Crise Haiti-Rép. Dominicaine , Martelly hausse le ton ...mon oeil !
2 participants
Page 1 sur 1
Crise Haiti-Rép. Dominicaine , Martelly hausse le ton ...mon oeil !
4/7/2015 Crise HaïtiRép. Dom. : Martelly prend une position ferme
http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/146906/CriseHaitiRepDomMartellyprendunepositionferme Publié le 03 juillet 2015
communauté internationale en vue de forcer la République dominicaine à revenir
CHRISTIE, Premier Ministre des Bahamas et Président sortant de la
CARICOM pour l’excellent travail qu’il a effectué au cours de son
mandat. J’en profite pour saluer l’arrivée de l’Honorable Freundel
STUART, Premier Ministre de la Barbade, à la présidence de la
Communauté. Sachez, Monsieur le Président, que je suis à votre
disposition.
Qu’il me soit permis de vous dire que ce n’est pas de gaieté de cœur
que je m’adresse à cette assemblée pour parler des relations de la
République d’Haïti avec la République dominicaine. Aujourd’hui, ces
relations nous interpellent et interpellent les amis de la CARICOM,
compte tenu du sort qui est réservé aux haïtiens vivant en situation
irrégulière en République dominicaine.
Depuis le mercredi 17 juin 2015, date de l’échéance du Plan national de
régularisation des Etrangers (PNRE), mettant en application l’Arrêt 168
13 du Tribunal constitutionnel dominicain, des milliers d’haïtiens ont
rejoint les postes frontaliers haïtianodominicains. Si certains ont décidé
de retourner volontairement en Haïti, d’autres, plus nombreux que les
premiers ont, en revanche, été arrêtés et conduits manu militari aux
frontières.
Les autorités dominicaines préfèrent parler de rapatriement volontaire
assisté, alors qu’il s’agit de déportations souvent violentes.
La République d’Haïti, dans le cadre de toutes les rencontres bilatérales
sur les questions migratoires, n’a jamais discuté le droit souverain de la
République dominicaine de légiférer sur sa politique migratoire nationale
et de prendre toutes les dispositions subséquentes concernant les
étrangers, notamment les haïtiens. La position du gouvernement,
4/7/2015 Crise HaïtiRép. Dom. : Martelly prend une position ferme
http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/146906/CriseHaitiRepDomMartellyprendunepositionferme 4/22
conformément au respect des normes de Droit international public
régissant la matière, est et a toujours été d’accueillir en Haïti toute
personne jouissant de la nationalité haïtienne, mais vivant en situation
irrégulière, que ce soit en République dominicaine ou dans n’importe
quel autre pays.
C’est, respectueuse de ce principe et en harmonie avec les normes
internationales que la partie haïtienne, à toutes les réunions bilatérales,
a invité la partie dominicaine à considérer la nécessité et l’urgence de
négocier un protocole d’accord sur le processus ou les mécanismes de
rapatriement dans le seul et unique but de respecter les droits des
migrants. Les autorités dominicaines, en utilisant tous les subterfuges
possibles, ont systématiquement refusé de négocier, non seulement ledit
protocole, mais encore tout autre qu’elle pourrait courtoisement
présenter. En conséquence, la partie haïtienne est en droit de considérer
que le gouvernement dominicain veut effectuer les déportations sans
tenir compte des droits élémentaires des migrants haïtiens.
Mesdames, Messieurs les chefs d’Etat et de gouvernement,
Monsieur le secrétaire général de la CARICOM,
Face à cette situation intolérable, la République d’Haïti lance un vibrant
appel aux Etats membres de la CARICOM, de l’Organisation des Etats
Américains et de l’Organisation des Nations unies afin de porter les
autorités dominicaines à traiter les ressortissants haïtiens avec dignité
en respectant leurs droits conformément à tous les protocoles et toutes
les conventions internationales et régionales existant en matière
migratoire. La communauté internationale ne peut pas se taire quand
des familles nucléaires se divisent arbitrairement et que des enfants sont
séparés de leurs parents et conduits à des postes frontaliers.
La communauté internationale ne peut garder le silence lorsque des
personnes dont la force de travail a été exploitée pendant plusieurs
décennies et qu’un beau jour on leur demande de débarrasser le
plancher sans avoir la possibilité de toucher une pension, voir le droit à
récupérer leur maigre patrimoine. La République d’Haïti demande à la
communauté internationale de soutenir la position du gouvernement
dans sa tentative de souscrire un accord avec la République dominicaine
qui respecte les droits humains des ressortissants haïtiens.
La République d’Haïti ne dispose pas de Forces armées. Aussi faitelle
de la diplomatie sa première ligne de défense. Si dans un premier
temps, elle avait privilégié l’approche bilatérale, c’est parce qu’elle avait
cru en la bonne foi des autorités dominicaines à tenir leurs promesses
de ne pas organiser de rapatriement massif encore moins de violer les
droits des migrants haïtiens.
Toutefois, le constat sur le terrain du nombre de déportés que nos
institutions et les agences humanitaires internationales ont pu accueillir
au cours des deux dernières semaines annonce déjà des signes d’une
catastrophe humanitaire pouvant déstabiliser le pays et son économie.
Mesdames, Messieurs les chefs d’Etat et de gouvernement
Monsieur le Secrétaire Général de la CARICOM,
La République Haïti s’engage dans un processus électoral devant
permettre le renouvellement de son personnel politique. La gestion de ce
processus exige calme, sérénité et clairvoyance. Les déportations
massives et indiscriminées de ressortissants haïtiens sont de nature à
fragiliser le processus et saper la fragilité politique du pays.
Sur le plan économique et social les maigres ressources dont dispose
l’Etat haïtien ne pourront lui permettre de faire face à ces déportations
massives qui risquent de mettre en danger la paix et la sécurité
régionales.
La République d’Haïti renouvelle son engagement à résoudre ce conflit
d’une manière pacifique conformément à l’article 33 de la Charte de
l’ONU. Cependant, elle demeure convaincue que ce drame humanitaire
auquel elle fait face avec dignité ne manquera pas de susciter la
solidarité des peuples frères et des organisations internationales,
régionales et sousrégionales comme cela a toujours été le cas dans le
passé.
Je vous remercie.
http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/146906/CriseHaitiRepDomMartellyprendunepositionferme Publié le 03 juillet 2015
communauté internationale en vue de forcer la République dominicaine à revenir
CHRISTIE, Premier Ministre des Bahamas et Président sortant de la
CARICOM pour l’excellent travail qu’il a effectué au cours de son
mandat. J’en profite pour saluer l’arrivée de l’Honorable Freundel
STUART, Premier Ministre de la Barbade, à la présidence de la
Communauté. Sachez, Monsieur le Président, que je suis à votre
disposition.
Qu’il me soit permis de vous dire que ce n’est pas de gaieté de cœur
que je m’adresse à cette assemblée pour parler des relations de la
République d’Haïti avec la République dominicaine. Aujourd’hui, ces
relations nous interpellent et interpellent les amis de la CARICOM,
compte tenu du sort qui est réservé aux haïtiens vivant en situation
irrégulière en République dominicaine.
Depuis le mercredi 17 juin 2015, date de l’échéance du Plan national de
régularisation des Etrangers (PNRE), mettant en application l’Arrêt 168
13 du Tribunal constitutionnel dominicain, des milliers d’haïtiens ont
rejoint les postes frontaliers haïtianodominicains. Si certains ont décidé
de retourner volontairement en Haïti, d’autres, plus nombreux que les
premiers ont, en revanche, été arrêtés et conduits manu militari aux
frontières.
Les autorités dominicaines préfèrent parler de rapatriement volontaire
assisté, alors qu’il s’agit de déportations souvent violentes.
La République d’Haïti, dans le cadre de toutes les rencontres bilatérales
sur les questions migratoires, n’a jamais discuté le droit souverain de la
République dominicaine de légiférer sur sa politique migratoire nationale
et de prendre toutes les dispositions subséquentes concernant les
étrangers, notamment les haïtiens. La position du gouvernement,
4/7/2015 Crise HaïtiRép. Dom. : Martelly prend une position ferme
http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/146906/CriseHaitiRepDomMartellyprendunepositionferme 4/22
conformément au respect des normes de Droit international public
régissant la matière, est et a toujours été d’accueillir en Haïti toute
personne jouissant de la nationalité haïtienne, mais vivant en situation
irrégulière, que ce soit en République dominicaine ou dans n’importe
quel autre pays.
C’est, respectueuse de ce principe et en harmonie avec les normes
internationales que la partie haïtienne, à toutes les réunions bilatérales,
a invité la partie dominicaine à considérer la nécessité et l’urgence de
négocier un protocole d’accord sur le processus ou les mécanismes de
rapatriement dans le seul et unique but de respecter les droits des
migrants. Les autorités dominicaines, en utilisant tous les subterfuges
possibles, ont systématiquement refusé de négocier, non seulement ledit
protocole, mais encore tout autre qu’elle pourrait courtoisement
présenter. En conséquence, la partie haïtienne est en droit de considérer
que le gouvernement dominicain veut effectuer les déportations sans
tenir compte des droits élémentaires des migrants haïtiens.
Mesdames, Messieurs les chefs d’Etat et de gouvernement,
Monsieur le secrétaire général de la CARICOM,
Face à cette situation intolérable, la République d’Haïti lance un vibrant
appel aux Etats membres de la CARICOM, de l’Organisation des Etats
Américains et de l’Organisation des Nations unies afin de porter les
autorités dominicaines à traiter les ressortissants haïtiens avec dignité
en respectant leurs droits conformément à tous les protocoles et toutes
les conventions internationales et régionales existant en matière
migratoire. La communauté internationale ne peut pas se taire quand
des familles nucléaires se divisent arbitrairement et que des enfants sont
séparés de leurs parents et conduits à des postes frontaliers.
La communauté internationale ne peut garder le silence lorsque des
personnes dont la force de travail a été exploitée pendant plusieurs
décennies et qu’un beau jour on leur demande de débarrasser le
plancher sans avoir la possibilité de toucher une pension, voir le droit à
récupérer leur maigre patrimoine. La République d’Haïti demande à la
communauté internationale de soutenir la position du gouvernement
dans sa tentative de souscrire un accord avec la République dominicaine
qui respecte les droits humains des ressortissants haïtiens.
La République d’Haïti ne dispose pas de Forces armées. Aussi faitelle
de la diplomatie sa première ligne de défense. Si dans un premier
temps, elle avait privilégié l’approche bilatérale, c’est parce qu’elle avait
cru en la bonne foi des autorités dominicaines à tenir leurs promesses
de ne pas organiser de rapatriement massif encore moins de violer les
droits des migrants haïtiens.
Toutefois, le constat sur le terrain du nombre de déportés que nos
institutions et les agences humanitaires internationales ont pu accueillir
au cours des deux dernières semaines annonce déjà des signes d’une
catastrophe humanitaire pouvant déstabiliser le pays et son économie.
Mesdames, Messieurs les chefs d’Etat et de gouvernement
Monsieur le Secrétaire Général de la CARICOM,
La République Haïti s’engage dans un processus électoral devant
permettre le renouvellement de son personnel politique. La gestion de ce
processus exige calme, sérénité et clairvoyance. Les déportations
massives et indiscriminées de ressortissants haïtiens sont de nature à
fragiliser le processus et saper la fragilité politique du pays.
Sur le plan économique et social les maigres ressources dont dispose
l’Etat haïtien ne pourront lui permettre de faire face à ces déportations
massives qui risquent de mettre en danger la paix et la sécurité
régionales.
La République d’Haïti renouvelle son engagement à résoudre ce conflit
d’une manière pacifique conformément à l’article 33 de la Charte de
l’ONU. Cependant, elle demeure convaincue que ce drame humanitaire
auquel elle fait face avec dignité ne manquera pas de susciter la
solidarité des peuples frères et des organisations internationales,
régionales et sousrégionales comme cela a toujours été le cas dans le
passé.
Je vous remercie.
_________________
Solidarité et Unité pour sauver Haiti
Re: Crise Haiti-Rép. Dominicaine , Martelly hausse le ton ...mon oeil !
Menmsi se fòse yo ta fòse Mateli di sa, li te bezwen di l.
Chèfdeta karibeyen yo ap koute sa misye di an e ya p sipòte l.
Sasaye- Super Star
-
Nombre de messages : 8252
Localisation : Canada
Opinion politique : Indépendance totale
Loisirs : Arts et Musique, Pale Ayisien
Date d'inscription : 02/03/2007
Feuille de personnage
Jeu de rôle: Maestro
Sujets similaires
» Clin d'oeil du DRE Narcisse à Michel Martelly
» Le riz en Haiti:Consommation en hausse, production en baisse
» Haiti en Marche: Haïti en retard sur tous les pays en crise
» Haïti - Santé : Situation tendue entre la République Dominicaine et Haïti...
» LA souveraineté d'Haiti , mon oeil !
» Le riz en Haiti:Consommation en hausse, production en baisse
» Haiti en Marche: Haïti en retard sur tous les pays en crise
» Haïti - Santé : Situation tendue entre la République Dominicaine et Haïti...
» LA souveraineté d'Haiti , mon oeil !
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum