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COMPRENDRE LE DROIT

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Message  Edpoete Mer 1 Déc 2010 - 13:55

COMPRENDRE LE DROIT EN CINQ MINUTES

On ne peut définir les droits humains ou des individus dans la seule optique de Dieu, de l’État, ni de l’Économie sans qu’ils ne parviennent à subir le risque d’un empiètement fatal, pénible ou douloureux.

Religion
D’abord la religion n’est pas un terrain idéal pour définir les droits des humains ou des individus en société. Car la religion recherche Dieu étant l’absolu sous l’angle duquel elle définit l’homme et ses droits à travers des aspirations tout idéales un peu déconnectée de la vie concrète des gens. Les droits ainsi élaborés restent implacables, rigides en exigeant de la part des individus des efforts et des disciplines surhumains pour les suivre, les respecter sans aucune violation dont le risque peut même conduire à la mort dans certains cas. Bref pour atteindre Dieu, l’idéal divin, l’homme doit adopter des conduites hautement saines, donc adopter un mode de vie plus ou moins propre aux anges. Comme l’homme n’est pas ange, les lois divines d’ordre religieux ne lui cadrent pas tout-à-fait, dans le sens qu’elles ne touchent pas la vie concrète de l’homme à travers ses conditions matérielles d’existence dont la religion a horreur. Ainsi il s’écroule sous le poids fatal de ces lois rigides. Autrement dit, les lois religieuses fort souvent bafouent les droits des individus en société, si nobles qu’elles soient en termes de quête de spiritualité.

L’ÉTAT

S’il est plus conseillable de se fier à l’État plutôt qu’à la religion sur le terrain du droit humain, il n’en demeure pas moins que le tout pas encore joué. Dans la mesure où la loi est envisagée sous l’angle du roi, du chef pris pour seul souverain, toute ébauche de droit reste très volatile. En réalité ou fait, tout homme est entiché du pouvoir au point plus il en en a, plus il en dispose en sa faveur au détriment de ses sujets, quitte à satisfaire ses désirs les plus fous ou morbides. Quand le roi ou le chef jouit de la pleine souveraineté, la loi peut se transformer en une monstruosité sociopolitique. En la circonstance, le chef souverain peut même s’arroger le droit de vie ou de mort de ses sujets, c’est-à-dire, il peut décider qui doit vivre ou mourir. Tout compte fait, l’absolu divin et la souveraineté royale ne sont en aucun cas une bonne garantie de la loi, un bon atout pour définir les droits humains.

L’ÉCONOMIE

Comme la religion et l’État, l’Économie non plus n’est un atout pour définir les droits des humains vivant en société. L’Économie, par excellence, recherche le profit maximum pour rentabiliser son entreprise. Laquelle quête de profit peut mettre la vie des individus en danger. La recherche du profit sur peut se révéler même aveugle sur les conditions de vie des ouvriers. La vie humaine ne veut pas grande chose devant l’impératif de maximiser ses profits pour rentabiliser son entreprise : « L’argent n’a pas d’odeur». Autrement dit l’entrepreneur sauvage peut se donner l’ambition de faire son lot de profit sur une montagne de cadavres surtout quand la compétition reste féroce ou intense. C’est dans ce contexte que le sociologue Alex Inkel parle de « The poursuit of profit and blind market mechanisms to determine the course of economic events».

L’ÉTAT-NATION
Si la religion prône l’infaillibilité de ses lois, l’économie prône quant à elle le libre arbitre de son marché et l’État la toute puissance de la souveraineté de sa Nation. Quoique la démocratie moderne est née dans le contexte de Grands États-Nation, le nationalisme n’est pas pour autant le meilleur cadre pour définir les droits humains. En effet, les État-Nation prônant l’idéal nationaliste par lequel il vise à jouir du privilège ou du monopole de la souveraineté ne demeure pas une monstruosité politique à l’échelle planétaire ou globale dans laquelle chaque nation particulière cherche à s’imposer comme chef du reste des autres nations jugées faibles ou inférieure. En témoignent la première et la deuxième guerre mondiale. C’est dans le contexte très problématique de l’État-Nation, que les Grands États occidentaux à la suite de la deuxième guerre mondiale déclenchée par Adolphe Hitler de L’Allemagne, qu’ils se donnent la tâche prudente de se doter d’une institution supranationale dans le dessein d’arbitrer les conflits engendrés entre les Nations ou dans le cadre international et de freiner leurs ambitions morbides ou belliqueuses. C’est dans ce contexte politique et ce dessein qu’est né l’O.N.U, à savoir l’Organisation des Nations Unies qui se révèle, tant soit peu, un juge suprême des Nations en promulguant sa propre lois, la charte des droits de l’homme, que nul état ne doit violer ou sans courir le risque d’une peine ou d’une sanction. Le droit humain a pour ainsi dire une résonnance internationale.

CAUSE DU DROIT
Par ailleurs, il faut avouer certains hommes ont beau œuvrer ou écrire pour faire avancer la cause des droits humains. Par opposition à Hobbes qui recourt à la force(Léviathan), Jean Jacques Rousseau à travers ses œuvres fait avancer les droits humains envisagés sur le terrain naturel ou de la Nature par opposition à des droits sociopolitiques de classe allant au profit de certains gros potentats ou ayant droits et au détriment des petites gens. Vu que le droit collectif reste l’apanage de certaine classe de privilégiés, Rousseau plaide en faveur d’un nouveau contrat social tout en déclarant que «l’homme est né bon mais c’est la société qui le corrompt». L’œuvre de Montesquieu va aussi en ce sens.
La démocratie reste encore le cadre privilégié ou plus approprié pour produire des lois qui recherchent les droits des individus. Si la constitution comme la loi-Mère de tout pays démocratique envisage les droits humains à travers des termes très généraux, on peut du moins se fier au droit civil qui peut atteindre les droits humains à travers la vie concrète des individus.


RELATVITÉ DU DROIT HUMAIN
Notons en démocratie qu’il n’existe pas droit absolu. Tout principe de droit reste relatif pour l’individu. D’abord parce que c’est l’État (législative) qui élabore les lois, définit les droits des sujets même s’ils se font représenter par un candidat élu de leur choix tenant compte de leurs desiderata ou revendications. Autant dire, le terme relatif du droit signifie que « La démocratie peut se définir de manière sommaire comme étant le droit des uns dans le respect du droit des autres». Véritable principe d’équilibre du droit qui soutient toute la charpente démocratique sans lequel tout principe de droit peut se voir basculer dans l’absolutisme ou l’anarchie en décrivant un monde de homo homini lupus, de dent pour dent, de œil pour œil dirigé par la règle souveraine de la jungle.
Si la loi doit avoir des représentants, en aucun cas ces derniers ne doivent simplement des bénéficiaires du droit, mais des gens responsables légalement mandatés pour distribuer les droits de manière judicieuse. Sinon les juges, les législateurs passeront pour être des potentats qui font ou exécutent les lois dans le sens de leur avantage, bref des dictateurs qui dictent ses oukases ou ses ordres pour grossir seulement le lot de ses intérêts personnels. Autrement dit, quand on définit la loi (droit) en fonction des représentants qui en jouissent plutôt qu’en fonction des sujets qui la vivent, la loi ne peut être qu’une monstruosité légale, sociale. Si L’État se donne des lois qu’il bafoue lui-même en tant que représentant, cet État là doit souffrir de la pathologie de la folie ou d’une crise pédiatrique. Par contre la distribution du droit ou de la justice suppose des gens responsables, compétents et crédibles pour qu’elle soit opérante.
Tout compte fait, à mon sens, la démocratie est la volonté individuelle tant de jouir des droits que de respecter des lois que le peuple se donne.



Il est vrai que le sociologue est d'une critique acerbe, mais le désir de l'Unité nationale pour tous les fils du pays ( Noir, grimeau, mulâtre, blanc, lavalassien, macoute, opposition, gouvernant, jeune, vieux, pauvre, riche, prolétaire, bourgeois, citadin, campagnard). Tous doivent s'unir a jamais pour sauver le pays

28 octobre : Journée Internationale de la langue et de la culture créole


Chaque année, depuis 1983, le 28 octobre est une occasion de célébrer la langue et la culture créoles à travers les pays et communautés ayant le Créole en partage, soit plus de 10 millions de personnes à travers le monde...

Parmi les pays utilisant la langue créole, se trouve bien entendu la république haïtienne et nous ne résistons pas au plaisir de vous faire découvrir le portail haïtien Tanbou (voir plus bas) et ses poésies en créole :




Pwezi an Kreyòl

Powèm pa Edner Saint-Amour

Deus ex machina
Pawòl monte fè pil sou pil
Aksyon menm zerobare nil.
Yo chita tann avèk espwa
Yo kwè nan: Deus ex machina.

Pawòl monte ap fè bann
Aksyon pran rout desann.
Yo chita tann avèk espwa
Yo kwè nan: Deus ex machina.

Pawòl monte bit sou bit
Aksyon pran rout chire pit.
Yo chita ap tann avèk espwa
Yo kwè nan: Deus ex machina.

Pou viv moun dwe aji
Nan dlo moun naje pou soti.
Aide-toi le ciel t’aidera
Lavi chita nan men debouya.

Aksyon se motè yon peyi
Lalwa se volan yon peyi
Pou viv moun dwe aji
Nan dlo moun naje pou soti.

(20 fevriye 2004)


Edner Saint Amour


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