Les Riches Haïtiens
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Les Riches Haïtiens
http://www.lemonde.fr/m/article/2012/01/06/les-nantis-d-haiti_1625913_1575563.html
LANCER LE DIAPORAMA
M > Le Magazine > L'époque
Les nantis d'Haïti
Parce qu'ils ont soutenu les dictateurs, parce qu'ils ont peu investi dans l'économie locale, parce que certains sont les rois de la sous-traitance à bas prix..., les riches Haïtiens ont mauvaise réputation. Mais le président Martelly compte bien s'appuyer sur leurs capitaux pour reconstruire le pays.
Par Arnaud Robert / Photos Paolo Woods
I l faut gravir une montagne qui surplombe Port-au-Prince, se présenter à la grille face à un gardien dont le canon scié tournoie dans l'air frais, puis garer sa voiture dans la mêlée de 4 × 4 rutilants. La porte est ouverte. Un intérieur à la californienne. D'énormes sofas. Des téléviseurs plasma. Quelques répliques maladroites de grands peintres haïtiens. Des domestiques en livrée servent de petits morceaux de banane plantain, du cochon grillé et surtout des litres de rhum Barbancourt. Il y a là les héritiers d'une dizaine de familles-clés de l'économie insulaire. Les aciéries d'Haïti, la brasserie nationale, le principal importateur de ciment, une collectionneuse d'orchidées. Un homme fume des cigarettes mentholées en racontant comment il pallie l'absence de production alimentaire locale en important massivement du surgelé des Etats-Unis. On discute de tout, avec de grands rires. Des marées de tentes qui abritent sur chaque place publique les victimes du séisme du 12 janvier 2010. Du nouveau président Michel Martelly, qui a promis de mettre de l'ordre. Et puis, on ne parle plus. Une jeune femme branche son iPod. Rihanna est de la fête. Alors on danse.
Ce sont les invisibles, les silencieux. Ceux dont les médias internationaux, trop occupés à écumer les centres de traitement du choléra et les bidonvilles sédimentés d'Haïti, ne parlent presque jamais. Les 3 % de possédants qui g-èrent 80 % de l'économie du pays. Ici, on les appelle les bourgeois. Ailleurs, on dirait le secteur privé. Il y a quelques semaines, à l'hôtel Karibe de Pétion-Ville, la communauté internationale a réuni des investisseurs étrangers, des Américains pour la plupart, avec l'idée de ne pas réduire la reconstruction à des flux de capitaux provenant de la charité mondiale. Bill Clinton, très impliqué dans le dossier depuis la catastrophe, a oublié les entrepreneurs haïtiens. Selon Frantz Duval, rédacteur en chef du quotidien Le Nouvelliste, " cette omission est très mal passée ". Un acte manqué ? " Les grands patrons haïtiens sont immunisés contre les promesses de l'international. Depuis des décennies, ils se sont rendu compte que les étrangers n'étaient présents que deux ou trois printemps et qu'ils s'en allaient. Eux se sentent toujours mis à l'écart des tentatives de réhabilitation du tissu économique haïtien. " C'est qu'ils ont mauvaise réputation.
Dans le désordre des griefs qui leur sont adressés : un soutien sans faille aux dictatures duvaliéristes ou aux forces paramilitaires après l'élection de Jean-Bertrand Aristide en 1991 ; un retrait presque total des secteurs de production nationale au profit d'importations plus rentables et moins risquées ; parfois même une implication dans le trafic de cocaïne sud-américaine, qui transite largement par cette île où l'Etat, depuis presque trente ans, se définit par son absence. Plus encore, aux yeux de tous, ils seraient coupables d'accepter le gouffre toujours plus profond qui les sépare de l'immense majorité des Haïtiens (deux tiers d'entre eux vivent avec moins de 1 dollar par jour). La plupart du temps, ils préfèrent donc se taire. Mais n'en pensent pas moins.
Pour rencontrer Pascale Théard, il faut sonner à un interphone, passer des murs énormes, renoncer à la laideur obsé-dante de Port-au-Prince. Elle vous attend, belle jeune femme aux cheveux noirs, dans une maison digne des maga-zines de décoration. L'immense porte sculptée ouvre sur un jardin avec piscine d'où l'on contemple toute la plaine, jusqu'aux camps de plastique qui cèdent parfois leur place, deux ans après le séisme, à des maisonnettes préfabriquées.
L'année dernière, son patron Denis O'Brien a fait beaucoup parler de lui en finançant à Port-au-Prince la réhabilitation du marché art déco qui avait brûlé après le séisme. L'initiative a si bien payé que l'image de ce hangar alimenté en électricité grâce à des panneaux solaires, seul endroit sur le territoire national où les robinets distribuent de l'eau potable, est devenue une sorte de contre-symbole d'une reconstruction qui patine. " Il s'agissait aussi pour nous de culpabiliser le secteur privé et la communauté internationale qui n'avaient lancé aucun chantier majeur dont les Haïtiens puissent être fiers. " Maarten Boute ne ménage pas ses critiques à l'égard du secteur économique haïtien. Il décrit, à l'arrivée de Digicel dans le pays, des situations de quasi-monopole dans la téléphonie, avec des appels entrants payants et des appareils de première catégorie à 150 dollars américains. Aujourd'hui, le premier téléphone mobile peut être acquis pour 10 dollars. L'entreprise a en outre conquis tous les domaines de la vie culturelle et sportive en Haïti : elle finance le championnat de football national et la plupart des concerts en plein air. " Ici, la communauté d'affaires est conduite par une oligarchie. Les prix sont 25 % plus élevés que dans le reste de la Caraïbe. Nous avons donné un grand coup de pied dans cette fourmilière. Nous étions confrontés à bien des problèmes que nous avons réussi à surmonter : l'insécurité endémique, les menaces de kidnapping, le manque d'infrastructures et d'électricité. Nous avions la chance d'être assez solides pour éviter les bâtons dans les roues politiques que les entrepreneurs haïtiens ont cherché à nous mettre. Les grandes familles haïtiennes sont milliardaires en gourdes, la monnaie nationale. Nous sommes milliardaires en dollars. Ils ne pouvaient pas lutter. "
La multinationale, présente dans 32 pays, réalise aujourd'hui son chiffre d'affaires le plus important en Haïti. Elle visait 300 000 clients, elle en revendique plus de 2 millions, dont la moitié ne dépense qu'un dollar par mois pour ses conversations téléphoniques. Fils de coopérants en Afrique, Maarten Boute abhorre le système de l'aide internationale et des ONG : " La seule sortie possible pour Haïti, c'est l'économie réelle. L'argent de l'aide, c'est de la méthadone que l'on administre à un héroïnomane. " Digicel a créé en Haïti un prix de l'entrepreneur de l'année, encourageant les démarches innovantes et éthiques. Le lauréat 2010 est un spécialiste de la mode qui a travaillé longtemps aux Etats-Unis avant de retourner sur l'île pour y fonder une coopérative de couturiers. Hans G-aroute a 63 ans, il dirige son monde depuis un entrepôt de la zone industrielle de Port-au-Prince. Au milieu de l'entretien, l'électricité est coupée. Les travailleurs patientent. Chaque minute perdue retarde les commandes de l'Etat d'uniformes scolaires ; ils en ont déjà cousu plus d'un million, grâce à des associations de couturiers établies dans tout le pays. Habitué aux chutes de tension, le patron ne s'agace pas. " Je suis venu pour en finir avec l'industrie de la sous-traitance de textile à destination des sociétés américaines. Elles ont fait leur beurre de la chute de l'économie haïtienne. Elles ont refusé d'offrir à leurs employés un salaire minimal de 5 dollars par jour et elles n'ont jamais investi dans le pays. Les industriels haïtiens n'ont pas de vision, ils se sont toujours arrangés avec les gouvernements successifs depuis Duvalier. " En 1965, communiste révolu-tionnaire, Garoute a tenté un coup d'Etat contre la dictature de François Duvalier. Sa petite embarcation a été épinglée par les garde-côtes de Floride avant même de sortir des eaux territoriales américaines. " Mon père a été assassiné par le régime duvaliériste. Ma mère fait encore des cauchemars sur les milices des "tontons macoutes". Comment voulez-vous que j'accepte le statu quo pour mon pays ? " Hans Garoute, quand il dénonce un royaume de la sous-traitance qui n'aiderait en rien le développement du pays, vise notamment, sans le nommer, Clifford Apaid.
Fils d'Andy Apaid, figure d'industriel politisé qui a participé à la chute d'Aristide en 2004, Clifford a 35 ans. Il mène, depuis un bureau sans luxe, BlackBerry hurlant à portée de main, des usines qui emploient plus de 10 000 ouvriers du textile. Troisième génération d'entrepreneurs d'origine l-ibanaise, il assemble des tee-shirts, des blouses de travail et des pantalons pour de grandes marques américaines (Hayes, Cherokee, Dickies). En tout, un million d'unités par s-emaine qu'il vend 15 cents américains la pièce. Devant la porte de ses usines, au petit matin, des files interminables de journaliers se pressent pour un salaire au mérite, de 6 à 8 dollars. " L'employé haïtien n'est pas compétitif par rapport au Chinois. Il est plus lent et plus cher. Mais la loi Hope, qui a été renforcée après le séisme, permet de travailler avec les Etats-Unis sans taxe à l'importation. Le séisme a été pour nous le "perfect storm", une tragédie bénéfique. Il nous a permis de faire repartir les commandes à la hausse. " Les murs de la gigantesque f-abrique, où la musique haïtienne diffusée couvre difficilement le vacarme des machines, sont couverts de recommandations sanitaires. Les entreprises qui concluent des marchés avec les Etats-Unis doivent se plier à certaines normes sociales qui excluent néanmoins la question salariale. Pour avoir exigé la hausse du salaire de base à 200 gourdes, 5 dollars, le député haïtien Steven Benoit est devenu une sorte de héros national, réélu l'année dernière au premier tour. L'industrie n'a pas suivi. " Je crois que vous ne comprenez pas que la moindre hausse ferait immédiatement pencher nos commanditaires vers d'autres prestataires, dans des pays plus favorables, argumente Clifford Apaid. Il n'y a aucune gloire, nous le savons, à travailler dans la sous-traitance. Nous ne participons pas à la création d'une classe moyenne. Si l'Etat était stable, nous pourrions nous développer et non nous contenter de coudre des vêtements que les Américains nous envoient. " Pour l'économiste Camille Chalmers, le sempiternel argument de l'incapacité de l'Etat - qui justifierait le manque d'investissements par les entrepreneurs haïtiens - ne vaut qu'en partie. Il remonte loin, pour qu'on comprenne. Jusqu'à l'indépendance de 1804. " A cette époque, la seule solution pour la classe dominante aurait été de reproduire le modèle de la plantation. Mais sans esclave, c'était impossible. Alors, ils ont fondé une nouvelle caste au service des intérêts étrangers, en délaissant le m-ilieu paysan. " Parmi les causes du désastre économique haïtien, ce professeur à l'université d'Etat d'Haïti évoque également la marginalisation des acteurs locaux : " On ne peut pas seulement blâmer le secteur privé. Même s'il s'est aligné sur l'agenda international et qu'il investit presque uniquement à l'étranger. Je vous donne un exemple : sur les 292 millions de dollars alloués par l'agence américaine USAid à Haïti, seuls 49 000 dollars ont été attribués aux entreprises haïtiennes. "Une aide internationale qui se refuse à renforcer l'Etat haïtien et contourne le plus souvent possible les entrepreneurs locaux : le poison fait son effet, en particulier depuis le séisme et l'accroissement substantiel des contributions étrangères. Bon an mal an, le plus gros contribuable haïtien se défend dans le chaos. L'année dernière, Acra Industries a versé plus de 10 millions de dollars à l'Etat. Sa spécialité ? Les nécessités premières de la population. Dix mille tonnes de riz importées chaque année des Etats-Unis. Et de la tôle ondulée, celle que l'on voit partout dans les bidon-villes du pays, qu'il galvanise. " Nous sommes perçus comme des rapaces. Mais nous souffrons aussi de la pauvreté endémique du pays. " La famille de Marc-Antoine Acra, 36 ans, s'est installée en Haïti en 1918. Elle venait du L-iban. " Je ne me suis jamais senti autre chose qu'Haïtien. Mon grand-père est arrivé sans rien. En créole, on appelait les Arabes les saknando, ceux qui n'avaient que leur sac sur le dos. Le pays a toujours été dirigé par des descendants d'Européens. C'est Duvalier qui a misé sur nous. On lui doit beaucoup. " Avec moins d'une dizaine d'autres familles, dont les Bigio, Mevs ou Brandt, les Acra forment cette élite immigrée il y a moins d'un siècle qui possède l'essentiel du pays. Reuven Bigio, crâne rasé et 4 × 4 blindé, est une synthèse captivante de ce milieu cosmopolite qui passe sa vie dans les avions entre Miami et Port-au-Prince, navigue entre son aciérie, ses immenses réserves de pétrole et les fêtes brillantes des hauteurs. Il ne perçoit les séquelles du séisme qu'à travers des vitres teintées. Et pourtant, il a peur.
C'est le drame des riches. Ils sont des cibles. Des gangs, en partie structurés par des Haïtiens déportés des Etats-Unis, ont fait du kidnapping une manière de rente redistributive à l'intention du ghetto de Cité-Soleil. Alors, les fortunés rechignent à quitter les cages dorées où ils sont parqués. Reginald Boulos, importateur de voitures robustes destinées aux ONG, a connu le pire quand sa femme a été enlevée. " Elle a été libérée quatre jours plus tard, contre 250 000 dollars. " Après trois tentatives d'assassinat à connotation politique (il s'est opposé frontalement au régime d'Aristide), Boulos, médecin de formation, a décidé de cesser de pratiquer dans les quartiers les plus pauvres de Port-au-Prince. Et d'ouvrir une affaire. " Je me suis dit que si ce pays ne voulait pas que mon cerveau fasse du bien, alors il allait faire de l'argent. Je possède la plus grande chaîne de supermarchés du pays. Mon chiffre d'affaires atteint les 35 à 40 millions de dollars. Je crée des jobs. " Il vous reçoit chez lui, derrière des murs surplombés de barbelés. De sa chambre, il extrait un synthétiseur Casio avec arrangements préprogrammés. Il écrit lui-même, pour sa compagnie, les mélodies des spots publicitaires. Au milieu de son séjour, il interprète la bande originale du film Le Parrain. A ce moment précis, il ne pense plus à la rue qui vrombit de l'autre côté du mur. Et à tous ces Haïtiens qui en veulent à son argent. " Devant mon piano, je suis calme. "
Au milieu de cette économie fondée sur l'importation, il existe pourtant quelques motifs de fierté. Dans la distillerie Barbancourt, qui produit l'un des rhums les mieux cotés au monde, le patron Thierry Gardère parle d'une maison fondée en 1862, d'une production qui a survécu aux coups d'Etat et aux catastrophes naturelles, même si ses réserves ont été largement endommagées par le séisme. " Nous continuons. Notre quête de qualité relève de l'honneur national. " Plus au sud, Jean-Pierre Blanchard est le premier producteur mondial de vétiver, dont la racine est utilisée en parfumerie. " Il y a quelque chose d'Haïti dans toutes les fragrances parisiennes. " Pour eux, l'économie de l'île n'est pas condamnée à chuter. Jerry Tardieu, un jeune entrepreneur, réalise en ce moment un énorme projet hôtelier au coeur de Pétion-Ville. Selon lui, les reproches adressés à l'élite haïtienne sont légitimes. " Elle a maintenu ses privilèges contre vents et marées. Je me suis dit que je voulais changer de logique. Nous ne pouvons abandonner l'économie aux mains de quelques familles. " Tardieu a étudié en Belgique, puis à Harvard, l'économie et l'administration publique. Il a ouvert le capital de son projet, budgétisé à 29 millions de dollars, à toutes les bourses ; de l'infirmière haïtienne qui investit 3 000 dollars à la banque qui a placé 1 million. Dans cet " espace de modernité " qu'il élabore, un hôtel cinq-étoiles avec un centre de congrès, Tardieu a décidé de ne pas raser un vieux restaurant historique des années 1950. " Il y a aux murs des photographies de Marlon Brando et d'autres stars hollywoodiennes en villégiature haïtienne. Elles nous rappellent un temps pas si lointain où Haïti était la troisième destination touristique des Caraïbes après Cuba et Porto-Rico, soulève-t-il. Je crois en un renouveau possible. "
Sur le toit du complexe de sept étages, baptisé Oasis, les ouvriers mendient au visiteur étranger quelques gourdes. Les seules stars hollywoodiennes qu'ils ont jamais vues, ce sont celles qui viennent ici pour leurs bonnes oeuvres.
Photos Paolo Woods
diasporama
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Parce qu'ils ont soutenu les dictateurs, parce qu'ils ont peu investi dans l'économie locale, parce que certains sont les rois de la sous-traitance à bas prix..., les riches Haïtiens ont mauvaise réputation. Mais le président Martelly compte bien s'appuyer sur leurs capitaux pour reconstruire le pays.
Par Arnaud Robert / Photos Paolo Woods
I l faut gravir une montagne qui surplombe Port-au-Prince, se présenter à la grille face à un gardien dont le canon scié tournoie dans l'air frais, puis garer sa voiture dans la mêlée de 4 × 4 rutilants. La porte est ouverte. Un intérieur à la californienne. D'énormes sofas. Des téléviseurs plasma. Quelques répliques maladroites de grands peintres haïtiens. Des domestiques en livrée servent de petits morceaux de banane plantain, du cochon grillé et surtout des litres de rhum Barbancourt. Il y a là les héritiers d'une dizaine de familles-clés de l'économie insulaire. Les aciéries d'Haïti, la brasserie nationale, le principal importateur de ciment, une collectionneuse d'orchidées. Un homme fume des cigarettes mentholées en racontant comment il pallie l'absence de production alimentaire locale en important massivement du surgelé des Etats-Unis. On discute de tout, avec de grands rires. Des marées de tentes qui abritent sur chaque place publique les victimes du séisme du 12 janvier 2010. Du nouveau président Michel Martelly, qui a promis de mettre de l'ordre. Et puis, on ne parle plus. Une jeune femme branche son iPod. Rihanna est de la fête. Alors on danse.
Ce sont les invisibles, les silencieux. Ceux dont les médias internationaux, trop occupés à écumer les centres de traitement du choléra et les bidonvilles sédimentés d'Haïti, ne parlent presque jamais. Les 3 % de possédants qui g-èrent 80 % de l'économie du pays. Ici, on les appelle les bourgeois. Ailleurs, on dirait le secteur privé. Il y a quelques semaines, à l'hôtel Karibe de Pétion-Ville, la communauté internationale a réuni des investisseurs étrangers, des Américains pour la plupart, avec l'idée de ne pas réduire la reconstruction à des flux de capitaux provenant de la charité mondiale. Bill Clinton, très impliqué dans le dossier depuis la catastrophe, a oublié les entrepreneurs haïtiens. Selon Frantz Duval, rédacteur en chef du quotidien Le Nouvelliste, " cette omission est très mal passée ". Un acte manqué ? " Les grands patrons haïtiens sont immunisés contre les promesses de l'international. Depuis des décennies, ils se sont rendu compte que les étrangers n'étaient présents que deux ou trois printemps et qu'ils s'en allaient. Eux se sentent toujours mis à l'écart des tentatives de réhabilitation du tissu économique haïtien. " C'est qu'ils ont mauvaise réputation.
Dans le désordre des griefs qui leur sont adressés : un soutien sans faille aux dictatures duvaliéristes ou aux forces paramilitaires après l'élection de Jean-Bertrand Aristide en 1991 ; un retrait presque total des secteurs de production nationale au profit d'importations plus rentables et moins risquées ; parfois même une implication dans le trafic de cocaïne sud-américaine, qui transite largement par cette île où l'Etat, depuis presque trente ans, se définit par son absence. Plus encore, aux yeux de tous, ils seraient coupables d'accepter le gouffre toujours plus profond qui les sépare de l'immense majorité des Haïtiens (deux tiers d'entre eux vivent avec moins de 1 dollar par jour). La plupart du temps, ils préfèrent donc se taire. Mais n'en pensent pas moins.
Pour rencontrer Pascale Théard, il faut sonner à un interphone, passer des murs énormes, renoncer à la laideur obsé-dante de Port-au-Prince. Elle vous attend, belle jeune femme aux cheveux noirs, dans une maison digne des maga-zines de décoration. L'immense porte sculptée ouvre sur un jardin avec piscine d'où l'on contemple toute la plaine, jusqu'aux camps de plastique qui cèdent parfois leur place, deux ans après le séisme, à des maisonnettes préfabriquées.
L'année dernière, son patron Denis O'Brien a fait beaucoup parler de lui en finançant à Port-au-Prince la réhabilitation du marché art déco qui avait brûlé après le séisme. L'initiative a si bien payé que l'image de ce hangar alimenté en électricité grâce à des panneaux solaires, seul endroit sur le territoire national où les robinets distribuent de l'eau potable, est devenue une sorte de contre-symbole d'une reconstruction qui patine. " Il s'agissait aussi pour nous de culpabiliser le secteur privé et la communauté internationale qui n'avaient lancé aucun chantier majeur dont les Haïtiens puissent être fiers. " Maarten Boute ne ménage pas ses critiques à l'égard du secteur économique haïtien. Il décrit, à l'arrivée de Digicel dans le pays, des situations de quasi-monopole dans la téléphonie, avec des appels entrants payants et des appareils de première catégorie à 150 dollars américains. Aujourd'hui, le premier téléphone mobile peut être acquis pour 10 dollars. L'entreprise a en outre conquis tous les domaines de la vie culturelle et sportive en Haïti : elle finance le championnat de football national et la plupart des concerts en plein air. " Ici, la communauté d'affaires est conduite par une oligarchie. Les prix sont 25 % plus élevés que dans le reste de la Caraïbe. Nous avons donné un grand coup de pied dans cette fourmilière. Nous étions confrontés à bien des problèmes que nous avons réussi à surmonter : l'insécurité endémique, les menaces de kidnapping, le manque d'infrastructures et d'électricité. Nous avions la chance d'être assez solides pour éviter les bâtons dans les roues politiques que les entrepreneurs haïtiens ont cherché à nous mettre. Les grandes familles haïtiennes sont milliardaires en gourdes, la monnaie nationale. Nous sommes milliardaires en dollars. Ils ne pouvaient pas lutter. "
La multinationale, présente dans 32 pays, réalise aujourd'hui son chiffre d'affaires le plus important en Haïti. Elle visait 300 000 clients, elle en revendique plus de 2 millions, dont la moitié ne dépense qu'un dollar par mois pour ses conversations téléphoniques. Fils de coopérants en Afrique, Maarten Boute abhorre le système de l'aide internationale et des ONG : " La seule sortie possible pour Haïti, c'est l'économie réelle. L'argent de l'aide, c'est de la méthadone que l'on administre à un héroïnomane. " Digicel a créé en Haïti un prix de l'entrepreneur de l'année, encourageant les démarches innovantes et éthiques. Le lauréat 2010 est un spécialiste de la mode qui a travaillé longtemps aux Etats-Unis avant de retourner sur l'île pour y fonder une coopérative de couturiers. Hans G-aroute a 63 ans, il dirige son monde depuis un entrepôt de la zone industrielle de Port-au-Prince. Au milieu de l'entretien, l'électricité est coupée. Les travailleurs patientent. Chaque minute perdue retarde les commandes de l'Etat d'uniformes scolaires ; ils en ont déjà cousu plus d'un million, grâce à des associations de couturiers établies dans tout le pays. Habitué aux chutes de tension, le patron ne s'agace pas. " Je suis venu pour en finir avec l'industrie de la sous-traitance de textile à destination des sociétés américaines. Elles ont fait leur beurre de la chute de l'économie haïtienne. Elles ont refusé d'offrir à leurs employés un salaire minimal de 5 dollars par jour et elles n'ont jamais investi dans le pays. Les industriels haïtiens n'ont pas de vision, ils se sont toujours arrangés avec les gouvernements successifs depuis Duvalier. " En 1965, communiste révolu-tionnaire, Garoute a tenté un coup d'Etat contre la dictature de François Duvalier. Sa petite embarcation a été épinglée par les garde-côtes de Floride avant même de sortir des eaux territoriales américaines. " Mon père a été assassiné par le régime duvaliériste. Ma mère fait encore des cauchemars sur les milices des "tontons macoutes". Comment voulez-vous que j'accepte le statu quo pour mon pays ? " Hans Garoute, quand il dénonce un royaume de la sous-traitance qui n'aiderait en rien le développement du pays, vise notamment, sans le nommer, Clifford Apaid.
Fils d'Andy Apaid, figure d'industriel politisé qui a participé à la chute d'Aristide en 2004, Clifford a 35 ans. Il mène, depuis un bureau sans luxe, BlackBerry hurlant à portée de main, des usines qui emploient plus de 10 000 ouvriers du textile. Troisième génération d'entrepreneurs d'origine l-ibanaise, il assemble des tee-shirts, des blouses de travail et des pantalons pour de grandes marques américaines (Hayes, Cherokee, Dickies). En tout, un million d'unités par s-emaine qu'il vend 15 cents américains la pièce. Devant la porte de ses usines, au petit matin, des files interminables de journaliers se pressent pour un salaire au mérite, de 6 à 8 dollars. " L'employé haïtien n'est pas compétitif par rapport au Chinois. Il est plus lent et plus cher. Mais la loi Hope, qui a été renforcée après le séisme, permet de travailler avec les Etats-Unis sans taxe à l'importation. Le séisme a été pour nous le "perfect storm", une tragédie bénéfique. Il nous a permis de faire repartir les commandes à la hausse. " Les murs de la gigantesque f-abrique, où la musique haïtienne diffusée couvre difficilement le vacarme des machines, sont couverts de recommandations sanitaires. Les entreprises qui concluent des marchés avec les Etats-Unis doivent se plier à certaines normes sociales qui excluent néanmoins la question salariale. Pour avoir exigé la hausse du salaire de base à 200 gourdes, 5 dollars, le député haïtien Steven Benoit est devenu une sorte de héros national, réélu l'année dernière au premier tour. L'industrie n'a pas suivi. " Je crois que vous ne comprenez pas que la moindre hausse ferait immédiatement pencher nos commanditaires vers d'autres prestataires, dans des pays plus favorables, argumente Clifford Apaid. Il n'y a aucune gloire, nous le savons, à travailler dans la sous-traitance. Nous ne participons pas à la création d'une classe moyenne. Si l'Etat était stable, nous pourrions nous développer et non nous contenter de coudre des vêtements que les Américains nous envoient. " Pour l'économiste Camille Chalmers, le sempiternel argument de l'incapacité de l'Etat - qui justifierait le manque d'investissements par les entrepreneurs haïtiens - ne vaut qu'en partie. Il remonte loin, pour qu'on comprenne. Jusqu'à l'indépendance de 1804. " A cette époque, la seule solution pour la classe dominante aurait été de reproduire le modèle de la plantation. Mais sans esclave, c'était impossible. Alors, ils ont fondé une nouvelle caste au service des intérêts étrangers, en délaissant le m-ilieu paysan. " Parmi les causes du désastre économique haïtien, ce professeur à l'université d'Etat d'Haïti évoque également la marginalisation des acteurs locaux : " On ne peut pas seulement blâmer le secteur privé. Même s'il s'est aligné sur l'agenda international et qu'il investit presque uniquement à l'étranger. Je vous donne un exemple : sur les 292 millions de dollars alloués par l'agence américaine USAid à Haïti, seuls 49 000 dollars ont été attribués aux entreprises haïtiennes. "Une aide internationale qui se refuse à renforcer l'Etat haïtien et contourne le plus souvent possible les entrepreneurs locaux : le poison fait son effet, en particulier depuis le séisme et l'accroissement substantiel des contributions étrangères. Bon an mal an, le plus gros contribuable haïtien se défend dans le chaos. L'année dernière, Acra Industries a versé plus de 10 millions de dollars à l'Etat. Sa spécialité ? Les nécessités premières de la population. Dix mille tonnes de riz importées chaque année des Etats-Unis. Et de la tôle ondulée, celle que l'on voit partout dans les bidon-villes du pays, qu'il galvanise. " Nous sommes perçus comme des rapaces. Mais nous souffrons aussi de la pauvreté endémique du pays. " La famille de Marc-Antoine Acra, 36 ans, s'est installée en Haïti en 1918. Elle venait du L-iban. " Je ne me suis jamais senti autre chose qu'Haïtien. Mon grand-père est arrivé sans rien. En créole, on appelait les Arabes les saknando, ceux qui n'avaient que leur sac sur le dos. Le pays a toujours été dirigé par des descendants d'Européens. C'est Duvalier qui a misé sur nous. On lui doit beaucoup. " Avec moins d'une dizaine d'autres familles, dont les Bigio, Mevs ou Brandt, les Acra forment cette élite immigrée il y a moins d'un siècle qui possède l'essentiel du pays. Reuven Bigio, crâne rasé et 4 × 4 blindé, est une synthèse captivante de ce milieu cosmopolite qui passe sa vie dans les avions entre Miami et Port-au-Prince, navigue entre son aciérie, ses immenses réserves de pétrole et les fêtes brillantes des hauteurs. Il ne perçoit les séquelles du séisme qu'à travers des vitres teintées. Et pourtant, il a peur.
C'est le drame des riches. Ils sont des cibles. Des gangs, en partie structurés par des Haïtiens déportés des Etats-Unis, ont fait du kidnapping une manière de rente redistributive à l'intention du ghetto de Cité-Soleil. Alors, les fortunés rechignent à quitter les cages dorées où ils sont parqués. Reginald Boulos, importateur de voitures robustes destinées aux ONG, a connu le pire quand sa femme a été enlevée. " Elle a été libérée quatre jours plus tard, contre 250 000 dollars. " Après trois tentatives d'assassinat à connotation politique (il s'est opposé frontalement au régime d'Aristide), Boulos, médecin de formation, a décidé de cesser de pratiquer dans les quartiers les plus pauvres de Port-au-Prince. Et d'ouvrir une affaire. " Je me suis dit que si ce pays ne voulait pas que mon cerveau fasse du bien, alors il allait faire de l'argent. Je possède la plus grande chaîne de supermarchés du pays. Mon chiffre d'affaires atteint les 35 à 40 millions de dollars. Je crée des jobs. " Il vous reçoit chez lui, derrière des murs surplombés de barbelés. De sa chambre, il extrait un synthétiseur Casio avec arrangements préprogrammés. Il écrit lui-même, pour sa compagnie, les mélodies des spots publicitaires. Au milieu de son séjour, il interprète la bande originale du film Le Parrain. A ce moment précis, il ne pense plus à la rue qui vrombit de l'autre côté du mur. Et à tous ces Haïtiens qui en veulent à son argent. " Devant mon piano, je suis calme. "
Au milieu de cette économie fondée sur l'importation, il existe pourtant quelques motifs de fierté. Dans la distillerie Barbancourt, qui produit l'un des rhums les mieux cotés au monde, le patron Thierry Gardère parle d'une maison fondée en 1862, d'une production qui a survécu aux coups d'Etat et aux catastrophes naturelles, même si ses réserves ont été largement endommagées par le séisme. " Nous continuons. Notre quête de qualité relève de l'honneur national. " Plus au sud, Jean-Pierre Blanchard est le premier producteur mondial de vétiver, dont la racine est utilisée en parfumerie. " Il y a quelque chose d'Haïti dans toutes les fragrances parisiennes. " Pour eux, l'économie de l'île n'est pas condamnée à chuter. Jerry Tardieu, un jeune entrepreneur, réalise en ce moment un énorme projet hôtelier au coeur de Pétion-Ville. Selon lui, les reproches adressés à l'élite haïtienne sont légitimes. " Elle a maintenu ses privilèges contre vents et marées. Je me suis dit que je voulais changer de logique. Nous ne pouvons abandonner l'économie aux mains de quelques familles. " Tardieu a étudié en Belgique, puis à Harvard, l'économie et l'administration publique. Il a ouvert le capital de son projet, budgétisé à 29 millions de dollars, à toutes les bourses ; de l'infirmière haïtienne qui investit 3 000 dollars à la banque qui a placé 1 million. Dans cet " espace de modernité " qu'il élabore, un hôtel cinq-étoiles avec un centre de congrès, Tardieu a décidé de ne pas raser un vieux restaurant historique des années 1950. " Il y a aux murs des photographies de Marlon Brando et d'autres stars hollywoodiennes en villégiature haïtienne. Elles nous rappellent un temps pas si lointain où Haïti était la troisième destination touristique des Caraïbes après Cuba et Porto-Rico, soulève-t-il. Je crois en un renouveau possible. "
Sur le toit du complexe de sept étages, baptisé Oasis, les ouvriers mendient au visiteur étranger quelques gourdes. Les seules stars hollywoodiennes qu'ils ont jamais vues, ce sont celles qui viennent ici pour leurs bonnes oeuvres.
Photos Paolo Woods
diasporama
http://www.lemonde.fr/m/portfolio/2012/01/06/les-riches-haitiens_1626267_1575563.html
Invité- Invité
Re: Les Riches Haïtiens
Je possède la plus grande chaîne de supermarchés du pays. Mon chiffre d'affaires atteint les 35 à 40 millions de dollars.
Il faudra spécifier si ce chiffre d'affaires est mensuel ou annuel ? Il faudra aussi nous dire combien de magasins a-t-il sur le territoire.
Il possède la plus grande chaine alimentaire au pays et je crois que les chiffres avancés dans cet article ne sont pas exacts. Le chiffre d'affaires devrait être plus élevé que 40 millions de dollars. Il faudra en donner plus de détails.
Marc H- Super Star
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Re: Les Riches Haïtiens
T-Neg! Nou appuye post sa anpil e pou nou fe swit a li nou mete'l an image nan yon lot post paske anpil moun di ke text la tro long e gen trop komanter ki pou fet. Nou renmen text sa anpil e nou ap retounnen sou li.
Kenbe la mon fre!
Prezidan Martelly gen yon agenda kote kelkeswa aktivite rantab ke lelite la ap fe, fok yo mete de kote 10 a 15 % pou development peyi a e sitou pou byennet sosyal pep la
Se sel fason pou Martelly sa kenbe promess li ke'l te fe pep la pandan kanpagn elektoral la!
E piti dessandan afrikenn yooo, yo pap jwen anyen yo memm???? (JJ. Dessalines).
Kenbe la mon fre!
Sa Arnaud Robert di la se vre!!Parce qu'ils ont soutenu les dictateurs, parce qu'ils ont peu investi dans l'économie locale, parce que certains sont les rois de la sous-traitance à bas prix..., les riches Haïtiens ont mauvaise réputation. Mais le président Martelly compte bien s'appuyer sur leurs capitaux pour reconstruire le pays.
Prezidan Martelly gen yon agenda kote kelkeswa aktivite rantab ke lelite la ap fe, fok yo mete de kote 10 a 15 % pou development peyi a e sitou pou byennet sosyal pep la
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revelation- Super Star
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Re: Les Riches Haïtiens
Il ne faut pas faire « Wont sèvi kolè », Il faut faire le constat suivant: Monsieur Acra le dit lui même,il est issu d'une famille pauvre qui a immigrée en 1918! Comment se fait-il qu'en même pas une génération celui-ci en 2012 est millionnaire! Si des étrangers qui, à l'époque,avaient à peu près la même éducation formelle (c'est-à-dire pas plus qu'une éducation primaire, et encore là!) ont réussi malgré les rivalités certaines avec un autre groupe social pourquoi ne sommes-nous pas capable de faire autant?
Moi je ne suis pas contre la richesse, même au Canada on retrouve ce genre d'histoire
http://www.quebecinc.ca/archives/2006/0612090101.asp
Moi je ne suis pas contre la richesse, même au Canada on retrouve ce genre d'histoire
http://www.quebecinc.ca/archives/2006/0612090101.asp
Invité- Invité
Re: Les Riches Haïtiens
Jan Ayiti ap fonksyone la a, li posib pou yon blan, yon arab, yon jwif debake ak yon sèl pantalon sou li, epi anvan ane a fini li gen tan tabli yon biznis ki reyisi. PEYI a ANTI-AYISYEN!
Mwen pa di mesye arab yo pa te travay non. Men, fok ou ta ale suiv relasyon Mahammed Al Fayed ak Francois Duvalier, parekzanp, pou ou ta konprann nan ki kondisyon yon pati nan kob sa a te fèt.
Mwen pa di mesye arab yo pa te travay non. Men, fok ou ta ale suiv relasyon Mahammed Al Fayed ak Francois Duvalier, parekzanp, pou ou ta konprann nan ki kondisyon yon pati nan kob sa a te fèt.
jafrikayiti- Super Star
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Re: Les Riches Haïtiens
Moun rich yo genyen anpil peche se vre men tou nou pa san peche.se moun nan gouvenman yo sleman ki konn jwen kredi la bank men ki sa yo fè ak lajan yo prete la plipa di tan se machone yo achte ak li pou fè wè epi voye pitit yo al etidye syans po ou relatyon internatyonal an frans .Lè yo tounen yyo tounen yon bann parasit ansi ki ap viv sou do pep la ak pale franseuu .T-neg pose yon bel kestyon ki jan arab yo vini ak bwet nan do e nan yon jeneratyon pitit yo multi milinyonè?se pa ke yo travay pi di pase ayisyen men yo genyen aksè a kapital ke majorite ayisyen pa genyen.
genyen yon lot bagay ankor menm neg ki appran poz nwaris natyonalis yo ;lè yo o pouvwa se pa prodiktyon antyonal la ke yo ankouraje.Poukisa se pa t yon tayè ayisyen ke Duvlaier te bay kontra pou fabrike rad pou jandam yo.anvan se nan prison yo te kon koud rad janadam poukis li te reite l nan men lame poul te ba Accra kontra saa?Poukisa li te mete Clement Josph Charles nan prison?
sa pou nou fè se pou nou kreye pwop kes depay nou kote nou ka mete lajan nou ansanb pou nou ka kreye antrepriz pa nou.fok biznissman ayisyen vinn fè promotyon antrepris yo nan dyaspora.Poukisa se yon konpayi vyetnamyen ki achte 3/4 aktyon teleco?pou ki sa nou menm nan dyaspora pa te ak achte aktyon sa yo. Se pou sa mwen di zafè Ministè ayisyen a letranje ta bon si moun ki te an chaj li ya te konnen sa popu li te fè pou fè dyaspora patisipe nan devlopman ekonomik peyi ya.nnapren bagay ki anmegdem konsa lè m tande menm ze se enpote nap enpote sa de la dominikani.Kote agronom nou yo ki ap fè politik o lye yo pwodwi manje nan peyi ya.Ki sa preval fè pandan 2 manda li yo ki telman enpotan konsa ki fè yap goumen pou pouvwa konsa?Antre Duvalier e Edward Mews ki moun ki pi itil peyi ya?Ant jean claude Duvalier et jenn Garout la ki moun ki pi itil peyi ya?Gade sa neg Socabank yo fè.Gade sa neg kooperativ yo fè kote yo di ke Aristide te konplis nan vol saa?Fok nou avwe nou bet anpil nou toujou vle domi sou lot moun pou nou ka jwi.Yon nonm vinn new york li mandem prete yon lajan poul achte yon ti bato pou li al fè la peche mwen voye yon ti lajan pretel li pa janm remet mwen li li pito fè dim li mouri.alor sal fè ya fèmen pot pou lot moun.mwen pa nan prete pèsonn lajan ankor.Lèw prete yon ayisyen yon lajan san enterè wi li pito vle bat w anvan li remet ou lajan sil pa ka fè touye w.
genyen yon lot bagay ankor menm neg ki appran poz nwaris natyonalis yo ;lè yo o pouvwa se pa prodiktyon antyonal la ke yo ankouraje.Poukisa se pa t yon tayè ayisyen ke Duvlaier te bay kontra pou fabrike rad pou jandam yo.anvan se nan prison yo te kon koud rad janadam poukis li te reite l nan men lame poul te ba Accra kontra saa?Poukisa li te mete Clement Josph Charles nan prison?
sa pou nou fè se pou nou kreye pwop kes depay nou kote nou ka mete lajan nou ansanb pou nou ka kreye antrepriz pa nou.fok biznissman ayisyen vinn fè promotyon antrepris yo nan dyaspora.Poukisa se yon konpayi vyetnamyen ki achte 3/4 aktyon teleco?pou ki sa nou menm nan dyaspora pa te ak achte aktyon sa yo. Se pou sa mwen di zafè Ministè ayisyen a letranje ta bon si moun ki te an chaj li ya te konnen sa popu li te fè pou fè dyaspora patisipe nan devlopman ekonomik peyi ya.nnapren bagay ki anmegdem konsa lè m tande menm ze se enpote nap enpote sa de la dominikani.Kote agronom nou yo ki ap fè politik o lye yo pwodwi manje nan peyi ya.Ki sa preval fè pandan 2 manda li yo ki telman enpotan konsa ki fè yap goumen pou pouvwa konsa?Antre Duvalier e Edward Mews ki moun ki pi itil peyi ya?Ant jean claude Duvalier et jenn Garout la ki moun ki pi itil peyi ya?Gade sa neg Socabank yo fè.Gade sa neg kooperativ yo fè kote yo di ke Aristide te konplis nan vol saa?Fok nou avwe nou bet anpil nou toujou vle domi sou lot moun pou nou ka jwi.Yon nonm vinn new york li mandem prete yon lajan poul achte yon ti bato pou li al fè la peche mwen voye yon ti lajan pretel li pa janm remet mwen li li pito fè dim li mouri.alor sal fè ya fèmen pot pou lot moun.mwen pa nan prete pèsonn lajan ankor.Lèw prete yon ayisyen yon lajan san enterè wi li pito vle bat w anvan li remet ou lajan sil pa ka fè touye w.
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Re: Les Riches Haïtiens
Yo rele sa laverage, work ethic e trust, partnership.Rozo di: T-neg pose yon bel kestyon ki jan arab yo vini ak bwet nan do e nan yon jeneratyon pitit yo multi milinyonè?se pa ke yo travay pi di pase ayisyen men yo genyen aksè a kapital ke majorite ayisyen pa genyen.
Anpil chofe kamion, chofe taxi, madam sara gen akse ak kapital!!
E se pa ponya ni poin ke yo pran! Yo jwen yon blan elite anba la ville la ki fe yo konfyans, ki bayo konsey nan fe biznis.
Yo viv ansamb nan kwabossal la!! Yon ede lot!!
Ayisyen an pou li prete w malere yon ti kapital, se yon kout ponya ke'l vle ba li.
Li vle fe pafwa pliske 100% intere nan tranzaksyon an e si w pa peye'l, lap sezi tou sa ke w gennyen e lap memm vle razè madam w ak pitit w.
E vise vesa, konsa tou gen Ayisyen le ke w prete yon kapital pou yo derape yon biznis, yo pa gen disiplin ak work ethic pou respek term e condition kontra a. Yo vwayaje ak bel famm, achte bel kay, gen dis metress.Yo pito al kache e fe w l'enemi! le ke yo mouri, pa gen lajan pou fe anterman yo.
Fok nou chanje fason ke nou viv yon ak lot e ranpli devwa e obligasyon nou anver partner e Leta.!
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Re: Les Riches Haïtiens
Avec ou sans Martelly ces douze familles qui prennent en otage l'économie du pays avec le support des régimes dictatoriaux se sont succédés ne vont pas devenir du jour au lendemain des entrepreneurs dynamiques créant des emplois dignes. Ce n'est pas vrai
La seule porte de sortie est : la présence d'un secteur privé à capitaux - le capital privé international.
Car Mately rêve s'il compte sur les entrepreneurs haïtiens(locaux) pour reconstruire ce pays.
C'est un mauvais rêve !
La seule porte de sortie est : la présence d'un secteur privé à capitaux - le capital privé international.
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Re: Les Riches Haïtiens
lè w di madan sarah yo genyen aksè a kapital wap pase moun yo nan rizib.si yon komersan prete yon madan Sara 100 goud se kapital li jwen nan men arab la?pwoblem mank aksè a kapital saa se pa an ayiti selman nwa ap konfwonte ak pwoblem saa . Mwen sonje mwen tap gade yon pwogram ki rele "like it is "nan new york kote yon nwa ameriken tap pale poukisa nwa yo nan Bensonhurst pito al achte ka koreyen ki ap manke yo dega ke yo vinn achte lakay li;li di koreyen yan genyen yon pi gwo kapital pasel e li renouvle stock li souvan; li menm li pa ka jwen lajan prete la bank.se menm bagay sa an ayiti tou.non selman ayisyen manke solidaire men tou yo pa konn fè komers.
mwen pa ka bliye yon ma tant mwen ki tap rakontem ki jan yon lajan pase nan menl nan voyaje al achte marchandiz martinique.Li dim :Roro, ayisyen yo rale lajan nan menm wi.mwen te blije ri paske li pa konprann ke ti kapital li tap fè roulman ak li pat jenere benefis ase pou l te peye avyon, peye otel, manje, peye kay li etc.se pousa se rar biznis ayisyen ki fè pwofi e se pa madan sara yo selman sa rive
menm ayisyen ki swa disan instwi yo pa kon fè biznis, Lè nap tande sa ki pase nan Socabank la nou wè se pa syryen ak libanè ki lakoz yo pran kontwol ekonomi peyi ya nan men nou se nou ki bet.Yon nonm kreye yon bank epi ou tande se board of directors la ki ap prete a to feb nan bnak lan pou yo prete ak gwo to an prive epi yap touche gwo apwentman ke bank la pa ka peye yo.
mwen pa ka bliye yon ma tant mwen ki tap rakontem ki jan yon lajan pase nan menl nan voyaje al achte marchandiz martinique.Li dim :Roro, ayisyen yo rale lajan nan menm wi.mwen te blije ri paske li pa konprann ke ti kapital li tap fè roulman ak li pat jenere benefis ase pou l te peye avyon, peye otel, manje, peye kay li etc.se pousa se rar biznis ayisyen ki fè pwofi e se pa madan sara yo selman sa rive
menm ayisyen ki swa disan instwi yo pa kon fè biznis, Lè nap tande sa ki pase nan Socabank la nou wè se pa syryen ak libanè ki lakoz yo pran kontwol ekonomi peyi ya nan men nou se nou ki bet.Yon nonm kreye yon bank epi ou tande se board of directors la ki ap prete a to feb nan bnak lan pou yo prete ak gwo to an prive epi yap touche gwo apwentman ke bank la pa ka peye yo.
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Re: Les Riches Haïtiens
Rozo,
"Antre Duvalier e Edward Mews ki moun ki pi itil peyi ya?"
Sa'w pa di'a Mews se yon kreyasyon Duvalye'wi. Se li menm ki te ede nèg yo, ba yo lajan, tout kalte avantag, pou te pwopilse yo, lage ekonomi peyi'a nan men yo. Tandis ke li te ka envestil nan yon demach konsa pou ede'n kreye yon bojwazi nasyonal.
Ideologie nwaris m'sye-a pat fi'n nwè nèt non.
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Re: Les Riches Haïtiens
Mwen tande anpil moun di sa deja men mwen pa ka sertifye saa non paske sim pa twompem Mews yo te nan biznis depi anvan Duvalier wi.men tou fok nou mande poukisa Duvalier te ede moun sa yo tankou Accra ,Mews yo epi li te mete Clement Joseph Charles nan prison.eske se dwe li te dwe moun sa yo?Ou byen eske li te asosye nan biznis sa yo?paske mwen pat ka janm konprann poukisa Duvlaier te anpeche yo fè uniform jandam nan prison epi se Accra li te bay monopol saa?eske pat genyen tayè ayisyen ke li te ka bay monopol saa?ki donk lè politisyen ayisyen ap divage koulyè ya mwen vinn genyen eksperyans poum pa koute sa yap di men pito gade sa yap fè.
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Re: Les Riches Haïtiens
Menm nan mizik nou we ke se yo ki regle zafe yo pi byen. Tandis ke dyaz tankou nu look,djakout,krezi mizik chanje non, antre nan lobey ak manager, TVICE li menm vann you prodwi nou ka menm di yap roule sou $$$$(yo refize 30 000$ ane pase pou eastern parkway mwen kwe)menm an admetan ke roberto chante se pa fos li.Yal panama new caledonie tandis lot band ou ta di se neg ki vle jis fe on 100$ underlow
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Re: Les Riches Haïtiens
E si nou gade byen, kompativman ak lòt arab nan rejyon an, yo pa janm gen intansyon pran prezidans lan.. Mwen sur yon jou yap pran pouvwa a.
Invité- Invité
Re: Les Riches Haïtiens
Haïti: A l'attention de Madame Marie-Pierre LANNELONGUE Rédactrice en chef
Port-au-Prince, le 10 janvier 2012
Magazine «LE MONDE»
POUR PUBLICATION
Le Conseil d'Administration de la Chambre Franco-Haïtienne de Commerce et d'Industrie (CFHCI), a estimé qu'il est de son devoir, de réagir, au nom des 125 membres de la dite Chambre, suite à la publication dans les colonnes du Monde Magazine, daté du 6 janvier 2012, de l'article du journaliste Arnaud Robert intitulé «Les nantis d'Haïti».
Voilà les faits. Le président de la CFHCI, Monsieur Grégory Brandt, a reçu, avec toute l'élégance, la courtoisie et l'hospitalité proverbiale haïtienne, le journaliste Arnaud Robert, accompagné du photographe Paolo Woods. Au cours de cette rencontre, les conversations ont porté sur des sujets jugés importants pour la reconstruction d'Haïti après le séisme du 12 janvier 2010. Nous citerons entre autres: les rapports entre la CFHCI et le MEDEF, la relance de la fragile économie haïtienne après le séisme, les axes et pôles économiques de développement, le défi de renforcer la compétitivité d'Haïti, le financement des PME et des infrastructures, le tourisme, la place grandissante des organisations non-gouvernementales dans le paysage économique haïtien...
Pour permettre à ses interlocuteurs de compléter leur tour d'horizon, Monsieur Brandt a suggéré à M. Robert de prendre contact avec certains membres de la CFHCI, victimes du séisme, mais qui, en tant que citoyens responsables, se sont relevés dès le 13 janvier 2010, pour apporter leur solidarité aux nombreuses victimes et remettre leurs entreprises en marche pour préserver les emplois dans un pays où le chômage atteint des niveaux élevés.
Le Conseil d'Administration de la CFHCI est étonné de constater:
• qu'aucun des sujets abordés avec les différents interlocuteurs n'a été relaté dans le texte;
• que les propos ont été écrits en dehors du contexte dans lequel ils ont été tenus;
Le Conseil est aussi choqué du manque total de respect dont a fait preuve monsieur Robert vis-à-vis de ses interlocuteurs, des hommes et femmes d'affaires, qui ont accepté de lui consacrer le temps nécessaire pour informer et expliquer, dans une relation de confiance qui a été bafouée.
Au lieu de retracer les faits et développer objectivement les arguments sur les thèmes évoqués plus haut, au lieu d'analyser, deux ans après le séisme dévastateur, l'état des lieux, le rôle joué par l'Etat, par la Communauté internationale, par les Organisations non Gouvernementales, par le secteur Privé, au lieu de questionner la destination et l'efficience de l'utilisation des fonds alloués à la reconstruction, le journaliste a préféré tomber dans le stéréotype classique, facile, désuet, et l'outrageante évocation de lutte de classes chère aux nostalgiques des régimes peu démocratiques et dont certains subsistent encore.
Heureusement, nous avons de temps en temps l'occasion de lire des articles de journalistes professionnels, ayant vraiment effectué l'analyse et la recherche requises par leur métier, et dénués de ce relent de colonialisme.
Le comble, quand un organe de la dimension de «Le Monde», journal réputé sérieux et crédible, accepte de publier cet article de tabloïde et de juxtaposition inexacte de phrases utilisées hors contexte, il est à désespérer de la volonté de certains organes de presse à apporter leur véritable contribution au renouveau d'Haïti. Nous croyions pourtant que le malheur du séisme avait calmé les ardeurs des détracteurs d'Haïti et que cette prose était révolue. Mais voilà qu'elle réapparait, dans les colonnes du journal «Le Monde». Il nous semble que Le Monde ne devrait s'octroyer le luxe, par souci de rigueur, de publier un article dont la qualité est si questionnable et imprégné de néo-colonialisme.
Pourquoi ce journal s'acharne-t-il sur les entrepreneurs haïtiens et fait une stigmatisation puérile et fausse du secteur privé haïtien qui, en dépit des crises, constitue aujourd'hui, que cela plaise ou non, un espoir pour sortir ce pays du marasme dans lequel il se trouve, et ceci avec toutes ses qualités, ses défauts, ses forces et ses faiblesses.
Pourquoi donc, une semaine avant la commémoration du second anniversaire du tremblement de terre, ce journal, réputé crédible, a-t-il accepté de publier un tel tissu de mensonges et de faits non vérifiés? Pourquoi, «Le Monde» se positionne-t-il à contre-courant, alors que dans deux semaines, une mission d'hommes et de femmes d'affaires s'apprêtent à rencontrer des homologues français sous les auspices du MEDEF? Pourquoi cette volonté d'un journal français, d'aller à l'encontre des propres intérêts de la politique Française en Haïti?
La Chambre Franco-Haïtienne de Commerce et d'Industrie renouvelle sa disponibilité à recevoir et à orienter, tout journaliste ou organe de presse, désireux de discuter des problèmes de fonds qui touchent la vie économique, politique et sociale d'Haïti. Ses portes resteront ouvertes à tous les vrais professionnels de la presse qui sauront aborder les problèmes et les avancées d'Haïti avec respect et professionnalisme. Elles seront fermées aux marchands de sensationnalisme qui n'aspirent qu'à gagner leur vie en mentant sur des hommes et des femmes occupés à reconstruire leur pays détruit.
Grégory BRANDT Président
Port-au-Prince, le 10 janvier 2012
Magazine «LE MONDE»
POUR PUBLICATION
Le Conseil d'Administration de la Chambre Franco-Haïtienne de Commerce et d'Industrie (CFHCI), a estimé qu'il est de son devoir, de réagir, au nom des 125 membres de la dite Chambre, suite à la publication dans les colonnes du Monde Magazine, daté du 6 janvier 2012, de l'article du journaliste Arnaud Robert intitulé «Les nantis d'Haïti».
Voilà les faits. Le président de la CFHCI, Monsieur Grégory Brandt, a reçu, avec toute l'élégance, la courtoisie et l'hospitalité proverbiale haïtienne, le journaliste Arnaud Robert, accompagné du photographe Paolo Woods. Au cours de cette rencontre, les conversations ont porté sur des sujets jugés importants pour la reconstruction d'Haïti après le séisme du 12 janvier 2010. Nous citerons entre autres: les rapports entre la CFHCI et le MEDEF, la relance de la fragile économie haïtienne après le séisme, les axes et pôles économiques de développement, le défi de renforcer la compétitivité d'Haïti, le financement des PME et des infrastructures, le tourisme, la place grandissante des organisations non-gouvernementales dans le paysage économique haïtien...
Pour permettre à ses interlocuteurs de compléter leur tour d'horizon, Monsieur Brandt a suggéré à M. Robert de prendre contact avec certains membres de la CFHCI, victimes du séisme, mais qui, en tant que citoyens responsables, se sont relevés dès le 13 janvier 2010, pour apporter leur solidarité aux nombreuses victimes et remettre leurs entreprises en marche pour préserver les emplois dans un pays où le chômage atteint des niveaux élevés.
Le Conseil d'Administration de la CFHCI est étonné de constater:
• qu'aucun des sujets abordés avec les différents interlocuteurs n'a été relaté dans le texte;
• que les propos ont été écrits en dehors du contexte dans lequel ils ont été tenus;
Le Conseil est aussi choqué du manque total de respect dont a fait preuve monsieur Robert vis-à-vis de ses interlocuteurs, des hommes et femmes d'affaires, qui ont accepté de lui consacrer le temps nécessaire pour informer et expliquer, dans une relation de confiance qui a été bafouée.
Au lieu de retracer les faits et développer objectivement les arguments sur les thèmes évoqués plus haut, au lieu d'analyser, deux ans après le séisme dévastateur, l'état des lieux, le rôle joué par l'Etat, par la Communauté internationale, par les Organisations non Gouvernementales, par le secteur Privé, au lieu de questionner la destination et l'efficience de l'utilisation des fonds alloués à la reconstruction, le journaliste a préféré tomber dans le stéréotype classique, facile, désuet, et l'outrageante évocation de lutte de classes chère aux nostalgiques des régimes peu démocratiques et dont certains subsistent encore.
Heureusement, nous avons de temps en temps l'occasion de lire des articles de journalistes professionnels, ayant vraiment effectué l'analyse et la recherche requises par leur métier, et dénués de ce relent de colonialisme.
Le comble, quand un organe de la dimension de «Le Monde», journal réputé sérieux et crédible, accepte de publier cet article de tabloïde et de juxtaposition inexacte de phrases utilisées hors contexte, il est à désespérer de la volonté de certains organes de presse à apporter leur véritable contribution au renouveau d'Haïti. Nous croyions pourtant que le malheur du séisme avait calmé les ardeurs des détracteurs d'Haïti et que cette prose était révolue. Mais voilà qu'elle réapparait, dans les colonnes du journal «Le Monde». Il nous semble que Le Monde ne devrait s'octroyer le luxe, par souci de rigueur, de publier un article dont la qualité est si questionnable et imprégné de néo-colonialisme.
Pourquoi ce journal s'acharne-t-il sur les entrepreneurs haïtiens et fait une stigmatisation puérile et fausse du secteur privé haïtien qui, en dépit des crises, constitue aujourd'hui, que cela plaise ou non, un espoir pour sortir ce pays du marasme dans lequel il se trouve, et ceci avec toutes ses qualités, ses défauts, ses forces et ses faiblesses.
Pourquoi donc, une semaine avant la commémoration du second anniversaire du tremblement de terre, ce journal, réputé crédible, a-t-il accepté de publier un tel tissu de mensonges et de faits non vérifiés? Pourquoi, «Le Monde» se positionne-t-il à contre-courant, alors que dans deux semaines, une mission d'hommes et de femmes d'affaires s'apprêtent à rencontrer des homologues français sous les auspices du MEDEF? Pourquoi cette volonté d'un journal français, d'aller à l'encontre des propres intérêts de la politique Française en Haïti?
La Chambre Franco-Haïtienne de Commerce et d'Industrie renouvelle sa disponibilité à recevoir et à orienter, tout journaliste ou organe de presse, désireux de discuter des problèmes de fonds qui touchent la vie économique, politique et sociale d'Haïti. Ses portes resteront ouvertes à tous les vrais professionnels de la presse qui sauront aborder les problèmes et les avancées d'Haïti avec respect et professionnalisme. Elles seront fermées aux marchands de sensationnalisme qui n'aspirent qu'à gagner leur vie en mentant sur des hommes et des femmes occupés à reconstruire leur pays détruit.
Grégory BRANDT Président
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Re: Les Riches Haïtiens
Gen yon ti fraz nan atik orijinal la ki atire atansyon mwen.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=101434&PubDate=2012-01-09
Manmzèl Pascale Théard admèt se yon "rasta" (menm moun pye sal bounda chire yo te konn ap meprize yo - depi sou Estime, depi sou tan lakoloni) ki te sove lavi li anba dekonb Goudougoudou.
Nan tout repons, chire kilòt swadizan "nantis d'Haiti" yo ap plede voye bay blan ki ap trip sou do yo semenn sa a, se domaj yo chwazi menm apwèoch reyaksyonè tradisyonèl yo.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=101434&PubDate=2012-01-09
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=101562&PubDate=2012-01-11
Si moun ki ap jui privilèj nan peyi a te gen bon konprann, olye yo te pèdi tan ap fè kòlè sou sa "blan" panse de yo, se opinyon frè ak sè yo ki ta dwe preyokipe yo. Se istwa "chimé" sa a ki te sove lavi youn nan yo, jou 12 janvye a pou yo ta pase nan jounal, radyo ak televizyon yo kontwole yo. Se nan mitan plas Sen Pyè pou yo ta monte yon estati ki ekzibe ekzanp "tèt ansanm" Ayisyen ak Ayisyen sa yo.
Malerezman, dekonb poko fin ranmase, menm reflèks yo koumanse reparèt.
Jafrikayiti
Depi nan Ginen bon Nèg ap ede Nèg!
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=101434&PubDate=2012-01-09
Manmzèl Pascale Théard admèt se yon "rasta" (menm moun pye sal bounda chire yo te konn ap meprize yo - depi sou Estime, depi sou tan lakoloni) ki te sove lavi li anba dekonb Goudougoudou.
Le 12 janvier 2010, elle faisait ses courses au Caribbean Market, le plus gros du pays. Il s'est effondré sur elle. Après s'être extraite des décombres, blessée, un homme l'a prise en charge. "C'était un rasta, il ne savait même pas si ses enfants étaient encore en vie, mais il m'a aidée"
Nan tout repons, chire kilòt swadizan "nantis d'Haiti" yo ap plede voye bay blan ki ap trip sou do yo semenn sa a, se domaj yo chwazi menm apwèoch reyaksyonè tradisyonèl yo.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=101434&PubDate=2012-01-09
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=101562&PubDate=2012-01-11
Si moun ki ap jui privilèj nan peyi a te gen bon konprann, olye yo te pèdi tan ap fè kòlè sou sa "blan" panse de yo, se opinyon frè ak sè yo ki ta dwe preyokipe yo. Se istwa "chimé" sa a ki te sove lavi youn nan yo, jou 12 janvye a pou yo ta pase nan jounal, radyo ak televizyon yo kontwole yo. Se nan mitan plas Sen Pyè pou yo ta monte yon estati ki ekzibe ekzanp "tèt ansanm" Ayisyen ak Ayisyen sa yo.
Malerezman, dekonb poko fin ranmase, menm reflèks yo koumanse reparèt.
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Re: Les Riches Haïtiens
Yon bagay mwen wè ak mesyedam sa yo ;sè ke yo lan pwoblèm si atik ki ap parèt lan jounal LE MONDE pa tèlman pozitif a pwopo de yo.
Jounal franse yo gade mesyedam yo tankou BEKE lan MATINIK ak GWADLOUP yo .Lan dispit ak rejim ARISTIDE lan pa egzanp;se te mesyedam sa yo ki te toujou gen rezon.
Sa k ap pase la a .Se pou wè repons GREGORY BRANDT ki se prezidan CHANM KOMÈS FRANKO-AYISYEN bay LE MONDE.
Gen di fe lan kay lan?Sa k ap pase la a?
Jounal franse yo gade mesyedam yo tankou BEKE lan MATINIK ak GWADLOUP yo .Lan dispit ak rejim ARISTIDE lan pa egzanp;se te mesyedam sa yo ki te toujou gen rezon.
Sa k ap pase la a .Se pou wè repons GREGORY BRANDT ki se prezidan CHANM KOMÈS FRANKO-AYISYEN bay LE MONDE.
Gen di fe lan kay lan?Sa k ap pase la a?
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Re: Les Riches Haïtiens
Affaires de famille!
2008: Preval/Alexis te arete Fritz ak David Brandt nan volè/ dwèt long siperyè. Kèk mwa apre yo lage yo san bri san kont, Alexis tonbe, Préval kilbite epi li marye madan defen Delatour. Alepok, "fanmi yo" te konsidere RAM kom yon ti folkloris.
2012: Martelly/Lamothe arete Clifford Brandt nan kidnapping. Ki sa ki pral pase kèk mwa annapre? Eske se Martelly osnon Lamothe ki pral kilbite, tonbe, marye? Alèkile, ansyen folkloris la fè pati "Fanmi" li te konn ap kritike yo. RAM ap touche lajan pèp la kom "konseye" kouzen li, pitit sè manman li, sonekselans prezidan Miki. Doktè Morno di se Richard Morse ki te pote lod degèpisman bay li daprèzavwa li ta rete two pre kay "Monsieur le Président Miki". Ou kwè se salami!?
Pou plis detay osijè "fanmi yo", tyeke tèks pi wo yo tou... "Le président de la CFHCI, Monsieur Grégory Brandt, a reçu, avec toute l'élégance, la courtoisie et l'hospitalité proverbiale haïtienne, le journaliste Arnaud Robert, accompagné du photographe Paolo Woods..."
2008: Preval/Alexis te arete Fritz ak David Brandt nan volè/ dwèt long siperyè. Kèk mwa apre yo lage yo san bri san kont, Alexis tonbe, Préval kilbite epi li marye madan defen Delatour. Alepok, "fanmi yo" te konsidere RAM kom yon ti folkloris.
2012: Martelly/Lamothe arete Clifford Brandt nan kidnapping. Ki sa ki pral pase kèk mwa annapre? Eske se Martelly osnon Lamothe ki pral kilbite, tonbe, marye? Alèkile, ansyen folkloris la fè pati "Fanmi" li te konn ap kritike yo. RAM ap touche lajan pèp la kom "konseye" kouzen li, pitit sè manman li, sonekselans prezidan Miki. Doktè Morno di se Richard Morse ki te pote lod degèpisman bay li daprèzavwa li ta rete two pre kay "Monsieur le Président Miki". Ou kwè se salami!?
Pou plis detay osijè "fanmi yo", tyeke tèks pi wo yo tou... "Le président de la CFHCI, Monsieur Grégory Brandt, a reçu, avec toute l'élégance, la courtoisie et l'hospitalité proverbiale haïtienne, le journaliste Arnaud Robert, accompagné du photographe Paolo Woods..."
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Re: Les Riches Haïtiens
C'est une belle observation Jaf - quelle sera la suite ? L'état d'Haiti va-t-il rendre justice aux vicitmes ...
Marc H- Super Star
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Re: Les Riches Haïtiens
Mak, mwen pa ta rete tann anyen valab nan men moun sa yo. Gade ki sa Lamothe gen tan deklare....
"Laurent Lamothe a parallèlement mis en garde contre toute tentative de diabolisation de la famille Brandt"...
http://www.radiotelevisioncaraibes.com/nouvelles/haiti/l_emprisonnement_de_brandt_une_victoire_pour_l_etat_de_droit_sel.html
Èske se sa ki wol yon Premyeminis?
kidonk mouche Lamothe pa menm bay tèt li lapenn di yon mo anfavè tout fanmi viktim kidnapping yo, epi l ap enkyete li pou bon "renome" fanmi Brandt lan!
Èske nou pral koumanse fè yon lis fanmi ki pa merite pou nou "dyabolize" yo? Si ta vin gen yon kidnapè ki siyen Dyesibon, èske Lamothe pral di pinga dyabolize "la famille Dyesibon"?....Pou ki se kounye a tout konsiderasyon rasis sa yo ap fèt? Kidonk, Lamothe sètifye gen fanmi ki pi fanmi pase fanmi?
Nan ane 2008 yo arete Fritz ak David Brandt (papa a ak yon pitit gason li) nan dwètlongsiperyè - volè! Nan ane 2012 yon lot pitit gason menm fanmi sa a kwoke nan nas lajistis pou krim kidnapping YO BARE LI AP FÈ!.....epi olye se sosyete a ki ap fè "la famille Brandt" esplikasyon, okontrè, se noumenm mouche Lamothe ap mande pou nou mache sou pinga nou devan moun "de bonne famille" sa yo! Monchè Lamothe ale ou lavoum tande. Derespektan! Kevouzèt!
"Laurent Lamothe a parallèlement mis en garde contre toute tentative de diabolisation de la famille Brandt"...
http://www.radiotelevisioncaraibes.com/nouvelles/haiti/l_emprisonnement_de_brandt_une_victoire_pour_l_etat_de_droit_sel.html
Èske se sa ki wol yon Premyeminis?
kidonk mouche Lamothe pa menm bay tèt li lapenn di yon mo anfavè tout fanmi viktim kidnapping yo, epi l ap enkyete li pou bon "renome" fanmi Brandt lan!
Èske nou pral koumanse fè yon lis fanmi ki pa merite pou nou "dyabolize" yo? Si ta vin gen yon kidnapè ki siyen Dyesibon, èske Lamothe pral di pinga dyabolize "la famille Dyesibon"?....Pou ki se kounye a tout konsiderasyon rasis sa yo ap fèt? Kidonk, Lamothe sètifye gen fanmi ki pi fanmi pase fanmi?
Nan ane 2008 yo arete Fritz ak David Brandt (papa a ak yon pitit gason li) nan dwètlongsiperyè - volè! Nan ane 2012 yon lot pitit gason menm fanmi sa a kwoke nan nas lajistis pou krim kidnapping YO BARE LI AP FÈ!.....epi olye se sosyete a ki ap fè "la famille Brandt" esplikasyon, okontrè, se noumenm mouche Lamothe ap mande pou nou mache sou pinga nou devan moun "de bonne famille" sa yo! Monchè Lamothe ale ou lavoum tande. Derespektan! Kevouzèt!
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Re: Les Riches Haïtiens
Dapre mwen pa gen menm 5% PWOBABILITE y ap jwenn BRANDT koupab de kwakeseswa.
Se t ap yon ""premyè""
Deklarasyon LAMOTHE lan se kòmansman an.Jimnastik vèbal lan pral kontinye ;nou pral tande pale de LWA ke de AVOKA ale wè pou piblik lan pa t menm konnen te ekziste lan KÒD PENAL lan.
E si yo paka blanchi misye ;w ap tande ""DÉFAUT DE PROCÉDURES""
Nou sonje jan yo te blanchi CHAMBLAIN e misye pa gen 1/10 enpòtans FANMI BRANDT lan!
Se t ap yon ""premyè""
Deklarasyon LAMOTHE lan se kòmansman an.Jimnastik vèbal lan pral kontinye ;nou pral tande pale de LWA ke de AVOKA ale wè pou piblik lan pa t menm konnen te ekziste lan KÒD PENAL lan.
E si yo paka blanchi misye ;w ap tande ""DÉFAUT DE PROCÉDURES""
Nou sonje jan yo te blanchi CHAMBLAIN e misye pa gen 1/10 enpòtans FANMI BRANDT lan!
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Re: Les Riches Haïtiens
La justis ayisyèn dwe fèr travay li an total endepandans !!!
An prensip, AYITI pa yon Republik bananyèr, Brandt pral konparètr devan lè tribuno. Vèrdikt jujman an gen pou li tonbe.
Premye ministr LAMOTHE lanse a la populasyon yon apèl o kalm, a la konfyans, a la serenite pour evite tout sOrt de deriv, de derapaj. Se rezonabl, li gen parfètman le drwa !!!
Amoph
An prensip, AYITI pa yon Republik bananyèr, Brandt pral konparètr devan lè tribuno. Vèrdikt jujman an gen pou li tonbe.
Premye ministr LAMOTHE lanse a la populasyon yon apèl o kalm, a la konfyans, a la serenite pour evite tout sOrt de deriv, de derapaj. Se rezonabl, li gen parfètman le drwa !!!
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Re: Les Riches Haïtiens
Monchè, maksimom yon moun ta ka espere de panten sa yo, se pou yo ta sakrifye Clifford pou sove ni Brandt, ni lot "bonnes familles" yo. Yo ka fè yon similak jijman ak li, kouri fè yon kondanasyon tèt chat...epi oganize yon teyat makab, kote oswa misye sove kite prizon.. (ka gen mouri ladan l tou wi!) ...oswa yo fè li kite peyi a. Men, yo pap kite Clifford Bradt pale pou twop detay pa pran lari osijè magouy ki ap fèt depi anpil ane pou itilize kidnapping nan kom yon zam politik....nan men moun ki ap dirije plantasyon neyo-kolonyal la depi 2004.
Gen anpil moun y ap elimine nan katye popilè yo sètansi....fok nou ta eseye kale je nou sou koneksyon zak sa yo. Ki zam ki itlize pou swadizan "batay ant gang" sa yo? Kote zàm ak minisyon sa yo soti? Ki jan yo rantre nan peyi a? depi ki lè, ki jan yo tonbe nan men gang sa yo....anba je 7000 soldan fos okipasyon an + Lapolis y ap pwofesyonalize depi 1900?
Fè m toujou....!
Gen anpil moun y ap elimine nan katye popilè yo sètansi....fok nou ta eseye kale je nou sou koneksyon zak sa yo. Ki zam ki itlize pou swadizan "batay ant gang" sa yo? Kote zàm ak minisyon sa yo soti? Ki jan yo rantre nan peyi a? depi ki lè, ki jan yo tonbe nan men gang sa yo....anba je 7000 soldan fos okipasyon an + Lapolis y ap pwofesyonalize depi 1900?
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Re: Les Riches Haïtiens
jafrikayiti a écrit:Monchè, maksimom yon moun ta ka espere de panten sa yo, se pou yo ta sakrifye Clifford pou sove ni Brandt, ni lot "bonnes familles" yo. Yo ka fè yon similak jijman ak li, kouri fè yon kondanasyon tèt chat...epi oganize yon teyat makab, kote oswa misye sove kite prizon.. (ka gen mouri ladan l tou wi!) ...oswa yo fè li kite peyi a. Men, yo pap kite Clifford Bradt pale pou twop detay pa pran lari osijè magouy ki ap fèt depi anpil ane pou itilize kidnapping nan kom yon zam politik....nan men moun ki ap dirije plantasyon neyo-kolonyal la depi 2004.
Gen anpil moun y ap elimine nan katye popilè yo sètansi....fok nou ta eseye kale je nou sou koneksyon zak sa yo. Ki zam ki itlize pou swadizan "batay ant gang" sa yo? Kote zàm ak minisyon sa yo soti? Ki jan yo rantre nan peyi a? depi ki lè, ki jan yo tonbe nan men gang sa yo....anba je 7000 soldan fos okipasyon an + Lapolis y ap pwofesyonalize depi 1900?
Fè m toujou....!
JAF sou kestion kote zam yo sorti a, kiles ki demobilize FADH, pandan li kite de milliers de zam de guerres en circulation?
Kiles ki te fe distribistion zam bay nan l'arme cite soley yo ak ekip lot baz 'l'arme rouj.. domi lan bwa" et la trie..??
Anpil nan fortune kifet nan dernier decennies yo se lan trafik zam, poze keksion a moun ou di la voum nan.
Kom ou renmen al fe repotaj nan Oloffson kay moun sayo.
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Re: Les Riches Haïtiens
Memwa se pa kichoy nou tout genyen an menm kantite. kidonk, men yon atik lenmi Aristide ekri sou epok 1995 l. Sa ka ba ou yon lide sou pozisyon diferan aktè sou zafè sikilasyon zàm nan peyi a, depi alepok:
http://articles.sun-sentinel.com/1995-11-30/news/9512010390_1_aristide-s-frustration-president-clinton-haiti
Mwen raple ou atik sa a se lenmi Aristide ki ekri li alepok.
http://articles.sun-sentinel.com/1995-11-30/news/9512010390_1_aristide-s-frustration-president-clinton-haiti
Aristide delivered an inflammatory speech at the funeral of an assassinated friend and relative on Nov. 11....
For one, he's worried about his friends and supporters getting shot. Haiti's ruling elite and its iron-fisted dictatorships were protected for decades by several thousand terrorist soldiers and paramilitary irregulars, including the infamous Tontons Macoute.
After Aristide's return, almost all were allowed to melt back into the general population with their weapons because the Clinton administration and the United Nations, riding in with high opposition from Congress and perhaps fearing what Aristide might do with too much power, were reluctant to follow and disarm them. A weapons "buy back" campaign was a cruel joke.
Aristide also is angry that the Clinton administration has withheld from his government what the New York Times reports to be 125,000 pages of classified documents on the inside workings of the deposed regime. Close links have been reported between the CIA and Aristide's now-deposed enemies....
The honeymoon's end came with Aristide, choking back tears during a eulogy at the Nov. 11 funeral of his assassinated cousin and political associate, Jean Hubert Feuille, linked the death to the United Nation's failure to disarm his lurking enemies.
His tearful call for constituents to "go to the neighborhoods where there are big houses and heavy weapons" and help the police disarm "the big men with heavy weapons" sounds particularly incendiary in light of riots that already had started on the day news of the assassination went out over Haitian radio.
Mwen raple ou atik sa a se lenmi Aristide ki ekri li alepok.
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