MEN KI JAN LESLIE MANIGAT WE BAGAY YO.LAP CHOFE SOU BAN AN

Miettes pour une stratégie politique d’action d’urgence

par Leslie F. Manigat



A Milou comme toujours, et à côté d’elle, à une éditorialiste indépendante et écoutée Sabine, de la part d’une « Grande Voix Nationale Responsable » émettant à partir du RDNP, en guise du Message traditionnel de Nouvel An 2007



Après avoir conjuré le pays politique instruit, à l’adresse du pays profond, de rester en garde contre le danger réel d’une tutelle étrangère suspendue comme une épée de Damoclès sur nos têtes, et rappelé, en un raccourci de circonstance, le nouveau visage de la conjoncture dominée par la misère et la peur avec les nouveaux impératifs d’un programme d’urgence approprié si se fait ce qu’i appelle un sursaut citoyen contre l’insécurité galopante (par qui et au profit de qui ?), le professeur Leslie F. Manigat nous convie à penser à un ajout de réflexion pour l’action qu’il présente sous le titre de « Miettes pour une stratégie politique d’action d’urgence ».



La situation présente du pays fait espérer ou craindre une issue improvisée imminente, du fait de la paralysie quasi-totale de toutes activités y compris scolaires, sauf celles, elles, croissantes, d’une délinquance téléguidée intenable pour la citoyenneté civile déjà victime de l’absence tactiquement voulue de toute gestion gouvernementale de la crise sauf verbale et en trompe-l’œil.

J’ai pu, tout récemment – sa publication date de quelques jours à peine, au point de pouvoir dire qu’elle est en cours – faire sortir le Manifeste contre toute tutelle étrangère, produit conceptuel d’une réflexion d’actualité, qui demande un suivi conclusif de réponse à l’inévitable question du « que faire », c'est-à-dire d’ordre praxéologique (en langage de Raymond Aron).

J’esquisse ici pour ainsi dire « en capsule », sans désemparer et sur demande, ma contribution au débat tirée de cogitations incessantes de plus d’un demi-siècle sur le politique haïtien, et d’une expérience de longue durée sur la praxis quasi-quotidienne de la politique haïtienne, c'est-à-dire de mon implication d’homme d’Etat en matière des choses du pouvoir et des pouvoirs, selon mon « dada » de rappeler que les affaires politiques sont les affaires de tout le monde, et les affaires de tout le monde sont des affaires politiques.



Trois issues me semblent devoir dériver de l’imbroglio de ce point critique de l’actualité vécue :

1).- le pire, toujours possible dans la situation d’une collectivité déjà plongée dans l’abîme (la banalisation de la passivité nourrit la banalisation du mal)

2).- le médiocre dérisoire d’un compromis de rafistolage avec les mêmes acteurs de la politique d’échec saupoudrés de nouveaux profiteurs d’une pourriture toujours exploitable (on prend les mêmes et on recommence, sous l’empire ou non de populismes frelatés)

3).- ou, enfin l’incroyable ou l’invraisemblable mais désirable sursaut citoyen, quelque soit celui qui déclenche le déclic, et qui met le feu aux poudres d’un ensemble souffrant pour des raisons peut-être différentes et à des degrés divers, mais souffrant en même temps (c’est la théorie, bien connue de l’historien, du « mélange devenu explosif »). On peut y ajouter, sans tomber dans la démagogie sexiste féministe, que la conviction des « passionarias » de notre majorité numérique de « genre » (52%) peut être invoquée au moment où il y a un momentum féminin politique dans le monde. Tout comme la profession de foi des étudiants non encore blasés en faveur des causes marquées par un parfum d’idéal peut être l’objet d’une revendication de la jeunesse dans le sens indiqué pour l’objectif souhaité. Des organisations intellectuelles ou professionnelles ou caritatives sont mobilisables à travers le tissu de leurs réseaux opérationnels le cas échéant, pour une action précise et efficace. Il y a un mode d’emploi positif de l’opinion active.

Et, me direz-vous, et l’international ? Liliputien de Gulliver, le géant parait empêtré dans la merde à laquelle il a contribué, et sa toute puissance de situation est handicapée par son attitude d’âne de Buridan pris entre la nourriture du statu quo démoralisant mais qui permet de rester, et la boisson de faire quelque chose mais à boire avec quel liquide, et surtout avec le générique de quelle pilulle ? Hégémonique traditionnel (américano-franco-canadien) ? Luso-latino-américain (bloc mené par le Brésil néo-impérial) ? Ou l’Indo-américain reconscientisé (à l’initiative bolivarienne du turbulent Chavez) ? Soit dans tous les cas, selon un cocktail onusien qui, s’il n’est pas révisé de ses erreurs de tir et revenu de ses recettes mal inspirées, ne dira rien qui vaille pour le citoyen, qui se verrait acculé à se demander à quelle sauce il serait mangé !

En tout cas, entre temps, au pays, tout le monde le sait en scrutant l’avenir immédiat avec l’inquiétude de l’épouvante, rien ne va plus ! N’attendez plus que la bourrique se soit évadée pour crier de fermer la barrière comme à l’accoutumée et tomber dans le cas du « si’m te kon-nen toujou dèyè » ! Rien ne va plus ! Faites vos jeux messieurs et dames ! Je veux dire : Faites votre choix, citoyens ! J’allais écrire : « Aux armes, citoyens ! », mais c’est la Marseillaise ! Alors, pour dire une Meilleure Année 2007, entonnons notre Dessalinienne en dépit de l’apparente fermeture de son intraitabilité verbale originelle - (et la Marseillaise alors ?!) - c’est elle qui est la nôtre, malgré les habits d’emprunt pris par ceux que la « nécessité a obligés » :

« Marchons unis, dans nos rangs point de traîtres, du sol soyons seuls maîtres, pour le pays, pour la patrie » !

L. F. M.

Manigat n'a pas encore compris qu'il n'a aucune chance d'être président ?
Sa femme a eu bien plus de voix que lui alors qu'elle n'était même pas candidate à la présidence... Cette homme n'a vraiment pas de mémoire et est un imbécile : au lieu de soutenir sa femme, il fonce dans une impasse, emportant son parti avec lui.

Joel a écrit:
Si Manigat était un politicien français et il usait ce langage grandiloquent,on le couvrirait de ridicule.
Comparez le langage de Manigat ,et celui qu'use l'ancien "petit" prètre pour son message de fin d'année.

Si un président français parlait hébreu dans son message de fin d'année, il aurait immédiatemment d'énormes problèmes et devrait sûrement "resign".
Aucun président français ne prendrait le risque de faire une stupidité comme parler hébreu ou une autre langue africaine dans son discours de fin d'année.

Joel a écrit:Quel malheur pour ce petit pays d'avoir des politiciens comme Leslie Manigat

En effet.

Sa blan an di;Ke yon moun save di m byen sa li di. Mwen li mwen reli ,mwen pa konnen sil di pou nou pran zam nou pou nou shase etranje yo , mwen pa konnen si li di pou nou rekonsilye pou nou evite yon katastrof ki deja la deja.

kom politisyen Manigat se yon monuman inoublyab.Ke Sabine fè yon ti anket nan peyi ya poul mande konbyen ayisyen ki konprann mesaj saa ke Presidan Manigat voye pou pep ayityen.Manigat ap mouri li pap janm konprann pep ayisyen."Après avoir conjuré le pays instruit,à l'adresse du pays profond,de rester en garde contre le danger réel d'une tutelle etrangère suspendue comme une epée de Damocles sur nos tetes."Ki lè sa li te fè mise en gad sila?Lè li te refize tout konpromi avec Aristide pou nou te evite pran yon lot okipatyon anko."N'attendez pas que la bourrique se soit evadée pour crier de fermer la barrière."se ezakteman sa profesè ya ap fè la.Se koulyè ya li wè konsekans destabilization perpetyel la.

Mezanmi anvan nou repwoshe m di ke mwen vle pran poz gwo zentelektyel komokyel ,ke nou padonne m si m pa konprann gwo franse Profesè Manigat.li adrese mesaj la à Raymond Aron ki ka konprann:" liluptien de Guliver ",li pa adrese l a mwen ni a pep ayisyen an.Si m te profesè syans po e ke mwen tap bay Tutud ak manigat not pou mesaj fen ane yo a ,mwen te ap ba Tutud 8 sur 10 ,Manugat 4 sur 10.Mwen konprann tutud e pep ayisyen an konpran li tou malgre de ti fraz li site yo.

Eske se pase m genyen prejidis kont Manigat;non, mwen pa kwè non se yon opinyon onet ke mwen ekri la.Mwen pa konprann nonm lan vre non shak fwa mwen ta vle pran fil diskou li brouye mwenMwen konnnen mwen pa rive nan ti let fen yo. men se 99.9% ayisyen ki nan menm eta ak mwen. alo si yon moun ou genyen intelijans e pi ou vle pale ak nou ke w itilise langaj ke nou pale ,men pa vinn pale ak Raymon Aron epi pou di sa ak nou wap pale.Sa montre kareman ou se yo jako repet ki pa gen sans kominikatyon.E ni se pa pou frekan ke mwen di sa.