Droits de l’homme aux USA 09 mars 2009 Jean-Guy Allard La commentatrice étasuni
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Droits de l’homme aux USA 09 mars 2009 Jean-Guy Allard La commentatrice étasuni
Droits de l’homme aux USA
09 mars 2009
Jean-Guy Allard
La
commentatrice étasunienne Amy Goodman - du site Democracy Now - raconte
comment 2 000 enfants ont été incarcérés par deux juges corrompus
« qui ont reçu des pots-de-vin d’entreprises de construction et de
propriétaires de prisons privées qui profitaient des incarcérations ».
Goodman ajoute : « Les juges Mark A. Ciavarella Jr.et Michael T.
Conahan ont reçu 2,6 millions de dollars pour envoyer en prison des
enfants qui, dans la majorité des cas, n’avaient pas accès à un
avocat ».
L’industrie des prisons privées est seulement l’un des chapitres de
l’encyclopédie qui reste à écrire sur le viol des droits de l’homme au
soi-disant pays de la liberté où un adulte sur 31 (7,2 millions au
total) se trouve incarcéré ou sous une forme quelconque de libération
conditionnelle.
David Garlan, professeur de l’Université de New York, docteur en
sociologie en droit et criminologue, rapportait récemment qu’aux
États-Unis, on incarcère quotidiennement deux millions et demi de
personne en vertu de lois qu’il qualifie de plus dures de l’ensemble du
monde occidental. Cela aurait-il quelque chose à voir avec les droits
de l’homme?
Des experts situent à 16 000 le nombre de personnes qui meurent
annuellement dans ce pays dans des affaires de violence reliées au
narcotrafic, la surconsommation de drogue et les règlements de compte
entre gangs.
Le FBI lui-même reconnaît qu’on a enregistré 1,4 million de crimes violents en 2007, une tendance qui ne cesse de croître
DROITS DE L’HOMME VERSION WALL STREET
La crise financière actuelle a démasqué des artistes des droits de l’homme comme le « magicien de Wall Street »,
Bernard Madoff, qui a ruiné ses victimes en détournant 50 milliards de
dollars et Sir Robert Allen Stanford - respectable chevalier du
Royaume-Uni - qui a volé 8 milliards de dollars: personne ne doit se
préoccuper du sort de ces deux personnages qui, avec leurs batteries
d’avocat, sauront s’acheter une condamnation « light » ou « soft »
digne de leur statut social.
Des millions de personnes sont cependant demeurés sans logement
après être tombés dans des pièges bancaires qui leur promettaient des
solutions magiques pour éviter la banqueroute. Toutes ont cru que l’on
pouvait survivre aux incohérences du rêve américain en ne payant que
les intérêts des énormes hypothèques de leurs maisons.
Rajesh Mirchandani, le correspondant de la BBC à Los Angeles,
racontait comment face aux quartiers exclusifs de Santa Barbara, où les
maisons les plus humbles valent plusieurs millions, apparaissent au
coucher du soleil des automobiles qui se garent au coin des rues.
Dans chaque voiture, il y a des sacs contenant des effets
personnels. Face à des résidences où l’on trouve des chambres
inutilisées, « ce sont les autres habitants de Santa Barbara : des
personnes qui au cours de la dernière année ont perdu leur foyer à
cause de l’effondrement du système hypothécaire ».
Mais sous le concept quelque peu échevelé du Département d’État, il ne s’agit pas dans ce cas de « Droits de l’homme ».
SANTÉ GRATUITE : LES LEÇONS DE L’EMPIRE
En matière de santé - sujet fondamental lorsque l’on parle de Droits
de l’homme - il appert que le Département des services de santé du
pays où des dizaines de milliers d’afro-américains ont été abandonnés à
leur sort dans une Nouvelle-Orléans submergée, vient de confesser que
les squelettiques assurances gouvernementales marchent droit vers la
faillite au rythme où la crise s’accentue.
Selon le communiqué émis fin février par les autorités du programme
national, le coût des soins médicaux va doubler avant 2017, atteignant
un montant de 4,3 milliards de dollars.
Plus de quatre millions de Nord-américains ont perdu leurs
assurances médicales en raison de la crise économique, un nombre en
hausse constante, révélait simultanément le Centre pour le progrès, en
précisant que le nombre de citoyens sans couverture médicale augmente
de 14 000 par jour.
DROITS POLITIQUES : LA RÉFORME QUI N’ARRIVE JAMAIS
Pendant ce temps, les droits politiques du Nord-américain sont
illustrés par un des systèmes électoraux les plus complexes,
incompréhensibles et incongrus de la planète.
La grande majorité des victimes d’innombrables opérations de fraude
sont noires, latinos ou membres d’autres minorités raciales. En
Floride, plus de 30 % des hommes noirs ne peuvent voter parce qu’ils
ont des antécédents pénaux, selon The Washington Post, qui situe à plus
de six millions le nombre de personnes dont les noms se répètent plus
d’une fois dans les listes électorales.
Par ailleurs, les années Bush ont mis en pièces les droits les plus
élémentaires d’expression avec la surveillance généralisée des
activités politiques et une omniprésence du FBI et du Département de la
sécurité de la patrie (homeland security) qui dispose depuis juillet
d’une nouvelle législation sur l’interception gouvernementale des
communications.
PARLONS DE SEXE
Le très sérieux site Internet nord-américain de statistiques Top Ten
Reviews, confirme que les USA produisent 89 % de tout le matériel porno
diffusé mondialement, évalué à plus d’un milliard de dollars. La même
source situe à 1,3 milliard les revenus de l’ensemble de l’industrie
élégamment appelée de divertissement pour adulte.
Les effets d’une aussi démocratique entreprise sont nombreux.
Récemment, le FBI arrêtait Rafael "Marco" Bernabé Caballero, 34 ans, de
Miami Beach, qui obligeait des immigrantes pauvres à travailler comme
prostituées dans un énorme réseau qui s’étendait de Detroit, Chicago,
Minneapolis et Cleveland jusqu’à Washington DC.
Le 20 février dernier, rapporte l’Associated Press, la police fédérale
a rescapé « plus de 45 prostituées adolescentes au cours d’un raid
national ». En trois nuits, les agents fédéraux ont arrêté plus de 45
proxénètes. « Les prostituées adolescentes ont entre 13 et 17 ans »,
selon l’agence.
Mais il est possible que, selon les critères du Département d’État,
de tels faits aient peu à voir avec les Droits de l’homme.
TORTURE : LE CHANGEMENT DEVRA ATTENDRE
Le 24 février dernier, un communiqué de l’Union américaine des
libertés civiles (ACLU) a horrifié le monde en révélant quelques-unes
des techniques d’interrogatoire utilisées en Irak, Afghanistan et
Guantanamo par les troupes d’occupation nord-américaines.
Le communiqué décrivait en ces termes la mort du détenu Dilar
Dababa dans la « Disco » de la Force des opérations spéciales de
l’aéroport de Mosoul, en Irak :
« La torture a consisté à remplir son vêtement de glace, le
mouiller avec le boyau d’arrosage et faire en sorte qu’il soit debout
durant de longues périodes, parfois face à l’air climatisé… l’obliger à
se coucher et boire de l’eau jusqu’à ce qu’il s’étouffe, vomisse ou se
noie, frapper sa tête contre une plaque d’acier chauffé tandis qu’il
portait un capuchon et était interrogé, l’obliger à lever ses jambes à
répétition avec des sacs de glace attachés aux pieds et lui donner des
coups de pied quand il n’en peut plus ».
Le nouveau chef de la CIA, León Panetta, vient de confirmer
l’engagement de la nouvelle administration de continuer avec plusieurs
politiques propres à l’administration Bush dans sa prétendue « guerre contre le terrorisme ».
Panetta assure que l’on poursuivra les attaques d’avions téléguidés
qui ont provoqué la mort de centaines de civils et la pratique des
« redditions », qui consistent en l’enlèvement de prétendus suspects
étrangers et leur envoi dans des pays où on peut compter sur qui les
« ramollira » sans trop de scrupules humanitaires.
IMMIGRATION : RAIDS AVEC QUOTAS
En matière de droits de l’immigrant, que penseront les brillants
cerveaux de Washington de ces agents du Service de l’immigration et des
douanes (ICE) qui ont effectué des raids contre des sans-papiers dans
des lieux publics tels que des supermarchés pour atteindre leurs quotas
1 000 arrestations par équipe?
Gustavo Torres, directeur de l’organisation communautaire Casa de
Maryland, a révélé il y a quelques jours que l’un des escadrons de
l’ICE a détenu 24 personnes d’un seul coup dans un magasin de la chaîne
Seven Eleven « en se basant sur leur apparence hispanique ».
Le Département d’État qui s’intéresse tant à Cuba et au Venezuela ne parle pas de cela.
Quand viendront donc les changements promis au pays de la liberté
qui avec tant d’arrogance détermine ce qui est bon ou mauvais dans le
monde?
09 mars 2009
Jean-Guy Allard
La
commentatrice étasunienne Amy Goodman - du site Democracy Now - raconte
comment 2 000 enfants ont été incarcérés par deux juges corrompus
« qui ont reçu des pots-de-vin d’entreprises de construction et de
propriétaires de prisons privées qui profitaient des incarcérations ».
Goodman ajoute : « Les juges Mark A. Ciavarella Jr.et Michael T.
Conahan ont reçu 2,6 millions de dollars pour envoyer en prison des
enfants qui, dans la majorité des cas, n’avaient pas accès à un
avocat ».
L’industrie des prisons privées est seulement l’un des chapitres de
l’encyclopédie qui reste à écrire sur le viol des droits de l’homme au
soi-disant pays de la liberté où un adulte sur 31 (7,2 millions au
total) se trouve incarcéré ou sous une forme quelconque de libération
conditionnelle.
David Garlan, professeur de l’Université de New York, docteur en
sociologie en droit et criminologue, rapportait récemment qu’aux
États-Unis, on incarcère quotidiennement deux millions et demi de
personne en vertu de lois qu’il qualifie de plus dures de l’ensemble du
monde occidental. Cela aurait-il quelque chose à voir avec les droits
de l’homme?
Des experts situent à 16 000 le nombre de personnes qui meurent
annuellement dans ce pays dans des affaires de violence reliées au
narcotrafic, la surconsommation de drogue et les règlements de compte
entre gangs.
Le FBI lui-même reconnaît qu’on a enregistré 1,4 million de crimes violents en 2007, une tendance qui ne cesse de croître
DROITS DE L’HOMME VERSION WALL STREET
La crise financière actuelle a démasqué des artistes des droits de l’homme comme le « magicien de Wall Street »,
Bernard Madoff, qui a ruiné ses victimes en détournant 50 milliards de
dollars et Sir Robert Allen Stanford - respectable chevalier du
Royaume-Uni - qui a volé 8 milliards de dollars: personne ne doit se
préoccuper du sort de ces deux personnages qui, avec leurs batteries
d’avocat, sauront s’acheter une condamnation « light » ou « soft »
digne de leur statut social.
Des millions de personnes sont cependant demeurés sans logement
après être tombés dans des pièges bancaires qui leur promettaient des
solutions magiques pour éviter la banqueroute. Toutes ont cru que l’on
pouvait survivre aux incohérences du rêve américain en ne payant que
les intérêts des énormes hypothèques de leurs maisons.
Rajesh Mirchandani, le correspondant de la BBC à Los Angeles,
racontait comment face aux quartiers exclusifs de Santa Barbara, où les
maisons les plus humbles valent plusieurs millions, apparaissent au
coucher du soleil des automobiles qui se garent au coin des rues.
Dans chaque voiture, il y a des sacs contenant des effets
personnels. Face à des résidences où l’on trouve des chambres
inutilisées, « ce sont les autres habitants de Santa Barbara : des
personnes qui au cours de la dernière année ont perdu leur foyer à
cause de l’effondrement du système hypothécaire ».
Mais sous le concept quelque peu échevelé du Département d’État, il ne s’agit pas dans ce cas de « Droits de l’homme ».
SANTÉ GRATUITE : LES LEÇONS DE L’EMPIRE
En matière de santé - sujet fondamental lorsque l’on parle de Droits
de l’homme - il appert que le Département des services de santé du
pays où des dizaines de milliers d’afro-américains ont été abandonnés à
leur sort dans une Nouvelle-Orléans submergée, vient de confesser que
les squelettiques assurances gouvernementales marchent droit vers la
faillite au rythme où la crise s’accentue.
Selon le communiqué émis fin février par les autorités du programme
national, le coût des soins médicaux va doubler avant 2017, atteignant
un montant de 4,3 milliards de dollars.
Plus de quatre millions de Nord-américains ont perdu leurs
assurances médicales en raison de la crise économique, un nombre en
hausse constante, révélait simultanément le Centre pour le progrès, en
précisant que le nombre de citoyens sans couverture médicale augmente
de 14 000 par jour.
DROITS POLITIQUES : LA RÉFORME QUI N’ARRIVE JAMAIS
Pendant ce temps, les droits politiques du Nord-américain sont
illustrés par un des systèmes électoraux les plus complexes,
incompréhensibles et incongrus de la planète.
La grande majorité des victimes d’innombrables opérations de fraude
sont noires, latinos ou membres d’autres minorités raciales. En
Floride, plus de 30 % des hommes noirs ne peuvent voter parce qu’ils
ont des antécédents pénaux, selon The Washington Post, qui situe à plus
de six millions le nombre de personnes dont les noms se répètent plus
d’une fois dans les listes électorales.
Par ailleurs, les années Bush ont mis en pièces les droits les plus
élémentaires d’expression avec la surveillance généralisée des
activités politiques et une omniprésence du FBI et du Département de la
sécurité de la patrie (homeland security) qui dispose depuis juillet
d’une nouvelle législation sur l’interception gouvernementale des
communications.
PARLONS DE SEXE
Le très sérieux site Internet nord-américain de statistiques Top Ten
Reviews, confirme que les USA produisent 89 % de tout le matériel porno
diffusé mondialement, évalué à plus d’un milliard de dollars. La même
source situe à 1,3 milliard les revenus de l’ensemble de l’industrie
élégamment appelée de divertissement pour adulte.
Les effets d’une aussi démocratique entreprise sont nombreux.
Récemment, le FBI arrêtait Rafael "Marco" Bernabé Caballero, 34 ans, de
Miami Beach, qui obligeait des immigrantes pauvres à travailler comme
prostituées dans un énorme réseau qui s’étendait de Detroit, Chicago,
Minneapolis et Cleveland jusqu’à Washington DC.
Le 20 février dernier, rapporte l’Associated Press, la police fédérale
a rescapé « plus de 45 prostituées adolescentes au cours d’un raid
national ». En trois nuits, les agents fédéraux ont arrêté plus de 45
proxénètes. « Les prostituées adolescentes ont entre 13 et 17 ans »,
selon l’agence.
Mais il est possible que, selon les critères du Département d’État,
de tels faits aient peu à voir avec les Droits de l’homme.
TORTURE : LE CHANGEMENT DEVRA ATTENDRE
Le 24 février dernier, un communiqué de l’Union américaine des
libertés civiles (ACLU) a horrifié le monde en révélant quelques-unes
des techniques d’interrogatoire utilisées en Irak, Afghanistan et
Guantanamo par les troupes d’occupation nord-américaines.
Le communiqué décrivait en ces termes la mort du détenu Dilar
Dababa dans la « Disco » de la Force des opérations spéciales de
l’aéroport de Mosoul, en Irak :
« La torture a consisté à remplir son vêtement de glace, le
mouiller avec le boyau d’arrosage et faire en sorte qu’il soit debout
durant de longues périodes, parfois face à l’air climatisé… l’obliger à
se coucher et boire de l’eau jusqu’à ce qu’il s’étouffe, vomisse ou se
noie, frapper sa tête contre une plaque d’acier chauffé tandis qu’il
portait un capuchon et était interrogé, l’obliger à lever ses jambes à
répétition avec des sacs de glace attachés aux pieds et lui donner des
coups de pied quand il n’en peut plus ».
Le nouveau chef de la CIA, León Panetta, vient de confirmer
l’engagement de la nouvelle administration de continuer avec plusieurs
politiques propres à l’administration Bush dans sa prétendue « guerre contre le terrorisme ».
Panetta assure que l’on poursuivra les attaques d’avions téléguidés
qui ont provoqué la mort de centaines de civils et la pratique des
« redditions », qui consistent en l’enlèvement de prétendus suspects
étrangers et leur envoi dans des pays où on peut compter sur qui les
« ramollira » sans trop de scrupules humanitaires.
IMMIGRATION : RAIDS AVEC QUOTAS
En matière de droits de l’immigrant, que penseront les brillants
cerveaux de Washington de ces agents du Service de l’immigration et des
douanes (ICE) qui ont effectué des raids contre des sans-papiers dans
des lieux publics tels que des supermarchés pour atteindre leurs quotas
1 000 arrestations par équipe?
Gustavo Torres, directeur de l’organisation communautaire Casa de
Maryland, a révélé il y a quelques jours que l’un des escadrons de
l’ICE a détenu 24 personnes d’un seul coup dans un magasin de la chaîne
Seven Eleven « en se basant sur leur apparence hispanique ».
Le Département d’État qui s’intéresse tant à Cuba et au Venezuela ne parle pas de cela.
Quand viendront donc les changements promis au pays de la liberté
qui avec tant d’arrogance détermine ce qui est bon ou mauvais dans le
monde?
piporiko- Super Star
-
Nombre de messages : 4753
Age : 54
Localisation : USA
Opinion politique : Homme de gauche,anti-imperialiste....
Loisirs : MUSIC MOVIES BOOKS
Date d'inscription : 21/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: L'impulsif
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