Pensée, poème, entrevue, musique, détente, humour ect....
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Pensée, poème, entrevue, musique, détente, humour ect....
HUMOUR
You are not the father!!
Wouyyyyy
http://www.i-am-bored.com/bored_link.cfm?link_id=10873
You are not the father!!
Wouyyyyy
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Rico- Super Star
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Re: Pensée, poème, entrevue, musique, détente, humour ect....
Veuillez cliquer sur l'adresse électronique pour écouter les prestations vocales de Antony Phelps dans les 2 poèmes de Raymond Cassagne
http://real.webnext.com:8080/ramgen/ileenile/audio/chassagne_convivialite.ra
Convivialité
dites que jamais ne furent déni la joie mutée
ni le désir ni l'hibiscus encagé d'abandon,
que jamais ne fut braiment terre
une terre criant couvée
impuissante à dénouer le serment de vos doigts, que ne s'en fut le colibri de plein bois
ni ce rossignol veillant sur matins ouverts
à réveils ou chagrins
dites que jamais ne se donnèrent pour silence
l'annonce même du chant
ni lèvres tremblées à malheur et patience
ni la voix-miracle de l'homme, oubliée;
apprivoisez cet appel
qui autrefois enfantait déshérence
à force de vocalises en la douleur
et l'étonnement de votre gorge;
que dissonance ne soit ombre ni menace
triomphant du sable docile,
il ne faut pas,
pas plus qu'il ne faut trouées de songes ni gorgées de sale écume pour boire jusqu'à varechs, jusqu'à braise éteinte un siècle encore hagard de brises cacophones et d'orée caraïbe; la voix de l'homme ne fut-elle, après tout, combat de siècles à peine gagné par dérive ou grégaires tendresses, par désastres mutilés, désertés des hauts chants? N'est-elle gré dans le vent, chemin de corps offerts, de feux offerts ou de fruits mûrs? Ne fut-elle, un matin, cet horizon surgi de marche et d'errance?
Dites-moi quelle anse revivra le retour occident dont on rêva, autre et grand : galions désarmés porteurs de livres de sagesse, filles confiantes à nous confiées, les yeux fermés, le vase plein pour un nouvel homme de quête et de rencontre,
et je vous dirai mes pensées yanvaloues, l'inlassable, terre et bois, ciel et falaise, le vent
d'aussi loin qu'on s'en souvienne, ma frayeur désirée, brume et
Nordé cyclique, ma rutée de
Mois d'août en province, et folles toutes
Choses folles autour de vous
Quel vertige alors, votre silhouette en ce vent!
Inavouée d'espace-orage,
vous seriez affolement d'amarres
retenant à grand peine nos souffles
déjà nouant
déjà chantant!
et vers moi viendraient des mains
d'ancienne prière
glissées du fébrile,
tirant votre filet et tirant votre pêche
où convive je serais par soleil et marée
Blues à Madame
danser ce blues avec vous, madame,
la terre arrêterait ses horreurs de gloire
le sang les prisons les naufrages
le pain qui jamais pour tous ne fut quotidien
les combats sans lendemain
et les chagrins qu'on oublie dans la cendre
danser ce blues avec vous, madame,
s'épuise un aveu en la fumée d'un soir de grâce
le monde est plein de combats inutiles;
madame, la terre est injuste
la terre est inquiète
la terre est malade
et devant que meurent les grands soirs rouges
en le regard voilé des cadavres
et leurs questions immobiles
vous seriez dans mes bras l'illusoire et l'instant
sortis de toutes les langues du monde
par quoi l'homme étreint des bonheurs de faïence
qui jamais ne furent;
et s'il faut qu'amertume et douceur se confondent
au moins guérirait une blessure
ce soir-là
si vous dansiez ce blues avec moi,
madame,
le temps d'un rêve à faire
(Incantatoire)
Raymond Chassagne
http://real.webnext.com:8080/ramgen/ileenile/audio/chassagne_convivialite.ra
Convivialité
dites que jamais ne furent déni la joie mutée
ni le désir ni l'hibiscus encagé d'abandon,
que jamais ne fut braiment terre
une terre criant couvée
impuissante à dénouer le serment de vos doigts, que ne s'en fut le colibri de plein bois
ni ce rossignol veillant sur matins ouverts
à réveils ou chagrins
dites que jamais ne se donnèrent pour silence
l'annonce même du chant
ni lèvres tremblées à malheur et patience
ni la voix-miracle de l'homme, oubliée;
apprivoisez cet appel
qui autrefois enfantait déshérence
à force de vocalises en la douleur
et l'étonnement de votre gorge;
que dissonance ne soit ombre ni menace
triomphant du sable docile,
il ne faut pas,
pas plus qu'il ne faut trouées de songes ni gorgées de sale écume pour boire jusqu'à varechs, jusqu'à braise éteinte un siècle encore hagard de brises cacophones et d'orée caraïbe; la voix de l'homme ne fut-elle, après tout, combat de siècles à peine gagné par dérive ou grégaires tendresses, par désastres mutilés, désertés des hauts chants? N'est-elle gré dans le vent, chemin de corps offerts, de feux offerts ou de fruits mûrs? Ne fut-elle, un matin, cet horizon surgi de marche et d'errance?
Dites-moi quelle anse revivra le retour occident dont on rêva, autre et grand : galions désarmés porteurs de livres de sagesse, filles confiantes à nous confiées, les yeux fermés, le vase plein pour un nouvel homme de quête et de rencontre,
et je vous dirai mes pensées yanvaloues, l'inlassable, terre et bois, ciel et falaise, le vent
d'aussi loin qu'on s'en souvienne, ma frayeur désirée, brume et
Nordé cyclique, ma rutée de
Mois d'août en province, et folles toutes
Choses folles autour de vous
Quel vertige alors, votre silhouette en ce vent!
Inavouée d'espace-orage,
vous seriez affolement d'amarres
retenant à grand peine nos souffles
déjà nouant
déjà chantant!
et vers moi viendraient des mains
d'ancienne prière
glissées du fébrile,
tirant votre filet et tirant votre pêche
où convive je serais par soleil et marée
Blues à Madame
danser ce blues avec vous, madame,
la terre arrêterait ses horreurs de gloire
le sang les prisons les naufrages
le pain qui jamais pour tous ne fut quotidien
les combats sans lendemain
et les chagrins qu'on oublie dans la cendre
danser ce blues avec vous, madame,
s'épuise un aveu en la fumée d'un soir de grâce
le monde est plein de combats inutiles;
madame, la terre est injuste
la terre est inquiète
la terre est malade
et devant que meurent les grands soirs rouges
en le regard voilé des cadavres
et leurs questions immobiles
vous seriez dans mes bras l'illusoire et l'instant
sortis de toutes les langues du monde
par quoi l'homme étreint des bonheurs de faïence
qui jamais ne furent;
et s'il faut qu'amertume et douceur se confondent
au moins guérirait une blessure
ce soir-là
si vous dansiez ce blues avec moi,
madame,
le temps d'un rêve à faire
(Incantatoire)
Raymond Chassagne
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Jeu de rôle: dindon de la farce
Re: Pensée, poème, entrevue, musique, détente, humour ect....
Pensée de ce jour
Les fausses opinions ressemblent à la fausse monnaie qui est frappée d'abord par de grands coupables et dépensée ensuite par d'honnêtes gens qui perpétuent le crime sans savoir ce qu'ils font.
Joseph de Maistre, 1753-1821,
Les fausses opinions ressemblent à la fausse monnaie qui est frappée d'abord par de grands coupables et dépensée ensuite par d'honnêtes gens qui perpétuent le crime sans savoir ce qu'ils font.
Joseph de Maistre, 1753-1821,
Rico- Super Star
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Re: Pensée, poème, entrevue, musique, détente, humour ect....
Merci Rico d'avoir partagé ces poemes avec la communauté du Forumhaiti. forumactif.J'aii vraiment aime :Blues à Madame."Avant mon départ d'haiti j'avais entendu un poeme de Phelps que j'avais apprecié beaucoup. depuis lors je n'ai que rarement lu ses poemes .
Pouvez-vous nous dire ou l'on peut acheter ses disques ou cassettes via l'Internet?Bien que je ne m'apprivoise pas completement à l'art poetique de Phelps, par ignorance evidemment ,je trouve ses recitations merveilleuses.
Pouvez-vous nous dire ou l'on peut acheter ses disques ou cassettes via l'Internet?Bien que je ne m'apprivoise pas completement à l'art poetique de Phelps, par ignorance evidemment ,je trouve ses recitations merveilleuses.
Rodlam Sans Malice- Super Star
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Re: Pensée, poème, entrevue, musique, détente, humour ect....
Sans Malice, les 2 poèmes sont de Raymond Chassagne, Anthony Phelps ne fait que la narration.
Raymond Chassagne est un ex-militaire qui a démissionné de l'armée sous le gouvernement de Papa Doc. Il partit pour l'exil après un procès politique et un emprisonnement de 9 mois. Il fit de brillantes études à Montreal et obtient une maitrise à l'université Mc Gill sur l'oeuvre poétique de Aimé Césaire en 1975.
Il faut que vous vous adressez à la Bibliothèque de Deschamps pour avoir accès à ces documents.
Raymond Chassagne est un ex-militaire qui a démissionné de l'armée sous le gouvernement de Papa Doc. Il partit pour l'exil après un procès politique et un emprisonnement de 9 mois. Il fit de brillantes études à Montreal et obtient une maitrise à l'université Mc Gill sur l'oeuvre poétique de Aimé Césaire en 1975.
Il faut que vous vous adressez à la Bibliothèque de Deschamps pour avoir accès à ces documents.
Dernière édition par le Lun 4 Sep 2006 - 15:33, édité 1 fois
Rico- Super Star
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Re: Pensée, poème, entrevue, musique, détente, humour ect....
Je vous remercie pour les directives et informations.Je pensais le premier poeme etait l'oeuvre de Phelps.Je ne me rappelle pas Raymond Chassagne.J'ai connu Max Chassagne ,l'ancien Commandant du Departement militaire du Nord, de Louis Chassagne, et de Jean Claude Chassagne que j'ai rencontré à New York.
Les artistes haitiens: ,poetes ;ecrivains ,musi-ciens devraient avoir un site sur l'internet ou l'on pourrait acheter leurs oeuvres.Il y a la librairie Mapou que j'avais l'habitude de frequenter quand je residais au Sud de la Floride. je vais essayer de contacter le proprietaire .
Les artistes haitiens: ,poetes ;ecrivains ,musi-ciens devraient avoir un site sur l'internet ou l'on pourrait acheter leurs oeuvres.Il y a la librairie Mapou que j'avais l'habitude de frequenter quand je residais au Sud de la Floride. je vais essayer de contacter le proprietaire .
Rodlam Sans Malice- Super Star
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Re: Pensée, poème, entrevue, musique, détente, humour ect....
Pensée de ce jour
Il n'est pas difficile à un homme de faire quelques bonnes actions ; ce qui est difficile, c'est d'agir bien toute sa vie, sans jamais rien faire de mal.
Mao Zedong, Citations du président Mao Tsé-Toung, XXIV
Il n'est pas difficile à un homme de faire quelques bonnes actions ; ce qui est difficile, c'est d'agir bien toute sa vie, sans jamais rien faire de mal.
Mao Zedong, Citations du président Mao Tsé-Toung, XXIV
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Re: Pensée, poème, entrevue, musique, détente, humour ect....
Poème
Histoire d'un amour brisé
http://chezsuperieurplus.site.voila.fr/mespoeme/poemes/histoiredunamourbrise.htm
Histoire d'un amour brisé
http://chezsuperieurplus.site.voila.fr/mespoeme/poemes/histoiredunamourbrise.htm
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Re: Pensée, poème, entrevue, musique, détente, humour ect....
Issa el Saieh, son orchestre et Guy Durosier
Orchestration et arrangements musicaux de haut niveau technique
Cliquez sur l'adresse électronique ci-dessus pour écouter une composition.
1
http://winterludes.net/winterludes/z-iss.shtml
2
http://winterludes.net/winterludes/z-iss.shtml
3
http://winterludes.net/winterludes/z-iss.shtml
Orchestration et arrangements musicaux de haut niveau technique
Cliquez sur l'adresse électronique ci-dessus pour écouter une composition.
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http://winterludes.net/winterludes/z-iss.shtml
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3
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Re: Pensée, poème, entrevue, musique, détente, humour ect....
Chagrins d'amour
La où se trouve de l'amour, l'anxiété peut toujours sévir, et son potentiel est d'autant plus vaste que les sentiments seront plus profonds.
Lire le poème tout en écoutant la trame sonore en cliquant sur le lien suivant.
http://winterludes.net/winterludes/thumb_sep.jpg
La où se trouve de l'amour, l'anxiété peut toujours sévir, et son potentiel est d'autant plus vaste que les sentiments seront plus profonds.
Lire le poème tout en écoutant la trame sonore en cliquant sur le lien suivant.
http://winterludes.net/winterludes/thumb_sep.jpg
Dernière édition par le Lun 11 Sep 2006 - 21:46, édité 1 fois
Rico- Super Star
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Re: Pensée, poème, entrevue, musique, détente, humour ect....
Mon Pays Que Voici
2EME PARTIE
Par Anthony Phelps
Poème lu par l'auteur
http://real.webnext.com:8080/ramgen/ileenile/audio/phelps_monpays02.rm
Je continue ô mon pays ma lente marche de
poète
un bruit de chaîne dans l'oreille
un bruit de houle et de ressac
et sur les lèvres un goût de sel et de soleil
Je continue ma lente marche dans les ténèbres
car c'est le règne des vaisseaux de mort
Ils sont venus à fond de cale
tes nouveaux fils à la peau noire
pour la relève de l'Indien au fond des mines
( Le dieu de l'Espagnol n'a point de préjugés
pourvu que ses grands lieux de pierres et de prières
soient rehaussés de sa présence aux reflets jaunes
peu lui importe la main
qui le remonte du ventre de la terre )
Et l'homme noir est arrivé
avec sa force et sa chanson
Il était prêt pour la relève
et prêt aussi pour le dépassement
Sa peau tannée défia la trique et le supplice
Son corps de bronze n'était pas fait pour l'esclavage
car s'il était couleur d'ébène
c'est qu'il avait connu
la grande plaine brûlée de liberté
Alors
pour que l'Indien suivi du chien muet
chasse l'oiseau chanteur dans le pays des abricots
avec la flèche protégée d'un tampon de coton
pour que le fils connaisse son père
et que la fille ne soit plus
une fontaine au bord des routes
et pour que l'homme soit respecté
et dans sa chair et dans sa foi
ce fut la Trouée Noire
et dans l'Histoire la haute brèche de couleur
Ô Pères de la Patrie
Précurseur Empereur Roi bâtisseur Républicain
Pères glorieux que je ne nommerai point
car tous mêmement avez droit à notre amour
ô Pères de la Patrie
accordez-nous le don du courage et de l'honneur
Je continue ô mon pays ma lente marche de poète
et je remonte lentement le lit de ton Histoire
avec dans la mémoire la noblesse de tes enfants
La terre avait atteint son angle de repos
et chaque pierre prise en sa couche d'argile
portait le Choeur immense et le grand jet du mât
la partition martiale et le drapeau tout neuf
Onze décades et une année
malgré tumulte et bruits de guerre
la pierre sans faille des fondations
ne roula point hors de sa glaise
Onze décades et une année
dans la douleur ou l'allégresse
dans le désordre ou dans la paix
l'argile tint la pierre neuve
Or un matin
le dieu de l'Espagnol
trouva d'autres adorateurs
et qui s'en vinrent
par la porte mouvante
avec en main le tissu étoilé
et dans la bouche une langue inconnue
Et un matin de sang trop vif
chut le grand mât et s'effondra le Choeur
La pierre incorruptible avait quitté sa couche
Et ce fut Pierre Sully
Et ce fut fort Capois
Et ce fut Marchaterre
En vain sur une porte
fut crucifié Charlemagne Péralte
et les cinq mille Cacos
en vain donnèrent leur sang
par toutes leurs blessures
Le dieu vert des yankees était plus for que les
loas
Et tout fut à recommencer
selon le rythme de leur vie
selon leur lois leurs préjugés
Et tout fut à recommencer
car un matin ils sont venus
ces protecteurs vêtus de jaune
nous enseigner avec la honte
la délation et la servilité
Et la leçon fut profitable
car dans ma lente marche de Poète
j'ai vu ô mon Pays tes enfants sans mémoire
dans toutes les capitales de l'Amérique
le coui tendu et toute fierté bue
genoux ployés devant le dieu-papier
à l'effigie de Washington
À quoi bon ce passé de douleurs et de gloire
et à quoi bon dix huit cent quatre
Ô mon Pays je t'aime comme un être de chair
et je sais ta souffrance et je vois ta misère
et me demande la rage au coeur
quelle main a tracé sur le registre des nations
une petite étoile à côté de ton nom
Yankee de mon coeur
qui bois mon café
et mon cacao
qui pompes la sève
de ma canne à sucre
Yankee de mon coeur
qui entres chez moi
en pays conquis
imprimes ma gourde
et bats ma monnaie
Yankee de mon coeur
qui viens dans ma caille
parler en anglais
qui changes le nom
de mes vieilles rues
Yankee de mon coeur
j'attends dans ma nuit
que le vent change d'aire
Je continue ô mon Pays ma lente marche de Poète
à travers les forêts de ta nuit
et le reflet de la Polaire
parmi l'essence et la sève
dénombrant sous l'écorce les cercles de l'aubier
Entre la liane des racines
tout un peuple affligé de silence
se déplace dans l'argileux mutisme des abîmes
et s'inscrivant dans les rétines
le mouvement ouateux a remplacé le verbe
La vie partout est en veilleuse
Le ciel s'est oxydé l'amour passé au laminoir
Il a poussé des champignons sur les étoiles
et la nuit sent le renfermé
Et nos doigts sont tranchants comme des lames
coupant le geste au ras de l'épiderme
En nous : nos veines au sang tourné
Sur nous : le cataplasme de la peur
et sa tiédeur gluante
et notre peau fanée doublée de crainte
comme un habit trop ample
bâille sur des vestiges d'homme
Semaine sans dimanche
Le maïs : sec comme la pierre
Le pain : tout en croûtons qui blessent
Les maisons closes les rues les places
livrées au vent
Et les fidèles de la résignation
agenouillés dans les églises
La vie partout est en veilleuse
La vie vécue à la campagne
La vie vécue à la grand'ville
La vie au bord des tables
Le long des sources
La vie vécue à l'ombre des églises
La vie vécue à l'ombre des houmforts
dans le mystère et la fumée des rites
La vie dans les chaumières
la vie dans les villas
la vie entre les draps
ou sur la paille humide
la vie vivante
la vie présente
partout la même
la vie partout est en veilleuse
Ô mon Pays si triste est la saison
qu'il est venu le temps de se parler par signes
Le langage des yeux s'enrichit chaque jour
un geste de la main dit plus long qu'un discours
et pour rêver ma vie au tranchant du sommeil
à la doublure de ma taie
j'aurais cousu mes épisodes les plus beaux
mais l'amour même est triste
les escarres de la souffrance écailleraient le rêve
Immobile comme un pieu enfoncé dans le sable
je porte en moi la densité de la nuit
et les insectes font l'amour sur mes mains inutiles
Ah!... quand éclatera le bourgeon sous le poids de
l'abeille
Je veux entendre le sang de ma Terre
marcher dans les caféiers aux fleurs blanches
Je veux entendre geindre le vent blessé dans les cannaies
coupantes sont les feuilles de la canne à sucre
Quand donc viendra cette heure
où nous irons amorcer le soleil
où le baiser justifiera nos lèvres
Ô mon Pays si triste est la saison
qu'il est venu le temps de se parler par signes
Je continue ma lente marche de Poète
à travers les forêts de ta nuit
province d'ombre peuplée d'aphones
Qui ose rire dans le noir ?
Nous n'avons plus de bouche pour parler
Quel choeur obscène chante dans l'ombre
cette chanson dans mon sommeil
cette chanson des grands marrons
marquant le rythme au ras des lèvres
Qui ose rire dans le noir ?
Nous n'avons plus de bouche pour parler
Les mots usuels sont arrondis
collants du miel de la résignation
et la parole feutrée de peur
s'enroule dans nos cerveaux capitonnés
Qui ose rire dans le noir ?
Nous n'avons plus de bouche pour parler
nous portons les malheurs du monde
et les oiseaux ont fui notre odeur de cadavre
Le jour n'a plus sa transparence et ressemble à
la nuit
Tous les fruits ont coulé nous les avons montrés
du doigt
Qui ose rire dans le noir ?
Nous n'avons plus de bouche pour parler
car le clavier des maîtres mots des Pères de la
Patrie
au grenier du passé se désaccorde abandonné
Ô mon Pays si triste est la saison
qu'il est venu le temps de se parler par signe
Homme de vigie
du grand bateau fou
qui roule et qui tangue sur les hautes vagues
Homme de vigie
dis-moi que vois-tu dans la nuit des mers
Ton oeil est de lynx et lit l'avenir
Homme de vigie qu'y a-t-il de neuf
Homme de vigie
me répondras-tu
Toi seul peux comprendre
et donner un sens à la voix du vent
Homme de vigie
qu'y a-t-il dans l'ombre par delà les crêtes
Est-ce l'espérance qui blanchit les nues
Homme de vigie
pourquoi ce mutisme
Dis-moi je t'en prie
si je peux chanter plus haut que le vent
et crier ma joie d'une aube nouvelle
Homme de vigie
je n'entends point ta voix
Que fais-tu là-haut sur la passerrelle
du grand bateau fou
qui roule et qui tangue sur les hautes vagues
Homme de vigie me répondras-tu
Homme de vigie
Ma parole ! Tu dors !
Ne réveille pas l'eau qui dort derrière ma rétine
La nuit est jeune encore et la nouvelle aurore
n'a pas bouclé le cycle de sa maturation
L'heure n'est pas sonné de faire danser la vie
sur les parallèles du monde
Ne trouble pas l'eau de la joie
en veilleuse derrière ma rétine
Il y a dans ma gorge ce cri d'amour en flèche
pour crever l'étonnement des nuages
Ce chant sous ma luette pour écarteler les ténèbres
Et la chaux vive du verbe derrière ma bouche close
Il y a les mots non parlés
que l'on se passe par les paupières
Les corps sans étendue
Les couleurs sans supports
La graine à ébosser
pour la germination des espoirs à l'air libre
Et tout le ciel à ramoner
L'eau lustrale à répandre
avant l'attouchement magique
et il y a ton nom
Ton nom charnière
ton nom pivot
ton nom sésame
ô mon Pays que voici
Je continue ma lente marche de Poète
car j'ai la vocation de l'invisible
Je suis l'aubain dans la Cité des hommes de ma race
Je suis celui qui sort de toutes parts
et qui n'est point d'ici
Je viens sur la musique de mes mots
sur l'aile du poème et les quatorze pieds du vers
enseigner une nouvelle partition
renouveler le répertoire des voix plaintives et cassées
car des maîtres de choeur surannés et pervers
ont ramené la Geste Unique
aux dimensions de l'anecdote
et des intellectuels aux fines mains
versés dans l'art des mots sonores
ont maintenu le peuple
dans le mystère et l'ignorance
Porteur du levain à tout un peuple sans défense
à tout un peuple sans conseil
peuple bavard conteur de légendes sous la tonnelle
vivant dans l'allongement perpétuel du désir
peuple insouciant et bon enfant
allant son va et vient de fourmi folle
pêchant au pied des quais la pièce d'or de l'étranger
taillant foulard dans le tissu aux quarante-huit étoiles
peuple noir comme la nuit
( et parce que le maître a visité l'esclave
sur sa couche de paille
certains ont les cheveux frisés et couleur isabelle )
et Porteur du levain à tout un peuple azyme
je viens des plages du savoir
par les chemins mouvants de l'eau
avec mission de préserver
l'ardente boucle de la soif
ce noeud de sable à la frontière du tangible
Terre déliée au coeur d'étoile chaude
Fille bâtarde de Colomb et de la mer
nous sommes du Nouveau Monde
et nous vivons dans le présent
Nous ne saurons marcher à reculons
n'ayant point d'yeux derrière la tête
et le moulin du vent broie les paroles sur nos lèvres
car sur les socles de la mémoire
dans la farine de nos mots ô mon Pays
nous pétrissons pour toi des visages nouveaux
Il te faut des héros vivants et non des morts
Mon chargement de gestes et de mots magnétiques
est de bonne mesure et fait bon poids
dans la balance
et au seuil de l'été je te salue
dans l'écarlate floraison des flamboyants
Je jaillirai de toi comme la source
mon chant pur t'ouvrira le chemin de la gloire
et mon cri crèvera le tympan de ta nuit
car mon amour en pointe de silex
à jamais s'est fiché dans ton coeur d'étoile chaude
ô mon Pays que voici
2EME PARTIE
Par Anthony Phelps
Poème lu par l'auteur
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Je continue ô mon pays ma lente marche de
poète
un bruit de chaîne dans l'oreille
un bruit de houle et de ressac
et sur les lèvres un goût de sel et de soleil
Je continue ma lente marche dans les ténèbres
car c'est le règne des vaisseaux de mort
Ils sont venus à fond de cale
tes nouveaux fils à la peau noire
pour la relève de l'Indien au fond des mines
( Le dieu de l'Espagnol n'a point de préjugés
pourvu que ses grands lieux de pierres et de prières
soient rehaussés de sa présence aux reflets jaunes
peu lui importe la main
qui le remonte du ventre de la terre )
Et l'homme noir est arrivé
avec sa force et sa chanson
Il était prêt pour la relève
et prêt aussi pour le dépassement
Sa peau tannée défia la trique et le supplice
Son corps de bronze n'était pas fait pour l'esclavage
car s'il était couleur d'ébène
c'est qu'il avait connu
la grande plaine brûlée de liberté
Alors
pour que l'Indien suivi du chien muet
chasse l'oiseau chanteur dans le pays des abricots
avec la flèche protégée d'un tampon de coton
pour que le fils connaisse son père
et que la fille ne soit plus
une fontaine au bord des routes
et pour que l'homme soit respecté
et dans sa chair et dans sa foi
ce fut la Trouée Noire
et dans l'Histoire la haute brèche de couleur
Ô Pères de la Patrie
Précurseur Empereur Roi bâtisseur Républicain
Pères glorieux que je ne nommerai point
car tous mêmement avez droit à notre amour
ô Pères de la Patrie
accordez-nous le don du courage et de l'honneur
Je continue ô mon pays ma lente marche de poète
et je remonte lentement le lit de ton Histoire
avec dans la mémoire la noblesse de tes enfants
La terre avait atteint son angle de repos
et chaque pierre prise en sa couche d'argile
portait le Choeur immense et le grand jet du mât
la partition martiale et le drapeau tout neuf
Onze décades et une année
malgré tumulte et bruits de guerre
la pierre sans faille des fondations
ne roula point hors de sa glaise
Onze décades et une année
dans la douleur ou l'allégresse
dans le désordre ou dans la paix
l'argile tint la pierre neuve
Or un matin
le dieu de l'Espagnol
trouva d'autres adorateurs
et qui s'en vinrent
par la porte mouvante
avec en main le tissu étoilé
et dans la bouche une langue inconnue
Et un matin de sang trop vif
chut le grand mât et s'effondra le Choeur
La pierre incorruptible avait quitté sa couche
Et ce fut Pierre Sully
Et ce fut fort Capois
Et ce fut Marchaterre
En vain sur une porte
fut crucifié Charlemagne Péralte
et les cinq mille Cacos
en vain donnèrent leur sang
par toutes leurs blessures
Le dieu vert des yankees était plus for que les
loas
Et tout fut à recommencer
selon le rythme de leur vie
selon leur lois leurs préjugés
Et tout fut à recommencer
car un matin ils sont venus
ces protecteurs vêtus de jaune
nous enseigner avec la honte
la délation et la servilité
Et la leçon fut profitable
car dans ma lente marche de Poète
j'ai vu ô mon Pays tes enfants sans mémoire
dans toutes les capitales de l'Amérique
le coui tendu et toute fierté bue
genoux ployés devant le dieu-papier
à l'effigie de Washington
À quoi bon ce passé de douleurs et de gloire
et à quoi bon dix huit cent quatre
Ô mon Pays je t'aime comme un être de chair
et je sais ta souffrance et je vois ta misère
et me demande la rage au coeur
quelle main a tracé sur le registre des nations
une petite étoile à côté de ton nom
Yankee de mon coeur
qui bois mon café
et mon cacao
qui pompes la sève
de ma canne à sucre
Yankee de mon coeur
qui entres chez moi
en pays conquis
imprimes ma gourde
et bats ma monnaie
Yankee de mon coeur
qui viens dans ma caille
parler en anglais
qui changes le nom
de mes vieilles rues
Yankee de mon coeur
j'attends dans ma nuit
que le vent change d'aire
Je continue ô mon Pays ma lente marche de Poète
à travers les forêts de ta nuit
et le reflet de la Polaire
parmi l'essence et la sève
dénombrant sous l'écorce les cercles de l'aubier
Entre la liane des racines
tout un peuple affligé de silence
se déplace dans l'argileux mutisme des abîmes
et s'inscrivant dans les rétines
le mouvement ouateux a remplacé le verbe
La vie partout est en veilleuse
Le ciel s'est oxydé l'amour passé au laminoir
Il a poussé des champignons sur les étoiles
et la nuit sent le renfermé
Et nos doigts sont tranchants comme des lames
coupant le geste au ras de l'épiderme
En nous : nos veines au sang tourné
Sur nous : le cataplasme de la peur
et sa tiédeur gluante
et notre peau fanée doublée de crainte
comme un habit trop ample
bâille sur des vestiges d'homme
Semaine sans dimanche
Le maïs : sec comme la pierre
Le pain : tout en croûtons qui blessent
Les maisons closes les rues les places
livrées au vent
Et les fidèles de la résignation
agenouillés dans les églises
La vie partout est en veilleuse
La vie vécue à la campagne
La vie vécue à la grand'ville
La vie au bord des tables
Le long des sources
La vie vécue à l'ombre des églises
La vie vécue à l'ombre des houmforts
dans le mystère et la fumée des rites
La vie dans les chaumières
la vie dans les villas
la vie entre les draps
ou sur la paille humide
la vie vivante
la vie présente
partout la même
la vie partout est en veilleuse
Ô mon Pays si triste est la saison
qu'il est venu le temps de se parler par signes
Le langage des yeux s'enrichit chaque jour
un geste de la main dit plus long qu'un discours
et pour rêver ma vie au tranchant du sommeil
à la doublure de ma taie
j'aurais cousu mes épisodes les plus beaux
mais l'amour même est triste
les escarres de la souffrance écailleraient le rêve
Immobile comme un pieu enfoncé dans le sable
je porte en moi la densité de la nuit
et les insectes font l'amour sur mes mains inutiles
Ah!... quand éclatera le bourgeon sous le poids de
l'abeille
Je veux entendre le sang de ma Terre
marcher dans les caféiers aux fleurs blanches
Je veux entendre geindre le vent blessé dans les cannaies
coupantes sont les feuilles de la canne à sucre
Quand donc viendra cette heure
où nous irons amorcer le soleil
où le baiser justifiera nos lèvres
Ô mon Pays si triste est la saison
qu'il est venu le temps de se parler par signes
Je continue ma lente marche de Poète
à travers les forêts de ta nuit
province d'ombre peuplée d'aphones
Qui ose rire dans le noir ?
Nous n'avons plus de bouche pour parler
Quel choeur obscène chante dans l'ombre
cette chanson dans mon sommeil
cette chanson des grands marrons
marquant le rythme au ras des lèvres
Qui ose rire dans le noir ?
Nous n'avons plus de bouche pour parler
Les mots usuels sont arrondis
collants du miel de la résignation
et la parole feutrée de peur
s'enroule dans nos cerveaux capitonnés
Qui ose rire dans le noir ?
Nous n'avons plus de bouche pour parler
nous portons les malheurs du monde
et les oiseaux ont fui notre odeur de cadavre
Le jour n'a plus sa transparence et ressemble à
la nuit
Tous les fruits ont coulé nous les avons montrés
du doigt
Qui ose rire dans le noir ?
Nous n'avons plus de bouche pour parler
car le clavier des maîtres mots des Pères de la
Patrie
au grenier du passé se désaccorde abandonné
Ô mon Pays si triste est la saison
qu'il est venu le temps de se parler par signe
Homme de vigie
du grand bateau fou
qui roule et qui tangue sur les hautes vagues
Homme de vigie
dis-moi que vois-tu dans la nuit des mers
Ton oeil est de lynx et lit l'avenir
Homme de vigie qu'y a-t-il de neuf
Homme de vigie
me répondras-tu
Toi seul peux comprendre
et donner un sens à la voix du vent
Homme de vigie
qu'y a-t-il dans l'ombre par delà les crêtes
Est-ce l'espérance qui blanchit les nues
Homme de vigie
pourquoi ce mutisme
Dis-moi je t'en prie
si je peux chanter plus haut que le vent
et crier ma joie d'une aube nouvelle
Homme de vigie
je n'entends point ta voix
Que fais-tu là-haut sur la passerrelle
du grand bateau fou
qui roule et qui tangue sur les hautes vagues
Homme de vigie me répondras-tu
Homme de vigie
Ma parole ! Tu dors !
Ne réveille pas l'eau qui dort derrière ma rétine
La nuit est jeune encore et la nouvelle aurore
n'a pas bouclé le cycle de sa maturation
L'heure n'est pas sonné de faire danser la vie
sur les parallèles du monde
Ne trouble pas l'eau de la joie
en veilleuse derrière ma rétine
Il y a dans ma gorge ce cri d'amour en flèche
pour crever l'étonnement des nuages
Ce chant sous ma luette pour écarteler les ténèbres
Et la chaux vive du verbe derrière ma bouche close
Il y a les mots non parlés
que l'on se passe par les paupières
Les corps sans étendue
Les couleurs sans supports
La graine à ébosser
pour la germination des espoirs à l'air libre
Et tout le ciel à ramoner
L'eau lustrale à répandre
avant l'attouchement magique
et il y a ton nom
Ton nom charnière
ton nom pivot
ton nom sésame
ô mon Pays que voici
Je continue ma lente marche de Poète
car j'ai la vocation de l'invisible
Je suis l'aubain dans la Cité des hommes de ma race
Je suis celui qui sort de toutes parts
et qui n'est point d'ici
Je viens sur la musique de mes mots
sur l'aile du poème et les quatorze pieds du vers
enseigner une nouvelle partition
renouveler le répertoire des voix plaintives et cassées
car des maîtres de choeur surannés et pervers
ont ramené la Geste Unique
aux dimensions de l'anecdote
et des intellectuels aux fines mains
versés dans l'art des mots sonores
ont maintenu le peuple
dans le mystère et l'ignorance
Porteur du levain à tout un peuple sans défense
à tout un peuple sans conseil
peuple bavard conteur de légendes sous la tonnelle
vivant dans l'allongement perpétuel du désir
peuple insouciant et bon enfant
allant son va et vient de fourmi folle
pêchant au pied des quais la pièce d'or de l'étranger
taillant foulard dans le tissu aux quarante-huit étoiles
peuple noir comme la nuit
( et parce que le maître a visité l'esclave
sur sa couche de paille
certains ont les cheveux frisés et couleur isabelle )
et Porteur du levain à tout un peuple azyme
je viens des plages du savoir
par les chemins mouvants de l'eau
avec mission de préserver
l'ardente boucle de la soif
ce noeud de sable à la frontière du tangible
Terre déliée au coeur d'étoile chaude
Fille bâtarde de Colomb et de la mer
nous sommes du Nouveau Monde
et nous vivons dans le présent
Nous ne saurons marcher à reculons
n'ayant point d'yeux derrière la tête
et le moulin du vent broie les paroles sur nos lèvres
car sur les socles de la mémoire
dans la farine de nos mots ô mon Pays
nous pétrissons pour toi des visages nouveaux
Il te faut des héros vivants et non des morts
Mon chargement de gestes et de mots magnétiques
est de bonne mesure et fait bon poids
dans la balance
et au seuil de l'été je te salue
dans l'écarlate floraison des flamboyants
Je jaillirai de toi comme la source
mon chant pur t'ouvrira le chemin de la gloire
et mon cri crèvera le tympan de ta nuit
car mon amour en pointe de silex
à jamais s'est fiché dans ton coeur d'étoile chaude
ô mon Pays que voici
Dernière édition par le Ven 8 Sep 2006 - 17:19, édité 3 fois
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Jeu de rôle: dindon de la farce
Re: Pensée, poème, entrevue, musique, détente, humour ect....
Pensée du jour
Trois idéaux ont éclairé ma route
et m'ont souvent redonné le courage d'affronter la vie avec optimisme : la bonté, la beauté et la vérité.
~Albert Einstein~
Trois idéaux ont éclairé ma route
et m'ont souvent redonné le courage d'affronter la vie avec optimisme : la bonté, la beauté et la vérité.
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Re: Pensée, poème, entrevue, musique, détente, humour ect....
Eske genyen yon moun ki ka fè mwen twouve yon disk Gloria Lasso ki genyen shante saa.
Luna de miel
Se yon sahante mwen te konn shante lè mwen te jenn gason.mwen pa shonje tout kouplè yo.
Jamais, jamais, je n'avais vu briller mon etoile
Au fond d'un ciel ou tout parait plus bleu pour une lune de miel
Jamais ,jamais je n'avais entendu le prelude ...............
Luna de miel
Se yon sahante mwen te konn shante lè mwen te jenn gason.mwen pa shonje tout kouplè yo.
Jamais, jamais, je n'avais vu briller mon etoile
Au fond d'un ciel ou tout parait plus bleu pour une lune de miel
Jamais ,jamais je n'avais entendu le prelude ...............
Rodlam Sans Malice- Super Star
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Re: Pensée, poème, entrevue, musique, détente, humour ect....
Mireille Matthieu
My life (Till we meet again)
http://avignon.skynetblogs.be/?date=20060416&number=7&unit=days
My life will never be the same
My heart is burning without shame
I feel the sun in me
When you return, you'll see a change
My heart is whispering your name
My love is coming once again
And I shall always be
All you believe, all you can dream
I'm not the same
Some people search all their lives
I feel that my turn has come to reach high into the sky
And finally a star shines on me
Finally I can touch eternity
My life will never be the same
Your love surrounds me once again
And this will rise and blow
And show me all I need to know
My heart is whispering your name
My love is calling you again
I wish you knew how true
My feelings are, only for you
Our lives will never be the same
My love's an ever-lasting flame
Burning eternally for you alone
When you're with me, in love again
My life (Till we meet again)
http://avignon.skynetblogs.be/?date=20060416&number=7&unit=days
My life will never be the same
My heart is burning without shame
I feel the sun in me
When you return, you'll see a change
My heart is whispering your name
My love is coming once again
And I shall always be
All you believe, all you can dream
I'm not the same
Some people search all their lives
I feel that my turn has come to reach high into the sky
And finally a star shines on me
Finally I can touch eternity
My life will never be the same
Your love surrounds me once again
And this will rise and blow
And show me all I need to know
My heart is whispering your name
My love is calling you again
I wish you knew how true
My feelings are, only for you
Our lives will never be the same
My love's an ever-lasting flame
Burning eternally for you alone
When you're with me, in love again
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Jeu de rôle: dindon de la farce
Re: Pensée, poème, entrevue, musique, détente, humour ect....
Je vais t'aimer Paroles : Michel Sardou et Gilles Thibaut
Extrait: http://www.sardou.com/discographie/paroles/je-vais.htm
Musique : Jacques Revaux
Année : 1976
A faire pâlir tous les Marquis de Sade
A faire rougir les putains de la rade
A faire crier grâce à tous les échos
A faire trembler les murs de Jéricho
Je vais t'aimer
A faire flamber des enfers dans tes yeux
A faire jurer tous les tonnerres de Dieu
A faire dresser tes seins et tous les Saints
A faire prier et supplier nos mains
Je vais t'aimer
Je vais t'aimer
Comme on ne t'a jamais aimée
Je vais t'aimer
Plus loin que tes rêves ont imaginé
Je vais t'aimer je vais t'aimer
Je vais t'aimer
Comme personne n'a osé t'aimer
Je vais t'aimer
Comme j'aurais tellement aimé être aimé
Je vais t'aimer je vais t'aimer
A faire vieillir à faire blanchir la nuit
A faire brûler la lumière jusqu'au jour
A la passion et jusqu'a la folie
Je vais t'aimer je vais t'aimer d'amour
A faire cerner à faire fermer nos yeux
A faire souffrir à faire mourir nos corps
A faire voler nos âmes aux septièmes cieux
A se croire morts et faire l'amour encore
Je vais t'aimer
Je vais t'aimer
Comme on ne t'a jamais aimée
Je vais t'aimer
Plus loin que tes rêves ont imaginé
Je vais t'aimer je vais t'aimer
Je vais t'aimer
Comme personne n'a osé t'aimer
Je vais t'aimer
Comme j'aurais tellement aimé être aimé
Je vais t'aimer je vais t'aimer
Extrait: http://www.sardou.com/discographie/paroles/je-vais.htm
Musique : Jacques Revaux
Année : 1976
A faire pâlir tous les Marquis de Sade
A faire rougir les putains de la rade
A faire crier grâce à tous les échos
A faire trembler les murs de Jéricho
Je vais t'aimer
A faire flamber des enfers dans tes yeux
A faire jurer tous les tonnerres de Dieu
A faire dresser tes seins et tous les Saints
A faire prier et supplier nos mains
Je vais t'aimer
Je vais t'aimer
Comme on ne t'a jamais aimée
Je vais t'aimer
Plus loin que tes rêves ont imaginé
Je vais t'aimer je vais t'aimer
Je vais t'aimer
Comme personne n'a osé t'aimer
Je vais t'aimer
Comme j'aurais tellement aimé être aimé
Je vais t'aimer je vais t'aimer
A faire vieillir à faire blanchir la nuit
A faire brûler la lumière jusqu'au jour
A la passion et jusqu'a la folie
Je vais t'aimer je vais t'aimer d'amour
A faire cerner à faire fermer nos yeux
A faire souffrir à faire mourir nos corps
A faire voler nos âmes aux septièmes cieux
A se croire morts et faire l'amour encore
Je vais t'aimer
Je vais t'aimer
Comme on ne t'a jamais aimée
Je vais t'aimer
Plus loin que tes rêves ont imaginé
Je vais t'aimer je vais t'aimer
Je vais t'aimer
Comme personne n'a osé t'aimer
Je vais t'aimer
Comme j'aurais tellement aimé être aimé
Je vais t'aimer je vais t'aimer
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Re: Pensée, poème, entrevue, musique, détente, humour ect....
Pensée de ce jour
Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux ou lâches, méprisables et sensuels; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées, [...] mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de ces deux êtres si imparfaits et si affreux.
Alfred de Musset
Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux ou lâches, méprisables et sensuels; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées, [...] mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de ces deux êtres si imparfaits et si affreux.
Alfred de Musset
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Re: Pensée, poème, entrevue, musique, détente, humour ect....
Oiseau de Paix
Oiseau de paix, oiseau d'amour
Colombe blanche, apporte la douceur
A tous ceux qui ont la rage au coeur........
Veuillez cliquer sur le lien suivant pour lire le poème et écouter l'accompagnement de la trame sonore:
http://simplementdenise.com/oiseaudepaix.htm
Oiseau de paix, oiseau d'amour
Colombe blanche, apporte la douceur
A tous ceux qui ont la rage au coeur........
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Re: Pensée, poème, entrevue, musique, détente, humour ect....
Pensée de ce jour
Au-dessus de ces nombreuses races d'animaux est placé l'homme, dont la main destructive n'épargne rien de ce qui vit; il tue pour se nourrir, il tue pour se vêtir, il tue pour se parer, il tue pour attaquer, il tue pour se défendre, il tue pour s'instruire, il tue pour s'amuser, il tue pour tuer.
Joseph de Maistre
Au-dessus de ces nombreuses races d'animaux est placé l'homme, dont la main destructive n'épargne rien de ce qui vit; il tue pour se nourrir, il tue pour se vêtir, il tue pour se parer, il tue pour attaquer, il tue pour se défendre, il tue pour s'instruire, il tue pour s'amuser, il tue pour tuer.
Joseph de Maistre
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Re: Pensée, poème, entrevue, musique, détente, humour ect....
L'Amour vrai
L'Amour vrai est celui qui brille dans les yeux de celui qui vit avec vous quand il vous regarde au fond des yeux et du coeur et qu'il vous chuchote, "Toi on ne peut pas t'aimer juste un peu....!"
Pour lire le texte au complet et écouter la trame sonore, veuillez cliquer l'adresse electronique suivante:
http://www.cocolas.com/Textes/L_Amour_Vrai.htm
L'Amour vrai est celui qui brille dans les yeux de celui qui vit avec vous quand il vous regarde au fond des yeux et du coeur et qu'il vous chuchote, "Toi on ne peut pas t'aimer juste un peu....!"
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http://www.cocolas.com/Textes/L_Amour_Vrai.htm
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Jeu de rôle: dindon de la farce
Re: Pensée, poème, entrevue, musique, détente, humour ect....
Au delà de nos frontières
J'espère que nous irons au delà de nos frontières, que nous saurons traverser les impossibles barrières qui séparent et divisent l'humanité déchirée......
Pour lire le texte complet:
http://mariloumimi.ifrance.com/au_de_la_de_nos_frontires.htm
Dernière édition par le Mar 12 Sep 2006 - 20:42, édité 1 fois
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Re: Pensée, poème, entrevue, musique, détente, humour ect....
Pensée de ce jour
Ceux qui sont pauvres, ignorants mal nés et mal éduqués ne sont pas le troupeau vulgaire. Le vulgaire est tous ceux qui sont satisfaits de la mesquinerie et de l'humanité moyenne.
Shri Aurobindo
Ceux qui sont pauvres, ignorants mal nés et mal éduqués ne sont pas le troupeau vulgaire. Le vulgaire est tous ceux qui sont satisfaits de la mesquinerie et de l'humanité moyenne.
Shri Aurobindo
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Jeu de rôle: dindon de la farce
Re: Pensée, poème, entrevue, musique, détente, humour ect....
Tous ces mots
On dit souvent tellement de mots, des mots jetés au hasard d'un discours, sans vraiment porter attention. On discute de tout et de rien laissant le verbe couler au flot de la conversation.....
Pour lire le texte au complet veuillez cliquer sur l'adresse électronique suivante:
http://www.cocolas.com/Textes/tous_ces_mots.htm
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Re: Pensée, poème, entrevue, musique, détente, humour ect....
Poésie haïtienne en audio
René Depestre en live
La petite lampe sur la mer
Cliquez et écoutez en allant sur l'adresse électronique ci-dessus
Nécessite Flash
http://www.bondamanjak.com/breves/poesie_haitienne_en_audio_257.html
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Re: Pensée, poème, entrevue, musique, détente, humour ect....
Septentrional dans ses plus grands boléros
1-
http://winterludes.net/winterludes/z-sep.shtml
2-
http://winterludes.net/winterludes/z-sep.shtml
3-
http://winterludes.net/winterludes/z-sep.shtml
4
http://winterludes.net/winterludes/z-sep.shtml
5-
http://winterludes.net/winterludes/z-sep.shtml
6-
http://winterludes.net/winterludes/z-sep.shtml
7-
http://winterludes.net/winterludes/z-sep.shtml
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Re: Pensée, poème, entrevue, musique, détente, humour ect....
Isabelle Boulay non stop, écoutez en ligne
http://www.isabelleboulay.com/
Dernière édition par le Mar 12 Sep 2006 - 16:34, édité 3 fois
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