LA RECONCILIATION EST-ELLE POSSIBLE EN HAÏTI?

haitimere Sam 9 Avr 2011 - 18:32

LA RECONCILIATION EST-ELLE POSSIBLE EN HAÏTI ?
LAXISME DE LA JUSTICE OÙ LA PEINE PRIMITIVE RESONNE

« Là où la justice prend racine, la mise hors la loi de la vengeance privée et/ou partisane est acquise »
Jean-Ulrick Pavilus, criminologue-analyste

Les fantômes de la vengeance continuent de hanter la société haïtienne par la déraison politique où le désir de rendre le mal pour le mal s’installe dans l’âme des délinquants politiques haïtiens, ainsi que dans l’âme des membres des groupes de collectivités haïtiennes oppressées et victimes des préjudices graves en Haïti. Notamment, des violations de leurs droits, des iniquités judiciaires, des injustices sociales, politiques et économiques. Depuis les années 80, face au laxisme de la justice haïtienne, la revendication de justice et d’équité par la vengeance de violence se résonne en Haïti. Elle devient une institution, une passion et la formule d’expiation par excellence en matière de résolutions des conflits politiques et des sentences populaires imposées pour les crimes de la déraison politique et pour les injustices sociopolitiques et économiques subis dans la société haïtienne. Au point où les antagonistes s’interposent dans une pratique vindicative de la vengeance de violence de la peine primitive. La réconciliation en Haïti, est- elle possible et comment?

La pratique de la peine primitive en Haïti évoque deux formes de réactions vindicatives d’une part, elle est une riposte qui parfois isolée ou collective et approuvée par la collectivité oppressée, et d’autre part, elle est une mesure paradoxale qui consiste à lutter contre la violence par une violence permise et réglementée par l’indifférence et/ou par le sentiment du silence de l’ordre public. Cette peine primitive découle d’un état de violence des injustices des oppresseurs du peuple haïtien. Ceux-là mêmes qui violent les droits individuels et constitutionnels et qui menacent la paix, la vie sociale, économique, politique et publique, contre lesquels s’élaborent des significations pour des solutions juridiques qui ont toujours été contraintes politiquement et inexistantes par le laxisme de la justice, par les lacunes des législations haïtiennes et des procédures juridiques inadéquates en matière des crimes politiques et de droits communs en Haïti. D’où la peine primitive constitue un processus infini, interminable et à chaque fois qu’elle surgit, elle risque de provoquer une réaction en chaîne aux conséquences rapidement fatales par la multiplication des représailles qui en découlent. Une évidence, que le laxisme de la justice haïtienne face aux injustices, aux préjudices sociaux, judiciaires, économiques et politiques peuvent engendrer une chaîne de vendetta d’une destructivité agissante et déconcertante dans la société haïtienne.

Les anthropologues adoptent le point de vue que la peine primitive est une institution quasi juridique et c’est une forme de conflit qui s’apparente à l’état nature. Elle a un tout autre visage quand sa violence échappe au contrôle d’une société et inévitablement elle peut engendrer une guerre, par enchainement des représailles qui feront nécessairement des victimes en dehors des antagonistes. Tout comme la vengeance, la vendetta et la faide, la peine primitive est une coutume qui a survécu jusqu’à l’aube du 20e siècle chez plusieurs peuples.

Les historiens, les philosophes et les anthropologues font la même observation : ils parlent de la peine primitive d’un devoir strict et impératif (Laburt, Tolra 1980; Verdier, 1980). Chez les Grecs de l’antiquité, la peine primitive de la vengeance de sang est un devoir imposé aux parents et/ou à un groupe par le souci de l’intérêt commun (Glotz, 1904). Un homicide non expié d’une peine primitive attire des remarques désobligeantes sur le courage des survivants (Barton, 1919). Les Corses utilisent le mot « Rimbeco » pour accuser la lâcheté et de trahison ceux qui négligent le devoir de l’expiation par la peine primitive de la vendetta (Busquet, 1920). En fait, il faut comprendre que la peine primitive est donc un moyen d’apaisement de la passion vindicative inassouvie. Elle est une obligation qui s’enracine tant dans la solidarité familiale que dans des groupes, où le devoir d’expiation par la vengeance est l’expression de l’aide mutuelle qu’on se doit entre parents ou adeptes d’un même clan. La peine primitive de la vengeance privée ou partisane prend son sens à l’intérieur de relations d’échange pour le peuple qui la pratique en terme d’une dette dans une comptabilité intergroupale. C'est-à-dire, quand à l’intérieur d’un groupe « A » inflige une perte à un sous groupe « B », le déséquilibre apparu dans leur relation induit une dette du premier à l’égard du second. Donc, le même lexique dette-paiement sert à penser la circulation des violences.

Par exemple, chez les massa et les Moussey (Tchad et Cameroun) ont dit l’homme qui va changer la mort d’un membre de son clan, qu’il va échanger la vie d’un ennemi contre celle d’un adepte (Garine, 1980). Chez les Bulsa, se venger c’est contraindre l’agresseur à payer sa dette (Scott, 1980). Les Tallisi considèrent le self-help comme un moyen légitime de se faire payer une dette : « cancelling a debt» (Fortes, 1949). Enfin, en Kabylie, le premier meurtre, le fait qu’il donne naissance à la dette de sang s’appelle ertal prêt. C’est bien un prêt dont en effet la quittance ne se donne que sur un cadavre (Harteaux, et Letourneau, 1872).

Nous pouvons donc déduire que la peine primitive qui se résonne en Haïti, de l’interaction offense et vengeance s’inscrive dans la même logique commutative d’échange de coups. Notamment, depuis les révolutions de revendications de justice et d’équité des années 80 à ce jour en Haïti, la peine primitive s’installe dans un état d’esprit où divers groupes de collectivités victimes et exposés par de graves préjudices et ne peuvent s’attendre à une réparation judiciaire juste et équitable. Ce qui provoque dans l’instance de cette collectivité le sentiment qu’elle ne peut refuser la commutation d’échange de coups. D’où la peine primitive de la vengeance de violence s’avère la façon possible d’assurer la réparation des préjudices et ces groupes n’ont alors que leur courage pour se protéger. En ce sens, la peine primitive dans la société haïtienne est une démonstration de force communément appelée : rouleau compresseur, père Lebrun, pillage des biens privés et publiques, incendies, lynchages, meurtres de ripostes isolées ou groupales, d’une réaction vindicative d’un membre ou d’un groupe des adeptes d’un clan politique ou populaire etc. Cette peine primitive de la vengeance de violence s’inscrit dans une sorte de rapport de force populaire et/ou privé avec les auteurs des abus meurtriers de la douloureuse période de noirceur dictatoriale duvaliériste, ainsi qu’avec les auteurs des crimes qui ont été commis par la déraison politique des puchistes, des attachés, des frappes et des auteurs des crimes des gouvernements haïtiens qui se sont succédés durant les années 80 à ce jour.

C’est un état d’intimidation mutuelle qui s’est installée dans la société haïtienne qui peut être résolue nécessairement à l’instar de l’équilibre dans la fonction d’un système de justice crédible et efficace. Car la sécurité des groupes vulnérables ne peut subsister que si la riposte de la peine primitive de la vengeance de violence est probable. Il faut comprendre que la peine primitive dans la société haïtienne a un double rôle, d’une part, elle assure la sécurité et d’autre part, elle garantie la réparation des préjudices subis. En paraphrasant, Marcel Mauss, 1899 : nous voudrions faire comprendre, que l’existence de la peine primitive de la vengeance de violence de sang suffisait la pratique pour protéger la collectivité contre les assassinats trop fréquents dans la société haïtienne. La protection est assurée à la condition que le groupe offensé soit disposé à venger les offenses commises à l’encontre de l’un des leurs. Exemple, la riposte de l’assassinat d’un jeune à Gonaïves, l’élément déclencheur du déchoucage de Duvalier, la riposte des crimes des militaires, attachés, et ceux découlant des coups d’État qui ont provoqué l’abolition de L’Armée d’Haïti et la riposte des assassinats des chimères de Lavalas demandant le départ d’Aristide d’Haïti, etc.

En d’autres termes, la peine primitive dans la société haïtienne est un régulateur dangereux et inacceptable qui a pour fonction de rétablir l’équilibre dans les rapports de forces que nous pouvons qualifier l’équilibre judiciaire archaïque, cadavre pour cadavre. La vengeance apparaît comme le recouvrement forcé d’une dette ou l’offense est une dette de créance qui s’éteint quand l’offensé commet une autre offense équivalente à son tour. Ainsi, la peine primitive est conçue comme l’antithèse du droit, sa violence est illégitime et ne peut être cautionnée. Elle ne prévient pas la violence ni la vengeance. Au contraire, elle est en mesure d’engendrer l’enchaînement des représailles de violence contre la violence.

« Il importe de comprendre dans cette optique, plus le laxisme de la justice en Haïti perdure, plus qu’il est probable que les crimes de la déraison politique s’accentuent et plus il y aura des impositions de la peine primitive qui sera raisonnée dans la société haïtienne.»

En fait, ne faut-il pas mieux en dernière analyse que la sécurité et la réparation des préjudices soient garanties autrement dans la société haïtienne, au lieu que les droits de chacun soient assurés en fonction des représailles. Au sens que toute lésion grave à un droit d’un individu tel qu’il soit, doit comporter une atteinte à l’ordre social et la justice devient à ce moment indispensable. En d’autres termes, c’est de comprendre que la justice est un élément important que toute société d’ordre démocratique a le devoir de défendre. C’est également une obligation morale à respecter par la société haïtienne.

D’où la réconciliation entre les auteurs des crimes de la déraison politique en Haïti et leurs victimes, face à la nation haïtienne et à l’humanité, ne peut être réalisée que dans le cadre d’un processus de transparence de justice. Quand bien même le verdict qui en résultera d’un tribunal national spécial sera un pardon conditionnel. C’est-à-dire une ordonnance de participation à des causes sociales et humanitaires pour le peuple haïtien, à la suite des témoignages sincères et honnêtes de reconnaitre d’avoir commis des offenses graves aux victimes et à la nation haïtienne.

Jean-Ulrick Pavilus, criminologue-analyste
Repentigny, le 8 avril 2011.

dilibon Dim 10 Avr 2011 - 9:53

LA question n'est pas est-ce que la reconciliation est possible ou pas, mais elle doit etre est-ce que nous avons d'autres portes de sortie comme etat-nation que la reconciliation ou une paix entre de braves citoyens?

En effet, avec les retours de Jean Claude Duvalier et de Jean Bertrand Aristide, nous avions contate ques beaucoup de blessures son entre beantes, les cicatrices apprentes n'ont ete que telles, apparentes. Certains poles exigent justice mais en realite dans leur for interieur il ne veulent que revanche avec l'appui d'une certaine justice. Il m'est arrive de dire que la justice, comme nous le savons pas lynchage, aurait tous les problems du monde a juger Jean Claude Duvalier et ses sbires, les militaires qui l'ont succede, Jean Bertrand Aristide et ses criminels conspirateurs, Gwo Gerard et meme Preval. Chacun pointerait du doigt l'autre ou les autres comme etant pires fossoyeurs de la nation.

De plus la nation haitienne ne dispose pas de moyens financiers et du capital humain necessaire pour declencher des jugements de criminels pendant 20 a 40 ans. Ou sont les enqueteurs, les juges, les greffiers, les avocats competents, les tribunaus et les prisons securisees?

Meme quand les ressources etaient disponibles, nous n'aurons pas interet a faire de tel choix considerant les problems criants qui nous attendent: un budget national soutenu a 70% par l'etranger, des epidemies, des millions sans abris, genocide educationel, absence d'un cordon sanitaire, infrastructure zero, agriculture presqu'inexistent, absence d'une politique etrangere et j'en passe!

Les pays de la communaute economique europeenne en majorite est en perte de vitesse ou le vieux continent est en train de considere un programme de bailout qui varie entre 500 a 750 milliards de dollars. L'Amerique avec ses 14 trillions de dollards de dette exterieure, son infrastructure vieille et decadente, sa decente en enfers avec un epopulation de plus de 2 million en taule, education decadente, plusisieurs theatres de geurre et une economie chancellante. Les supporteurs de notre budget ne vont pas pouvoir ignorer leurs problemes en faveur d'Haiti. Les relations bilaterales avec les pays des autres continents ont leurs propres problemes a resoudre. Haiti doit prendre ses responsabilites d'etat nation afin de se hisser dans le concert des nations via un mouvement de reconciliation nationale!

Haiti ne pourra plus continuer avec le statusquo. La seule et unique solution qui nous reste c'est de former une commission justice, paix, verite et reconciliation afin de regarder l'avenir avec beaucoup plus de solidarite et fraternite!

Invité Dim 10 Avr 2011 - 10:06

Quelle réconciliation???

Tout d'abord, le kokowat doit avoir le traitement d'un enfant et l'accès à l'instruction fondamentale.

Le commercant doit accepter de payer ses taxes envers l'Etat....

Le fonctionnaire public doit renoncer à la corruption et accepter de faire son travail....

Le "diaspora" doit recouvrir sa nationalité haitienne mais aussi payer annuellement à l'Etat haitien des impots sur son revenu....

.....

Sommes-nous prets à accepter ces sacrifices pour une réconciliation "tout bon"?

dilibon Dim 10 Avr 2011 - 10:19

Colocolo,

Ce que tu viens de dire la remonte la question de vrai leadership a la surface.

On peut avoir tous les enfants scolarisables a l'ecole rapidement si on a le savoir faire. La problematique c'est que l'etat haitien depuis 1860 a decide de ne plus participer a l'education des enfants haitiens. Il a failli lamentablement a se poser la question quel citoyen a t-il besoin dans 5, 10 ou 25 ans? Sera t-il capable de participer au developpement durable du pays? Est-il au courant des richesses et faiblesses de son pays? Comment faire pour qu'il soit vraiment haitien a part entiere grace a une education orientee vers al citoyennete? Sera t-il competitif a n'importe quel citoyen dans le monde? Combien de langues etrangeres doit il maitriser en plus de sa langue maternelle? Est ce que l'etat doit entrer en partenariat avec le prive ou de batir de grandes ecoles a grande capacite qui feront pression sur le prive afin qu'il ajuste ses prix et services! On doit choisir avec intelligence. Finalement, nous autres, devons mettre fin a cette appellation dimunitive comme "kokorats", ils ne sont que nos freres haitiens pauvres et delaisses!

"Le commercant doit accepter de payer ses taxes envers l'Etat...." Le commercant haitien est pret a payer des taxes justes et appropriees si l'etat haitien en contre partie aurait meme tente de jouer son role en delivrant les services necessaires. Tout le monde en Haiti veut seulement savoir que les taxes vont etre servies au bien public et non a enrichir les predateurs traditionels de la caisse publqiue! L'exemple doit venir du bureau personnel du president et tout se deroulera comme sur des roulettes. On doit finir avec la corruption generalisee...

"Le fonctionnaire public doit renoncer à la corruption et accepter de faire son travail...." Reforme dans l'administration publique. Encore une fois on doit sanctionner les pundits qui pensent encore que voler l'etat c'estre super intelligent!

"Le "diaspora" doit recouvrir sa nationalité haitienne mais aussi payer annuellement à l'Etat haitien des impots sur son revenu...." La disapora n'attend que ca si le leadership le desire reellement!

La reconcilaition est possible si on le veut vraiment... Mais si on cache derriere les pretextes et prejuges ce sera impossible!

grandzo di Dim 10 Avr 2011 - 10:29

Excellente proposition sur le comite de vérité et de réconciliation.. que j'ai déjà appelé de mes voeux sous la forme d'un tribunal moral.. de nature non juridique.. composé d'un jury populaire, de magistrats professionnels et d'historiens…. La partie civile serait représentée par un procureur désigné par les parties civiles qui souhaiteraient déposer des plaintes… l'Etat serait l'inculpé, et seraient cités en témoin tous les chefs d'Etat haïtiens.. De Fignole à Preval… La seule condamnation possible devra être l'Etat Haitien.. Ni plus ni Moins.. Nous haïtiens, ne souhaitons pas de Tribunal international…

L'oublie est-il nécessaire?

Tu résumes une problématique philosophique que Nietzsche posait en son temps dans la généalogie de la morale mais aussi dans son oeuvre par delà du bien et du mal.

Quoique que pensent les va t-en-guerre et les noiristes populistes.. Il faut créer un tel tribunal populaire pour conjurer les vieux démons de notre passé..

Je le répète, ce ne serait pas un procès politique.. mais un procès d'histoire qui permettra de concilier l'impératif nécessité d'oublier le passé et le devoir de mémoire devant permettre de coudre les blessures des victimes de cet Etat-voyou qu'a été l'Etat haitien.

Dans cette histoire… La paix est le salut d'Haiti.

**Marc H** Dim 10 Avr 2011 - 11:15

Je note que l'auteur du texte a abordé trois dimensions pour réaliser la réconciliation haitienne (états, institutions et individu). Dilibon a insisté sur le leadership et l'éducation tandis que KHL avance des notions juridiques porteuses de cette réconciliation nationale . Je pense que le débat est bien lancé . Débattons.

D’entrée de jeu, je dirais que la réflexion de Parvilus est assez théorique et il faut la simplifier pour parvenir à concrétiser la réconciliation haïtienne. En Haïti on parle beaucoup. Il faut maintenant aller vers l’action. Il faut réfléchir aux politiques menant à cette réconciliation que Dilibon semble avoir trouvé la meilleure façon de parvenir. Il a parlé de leadership, du vrai leadership ? Mais qu’est-ce que le leadership ? En Haïti on parle souvent de leaders mais très peu de leadership. Qu’est-ce qu’on entend par leadership?

Bref, je propose de lier l’analyse de la réconciliation haïtienne à la notion de sujet suivants : Leadership- état- institutions-individu – justice et éducation. Ou en sommes –nous et ou voulons- nous arriver ?

dilibon Dim 10 Avr 2011 - 11:51

Marc,

Je n'ai pas manque de sourire un peu car ta question a savoir qu'est ce qu'un leader a souleve queques souvenirs d'etudiant chez moi ou nous avions l'habitude de discuter a tue tete la definition d'un leader. Moi, je dis qu'un problme peut avoir plusieurs directives, differents voie de solutions mais un seul resultat. Le leader peut ne pas savoir toutes les voies mais indique au moins une afin d'arriver au but. En developpement, personne ne peut dire voici la voie a suivre. Il y a une eternite de chemin qu'on puisse prendre afin d'arriver au but puisque tous les problmes sotn interconnectes, integre. C'est comme les maillons d'une chaine ou si nous enlevons un, la chine n'est plus la meme que dans sa forme originale.

Un leader peut dire que nous allons lancer le pays dans la voie de l'entrepreneurship a outrance. Oui, maintenant quelle reforme legale, fiscale, quelle politique d'education specialisee, quel capital humain, quels service et bien a offir a la consommation locale, regionale et mondiale, quel environnement, quelle securite, etc... Quelle que soit la priorite choisit ou va devoir faire face a presque tous les autres problemes en meme temps. Moi je place l'education au centre peut etre par reflexe professionnel mais a torts ou a raison je crois fermement que seul l'educateur a l'heureuse opportunite de laisser son empreinte dans l'eternite malgre son deficit financier dans le monde. On doit former le capital humain, on doit prepare l'agriculteur, le politicien, le docteur et le chef de cuisine de l'hotel et j'en passe. Et c'est la que je rencontre K.H.L dans son idee d'assigner l'etat haitien pour negligence pour n'avoir pas eu une politique d'education publique, de partage de savoir au plus grand nombre. Sans une politique de haute formation de base, primaire, secondaire, post secondaire et professionelle nous sommes condamnes a etre submerger dans la mediocratie, la voyoucratie et de la tyranocratie!

Je ne veux pas parler de cette formation traditionelle de l'ere du 17ieme et du 18ieme siecle que nous avions mal copie et qui se repose sur la memorisation a outrance, des maitres et maitresses de classe ignare qui promote la violence comme resolution de crises, des modeles tout faits et mal faits, sur la totale ignorance du pays que nous voulons les eleves a aimer, sur l'absence totale du civisme et d'autocritique de notre natioanlite et mentalite, sans focus sur les sciences experimentales et mathematiques, sans aucun benchmarking ou evaluation de notre systeme par rapport au reste du monde.

La reconciliation nationale n'est pas une tres bonne idee mais l'unique idee qui peut nous aider a rencontrer les autres pays en adultes et non des enfants grandis qui ont des sautes d'humeur, des pleuricheries que tout le monde nous en veut quand nous refusons de nous placer comme des partenaires, des investisseurs, des competiteurs valables et competents dans la geopolitique mondiale.

Le gros roseau Dim 10 Avr 2011 - 12:22

"Finalement, nous autres, devons mettre fin a cette appellation dimunitive comme "kokorats", ils ne sont que nos freres haitiens pauvres et delaisses! '

Il faut aussi rappeler a l'un de vos amis de cesser d'appeler ceux qui croient a l'entraide entre tous les haitiens :"Ti pep"Le mepris engendre la haine.Vous ne pouvez pas me demander de vous aimer si vous me meprisez en m'appelant gwo zotey, abitan ,neg sal, moun an deyò.:l'elite haitienne est devoyée et irresponsable.Meme ceux qui servent leur pays dans les FAH sont meprises,on les appelle "bet seren."C'est le seul pays au monde ou l'enrolé est meprisé .bien que les robots comme Charles Oscar, trois pas et ti boule ont contribué a cette haine.

Au moment ou un haitien critique les actes d'un gouvernement il est considere un ennemi qu'il faut abattre par les partisans de ce gouvernement.C'est ainsi qu'on a eu les cacos, les zenglens, les camoquins, les macoutes, les chimères, les GNbists etc.Il faut que l'haitien apprenne à respecter le droit de ses concitoyens de choisir librement leurs dirigeants.nos experiences et nos interets ne sont pas toujours les memes.

grandzo di Dim 10 Avr 2011 - 12:27

Roseau

Quelle est ta proposition pour instituer la paix dans ce pays au doux nom d'Haiti?

Et ne me parle pas de pauvres ou de diplômés, ce n'est pas le sujet….

Le gros roseau Dim 10 Avr 2011 - 13:26

l'education ,l'education et encore l'education.je ne parle pas de cette education de pacotille qui n'engendre pas assez de faiseurs pour creer des emplois afin de resorber le chomage ,cause primordiale de l'inegalite des haitiens.

Le droit de choisir librement ses dirigeants est un droit humain que tous les haitiens doivent jouir.Comme je l'ai dit le mepris engendre la haine.et ce qui cause le mepris en haiti est la pauvreté de 95% des haitiens.Je vais vous donner un exemple :Le fils du Drr Duvalier qui se trouvait dans une dèche noire avant 1957 pourrait -il epouser une Benett si son pere n'etait pas devenu riche et puissant?Dumarsais Estime qu'une mulatresse du cap avait refusé une danse au club l'Union du cap pourrait-il epouser une Heurtelou s'il n'avait pas ete riche et eduqué?Quel autre paysan des verettes pourrait epouser une heurtelou?GerArd de CATALOGNE SERAIT-IL L'AMI DE FRANCOIS DUVALIER S'IL N'ETAIT PAS PRESIDENT?Pourquoi Duvalier a-t-il ecrit le cri de l'exilé et la lutte des classes a travers l'histoire d'haiti?N'est-ce pas a cause des inegalites sociales qui existaient et qui existent encore en haiti?Tant que ces inegalites ne seront pas diminuées et bien la reconciliation nationale restera toujours un voeu.Il y a trop d'injustice en haiti.Vous ne pouvez pas me demander d'aimer ceux qui me meprisent a cause de la couleur de ma peau, de ma pauvrete et manque d'education quand ce sont eux qui sont responsables de l'ignorance du peuple.

**Marc H** Dim 10 Avr 2011 - 13:48

A la lumière de l'intervention de Roseau, j'estime necessaire de présenter l'échelle de Maslow aux lecteurs pour la suite du débat.

LA RECONCILIATION EST-ELLE POSSIBLE EN HAÏTI? Images12

LA RECONCILIATION EST-ELLE POSSIBLE EN HAÏTI? Images12

Analysons l'intervention sur l'angle de Maslow:
Les besoins actuels de la majorité des haitiens se situent à la base de l'echelle , aux besoins somatiques (les besoins d'hygiène dits des besoins physiologiques
1) Survie, maintien de la vie physique comme respirer , boire , manger , bref vivre

2) Besoin de scurité
Avoir un logement, un emploi on parle de sécurité matérielle
prendre soin de sa santé,

Je m'arrête sur ces deux besoins avant d'aller plus loin.

Par ailleurs , tenant compte de ce qu'a avancé Rozo sur les besoins de réalisation de soi dont Duvalier et Estimé ont comblé après avoir devenu président d'haiti. Il faut faire attention de ne pas mélanger les besoins de base des haitiens et les besoins de ceux qui ont comblé leurs besoins de base pour passer aux besoins de s'accomplir ou de marier avec la fille ou le fils d'un riche.
Bref, tout cela pour dire qu'il y a des étapes à suivre dans la vie et qu'il ne faut pas les sauter pour arriver au sommet.

grandzo di Dim 10 Avr 2011 - 18:52

ROSEAU

tu n'es pas un con.. tu es intelligent… mais tu n'es pas un politique..

grandzo di Dim 10 Avr 2011 - 18:55

Et toi languichatre.. que dis tu de toi- même.. lol……….

Le gros roseau Dim 10 Avr 2011 - 20:23

la reconciliation nationale ne sera pas realisée avec le caporalisme de Michel Martelly.Après le depart de la Minustah ce sera le meme caporalisme qui dirigea le pays entre 1990-1994.Les "boat people" vont mourir dans la mer comme avant;les militaires seront sans pitié pour les demunis.Ils vont djaker les pauvres haitiens comme avant.Map kanpe lwen papa.

Rico Mar 12 Avr 2011 - 16:36

Le "diaspora" doit recouvrir sa nationalité haitienne mais aussi payer annuellement à l'Etat haitien des impots sur son revenu....

COLO SANBLE W FOU, ANRAJE , FYÈL PETE ALOS POU PEYE ENPO SOU REVNI , APRE SITOU NAN MONREYAL GEN 2 PALYE GOUVENMAN POU PEYE.

TONAS COLO PRENSIP TASK AK ENPO SE SOU KONSOMASYON AK REVENI JENERE NAN YON PEYI, NON TONBE BAY YON LOT GOUVENMAN KI PA JENERE ANYEN POU MANDE ENPO.

Maximo Mar 12 Avr 2011 - 16:44

Rico a écrit:Le "diaspora" doit recouvrir sa nationalité haitienne mais aussi payer annuellement à l'Etat haitien des impots sur son revenu....

COLO SANBLE W FOU, ANRAJE , FYÈL PETE ALOS POU PEYE ENPO SOU REVNI , APRE SITOU NAN MONREYAL GEN 2 PALYE GOUVENMAN POU PEYE.

TONAS COLO PRENSIP TASK SE SOU REVENI JENERE NAN YON PEYI, NON TONBE BAY YON LOT GOUVENMAN KI PA JENERE LREVNI POU MANDE ENPO.

O USA on sitwayen ameriken sipoze peye taks sou revenu li fè an deyo dè USA, byen antandu gen on sèten montan ke yo pa takse nan revenu yo paske fok sitwayen yan ka viv nan peyi li ye ya. Si on sitwayen ayisyen vle konsève nasyonalite li, li ta sipoze peye taks sou reveni li tou pou ede Ayiti, se pa selman jwen privilèj pou Ayisyen san ou pa vle peye taks.

haitimere Mar 12 Avr 2011 - 17:30

Les hommes ne reçoivent point la vérité de leurs ennemis, et leurs amis ne la leur offrent guère. Mais nous les haïtiens, disons-nous notre vérité pour nous mêmes. Il se peut qu'il y a encore d'entre nous les haïtiens qui le toudent en ce moment.

Cependant:

Tout progrès en Haïti est relatif au préalable création d'un véritable État de Droit, ainsi qu'un processus de transparence de Justice, des souvenirs d'injustices du passé et du présent.

Sans vouloir me berser de prétention, les mesures correctives élaborées dans la recherche criminologique dont le résumé intitulé : POUR UN VÉRITABLE ÉTAT DE DROIT est sur ce forum, est une solution incontournable.

Ça c'est notre vérité......NOUS les haïtiens....

PATRIOTIQUEMENT VÔTRE
HAÏTIMERE...

grandzo di Mar 12 Avr 2011 - 18:05

je suis d'accord..

grandzo di Mar 12 Avr 2011 - 18:11

Sur l'impôt diasporique.. excellente idée.. On devrait prélever cet impôt.. Con-ceptuellement.. on devrait l'appeler.. la louVdessa c'est une idée.. ce n'est pas le meilleure...on pourra reflechir… trouver la bonne...juste l'esquisse..

haitimere Mar 12 Avr 2011 - 18:34

haitimere a écrit:
Les hommes ne reçoivent point la vérité de leurs ennemis, et leurs amis ne la leur offrent guère. Mais nous les haïtiens, disons-nous notre vérité pour nous mêmes. Il se peut qu'il y a encore d'entre nous les haïtiens qui le toudent en ce moment.

Cependant:

Tout progrès en Haïti est relatif au préalable création d'un véritable État de Droit, ainsi qu'un processus de transparence de Justice, des souvenirs d'injustices du passé et du présent.

Sans vouloir me bercer de prétention, les mesures correctives élaborées dans la recherche criminologique dont le résumé intitulé : POUR UN VÉRITABLE ÉTAT DE DROIT est sur ce forum, est une solution incontournable.

Ça c'est notre vérité......NOUS les haïtiens....

PATRIOTIQUEMENT VÔTRE
HAÏTIMERE...

haitimere Mar 12 Avr 2011 - 18:45

K.H.L a écrit:Sur l'impôt diasporique.. excellente idée.. On devrait prélever cet impôt.. Con-ceptuellement.. on devrait l'appeler.. la louVdessa c'est une idée.. ce n'est pas le meilleure...on pourra reflechir… trouver la bonne...juste l'esquisse..

Pourquoi pas une taxe nationale volontaire!

haitimere Mar 12 Avr 2011 - 18:55

haitimere a écrit:
K.H.L a écrit:Sur l'impôt diasporique.. excellente idée.. On devrait prélever cet impôt.. Con-ceptuellement.. on devrait l'appeler.. la louVdessa c'est une idée.. ce n'est pas le meilleure...on pourra reflechir… trouver la bonne...juste l'esquisse..

Pourquoi pas une taxe nationale volontaire!

Vous savez Monsieur K .H.L, c'est loins d'être con.., Je crois que s'il ya un gouvernement qui prouve sa crédibilité hors de tout doute, les vrais haïtiens y contribuent. D'ailleurs je serai le premier.

grandzo di Mar 12 Avr 2011 - 20:41

grandzo di Mar 12 Avr 2011 - 20:42

dilibon.. il faut investir… espérer..et agir..

haitimere Mar 12 Avr 2011 - 20:54

K.H.L a écrit:dilibon.. il faut investir… espérer..et agir..

Haitimere... nous n'avons pas d'autre choix, il faut agir pour aider et soutenir le temps qu'il faudra notre pays ....

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LA RECONCILIATION EST-ELLE POSSIBLE EN HAÏTI?

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