reponses de Mirlande aux questions de Clarens
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reponses de Mirlande aux questions de Clarens
Candidate du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (RDNC), Mirlande Manigat a de sérieuses chances de sortir en tête du premier tour, le 28 novembre. Du moins si l'on en croit les trois sondages conduits par le Bureau de recherche en informatique et en développement économique et social (Brides).
Le dernier en date, publié le 11 novembre, la crédite de 30,3% des intentions de vote, soit plus de neuf points de mieux que Jude Célestin, dauphin du chef de l'Etat sortant René Préval, investi par le parti Inite (Unité en créole). Vice-recteur de l'Université Kiskeya et professeur de droit constitutionnel, l'épouse de l'ex-président Leslie Manigat souffre pourtant d'un handicap: elle parle plus en juriste et en politologue qu'en "bête de meeting". Samedi dernier, cette ancienne sénatrice a répondu aux questions de Clarens Renois, correspondant de l'Agence France-Presse à Port-au-Prince, et de l'envoyé spécial de L'Express.
En quoi les élections combinées programmées le 28 novembre -présidentielle, législatives, sénatoriales partielles- constituent-elles un enjeu singulier?
Il s'agit en effet d'une campagne très particulière. Si les scrutins ont été couplés, l'intérêt éveillé par la présidentielle écrase l'ensemble du processus. Le microcosme Lavalas [allusion au mouvement fondé par l'ex-président Jean-Bertrand Aristide, contraint à l'exil le 29 février 2004] présente plusieurs candidats, bien qu'Aristide, qui bénéficie toujours d'une certaine popularité, n'en ait adoubé aucun.
L'enjeu pour cette mouvance fragmentée réside dans la préservation ou l'effritement de son électorat. Quant au parti Inite [celui du chef de l'Etat sortant René Préval], il avait dans un premier temps envisagé d'investir l'ancien Premier ministre Jacques-Edouard Alexis. Avant de se raviser et de désigner, en la personne de Jude Célestin, le pire prétendant possible. A l'évidence, ce choix ne passe pas.
Autre phénomène notable: l'intérêt populaire croissant pour cette échéance. Longtemps, nombre d'électeurs ont pensé que le scrutin n'aurait pas lieu, d'où une impression d'apathie générale, davantage perceptible dans la zone de Port-au-Prince qu'en province. Disons que la capitale a pris le train en marche.
Les plaies béantes du séisme du 12 janvier dernier le choléra, les ouragans et autres tempêtes tropicales: est-il sage de maintenir le rendez-vous à la date prévue?
Il survient à un moment charnière. Lesté par les conséquences du tremblement de terre et la propagation du choléra, génératrice de panique, le contexte n'est pas objectivement favorable à la tenue d'élections. La maladie, qui avait disparu, a fait son retour à l'état épidémique; elle s'installera à l'état endémique. Même si l'on parvient à juguler sa diffusion, il faudra pour l'extirper entreprendre une intense politique de prévention.
Le gouvernement a tenté d'utiliser la crise du choléra pour retarder les élections
Je me refuse pour ma part à exploiter ce fléau pour des motifs électoraux. Reste que ses causes sont politiques, car elles renvoient aux carences de la gestion de l'eau. Environ 40% de la population de la capitale a accès à l'eau potable ; proportion moitié moindre dans le reste du pays. Les fleuves et rivières constituent la source n°1 d'alimentation d'Haïti. Or il suffit de longer un cours d'eau vers l'aval pour voir, tous les 300 mètres, des femmes y laver le linge et les enfants, s'y baigner et y faire leurs besoins.
Le gouvernement a tenté d'utiliser la crise du choléra pour retarder les élections. Mais ce ne serait pas raisonnable. Rien ne dit que nous n'aurons pas dans un mois davantage de décès et de malades. Différer jusqu'à quand? Six mois? Un an? C'est peut-être le mauvais moment, mais il n'y en aura pas de bon dans les années à venir.
Quel crédit accordez-vous aux sondages qui vous promettent de virer en tête le 28?
Ma formation en sciences politiques m'a rendu familière de ces photographies de l'opinion à l'instant T, qui ne sont apparues en Haïti qu'en 1986. J'aurais mauvaise grâce à dénoncer un procédé conduit conformément à une méthodologie aussi classique que correcte, et dont je bénéficie de manière continue, comme l'atteste la progression de mon score entre la deuxième et la troisième enquête. Satisfaction donc, mais sérénité.
Je le dis a mes équipes: ces sondages doivent nous inciter à travailler davantage encore. Ils ont bien sûr un impact politique. Des candidats mal placés envisagent maintenant un ralliement; ceux qui n'ont jamais franchi le seuil des 1% d'intentions de vote cessent d'ailleurs d'engager des frais. Ce mouvement, déjà perceptible, s'amplifiera à l'heure de la quatrième et dernière enquête, qui sera publiée peu avant le jour J. Je suis aujourd'hui approché par des rivaux prêts à se désister en ma faveur, soit qu'ils m'en informent directement, soit qu'ils me le fassent savoir par des tiers.
On peut tirer de ces indices convergents deux enseignements: la consolidation de l'hypothèse d'un second tour entre Mirlande Manigat et Jude Célestin; le rejet de la politique gouvernementale. S'il est bien sûr trop tôt pour parler d'un vote-sanction, un tel phénomène paraît probable. J'espère en outre élargir sous peu mon socle de soutiens. L'Eglise protestante pourrait ainsi se prononcer en ma faveur. La Conférence épiscopale, côté catholique? Je n'y crois pas trop. En revanche, il est probable que des curés appelleront en chaire à voter pour moi, et que certains évêques manifesteront à titre individuel leur préférence. C'est ainsi que celui des Gonaïves a tenu récemment à me recevoir à dîner.
Compte tenu de la couleur du parlement, votre victoire ne dessinerait-elle pas le plus court chemin vers l'impasse institutionnelle?
De nombreux électeurs redoutent le schéma de la cohabitation. La présidence pour moi; le parlement au parti Inite. Auquel cas la primature reviendrait automatiquement à cette formation. Si ce scénario prévaut, je m'inclinerai: je suis constitutionnaliste, mais aussi légaliste. Le Sénat semble imprenable: Inite détient déjà 12 sièges, il lui suffit d'en conquérir 4 sur les 11 à pourvoir. En revanche, du côté de la Chambre des députés, l'affaire paraît certes difficile, notamment du fait des risques de combines et de fraudes, mais pas injouable. Mon espoir, c'est que la perspective d'une telle cohabitation, donc la menace d'une crise institutionnelle, amplifie le rejet évoqué précédemment.
Haïti passerait-il alors du statut de pays en partie ingouverné à celui de pays totalement ingouvernable?
Ce danger existe. Depuis que j'admets la possibilité, voire la probabilité, d'une victoire, il s'agit là de mon souci majeur. Je m'assigne donc trois objectifs: obtenir, en cas de second tour, un mandat populaire clair, avec un score supérieur à 55%, afin que ma légitimité ne puisse être contestée; sceller des alliances dès le premier tour; et, grâce à la dynamique ainsi créée, priver Inite de la majorité absolue parmi les députés. Pas facile: le pouvoir a corrompu les élus de la législature qui s'achève, soit par l'argent, soit sous forme de projets financés dans leur circonscription. Ceux-là savent que je ne serai pas la présidente de leurs rêves; avec moi, ils ne pourront pas perpétuer leurs habitudes.
Le fait d'être une femme est-il à Haïti un atout ou un handicap?
C'est sans nul doute l'un des atouts de ma candidature. Laquelle s'inscrit dans un élan national et international. Notre société n'est pas misogyne, mais le rôle dévolu à la femme sur l'échiquier politique a longtemps été secondaire. Par ailleurs, la victoire récente de Dilma Rousseff au Brésil contribue à créer un climat propice. D'autant que le pays qu'elle préside désormais est très présent chez nous, et depuis longtemps, ne serait ce que par l'importance de son contingent au sein de la Minustah [Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti]. Nombre d'électeurs et d'électrices se disent ceci: les hommes on toujours échoué; donnons lui sa chance. Une dernière chance. Ce qui bien entendu accroît l'acuité du défi. Disons que je bénéficie d'un préjugé favorable, que je suscite un espoir dubitatif.
Haïti est-il un pays souverain?
Nous nous trouvons dans une situation de tutelle militaire et économique. Qu'est-ce qu'une nation souveraine dont la communauté internationale finance 60% du budget et 80% du coût des élections prochaines? Au nom de la continuité de l'Etat, je m'engage à assumer le Plan de sauvetage national arrêté par l'équipe sortante. Mais je tâcherai de me montrer dure quant à la révision de l'ordre des priorités, des mécanismes de décision et du rôle excessif confié aux ONG. Entre la petite Haïti et la nébuleuse étrangère, il y a inégalité de puissance. Je ne prétends pas imposer une égalité parfaite, mais au moins faire prévaloir notre dignité. Par la voie de la négociation, non de la confrontation.
Votre mari, l'ancien président Leslie Manigat, évincé en 1988 par un coup d'Etat militaire après n'avoir siégé que 120 jours au Palais National, serait-il aussi votre mentor?
Le nom de Manigat est un avantage. Mais mon époux s'est retiré pour de bon de la scène politique; il ne participe pas à ma campagne. Bien entendu, je prendrai conseil auprès de lui, tant il serait absurde de se priver de son expérience et de son exceptionnelle intelligence politique. Mais il ne jouera en aucun cas un rôle de prince consort.
Source L"EXPRESS
Le dernier en date, publié le 11 novembre, la crédite de 30,3% des intentions de vote, soit plus de neuf points de mieux que Jude Célestin, dauphin du chef de l'Etat sortant René Préval, investi par le parti Inite (Unité en créole). Vice-recteur de l'Université Kiskeya et professeur de droit constitutionnel, l'épouse de l'ex-président Leslie Manigat souffre pourtant d'un handicap: elle parle plus en juriste et en politologue qu'en "bête de meeting". Samedi dernier, cette ancienne sénatrice a répondu aux questions de Clarens Renois, correspondant de l'Agence France-Presse à Port-au-Prince, et de l'envoyé spécial de L'Express.
En quoi les élections combinées programmées le 28 novembre -présidentielle, législatives, sénatoriales partielles- constituent-elles un enjeu singulier?
Il s'agit en effet d'une campagne très particulière. Si les scrutins ont été couplés, l'intérêt éveillé par la présidentielle écrase l'ensemble du processus. Le microcosme Lavalas [allusion au mouvement fondé par l'ex-président Jean-Bertrand Aristide, contraint à l'exil le 29 février 2004] présente plusieurs candidats, bien qu'Aristide, qui bénéficie toujours d'une certaine popularité, n'en ait adoubé aucun.
L'enjeu pour cette mouvance fragmentée réside dans la préservation ou l'effritement de son électorat. Quant au parti Inite [celui du chef de l'Etat sortant René Préval], il avait dans un premier temps envisagé d'investir l'ancien Premier ministre Jacques-Edouard Alexis. Avant de se raviser et de désigner, en la personne de Jude Célestin, le pire prétendant possible. A l'évidence, ce choix ne passe pas.
Autre phénomène notable: l'intérêt populaire croissant pour cette échéance. Longtemps, nombre d'électeurs ont pensé que le scrutin n'aurait pas lieu, d'où une impression d'apathie générale, davantage perceptible dans la zone de Port-au-Prince qu'en province. Disons que la capitale a pris le train en marche.
Les plaies béantes du séisme du 12 janvier dernier le choléra, les ouragans et autres tempêtes tropicales: est-il sage de maintenir le rendez-vous à la date prévue?
Il survient à un moment charnière. Lesté par les conséquences du tremblement de terre et la propagation du choléra, génératrice de panique, le contexte n'est pas objectivement favorable à la tenue d'élections. La maladie, qui avait disparu, a fait son retour à l'état épidémique; elle s'installera à l'état endémique. Même si l'on parvient à juguler sa diffusion, il faudra pour l'extirper entreprendre une intense politique de prévention.
Le gouvernement a tenté d'utiliser la crise du choléra pour retarder les élections
Je me refuse pour ma part à exploiter ce fléau pour des motifs électoraux. Reste que ses causes sont politiques, car elles renvoient aux carences de la gestion de l'eau. Environ 40% de la population de la capitale a accès à l'eau potable ; proportion moitié moindre dans le reste du pays. Les fleuves et rivières constituent la source n°1 d'alimentation d'Haïti. Or il suffit de longer un cours d'eau vers l'aval pour voir, tous les 300 mètres, des femmes y laver le linge et les enfants, s'y baigner et y faire leurs besoins.
Le gouvernement a tenté d'utiliser la crise du choléra pour retarder les élections. Mais ce ne serait pas raisonnable. Rien ne dit que nous n'aurons pas dans un mois davantage de décès et de malades. Différer jusqu'à quand? Six mois? Un an? C'est peut-être le mauvais moment, mais il n'y en aura pas de bon dans les années à venir.
Quel crédit accordez-vous aux sondages qui vous promettent de virer en tête le 28?
Ma formation en sciences politiques m'a rendu familière de ces photographies de l'opinion à l'instant T, qui ne sont apparues en Haïti qu'en 1986. J'aurais mauvaise grâce à dénoncer un procédé conduit conformément à une méthodologie aussi classique que correcte, et dont je bénéficie de manière continue, comme l'atteste la progression de mon score entre la deuxième et la troisième enquête. Satisfaction donc, mais sérénité.
Je le dis a mes équipes: ces sondages doivent nous inciter à travailler davantage encore. Ils ont bien sûr un impact politique. Des candidats mal placés envisagent maintenant un ralliement; ceux qui n'ont jamais franchi le seuil des 1% d'intentions de vote cessent d'ailleurs d'engager des frais. Ce mouvement, déjà perceptible, s'amplifiera à l'heure de la quatrième et dernière enquête, qui sera publiée peu avant le jour J. Je suis aujourd'hui approché par des rivaux prêts à se désister en ma faveur, soit qu'ils m'en informent directement, soit qu'ils me le fassent savoir par des tiers.
On peut tirer de ces indices convergents deux enseignements: la consolidation de l'hypothèse d'un second tour entre Mirlande Manigat et Jude Célestin; le rejet de la politique gouvernementale. S'il est bien sûr trop tôt pour parler d'un vote-sanction, un tel phénomène paraît probable. J'espère en outre élargir sous peu mon socle de soutiens. L'Eglise protestante pourrait ainsi se prononcer en ma faveur. La Conférence épiscopale, côté catholique? Je n'y crois pas trop. En revanche, il est probable que des curés appelleront en chaire à voter pour moi, et que certains évêques manifesteront à titre individuel leur préférence. C'est ainsi que celui des Gonaïves a tenu récemment à me recevoir à dîner.
Compte tenu de la couleur du parlement, votre victoire ne dessinerait-elle pas le plus court chemin vers l'impasse institutionnelle?
De nombreux électeurs redoutent le schéma de la cohabitation. La présidence pour moi; le parlement au parti Inite. Auquel cas la primature reviendrait automatiquement à cette formation. Si ce scénario prévaut, je m'inclinerai: je suis constitutionnaliste, mais aussi légaliste. Le Sénat semble imprenable: Inite détient déjà 12 sièges, il lui suffit d'en conquérir 4 sur les 11 à pourvoir. En revanche, du côté de la Chambre des députés, l'affaire paraît certes difficile, notamment du fait des risques de combines et de fraudes, mais pas injouable. Mon espoir, c'est que la perspective d'une telle cohabitation, donc la menace d'une crise institutionnelle, amplifie le rejet évoqué précédemment.
Haïti passerait-il alors du statut de pays en partie ingouverné à celui de pays totalement ingouvernable?
Ce danger existe. Depuis que j'admets la possibilité, voire la probabilité, d'une victoire, il s'agit là de mon souci majeur. Je m'assigne donc trois objectifs: obtenir, en cas de second tour, un mandat populaire clair, avec un score supérieur à 55%, afin que ma légitimité ne puisse être contestée; sceller des alliances dès le premier tour; et, grâce à la dynamique ainsi créée, priver Inite de la majorité absolue parmi les députés. Pas facile: le pouvoir a corrompu les élus de la législature qui s'achève, soit par l'argent, soit sous forme de projets financés dans leur circonscription. Ceux-là savent que je ne serai pas la présidente de leurs rêves; avec moi, ils ne pourront pas perpétuer leurs habitudes.
Le fait d'être une femme est-il à Haïti un atout ou un handicap?
C'est sans nul doute l'un des atouts de ma candidature. Laquelle s'inscrit dans un élan national et international. Notre société n'est pas misogyne, mais le rôle dévolu à la femme sur l'échiquier politique a longtemps été secondaire. Par ailleurs, la victoire récente de Dilma Rousseff au Brésil contribue à créer un climat propice. D'autant que le pays qu'elle préside désormais est très présent chez nous, et depuis longtemps, ne serait ce que par l'importance de son contingent au sein de la Minustah [Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti]. Nombre d'électeurs et d'électrices se disent ceci: les hommes on toujours échoué; donnons lui sa chance. Une dernière chance. Ce qui bien entendu accroît l'acuité du défi. Disons que je bénéficie d'un préjugé favorable, que je suscite un espoir dubitatif.
Haïti est-il un pays souverain?
Nous nous trouvons dans une situation de tutelle militaire et économique. Qu'est-ce qu'une nation souveraine dont la communauté internationale finance 60% du budget et 80% du coût des élections prochaines? Au nom de la continuité de l'Etat, je m'engage à assumer le Plan de sauvetage national arrêté par l'équipe sortante. Mais je tâcherai de me montrer dure quant à la révision de l'ordre des priorités, des mécanismes de décision et du rôle excessif confié aux ONG. Entre la petite Haïti et la nébuleuse étrangère, il y a inégalité de puissance. Je ne prétends pas imposer une égalité parfaite, mais au moins faire prévaloir notre dignité. Par la voie de la négociation, non de la confrontation.
Votre mari, l'ancien président Leslie Manigat, évincé en 1988 par un coup d'Etat militaire après n'avoir siégé que 120 jours au Palais National, serait-il aussi votre mentor?
Le nom de Manigat est un avantage. Mais mon époux s'est retiré pour de bon de la scène politique; il ne participe pas à ma campagne. Bien entendu, je prendrai conseil auprès de lui, tant il serait absurde de se priver de son expérience et de son exceptionnelle intelligence politique. Mais il ne jouera en aucun cas un rôle de prince consort.
Source L"EXPRESS
jackoti01- Star
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Jeu de rôle: Le jacmelien
Re: reponses de Mirlande aux questions de Clarens
La petite phrase qui dit tout:
Manigat sait pertinemment qu'il n'existe plus de parti politique en Haiti. Tous les "élus" sont des "agents libres" qui font des affaires avec les Ambassades les plus généreux. Donc, cette référence au parti INITE n'est que poudre aux yeux. Madame prépare l'opinion publique. Car le deal entre Préval et les Manigats n'est point différent de celui que Préval a fait avec les "familles" afin de se maintenir au pouvoir tout en guarantissant que rien ne changera de fondamental dans le désordre établi. Le salaire minimun ne bougera point et la MINUSTAH continuera de garder le peuple "à sa place" pendant que les gens de "bonne société" dansent le carvaval sur les carcasses de survivants du plus récent desastre...
Bèl demokkkrasi!
Dil la fèt!La présidence pour moi; le parlement au parti Inite. Auquel cas la primature reviendrait automatiquement à cette formation. Si ce scénario prévaut, je m'inclinerai: je suis constitutionnaliste, mais aussi légaliste.
Manigat sait pertinemment qu'il n'existe plus de parti politique en Haiti. Tous les "élus" sont des "agents libres" qui font des affaires avec les Ambassades les plus généreux. Donc, cette référence au parti INITE n'est que poudre aux yeux. Madame prépare l'opinion publique. Car le deal entre Préval et les Manigats n'est point différent de celui que Préval a fait avec les "familles" afin de se maintenir au pouvoir tout en guarantissant que rien ne changera de fondamental dans le désordre établi. Le salaire minimun ne bougera point et la MINUSTAH continuera de garder le peuple "à sa place" pendant que les gens de "bonne société" dansent le carvaval sur les carcasses de survivants du plus récent desastre...
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jafrikayiti- Super Star
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Re: reponses de Mirlande aux questions de Clarens
jaf,
la petite phrase dit tout mais elle parle avec justesse de la complexite a laquelle doit faire face le nouveau president s'il n'est pas du parti Inite. Jaf, quelles seraient donc vos decisions si vous etiez un candidat en train de gagner dans ces conditions?
la petite phrase dit tout mais elle parle avec justesse de la complexite a laquelle doit faire face le nouveau president s'il n'est pas du parti Inite. Jaf, quelles seraient donc vos decisions si vous etiez un candidat en train de gagner dans ces conditions?
jackoti01- Star
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Re: reponses de Mirlande aux questions de Clarens
Jackoti01 écrit: "quelles seraient donc vos decisions si vous etiez un candidat en train de gagner dans ces conditions?"
Mais, justement, dans ces conditions, il ne saurait être question de gagner. L'expérience de Leslie devrait servir de guide à Mirlande. En 1988 Namphy avait donné, Namphy avait oté et le nom de Président Namphy a été "béni" à deux reprises.
Mirlande Manigat, à mon humble avis pourrait MÉRITER la présidence haitienne en bonne et due forme - si jamais elle consentait d'emprunter le chemin légal et noble.
Si elle rentre au palais sous les conditions que nous observons actuellement, elle sera plus pantin que l'avait été Leslie. Or, aujourd'hui Haiti a besoin d'un président réellement légitime.
À sa place j'annoncerais les décisions suivantes:
1) Haiti étant en état d'urgence, je suis prête à accepter un report temporaire des élections (4 mois au plus - le temps de maitriser la crise du Choléra)
2) Le gouvernement actuel et le CEP sous sa coupe ayant perdu la confiance de la population, des dispositions de gouvernance intérimaire s'imposent - de façon à ce que le 7 février 2011, il y ait une nouvelle équipe en charge des affaires courantes et la finalisation du processus électoral.
3) Je suis contre l'exclusion sans bien fondé du parti de l'ancien président Aristide de la course électorale, et suis prête à les voir intégrer la course s'ils choisissent de le faire. Confiante dans la capacité du RDNP de faire compétition loyale et de mériter ses gains électoraux, je veux que tout soit fait dans les normes démocratiques.
Je te jure, si Mirlande Manigat avait le courage de prendre une telle position, elle serait non seulement élue présidente aux prochaines joutes - et ceci haut les mains, elle aurait aussi la capacité de gouverner le pays mieux que quiconque l'aurait fait ces dernières années.
Et la communauté internationale dans tout ça? Ou ta sezi wè sa nou ka fè lèe Ayisyen deside aji an granmoun lakay yo!
La voie la plus courte n'est pas toujours la meilleure.
Mais, justement, dans ces conditions, il ne saurait être question de gagner. L'expérience de Leslie devrait servir de guide à Mirlande. En 1988 Namphy avait donné, Namphy avait oté et le nom de Président Namphy a été "béni" à deux reprises.
Mirlande Manigat, à mon humble avis pourrait MÉRITER la présidence haitienne en bonne et due forme - si jamais elle consentait d'emprunter le chemin légal et noble.
Si elle rentre au palais sous les conditions que nous observons actuellement, elle sera plus pantin que l'avait été Leslie. Or, aujourd'hui Haiti a besoin d'un président réellement légitime.
À sa place j'annoncerais les décisions suivantes:
1) Haiti étant en état d'urgence, je suis prête à accepter un report temporaire des élections (4 mois au plus - le temps de maitriser la crise du Choléra)
2) Le gouvernement actuel et le CEP sous sa coupe ayant perdu la confiance de la population, des dispositions de gouvernance intérimaire s'imposent - de façon à ce que le 7 février 2011, il y ait une nouvelle équipe en charge des affaires courantes et la finalisation du processus électoral.
3) Je suis contre l'exclusion sans bien fondé du parti de l'ancien président Aristide de la course électorale, et suis prête à les voir intégrer la course s'ils choisissent de le faire. Confiante dans la capacité du RDNP de faire compétition loyale et de mériter ses gains électoraux, je veux que tout soit fait dans les normes démocratiques.
Je te jure, si Mirlande Manigat avait le courage de prendre une telle position, elle serait non seulement élue présidente aux prochaines joutes - et ceci haut les mains, elle aurait aussi la capacité de gouverner le pays mieux que quiconque l'aurait fait ces dernières années.
Et la communauté internationale dans tout ça? Ou ta sezi wè sa nou ka fè lèe Ayisyen deside aji an granmoun lakay yo!
La voie la plus courte n'est pas toujours la meilleure.
jafrikayiti- Super Star
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Re: reponses de Mirlande aux questions de Clarens
jaf,
c'est bien mais vos decisions ne resoudraient pas le probleme. Vous ne l'avez meme pas aborde. Je vais reformuler ma question.
Que feriez-vous s'il s'averait inevitable de diriger le pays avec le parti Inite majoritaire au parlement?
c'est bien mais vos decisions ne resoudraient pas le probleme. Vous ne l'avez meme pas aborde. Je vais reformuler ma question.
Que feriez-vous s'il s'averait inevitable de diriger le pays avec le parti Inite majoritaire au parlement?
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Jeu de rôle: Le jacmelien
Re: reponses de Mirlande aux questions de Clarens
Il n'y aura pas de parti majoritaire au parlement puisqu'il n'existe pas de parti!
Avant INITE, il y avait LESPWA....déjà en 2006, seulement quelque semaines après son élection sous la bannière de LESPWA, le président élu René Préval me répondait en interview "je ne suis membre d'aucun parti politiqe". Nous avons vu au cours des derniers mois que les hommes et femmes qui siègent au parlement votent sans tenir compte des positions de "parti". Kidonk, se yon fo kesyon.....ki pa gen repons. Se pa la a pwoblèm nan ye.
se yon kesyon kouraj politik ki bloke swadizan "lidè" yo. Manke imajinasyon ak odas pou yo pran desizyon, san se pa Washington ki soufle l nan zorèy yo.
Avant INITE, il y avait LESPWA....déjà en 2006, seulement quelque semaines après son élection sous la bannière de LESPWA, le président élu René Préval me répondait en interview "je ne suis membre d'aucun parti politiqe". Nous avons vu au cours des derniers mois que les hommes et femmes qui siègent au parlement votent sans tenir compte des positions de "parti". Kidonk, se yon fo kesyon.....ki pa gen repons. Se pa la a pwoblèm nan ye.
se yon kesyon kouraj politik ki bloke swadizan "lidè" yo. Manke imajinasyon ak odas pou yo pran desizyon, san se pa Washington ki soufle l nan zorèy yo.
jafrikayiti- Super Star
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Re: reponses de Mirlande aux questions de Clarens
Jaf,
C'est une conclusion hative, et votre exemple ne prouve pas que Inite n'existe pas. Il montre tout simplement que certains parlementaires ne suivent pas les directives de leur parti. Dois-je vous rappeler que jusqu' a present la majorite des elus ou nommes de l'Inite se comportent comme des moutons de Panurge derriere Preval? Et je repete:"Que feriez-vous dans ces conditions?"
N.B
Les moutons de Panurge se sont tous noyes. Yo pat naje pou soti.
C'est une conclusion hative, et votre exemple ne prouve pas que Inite n'existe pas. Il montre tout simplement que certains parlementaires ne suivent pas les directives de leur parti. Dois-je vous rappeler que jusqu' a present la majorite des elus ou nommes de l'Inite se comportent comme des moutons de Panurge derriere Preval? Et je repete:"Que feriez-vous dans ces conditions?"
N.B
Les moutons de Panurge se sont tous noyes. Yo pat naje pou soti.
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HAITI: constitutional and political non-sense!!!!!!
The biggest problem facing our democratic process is a result of a lack of creativity and foresight among our constitutional framers. I would argue that the chaotic constant of our political life, in the last two decades, is a direct consequence of these ANTECEDENT FAILURES.
FOR INSTANCE, as a reaction to HISTORICAL abuse of the Duvalier regime, they wanted to create a bi-cephalic executive branch a la francaise at an attempt of limiting future presidential overreach. but ironically, they end up with parliamentary overreach with potentially a deputy from the commune of Desdunes( this specification is rhetorical) capable of reversing presidential reforms or proposals. what they failed to realize in their excessive emulation of french ideals is that France has a foreign policy that demands the constant vigilance of the president; so it makes sense to have a prime-minister for domestic affairs. such is not the case of Haiti. In addition, bi-cephalic executive system was intentionally designed for the purpose of dealing with imperial political systems to free up the emperor from having to deal directly with domestic affairs; secondly, in cases where it works, it generally is a parliamentary system in which the prime minister himself is a legislator out of a majority block. In fact, it is bi-cephalic in name only. and in addition, in cases where it works, there are strong state institutions that would not crumble as a consequence of an eventual break-down of the government, case in point: Belgium. the executive government was officially non-existent for months, yet the country functioned normally. Such is not the case in Haiti, so break-down leads directly to chaos and administrative uncertainty.
In Haiti, the prime-minster is a non-parliamentarian civilian nominated by the president, yet he is supposed to have more power than the president himself or herself? now, do you expect a president to nominate a non-subservient guy with officially more power than he or she will ever have? what kind of political system that would make a mere nominee more powerful than the highest elected-office-holder? only, NON-CREATIVE THINKERS would come up with such a system; for in countries where the president is a figure-head such as Israel or India, the president is not elected by the people, he or she is nominated with the implicit approval of the prime minister via a non-democratic parliamentary maneuver. such is not the case in Haiti.
Again, as a reaction to a lack of representation during the Duvalier era, our constitutional framers reacted with over-representation: Three senators by department: one for six , 4, and 2 years respectively. so, every two years, there are parliamentary elections throughout the country. but what the authors of our constitution failed to understand is that in country where democracy is in its infancy, these frequent elections are not necessarily optimal. more is not necessarily better in quality or enhancement. ask anyone who deals with constraint mathematics in economics, they will tell you that one does not necessarily make more profit by increasing prices on their commodities. in fact, these frequent elections are not only potential activators of chaos, they are too financially draining.
. again, they our constitutional framers wanted to copy the American electoral calendar of mid-term elections. but America is a rich country that can afford such frequent elections, and their democracy is mature enough to sustain such a frequency.
here is the irony: a big state such as Texas requires no more than two senators, but a small department such as Nippes needs three.
so, our political system was built just as our school system is designed, with many incompatible parts that do not fit together.
let's look our official presidential replacement in case of death or incapacitation or dereliction of duty: the chief of supreme court.
but in all our system of government, the supreme chief is supposed to be the least political position. in fact, his job and demeanor should be ideally apolitical. now, how in the world, COULD the least political person do effectively the most political job? BUT IRONICALLY, in Haiti, they would officially choose the supposedly least politically attuned individual to lead a nation in potential political crisis? that is the supreme chief justice.
in a political crisis after the death of a president, the people MAY get a president that could have been possibly promoted to chief justice by a "Koudetais" government. how?
Imagine, a military junta personally promoted someone to chief justice, and soon after, new elections were organized and won by a popular former political prisoner. the NEW president has cancer and soon dies. he was not killed, but really died due to his metastasized cancer. now, would not the ascendancy of this junta-promoted chief of justice to the presidency fuel conspiracy theories around the death of the president? combine that with the chief justice's political ineptitude, and the result is a potential political explosion.
because to be a good president, it is necessary that one is a good politician. but I recognize that such an attribute is not a sufficient condition; BECAUSE Nixon was a great politician, but a terrible president.
In other words, the supreme court chief is bound to be a bad president because he is a bad politician by demeanor and profession; but a poor country cannot afford to even have a bad president for even six months. here bad does not mean evil, or mean, just POLITICALLY incompetent.
it would make more sense to have the president of the senate take charge in the eventuality of a vacant presidency because he or she has both electoral legitimacy directly from the people ( those that elected him or her from his or department) and indirectly from them( he or she is made president by the entire senate, which collectively represents the entire territory).
P.S: but this lack of foresight is also seen in the electoral laws of run-off elections. In most sensible countries where run-offs are allowed in case of no candidate reaching the 50-percent-plus threshold, there is a secondary clause for differential. that is, candidate B with three percent of the vote will not be able, for instance, to to go to a run-off with a guy with 49 percent of the vote. in fact, differential should have been the primary criterion in a nascent democracy( such a democracy is bound to have an overcrowded field of presidential candidates).
FOR INSTANCE, as a reaction to HISTORICAL abuse of the Duvalier regime, they wanted to create a bi-cephalic executive branch a la francaise at an attempt of limiting future presidential overreach. but ironically, they end up with parliamentary overreach with potentially a deputy from the commune of Desdunes( this specification is rhetorical) capable of reversing presidential reforms or proposals. what they failed to realize in their excessive emulation of french ideals is that France has a foreign policy that demands the constant vigilance of the president; so it makes sense to have a prime-minister for domestic affairs. such is not the case of Haiti. In addition, bi-cephalic executive system was intentionally designed for the purpose of dealing with imperial political systems to free up the emperor from having to deal directly with domestic affairs; secondly, in cases where it works, it generally is a parliamentary system in which the prime minister himself is a legislator out of a majority block. In fact, it is bi-cephalic in name only. and in addition, in cases where it works, there are strong state institutions that would not crumble as a consequence of an eventual break-down of the government, case in point: Belgium. the executive government was officially non-existent for months, yet the country functioned normally. Such is not the case in Haiti, so break-down leads directly to chaos and administrative uncertainty.
In Haiti, the prime-minster is a non-parliamentarian civilian nominated by the president, yet he is supposed to have more power than the president himself or herself? now, do you expect a president to nominate a non-subservient guy with officially more power than he or she will ever have? what kind of political system that would make a mere nominee more powerful than the highest elected-office-holder? only, NON-CREATIVE THINKERS would come up with such a system; for in countries where the president is a figure-head such as Israel or India, the president is not elected by the people, he or she is nominated with the implicit approval of the prime minister via a non-democratic parliamentary maneuver. such is not the case in Haiti.
Again, as a reaction to a lack of representation during the Duvalier era, our constitutional framers reacted with over-representation: Three senators by department: one for six , 4, and 2 years respectively. so, every two years, there are parliamentary elections throughout the country. but what the authors of our constitution failed to understand is that in country where democracy is in its infancy, these frequent elections are not necessarily optimal. more is not necessarily better in quality or enhancement. ask anyone who deals with constraint mathematics in economics, they will tell you that one does not necessarily make more profit by increasing prices on their commodities. in fact, these frequent elections are not only potential activators of chaos, they are too financially draining.
. again, they our constitutional framers wanted to copy the American electoral calendar of mid-term elections. but America is a rich country that can afford such frequent elections, and their democracy is mature enough to sustain such a frequency.
here is the irony: a big state such as Texas requires no more than two senators, but a small department such as Nippes needs three.
so, our political system was built just as our school system is designed, with many incompatible parts that do not fit together.
let's look our official presidential replacement in case of death or incapacitation or dereliction of duty: the chief of supreme court.
but in all our system of government, the supreme chief is supposed to be the least political position. in fact, his job and demeanor should be ideally apolitical. now, how in the world, COULD the least political person do effectively the most political job? BUT IRONICALLY, in Haiti, they would officially choose the supposedly least politically attuned individual to lead a nation in potential political crisis? that is the supreme chief justice.
in a political crisis after the death of a president, the people MAY get a president that could have been possibly promoted to chief justice by a "Koudetais" government. how?
Imagine, a military junta personally promoted someone to chief justice, and soon after, new elections were organized and won by a popular former political prisoner. the NEW president has cancer and soon dies. he was not killed, but really died due to his metastasized cancer. now, would not the ascendancy of this junta-promoted chief of justice to the presidency fuel conspiracy theories around the death of the president? combine that with the chief justice's political ineptitude, and the result is a potential political explosion.
because to be a good president, it is necessary that one is a good politician. but I recognize that such an attribute is not a sufficient condition; BECAUSE Nixon was a great politician, but a terrible president.
In other words, the supreme court chief is bound to be a bad president because he is a bad politician by demeanor and profession; but a poor country cannot afford to even have a bad president for even six months. here bad does not mean evil, or mean, just POLITICALLY incompetent.
it would make more sense to have the president of the senate take charge in the eventuality of a vacant presidency because he or she has both electoral legitimacy directly from the people ( those that elected him or her from his or department) and indirectly from them( he or she is made president by the entire senate, which collectively represents the entire territory).
P.S: but this lack of foresight is also seen in the electoral laws of run-off elections. In most sensible countries where run-offs are allowed in case of no candidate reaching the 50-percent-plus threshold, there is a secondary clause for differential. that is, candidate B with three percent of the vote will not be able, for instance, to to go to a run-off with a guy with 49 percent of the vote. in fact, differential should have been the primary criterion in a nascent democracy( such a democracy is bound to have an overcrowded field of presidential candidates).
Dernière édition par OBSERVER KEEN le Mer 17 Nov 2010 - 22:52, édité 1 fois
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Re: reponses de Mirlande aux questions de Clarens
I read this piece with great pleasure and admiration for the author.Congratulations.I wish the candidates could read and understand its meaning.The function of Prime Minister is a waste of money in a country where water is a luxurious commodity.The same conclusion could be reached for the Parliament.Does haiti really need a bicameral parliament?Of course, not.haitian politicians will never eliminate these functions even though the country's budget is financed by foreign aid.
Some people say I am against everything,I am a very pragmatic man;I do not imitate what other people do; I do what my means allow me to do.The time has come for haitians to live within their means and stop being beggars.The first step toward recovering our sovereignty is to stop our dependance to foreign aid.We should make an inventory of our material and human ressources and draw a plan to exploit them rationally.What do we have in the country that we can sell?How much the government can collect in taxes every year from these ressources?based on these figures we should plan the cost of the government and what we could spend in infrastructures, in investment and services to the people.
Very often I make a comparison between a country and a family.It is very simplistic i admit ,but I think there is not too much difference they way a head of a household manages his house and the way a chief of State should manage a country.If a head of household is making 1000 dollars a month he or she could not expect to live like mr Goldenberg who is making 20 times more than him.This is what is happening in haiti;The government costs too much ;the ressources of the country are not invested to crerate more goods and services for the people.Whereas we're buying more than 1 bilion dollars of food from the United States and the Dominican Republic,The minister of agriculture said :" I don't have enough money to buy fertilizer and seeds for the peasants" in a country where people are rioting in the streets because of hunger.Common sense should tell the President and the Prime minister that our priority should be to invest in agriculture and education.
Somebody asked me yesterday if I were in charge of the country right now what would I do to revamp the economy. The first thing I would do is to take an inventory of all the material things that we have :is it true we have oil, gold, silver, coal, uranium etc.the second thing I would do is to take an inventory of all our human ressources.Do we have enough human ressources to exploit these minerals.If not, where can our young engineers acquire this knowledge?I would give scholarships to the creme of the creme of our students and young professionals to go overseas to acquire the knolwledge necessary to expoloit our ressources.
The third thing I would do is to analyze our budget items by items.any expenditure that is not increasing our GNP should be erased form the budget except those that provide essentials services to the people such as: food,potable water , housing, health care, education, security and justice.i would abolish the Constitution of 1987 in order to eliminate all the sinecures from the budget.The foreign aid should not, in any form, wasted to pay bureaucrats and politicians.it should strictly be devoted to alleviate the sufferings of the poors and to invest in means of production to increase the GNP.The government should control every penny to eliminate corruption.The fiscal policy should be based on what the government collects ;every parcel of land and houses should pay taxes.there should be a sale taxes on every item imported and sold in the country in addition to the taxes the importers pay at the border and in our ports.There should also be an income taxe on people who are making more then the minimum wage.I would subsidized the peasants in order to make their products as competitive as those imported in the country. it is a disgrace that the rice that is produced in Arkansas is less expensive than the rice that is produced in haiti.It is a disgrace that some state employees have expensive cars at their disposal.Any function that is not essaential to administer the country with austerity should be eliminated.I dont adhere to the concept that the government is the biggest employer therefore we should fill the public administration with a bunch of bureaucrats who are doing nothing prductive .We need teachers, sanitary officers, forest officers, policeman . nurses, physician assistants ,carpenters, electricians ,brick layers, plumbers to rebuild our schools ,hospitals and our roads. .
It is time we plan for the long term.Can haiti sustain the lives of 15 million people in the near future ?Impossible.Therefore it is imperative that we adopt the same policy as the chinese.One child per family;we should give incentives to the young people not to have more than one child.
What are our ressources in energy?we know that we have enough sunny days to exploit this new alternative source of energy.we should be able to build factories to produce the solar panelin order to decrease our bill of imported oil..a commisioin of experts should go to china to learn how to manufacture these solar pannels.we should be able to create a stock market in order for the haitian in the diaspora to buy the IPO of these new companies.we should teach econmics since the 6th grade in our schools.Why do we have to liquidate the teleco to the Vietnamese?I invest my money in AT*T and verizon why can't I invest my money in haitian telecommunications also ; in EDH and water companies in haiti?it is time that haitians realize that the government can not do everyting.That never happens anywhere.It is time we learned to form corporations to provide the goods and services the people need.
To revamp the economy we must reform the schools syetem in haiti.The Coreans have a better system than the United states today ;look at their standard of living.China is becoming the second economic power in the world ,kid 4 years old are studying english.China is graduating more college students than the United states.There will never be economic developpement in haiti if we dont have competent engineers to produce the goods and services that we need.It is a fallacy to think that a country can propsper if it imports more than it exports.we need to create more business to diminish the unemployment which is a source of political instablity.The ressources of the country should be invested in means of production to create more goods and services.The government should issue bonds of national reconstruction that all haitians should be able to buy in our consulates.Our private companies should be able to sell stocks to investors;haitians should be more educated about the functionning of a modern economy.
Some people say I am against everything,I am a very pragmatic man;I do not imitate what other people do; I do what my means allow me to do.The time has come for haitians to live within their means and stop being beggars.The first step toward recovering our sovereignty is to stop our dependance to foreign aid.We should make an inventory of our material and human ressources and draw a plan to exploit them rationally.What do we have in the country that we can sell?How much the government can collect in taxes every year from these ressources?based on these figures we should plan the cost of the government and what we could spend in infrastructures, in investment and services to the people.
Very often I make a comparison between a country and a family.It is very simplistic i admit ,but I think there is not too much difference they way a head of a household manages his house and the way a chief of State should manage a country.If a head of household is making 1000 dollars a month he or she could not expect to live like mr Goldenberg who is making 20 times more than him.This is what is happening in haiti;The government costs too much ;the ressources of the country are not invested to crerate more goods and services for the people.Whereas we're buying more than 1 bilion dollars of food from the United States and the Dominican Republic,The minister of agriculture said :" I don't have enough money to buy fertilizer and seeds for the peasants" in a country where people are rioting in the streets because of hunger.Common sense should tell the President and the Prime minister that our priority should be to invest in agriculture and education.
Somebody asked me yesterday if I were in charge of the country right now what would I do to revamp the economy. The first thing I would do is to take an inventory of all the material things that we have :is it true we have oil, gold, silver, coal, uranium etc.the second thing I would do is to take an inventory of all our human ressources.Do we have enough human ressources to exploit these minerals.If not, where can our young engineers acquire this knowledge?I would give scholarships to the creme of the creme of our students and young professionals to go overseas to acquire the knolwledge necessary to expoloit our ressources.
The third thing I would do is to analyze our budget items by items.any expenditure that is not increasing our GNP should be erased form the budget except those that provide essentials services to the people such as: food,potable water , housing, health care, education, security and justice.i would abolish the Constitution of 1987 in order to eliminate all the sinecures from the budget.The foreign aid should not, in any form, wasted to pay bureaucrats and politicians.it should strictly be devoted to alleviate the sufferings of the poors and to invest in means of production to increase the GNP.The government should control every penny to eliminate corruption.The fiscal policy should be based on what the government collects ;every parcel of land and houses should pay taxes.there should be a sale taxes on every item imported and sold in the country in addition to the taxes the importers pay at the border and in our ports.There should also be an income taxe on people who are making more then the minimum wage.I would subsidized the peasants in order to make their products as competitive as those imported in the country. it is a disgrace that the rice that is produced in Arkansas is less expensive than the rice that is produced in haiti.It is a disgrace that some state employees have expensive cars at their disposal.Any function that is not essaential to administer the country with austerity should be eliminated.I dont adhere to the concept that the government is the biggest employer therefore we should fill the public administration with a bunch of bureaucrats who are doing nothing prductive .We need teachers, sanitary officers, forest officers, policeman . nurses, physician assistants ,carpenters, electricians ,brick layers, plumbers to rebuild our schools ,hospitals and our roads. .
It is time we plan for the long term.Can haiti sustain the lives of 15 million people in the near future ?Impossible.Therefore it is imperative that we adopt the same policy as the chinese.One child per family;we should give incentives to the young people not to have more than one child.
What are our ressources in energy?we know that we have enough sunny days to exploit this new alternative source of energy.we should be able to build factories to produce the solar panelin order to decrease our bill of imported oil..a commisioin of experts should go to china to learn how to manufacture these solar pannels.we should be able to create a stock market in order for the haitian in the diaspora to buy the IPO of these new companies.we should teach econmics since the 6th grade in our schools.Why do we have to liquidate the teleco to the Vietnamese?I invest my money in AT*T and verizon why can't I invest my money in haitian telecommunications also ; in EDH and water companies in haiti?it is time that haitians realize that the government can not do everyting.That never happens anywhere.It is time we learned to form corporations to provide the goods and services the people need.
To revamp the economy we must reform the schools syetem in haiti.The Coreans have a better system than the United states today ;look at their standard of living.China is becoming the second economic power in the world ,kid 4 years old are studying english.China is graduating more college students than the United states.There will never be economic developpement in haiti if we dont have competent engineers to produce the goods and services that we need.It is a fallacy to think that a country can propsper if it imports more than it exports.we need to create more business to diminish the unemployment which is a source of political instablity.The ressources of the country should be invested in means of production to create more goods and services.The government should issue bonds of national reconstruction that all haitians should be able to buy in our consulates.Our private companies should be able to sell stocks to investors;haitians should be more educated about the functionning of a modern economy.
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