TIRE DU NOUVELLISTE/

Le Groupe Family Industries lancé officiellement



Le Groupe Family Industries, regroupant des représentants de famille provenant des zones dites de non-droit (ghettos) de l'aire métropolitaine de Port-au-Prince et des villes de province, comme Bel-Air, Saint-Martin, Cité Soleil, Cité Liberté, Martissant, Gran'Ravin, Simon Pele, Carrefour-Feuilles, Carrefour, Raboteau (Gonaïves), La Fossette (Cap-Haïtien), s'est présenté officielle à la presse ce vendredi au cours d'une conférence au # 59 de la rue Dr Aubry (Bel-Air).

Dans son discours de circonstance, Mme Karolyn Ludet Paul, responsable du service de presse et porte-parole de Family Industries, a présenté le Groupe et son projet de création d'une entreprise à intérêt économique et social et à actionnariat populaire. Ce projet qui était en gestation depuis une dizaine d'années existe depuis environ un an.

Les pays en voie de développement comptent 850 millions de personnes sous-alimentées. Une situation dramatique contre laquelle se battent de nombeuses personnes en majorité des femmes issues des ghettos", a fait remarquer Mme Paul.

L'initiative du groupe Family Industries s'inscrit d'emblée dans cette lutte en vue d'améliorer la vie dans les zones sus mentionnées.

Après plusieurs réunions plénières, les représentants des familles des ghettos ont pris l'initiative d'oeuvrer en faveur de la paix et la non-violence en luttant contre la pauvreté afin de créer des emplois décents. Ainsi, ils ont décidé de mettre sur pied ce qu'ils appellent, une entreprise à intérêt économique et social et à actionnariat populaire dont l'objet est de créer des emplois massifs dans tous les domaines d'activités économiques au bénéfice des jeunes, des hommes et femmes de ces zones marginales.

En Choisissant de créer Family Industries, les responsables du groupe ont choisi de se lancer dans le busines social au lieu de recourir à l'assistanat qui, estiment-ils, n'a jamais apporté de solutions viables.

Comment devenir propriétaire de Family Industries?

Pour être admis comme actionnaire à ce projet, les familles concernées doivent y investir un minimum de mille gourdes et acquérir des actions au prix unitaire de 20 gourdes.


Ce faisant, les responsables de Family Industries se disent déterminés à renforcer les capacités des opprimés et des exclus des bidonvilles pour qu'ils soient à même de défendre leurs droits et devenir des acteurs de leur propre émancipation sociale.

Pour ceux qui n'ont pas la possibilité de payer ce frais d'admission, les responsables du groupe appellent à la solidarité des citoyens pourvus de moyen, de parrainer l'entrée d'un membre des ghettos afin qu'il devienne actionnaire dans ce projet.

En attendant la concrétisation de ce dispositif anti-pauvreté et favorable à la sécurité, le groupe travaille activement à la mise en place d'un restaurant communautaire au Bel-Air en vue de servir un repas chaud à ceux qui en ont besoin.

A ce sujet, les responsables du Groupe disent miser sur l'aide de certains organismes locaux et internationaux comme le ministère des Affaires sociales, le FAES, le Food for the Poor, le Programme alimentaire mondial (PAM), l'USAID, l'ACDI, du FNUAP, du CICR, de l'Unicef, de la BID, de l'AECI, de l'OEA, de la Minustah, des ambassades de Taïwan, du Japon, d'Allemagne, du Venezuela, du Mexique, du Chili et du Pérou.

La plupart de ces institutions sollicitées dans le cadre de ce projet ont répondu jusqu'à présent par un lourd silence, s'inquiète Mme Paul qui n'a pas manqué d'exprimer sa gratitude envers des amis de la diaspora qui ont mis à leur disposition le local où siège Family Industries au Bel-Air.

Des représentantes de familles de Bel-Air et de la Plaine du Cul-de-Sac, répondant aux noms de Audry, Gina et Rose Marie ont pris la parole à la suite de Mme Paul pour fixer les objectifs du groupe, et inviter les fauteurs de troubles et détenteurs d'armes à feu illégales à les déposer afin de créer un climat propice au rétablissement de la paix et à l'investissement.

Family Industries n'est pas une coopérative, ni une association, ni une organisation, expliquent les représentantes des ghettos. "C'est une entreprise rentable qui va permettre à ses membres de faire des bénéfices, indique une des représentantes de Bel-Air qui invite les Haïtiens du pays et de la diaspora à appuyer ce projet. A chaque fois que vous achetez une action, c'est un support que vous apportez aux plus démunis", concluent-elles sous les applaudissements de quelmes membres du Groupe Family Industries présents dans la salle.