L'immobiliste de la société haitienne, par Patrick lagacé

Haiti, un an plus tard
Patrick Lagacé
La Presse

Ma chronique de ce matin porte sur l’immobilisme de la société et de l’État, en Haïti. Bien sûr, il y a toutes ces histoires de résilience, d’initiatives réjouissantes : ça réchauffe le coeur. Mais la réalité, constatée par tous ceux qui sont lucides, c’est que ça n’avance pas. L’électrochoc qu’on espérait ne s’est pas produit dans l’État haïtien. C’est désespérant, au-delà des reportages « positifs » sur la reconstruction.

Dans ce papier, j’évoque une autre chronique, pondue en janvier dernier, qui relatait plusieurs facteurs historiques, géographiques et culturels expliquant pourquoi Haïti est un pays brisé : Une île, deux peuples, deux destins est basée sur un chapitre du formidable livre Collapse, de Jared Diamond, qui explique pourquoi les deux pays de l’Île d’Hispaniola, Haïti et la République dominicaine, ont des destins si différents.

Je m’en voudrais de ne pas souligner le texte magnifique de Chantal Guy, de La Presse, retournée en Haïti à des fins thérapeutiques, si on veut, après y avoir frôlé la mort, il y a un an, texte qui évoque la vie quotidienne dans ce pays qui reste si attachant.

AJOUT : Je préfère être honni pour ce que j’ai écrit que félicité pour ce que je n’ai pas écrit. Donc, je lis mes courriels ce matin et quelques lecteurs n’ont pas compris : non, ce qui se passe en Haïti n’est pas principalement et uniquement la faute individuelle et collective des Haïtiens. Ça fait partie de l’équation, mais ça demeure encore tabou. Je dis qu’il faut que ça fasse partie de la réalité. Par ailleurs, pour comprendre à quel point Haïti a souffert de l’Histoire, de ses dictateurs et de la géographie, notamment, je vous le répète : lisez le chapitre consacré à l’île d’Hispaniola, dans Collapse, de Jared Diamond (Effondrement, dans la version française).

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Mwen pap menm li sa mouche a ekri a menm. L ap fè travay li. Menm jan alepok lesklavaj te gen ekriven "siècles des lumières' ki te dispoze epi disponib pou ede bizawèl yo ak tatawèl yo kache osnon jistifye krim yo.

Chak moun ap fè travay yo....men tankou alepok lesklavaj, gen nèg k ap travay pou mèt yo - avèk ou san fwèt nan do.

Travay n ap travay!