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L'industrie textile, moteur potentiel de l'economie

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Message  gwotoro Sam 16 Sep 2006 - 16:36

Je vous invite a lire une entrevue realisee en 2003 par Hans Garoute, président fondateur d'Indepco, une structure associative qui rassemble 400 tailleurs et couturières haïtiens et assure grâce à son réseau et ses économies d'échelle, formation, commandes et équipements en machine.

J'ai moi-meme deja collabore a quelques reprises avec cet organisme, surtout lors de l'execution du contrat passe entre l'INDEPCO, les ateliers de couture et le ministere de l'Education lors de la permire presidence de Rene Preval pour la confection d'uniformes scolaires.

L'industrie textile est un moteur potentiel du developpement d'Haiti, surtout avec la globalisation qui force beaucoup d'usines a sortir de l'Amerique du Nord pour s'etablir dans des pays du Tiers-Monde.

On sait que de facon plus precise, Haiti attend beaucoup du vote de la loi HOPE aux Etats-Unis.

Je ne connais pas la situation de l'INDEPCO aujourd'hui, mais il est clair que c'est la, un des organismes a aider et a suivre de pres pour le developpement de cette industrie dans le pays.


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Apprenons à couper, à coudre et à vendre nous-même.


Hans Garoute est président fondateur d'Indepco, une structure associative qui rassemble 400 tailleurs et couturières haïtiens et assure grâce à son réseau et ses économies d'échelle, formation, commandes et équipements en machine.

Quelle est la présence étrangère dans l'industrie textile en Haïti ?
Hans Garoute : Dans la production, il y a des Américains, mais la majorité sont Haïtiens. Ceux-là font de l'assemblage depuis 30 ans. Les firmes américaines font coudre ici, mais couper chez eux. Moi je dis : apprenons à couper, à coudre et à vendre nous-même, parce que je n'ai pas besoin d'un Américain pour vendre à Sear's (chaîne de grands magasins aux USA). Investissons dans la formation !

Comment êtes-vous entré dans le secteur textile ?
Hans Garoute : Très jeune dans une boîte juive de New York où je me suis retrouvé parce que mon père et mon oncle avaient disparu, victimes des tueries exercées sous Duvalier. Pour les grands magasins, j'ai d'abord vidé des boîtes de carton et grâce à mes capacités et mon assiduité, le mouvement des droits des noirs aidant, j'ai monté les échelons plutôt rapidement. Je suis devenu, dans les années 70, acheteur de vêtements pour une chaîne de magasins. J'achetais pour 12 millions de dollars de robes de chambre de femme. J'étais le spécialiste. J'ai vu dans le mécanisme de la délocalisation se mettre en place. Quand les grandes surfaces américaines se sont tournées vers l'Asie pour faire produire, je plaçais des commandes à Hongkong et en Chine. Au cours de cette expérience dans la 7ème avenue, j'ai vu comment les gens s'enrichissaient. Après la chute de Jean-Claude Duvalier, je suis revenu ici avec une vision bien claire de l'avantage que l'on pouvait avoir dans ce secteur compte tenu de fait nous avons de la main d'œuvre et aussi capacité de mettre sur pied une organisation.

Sur le modèle asiatique ?
Hans Garoute : Sur le modèle asiatique. En prenant des leçons de l'Asie qui a des petites industries éparpillées, des petits ateliers en réseau avec un bureau central. En Haïti, nous avons travaillé d'abord à motiver les artisans, à faire prendre conscience de la nécessité de se mettre ensemble et ensuite nous avons bénéficié de certains contrats gouvernementaux qui nous ont permis de faire l'expérience. On a produit près d'un demi-million d'uniformes scolaires pour le compte de l'Etat haïtien en cinq ans.

Quel est le but de l'Institut national pour le développement et la promotion de la couture, Indepco ?
Hans Garoute: L'industrie de l'assemblage est le seul secteur qui amène des devises. La formation y est donc indispensable. Indepco est aussi un outil pour s'aider mutuellement et promouvoir notre production. Les ateliers se prêtent des machines quand il y a des problèmes. L'union du réseau fait la force de production. Notre méthode, c'est d'utiliser des techniques d'industrielles de coupe dans des bureaux puis d'éparpiller la production dans environ 400 ateliers. Le réseau Indepco sert à créer de l'emploi, de la richesse en prenant une position grandissante dans un secteur qui a servi de pilier économique à beaucoup de pays. L'Ile Maurice, la Tunisie sont des modèles : avoir des ateliers performants qui peuvent exporter. J'ai toujours souhaité rencontrer des investisseurs français pour faire des joints venture ici et travailler sur le marché américain où les produits français sont trop chers. Avec la main d'œuvre haïtienne et le savoir-faire français, on pourrait dans le cadre de coopération, monter des vêtements haïtiano-français, stylés et compétitifs. La dégringolade de notre monnaie, la gourde, nous aidera à devenir plus compétitif encore. C'est dur mais, c'est une des retombées positives.

Quels sont vos investisseurs ?
Hans Garoute : La Banque inter-américaine de développement qui détache deux personnes : l'une pour d'assurer la formation et l'autre pour la gestion. La Société d'investissement et de développement international avec qui nous avons pu réaliser un de nos rêves réalistes : attaquer le marché privé des uniformes, en gagnant la compétion grâce à l'achat de tissu importé par nous-même. Nous souhaitons obtenir de l'Union Européenne des financements pour des machines avec le fameux système informatisé de patronage afin d'élargir nos possibilités de partenariat d'exportation et ... de création pourquoi pas ?

Quels sont les projets à long terme de l'Indepco ?
Hans Garoute : La tradition artistique m'a motivé depuis le début, elle n'est pas encore exprimée dans la production vestimentaire sur le marché mondiale. Nos tableaux pourraient être de beaux vêtements avec une " flavour " haïtienne ! Donc le projet à long terme serait de trouver des partenaires pour les mettre en application avec Indepco et le secteur privé afin de fabriquer du tissu.

L'esprit d'entreprise suffira-t-il à garantir le développement ?
Hans Garoute : Il faut qu'il y ait d'abord une harmonie entre le secteur privé traditionnel qui détient les capitaux et l'Etat. En même temps, les organismes telle que la Chambre de commerce, beaucoup trop élitiste, devrait faire un effort pour s'ouvrir à toutes les composantes sociales comme le secteur informel. Un vrai leadership du privé serait de se lier, d'harmoniser les besoins, avant de faire face aux organisations internationales comme le Caricom (communauté des Caraïbes) et la prochaine Zone de libre-échanges des Amériques.


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Propos recueillis par Gwénaël le Morzellec
Mis en ligne le : 12/05/2003

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Message  gwotoro Sam 16 Sep 2006 - 16:47

Jeudi, 14 mars 2002 Radio Metropole

Cri d’alarme de l'INDEPCO en faveur de l’industrie textile en Haïti


Le directeur de l’Institut de Développement et de Promotion de la Culture (INDEPCO), Hans Garoute, appelle à un débat approfondi sur ce secteur qui était d’un grand support à l’Economie nationale. M. Garoute présente un tableau préoccupant de ce champ d'activités.

L’industrie d’assemblage qui, au cours des années 80, pouvait générer quelque 200 mille emplois passe aujourd’hui à moins de 30 mille, selon le PDG de l’INDEPCO. Hans Garoute soutient que la dégradation de ce secteur est subséquente à l’absence de planification qui caractérise certains domaines en Haïti. Il rappelle de plus la nécessité d’une nouvelle approche dans ce secteur non encore modernisé à l’heure où tout est informatisé alors que le pays est sur le point de perdre les avantages dont il disposait sur la scène internationale.

" L’industrie d'assemblage mérite de profondes réflexions à l’heure actuelle. Un plan doit être élaboré et la formation des interessés s’avère nécessaire", explique Hans Garoute pour pallier la pénurie de main-d’oeuvre qualifiée. Hans Garoute qui plaide en faveur de la formation d’un vrai bureau de promotion de l’industrie textile dit souhaiter la création d’une commission présidentielle afin de dynamiser ce secteur et le rendre compétitif sur la scène internationale. M. Garoute déplore l’usage abusif, selon lui, du terme “haute couture” an Haïti. Elle ne saurait l'être sans l’exportation, explique t-il. Ce qui se fait en Haïti est en dehors de l'actualité, précise le PDG de l’INDEPCO.

Hans Garoute était invité au Centre Haïtien de Presse (CHP)dans le cadre du forum sur l’économie organisé par le Réseau de l’Information Economique (RIE) . Il intervenait sur le thème “ création de richesse, la part de l’industrie textile

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Message  Rodlam Sans Malice Sam 16 Sep 2006 - 17:47

Pourquoi en Haiti faut-il qu'on importe les tissus?J'ai bien compris le plaidoyer de Hans Garoute et c'est vrai vu la devalorisation de la gourde et le cout de la main d'oeuvre Haiti devrait pouvoir battre les autres competiteurs dans cette industrie.I fut un temps ou nous exportions le coton,pourquoi ne pouvons-nous pas tisser les tissus avec notre coton ce qui aiderait nos cultivateurs.Il y a des tissus en coton qui sont trés bien appréciés.J'ai achete des chemises cousues avec le coton d'egypte chez un Tailleur à Rockfeller Center a 80 dollars l'unité.c'etait dans les années 70 pourquoi ne pourrons-nous pas vendre de jolies chemises, robes ;pyjamas, etc .oui il est nécéssaire que le gouvernement encourage les industries locales pour la rentrée des devises ainsi la gourde aura plus de valeurs.et nous aurons plus de devises pour acheter des tracteurs et autres machines pour la modernisation de nos entreprises.Il y a tant a faire en Haiti.C'est bien dommage que nos dirigeants ne soient pas des gens dynamiques .


Dernière édition par le Sam 16 Sep 2006 - 17:58, édité 1 fois
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Message  gwotoro Sam 16 Sep 2006 - 17:50

Je ne crois pas que le probleme soit uniquement celui d'avoir des dirigeants dynamiques, mais aussi celui d'avoir une elite dynamique, une elite orientee vers le developpement du pays.

Parce que le developpement economique de tout pays passe d'abord par une volonte des elites qui ensuite, aident ou demandent au gouvernement d'accompagner leurs volontes de developpement par des mesures appropriees.

C'est le plus grand mal dont souffre le pays.

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Message  Rodlam Sans Malice Sam 16 Sep 2006 - 18:04

C'est vrai ;il faut une nouvelle elite en Haiti et Hans Garout est le prototype de ce que la diaspora peut apporter de neuf au pays.Nous avons besoin d'entrepreneurs au lieu de ces revendeurs qui controlent l'economie haitienne depuis la naissance du pays;car les revendeurs ne developpent pas ;ils ne creent pas de biens et de richesses.

J'aurais prefere avoir 1000 Hans Garout au lieu de ces politiciens qui sont retournés au pays pour dilapider les caisses de l'etat.
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Message  Mon Ayiti Mer 4 Oct 2006 - 23:20

On peut influencer la societé par l'action civile.

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Message  Mon Ayiti Ven 24 Nov 2006 - 12:22

Le chanteur Rap haitien a fait son pelerinage au capitol Hall cette semaine . Pourrait-il influencer les Congressmen ?

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