en rapport avec la guerre et l'après-guerre en Irak. L'une d'elle est Global Crossing, compagnie de télécommunication en faillite, qui comptait sur cette guerre pour se refaire une santé.
Du haut de son poste au Conseil consultatif de défense et de toute son influence, Richard Perle a fait le nécessaire. Il a échoué. Global Crossing n'a pas eu de marché.
S'estimant floué, il a claqué la porte. À moins qu'il ait été poussé vers la sortie.
Que s'est-il passé? Il y a tout simplement eu conflit d'intérêt entre, d'un côté, Richard Perle et, de l'autre, de gros pontes comme Donald Rumsfeld et Dick Cheney, qui naviguent dans les mêmes eaux politico-financières. Personnage interlope, Richard Perle, en dépassant son seuil “de compétence”, s'est fait taper sur les doigts.
Même à ce niveau, on n'a pas encore fait le tour d'un individu aux multiples facettes. Sa facette la plus hideuse concerne les Palestiniens.
Purification
Véritable patron et vrai maître à penser du Jérusalem Post, militant sioniste de haut vol, Richard Perle est l'un des animateurs attitrés du lobby Juif américain. Pour le compte d'Israël, évidemment. Il est chargé de chercher et de trouver tous les moyens susceptibles de faire la plus parfaite des jonctions d'intérêts entre Washington et Tel Aviv. Exemple.
Face aux Arabes d'Israël, qui font “trop d'enfants”, et aux immigrés falachas et russes qui prennent femmes juives, le Likoud, aiguillonné par le Centre d'action religieuse, avait lancé une campagne ouvertement raciste. Objectif: pouvoir établir une carte d'identité authentiquement juive pour protéger la pureté de la race. Richard Perle, qui ne fait pas dans la demi-mesure, propose de s'attaquer “au mal” par la racine.
Il conseille à Benjamin Netanyahou de déporter, purement et simplement, les Palestiniens vers une région d'Irak où la dynastie hachémite serait rétablie. Ce conseil abject date de 1996. Déjà. Comme quoi, Richard Perle et son lobby ont de la suite dans les idées. Et ce n'est pas pour rien qu'il a été surnommé “le prince des ténèbres”.
“Le prince des ténèbres”
Abdellatif Mansour
• Richard Perle.
Richard Perle; il y a quelque temps encore, ce nom ne disait rien au grand public, et même au public beaucoup moins grand. Il a fallu que la menace de guerre conte l'Irak se précise, et soit mise à exécution pour que l'on s'intéresse à lui et que l'on apprenne à le connaître.
Il aura d'abord fallu que lui-même sorte de sa tanière, qu'il se mette à découvert et qu'il assume les risques inhérents à ses prises de positions et à ses multiples fonctions officielles et occultes dans l'administration et les milieux d'affaires américains.
L'officiel et l'occulte ont fini par se télescoper. De son affectation officielle, Richard Perle a démissionné, le mercredi 26 mars 2003. Pourquoi? Mais d'abord qui est Richard Perle? De quoi s'occupe-t-il? Quel est son poids dans la prise de décisions politiques et financières à Washington?
Influence
Officiellement, Richard Perle est le président du Conseil consultatif de défense, un organisme qui dépend du Pentagone. C'est à ce titre qu'il a été unanimement considéré comme le concepteur, l'élaborateur et le défenseur du projet de guerre contre l'Irak. Avant d'arriver dans les anti-chambres du Pentagone pour être finalisée, la mise en forme initiale du projet a été faite à l'Institut américain de recherches politiques, dont Richard Perle est l'un des principaux membres.
Depuis qu'il a été le premier à en parler, en février 2002, l'invasion de l'Irak, aujourd'hui en cours, a pris du temps à se concrétiser. Elle a rencontré des résistances au sein même de l'Exécutif et du cercle des officiers supérieurs américains. Les traînards, un peu trop scrupuleux à son goût, ou simplement mauvais calculateurs, Richard Perle les traitera de “faucons mouillés”. Un concept inédit. Quant aux opposants à la guerre, il ne daignera même pas les qualifier.
Donald Rumsfeld, à qui la lettre de démission de Richard Perle a été adressée, dira de ce dernier qu'il a très bien rempli la mission qui lui a été confiée. Et pour cause. Pourquoi alors avoir démissionné? C'est que Richard Perle n'est pas que le conseiller génial des “faucons pas mouillés” et autres fauteurs de guerre intéressés, de la Maison Blanche.
Lobby
Il est aussi un intermédiaire, grassement rétribué, de grandes multinationales désireuses de décrocher des marchés publics en rapport avec la guerre et l'après-guerre en Irak. L'une d'elle est Global Crossing, compagnie de télécommunication en faillite, qui comptait sur cette guerre pour se refaire une santé.
Du haut de son poste au Conseil consultatif de défense et de toute son influence, Richard Perle a fait le nécessaire. Il a échoué. Global Crossing n'a pas eu de marché.
S'estimant floué, il a claqué la porte. À moins qu'il ait été poussé vers la sortie.
Que s'est-il passé? Il y a tout simplement eu conflit d'intérêt entre, d'un côté, Richard Perle et, de l'autre, de gros pontes comme Donald Rumsfeld et Dick Cheney, qui naviguent dans les mêmes eaux politico-financières. Personnage interlope, Richard Perle, en dépassant son seuil “de compétence”, s'est fait taper sur les doigts.
Même à ce niveau, on n'a pas encore fait le tour d'un individu aux multiples facettes. Sa facette la plus hideuse concerne les Palestiniens.
Purification
Véritable patron et vrai maître à penser du Jérusalem Post, militant sioniste de haut vol, Richard Perle est l'un des animateurs attitrés du lobby Juif américain. Pour le compte d'Israël, évidemment. Il est chargé de chercher et de trouver tous les moyens susceptibles de faire la plus parfaite des jonctions d'intérêts entre Washington et Tel Aviv. Exemple.
Face aux Arabes d'Israël, qui font “trop d'enfants”, et aux immigrés falachas et russes qui prennent femmes juives, le Likoud, aiguillonné par le Centre d'action religieuse, avait lancé une campagne ouvertement raciste. Objectif: pouvoir établir une carte d'identité authentiquement juive pour protéger la pureté de la race. Richard Perle, qui ne fait pas dans la demi-mesure, propose de s'attaquer “au mal” par la racine.
Il conseille à Benjamin Netanyahou de déporter, purement et simplement, les Palestiniens vers une région d'Irak où la dynastie hachémite serait rétablie. Ce conseil abject date de 1996. Déjà. Comme quoi, Richard Perle et son lobby ont de la suite dans les idées. Et ce n'est pas pour rien qu'il a été surnommé “le prince des ténèbres”.
piporiko- Super Star
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