Insecurite: gangs haitiens d'ici et d'ailleurs
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Insecurite: gangs haitiens d'ici et d'ailleurs
Gangs haïtiens d'ici et d'ailleurs
ANALYSE
PORT-AU-PRINCE, 29 Janvier - Haïti synonyme de gangs ! A l'intérieur comme à l'extérieur. Pendant que des jeunes brigands tuent un reporter-photographe dans un quartier populaire de Port-au-Prince, sous prétexte qu'il les a photographiés sans leur autorisation, un tribunal de Montréal condamne plus d'une douzaine de membres d'un gang de trafiquants de cocaïne, des haïtiens tous ou presque.
Et la police de Miami est toujours à la recherche des individus qui ont tendu récemment une embuscade en plein centre ville de la métropole floridienne, tuant un jeune haïtien et blessant grièvement sa mère et une petite amie. On subodore un règlement de compte et que les agresseurs étaient également d'origine haïtienne.
Haïti semble se donner une nouvelle image : les gangs.
Phénomène de globalisation, accentué dramatiquement par la nouvelle politique tout à fait impériale consistant à exporter " ses " criminels d'origine étrangère dans leur pays natal.
Globalisation : Bernard Mathieu, dit Ti Pon, le chef du gang montréalais de la rue Pelletier, pouvait donner l'ordre d'enlever la sœur d'un concurrent à Port-au-Prince et de l'exécuter si ce dernier continuait à lui tenir tête.
On rapporte aussi que de nombreux jeunes haïtiens, dont quelques-uns de bonne famille, comme on dit chez nous, font de la prison depuis de nombreuses années en République dominicaine voisine pour crimes de sang ou trafic de drogue ou autre.
Dans certains cas, leurs parents les avaient envoyés poursuivre des études universitaires.
Mais pourquoi des haïtiens ?
L'œuf et la poule...
On ne finirait pas d'épiloguer sur le point de savoir si les gangs ont été importés en Haïti ou si c'est nous qui les produisons. C'est l'œuf et la poule, lequel a vu le jour avant l'autre ?
Oyez la députée du Bloc québécois, Maria Mourani, auteur d'un livre " La face cachée des gangs de rue ", commentant les condamnations prononcées par le juge de Montréal et dont plusieurs pourraient résulter aussi dans une déportation en Haïti.
" Nous allons exporter cette criminalité dans un pays qui n'a pas les structures policières, judiciaires et politiques nécessaires pour la gérer comme il faut. On pourrait pourtant gérer cette situation ici. "
Mais nous n'allons pas nous empresser de jeter la pierre aux étrangers, tout comme on ne dispose pas de statistiques qui nous permettraient de mesurer le poids véritable du facteur " déportés " (ces criminels expulsés en Haïti à peine sortent-ils de prison aux Etats-Unis et au Canada) dans le phénomène du kidnapping actuellement en vogue dans notre pays.
Cependant les deux sont aussi vraisemblables et même évidents l'un que l'autre. Il a suffi de quelques mois pour remplacer les petits poseurs de barricades enflammées à Port-au-Prince par une armée de criminels endurcis dont la main ne tremble jamais devant l'objectif, dût-il être un petit garçon de six ans.
En même temps, la société haïtienne expose une image de décadence qui pourrait alimenter des instincts criminogènes.
Nous sommes au bout d'un monde fini mais sans le courage de s'en inventer un autre.
Mercedes, casino et boîtes de nuit...
La jeune criminalité haïtienne (premier caractère qu'elle partage avec celle des grandes villes d'Amérique du nord, Ti Pon et ses camarades n'ont pas plus de 35 ans) s'est développée aussi dans une société (entendez Haïti) dominée aujourd'hui par l'appât du gain facile et une conception cynique de la richesse matérielle qui en vient à constituer une fin en soi, écartant toutes les autres valeurs, intellectuelles ou même spirituelles.
Le pays a été classé en 2006 comme le plus corrompu de la terre par une ONG occidentale nommée Transparency International.
On peut contester le caractère trop unilatéral d'une telle condamnation. Mais le fait existe. Trop de jeunes qui sont pressés de prendre la misère comme une excuse aux pires abominations. Mais plus grave encore, trop de jeunes de la classe aisée qui crachent sur les valeurs sociales les plus élémentaires pour cultiver le " quick money ", le rêve d'être millionnaire avant 25 ans. Mais sans lever le petit doigt. Travailler est une honte. Le dodo, métro, boulot devenant Mercedes, casino et boîtes de nuit.
Sans oublier le proverbe : le poisson pourrit toujours à la tête.
Si le kidnapping a tant réussi (si l'on ose dire) c'est à cause de l'implication de plusieurs catégories sociales. Hommes d'affaires, policiers et chefs de gang. Quelques play-boys et cover-girls pour amadouer ou rabattre les futures victimes. Et l'absence de toute autorité de l'Etat, livrant toute une population pieds et poings liés à cette terreur d'un nouveau genre.
Quant aux parents, ils la ferment s'ils sont dans le besoin. Ou ils n'hésitent pas dans d'autres cas à servir de couverture. Même à contre cœur.
C'est le règne des jeunes et de la richesse instantanée. A bas les études, le culte de l'effort, la morale de papa. Travail, non. Famille, mais sans familiarité. Patrie, connais pas. Soyez riche à n'importe quel prix, ou tu meurs. Bwè pwazon.
A 40 ans, on est déjà tous des PPW (comme on disait pour s'amuser dans les années yéyé) = Passera Pas le Week-end.
Le cocktail misère-décadence sociale-laxisme-et faillite politique...
Nous voici très loin des petits gigolos du film de Laurent Cantet " Vers le sud ", d'après le scénario si touchant du romancier haïtien Dany Laferrière, et qui se font entretenir par des touristes d'âge mur en quête d'une rédemption de leur féminité.
Pouvait-il exister pire misère que sous la dictature des tontons macoutes. Misère dans tous les sens du mot.
Cependant le cocktail misère-décadence sociale-laxisme-et faillite politique ou encore de démission à la fois individuelle et institutionnelle, celui-là est définitivement ingérable. Un point de non-retour. Finis les tours de passe-passe genre sauveur de la nation. Et voilà la différence tragique entre notre pauvre Haïti et toutes ces mégapoles du nord qui de plus nous " exportent leur criminalité ", pour reprendre l'expression de Maria Mourani.
Il y a donc quelque chose de plus qu'un va et vient déportés - petites frappes emprisonnées dans les frontières matérielles et mentales de leurs bidonvilles. Au propre comme au figuré. Il y a une société au bout du rouleau qui ne fournit plus aucun garde fou à force de tourner depuis trop longtemps à vide. Une société bluff, mais qui ne peut plus se bluffer elle-même. Comme le personnage du film " La femme du boulanger " : nous sommes " dans un pétrin mais qui ne pétrit plus ".
Une société toute entière " chimérisée. "
Oui, à ce point de vue, Haïti représente un danger non seulement pour elle, mais pour le monde.
Haïti en Marche, 29 Janvier 2007
ANALYSE
PORT-AU-PRINCE, 29 Janvier - Haïti synonyme de gangs ! A l'intérieur comme à l'extérieur. Pendant que des jeunes brigands tuent un reporter-photographe dans un quartier populaire de Port-au-Prince, sous prétexte qu'il les a photographiés sans leur autorisation, un tribunal de Montréal condamne plus d'une douzaine de membres d'un gang de trafiquants de cocaïne, des haïtiens tous ou presque.
Et la police de Miami est toujours à la recherche des individus qui ont tendu récemment une embuscade en plein centre ville de la métropole floridienne, tuant un jeune haïtien et blessant grièvement sa mère et une petite amie. On subodore un règlement de compte et que les agresseurs étaient également d'origine haïtienne.
Haïti semble se donner une nouvelle image : les gangs.
Phénomène de globalisation, accentué dramatiquement par la nouvelle politique tout à fait impériale consistant à exporter " ses " criminels d'origine étrangère dans leur pays natal.
Globalisation : Bernard Mathieu, dit Ti Pon, le chef du gang montréalais de la rue Pelletier, pouvait donner l'ordre d'enlever la sœur d'un concurrent à Port-au-Prince et de l'exécuter si ce dernier continuait à lui tenir tête.
On rapporte aussi que de nombreux jeunes haïtiens, dont quelques-uns de bonne famille, comme on dit chez nous, font de la prison depuis de nombreuses années en République dominicaine voisine pour crimes de sang ou trafic de drogue ou autre.
Dans certains cas, leurs parents les avaient envoyés poursuivre des études universitaires.
Mais pourquoi des haïtiens ?
L'œuf et la poule...
On ne finirait pas d'épiloguer sur le point de savoir si les gangs ont été importés en Haïti ou si c'est nous qui les produisons. C'est l'œuf et la poule, lequel a vu le jour avant l'autre ?
Oyez la députée du Bloc québécois, Maria Mourani, auteur d'un livre " La face cachée des gangs de rue ", commentant les condamnations prononcées par le juge de Montréal et dont plusieurs pourraient résulter aussi dans une déportation en Haïti.
" Nous allons exporter cette criminalité dans un pays qui n'a pas les structures policières, judiciaires et politiques nécessaires pour la gérer comme il faut. On pourrait pourtant gérer cette situation ici. "
Mais nous n'allons pas nous empresser de jeter la pierre aux étrangers, tout comme on ne dispose pas de statistiques qui nous permettraient de mesurer le poids véritable du facteur " déportés " (ces criminels expulsés en Haïti à peine sortent-ils de prison aux Etats-Unis et au Canada) dans le phénomène du kidnapping actuellement en vogue dans notre pays.
Cependant les deux sont aussi vraisemblables et même évidents l'un que l'autre. Il a suffi de quelques mois pour remplacer les petits poseurs de barricades enflammées à Port-au-Prince par une armée de criminels endurcis dont la main ne tremble jamais devant l'objectif, dût-il être un petit garçon de six ans.
En même temps, la société haïtienne expose une image de décadence qui pourrait alimenter des instincts criminogènes.
Nous sommes au bout d'un monde fini mais sans le courage de s'en inventer un autre.
Mercedes, casino et boîtes de nuit...
La jeune criminalité haïtienne (premier caractère qu'elle partage avec celle des grandes villes d'Amérique du nord, Ti Pon et ses camarades n'ont pas plus de 35 ans) s'est développée aussi dans une société (entendez Haïti) dominée aujourd'hui par l'appât du gain facile et une conception cynique de la richesse matérielle qui en vient à constituer une fin en soi, écartant toutes les autres valeurs, intellectuelles ou même spirituelles.
Le pays a été classé en 2006 comme le plus corrompu de la terre par une ONG occidentale nommée Transparency International.
On peut contester le caractère trop unilatéral d'une telle condamnation. Mais le fait existe. Trop de jeunes qui sont pressés de prendre la misère comme une excuse aux pires abominations. Mais plus grave encore, trop de jeunes de la classe aisée qui crachent sur les valeurs sociales les plus élémentaires pour cultiver le " quick money ", le rêve d'être millionnaire avant 25 ans. Mais sans lever le petit doigt. Travailler est une honte. Le dodo, métro, boulot devenant Mercedes, casino et boîtes de nuit.
Sans oublier le proverbe : le poisson pourrit toujours à la tête.
Si le kidnapping a tant réussi (si l'on ose dire) c'est à cause de l'implication de plusieurs catégories sociales. Hommes d'affaires, policiers et chefs de gang. Quelques play-boys et cover-girls pour amadouer ou rabattre les futures victimes. Et l'absence de toute autorité de l'Etat, livrant toute une population pieds et poings liés à cette terreur d'un nouveau genre.
Quant aux parents, ils la ferment s'ils sont dans le besoin. Ou ils n'hésitent pas dans d'autres cas à servir de couverture. Même à contre cœur.
C'est le règne des jeunes et de la richesse instantanée. A bas les études, le culte de l'effort, la morale de papa. Travail, non. Famille, mais sans familiarité. Patrie, connais pas. Soyez riche à n'importe quel prix, ou tu meurs. Bwè pwazon.
A 40 ans, on est déjà tous des PPW (comme on disait pour s'amuser dans les années yéyé) = Passera Pas le Week-end.
Le cocktail misère-décadence sociale-laxisme-et faillite politique...
Nous voici très loin des petits gigolos du film de Laurent Cantet " Vers le sud ", d'après le scénario si touchant du romancier haïtien Dany Laferrière, et qui se font entretenir par des touristes d'âge mur en quête d'une rédemption de leur féminité.
Pouvait-il exister pire misère que sous la dictature des tontons macoutes. Misère dans tous les sens du mot.
Cependant le cocktail misère-décadence sociale-laxisme-et faillite politique ou encore de démission à la fois individuelle et institutionnelle, celui-là est définitivement ingérable. Un point de non-retour. Finis les tours de passe-passe genre sauveur de la nation. Et voilà la différence tragique entre notre pauvre Haïti et toutes ces mégapoles du nord qui de plus nous " exportent leur criminalité ", pour reprendre l'expression de Maria Mourani.
Il y a donc quelque chose de plus qu'un va et vient déportés - petites frappes emprisonnées dans les frontières matérielles et mentales de leurs bidonvilles. Au propre comme au figuré. Il y a une société au bout du rouleau qui ne fournit plus aucun garde fou à force de tourner depuis trop longtemps à vide. Une société bluff, mais qui ne peut plus se bluffer elle-même. Comme le personnage du film " La femme du boulanger " : nous sommes " dans un pétrin mais qui ne pétrit plus ".
Une société toute entière " chimérisée. "
Oui, à ce point de vue, Haïti représente un danger non seulement pour elle, mais pour le monde.
Haïti en Marche, 29 Janvier 2007
gwotoro- Super Star
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Feuille de personnage
Jeu de rôle: le balancier
Re: Insecurite: gangs haitiens d'ici et d'ailleurs
Autrement dit, la tentation du reve americain tel que presente dans les videos de rap americains dans une societe qui n'a pas les structures ni les institutions pour controler les derives de cette attitude du "tout, tout de suite et a n'importe quel prix" comme marginal ou circonscris...
gwotoro- Super Star
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Jeu de rôle: le balancier
Re: Insecurite: gangs haitiens d'ici et d'ailleurs
Vous aussi vous n'aimez pas le rap et ses conséquences ?
Jude- Super Star
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Jeu de rôle: Le progressiste !
Re: Insecurite: gangs haitiens d'ici et d'ailleurs
Au contraire, j'adore le rap comme musique.
Mais, je deteste l'image que vehicule les rappeurs.
Je crois que c'est une drogue pour le noir americain qui va avoir un impact majeur sur son developpement aux USA. Malheureusement, cette "drogue" se repand partout dans le monde.
Quand je pense a la lutte encore tres recente (40 ans a peine) des noirs americains pour les droits civils, cela me peine de voir que les heros et les modeles des jeunes noirs americains puissent etre les Tupac, Notorious BIG, etc.
Mais, je deteste l'image que vehicule les rappeurs.
Je crois que c'est une drogue pour le noir americain qui va avoir un impact majeur sur son developpement aux USA. Malheureusement, cette "drogue" se repand partout dans le monde.
Quand je pense a la lutte encore tres recente (40 ans a peine) des noirs americains pour les droits civils, cela me peine de voir que les heros et les modeles des jeunes noirs americains puissent etre les Tupac, Notorious BIG, etc.
gwotoro- Super Star
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Jeu de rôle: le balancier
Re: Insecurite: gangs haitiens d'ici et d'ailleurs
Je ne comprends pas : vous aimez ou vous n'aimez pas le rap ?
Votre première ligne dit une chose, le reste de votre message dit le contraire.
Votre première ligne dit une chose, le reste de votre message dit le contraire.
Jude- Super Star
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Date d'inscription : 21/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: Le progressiste !
Re: Insecurite: gangs haitiens d'ici et d'ailleurs
J'aime la musique (en tant qu'art pur).
Je n'aime pas les messages et la symbolique vehicules par les rappeurs americains.
Je n'aime pas les messages et la symbolique vehicules par les rappeurs americains.
gwotoro- Super Star
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Date d'inscription : 20/08/2006
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Jeu de rôle: le balancier
Re: Insecurite: gangs haitiens d'ici et d'ailleurs
Jude
Je partage l'opinion de gwotoro.Le rap est peut-etre une forme d'art mais ne me dites pas c'est la musique,je vous en prie.On ne doit pas degrader ces grands musiciens noirs en parlant des rapeurs comme des musiciens.A chacun son gout evidemment.Pour moi c'est un sabotage camouflé des dons des noirs pour la musique et les arts en general. On glorifie la mediocrité, l'indecence pour pouvoir mieux nous abetir ,ne me dites pas que j'exagère.
C'est la meme chose pour la peinture haitienne.Je ne suis pas un critique d'art cependant quand on considère certains tableuax de certains "grands maitres" de la peinture haitienne on se demande si l'ambassadeur francais n'a pas raison quand il parle de la mansuétude que provoquent ces tableaux.Parfois je me demande s'ils n'ont pas invente le terme :"Art primitif"pour decrire les oeuvres de ces peintres et de ces faux musiciens.Je reconnais qu'il y a aussi de grands Peintres haitiens Comme Exumé, Vincent ,Sejourné,Philomé etc.Mais beaucoup d;autres n'inspirent que l'indulgence.Cela me rappelle le show de ce grand comedien noir ,je ne me souviens plus de son nom ,"Simpson and Sons".Ou il ironisait certaines sculptures qui sont considérées comme des oeuvres d'art.
A 7 ans jetais exalté en ecoutant la Sonora Matancera, de radio progreeso,je fus un admirateur de la musique western depuis cet age.Les chansons de Line Renaud. de Tino Rossi ,De marie Jose neuville , de Cahrles Azanavour, de Gilbert becaud, De jacques brell ,de Roger Colas ,de Pierre Blain, de Guy Durosier,de Lumanne casimir sont les plus beaux souvenirs de ma jeunesse.Plus tard dans les années 60 Nous chantions les chansons de Ray Charles, de Nat King Cole, de Frank Sinatra, De Brook benton de pat Boone.de Johnny Mathis de Mahalia Jackson sans meme pouvoir parler l'anglais,de meme que les bolero de Daniel santos , de Bienvenido Grande , de Dario Moreno, et de tous les grands artistes cubains mexicains.mais pourquoi aucun artiste rapt ne nous emeut pas tant.Pourquoi au lieu de chanter la beaute des femmes ils les denigrent tant.
Je me rappelle avoir entendu le frère de Medgar Evers declarer au programme :"like it is" de Gil Noble a New York :"ma génération n'a pas lutté pour que ce soient nos artistes qui nous traitent de Nigggers et insultent nos femmes."
Je partage l'opinion de gwotoro.Le rap est peut-etre une forme d'art mais ne me dites pas c'est la musique,je vous en prie.On ne doit pas degrader ces grands musiciens noirs en parlant des rapeurs comme des musiciens.A chacun son gout evidemment.Pour moi c'est un sabotage camouflé des dons des noirs pour la musique et les arts en general. On glorifie la mediocrité, l'indecence pour pouvoir mieux nous abetir ,ne me dites pas que j'exagère.
C'est la meme chose pour la peinture haitienne.Je ne suis pas un critique d'art cependant quand on considère certains tableuax de certains "grands maitres" de la peinture haitienne on se demande si l'ambassadeur francais n'a pas raison quand il parle de la mansuétude que provoquent ces tableaux.Parfois je me demande s'ils n'ont pas invente le terme :"Art primitif"pour decrire les oeuvres de ces peintres et de ces faux musiciens.Je reconnais qu'il y a aussi de grands Peintres haitiens Comme Exumé, Vincent ,Sejourné,Philomé etc.Mais beaucoup d;autres n'inspirent que l'indulgence.Cela me rappelle le show de ce grand comedien noir ,je ne me souviens plus de son nom ,"Simpson and Sons".Ou il ironisait certaines sculptures qui sont considérées comme des oeuvres d'art.
A 7 ans jetais exalté en ecoutant la Sonora Matancera, de radio progreeso,je fus un admirateur de la musique western depuis cet age.Les chansons de Line Renaud. de Tino Rossi ,De marie Jose neuville , de Cahrles Azanavour, de Gilbert becaud, De jacques brell ,de Roger Colas ,de Pierre Blain, de Guy Durosier,de Lumanne casimir sont les plus beaux souvenirs de ma jeunesse.Plus tard dans les années 60 Nous chantions les chansons de Ray Charles, de Nat King Cole, de Frank Sinatra, De Brook benton de pat Boone.de Johnny Mathis de Mahalia Jackson sans meme pouvoir parler l'anglais,de meme que les bolero de Daniel santos , de Bienvenido Grande , de Dario Moreno, et de tous les grands artistes cubains mexicains.mais pourquoi aucun artiste rapt ne nous emeut pas tant.Pourquoi au lieu de chanter la beaute des femmes ils les denigrent tant.
Je me rappelle avoir entendu le frère de Medgar Evers declarer au programme :"like it is" de Gil Noble a New York :"ma génération n'a pas lutté pour que ce soient nos artistes qui nous traitent de Nigggers et insultent nos femmes."
Rodlam Sans Malice- Super Star
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Date d'inscription : 21/08/2006
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Re: Insecurite: gangs haitiens d'ici et d'ailleurs
Sans Malice, je partage entièrement votre opinion mais elle est contraire à ce que dit Gwotoro ! C'est l'exact opposé.
A propos des légendes noires de la musique, avez-vous vu le film "Ray" sorti récemment, sur Ray Charles ?
«Je suis aveugle, mais on trouve toujours plus malheureux que soi... J'aurais pu être noir.» [Ray Charles]
A propos des légendes noires de la musique, avez-vous vu le film "Ray" sorti récemment, sur Ray Charles ?
«Je suis aveugle, mais on trouve toujours plus malheureux que soi... J'aurais pu être noir.» [Ray Charles]
Jude- Super Star
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Localisation : Frans
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Date d'inscription : 21/08/2006
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Jeu de rôle: Le progressiste !
Re: Insecurite: gangs haitiens d'ici et d'ailleurs
Et bien sur, toujours dans l'idee de rester dans le sujet du debat, est-ce que vous me comprenez Jude ?
Il y a le message vehicule et il y a la forme d'art utilisee pour vehiculer ce message. Contenant et contenu, si on veut faire simple.
J'aime le contenant, mais je n'aime pas le contenu qu'il vehicule et qui selon moi, est une des causes de la "decheance" des noirs americains apres les belles epoques de la lutte pour les droits civiques des annees 1960-1970 ou les Noirs sentaient la necessite de savoir, de rechercher leurs racines, de se mobiliser, etc.
Michaelle Jean, avant de devenir gouverneure generale du Canada, etait journaliste et avait realise une interview d'anthologie avec un jeune noir du Quebec, Gregory Charles, un musicien et expert en musique hors-pair qui avait fait part de sa desolation devant l'attitude defaitiste des noirs americains et de la propagation de cette "culture" a travers le "monde noir". Excellente entrevue que je vais essayer de retracer pour la partager avec vous.
Il y a le message vehicule et il y a la forme d'art utilisee pour vehiculer ce message. Contenant et contenu, si on veut faire simple.
J'aime le contenant, mais je n'aime pas le contenu qu'il vehicule et qui selon moi, est une des causes de la "decheance" des noirs americains apres les belles epoques de la lutte pour les droits civiques des annees 1960-1970 ou les Noirs sentaient la necessite de savoir, de rechercher leurs racines, de se mobiliser, etc.
Michaelle Jean, avant de devenir gouverneure generale du Canada, etait journaliste et avait realise une interview d'anthologie avec un jeune noir du Quebec, Gregory Charles, un musicien et expert en musique hors-pair qui avait fait part de sa desolation devant l'attitude defaitiste des noirs americains et de la propagation de cette "culture" a travers le "monde noir". Excellente entrevue que je vais essayer de retracer pour la partager avec vous.
gwotoro- Super Star
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Date d'inscription : 20/08/2006
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Jeu de rôle: le balancier
Re: Insecurite: gangs haitiens d'ici et d'ailleurs
Gregory Charles n'a absolument rien de commun avec les rappeurs. J'espère que vous pourrez trouver l'article de Michaelle Jean.
Jude- Super Star
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Jeu de rôle: Le progressiste !
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