Merci Monsieur Sylvestre!

Invité Ven 3 Juin 2011 - 19:37

Le footballeur Mikaël Silvestre veut aider les Haïtiens, à sa façon. Il est à l'origine de la création d'un centre de formation, près de Port-au-Prince. Une vente aux enchères a eu lieu à Rennes pour financer le projet.

Le footballeur Mikaël Silvestre, ex-international français, va inaugurer, ce mois-ci, à Haïti, un centre de formation professionnelle (menuiserie, plomberie, électricité) dont il est à l'origine et destiné à aider de jeunes Haïtiens après le séisme. Le défenseur du Werder Brême (Allemagne) ira rencontrer les élèves de la première promotion (60jeunes âgés de 14 à 18 ans, filles et garçons, encadrés par cinq salariés) le 14juin, dans la commune de La-Croix-des-Bouquets, près de Port-au-Prince. «Le but, c'est de leur dire qu'on a besoin d'eux, que le pays a besoin d'eux, car l'aide extérieure est venue mais là, on leur met vraiment les outils entre les mains pour la reconstruction de leur pays, en les formant à différents métiers», a expliqué le joueur. Un moment du séjour de l'ancien joueur d'Arsenal et de Manchester United, entre autres clubs, seradévolu à des «petits matches de foot», car cela «permet d'oublier, de faire abstraction de la catastrophe, le temps de ce moment de plaisir partagé», dit-il. Silvestre, épaulé par l'Unesco depuis 2005, a déjà mis sur pied quatre centres similaires dans des parties défavorisées de la planète, sous le label «Les écoles de l'espoir», en Guinée, au Niger, au Laos et au Sénégal.

Rennesson premier club

Le budget du projet haïtien, 170.000 EUR, a été bouclé grâce à son apport personnel, à l'aide de ses anciens partenaires d'Arsenal, de joueurs de Chelsea et à une vente aux enchères, à Rennes, ville de son premier club. «J'essaie de redonner un peu de ce j'ai reçu dans mon enfance car j'ai eu la chance d'être scolarisé, d'apprendre à lire, écrire, et de pouvoir en même temps être formé au foot, des choses que beaucoup d'enfants dans le monde ne peuvent pas faire», détaille-t-il. «J'ai commencé à m'intéresser à la question d'éducation des enfants avec la naissance de ma première fille et puis j'étais entré en contact avec l'Unicef au début des années 2000. Mais avec eux, l'action était sporadique, je ne faisais office que de porte-parole. Là, avec l'Unesco, je suis investi dans les projets de bout en bout», poursuit-il.

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