Le président gabonais Omar Bongo est mort, selon La Vanguardia

Le président gabonais Omar Bongo est mort, selon La Vanguardia
08.06.09 | 17h00


BARCELONE (Reuters) - Omar Bongo est mort lundi à l'hôpital Quiron de Barcelone, où il est hospitalisé depuis fin mai, affirme le quotidien espagnol La Vanguardia sur son site internet, citant des sources proches du président gabonais.

Omar Bongo est mort à 12h00 GMT, écrit La Vanguardia, soit quelques heures à peine après que le Premier ministre gabonais Jean Eyeghe Ndong eut assuré que le doyen des chefs d'Etat africain allait bien.

Tu veux dire qu'il ne respire plus . Parce qu'il y a une confusion sur son décès présumé.

Le Gabon confirme la mort d'Omar Bongo
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters

Après une guerre de communiqués qui a duré depuis dimanche soir, les autorités gabonaises ont officiellement confirmé, lundi 8 juin, la mort du président Omar Bongo, âgé de 73 ans. L'annonce est venu sous la forme d'une lettre signée par le premier ministre gabonais, Jean Eyeghe Ndong, et remise au journalistes présents à Barcelone, où Omar Bongo était hospitalisé depuis un mois.

L'information avait été dans un premier temps annoncée, dimanche soir, par le site du magazine Le Point, citant une source proche de son entourage. Le gouvernement gabonais a rapidement démenti avant de protester officiellement auprès de la France contre les "dérives répétées de la presse française" sur l'état de santé d'Omar Bongo, selon Jean Eyeghe Ndong. Lundi matin, M. Eyeghe Ndong affirmait encore que son président était "bien en vie".

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L'annonce, le démenti et la confirmation

Alors que l'attention des médias était accaparée par les élections européennes, la mort d'Omar Bongo a été annoncée sur le site Internet du Point à 22 h 36. L'article en ligne cite "une source proche de son entourage" et affirme que Nicolas Sarkozy "a été immédiatement informé de son décès".

Trois minutes plus tard, à 22 h 56, l'AFP confirme la mort de Bongo en citant anonymement "une source proche du gouvernement français". Après cette confirmation, de nombreux médias français, dont Le Monde.fr, relaient l'information.

Près de deux heures plus tard, le premier ministre gabonais, Jean Eyeghe, dément l'information, affirmant qu'il n'est "pas au courant" de la mort de son président, avant d'annoncer qu'il est "bien en vie".

Dans la matinée de lundi, des sources diplomatiques françaises citées anonymement par Reuters corroborent les propos des autorités gabonaises et affirment qu'elles ne sont pas à l'origine des fuites.

Aux alentours de 11 heures, un diplomate espagnol cité par l'AFP confirme que Bongo "n'est pas mort". Enfin, le ministère des affaires étrangères français se range publiquement du côté de ses homologues gabonais dans ce dossier. Ce n'est que lundi en fin d'après-midi que les autorités gabonaises confirmeront officiellement la mort d'Omar Bongo.
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Lundi matin, le porte-parole du gouvernement gabonais avait également démenti la mort du président, au pouvoir depuis quarante et un ans. Les autorités françaises avaient fait savoir qu'elles n'avaient pas connaissance à ce stade de la mort d'Omar Bongo et ont démenti être à l'origine des informations publiées dimanche soir. Une source "informée", citée par l'AFP, laissait entendre que le président gabonais était dans un état "grave, voire très grave" et qu'il pourrait être rapatrié sous peu à Libreville par avion médicalisé.

Doyen des chefs d'Etat africains en exercice, Omar Bongo était hospitalisé depuis un mois à Barcelone, dans la clinique privée Quiron. Selon les autorités gabonaises, il a été hospitalisé pour un simple "bilan de santé". D'autres sources ont au contraire indiqué qu'il se trouvait dans un état "grave", soigné pour un cancer. La présidence gabonaise avait annoncé le 6 mai que M. Bongo avait décidé "la suspension momentanée de ses activités" de chef de l'Etat, et que "toutes les audiences présidentielles étaient suspendues jusqu'à nouvel ordre".

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