La Commission intérimaire de reconstruction nationale lance ses travaux...

La Commission intérimaire de reconstruction nationale lance officiellement ses travaux ce jeudi à Port-au-Prince sur fond de malaise politique: une soixantaine de projets devraient être pris en compte


Port-au-Prince, 16 juin 2010- (AHP)- La Commission intérimaire de reconstruction d'Haïti (CIRH) initiée par le gouvernement haïtien et la comunaute internationale suite au séisme meurtrier du 12 janvier lance officiellement ses travaux ce jeudi à Port-au-Prince, avec entre autres, l'identification des priorités et l'autorisation des décaissements des fonds nécessaires.



Participant ce mercredi à Miami à un dejeûner avec des hommes d'Affaires pour leur faire part des besoins de son pays , le premier ministre haïtien, Jean-Max Bellerive a fait savoir que la priorité du gouvernement est la reconstruction du pays de manière adéquate. Pour cela, il dit vouloir signe rapidement le plus de contrats posibles pour le developement de projets de réédification


La création de la CIRH qui comprend des Haïtiens et des étrangers et qui a pu être possible suite au vote jugé anti-constitutionel, des deux chambres, permettant une prolongation de 18 mois de la loi 2008 sur l'état d'urgence

Le mandat de la CIRH est d'implémenter le plan de dévelopement présenté par le gouvernement lors du sommet du 31 mars 2010 au siège de l'ONU à New-York, selon le documment officiel du plan de reconstruction d'Haïti.

Le travail de la Commission devra egalement tenir compte entre autres, d'un total de 60 projets sélectionnés par le gouvernement haïtien et présentés le 2 juin aux donateurs au cours de la réunion de Punta Cana (est de la République dominicaine) sur le futur d'Haïti.

Au cours de ce sommet, les représentants des pays riches et des organismes internationaux se sont engagés formellement pour une valeur de 7.815 milliards de dollars, alors que 10 milliards avaient éte promis fin mars à New-York

La CIRH a un mandat de 18 mois pour planifier les activités de reconstruction et gérer les fonds en rapport avec les projets retenus.

Toutefois , si l'Executif haïtien, le Sénat, la chambre des députes et d'autres institutions haïtiennes ont fait connaître les noms de leurs 10 membres ayant droit de vote, on ne connait toujours pas les noms de tous les membres de cette commission mixte qui inclut aussi 10 membres de la communauté internationale.

Les Nations-Unies ont designé cette semaine la directrice du PNUD en Haïti, Kim Bolduc, comme sa représentante spéciale dans la commission. De même, l'OEA y a nommé son représentant spécial Ricardo Séitenfus.

On s'attend à ce que les Etats-Unis, le Canada, l'Espagne, la France, le Brésil et d'autres pays ainsi que les institutions financières internationales annoncent leurs représentants.

Le lancement des travaux de la CIRH intervient dans un contexte politique marqué par des manifstations anti-gouvernementales pour reclamer notamment la démission du chef de l'Etat et le renvoi des membres de l'actuel organisme electoral, au point que des doutes planent sur la tenue des élections à la date ( 28 novembre 2010) retenue pour des élections générales.

Il y a aussi une grande hostilité sur la question de la presence d'étrangers au sein de la commission de reconstruction d'Haïti.