Histoire attendrissante de Cornelia Otto Schutt Ti Corn une Haitiano-Allemande
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Histoire attendrissante de Cornelia Otto Schutt Ti Corn une Haitiano-Allemande
L'histoire attendrissante de Cornelia dit Ti Corn la fille du celèbre commercant d'origine allemande Carl Otto Schutt qui a choisi le Cap-Haitien comme terre d'accueil pour vivre avec sa famille et faire fructifier ses affaires dans le commerce.
Ti Corn fut élevée dans la pure tradition Haitienne et Capoise. Elle fut déchirée entre sa patrie de naissance l'Allemagne et sa patrie d'adoption Haiti. C'est à travers la musique et la chanson Haitienne qu'elle a pu tenir le coup selon ses propos.
rico
Haïti: TiCorn: une voix qui chante Haiti
La chanteuse TiCorn
[Le Nouvelliste]—TiCorn fait partie de ces rares artistes qui brassent encore les genres du folklore haïtien avec un charme époustouflant et un naturel épatant. Fière de nos traditions, elle refuse toujours obstinément de déposer des pièces impures sur l’autel sacré de notre musique. En un mot, elle toise le commerce pour embrasser plutôt l’art. Qu’elle se produise sur scène en Europe, en Amérique du Nord ou ailleurs, elle s’exprime invariablement et résolument dans la noble manière de nos moeurs musicales: préparation, discipline, distinction, chaleur, émotion, joie et surtout authenticité.
Cette artiste au goût délicat, qui a toujours considéré le Cap-Haïtien comme son « kinan-m », fait incontestablement figure d’une des plus fières et des plus dignes ambassadrices musicales de notre nation.
Après plus de dix années d’absence, c’est le grand retour de Ti Corn au « Sunshine State » (l’Etat du soleil), où elle fera d’une pierre deux coups. D’abord, le 20 juin 2009, elle se produit en concert sur les tréteaux du North Miami Beach Performing Arts Theater. Le lendemain de cette prestation, elle procède à la vente signature de deux CD. Le premier sera son nouvel opus fièrement et simplement intitulé … Cap-Haïtien. Tout un rêve, pensant à ce Cap-Haïtien éternel ! Le deuxième sera une collection de quatre CD dans laquelle on retrouvera le nouvel album, plus tous ses anciens succès. Alors, TiCorn, à coeur ouvert…
Le Nouvelliste (L.N) : Pouvez-vous vous présenter brièvement aux lecteurs ?
TiCorn : Je m’appelle Cornelia Schütt-Richard. TiCorn est mon surnom. Suivant la tradition de la famille établie en Haïti depuis 1832, mon père, Carl Otto Schütt, un commerçant allemand, et ma mère, Ingrid, ont passé la majorité de leur vie au Cap- Haïtien. J’ai vu le jour en Allemagne le 11 août 1953. Deux mois après ma naissance, ma mère regagne le Cap avec moi. J’y ai alors grandi, entouré d’un frère, Broder (il est commerçant) et de deux soeurs, Laetitia et Anne Caroline.
L.N: Où avez-vous fait vos études ?
TiCorn : Jusqu’à l’âge de 12 ans, ma mère me donnait des leçons privées à la maison dans la langue allemande. A 13 ans, mes parents m’ont envoyée en Allemagne pour terminer mes études secondaires. Cinq ans plus tard, donc après le bac, j’y ai étudié l’hôtellerie. Toutefois, au cours de ces années d’études, j’ai multiplié les va-et-vient entre Hambourg et le Cap-Haïtien.
L.N: Vos parents sont Allemands. Vous avez étudié dans la langue allemande. Vous avez donc partagé votre adolescence entre Haïti et l’Allemagne. Vous auriez pu également choisir de chanter des airs populaires allemands, cela dans la langue de Goethe. Pourquoi avez-vous plûtôt fait choix du folklore haïtien et du créole pour vous exprimer artistiquement?
TiCorn : Mes parents m’avaient confiée à une nounou très attentionnée du nom d’Anna Colo. Cette dame, qui ne parlait que le créole, ne communiquait alors avec moi qu’à travers cette langue. Elle me chantait constamment des chansons tirées du folklore haïtien. Très souvent, le soir, selon notre tradition en Haïti, elle me racontait également des contes et légendes typiques du pays, qui sont généralement agrémentés de fort jolies chansons.
J’en étais d’ailleurs très friande. C’est donc elle qui m’a transmis cet amour profond pour la culture haïtienne en général, pour sa musique en particulier, mais aussi pour le créole qui a ainsi été ma première langue. C’est d’ailleurs la même Anna qui m’a donné le surnom de TiCorn (petite Cornelia) que j’utilise jusqu’à présent comme mon nom d’artiste. En quelque sorte, j’ai grandi avec la musique traditionnelle d’Haïti. C’est cette musique qui coule dans mes veines.
L.N: Comment êtes-vous devenue chanteuse et musicienne? Quand avez-vous commencé à chanter ?
TiCorn : Petite, j’étais comme une sorte de ” tomboy ” (garçon manqué); mais, paradoxalement, j’étais très timide. La musique représentait pour moi le meilleur moyen d’exprimer mes sentiments et mes émotions. Certainement, les contes, les chants, les comptines et les danses de mon enfance ont eu une très grande influence sur moi. Cependant, c’est vers l’âge de 10 ans que j’ai vraiment ressenti l’envie de chanter. J’ai alors entamé des leçons de guitare avec l’excellent musicien Jean Menuau. Par la suite, je me trouvais au milieu de groupes d’amis réunis pour s’amuser, pour jouer et pour chanter ensemble des chansons populaires haïtiennes en vogue de l’époque.
Vers l’âge de 15 - 16 ans, afin de mieux assimiler les différents rythmes et danses du folklore haïtien, j’ai pris des cours de tambour avec le tambourineur et danseur Ciriac. Je dois également avouer que, lorsque je me trouvais en Allemagne à l’époque de mon adolescence, j’avais toujours une grande nostalgie d’Haïti. J’ai alors continué le chant en vue de calmer ce sentiment.
L.N: Aviez-vous des professeurs de voix ?
TiCorn : Au début, ma voix n’était pas bien formée. Lorsque je faisais mes études secondaires en Allemagne, je faisais partie de la chorale de mon institution. Notre excellente professeure de voix m’avait enseigné des techniques de respiration qui m’aident jusqu’à ce jour. C’est en me mettant à chanter professionnellement que j’ai développé mon propre style et un timbre caractéristique.
L.N: Quand vous êtes-vous produite pour la première fois en public?
TiCorn : Je me suis produite pour la première fois en public en 1960 à l’occasion de l’une des fréquentes soirées dansantes qu’animait l’Orchestre Septentrional au « Feu Vert Night-Club ” ». C’était au cours d’un intermède. Je m’étais accompagnée à la guitare. Ce soir-là, je suis montée sur scène les pieds nus et revêtue d’une tenue folklorique haïtienne. Ce que, assez souvent, je continue de faire.
L.N: A cette époque, avez-vous eu des modèles parmi nos anciennes chanteuses?
TiCorn : Je vouais et voue encore une énorme admiration envers la grande dame de la chanson haïtienne qu’est Martha Jean-Claude et envers l’excellente comédienne et chanteuse Toto Bissainthe.
L.N: Vous êtes polyglotte. Vous parlez couramment le créole, le français, l’allemand et l’anglais, voire un peu d’espagnol. Ne chantez-vous qu’en créole?
TiCorn : Je chante surtout en créole, car c’est une langue très imagée. Elle est celle qui me donne vraiment ma liberté de création et d’expression. Grâce à sa douceur, sa musicalité et sa force poétique naturelle, elle se prête mieux que toute autre langue à mon expression artistique.
L.N: Avez-vous une chanson fétiche que vous chantez toujours en public?
TiCorn : Le public haïtien ne se lasse jamais de la petite promenade amoureuse sur le rivage du Cap, Carénage, l’inoubliable Souvenir d’Haïti (Haïti Chérie) d’Othello Bayard et aussi Sous le ciel d’Haïti, une magnifique composition de Marcel O. Gilles. On peut d’ailleurs apprécier cette dernière sur « You Tube ».
L.N: Parlant justement de Marcel O. Gilles (dit Tonton Gilles), cet excellent et prolifique compositeur, l’un de vos favoris, d’ailleurs ; il est décédé il y a deux mois de cela au Cap-Haïtien. Votre réaction ?
TiCorn : Je savais Tonton Gilles malade depuis quelque temps. Mais je ne pensais qu’il allait nous quitter maintenant. Lorsque j’ai appris la nouvelle de sa mort, ce fut un choc pour moi.
C’était un homme merveilleux qui était toujours là pour aider les artistes, pour leur donner avec spontanéité ses créations. En effet, ils sont légion ceux qui, partout à travers le pays, ont interprété et interprètent encore des morceaux de Tonton Gilles, sans même savoir qui en est l’auteur. J’avais tellement rêvé de lui faire écouter mon nouvel album. C’est une perte immense pour la musique haïtienne. Tonton Gilles était quelqu’un de très spécial.
L.N: Parlant de musique haïtienne, comment la définissez-vous ? Et, selon vous, quel est le genre musical le plus représentatif d’Haïti ?
TiCorn : La musique haïtienne est pour moi une large mosaïque de styles, de genres et de rythmes d’une grande richesse, surtout qu’elle s’est construite sous diverses influences venues d’un peu partout et qu’elle a beaucoup évolué au cours des siècles.
Cette musique est à l’image de la richesse et de la diversité culturelles du pays, de son paysage très coloré et de son peuple naturellement artiste. Pour moi, la mélodieuse et langoureuse méringue lente représente la musique la plus caractéristique du répertoire haïtien. Cependant, nous avons des centaines d’autres rythmes folkloriques (pétro, yanvalou, djouba, congo, etc.) et les musiques du vaudou haïtien qui recèlent des lignes harmoniques étonnantes. Dommage qu’on tende à négliger de plus en plus ces genres, car ils représentent l’âme même de ce beau pays.
L.N: Quelle est votre lecture de l’état actuel de sa musique populaire ?
TiCorn : Vivant un peu loin d’Haïti, je ne dispose pas assez d’informations pour me prononcer à fond sur cette question. Cependant, en général, je pense que la commercialisation de la musique tend peut- être à réduire la richesse et la diversité d’une partie du répertoire haïtien. Espérons qu’avec le temps, beaucoup de nos musiciens redécouvriront l’immense héritage culturel qu’ils ont à leur disposition et auront le goût d’exploiter de façon plus large cette richesse. Je crois que l’un des rôles de l’artiste est aussi de tenir en vie cette culture ancestrale afin qu’elle ne sombre pas dans l’oubli.
L.N: Parlant de culture, entre celle de l’Allemagne et celle d’Haïti, laquelle occupe une place plus prépondérante dans votre existence ? Ti Corn se sent-elle plus Allemande ou plus Haïtienne ?
TiCorn : En fait, je suis un vrai mélange de ces deux cultures. Elles s’expriment tour à tour et de façon différente dans ma vie. Mon éducation scolaire est allemande, par contre, beaucoup de mes sentiments et la joie de vivre m’ont été communiqués de façon vivace dans les racines de la terre d’Haïti.
L.N: Quand avez-vous commencé à écrire des chansons? Et combien à peu près en avez-vous écrites ?
TiCorn : J’ai commencé à composer mes premières chansons à l’époque de mes débuts à la guitare avec Jean Menuau. Ma recolte [M-a rekòlte] (” Je récolterai “) est l’une des premières créations. Je crois, depuis, en avoir écrite plus d’une trentaine. Cependant, au cours de ma carrière, j’ai beaucoup interprété les chansons du terroir et celles écrites et composées des poètes haïtiens.
Les oeuvres de Jean-Claude « Koralen » Martineau, par exemple, sont celles qui m’ont le plus touchée. J’ai interprété beaucoup de poèmes de Koralen, qui m’est devenu un ami très cher. A travers sa plume, il a une façon spéciale et unique de traduire l’âme haïtienne. Il m’a écrit des textes merveilleux que je chante avec un plaisir extrême. Sa chanson Drapo pa’m (Mon drapeau), par exemple, reflète merveilleusement ma position entre mes deux cultures, allemande et haïtienne.
A suivre
Dernière édition par Rico le Sam 5 Sep 2009 - 16:19, édité 4 fois
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Jeu de rôle: dindon de la farce
Re: Histoire attendrissante de Cornelia Otto Schutt Ti Corn une Haitiano-Allemande
SUITE ET FIN
L.N: A part la musique, vous adonnez-vous à d’autres arts ?
TiCorn : Bien que j’aie pris des cours de danses folkloriques haïtiennes, d’abord avec M. Ciriac, ensuite sous la direction de Mme Odette Wiener, de la Troupe Bakoulou, j’avoue que je ne m’étais jamais considérée vraiment comme une danseuse. En revanche, je peux dire que j’ai une très bonne idée de nos danses haïtiennes. D’ailleurs, cette connaissance m’aide beaucoup avec le chant.
Je ne me prends pas non plus pour une actrice à proprement parler, bien que j’aie joué le rôle de la déesse Simbi (divinité haïtienne) dans le film ” Anita ” de Rassoul Labuchin. C’est moi qui ai d’ailleurs écrit les mélodies pour les paroles que j’ai chantées de ce film, y compris la chanson Anita. Si je n’étais pas chanteuse, je serais peut-être peintre comme ma soeur Laetitia. Les oeuvres ornant la pochette de certains de mes albums sont signées Laetitia, qui est une peintre superbe.
L.N: Quels sont vos meilleurs souvenirs de scène ? En avez-vous de mauvais ?
TiCorn : La musique m’a fait vivre des moments merveilleux. L’un des meilleurs que j’aie connus est d’avoir passé quelques jours auprès de mon idole d’enfance, la légendaire Martha Jean Claude. Puis monter sur scène au Miami Arena pour l’accompagner à la guitare et chanter en duo avec elle a été pour moi un moment magique et indescriptible. Ce jour-là, malgré son âge avancé, sa prestation avait fasciné le public. Ensuite, Martha Jean-Claude, Carole Démesmin, Joe Trouillot et moi avions chanté ensemble. C’est un souvenir inoubliable.
Pour ce qui est des mauvais moments, je n’en ai pas vraiment connus. Par contre, des situations plutôt cocasses, il y en eu beaucoup. Par exemple, je n’oublierai jamais ce jour où, au cours d’un spectacle que j’offrais aux Gonaïves, un crapaud a sauté sur l’estrade, en est descendu et a bondi dans l’auditoire. Cela a d’abord déclenché un petit affolement, puis un fou rire et une grande rigolade s’en sont suivis.
L.N: Parlez-nous de votre collaboration avec Amos Coulanges?
TiCorn : Ma collaboration avec Amos Coulanges date de très longtemps. C’est un très grand musicien qui réalise un travail extraordinaire pour la musique haïtienne à Paris et en Europe. Amos et moi, nous collaborons souvent sur plusieurs projets. Par exemple, nous avons donné ensemble deux concerts à Munich, en Allemagne, les 28 et 29 septembre 2007, au profit de l’Ecole Amitié, une institution primaire, située à La Fossette, un quartier populaire du Cap.
Il y a deux mois de cela, le 13 avril dernier, toujours au bénéfice de cette même école capoise, Amos et les musiciens avec lesquels j’ai enregistré mon dernier CD m’ont accompagnée dans un spectacle présenté à Mallorca, en Espagne. Nous travaillons sur divers intéressants projets musicaux et, avec mon dernier CD, je peux dire que notre collaboration a apporté un fruit d’un genre nouveau.
L.N: Que pensez-vous de la piraterie, ce phénomène de bootleg ?
TiCorn: C’est un phénomène qui décourage la productivité et diminue la créativité. Par exemple, se vend un CD … The Best of TiCorn. D’abord, ce n’est pas moi qui l’ai mis sur le marché, ensuite, je n’ai jamais autorisé personne à la faire. En plus, ce disque est incomplet, puisqu’il s’agit purement et simplement d’une copie de mon premier album.
C’est un manque de respect envers les artistes, et ce serait bien de trouver des solutions durables. Donc le vrai Best of TiCorn sera la collection de quatre CD que je présenterai le 20 juin en Floride.
L.N: Pouvez-vous nous parler de cette collection de quatre albums?
TiCorn : J’ai enregistré plusieurs disques: Haïti Chérie (1979), Cèvolan (1982), La map rete (1987), Creole favorites (1988), Ballades Caraïbes et Caribbean Ballads (1991), et Cap Haitien (2009). Tous les morceaux des albums ont été remasterisés (quelques améliorations ont même été apportées sur certains) et mis dans une collection de quatre CD. Elle sera publiée le jour même de la vente-signature de mon nouvel album Cap-Haïtien, qui aura lieu le 21 juin, soit au lendemain de ma prestation du North Miami Beach Performing Arts Theather.
L.N: Pouvez-vous brièvement nous présenter votre prochain opus, Cap-Haïtien?
TiCorn : Comme son nom l’indique, ce CD sera aussi un hommage à la ville du Cap-Haïtien, celle qui m’a vue grandir et ou s’est développé mon amour pour la musique haïtienne. Le Cap occupe une place spéciale dans mon coeur. On trouvera dix morceaux sur ce disque. Comme je l’ai dit tantôt, Amos Coulanges a participé grandement à ce projet et ce fut un immense plaisir de le réaliser avec des musiciens de grand talent.
L.N: Auriez-vous des chansons favorites sur l’album, et pourquoi?
TiCorn: Je crois vraiment que les morceaux qui composent ce CD sont tous intéressants, car j’y ai mis beaucoup de coeur. Mais je laisse au public le soin de me dire ceux qu’il préfère et j’écouterai attentivement ses commentaires.
L.N: A quoi le public peut-il s’attendre au sujet de votre concert du 20 juin ?
TiCorn : Une soirée de plaisir. Je chanterai mes dernières compositions et, bien sûr, j’offrirai au public les morceaux qu’il aime tant et m’a toujours réclamés.
L.N: Avez-vous certains projets qui vous tiennent à coeur ?
TiCorn : J’en ai plus d’un. Cependant, le projet qui me tient vraiment à coeur est de continuer le plus longtemps possible de créer et d’interpréter ce style de chansons et de textes qui me caractérisent pour les transmettre à cette génération et aux autres à venir. Préserver cet immense héritage culturel et musical dont nous sommes les gérants est important. Les textes de mes chansons sont tous porteurs d’un message d’espoir authentique auquel je crois que tout Haïtien est sensible.
L.N: Où le public peut-il se renseigner pour être au courant de vos activités artistiques, et comment peut-il se procurer vos CD ?
TiCorn : Pour le contact et la vente de mes CD, la façon la plus simple aujourd’hui est de se connecter à l’internet et de passer une agréable visite sur mon site, dont l’adresse est : www.ticorn.com
Pour tout complément d’information (et pour la vente des CD), prière de visiter les sites suivants : www.ticorn.com ou www.alyscommunicationsinc.com.
Par téléphone : (786) 541 - 3899
(Propos recueillis par
Louis Carl Saint Jean)
louiscarlsj@yahoo.com
9 juin 2009
L.N: A part la musique, vous adonnez-vous à d’autres arts ?
TiCorn : Bien que j’aie pris des cours de danses folkloriques haïtiennes, d’abord avec M. Ciriac, ensuite sous la direction de Mme Odette Wiener, de la Troupe Bakoulou, j’avoue que je ne m’étais jamais considérée vraiment comme une danseuse. En revanche, je peux dire que j’ai une très bonne idée de nos danses haïtiennes. D’ailleurs, cette connaissance m’aide beaucoup avec le chant.
Je ne me prends pas non plus pour une actrice à proprement parler, bien que j’aie joué le rôle de la déesse Simbi (divinité haïtienne) dans le film ” Anita ” de Rassoul Labuchin. C’est moi qui ai d’ailleurs écrit les mélodies pour les paroles que j’ai chantées de ce film, y compris la chanson Anita. Si je n’étais pas chanteuse, je serais peut-être peintre comme ma soeur Laetitia. Les oeuvres ornant la pochette de certains de mes albums sont signées Laetitia, qui est une peintre superbe.
L.N: Quels sont vos meilleurs souvenirs de scène ? En avez-vous de mauvais ?
TiCorn : La musique m’a fait vivre des moments merveilleux. L’un des meilleurs que j’aie connus est d’avoir passé quelques jours auprès de mon idole d’enfance, la légendaire Martha Jean Claude. Puis monter sur scène au Miami Arena pour l’accompagner à la guitare et chanter en duo avec elle a été pour moi un moment magique et indescriptible. Ce jour-là, malgré son âge avancé, sa prestation avait fasciné le public. Ensuite, Martha Jean-Claude, Carole Démesmin, Joe Trouillot et moi avions chanté ensemble. C’est un souvenir inoubliable.
Pour ce qui est des mauvais moments, je n’en ai pas vraiment connus. Par contre, des situations plutôt cocasses, il y en eu beaucoup. Par exemple, je n’oublierai jamais ce jour où, au cours d’un spectacle que j’offrais aux Gonaïves, un crapaud a sauté sur l’estrade, en est descendu et a bondi dans l’auditoire. Cela a d’abord déclenché un petit affolement, puis un fou rire et une grande rigolade s’en sont suivis.
L.N: Parlez-nous de votre collaboration avec Amos Coulanges?
TiCorn : Ma collaboration avec Amos Coulanges date de très longtemps. C’est un très grand musicien qui réalise un travail extraordinaire pour la musique haïtienne à Paris et en Europe. Amos et moi, nous collaborons souvent sur plusieurs projets. Par exemple, nous avons donné ensemble deux concerts à Munich, en Allemagne, les 28 et 29 septembre 2007, au profit de l’Ecole Amitié, une institution primaire, située à La Fossette, un quartier populaire du Cap.
Il y a deux mois de cela, le 13 avril dernier, toujours au bénéfice de cette même école capoise, Amos et les musiciens avec lesquels j’ai enregistré mon dernier CD m’ont accompagnée dans un spectacle présenté à Mallorca, en Espagne. Nous travaillons sur divers intéressants projets musicaux et, avec mon dernier CD, je peux dire que notre collaboration a apporté un fruit d’un genre nouveau.
L.N: Que pensez-vous de la piraterie, ce phénomène de bootleg ?
TiCorn: C’est un phénomène qui décourage la productivité et diminue la créativité. Par exemple, se vend un CD … The Best of TiCorn. D’abord, ce n’est pas moi qui l’ai mis sur le marché, ensuite, je n’ai jamais autorisé personne à la faire. En plus, ce disque est incomplet, puisqu’il s’agit purement et simplement d’une copie de mon premier album.
C’est un manque de respect envers les artistes, et ce serait bien de trouver des solutions durables. Donc le vrai Best of TiCorn sera la collection de quatre CD que je présenterai le 20 juin en Floride.
L.N: Pouvez-vous nous parler de cette collection de quatre albums?
TiCorn : J’ai enregistré plusieurs disques: Haïti Chérie (1979), Cèvolan (1982), La map rete (1987), Creole favorites (1988), Ballades Caraïbes et Caribbean Ballads (1991), et Cap Haitien (2009). Tous les morceaux des albums ont été remasterisés (quelques améliorations ont même été apportées sur certains) et mis dans une collection de quatre CD. Elle sera publiée le jour même de la vente-signature de mon nouvel album Cap-Haïtien, qui aura lieu le 21 juin, soit au lendemain de ma prestation du North Miami Beach Performing Arts Theather.
L.N: Pouvez-vous brièvement nous présenter votre prochain opus, Cap-Haïtien?
TiCorn : Comme son nom l’indique, ce CD sera aussi un hommage à la ville du Cap-Haïtien, celle qui m’a vue grandir et ou s’est développé mon amour pour la musique haïtienne. Le Cap occupe une place spéciale dans mon coeur. On trouvera dix morceaux sur ce disque. Comme je l’ai dit tantôt, Amos Coulanges a participé grandement à ce projet et ce fut un immense plaisir de le réaliser avec des musiciens de grand talent.
L.N: Auriez-vous des chansons favorites sur l’album, et pourquoi?
TiCorn: Je crois vraiment que les morceaux qui composent ce CD sont tous intéressants, car j’y ai mis beaucoup de coeur. Mais je laisse au public le soin de me dire ceux qu’il préfère et j’écouterai attentivement ses commentaires.
L.N: A quoi le public peut-il s’attendre au sujet de votre concert du 20 juin ?
TiCorn : Une soirée de plaisir. Je chanterai mes dernières compositions et, bien sûr, j’offrirai au public les morceaux qu’il aime tant et m’a toujours réclamés.
L.N: Avez-vous certains projets qui vous tiennent à coeur ?
TiCorn : J’en ai plus d’un. Cependant, le projet qui me tient vraiment à coeur est de continuer le plus longtemps possible de créer et d’interpréter ce style de chansons et de textes qui me caractérisent pour les transmettre à cette génération et aux autres à venir. Préserver cet immense héritage culturel et musical dont nous sommes les gérants est important. Les textes de mes chansons sont tous porteurs d’un message d’espoir authentique auquel je crois que tout Haïtien est sensible.
L.N: Où le public peut-il se renseigner pour être au courant de vos activités artistiques, et comment peut-il se procurer vos CD ?
TiCorn : Pour le contact et la vente de mes CD, la façon la plus simple aujourd’hui est de se connecter à l’internet et de passer une agréable visite sur mon site, dont l’adresse est : www.ticorn.com
Pour tout complément d’information (et pour la vente des CD), prière de visiter les sites suivants : www.ticorn.com ou www.alyscommunicationsinc.com.
Par téléphone : (786) 541 - 3899
(Propos recueillis par
Louis Carl Saint Jean)
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9 juin 2009
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Jeu de rôle: dindon de la farce
Re: Histoire attendrissante de Cornelia Otto Schutt Ti Corn une Haitiano-Allemande
Ti Corn chante Haiti
Rico- Super Star
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Jeu de rôle: dindon de la farce
Re: Histoire attendrissante de Cornelia Otto Schutt Ti Corn une Haitiano-Allemande
Malgré une éducation qu'on pourrait dire complexe, je la félicite elle n'a pas oublié son héritage Allemand sans non plus négliger son héritage Haïtien qu'elle chante. Je ne savais pas que des étrangers étaient venu s'instalé en Haïti dès 1832 !
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histoire attendissante
cela fait 4 ans que je la connais je suis tomber amoureux d elle direct
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Jeu de rôle: le cathare
Re: Histoire attendrissante de Cornelia Otto Schutt Ti Corn une Haitiano-Allemande
Ti Corn chante colibri
Rico- Super Star
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Jeu de rôle: dindon de la farce
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