Gen de nosyon two sibtil pou Tètmato

« Il faut avoir le courage de s'excuser », Mgr Dumas dixit

« Si on veut inviter les gens à regarder vers l'avant, à laisser le passé cloué dans son passé triste, il faut qu'on ait le courage, quand on a fait des erreurs, quand on a été trop loin, de dire "je m'excuse" et ... de recommencer...Cela pourrait calmer les choses, et à partir de là, on pourrait construire les relations sur de nouvelles bases », a déclaré, vendredi, Monseigneur Pierre André Dumas, interrogé par Radio Magik 9 sur le comportement du président Martelly après avoir pratiquement injurié la mère d'un journaliste.



Haïti: L'image de la mère est sacrée. L'injure contre elle est très grave. « Le peuple haïtien est très attaché au respect dû à une mère. Or, la plupart des familles sont monoparentales. C'est surtout la mère qui se fatigue.

Les enfants vivent sans leur père, qui n'est, certaines fois, qu'un géniteur.
La figure maternelle parle beaucoup en Haïti. L'on sait qu'on peut dire beaucoup de choses dures à l'Haïtien, il ne se fâche pas, mais lorsqu'on touche à sa maman, quelle que soit la façon, il n'est pas content... », a expliqué le responsable de l'Eglise catholique dans les Nippes, invité spécial à l'émission Panel Magik sur Radio Magik 9, vendredi matin.


« Je crois que dans une culture où l'on essaie de consolider le vivre-ensemble, le savoir-vivre, le savoir-faire, il est toujours de bon ton de ne pas offenser les gens en disant des choses mauvaises sur leur maman... », a exhorté Monseigneur Dumas s'adressant au chef de l'Etat sans citer son nom.


« Le peuple haïtien vénère l'image de la Vierge, cette mère qui a souffert aussi.
Elle a communié en quelque sorte à la souffrance de son fils sur la croix, alors que les apôtres, eux, avaient pris la fuite », a rappelé le prélat, mettant en exergue l'importance accordée à la mère dans notre culture.


Interrogé sur la réponse du président Martelly : « Je n'ai pas aimé la façon dont j'ai été abordé ; j'ai répondu, et c'est fini », qui a du coup rejeté toute idée de s'excuser après avoir pratiquement injurié la mère du journaliste, le prélat pense que c'est dommage qu'on puisse arriver à ce niveau. « Quand on est au timon des affaires, quand on a des responsabilités dans un pays qui a beaucoup de problèmes, beaucoup de dossiers à traiter, il faut savoir se transcender, savoir se dépasser, puis rechercher les intérêts supérieurs de la nation », a-t-il dit.


« Comme on ne naît pas responsable, on le devient, je pense que si on veut faire grandir toute la société, la charité bien ordonnée commence par soi-même, il est bon que les dirigeants, eux-mêmes, puissent tracer le chemin pour le peuple et qu'ils arrivent à se dépasser. Ce n'est pas une affaire de ma personne, il s'agit de ce que je représente. On a tous intérêts à ne pas banaliser les fonctions qu'on occupe, à ne pas banaliser sa vie, ni celle des autres. Il faut être à la hauteur des tâches qui nous sont confiées. C'est très malheureux », a regretté le leader religieux.


Pour avoir vécu dans d'autres pays, a-t-il poursuivi, quand ce genre de situation arrive, la chose la plus polie, la plus simple, c'est d'arriver à s'excuser pour avoir de bonnes relations avec tout le monde, avec la presse aussi. « A mon avis, on n'a pas de leçon à donner à d'autres, mais dans un processus de consolidation des institutions du pays, il est de bon ton de faire en sorte que l'institution qu'on représente donne l'exemple », a avancé Monseigneur Dumas


« Je suis persuadé que si on arrive à développer un esprit de pardon, de dialogue, de réconciliation, qu'on arrive à se transcender et qu'on ne pense pas qu'on a toujours raison et que l'autre a tort, mais qu'on reconnaît ses faiblesses, qu'on est capable de pardonner et de demander pardon, à partir de ce moment-là on peut écrire une autre page d'histoire. J'aurais souhaité de tout coeur que l'on puisse arriver réellement à se dépasser pour être à la hauteur de la tâche que le peuple haïtien confie à ses dirigeants », a conclu Monseigneur Pierre André Dumas.


Le chef de l'Etat, visiblement agacé d'être interrogé sur son comportement, a souligné jeudi, en réponse à une question sur la demande d'excuses publiques formulée par l'AJH, que s'exprimer sur ce dossier « n'est pas une priorité ».


« Votre question n'a rien à voir avec le travail que je fais. Je suis branché sur l'éducation, l'Etat de droit, l'agriculture, la force de défense. J'ai des priorités. Vous les connaissez », a répondu Michel Joseph Martelly au journal.

Ils sont tous responsables de l'election de ce malappris.

Combien de temps faut-il pour simplement dire pardon? Jean Charest, ici au Québec , avait traité une députée de « chienne » malgré qu'elle l'avait un peu provoqué... Move forward.



Le premier ministre Jean Charest est revenu, jeudi, sur des propos tenus à l'endroit de la députée péquiste Elsie Lefebvre, qu'il avait qualifiée de « chienne », la veille.

« J'ai laissé tomber un mot en me parlant à moi-même et je le regrette, a-t-il dit. Si cela a pu offenser quelqu'un, je m'en excuse. » Le premier ministre a admis que sa réaction avait été émotive.


Extrait vidéo
Pierre Tourangeau fait un retour sur les événements.
Extrait audio
Jean Thivierge explique que Jean Charest voulait mettre l'affaire derrière lui.

« Je pense que le Parti québécois est allé trop loin » a-t-il toutefois ajouté, estimant que les députés ne devraient pas s'attaquer à la famille d'un adversaire politique.

La leader de l'opposition péquiste, Diane Lemieux, a accepté les excuses du premier ministre. Mais elle a tenu à justifier la question posée par sa députée dans ce dossier.

Une vive réaction

Mercredi, Elsie Lefebvre a voulu savoir si la femme de Jean Charest, Michèle Dionne, était intervenue pour appuyer la demande de la Croix-Rouge pour obtenir, à l'instar de Centraide, la déduction des dons à la source pour les employés de l'État.

Mme Dionne oeuvre comme bénévole à la Croix-Rouge depuis plusieurs années, et a présidé la campagne de financement de l'an dernier.


.
Elsie Lefebvre
.
Jean Charest a vivement réagi à la question, sermonnant la députée avant de frapper du poing sur la table et de lancer son écouteur sur le sol.

C'est à ce moment qu'il a traité la députée de Laurier-Dorion de « chienne ». Les mots qui n'ont pas été captés par les micros de l'Assemblée nationale.

Réagissant aux propos du premier ministre, Diane Lemieux lui a demandé de s'excuser pour ses propos à l'endroit de la députée Lefebvre. Elle estime qu'Elsie Lefebvre n'a fait que son travail et que sa question était tout à fait justifiée.

Pour sa part, Mme Lefebvre a déclaré qu'elle espérait que le gouvernement allait prendre des mesures en faveur du milieu communautaire.

De son côté, le chef de l'Action démocratique du Québec, Mario Dumont, estime que c'est la députée péquiste qui devrait présenter des excuses pour ses insinuations.

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/nouvelles/200506/16/003-charest-chienne.shtml