Declarations d'Edmond Mulet le 21 decembre 2006

Il y a une main cachee derriere cette vague de kidnapping. Le But est de créer un climat de peur dans le pays.

Telles sont les déclarations faites par le chef de la MINUSTAH, le Guatemaltèque Edmond Mulet, à l’occasion de la conférence de presse hebdomadaire de la MINUSTAH le jeudi 21 decembre 2006.

« Maintenant, je voudrais aborder le sujet de la sécurité publique, qui est évidement au cœur des préoccupations des citoyens Haïtiens. Comme vous, j’entends avec indignation les histoires des amis qui ont eu des membres de leur famille kidnappés. Comme vous, je suis révolté par les assassinats récents des victimes du kidnapping et par la vague de kidnappings d’enfants. Il n’y a qu’un seul mot qui peut vraiment qualifier les personnes qui sont impliquées dans le kidnapping : ce sont des lâches et comme des lâches, ils seront poursuivis.

Aussi, depuis le mois d’août, nous avons mis en place avec le gouvernement un plan de sécurité à Port-au-Prince dans les quartiers les plus affectés par la violence. Comme vous le savez, nous avons mis en place à Port-au-Prince 32 check points, qui ont permis d’arrêter et de fouiller presque 20 000 voitures par semaine. On a mis surtout, à Cité Soleil, à Pelé, à Simon, à Cité Militaire, tout le long de la Route Nationale #1, à Soleil 9 aussi, des check points et des contrôles. On a aussi augmenté notre présence à travers des patrouilles dans tous ces quartiers. Cela a aidé à baisser le nombre de kidnapping. En juillet, la quantité de kidnapping était assez élevée. Et grâce à ces opérations, durant le mois d’août, cela a baissé et a continué à diminuer en septembre, en octobre et les premiers jours de novembre. Puis, à partir de la mi-novembre, on a vu cette recrudescence du kidnapping.

Parallèlement nous avions dû redéployer nos troupes pour garantir la sécurité et l’appui logistique des élections. Beaucoup de notre personnel, qui était impliqué dans les check points et les opérations sécuritaires à Port-au-Prince, ont été attachés à d’autres fonctions pour les élections. Et, après les élections, nous avons eu les rotations de troupes. Plus de 2 000 soldats, présents ici à Port-au-Prince, sont partis, sont retournés dans leur pays.

Depuis mardi, on a eu le remplacement des troupes de différents contingents et de différents pays et depuis hier, nous avons de nouveau redémarré sur les quartiers chauds tous les check point et patrouilles qu’on avait avant le 15 novembre. Alors j’espère qu’avec tout cela on aidera à baisser les activités des groupes criminels.

De toute façon, tous les cas de kidnapping sont douloureux, inacceptables, et nous travaillons directement avec le gouvernement, tous les jours, pour faire face à ce problème. Mais nous ne pourrons pas avoir des résultats effectifs si nous n’avons pas la collaboration de la population. Il nous manque de l’information, nous avons besoin que les personnes qui ont été victimes de kidnapping entrent en contact avec la PNH, ou avec nous, pour nous aider à chercher les repères et les responsables de ces activités et cela est très important, cette création d’un lien de confiance entre les autorités et la population pour faire face à ce problème. Je suis persuadé qu’en travaillant ensemble, comme le président Préval l’a demandé récemment, nous arriverons à faire en sorte que Port-au-Prince puisse jouir d’une meilleure situation de sécurité comme celle qui est observée dans la plupart des villes et des départements d’Haïti.

Je voulais aussi vous dire que je m’engage fermement, au nom de la MINUSTAH, à redoubler nos efforts de coopération avec la PNH et avec le gouvernement, pour que nous ayons des résultats positifs, pour l’amélioration de la situation de sécurité, dans les plus brefs délais. Vous savez que vendredi dernier, il y a sept jours, deux criminels, impliqués dans des kidnappings à Cité Soleil, qui travaillaient pour le gang de Evans, ont été tués par nos troupes dans le cadre d’opérations et qu’un autre a été blessé et ceci grâce à une information qui a été donnée par des voisins qui nous ont indiqués l’endroit où ces gangs se cachaient. Alors ce genre de collaboration est très très importante pour nous. Nous avons aussi pu rescaper certaines victimes de kidnapping à Martissant, samedi et dimanche dernier. Et tous les jours nous travaillons avec la PNH pour faire face à ce fléau.

Il faut couper la tete de cette ou ces main(s )cachée(s) .C'est cela,les auteurs intellectuels de cette recrudescence;les perdants reclacitrants qui ne veulent pas travailler et qui pensent que la politique soit la seule industrie ou ils puissent exercer leur talent ,si talent ils en ont vraiment..