Palace Ducarme Joseph presumé gwo chef bandi

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MONTRÉAL – Le célèbre caïd et chef de gang Ducarme Joseph, actuellement incarcéré, et qui a survécu à une tentative d’assassinat le printemps dernier, met en vente pour 1,6 million $ sa luxueuse maison de Dollard-des-Ormeaux, dans l’ouest de l’île de Montréal.

Le prix demandé excède de 250 000 $ le montant qu’avait déboursé Joseph en septembre 2008 pour cette demeure en pierre de six chambres à coucher, située au 64 de la rue Radisson.

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Malgré son passé criminel chargé - trafic de drogue, agression avec violence incluant une cause où il a plaidé coupable pour avoir agressé sexuellement et contraint à la prostitution une fillette de 12 ans -, la banque HSBC lui a consenti une hypothèque de 1 275 000 $ afin de lui permettre d’acquérir sa somptueuse résidence, révèle une enquête de l’Agence QMI.

Cet automne, il a été révélé que la banque HSBC a procuré à 1700 Canadiens des comptes bancaires secrets en Suisse, et les gouvernements fédéral et québécois enquêtent actuellement sur de possibles cas d’évasion fiscale dans cette affaire.

Le chef de gang, qui doit obtenir sa libération du centre de détention de Rimouski d’ici le 1er novembre, a besoin d’une grosse somme d’argent ou doit réussir à vendre sa maison, sinon il risque de perdre celle-ci.

Les autorités municipales ont déposé des avis à l’effet qu’elles pourraient saisir la maison de Joseph pour non-paiement de taxes foncières. Le compte de taxes municipales de Joseph s’élève à 10 588 $ et celui de la taxe scolaire à 4646 $, selon les informations publiées par l’agent immobilier.

La banque HSBC lui réclame en plus 24 569 $ pour dettes impayées et a déposé un avis d’exercice de recours hypothécaire sur la maison.

Fadi Kaouk, l’agent immobilier chargé de la vente pour le bureau Royal LePage à Saint-Léonard, a confirmé à l’Agence QMI que la maison est à vendre depuis deux mois et qu’il y a eu quelques visites. Fadi Kaouk décrit la demeure de Joseph comme un «majestueux cottage de pierre» de deux étages avec sous-sol rénové, possédant en plus des six chambres à coucher, trois salles de bain et demie et un garage double pouvant accueillir six véhicules.

Tous les planchers sont en céramique ou en bois franc, la vaste cuisine possède un équipement haut de gamme dernier cri, bien que Joseph ait été plus souvent aperçu dans les bars et restaurants chics de la métropole. Une piscine extérieure chauffée, une salle de conditionnement physique, de multiples écrans de télévision et un système d’alarme sophistiqué complètent l’aménagement de la maison, donc amplement d’espace pour un chef de gang.

Le lien Internet suivant permet d’ailleurs d’en faire la visite virtuelle.

On ne comprend pas pourquoi la police n’a pas déjà effectué la saisie de la résidence de Joseph, en vertu de la loi fédérale sur les produits de la criminalité. Cette législation permet aux enquêteurs policiers, avec la permission du tribunal, de saisir les biens et geler les comptes bancaires des dirigeants connus du crime organisé.

Cependant, Ducarme Joseph s’est déjà vanté d’avoir ses entrées dans le monde politique, révèle un rapport d’enquête de 43 pages du sergent-détective Jean-Claude Gauthier, déposé lors d’une enquête sur cautionnement le printemps dernier.

Selon ce rapport d’enquête, Joseph était le dirigeant d’un violent gang de rue appelé les 67, inspiré du numéro d’un autobus qui circule dans l’arrondissement Saint-Michel, dans le nord de la métropole.

Le rapport fait aussi état d’un incident survenu à l’été 2009, alors que Joseph s’est pointé devant des policiers qui tentaient d’arrêter un suspect refusant de s’identifier dans un bar de Montréal.

Le caïd a alors déclaré aux policiers qu’il leur flanquerait ses avocats, ajoutant «qu’il connaissait des gens des milieux politiques qui étaient beaucoup plus influents que le chef de police de la Ville de Montréal».

Les personnes auxquelles Joseph faisait référence n’étaient cependant pas identifiées dans le rapport.

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