Le syndrome Célestin

Le syndrome Célestin



Haïti: Michel Martelly, qui a décidé de prendre les devants ce jeudi et d'autoproclamer sa victoire, semble vouloir tout faire pour éviter le sort de Jude Célestin, le gagnant du premier tour si on s'en tenait aux procès-verbaux recueillis dans les bureaux de vote de la République après le scrutin du 28 novembre 2010, lors du premier tour de l'élection présidentielle.
Célestin avait gardé un silence prudent, en dépit des 52 % qu'il avait, dit-on, recueilli et que ses proches avaient revendiqué timidement. La suite des événements lui donna 22.48 après des tractations, puis, rien du tout après la révision des procédures mise en place par une mission de l'Organisation des Etats Américains (OEA) appelée à la rescousse par le président René Préval pour sauver le processus électoral.
Il faut dire qu'entre la venue de l'OEA et la proclamation des résultats définitifs du premier tour, toute une série de revirements avait secoué le pays. Le jour du scrutin, douze des principaux candidats à la présidence avaient, dans une déclaration faite au Karibe Convention Center, annoncé leur décision d'appeler à l'annulation des élections pour cause de fraudes massives.
Deux jours plus tard, deux des principaux candidats, Michel Martelly et Mirlande Manigat, rassurés et pressurés par les pays amis d'Haïti et le secteur privé local, annonçaient qu'ils étaient pour la continuation du vote. Des jours de tractations et de rumeurs suivirent avant que le CEP dans une opération nocturne le 7 décembre 2010 déclare Manigat et Célestin vainqueurs des joutes et aptes à participer au second tour.
Dans la même soirée, des manifestations éclatèrent en plusieurs points du territoire pour réclamer la victoire de Martelly. Mis au pied du mur, fragilisés, abandonnés par leurs amis de la communauté internationale et du secteur des affaires, menacés de sanctions et de départ pour l'exil, René Préval et les dirigeants de sa plateforme Inite, sous l'emblème duquel Jude Célestin s'était porté candidat, acceptèrent de faire appel à une mission de l'OEA pour évaluer le processus électoral.
De nouveaux résultats furent proclamés le 2 février 2011 et Jude Célestin dut concéder sa place à Michel Martelly.
Depuis les nombreux incidents et revirements du premier tour, la suite du processus électoral semble échapper totalement au CEP et aux acteurs haïtiens en général.
C'est dans ce climat que le second tour s'est déroulé le 20 mars, sous l'observation marquée de la communauté internationale qui paie la facture des élections. Et depuis, le CEP et ses tuteurs acculent la presse, les organismes d'observation et les candidats dans un silence épais pour prendre le temps de bien compter et bien calculer.
Une première échéance pour la divulgation des résultats préliminaires prévue pour ce 31 mars a été repoussée au 4 avril.
Ce jeudi, Martelly a officiellement pris les devants pour se déclarer vainqueur. Nouveau tollé des diplomates de l'OEA, des Etats-Unis, de l'ONU qui estiment qu'il est urgent aux candidats d'être patients.
Martelly fort de son expérience au premier tour sent-il encore une fois qu'il doit forcer la main à la victoire ? Craint-il d'être le Jude Célestin du second tour ?
Un fait est certain, il n'est pas sain d'imposer à la presse, aux organismes d'observation et aux candidats ce black-out sur les tendances et les résultats partiels. Dans tous les pays, la transparence et l'immédiateté sont la norme en matière électorale.
Personne, ni le CEP dont ont connaît les faiblesses, ni la communauté internationale qui a ses propres agendas ne peut être le plus honnêtes dans cette affaire d'élection, aujourd'hui ou demain. Il faut que tout un chacun se surveille et partage les droits et les responsabilités.




Frantz Duval
duval@lenouvelliste.com

Il me semble que depuis l'année 1957 de notre Seigneur ressuscité , nous vivons de vaines conjurations et d'invocations idéologiques frauduleuses d’une certaine magie sociale qui nous entraine de plus en plus au fond du vortex de la nullité du devoir citoyen .Nous ne créons plus à partir du possible .Nous nous exerçons à changer notre position de saltimbanques pour celle de petits magiciens sans métier que l’on retrouve à l’entrée des foires de l’ignorance .

Nous sommes bien incapables de produire les mirages que notre verbe propose durant ses crises d'hystérie d'un populisme de l’incompétence face à la masse humaine de foules désespérées à la recherche de direction. Nous avons besoin certainement d’un moment de silence et d’introspection afin de situer notre locus dans l’amalgame des intérêts immédiats de l’International qui dirige le pays selon les techniques psychologiques de la déstabilisation des peuples a travers l’administartion du chao voulu..

Nous sommes en train vivre un rare moment de ridicule effarant :

Nous sommes sous tutelle .Nous avions aussi accepté de vivre dans la case du diable afin de satisfaire ces penchants du gout du parvenu, de l’envie scandaleuse des élites tiers-mondistes qui sont l'acquisition des biens matériels, coute que coute. Nous avions perdu notre mémoire de peuple alors que nous acceptions servilement les lois de nos mentors qui nous manipulent comme des pantins détraqués dans les scènes grotesques qu’ils ont imaginé pour notre vie de peuple asservi .N’allons pas bien loin pour contempler notre déchéance :

Pensez-vous vraiment qu’il soit normal, à ce carrefour à la fois dramatique et crucial de notre destinée, que nous soyons en fin de parcours d’élections brodées sur mesure présenté à un choix entre Mirlande Manigat et à Sweet Miki Martelly ? Apres avoir robotisé la volonté de nos élites, ils nous prennent vraiment pour des cons ces mulets de l’International.

Et courage de l'aliénation et de ses réponses tragi-comiques face à la volonté des prédateurs méprisants nous nous tenons dans un petit coin sombre de la timidité pour réclamer la transparence ! Que c’est fou, mon dieu ! C’est totalement fou notre psychè de restavek qui nous fait vivre dans un format de conte de fées sans possibilité de sortie, une Haiti du cauchemar aux mains de l'Imposture. Disons-le ensemble pour refuser avec force et conviction les tentations de toutes les illusions créées et maintenues par l’Imposture Ambiante:

Nous ne sommes pas libres !Nous ne sommes pas souverains !Nous avions perdu le droit de façonner notre destin de peuple .Alors, je vous en prie mes amis ,s’il vous reste encore un peu de pudeur, cessons cette mascarade qui nous oblige à parler de transparence ,de liberté et de respect en vase clos placé dans le poêle à frire des cannibales –conquérants qui nous regardent gesticuler et prétendre … .etre ce que nous ne sommes pas .

Silence .C’est tout ce qu’on peut faire quand on n’agit pas et qu’on a peur d’agir.