onstruisons Ensemble un État Démocratique, Moderne et Prospère
Page 1 sur 1
onstruisons Ensemble un État Démocratique, Moderne et Prospère
onstruisons Ensemble un État Démocratique, Moderne et Prospère
8-LA RÉFORME DE L’ÉTAT
S’il
existait un instrument pour mesurer les tensions dans un pays, les
mesures, en ce qui concerne Haiti, seraient au niveau le plus élevé. L’International Crisis Group
qui est spécialisée dans l’analyse des informations pour déceler
l’apparition des crises dans le monde, pense que Haiti renferme tous
les ingrédients pour une explosion à n’importe quel moment, compte tenu
de la grande pauvreté du peuple, le déficit dans la capacité du
gouvernement de bien gérer le pays, l’expansion du trafic de la drogue,
la corruption qui gangrène le pays à tous les niveaux et les échéances
électorales de cette année qui peuvent exacerber le rapport des forces
en présence, en conflit ouvert. Ce groupe pense que le pays a besoin
d’une aide internationale de 3 milliards de dollars pour traverser ce
cap difficile. Cependant, une telle somme serait deux fois supérieure
aux premières prévisions budgétaires du gouvernement qui prévoyaient un
plafond de 60 milliards de gourdes, soit environ 1.5 milliards de
dollars, au taux courant de la gourde, sur un budget estimé à 100
milliards de gourdes que les parlementaires, dans leur sagesse, avaient
jugé bon de retourner au gouvernement pour une révision réaliste.
La
Première Ministre, Michèle Pierre-Louis, a fait le dépôt du budget
révisé qui est cette fois-ci d’environ 94 milliards de gourdes,
compte-tenu que des sources de revenus et l’aide espérée des bailleurs
de fonds internationaux avaient été corrigées à la baisse.
Cependant,
la grande surprise est arrivée, quand Madame Pierre-Louis, annonçant
son voyage à Washington, pour rencontrer les bailleurs de fonds
internationaux, déclara que sa mission serait satisfaite de trouver une
contribution de 125 millions de dollars des bailleurs pour supporter le
budget. Mais, elle ne nous a pas dit, d’où allait venir le reste du
budget ? Il n’est pas très clair comment 125 millions de dollars, soit
environ 5 milliards de gourdes, seraient suffisant à combler le déficit
du budget de 94 milliards de gourdes, à un moment où les revenus du
pays qui étaient de moins de 38 milliards de gourdes l’année dernière,
sont en déclin cette année. Est-ce qu’il n’est pas temps que la
Première Ministre nous traite en adultes et nous dit clairement l’état
de la situation?
Est-ce qu’on nous prend pour des canards sauvages?
Ce
n’est pas la première fois que des démarches ont été entreprises pour
trouver des fonds pour compléter le budget de l’année fiscale en cours.
President René Préval avait personnellement engagé le prestige de sa
haute stature de Président de la République dans un
voyage à Washington, le 5 février dernier, pour tenter de rencontrer M.
Barack Obama, le nouveau Président des Etats-Unis, afin de solliciter
une contribution directe de 100 millions de dollars. Cette tentative,
comme nous le savons, échoua de façon lamentable. Mais, il semblerait
que le voyage de la Première Ministre serait mieux préparé et les
dossiers qui seront présentés aux bailleurs seront bien ficelés. Donc,
cela permettra de crier à la victoire, sitôt que les promesses de fonds
seraient au-dessus de la somme de 125 millions de dollars. Mais, les
besoins en fonds du budget 2008-2009, en termes réels, sont au-dessus
du milliard de dollars. Si l’engagement des bailleurs est au-dessous de
cela, le pays pourrait entrer dans une situation économique très
difficile. Et compte tenu que les crises économiques peuvent se
traduire en crise sociale et de là en crise politique, donc, avec un
peu d’imagination on peut deviner le reste.
Alors, la question qu’il faudrait se poser, c’est pourquoi la Première Ministre fixe le palier du succès de sa mission à Washington à un
niveau si bas qui ne rencontre en rien les besoins stipulés dans le
budget présenté par son gouvernement au Parlement Haïtien?
Car, dans les officines du pouvoir, depuis le gouvernement de Jacques Edouard Alexis, on parlait que sur la base du Document de Stratégie Nationale pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté
(DNSCRP) de solliciter près de 7 milliards de dollars, sur une période
de 5 ans, des bailleurs de fonds internationaux pour financer un
certain nombre de projets. Une première rencontre de préparation sur le
sujet a été tenue à Port-au-Prince, le 25 juillet 2006. Mais, au fur à
mesure que le dossier n’avançait pas, il y avait une révision à la
baisse dans les chiffres. Au moment du départ de Jacques Edouard Alexis
de la Primature, on parlait qu’une rencontre à Washington pourrait
récolter la somme de 3 milliards de dollars. Cela était basé sur un
raisonnement qui croit que si les bailleurs de fonds s’étaient engagés
à financer le Cadre de Coopération Intérimaire, sous le gouvernement
intérimaire, à hauteur de 1.1 milliard de dollars, aujourd’hui, avec un
gouvernement légitime au pouvoir, ce montant devrait être beaucoup plus
élevé. Pas besoin de parler du peu de logique de ce raisonnement, ou de
demander s’il y avait des projets suffisamment valables pour absorber
de tels investissements ?
8-LA RÉFORME DE L’ÉTAT
S’il
existait un instrument pour mesurer les tensions dans un pays, les
mesures, en ce qui concerne Haiti, seraient au niveau le plus élevé. L’International Crisis Group
qui est spécialisée dans l’analyse des informations pour déceler
l’apparition des crises dans le monde, pense que Haiti renferme tous
les ingrédients pour une explosion à n’importe quel moment, compte tenu
de la grande pauvreté du peuple, le déficit dans la capacité du
gouvernement de bien gérer le pays, l’expansion du trafic de la drogue,
la corruption qui gangrène le pays à tous les niveaux et les échéances
électorales de cette année qui peuvent exacerber le rapport des forces
en présence, en conflit ouvert. Ce groupe pense que le pays a besoin
d’une aide internationale de 3 milliards de dollars pour traverser ce
cap difficile. Cependant, une telle somme serait deux fois supérieure
aux premières prévisions budgétaires du gouvernement qui prévoyaient un
plafond de 60 milliards de gourdes, soit environ 1.5 milliards de
dollars, au taux courant de la gourde, sur un budget estimé à 100
milliards de gourdes que les parlementaires, dans leur sagesse, avaient
jugé bon de retourner au gouvernement pour une révision réaliste.
La
Première Ministre, Michèle Pierre-Louis, a fait le dépôt du budget
révisé qui est cette fois-ci d’environ 94 milliards de gourdes,
compte-tenu que des sources de revenus et l’aide espérée des bailleurs
de fonds internationaux avaient été corrigées à la baisse.
Cependant,
la grande surprise est arrivée, quand Madame Pierre-Louis, annonçant
son voyage à Washington, pour rencontrer les bailleurs de fonds
internationaux, déclara que sa mission serait satisfaite de trouver une
contribution de 125 millions de dollars des bailleurs pour supporter le
budget. Mais, elle ne nous a pas dit, d’où allait venir le reste du
budget ? Il n’est pas très clair comment 125 millions de dollars, soit
environ 5 milliards de gourdes, seraient suffisant à combler le déficit
du budget de 94 milliards de gourdes, à un moment où les revenus du
pays qui étaient de moins de 38 milliards de gourdes l’année dernière,
sont en déclin cette année. Est-ce qu’il n’est pas temps que la
Première Ministre nous traite en adultes et nous dit clairement l’état
de la situation?
Est-ce qu’on nous prend pour des canards sauvages?
Ce
n’est pas la première fois que des démarches ont été entreprises pour
trouver des fonds pour compléter le budget de l’année fiscale en cours.
President René Préval avait personnellement engagé le prestige de sa
haute stature de Président de la République dans un
voyage à Washington, le 5 février dernier, pour tenter de rencontrer M.
Barack Obama, le nouveau Président des Etats-Unis, afin de solliciter
une contribution directe de 100 millions de dollars. Cette tentative,
comme nous le savons, échoua de façon lamentable. Mais, il semblerait
que le voyage de la Première Ministre serait mieux préparé et les
dossiers qui seront présentés aux bailleurs seront bien ficelés. Donc,
cela permettra de crier à la victoire, sitôt que les promesses de fonds
seraient au-dessus de la somme de 125 millions de dollars. Mais, les
besoins en fonds du budget 2008-2009, en termes réels, sont au-dessus
du milliard de dollars. Si l’engagement des bailleurs est au-dessous de
cela, le pays pourrait entrer dans une situation économique très
difficile. Et compte tenu que les crises économiques peuvent se
traduire en crise sociale et de là en crise politique, donc, avec un
peu d’imagination on peut deviner le reste.
Alors, la question qu’il faudrait se poser, c’est pourquoi la Première Ministre fixe le palier du succès de sa mission à Washington à un
niveau si bas qui ne rencontre en rien les besoins stipulés dans le
budget présenté par son gouvernement au Parlement Haïtien?
Car, dans les officines du pouvoir, depuis le gouvernement de Jacques Edouard Alexis, on parlait que sur la base du Document de Stratégie Nationale pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté
(DNSCRP) de solliciter près de 7 milliards de dollars, sur une période
de 5 ans, des bailleurs de fonds internationaux pour financer un
certain nombre de projets. Une première rencontre de préparation sur le
sujet a été tenue à Port-au-Prince, le 25 juillet 2006. Mais, au fur à
mesure que le dossier n’avançait pas, il y avait une révision à la
baisse dans les chiffres. Au moment du départ de Jacques Edouard Alexis
de la Primature, on parlait qu’une rencontre à Washington pourrait
récolter la somme de 3 milliards de dollars. Cela était basé sur un
raisonnement qui croit que si les bailleurs de fonds s’étaient engagés
à financer le Cadre de Coopération Intérimaire, sous le gouvernement
intérimaire, à hauteur de 1.1 milliard de dollars, aujourd’hui, avec un
gouvernement légitime au pouvoir, ce montant devrait être beaucoup plus
élevé. Pas besoin de parler du peu de logique de ce raisonnement, ou de
demander s’il y avait des projets suffisamment valables pour absorber
de tels investissements ?
piporiko- Super Star
-
Nombre de messages : 4753
Age : 54
Localisation : USA
Opinion politique : Homme de gauche,anti-imperialiste....
Loisirs : MUSIC MOVIES BOOKS
Date d'inscription : 21/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: L'impulsif
Re: onstruisons Ensemble un État Démocratique, Moderne et Prospère
L’étonnant
est de voir que cette théorie a été supporté du temps du Premier
Ministre Alexis et est suivie par Madame Pierre-Louis, aujourd’hui.
Car, le budget présenté au parlement avait fixé l’aide internationale
autour de 1.5 milliards de dollars. Pourquoi, avant la rencontre à
Washington le 14 avril, les chiffres sont si bas ? Il semble que le
gouvernement veut nous cacher une vérité de la palisse. Car, de 1.5
milliards dollars à 125 millions, il y a beaucoup plus qu’un pas.
Jusqu'à présent, on savait que le mois d’avril était celui des
poissons. Maintenant, il est également celui des illusionnistes qui
nous vend la lune pour du fromage. Il parait vraiment qu’on nous prend
tous pour des canards sauvages.
Sortir du Désordre Organisé
Le
gouvernement Pierre-Louis est arrivé au pouvoir, il y a déjà 6 mois de
cela, avec un grand crédit de beaucoup de secteurs qui voyait en elle
la possibilité qu’un courant de rectitude et de compétence traverse le
pouvoir en place, pour une fois, au moment où le pays en a grand
besoin. Mais, la montagne a accouché d’une souris. En effet, pendant
les quelques mois de gestion de Madame Pierre-Louis, la corruption a
frappé le pays comme un fléau. Malgré que le pays fût déjà classé parmi
les plus corrompus du monde, le score s’est encore aggravé. Comme quoi
que nous cherchons à battre notre propre record. On peut citer, en
exemple, les différents affaires et scandales qui ont défrayé la
chronique récemment : tels que l’Affaire Alain Désir, l’Affaire ONA,
les 197 millions de dollars du fonds d’urgence, pour ne citer que cela.
La Première Ministre, elle-même, croyant bien dire, déclara que personne ne pourrait résister à ce flot d’argent cash de l’Affaire Alain Désir. Des jeunes avec qui je discutais sur les affaires du pays,
sentant très mal l’insulte de la remarque de la Première Ministre, me
dit qu’une telle déclaration provenant d’un micro trottoir serait
insultante ; mais venant de la chef du gouvernement, leur dit, qu’il faut quitter ce pays au plus vite, même à la nage.
Donc,
c’est un tel environnement et une absence de résultats aussi qui
donnent de la fatigue aux bailleurs de fonds internationaux.
L’impression qu’on tire quand on parle aux membres de la communauté
internationale, c’est un sentiment de net découragement. Il semble que
le pays aurait perdu tous ses ressorts et ne peut plus rebondir. Nous
sommes considérés comme un État en faillite. En effet, plus de 90
millions de dollars, par exemple, ont été dépensé pour acheter des
équipements pour la Compagnie Nationale d’Equipements, (CNE). Pourtant,
cet argent aurait pu accomplir de nombreux travaux d’infrastructure et
aurait créé beaucoup d’emplois, si des entreprises privées étaient
engagées pour exécuter ces tâches avec beaucoup plus de savoir faire,
d’efficacité et de supervision.
Ces
genres de choses même dans les bonnes périodes sont inadmissibles.
Maintenant que les fonds sont très rares avec la crise financière
internationale, les bailleurs ne se sentent pas capables de continuer à
verser des fonds au gouvernement s’il n’y a aucun engagement à fournir
des résultats visibles et à arrêter le gaspillage et la corruption.
Des déclarations en ce sens sont venues, d’ailleurs, de M. Luis Alberto Moreno, qui est le Président
de la Banque Inter-Américaine de Développement, l’hôte de la rencontre
des bailleurs. Il a averti qu’Haïti ne pourrait pas bénéficier de prêts
supplémentaires de l’institution financière. Le pays allait bénéficier
uniquement de dons, et en ce sens une enveloppe de 100 millions lui
sera accordée, en tout et pour tout. Dans l’ensemble, on peut croire
que l’aide des bailleurs internationaux, en dehors du Venezuela, serait
très limitée cette année. Mais, nous savons qu’avec l’appui du
gouvernement des Etats-Unis on pourrait obtenir une rallonge avec des
exigences de meilleur comportement et de meilleures performances. Nous
savons aussi, en vrais coquins, nous sommes toujours près à dire oui
quand nous sommes coincés et à oublier très vite nos engagements.
Et
surtout qu’un refus des bailleurs de fonds à supporter le gouvernement
arriverait au moment critique de l’organisation des élections
sénatoriales partielles. Cela jetterait le discrédit sur la capacité du
gouvernement de survivre et pourrait influencer l’issue de ces
élections dans laquelle la communauté internationale a sa propre
crédibilité en jeu. Donc, il faut s’attendre à des promesses. Le
problème viendra avec les décaissements.
Ensuite,
il y a la question de la période cyclonique qui s’annonce et les
experts croient que le pays est encore moins préparé à subir des
cyclones dans l’ordre de ceux qui se sont déferlés sur Gonaïves en
2008, laissant des milliers de résidents de la zone aux abois. Mais,
les fonds alloués par le parlement dans le cadre des $197 millions pour
secourir et réhabiliter les zones sinistrées n’ont pas fourni de
résultats et le rapport que la Première Ministre a promis de donner,
sur l’utilisation de ces fonds, se fait attendre encore.
La Création d’un « Master Plan »
On pourrait encore avoir l’opportunité de trouver 3 milliards de dollars à investir
dans le pays, même dans cet environnement de crise financière
internationale, si nous mettions de l’ordre dans nos affaires et s’il y
avait un plan d’investissement qui sortirait des sentiers battus.
Il
semble, jusqu'à présent que ce gouvernement a été incapable de venir
avec un plan d’une telle envergure, malgré ses belles promesses de
dynamiser l’économie et de créer de la croissance susceptible de
fournir des emplois et une augmentation des revenus pour les familles
démunies. Le pays, comme Sœur Anne attend et va attendre encore jusqu'à
la venue des Saints de l’Apocalypse pour voir la concrétisation de
telles promesses.
En
absence d’un effort local viable, nous avons la communauté
internationale qui cherche à combler le vide. Disons que
l’international a horreur de ce vide. Ainsi, vint le Rapport Collier.
En fait, le dossier qui sera discuté à Washington, a été revu et
corrigé par une équipe formée des membres de l’international et
particulièrement d’un assistant de Collier. Mais, personne n’ignore que
les meilleurs plans ne sont que de simples exercices intellectuels,
tant qu’il n’existe pas la volonté politique réelle de les appliquer.
est de voir que cette théorie a été supporté du temps du Premier
Ministre Alexis et est suivie par Madame Pierre-Louis, aujourd’hui.
Car, le budget présenté au parlement avait fixé l’aide internationale
autour de 1.5 milliards de dollars. Pourquoi, avant la rencontre à
Washington le 14 avril, les chiffres sont si bas ? Il semble que le
gouvernement veut nous cacher une vérité de la palisse. Car, de 1.5
milliards dollars à 125 millions, il y a beaucoup plus qu’un pas.
Jusqu'à présent, on savait que le mois d’avril était celui des
poissons. Maintenant, il est également celui des illusionnistes qui
nous vend la lune pour du fromage. Il parait vraiment qu’on nous prend
tous pour des canards sauvages.
Sortir du Désordre Organisé
Le
gouvernement Pierre-Louis est arrivé au pouvoir, il y a déjà 6 mois de
cela, avec un grand crédit de beaucoup de secteurs qui voyait en elle
la possibilité qu’un courant de rectitude et de compétence traverse le
pouvoir en place, pour une fois, au moment où le pays en a grand
besoin. Mais, la montagne a accouché d’une souris. En effet, pendant
les quelques mois de gestion de Madame Pierre-Louis, la corruption a
frappé le pays comme un fléau. Malgré que le pays fût déjà classé parmi
les plus corrompus du monde, le score s’est encore aggravé. Comme quoi
que nous cherchons à battre notre propre record. On peut citer, en
exemple, les différents affaires et scandales qui ont défrayé la
chronique récemment : tels que l’Affaire Alain Désir, l’Affaire ONA,
les 197 millions de dollars du fonds d’urgence, pour ne citer que cela.
La Première Ministre, elle-même, croyant bien dire, déclara que personne ne pourrait résister à ce flot d’argent cash de l’Affaire Alain Désir. Des jeunes avec qui je discutais sur les affaires du pays,
sentant très mal l’insulte de la remarque de la Première Ministre, me
dit qu’une telle déclaration provenant d’un micro trottoir serait
insultante ; mais venant de la chef du gouvernement, leur dit, qu’il faut quitter ce pays au plus vite, même à la nage.
Donc,
c’est un tel environnement et une absence de résultats aussi qui
donnent de la fatigue aux bailleurs de fonds internationaux.
L’impression qu’on tire quand on parle aux membres de la communauté
internationale, c’est un sentiment de net découragement. Il semble que
le pays aurait perdu tous ses ressorts et ne peut plus rebondir. Nous
sommes considérés comme un État en faillite. En effet, plus de 90
millions de dollars, par exemple, ont été dépensé pour acheter des
équipements pour la Compagnie Nationale d’Equipements, (CNE). Pourtant,
cet argent aurait pu accomplir de nombreux travaux d’infrastructure et
aurait créé beaucoup d’emplois, si des entreprises privées étaient
engagées pour exécuter ces tâches avec beaucoup plus de savoir faire,
d’efficacité et de supervision.
Ces
genres de choses même dans les bonnes périodes sont inadmissibles.
Maintenant que les fonds sont très rares avec la crise financière
internationale, les bailleurs ne se sentent pas capables de continuer à
verser des fonds au gouvernement s’il n’y a aucun engagement à fournir
des résultats visibles et à arrêter le gaspillage et la corruption.
Des déclarations en ce sens sont venues, d’ailleurs, de M. Luis Alberto Moreno, qui est le Président
de la Banque Inter-Américaine de Développement, l’hôte de la rencontre
des bailleurs. Il a averti qu’Haïti ne pourrait pas bénéficier de prêts
supplémentaires de l’institution financière. Le pays allait bénéficier
uniquement de dons, et en ce sens une enveloppe de 100 millions lui
sera accordée, en tout et pour tout. Dans l’ensemble, on peut croire
que l’aide des bailleurs internationaux, en dehors du Venezuela, serait
très limitée cette année. Mais, nous savons qu’avec l’appui du
gouvernement des Etats-Unis on pourrait obtenir une rallonge avec des
exigences de meilleur comportement et de meilleures performances. Nous
savons aussi, en vrais coquins, nous sommes toujours près à dire oui
quand nous sommes coincés et à oublier très vite nos engagements.
Et
surtout qu’un refus des bailleurs de fonds à supporter le gouvernement
arriverait au moment critique de l’organisation des élections
sénatoriales partielles. Cela jetterait le discrédit sur la capacité du
gouvernement de survivre et pourrait influencer l’issue de ces
élections dans laquelle la communauté internationale a sa propre
crédibilité en jeu. Donc, il faut s’attendre à des promesses. Le
problème viendra avec les décaissements.
Ensuite,
il y a la question de la période cyclonique qui s’annonce et les
experts croient que le pays est encore moins préparé à subir des
cyclones dans l’ordre de ceux qui se sont déferlés sur Gonaïves en
2008, laissant des milliers de résidents de la zone aux abois. Mais,
les fonds alloués par le parlement dans le cadre des $197 millions pour
secourir et réhabiliter les zones sinistrées n’ont pas fourni de
résultats et le rapport que la Première Ministre a promis de donner,
sur l’utilisation de ces fonds, se fait attendre encore.
La Création d’un « Master Plan »
On pourrait encore avoir l’opportunité de trouver 3 milliards de dollars à investir
dans le pays, même dans cet environnement de crise financière
internationale, si nous mettions de l’ordre dans nos affaires et s’il y
avait un plan d’investissement qui sortirait des sentiers battus.
Il
semble, jusqu'à présent que ce gouvernement a été incapable de venir
avec un plan d’une telle envergure, malgré ses belles promesses de
dynamiser l’économie et de créer de la croissance susceptible de
fournir des emplois et une augmentation des revenus pour les familles
démunies. Le pays, comme Sœur Anne attend et va attendre encore jusqu'à
la venue des Saints de l’Apocalypse pour voir la concrétisation de
telles promesses.
En
absence d’un effort local viable, nous avons la communauté
internationale qui cherche à combler le vide. Disons que
l’international a horreur de ce vide. Ainsi, vint le Rapport Collier.
En fait, le dossier qui sera discuté à Washington, a été revu et
corrigé par une équipe formée des membres de l’international et
particulièrement d’un assistant de Collier. Mais, personne n’ignore que
les meilleurs plans ne sont que de simples exercices intellectuels,
tant qu’il n’existe pas la volonté politique réelle de les appliquer.
piporiko- Super Star
-
Nombre de messages : 4753
Age : 54
Localisation : USA
Opinion politique : Homme de gauche,anti-imperialiste....
Loisirs : MUSIC MOVIES BOOKS
Date d'inscription : 21/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: L'impulsif
Re: onstruisons Ensemble un État Démocratique, Moderne et Prospère
Création d’un Appareil d’État Moderne
La
chef du gouvernement a promis encore que l’issue de la rencontre de
Washington va, enfin, permettre de créer des dizaines de milliers
d’emplois. Pour gérer une économie capable d’absorber des milliards de
dollars d’investissement et créer des dizaines de milliers d’emplois
chaque année et maintenir une croissance accélérée, il faut une
administration publique moderne. Monter une telle capacité, pourrait
commencer par la transformation de ce système que nous utilisons
actuellement qui doit devenir plus agile, plus efficace et moins
corrompu. Il devrait graduellement subir les changements nécessaires
pour répondre à nos besoins de développement et de justice sociale.
Nous
devons commencer par la ré-articulation des secteurs de gestion de
l’État en une dizaine de ministères sous l’égide de la primature et
établir des missions claires. Cette nouvelle articulation
doit suivre une politique de déconcentration et de décentralisation.
Voici une articulation qui pourrait répondre à la situation actuelle :
1) La Primature :
1-1 Le Secrétaire d’État chargé de l’Orientation et de la Coordination
1-2 Le Secrétaire d’État chargé de l’Information et de la Communication
1-3 Le Secrétaire d’État pour les Relations avec le Parlement et les Partis Politiques
2) La Chancellerie Haïtienne :
2-1 Le Secrétaire d’État pour les Affaires Etrangères et les Cultes
2-2 Le Secrétaire d’État pour les Haitiens Vivants à l’Etranger
2-3 Le Secrétaire d’État à la Coopération Bilatérale, Régionale et Décentralisée
2-4 Le Secrétaire d’Etat du Tourisme et du Développement des Sites d’Accueil
2-5 Le Secrétaire d’État aux Relations Haitiano-Dominicaines
3) Le Ministère du Plan :
3-1 LeSecrétaire d’État du Plan, de l’Evaluation Administrative et du Niveau de Vie
3-2 Le Secrétaire d’État à la Modernisation et à la Réforme Administrative
3-3 Le Secrétaire d’État à la Coordination des Organisations Non-Gouvernementales
4) Le Ministère de l’Intérieur :
4-1 Le Secrétaire d’État à la Défense Nationale et aux Affaires Frontalières
4-2 Le Secrétaire d’État aux Collectivités Territoriales et à la Décentralisation
4-3 Le Secrétaire d’État à la Protection Civile et à la Prévention des Désastres
4-4 Le Secrétaire d’État de l’Emigration et de l’Immigration
4-5 Le Secrétaire d’État pour la lutte contre le Trafic de la Drogue et la Contrebande
5) Le Ministère du Progrès Economique et des Ressources Humaines :
5-1 Le Secrétaire d’État au Travail et à l’Emploi
5-2 Le Secrétaire d’État à la Formation Professionnelle et Technique
5-3 Le Secrétaire d’État à la Condition Féminine, de la Famille et de l’Enfance
5-4 Le Secrétaire d’État pour le Support aux Handicapés et aux Personnes Agées
5-5 Le Secrétaire d’État pour l’Intégration des Zones Marginalisées
6) Le Ministère de l’Education, de la Culture, de la Jeunesse et du Sport :
6-1 Le Secrétaire d’État à la Formation Académique et à l’Enseignement Supérieur
6-2 Le Secrétaire d’État à l’Education Permanente
6-3 Le Secrétaire d’État de la Jeunesse, du Sport et des Loisirs
6-4 Le Secrétaire d’État de la Culture et des Fêtes Populaires
6-5 Le Secrétaire d’État pour les Activités Civiques et Communautaires
7) Le Ministère de la Santé Publique et de la Population :
7-1 Le Secrétaire d’État de la Santé Publique et de la Prévention Sanitaire
7-2 Le Secrétaire d’État pour les Soins et la Formation des Cadres Médicaux
7-3 Le Secrétaire d’État aux Affaires d’Alimentation et de la Qualité de la Vie
7-4 Le Secrétaire d’État pour les Urgences Nationales, Régionales et Locales
Le Ministère de la Justice et de la Protection des Vies et des Biens :
8-1 Le Secrétaire d’État pour les Affaires Judiciaires
8-2 Le Secrétaire d’État pour l’Etat Civil et l’Identification Nationale
8-3 Le Secrétaire d’État de la Police et pour la Sécurité des Vies et des Biens
9) Le Ministère de l’Equipement et de l’Aménagement National :
9-1 Le Secrétaire d’État pour l’Aménagement Territorial, le Cadastre et le Logement
9-2 Le Secrétaire d’État des Travaux Publics
9-3 Le Secrétaire d’État de l’Energie et des Mines
9-4 Le Secrétaire d’État pour l’Environnement et les Ressources Naturelles
9-5 Le Secrétaire d’État pour la Technologie et les Télécommunications
9-6 Le Secrétaire d’État pour le Transport Aérien, Ferroviaire, Maritime et Routier
10) Le Ministère de l’Economie et des Finances Nationales et Régionales :
10-1 Le Secrétaire d’État pour les Finances, la Taxation et les Revenus Publics 10-2 Le Secrétaire d’État pour le Budget National et Régional 10-3 Le Secrétaire d’État à l’Ordonnancement et à la Fonction Publique
Il faut noter que ces reformes peuvent être mises en place sans réviser la Constitution
La
chef du gouvernement a promis encore que l’issue de la rencontre de
Washington va, enfin, permettre de créer des dizaines de milliers
d’emplois. Pour gérer une économie capable d’absorber des milliards de
dollars d’investissement et créer des dizaines de milliers d’emplois
chaque année et maintenir une croissance accélérée, il faut une
administration publique moderne. Monter une telle capacité, pourrait
commencer par la transformation de ce système que nous utilisons
actuellement qui doit devenir plus agile, plus efficace et moins
corrompu. Il devrait graduellement subir les changements nécessaires
pour répondre à nos besoins de développement et de justice sociale.
Nous
devons commencer par la ré-articulation des secteurs de gestion de
l’État en une dizaine de ministères sous l’égide de la primature et
établir des missions claires. Cette nouvelle articulation
doit suivre une politique de déconcentration et de décentralisation.
Voici une articulation qui pourrait répondre à la situation actuelle :
1) La Primature :
1-1 Le Secrétaire d’État chargé de l’Orientation et de la Coordination
1-2 Le Secrétaire d’État chargé de l’Information et de la Communication
1-3 Le Secrétaire d’État pour les Relations avec le Parlement et les Partis Politiques
2) La Chancellerie Haïtienne :
2-1 Le Secrétaire d’État pour les Affaires Etrangères et les Cultes
2-2 Le Secrétaire d’État pour les Haitiens Vivants à l’Etranger
2-3 Le Secrétaire d’État à la Coopération Bilatérale, Régionale et Décentralisée
2-4 Le Secrétaire d’Etat du Tourisme et du Développement des Sites d’Accueil
2-5 Le Secrétaire d’État aux Relations Haitiano-Dominicaines
3) Le Ministère du Plan :
3-1 LeSecrétaire d’État du Plan, de l’Evaluation Administrative et du Niveau de Vie
3-2 Le Secrétaire d’État à la Modernisation et à la Réforme Administrative
3-3 Le Secrétaire d’État à la Coordination des Organisations Non-Gouvernementales
4) Le Ministère de l’Intérieur :
4-1 Le Secrétaire d’État à la Défense Nationale et aux Affaires Frontalières
4-2 Le Secrétaire d’État aux Collectivités Territoriales et à la Décentralisation
4-3 Le Secrétaire d’État à la Protection Civile et à la Prévention des Désastres
4-4 Le Secrétaire d’État de l’Emigration et de l’Immigration
4-5 Le Secrétaire d’État pour la lutte contre le Trafic de la Drogue et la Contrebande
5) Le Ministère du Progrès Economique et des Ressources Humaines :
5-1 Le Secrétaire d’État au Travail et à l’Emploi
5-2 Le Secrétaire d’État à la Formation Professionnelle et Technique
5-3 Le Secrétaire d’État à la Condition Féminine, de la Famille et de l’Enfance
5-4 Le Secrétaire d’État pour le Support aux Handicapés et aux Personnes Agées
5-5 Le Secrétaire d’État pour l’Intégration des Zones Marginalisées
6) Le Ministère de l’Education, de la Culture, de la Jeunesse et du Sport :
6-1 Le Secrétaire d’État à la Formation Académique et à l’Enseignement Supérieur
6-2 Le Secrétaire d’État à l’Education Permanente
6-3 Le Secrétaire d’État de la Jeunesse, du Sport et des Loisirs
6-4 Le Secrétaire d’État de la Culture et des Fêtes Populaires
6-5 Le Secrétaire d’État pour les Activités Civiques et Communautaires
7) Le Ministère de la Santé Publique et de la Population :
7-1 Le Secrétaire d’État de la Santé Publique et de la Prévention Sanitaire
7-2 Le Secrétaire d’État pour les Soins et la Formation des Cadres Médicaux
7-3 Le Secrétaire d’État aux Affaires d’Alimentation et de la Qualité de la Vie
7-4 Le Secrétaire d’État pour les Urgences Nationales, Régionales et Locales
Le Ministère de la Justice et de la Protection des Vies et des Biens :
8-1 Le Secrétaire d’État pour les Affaires Judiciaires
8-2 Le Secrétaire d’État pour l’Etat Civil et l’Identification Nationale
8-3 Le Secrétaire d’État de la Police et pour la Sécurité des Vies et des Biens
9) Le Ministère de l’Equipement et de l’Aménagement National :
9-1 Le Secrétaire d’État pour l’Aménagement Territorial, le Cadastre et le Logement
9-2 Le Secrétaire d’État des Travaux Publics
9-3 Le Secrétaire d’État de l’Energie et des Mines
9-4 Le Secrétaire d’État pour l’Environnement et les Ressources Naturelles
9-5 Le Secrétaire d’État pour la Technologie et les Télécommunications
9-6 Le Secrétaire d’État pour le Transport Aérien, Ferroviaire, Maritime et Routier
10) Le Ministère de l’Economie et des Finances Nationales et Régionales :
10-1 Le Secrétaire d’État pour les Finances, la Taxation et les Revenus Publics 10-2 Le Secrétaire d’État pour le Budget National et Régional 10-3 Le Secrétaire d’État à l’Ordonnancement et à la Fonction Publique
Il faut noter que ces reformes peuvent être mises en place sans réviser la Constitution
piporiko- Super Star
-
Nombre de messages : 4753
Age : 54
Localisation : USA
Opinion politique : Homme de gauche,anti-imperialiste....
Loisirs : MUSIC MOVIES BOOKS
Date d'inscription : 21/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: L'impulsif
Re: onstruisons Ensemble un État Démocratique, Moderne et Prospère
Finissons avec la gestion sans vision et la navigation à vue
Le Plan Collier représente un minimum sur lequel les donneurs peuvent s’entendre pour chercher à sortir
du pétrin que représente la situation du pays. Car, ils considèrent que
si le pays entrait en crise une fois encore, les gains de ces 5
dernières années seront perdus. Donc, si le Plan Collier peut servir
comme point de départ pour une discussion avec les bailleurs, tant
mieux. Mais, pour réussir le pays a besoin d’un plan qui peut engager
tous les secteurs de la société, surtout les jeunes et rien n’est dit à
ce sujet.
N’importe
quel plan susceptible d’avoir une bonne chance de réussir doit intégrer
les jeunes à tous les niveaux de ses activités. L’un des rôles
principaux d’un Secrétaire d’État à la Jeunesse serait de veiller à ce
que cette intégration soit effective et se fasse selon des normes et
des objectifs qui puissent préparer les jeunes à prendre la relève dans
la société de demain.
Par
exemple, dans le secteur de l’environnement, les jeunes doivent former
les cadres de ce secteur. Il est vital pour nos jeunes que l’écologie
du pays ne continue pas à se dégrader afin d’éviter qu’ils héritent
d’un monde pollué où la dégénérescence de l’écosystème élimine la
possibilité pour la population de vivre dans un milieu sain. Nous
devons nous rappeler que le thème qui avait été retenu cette année pour la Journée internationale de la jeunesse est « Les jeunes et les changements climatiques : il est temps d’agir ».
Donc, chaque jeune Haïtien doit se demander comment agir et prendre les
actions appropriées pour contribuer à l’amélioration de l’environnement
du pays.
Actuellement,
il n’existe pas une meilleure façon de fournir un minimum d’équipement
aux populations localisées en dehors de la capitale, sur le plan de la
santé publique, de l’énergie, des télécommunications et de l’Internet ;
du développement d’un système de transport, intégrant routes, ports et
aéroports, qu’en aménageant trois villes régionales modernes, servant
de points focaux pour les régions du Grand-Nord, du Grand-Sud et du
Grand-Centre. Un
gouvernement qui veut amener le pays aux 21 nièmes siècles doit lancer
plusieurs programmes pour créer des opportunités pour les jeunes dans
le cadre d’un plan ambitieux. Si nous voulons vraiment sortir le pays
de la léthargie, cela doit être un engagement, comme si c’était le cas
d’aller à la guerre pour défendre notre droit à l’existence et celui de
vivre dans un pays décent.
En
effet, moderniser notre production agricole veut dire la transformation
de nos jardins en plantation mécanisée, la transformation des paysans
en agriculteur et la capacité d’obtenir de meilleures récoltes qui
doivent être conservées et empaquetées afin d’arriver sur les marchés
locaux et internationaux dans d’excellentes conditions, grâce à un
réseau de distribution approprié. Pour survivre dans un environnement
de grande compétition avec les produits venant de l’étranger, il faut
moderniser et produire à plus bas prix. Et il ne va pas y avoir de
modernisation de la production agricole sans équipements et sans un
encadrement technique et un financement approprié. Donc, nous avons
besoin de ces jeunes qui ont déjà une formation de base pour les
engager dans l’apprentissage technique afin d’accompagner les
producteurs dans le secteur alimentaire du pays.
La
mise en place d’un réseau télématique supporté par satellite et
couvrant tout le pays, doit permettre d’offrir des services de
formation technique à distance aux jeunes des zones rurales afin qu’ils
puissent continuer à étudier pendant qu’ils offrent leur service dans
les zones éloignées des centres de formation professionnelle. Ce réseau
sera utilisé aussi pour faciliter que les programmes de mise à niveau
soient offerts et étendus à toute l’administration publique
déconcentrée et décentralisée. Les universités pourront, de leur coté,
utiliser ce réseau pour la formation à distance des étudiants. La
formation à distance, malgré certaines faiblesses, offre à des
étudiants la possibilité de recevoir une formation de qualité en
suivant des cours selon leur budget, n’importe quel jour et à n’importe
quelle heure du jour, quelque soit l’endroit où ils se trouvent et
recevoir le diplôme de leur choix pour améliorer leur compétence, en
fonction des opportunités de s’adonner à une activité de production ou
de création. Ce chanel pourrait être utilisé par les chambres de
commerce, aussi, et les associations de travailleurs également, comme
les syndicats, pour offrir, au besoin, des services à distance à leurs
membres.
Par
exemple, le Ministère de l’Equipement qui doit remplacer celui des TPTC
ne sera pas une simple affaire de changement de nom. Il s’agira
d’apporter des solutions à des problèmes qui actuellement constituent
des handicaps à l’efficacité et à l’absorbation des fonds fournis par
les bailleurs de fonds internationaux. Le nouveau système a été conçu
afin qu’il soit plus agile et en mesure de répondre aux besoins du
secteur en suivant des procédures modernes pour accompagner l’effort de
construction nationale et l’exécution des grands travaux.
A
l’époque où j’étais Conseiller Spécial du Gouvernement, il y a un
problème qui s’est présenté à un moment critique du désastre provoqué
aux Gonaïves par le cyclone Jeanne. En effet, parallèlement à l’effort
de secours pour les milliers de victimes, le gouvernement voulait
débuter la phase de réhabilitation de la ville. La plus grande partie
des fonds devait venir des bailleurs de fonds. Le problème, les
spécifications exigées par les bailleurs disqualifiaient presque toutes
les entreprises haïtiennes. A l’époque, les compagnies étrangères
refusaient de travailler au pays, compte tenu du climat d’insécurité et
le coût de l’assurance. L’une de ces spécifications étaient la demande
qu’une compagnie soit d’une certaine dimension et puisse démontrer
avoir l’expérience dans la gestion de projet de grande dimension
pendant un certain nombre d’années. Malgré, que je partageais le point
de vue de ceux qui croyaient que ces spécifications étaient favorables
aux compagnies qui devaient venir de l’extérieur, j’ai conseillé de
trouver une façon de mettre les entreprises du pays au travail sans
perdre un temps précieux à nous opposer aux règles du jeu des bailleurs
qui étaient déjà bien établies.
La
solution que nous avions trouvée et mise en application, a été la
création d’un consortium de 23 entreprises travaillant dans le secteur
qui acceptait un contrat collectif et ensuite se partageait le travail.
Compte tenu, notre objectif était d’agir au profit de la communauté des
Gonaïves et d’encourager le-vivre-ensemble, cette proposition était
acceptée comme étant appropriée et mis en exécution.
Le Plan Collier représente un minimum sur lequel les donneurs peuvent s’entendre pour chercher à sortir
du pétrin que représente la situation du pays. Car, ils considèrent que
si le pays entrait en crise une fois encore, les gains de ces 5
dernières années seront perdus. Donc, si le Plan Collier peut servir
comme point de départ pour une discussion avec les bailleurs, tant
mieux. Mais, pour réussir le pays a besoin d’un plan qui peut engager
tous les secteurs de la société, surtout les jeunes et rien n’est dit à
ce sujet.
N’importe
quel plan susceptible d’avoir une bonne chance de réussir doit intégrer
les jeunes à tous les niveaux de ses activités. L’un des rôles
principaux d’un Secrétaire d’État à la Jeunesse serait de veiller à ce
que cette intégration soit effective et se fasse selon des normes et
des objectifs qui puissent préparer les jeunes à prendre la relève dans
la société de demain.
Par
exemple, dans le secteur de l’environnement, les jeunes doivent former
les cadres de ce secteur. Il est vital pour nos jeunes que l’écologie
du pays ne continue pas à se dégrader afin d’éviter qu’ils héritent
d’un monde pollué où la dégénérescence de l’écosystème élimine la
possibilité pour la population de vivre dans un milieu sain. Nous
devons nous rappeler que le thème qui avait été retenu cette année pour la Journée internationale de la jeunesse est « Les jeunes et les changements climatiques : il est temps d’agir ».
Donc, chaque jeune Haïtien doit se demander comment agir et prendre les
actions appropriées pour contribuer à l’amélioration de l’environnement
du pays.
Actuellement,
il n’existe pas une meilleure façon de fournir un minimum d’équipement
aux populations localisées en dehors de la capitale, sur le plan de la
santé publique, de l’énergie, des télécommunications et de l’Internet ;
du développement d’un système de transport, intégrant routes, ports et
aéroports, qu’en aménageant trois villes régionales modernes, servant
de points focaux pour les régions du Grand-Nord, du Grand-Sud et du
Grand-Centre. Un
gouvernement qui veut amener le pays aux 21 nièmes siècles doit lancer
plusieurs programmes pour créer des opportunités pour les jeunes dans
le cadre d’un plan ambitieux. Si nous voulons vraiment sortir le pays
de la léthargie, cela doit être un engagement, comme si c’était le cas
d’aller à la guerre pour défendre notre droit à l’existence et celui de
vivre dans un pays décent.
En
effet, moderniser notre production agricole veut dire la transformation
de nos jardins en plantation mécanisée, la transformation des paysans
en agriculteur et la capacité d’obtenir de meilleures récoltes qui
doivent être conservées et empaquetées afin d’arriver sur les marchés
locaux et internationaux dans d’excellentes conditions, grâce à un
réseau de distribution approprié. Pour survivre dans un environnement
de grande compétition avec les produits venant de l’étranger, il faut
moderniser et produire à plus bas prix. Et il ne va pas y avoir de
modernisation de la production agricole sans équipements et sans un
encadrement technique et un financement approprié. Donc, nous avons
besoin de ces jeunes qui ont déjà une formation de base pour les
engager dans l’apprentissage technique afin d’accompagner les
producteurs dans le secteur alimentaire du pays.
La
mise en place d’un réseau télématique supporté par satellite et
couvrant tout le pays, doit permettre d’offrir des services de
formation technique à distance aux jeunes des zones rurales afin qu’ils
puissent continuer à étudier pendant qu’ils offrent leur service dans
les zones éloignées des centres de formation professionnelle. Ce réseau
sera utilisé aussi pour faciliter que les programmes de mise à niveau
soient offerts et étendus à toute l’administration publique
déconcentrée et décentralisée. Les universités pourront, de leur coté,
utiliser ce réseau pour la formation à distance des étudiants. La
formation à distance, malgré certaines faiblesses, offre à des
étudiants la possibilité de recevoir une formation de qualité en
suivant des cours selon leur budget, n’importe quel jour et à n’importe
quelle heure du jour, quelque soit l’endroit où ils se trouvent et
recevoir le diplôme de leur choix pour améliorer leur compétence, en
fonction des opportunités de s’adonner à une activité de production ou
de création. Ce chanel pourrait être utilisé par les chambres de
commerce, aussi, et les associations de travailleurs également, comme
les syndicats, pour offrir, au besoin, des services à distance à leurs
membres.
Par
exemple, le Ministère de l’Equipement qui doit remplacer celui des TPTC
ne sera pas une simple affaire de changement de nom. Il s’agira
d’apporter des solutions à des problèmes qui actuellement constituent
des handicaps à l’efficacité et à l’absorbation des fonds fournis par
les bailleurs de fonds internationaux. Le nouveau système a été conçu
afin qu’il soit plus agile et en mesure de répondre aux besoins du
secteur en suivant des procédures modernes pour accompagner l’effort de
construction nationale et l’exécution des grands travaux.
A
l’époque où j’étais Conseiller Spécial du Gouvernement, il y a un
problème qui s’est présenté à un moment critique du désastre provoqué
aux Gonaïves par le cyclone Jeanne. En effet, parallèlement à l’effort
de secours pour les milliers de victimes, le gouvernement voulait
débuter la phase de réhabilitation de la ville. La plus grande partie
des fonds devait venir des bailleurs de fonds. Le problème, les
spécifications exigées par les bailleurs disqualifiaient presque toutes
les entreprises haïtiennes. A l’époque, les compagnies étrangères
refusaient de travailler au pays, compte tenu du climat d’insécurité et
le coût de l’assurance. L’une de ces spécifications étaient la demande
qu’une compagnie soit d’une certaine dimension et puisse démontrer
avoir l’expérience dans la gestion de projet de grande dimension
pendant un certain nombre d’années. Malgré, que je partageais le point
de vue de ceux qui croyaient que ces spécifications étaient favorables
aux compagnies qui devaient venir de l’extérieur, j’ai conseillé de
trouver une façon de mettre les entreprises du pays au travail sans
perdre un temps précieux à nous opposer aux règles du jeu des bailleurs
qui étaient déjà bien établies.
La
solution que nous avions trouvée et mise en application, a été la
création d’un consortium de 23 entreprises travaillant dans le secteur
qui acceptait un contrat collectif et ensuite se partageait le travail.
Compte tenu, notre objectif était d’agir au profit de la communauté des
Gonaïves et d’encourager le-vivre-ensemble, cette proposition était
acceptée comme étant appropriée et mis en exécution.
piporiko- Super Star
-
Nombre de messages : 4753
Age : 54
Localisation : USA
Opinion politique : Homme de gauche,anti-imperialiste....
Loisirs : MUSIC MOVIES BOOKS
Date d'inscription : 21/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: L'impulsif
Re: onstruisons Ensemble un État Démocratique, Moderne et Prospère
Mais,
aujourd’hui, s’il s’agirait de lancer des projets de plusieurs millions
de dollars dans le cadre de ces vastes programmes de construction,
aurions-nous les compagnies de constructions dans le pays, capables de
satisfaire les spécifications des bailleurs? Ou, de la façon cela se
passe presque toujours, les compagnies haïtiennes seront tout
simplement des sous-traitants des compagnies venant de l’étranger ?
Nous
pouvons encourager les Haitiens de la Diaspora qui sont dans le secteur
de la construction à créer ou à rentrer en partenariat avec des
compagnies pour intervenir dans le pays. Mais, une des principales
responsabilités du Secrétaire aux Travaux Publics devrait être de
travailler avec le secteur privé et les universités afin de trouver la
meilleur façon que l’État puisse encadrer les entreprises du pays afin
de les permettre de rencontrer les exigences de cette nouvelle ère de
défi où nous aurons parfois à affronter et à gagner contre l’impossible…
Le
programme économique du Président Américain, Barak Obama, peut être
aussi une source d’opportunités. Du fait que le Président américain a
décidé de placer le biodiesel, le solaire et l’éolienne au centre de sa
politique d’énergie et de relance de l’économie américaine, cela aidera
à améliorer la technologie dans ces domaines et encourager
l’investissement dans le secteur des énergies renouvelables par les
investisseurs importants.
L’idéal
serait de fixer l’objectif d’atteindre d’ici 2015 que les énergies
renouvelables représentent 20% de la consommation énergétique du pays
et que nous travaillons d’arrache pied pour atteindre cet objectif.
Cela aurait l’avantage de réduire les dépenses en hydrocarbure
importées et d’abaisser le niveau de pollution dans le pays.
Merci,
Paul G. Magloire
04/12/2009
Je vous invite à visiter les blogs suivants :
IL N’EST PAS ENCORE TROP TARD.-
Propositions pour un Plan de 25 Années
aujourd’hui, s’il s’agirait de lancer des projets de plusieurs millions
de dollars dans le cadre de ces vastes programmes de construction,
aurions-nous les compagnies de constructions dans le pays, capables de
satisfaire les spécifications des bailleurs? Ou, de la façon cela se
passe presque toujours, les compagnies haïtiennes seront tout
simplement des sous-traitants des compagnies venant de l’étranger ?
Nous
pouvons encourager les Haitiens de la Diaspora qui sont dans le secteur
de la construction à créer ou à rentrer en partenariat avec des
compagnies pour intervenir dans le pays. Mais, une des principales
responsabilités du Secrétaire aux Travaux Publics devrait être de
travailler avec le secteur privé et les universités afin de trouver la
meilleur façon que l’État puisse encadrer les entreprises du pays afin
de les permettre de rencontrer les exigences de cette nouvelle ère de
défi où nous aurons parfois à affronter et à gagner contre l’impossible…
Le
programme économique du Président Américain, Barak Obama, peut être
aussi une source d’opportunités. Du fait que le Président américain a
décidé de placer le biodiesel, le solaire et l’éolienne au centre de sa
politique d’énergie et de relance de l’économie américaine, cela aidera
à améliorer la technologie dans ces domaines et encourager
l’investissement dans le secteur des énergies renouvelables par les
investisseurs importants.
L’idéal
serait de fixer l’objectif d’atteindre d’ici 2015 que les énergies
renouvelables représentent 20% de la consommation énergétique du pays
et que nous travaillons d’arrache pied pour atteindre cet objectif.
Cela aurait l’avantage de réduire les dépenses en hydrocarbure
importées et d’abaisser le niveau de pollution dans le pays.
Merci,
Paul G. Magloire
04/12/2009
Je vous invite à visiter les blogs suivants :
IL N’EST PAS ENCORE TROP TARD.-
Propositions pour un Plan de 25 Années
piporiko- Super Star
-
Nombre de messages : 4753
Age : 54
Localisation : USA
Opinion politique : Homme de gauche,anti-imperialiste....
Loisirs : MUSIC MOVIES BOOKS
Date d'inscription : 21/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: L'impulsif
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum