Pierre-Marie Boisson : il faut créer le cadre pour attirer les investissements
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Pierre-Marie Boisson : il faut créer le cadre pour attirer les investissements
Pierre-Marie Boisson : il faut créer le cadre pour attirer les investissements
Pierre-Marie Boisson regarde l'avenir avec optimisme. Il analyse, indexe, propose l'adoption de nouvelles lois et la révison de l'amendement, en vue de rendre le pays plus attractif aux yeux des investisseurs, au début de l'administration Martelly. « Ne pas créer le cadre pour attirer les investissements, c'est maintenir Haïti dans la dépendance inacceptable de l'aide internationale », a-t-il dit.
Haïti: L'économiste Pierre-Marie Boisson ne lorgne aucun portefeuille au gouvernement. Il l'a dit haut et fort. Servir le pays n'implique pas nécessairement un poste aux affaires, croit le créateur de Sogesol et pionnier de E-power, une centrale électrique ayant coûté 54 millions de dollars us. Cependant, Boisson, l'un des plus brillants et plus influents économistes haïtiens ne fait pas l'économie de ses analyses, jetant une lumière crue sur les conditions objectives du pays, et de ce qu'il faudra faire pour attirer les investisseurs et forcer la croissance, moins de 22 jours après l'investiture de Michel Joseph Martelly à la présidence d'Haïti.
« Nous avons besoin de montrer au monde entier que nous allons avoir un gouvernement cohérent, libre des influences d'un groupe au détriment d'un autre », a-t-il dit, faisant de la compétence, de l'efficacité et de l'honnêteté les seuls critères d'accès au cabinet ministériel, contrairement à la logique de « séparation du gâteau » affichée par des parlementaires en échange de la ratification du choix de Daniel Gérard Rouzier et de la politique générale du prochain gouvernement.
« Il faudra débloquer des dossiers en souffrance, dont une nouvelle loi sur les banques et une autre sur le bureau national de crédit, restées dans les tiroirs du Parlement depuis deux ans », a par ailleurs conseillé Pierre-Marie Boisson, favorable à la révision de l'article du code du travail doublant le salaire pour le travail de nuit. Outre ces lois, les législateurs, a-t-il poursuivi, devraient plancher sur la loi sur les « frais d'hypothèque horriblement élevés ».
Revisiter la loi sur l'impôt locatif est aussi souhaité. L'impôt locatif se situe entre 15 et 18 %, et 30 % de taxe sont perçues sur le revenu global du bailleur. « Cela signifie près de 50 % d'impôt perçus sur le loyer », a déploré M. Boisson, qui rappelle aux décideurs et faiseurs de politiques publiques que « l'immobilier est le démarrage du secteur financier ».
Prompt à indexer les taxes qui asphyxient, l'économiste croit, en revanche, qu'il faut élargir l'assiette fiscale, augmenter la pression fiscale. « Le premier secret de la recette fiscale se trouve dans la base économique à taxer », selon Pierre-Marie Boisson, qui croit dans l'amélioration du cadre des affaires, la levée des verrous en vue de créer des emplois en Haïti où les recettes fiscales se situent entre 700 et 800 millions de dollars us, alors qu'en République Dominicaine, où beaucoup d'emplois ont été créés, elles sont de 9 milliards de dollars us.
«Il faut envoyer un signal clair aux investisseurs», a soutenu l'économiste appelant de ses vœux la loi sur les zones économiques spéciales. Cette disposition allègerait les tracasseries administratives et permettrait d'attirer des investissements déjà à nos portes.
Des investisseurs disposent de 600 millions de dollars pour construire un port de transbordement qui aura un impact très positif sur l'économie haïtienne, a révélé Pierre-Marie Boisson. « Ne pas créer les cadres pour attirer les investissements, c'est maintenir Haïti dans la dépendance inacceptable de l'aide internationale », a-t-il dit, invitant les décideurs dans la fonction publique à adopter une attitude proactive.
L'économiste avait proposé après le 12 janvier la création d'un fonds de garantie partielle pour relancer l'économie et aider les entreprises affectées par le tremblement de terre. Il avait aussi invité des ONG à mettre en place des outils financiers pour encourager les entreprises fraîchement créées (start-up) en partenariat avec le secteur financier.
« En 2010, Haïti a reçu un flux de devises de 5 milliards de dollars. Un niveau jamais atteint avant. L'ironie, c'est que des montants importants ont été alloués à des ONG, sous le label de l'aide au développement», a argumenté l'économiste, soulignant que les banques commerciales ne peuvent pas supporter les besoins de crédit des PME. « Il y a des crédits trop risqués que les banques commerciales ne peuvent pas prendre toutes seules », a poursuivi Pierre-Marie Boisson.
Elogieux à l'égard du Premier ministre désigné, Daniel Gérard Rouzier, Pierre-Marie Boisson a indiqué que le pays a besoin dans la fonction publique des gens pragmatiques qui prennent des décisions rapidement et qui n'ont pas peur de prendre des risques.
Optimiste aussi, l'économiste a appelé les acteurs des secteurs privé et public à enterrer la hache de guerre en vue de travailler au progrès d'Haïti, comme en République Dominicaine où le revenu per capita est passé de 700 à 5400 dollars l'an. Ce qui dit tout!!!
Roberson Alphonse
ralphonse@lenouvelliste.com
Pierre-Marie Boisson regarde l'avenir avec optimisme. Il analyse, indexe, propose l'adoption de nouvelles lois et la révison de l'amendement, en vue de rendre le pays plus attractif aux yeux des investisseurs, au début de l'administration Martelly. « Ne pas créer le cadre pour attirer les investissements, c'est maintenir Haïti dans la dépendance inacceptable de l'aide internationale », a-t-il dit.
Haïti: L'économiste Pierre-Marie Boisson ne lorgne aucun portefeuille au gouvernement. Il l'a dit haut et fort. Servir le pays n'implique pas nécessairement un poste aux affaires, croit le créateur de Sogesol et pionnier de E-power, une centrale électrique ayant coûté 54 millions de dollars us. Cependant, Boisson, l'un des plus brillants et plus influents économistes haïtiens ne fait pas l'économie de ses analyses, jetant une lumière crue sur les conditions objectives du pays, et de ce qu'il faudra faire pour attirer les investisseurs et forcer la croissance, moins de 22 jours après l'investiture de Michel Joseph Martelly à la présidence d'Haïti.
« Nous avons besoin de montrer au monde entier que nous allons avoir un gouvernement cohérent, libre des influences d'un groupe au détriment d'un autre », a-t-il dit, faisant de la compétence, de l'efficacité et de l'honnêteté les seuls critères d'accès au cabinet ministériel, contrairement à la logique de « séparation du gâteau » affichée par des parlementaires en échange de la ratification du choix de Daniel Gérard Rouzier et de la politique générale du prochain gouvernement.
« Il faudra débloquer des dossiers en souffrance, dont une nouvelle loi sur les banques et une autre sur le bureau national de crédit, restées dans les tiroirs du Parlement depuis deux ans », a par ailleurs conseillé Pierre-Marie Boisson, favorable à la révision de l'article du code du travail doublant le salaire pour le travail de nuit. Outre ces lois, les législateurs, a-t-il poursuivi, devraient plancher sur la loi sur les « frais d'hypothèque horriblement élevés ».
Revisiter la loi sur l'impôt locatif est aussi souhaité. L'impôt locatif se situe entre 15 et 18 %, et 30 % de taxe sont perçues sur le revenu global du bailleur. « Cela signifie près de 50 % d'impôt perçus sur le loyer », a déploré M. Boisson, qui rappelle aux décideurs et faiseurs de politiques publiques que « l'immobilier est le démarrage du secteur financier ».
Prompt à indexer les taxes qui asphyxient, l'économiste croit, en revanche, qu'il faut élargir l'assiette fiscale, augmenter la pression fiscale. « Le premier secret de la recette fiscale se trouve dans la base économique à taxer », selon Pierre-Marie Boisson, qui croit dans l'amélioration du cadre des affaires, la levée des verrous en vue de créer des emplois en Haïti où les recettes fiscales se situent entre 700 et 800 millions de dollars us, alors qu'en République Dominicaine, où beaucoup d'emplois ont été créés, elles sont de 9 milliards de dollars us.
«Il faut envoyer un signal clair aux investisseurs», a soutenu l'économiste appelant de ses vœux la loi sur les zones économiques spéciales. Cette disposition allègerait les tracasseries administratives et permettrait d'attirer des investissements déjà à nos portes.
Des investisseurs disposent de 600 millions de dollars pour construire un port de transbordement qui aura un impact très positif sur l'économie haïtienne, a révélé Pierre-Marie Boisson. « Ne pas créer les cadres pour attirer les investissements, c'est maintenir Haïti dans la dépendance inacceptable de l'aide internationale », a-t-il dit, invitant les décideurs dans la fonction publique à adopter une attitude proactive.
L'économiste avait proposé après le 12 janvier la création d'un fonds de garantie partielle pour relancer l'économie et aider les entreprises affectées par le tremblement de terre. Il avait aussi invité des ONG à mettre en place des outils financiers pour encourager les entreprises fraîchement créées (start-up) en partenariat avec le secteur financier.
« En 2010, Haïti a reçu un flux de devises de 5 milliards de dollars. Un niveau jamais atteint avant. L'ironie, c'est que des montants importants ont été alloués à des ONG, sous le label de l'aide au développement», a argumenté l'économiste, soulignant que les banques commerciales ne peuvent pas supporter les besoins de crédit des PME. « Il y a des crédits trop risqués que les banques commerciales ne peuvent pas prendre toutes seules », a poursuivi Pierre-Marie Boisson.
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