Libéralisation agricole : éviter les erreurs du passé!

HAITI/POLITIQUES ÉCONOMIQUES / Libéralisation agricole : éviter les erreurs du passé

par Rock André
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L’agriculture haïtienne n’a cessé d’alimenter des débats intenses. Certains sont optimistes quand à la revitalisation du secteur agricole, alors que d’autres n’y voient pas de grandes potentialités réelles. Au-delà de ces débats, il y a une vérité indiscutable : environ la moitié de la population active occupée du pays travaille comme agriculteurs et ouvriers qualifiés de l’agriculture. Négliger l’agriculture reviendrait à mettre de côté cette masse de la population.

Durant les vingt dernières années, l’économie haïtienne a été marquée par une série de réformes en profondeur ayant conduit à la libéralisation du commerce extérieur d’Haïti. Ces mesures ont engendré une hausse des importations haïtiennes, alors que dans le même temps la production nationale a affiché une tendance continue à la baisse. Diverses études mettent en exergue les méfaits multiples des politiques de libéralisation sur l’agriculture haïtienne.

Dans le document « Bilan de l’économie haïtienne en 2004 », préparé conjointement par l’Association haïtienne des économistes (AHE) et le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), un constat d’échec de ces politiques a été dressé.

Récemment, l’économiste Wilson Laleau a lui aussi tiré la même conclusion à l’occasion d’une conférence qu’il prononçait autour du thème : « Haïti, vingt-cinq ans de réformes économiques : les leçons apprises ».

C’est le même constat dressé par l’ONG internationale Christian Aid, dans un rapport publié au début de l’année 2006 sous le titre « Libéralisation agricole en Haïti » et dont une copie est parvenue au quotidien Le Matin.

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