Conférence débat:trafic d'Haïtiens vers la République dominicaine sous les Duval

Conférence débat sur le trafic d'Haïtiens vers la République dominicaine sous le régime des Duvalier: le GARR estime que les problèmes migratoires d'aujourd'hui tirent leur origine des opérations d'embauchages de l'époque

Port-au-Prince, le 16 février 2011 – (AHP) - Le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Refugiés (GARR) a organisé une conférence débat ce mercredi sur le trafic d'Haïtiens vers la République dominicaine sous le régime des Duvalier.

La coordonnatrice du GARR, Colette Lespinasse a souligné d’entrée de jeu que c’est sous le régime de Duvalier que le trafic d’hommes s’est intensifié quoiqu’ayant existé depuis 1937.

Des milliers d’hommes ont été transportés en République Dominicaine en vue de travailler dans les bateyes, où ils ont été traites comme ds bêtes, victimes de toutes sortes d’exploitations et de mauvais traitements, a-t-elle indiqué.

Elle a souligne que les problèmes migratoires confrontés aujourd'hui tirent leur origine en grande partie des opérations d'embauchage oganisées sous Duvalier.

Les critiques de Mme Lespinasse sont également adressées au Conseil National de Gouvernement qui a remplacé Jean Claude Duvalier à sa chute le 7 février 1986.

Elle s’est indignée que ce gouvernement ait assuré la continuité des pratiques duvaliériennes, en acceptant de rembourser un montant de 2 millions de dollars qu’avait empochés le régime déchu pour organiser ue opération d'embauchage d'haïtiens pour la zafra dminicaine.

La coordonnatrice du GARR estime que c’est un devoir de mémoire que de dénoncer les crimes commis sous le régime de Baby Doc. Elle exige le jugement de ce dernier au nom de toutes les victimes de son gouvernement.

L’écrivain Joseph Pierre Lamothe précise, quant à lui, que le trafic d’hommes se faisait sous deux formes : un conrat officiel signé avec le Conseil d’Etat du Sucre(CEA). Et la traite illégale d’hommes pratiquée par des particuliers ou des usines de Saint Domingue qui achetaient des Haïtiens pour exploiter leur force de travail dans les champ de canne-à-sucre comme du temps de la traite négrière.

Joseph Pierre Lamothe a rappelé que les Haïtiens qui ont accepté d’aller dans l'enfer ds bateyes ne l’ont fait que par nécessité. Si les contrats d’embauche ont promis de bons conditions de travail, la reaslite etait tout autre: les haïtiens ont en effet enduré toutes sortes de violences », a-t-il déploré.

Le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Refugiés qui travaille sur les problèmes des migrants haïtiens a déjà organisé plusieurs activités depuis le retour de Jean Claude Duvalier le 16 janvier dernier pour réclamer justice.

Jean Claude Duvalier est inculpé par la justice haïtienne depuis le 18 janvier dernier, l’instruction de son dossier est en cours, il est sous le coup d’une interdiction de départ. Entre temps. plusieurs victimes de son régime ont déjà porté plainte.


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