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Le Premier ministre Bellerive confirme la tenue des élections le 28 novembre

2 participants

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Message  Doub-Sossis Jeu 11 Nov 2010 - 8:37

Le Premier ministre Bellerive confirme la tenue des élections le 28 novembre


« J'ai l'impression que depuis que je suis Premier ministre, je fais face à des situations récurrentes d'urgence », déclare M. Jean-Max Bellerive. Dans une interview exclusive, il fait le point sur l'épidémie de choléra qui frappe Haïti, le relogement des sinistrés, l'aide internationale et les élections. Le Premier ministre s'est aussi officiellement engagé à faire la lumière sur l'utilisation des fonds de Petrocaribe avant la fin du mois de novembre.


Haïti: Démuni face à l'arrivée du nouveau cyclone Tomas annoncé comme dévastateur, le gouvernement n'a pu que décréter un "nouvel" état d'urgence s'ajoutant à toutes les autres situations d'urgence survenues récemment et qui attendent encore de vraies réponses. Le choléra est désormais qualifié de « problème de sécurité nationale ». Mais comment le gouvernement définit-il ce concept et quelles seront les nouvelles mesures envisagées pour combattre une épidémie qui risque de se transformer en pandémie ? ''Si le choléra continue son expansion, après avoir connu une baisse assez significative avant le passage de Tomas, cela peut avoir des conséquences dans tous les domaines de la vie en Haïti. Nous sommes totalement mobilisés. C'est un problème de sécurité publique car il faut surveiller la frontière. Il y a aussi les déplacements de la population qu'il faudra contrôler à un moment ou un autre si c'est nécessaire. Il faut donc que nous envisagions des mesures au-delà de l'urgence '', explique le Premier ministre Bellerive. Pourtant, en insistant sur la question concernant l'imposition par le gouvernement d'une restriction des déplacements au niveau des zones affectées, le Premier ministre lâche finalement le morceau, ''parce que c'est excessivement compliqué de le faire dans un pays où la circulation ne se fait pas forcément par les routes nationales, où il y a 9 000 hommes de troupe, où les gens vivent dans des habitats extrêmement dispersés. Imposer des restrictions de déplacement est une opération extrêmement lourde, c'est une opération militaire que nous ne pouvons pas facilement exécuter, même avec l'appui de la MINUSTAH. Prendre la décision, c'est une chose, mais pouvoir l'exécuter en est une autre'', avoue-t-il.
Quant à l'enquête sur les origines du choléra - dont le Center for Disease Control (CDC) à Atlanta (USA) a confirmé qu'elles provenaient d'une souche asiatique, Jean-Max Bellerive déclare : ''On ne peut pas se voiler la face. Il y a d'importantes populations d'Asie du Sud-Est qui vivent en Haïti, elles font aussi partie de la MINUSTAH. Les investigations continuent pour connaître l'origine la plus précise possible du choléra en Haïti, mais la position du gouvernement est simple : ''Tant que nous n'avons pas des preuves très claires, au-delà des rumeurs et des suspicions, tant le gouvernement que les Haïtiens doivent se garder de stigmatiser une population comme étant directement responsable de l'importation de cette maladie en Haïti''. En attendant, quelles sont les mesures additionnelles prises par le gouvernement face à la propagation du choléra ? ''La stratégie mise au point par la santé publique avec tous ses partenaires internationaux vise l'augmentation de la sensibilisation, la chlorification de l'eau, sanitation aggressive des camps, gestion améliorée des déchets... Donc, il y a des mesures plus aggressives qui ont été prises, mais nous appliquons les mêmes méthodes que celles appliquées dans tous les pays qui font face à ce genre d'épidémie'', souligne le Premier ministre. Toutefois, il précise qu'en Haïti il y a aussi une politique de proximité qui est appliquée. ''Il faut aller parler aux gens, aux leaders communautaires, expliquer et réexpliquer comment se soigner, car autant cette maladie est mortelle et apparaît rapidement, autant elle se soigne facilement', explique-t-il.

Les camps et ''l'effet aspirateur''des ONG

''Je mets quiconque au défi de me dire qu'en relocalisant 300 000 personnes en si peu de temps, nous n'avons rien fait'', se défend le Premier ministre. ''Les défis sont immenses et nous avons très peu de moyens. Il y a un effet aspirateur dans les camps. Quand on a des difficultés à gérer et harmoniser les actions des ONG qui viennent en Haïti et qui ont des activités disparates un peu partout, il y a un certain attrait pour la population à garder au moins un pied dans les camps. Nous avons fait une analyse intéressante dans le camp de Corail, par exemple. Nous avons remarqué que le soir il n'y avait personne sous ces tentes. Ils viennent le jour car il y a cette attente pour des maisons, des médicaments et toutes sortes de choses que les ONG promettent '', révèle Jean-Max Bellerive. Il a aussi donné l'exemple du camp situé en face de la Primature, où les gens vivent dans des conditions extrêmement précaires et a précisé qu'il avait pris des dispositions pour les reloger dans des meilleures conditions. Selon les déclarations de M. Bellerive, les sinistrés auraient refusé de se déplacer en déclarant que s'ils acceptaient de le faire, on les oublierait. ''Les gens se rendent compte que c'est dans les camps qu'il y a des caméras et des ONG, et il y a un problème à les reloger dans un cadre démocratique et de respect des droits humains. Les gens m'ont même dit : ''W ap blije ban nou gaz ak baton pou nou soti la a''. Continuer >





Mais où est l'autorité de l'État, Monsieur le Premier ministre ? ''Elle est fondamentale'', reconnaît-il, en particulier dans la gestion des ONG. À ce titre, il a donné deux exemples qui ont ''causé beaucoup de remous'', selon lui. ''Une ONG a voulu ouvrir un hôpital en face d'un autre et d'un camp. Le ministère de la Santé a eu des pourparlers pendant un mois avec cette ONG et lui a fait savoir qu'elle ne pouvait pas ouvrir un hôpital là car il y en avait déjà un et qu'il y avait d'autres endroits qui nécessitaient un centre de santé. Des sites leur ont même été recommandés pour bâtir ce centre. Ils (les responsables de cette ONG) ont commencé à construire malgré l'interdiction du gouvernement. Nous avons du prendre des mesures légales, administratives et de coercition pour fermer ce centre de santé. Bien entendu, nous avons été critiqués par la presse. Deuxième exemple : Une ONG a décidé de donner du cash sans conditions dans un camp. J'ai dû personnellement prendre ce dossier pour dire qu'il n'en était pas question. Il faut au moins que ce cash soit conditionnel : pour réparer des maisons, pour payer un loyer et pour aider les gens à sortir du camp et non les intéressés à y rester, sinon toute la population va débarquer dans les camps ! », s'indigne le Premier ministre tout en évitant de répondre à la question de l'autorité de l'État par rapport aux sinistrés qui refusent de se déplacer. Il a poursuivi en avouant qu'il y a ''toute une bataille qui se mène au coup pour coup car nous sommes obligés de nous battre avec des ONG qui ont parfois dix fois plus de moyens que le gouvernement lui-même, donc c'est une bataille permanente pour assurer la coordination avec ces ONG. Elle n'est pas gagnée, elle se livre au jour le jour'', a-t-il conclu.
Signalons que Michaëlle Jean, investie dans ses nouvelles fonctions d'Envoyée spéciale de l'UNESCO en Haïti en début de semaine, a dénoncé l'aide internationale qui, selon elle, ''a transformé ce pays en un vaste laboratoire d'essais et d'erreurs'', en donnant ainsi le ton de ce que sera cette nouvelle fonction qu'elle occupera durant les quatre prochaines années. Selon le journal québécois, Métro, ''le message de Michaëlle Jean est aussi un appel aux classes dirigeantes haïtiennes, car les « développementeurs » n'auraient pas pu transformer ce pays en « laboratoire d'échecs » sans l'aide active de nationaux incapables de s'entendre minimalement sur un projet commun de développement''. (1)

L'aide internationale et les candidats à la présidence

Cette semaine, le congrès des États-Unis, compte tenu la réputation de corruption notoire en Haïti, demande maintenant (en vertu de la section 1 007) des assurances que l'argent des contribuables américains ne sera ni volé ni détourné. Selon l'agence en ligne Haïti Libre, P.J. Crowley, le porte-parole de département d'État ne voit pas dans cette démarche un nouvel obstacle mais un processus normal dans l'étape finale du processus avant décaissement. Sans toutefois pouvoir préciser combien de temps il faudra pour répondre à cette demande, il assure que ce sera prochainement... (2) S'agit-il d'un nouveau prétexte pour gagner du temps et attendre le résultat des prochaines élections prévues le 28 novembre prochain, Monsieur le Premier ministre ? ''Sans vouloir m'immiscer dans la campagne électorale, il faut bien comprendre nos partenaires : il y a un plan qui a été soumis par un gouvernement sortant sur les dix prochaines années. Personne ne discute de ce plan parmi les candidats. Nous avons la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d'Haïti (CIRH) qui est une structure qui a beaucoup d'implications sur la souveraineté nationale, je n'entends aucun candidat en parler. Il y a un Fonds de reconstruction qui est géré par la Banque mondiale avec un conseil d'administration, personne n'en parle non plus. Je peux donc comprendre les bailleurs qui ont promis des fonds sur une structure, selon une méthodologie et surtout selon un plan. Comment financer quelque chose qui a été négociée avec des gens qui partent ? Et la MINUSTAH ? Reste-t-elle ou ne reste-t-elle pas ? Personne ne se positionne sur des questions fondamentales qui ont à voir avec nos partenaires internationaux. Et eux, ils peuvent se poser, à bon endroit, certaines questions '', déclare M. Jean Max Bellerive.
Et les élections, auront-elles bien lieu le 28 novembre, M. le Premier ministre ? '' De mon siège de Premier ministre, je n'ai aucune indication du Conseil Électoral Provisoire (CEP) qui gère le calendrier électoral ou de la MINUSTAH qui s'occupe de la logistique qui me fait penser que techniquement, les élections ne peuvent pas se tenir'', informe Jean-Max Bellerive. ''Maintenant, les élections, cela se fait avec des candidats et des électeurs. Il s'agit donc de voir comment ces deux groupes vont réagir par rapport à une situation extrêmement complexe dans le pays'', dit-il. ''Suite au passage de l'ouragan Tomas, certains centres de vote n'existent plus, mais il y a une évaluation en cours avec toute l'aide que le gouvernement peut apporter. J'ai consulté le CEP et M. Mulet par rapport aux incidents du passage de l'ouragan et du choléra sur le calendrier électoral. Pour l'instant, je n'ai pas d'alerte à ce niveau-là. Maintenant, je le répète, les élections se font avec des candidats et des électeurs et ce sont eux qui vont vraiment décider du respect de ce calendrier électoral'', a conclu le Premier ministre... en oubliant de mentionner un autre acteur important : M. Préval.




1. Pierre Emmanuel, Michaëlle Jean dénonce l'imposture de l'aide internationale à Haïti, Métro, le 10 novembre 2010.
2. Haïti Libre, Haïti - USA : Nouveau retard pour l'argent promis, 8 novembre 2010.

Nancy Roc, Montréal,
le 10 novembre 2010.
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Message  Le gros roseau Jeu 11 Nov 2010 - 10:26

Doit-on rappeler au Premier Ministrte qu'il a été le Ministre de la planification peandant des années.On dit :Gouverner c'est prevoir" qu'avait -il fait pour planifier l'aide aux sinistrés durant les desastres?Les scientistes avaient averti le gouvernement de l'iminence d'un tremblement de terre.;ce n'est pas la première fois le pays confronte les degats d'un cyclonne.Pourquoi le Premier ministre ne diminue pas les fonctions inutiles pour trouver l'argent necessaire pour alimenter les habitants de l'Artibonite et du plateau central en eau potable?Pourquoi faut-il que les elections se realisent dans ces conditions ou le peuple haitien confronte tant de difficultes?

Mr Bellerive ne lit plus les journaux?je lui suggère de lire cet article du Nouvelliste:"on se meurt et personne s'en fou."Quelle honte.

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