Militan Dwa Imen Bajeux akize Préval sape baz legal sistèm politik ayisyen
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Militan Dwa Imen Bajeux akize Préval sape baz legal sistèm politik ayisyen
Haïti-Politique
Le militant des droits humains Jean Claude Bajeux accuse le président René Préval d’avoir sapé les bases légales du système politique haïtien
Il s’expose du coup à devenir « de facto », considère-t-il
mardi 18 mai 2010,
Radio Kiskeya
Le directeur exécutif du Centre Œcuménique des Droits Humains (CEDH), le professeur Jean Claude Bajeux, a vigoureusement rejeté lundi la politiquesuivie par le président René Préval, l’accusant d’avoir détruit les bases légales du système politique haïtien.
Dans une interview accordée à Radio Kiskeya, M. Bajeux qui fit partie de la commission présidentielle de réforme constitutionnelle, considère que « par le désordre qu’il a instauré dans le système politique en s’éloignant de la Constitution, M. Préval a sapé les bases de son propre statut de chef de l’Etat ». « Personne ne sait plus, désormais, ce qui est légal et ce qui ne l’est pas en Haïti », déclare-t-il.
Pour Bajeux, « dès qu’il a été décidé de prolonger le mandat des députés et des sénateurs, les autorités avaient clairement pris le parti de fonctionner en dehors de la Constitution et donc dans l’illégalité. Le chef de l’Etat s’est ainsi exposé à devenir « de facto ». « Il n’est plus président, il ne sera pas écouté tant qu’il refuse de se soumettre à la Constitution ». « Dans ces conditions, rien de ce que décidera le chef de l’Etat ne sera légal et les citoyens ne seront pas obligés de se soumettre à des décisions manifestement illégales », a soutenu le militant des droits humains. Il dit croire en ce sens au bien-fondé des manifestations ayant cours dans le pays.
Néanmoins, Jean Claude Bajeux croit encore possible que le chef de l’Etat parvienne à désamorcer la crise en s’exprimant sans équivoque, et dans un esprit patriotique, sur son départ le 7 février 2011. Pour autant, il n’aura pas à organiser des élections dans l’intervalle, celles-ci ne pouvant techniquement être réalisées avant le 7 février 2011. C’est la voie tracée par la Constitution qu’il faut suivre, en l’occurrence l’accession d’un juge de la Cour de Cassation à la présidence provisoire de la République suivie, 90 jours après, de la tenue d’élections, précise le responsable du CEDH. « Ce ne sera pas absolument nécessaire qu’un gouvernement de transition soit formé », déclare-t-il, sans apportertrop d’explications.
Dans ce cadre, ajoute Bajeux, il faudrait dès à présent adopter les dispositions qui s’imposent au niveau de l’Office National d’Identification (ONI) afin de régler la question des cartes d’identification égarées par leurs détenteurs, celle de l’octroi de cartes aux personnes ayant récemment atteint la majorité et la reconstitution des registres électoraux en raison du nombre élevé de déplacés.
Pour bénéficier de l’aide promise, il va falloir organiser de bonnes élections dans le pays, souligne-t-il en déplorant le fait que le chef de l’Etat a compromis la démarche fondamentale visant la mise sur pied du Comité Intérimaire de Reconstruction d’Haïti. Il va falloir reprendre toutes les formalités légales afin d’y parvenir et que l’aide puisse être véritablement octroyée, a enfin déclaré le directeur exécutif du Centre Œcuménique des Droits Humains
Le militant des droits humains Jean Claude Bajeux accuse le président René Préval d’avoir sapé les bases légales du système politique haïtien
Il s’expose du coup à devenir « de facto », considère-t-il
mardi 18 mai 2010,
Radio Kiskeya
Le directeur exécutif du Centre Œcuménique des Droits Humains (CEDH), le professeur Jean Claude Bajeux, a vigoureusement rejeté lundi la politiquesuivie par le président René Préval, l’accusant d’avoir détruit les bases légales du système politique haïtien.
Dans une interview accordée à Radio Kiskeya, M. Bajeux qui fit partie de la commission présidentielle de réforme constitutionnelle, considère que « par le désordre qu’il a instauré dans le système politique en s’éloignant de la Constitution, M. Préval a sapé les bases de son propre statut de chef de l’Etat ». « Personne ne sait plus, désormais, ce qui est légal et ce qui ne l’est pas en Haïti », déclare-t-il.
Pour Bajeux, « dès qu’il a été décidé de prolonger le mandat des députés et des sénateurs, les autorités avaient clairement pris le parti de fonctionner en dehors de la Constitution et donc dans l’illégalité. Le chef de l’Etat s’est ainsi exposé à devenir « de facto ». « Il n’est plus président, il ne sera pas écouté tant qu’il refuse de se soumettre à la Constitution ». « Dans ces conditions, rien de ce que décidera le chef de l’Etat ne sera légal et les citoyens ne seront pas obligés de se soumettre à des décisions manifestement illégales », a soutenu le militant des droits humains. Il dit croire en ce sens au bien-fondé des manifestations ayant cours dans le pays.
Néanmoins, Jean Claude Bajeux croit encore possible que le chef de l’Etat parvienne à désamorcer la crise en s’exprimant sans équivoque, et dans un esprit patriotique, sur son départ le 7 février 2011. Pour autant, il n’aura pas à organiser des élections dans l’intervalle, celles-ci ne pouvant techniquement être réalisées avant le 7 février 2011. C’est la voie tracée par la Constitution qu’il faut suivre, en l’occurrence l’accession d’un juge de la Cour de Cassation à la présidence provisoire de la République suivie, 90 jours après, de la tenue d’élections, précise le responsable du CEDH. « Ce ne sera pas absolument nécessaire qu’un gouvernement de transition soit formé », déclare-t-il, sans apportertrop d’explications.
Dans ce cadre, ajoute Bajeux, il faudrait dès à présent adopter les dispositions qui s’imposent au niveau de l’Office National d’Identification (ONI) afin de régler la question des cartes d’identification égarées par leurs détenteurs, celle de l’octroi de cartes aux personnes ayant récemment atteint la majorité et la reconstitution des registres électoraux en raison du nombre élevé de déplacés.
Pour bénéficier de l’aide promise, il va falloir organiser de bonnes élections dans le pays, souligne-t-il en déplorant le fait que le chef de l’Etat a compromis la démarche fondamentale visant la mise sur pied du Comité Intérimaire de Reconstruction d’Haïti. Il va falloir reprendre toutes les formalités légales afin d’y parvenir et que l’aide puisse être véritablement octroyée, a enfin déclaré le directeur exécutif du Centre Œcuménique des Droits Humains
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