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Haïti-Elections

Le CEP sollicite la mise en mouvement de l’action publique contre un membre connu de Lavalas ayant appelé au boycott du second tour des législatives partielles
Egalement contre tous ceux qui intimident les électeurs au moyen de tracts


jeudi 18 juin 2009,

Radio Kiskeya



Le Conseil Electoral Provisoire (CEP) a formellement requis jeudi la mise en mouvement de l’action publique contre le nommé Ansyto Félix, membre de Fanmi Lavalas (parti de l’ancien président Aristide) pour son appel public au boycott du second tour des sénatoriales partielles, dimanche prochain, et contre « tous ceux qui se proposent de mettre en péril les vies et les biens » Dans une lettre adressée en ce sens au commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, le président du CEP, Frantz Gérard S. Verret, assisté de ses avocats Maitres Gérard Eddy Léandre et Stanley Gaston, fait état de l’opération « Portes clouées » annoncée par Félix, sans faire référence à l’appartenance politique de ce dernier. A titre de membre de la Commission de mobilisation de Fanmi Lavalas, il avait pris la parole à une conférence de presse donnée mercredi par cette entité qui appelait une nouvelle fois le peuple à ne pas se rendre aux urnes.

Le président de l’organisme électoral dénonce parallèlement le fait que des tracts contenant des menaces de mort contre les citoyens qui oseraient aller voter, ont été distribués jeudi à Port-au-Prince, à l’occasion des funérailles du père Gérard Jean Juste.

Citant l’article 13 du Code d’instruction criminelle, la correspondance du président de l’organisme électoral au commissaire du gouvernement rappelle à ce dernier la responsabilité qui lui incombe en la matière.

Les articles 250-251 et suivants du Code pénal et l’article 199 de la loi électorale sont également évoqués par le président du CEP à l’appui de sa requête au chef du Parquet du Tribunal civil de Port-au-Prince.

A la veille du 1er tour des élections, le 19 avril dernier, Fanmi Lavalas dont tous les candidats avaient été exclus de la course avait aussi appelé au boycott en lançant l’opération « Portes fermées ». Des tracts menaçants avaient également circulé,

Analysant les facteurs à l’origine du fort taux d’abstention lors du 1er tour, des observateurs avaient tenu compte du probable effet de tels tracts sur la décision des électeurs de rester chez eux. Des reproches avaient été adressés au CEP et aux autorités en général pour leur passivité par rapport aux menaces. [jmd/Radio Kiskeya]