Forum Haiti : Des Idées et des Débats sur l'Avenir d'Haiti


Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

Forum Haiti : Des Idées et des Débats sur l'Avenir d'Haiti
Forum Haiti : Des Idées et des Débats sur l'Avenir d'Haiti
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-25%
Le deal à ne pas rater :
-25% Samsung Odyssey G9 G95C – Ecran PC Gamer 49″ Incurvé
599 € 799 €
Voir le deal

MAK-SERGO OBED ALEXIS AP DISKITE DE "LIVRE BLANC" an

Aller en bas

MAK-SERGO OBED ALEXIS AP DISKITE DE "LIVRE BLANC" an Empty MAK-SERGO OBED ALEXIS AP DISKITE DE "LIVRE BLANC" an

Message  Joel Ven 16 Sep 2016 - 6:44

MAK ;
Ou t ap pale de "LIVRE BLANC" FANMI LAVALAS lan,SERGO OBED ALEXIS ki se KOWODONATE FANMI LAVALAS an FRANS ap pale de LIVRE BLANC an:

Un survol du Livre Blanc de Fanmi Lavalas : agriculture et pêche* - Par Obed Sergo Alexis*

Publié par Obed Sergo Alexis sur 16 Septembre 2016, 09:45am

Catégories : #AYITI ACTUALITES




Un survol du Livre Blanc de Fanmi Lavalas : agriculture et pêche* - Par Obed Sergo Alexis*

Un survol du Livre Blanc de Fanmi Lavalas : agriculture et pêche* - Par Obed Sergo Alexis*


Le Livre Blanc de Fanmi Lavalas a le mérite de faire un état des lieux de la situation économique, sociale, politique et environnementale de la République. Et les types de projets que l’Etat devrait appliquer pour remédier aux inégalités entre les différentes couches de la société en donnant du travail à un grand nombre de personnes en faisant de l’exportation une priorité nécessaire pour sortir le pays de l’enveloppement.

Fanmi Lavalas envisage des moyens humains et financiers à mettre en œuvre pour nourrir la population défavorisée, dans un premier temps ; et créer le plein emploi dans le secteur agricole pour arriver à l’autosuffisance alimentaire dans une dizaine d’années. Mon intention, n’est pas de vous présenter tout le livre, mais de mettre en avant l’essentiel de l’état de lieux et les perspectives envisagées par l’Etat. . Pour l’instant, je présente deux chapitres du Livre Blanc : l’agriculture et la pêche et propose quelques éléments de réflexions à chaque fois que cela m’est possible. Et puisqu’il s’agit du Livre Blanc, nous commençons par la présentation de la préface du président Aristide qui définit certains objectifs. Les chiffres utilisés ne sont pas forcément d’actualité, la publication du Livre Blanc datant de 2000. Peu importe les chiffres pour l’instant puisque tout le monde fait le constat de ce qu’il y a, de ce qui existe actuellement. L’important c’est la stratégie à utiliser pour arriver à mettre toutes les couches sociales autour des projets novateurs initiés par l’Etat. Les étudiants de la Fondation Aristide et d’autres universitaires du pays devraient être des acteurs dans les projets de société de Fanmi Lavalas. Il s’agit de bien se préparer à créer une nouvelle classe politique haïtienne, ayant suffisamment d’éthique, de vision et de compétences pour entrer en modernité.



Un résumé de la préface du président J.B. Aristide

L’option politique et économique de Fanmi Lavalas vise à investir dans l’humain pour atteindre un niveau de croissance en synergie avec le développement humain. Cette croissance doit pouvoir réduire la pauvreté, les inégalités, créer des emplois, et impliquer l’intégration sociale. Les Haïtiens doivent avoir accès à l’éducation et aux ressources nécessaires pour développer leur environnement familial et social. Ils doivent pouvoir jouir de leurs libertés politiques, économiques et sociales, dans le respect des droits de tous. Ainsi le développement humain s’enracine-t-il dans la force du droit et non dans la force des armes.

Se débarrasser de l’Armée d’occupation de 7 mille hommes qui absorbait 40% du budget national est une victoire du peuple haïtien. Maintenant, il convient de créer des structures de participation pour renforcer le secteur privé, les acteurs et mouvements sociaux qui cherchent à vivifier le tissu social. Pour y parvenir, Fanmi Lavalas doit dynamiser la lutte pacifique des majorités déshéritées réclamant continuellement : justice, transparence et participation.

Le constat est désastreux. 1% de la population possède 48% du revenu national. Et 80% du budget de l’Etat sont attribués aux salaires. Ce qui est inadmissible. Le taux d’analphabète s’élève à environ 60%. Haïti ne dispose que d’un seul médecin pour 11 mille habitants. Chaque année, 36.000.000 de tonnes métriques de terre s’en vont à la mer.

Que doit-on faire ?

L’augmentation de la production doit garantir le développement humain durable. Si l’économie est rapport d’argent, un développement humain introduit une dimension éthique dans les relations qui sous-tendent les mécanismes du marché. Or, le poids de la dette extérieure d’Haïti, est évaluée à 1.1 milliard en 2000 à plus de 3 milliards après le gouvernement des tèt kale et de sa gestion des fonds Pétrocaribe. Il faudrait une réflexion sérieuse autour de la question fiscale et de la dette extérieure en vue de dégager des ressources pour le financement du développement durable.

Nous garantissons une bonne gestion des affaires de l’Etat pour qu’enfin règnent la paix et la sécurité. Paix dans les cœurs et dans les entrailles. Sécurité des vies et des biens. Pourquoi pas une école dans chacune de nos 565 sections communales. ? Cela reste dans le domaine du possible.

Là où il y a une école, il faut aussi un centre de santé pour parents, enseignants et élèves; un centre de micro crédit pour les parents dont les progrès économiques exigent infrastructures (routes, transports et communications). La décentralisation est la condition sine qua non pour un développement durable.

Sur le plan national, seulement 56% des enfants en âge d’aller à l’école fréquentent des établissements scolaires. De ces 56%, 64% ont dépassé l’âge d’aller à l’école et seulement 27 % bouclent avec succès le cycle d’études primaires. Maintenant, il faut faire le bilan de ce qui n’allait pas dans le gouvernement de Michel Martelly, concernant l’Ecole pour tous et rectifier le tir pour aller de l’avant. Les taxes perçues sur les appels téléphoniques et les transferts devraient continuer, mais dans la transparence. Nous allons demander au Parlement de voter une loi qui permet d’injecter ces fonds exclusivement dans l’éducation et la formation de jeunes. Nous sommes convaincus que la grande majorité des Haïtiens de l’extérieur sont près à participer dans cet effort de formation des Haïtiens de l’intérieur, si tout se fait dans la clarté et que la propagande politicienne ne se déguise pas en information.

« D’aucuns croient qu’en ajoutant qu’une année supplémentaire à la durée moyenne de la scolarisation active, on accroit le PIB de 9%. En 1960, le Pakistan et la République de Corée avaient des revenus identiques, mais leur taux de scolarisation dans l’enseignement primaire différait. De 30% au Pakistan, il atteignait 94% en République de Corée. Aussi avion-nous constaté que, 25 ans plus tard, le PIB par habitant de la République de Corée a augmenté trois fois plus que celui du Pakistan. A nous de travailler en communion d’esprit avec les Haïtiens de l’extérieur pour atteindre une réduction significative du taux d’analphabètes et la scolarisation universelle à moyen terme.

La modernité, qu’elle soit politique ou économique, implique différences et divergences, critiques et controverses, débats et consensus. L’un des mérites du Livre blanc est de s’engager dans cette voie. Il faut s’engager dans une dialectique contre l’ordre ancien, la corruption, la drogue, l’impunité et faire émerger l’éthique. » p.15

Fanmi Lavalas a pour obligation de procéder à une augmentation significative de la croissance, pour offrir un minimum vital aux démunis. Néanmoins, nous devons établir l’état de droit que revendique la population. Construire un Etat de droit en Haïti reste un parcours de combattant de longue haleine, qu’il faut réaliser dans l’unité et la diversité avec la participation de tous, notamment les exclus de la société. Être autour de la table consiste de passer de la survie à la vie : « Par l’établissement du partenariat entre les secteurs public et privé. Par le renforcement d’un Etat de droit qui garantisse des politiques ouvertes et durables. Par la justice pour tous, la transparence en tout et la participation de tous. »



Le secteur agricole

Il existe sur tout le territoire de la République d’Haïti, 1.455.115 ouvriers agricoles dont plus de 60% de propriétaires. Le reste se compose des fermiers de l’Etat, 3.83% ; les fermiers de particuliers, 10.30, des métayers, 14.40 % ; et autres 11.20%. Le constat significatif que relève le Livre Blanc, c’est que 71% des exploitations agricoles ont moins d’un carreau ; alors que 0.3% occupe plus de 10 carreaux. Le morcellement des exploitations n’implique pas forcement le morcellement de la propriété de la terre. Car il existe de grandes propriétés privées en plus des grands domaines de l’Etat. Cela prouve que l’on peut concilier petites exploitations et grands domaines. Ces deux subjectivités qui s’affrontaient entre les anciens esclaves et les nouveaux dirigeants après l’indépendance. Nous apporterons une amélioration des conditions de travail des petites exploitations, dont les propriétaires seront aidés pour améliorer leur conditions de travail et leurs productions.

Quant à l’irrigation pour l’exploitation agricole, il y a quatre grands ensembles de systèmes d’irrigation. Celui du département de l’Artibonite, qui arrose plus de 30.000 ha. Il demeure le plus efficace et plus économique. Ce qui est une potentialité pour l’agriculture dans cette région. Notamment dans la production rizicole. Un deuxième système composé de 12 points d’eau arrosant plus de mille ha chacun ; desservant au total 34000 ha allant de Cabaret/Arcahaie, de Léogane, des Gonaïves, des Cayes et de Saint-Raphaël.

Dans un projet de développement agricole, les fermiers et particulièrement les petits fermiers de moins d’un carreau (1ha29) –car il faut deux à trois ha pour assurer la survie d’une famille- doivent pouvoir être regroupés dans des coopératives, pour répondre à la demande locale et à l’exportation, avec un salaire qui leur garantit un surplus de leur revenu antérieur dans un premier temps. Condition sine qua non pour le développement humain. 40% des paysans n’ont pas de terre. Ils viennent gonfler les bidonvilles de la capitale ; où s’aventurent dans les pays étrangers, à leurs risques et périls. Fort souvent, ils vont travailler dans la production agricole des pays d’accueil. Ces 40% de paysans sans terre peuvent dans le cadre de ce plan de développement agricole à deux vitesses - petites et grandes exploitations- devenir des agriculteurs salariés sur les grands domaines Ils représentent également une main d’oeuvre pour des investissements publics et privés dans une politique de développement agricole, et d’industrie agro-alimentaire et de pêche. Ces mesures permettront également de la création d’emplois dans la construction des infrastructures et le développement de l’énergie.

60% de la population active œuvrent dans le domaine agricole. Pourtant, la production nationale ne représente que 59% des besoins en calories. Confirmant la qualité précaire des moyens de production. Haïti est contrainte à l’aide alimentaire pour 7% et à l’importation commerciale pour 34%. Soit 1.525.000 tonnes métriques de marchandises. Mais, sur le terrain, nous savons que la situation est beaucoup plus critique car la population a augmenté et les emplois en masse sont inexistants. Il est certain que beaucoup de familles ne mangent pas à leur faim. La mendicité fait partie du quotidien de même que la corruption et le vol dans les milieux populaires dont personne ne parle pour ne pas heurter la sensibilité des masses défavorisées. Mais tout compte fait, ce sont toutes les classes et couches sociales du pays qui sont touchées par le phénomène de la corruption. C’est pour cela que Fanmi Lavalas met beaucoup l’accent sur l’éthique pour permettre à chaque individu de la société de faire sa propre révolution mentale.

Nous constatons qu’aucun développement agricole sur de grandes surfaces n’est possible sans l’utilisation des instruments mécaniques et le développement des infrastructures et de l’énergie. Or en Haïti, l’utilisation des machines outils est récente et souvent mise en œuvre sans la formation préalable des utilisateurs. J’ai écouté à la radio, un jeune représentant syndical qui expliquait que dans le Nord du pays, il y avait des machines outils, notamment des tracteurs, qui ont été vendus à la République voisine, faute de personnes qualifiées pour les manœuvrer et les entretenir. Quant aux engrais et aux semences, n’en parlons pas .. La plupart du temps c’est la réserve et la solidarité mutuelle paysanne qui permettent de faire face au manque. Pour autant, rien ne devrait empêcher que des petits exploitants restent autonomes. Car la production familiale représente une source considérable pour la consommation nationale.



L’élevage, la pêche maritime et l’aquaculture

L’élevage, la pêche et l’aquaculture font partie du plan global du développement agricole du programme Lavalas. Il s’agit d’abord de baisser les prix afin de favoriser la consommation nationale et l’utilisation de nos devises allouées aux importations industrielles et commerciales à d’autres investissements comme la construction des infrastructures.
a.L’élevage

L’élevage des petits exploitants a toujours été une activité paysanne et familiale et fonctionne dans un état moribond parce qu’il est pratiqué uniquement par le pays en dehors. Cette partie de la société qui vit à côté de l’Etat, qui lui soutire les taxes et lui envoie les missionnaires sans jamais se préoccuper ou très peu de ses besoins. Son élevage contribue à l’équilibre de l’exploitation domestique et a toujours été une forme d’épargne pour ces paysans éleveurs. C’est un secteur presque vierge où tout est à faire ou refaire depuis l’éradication de la peste porcine et la fermeture dans les années 1980, de la Minoterie pour le son de blé, de la Hasco, de Sodexol ; réduisant à moins de la moitié la capacité de production. Malgré l’élevage de porcs et de poulets par des entreprises modernes et les efforts du pays pour repeupler le cheptel de porcs, le secteur de l’élevage n’apporte que très peu de main-d’œuvre et ne répond qu’en une toute petite partie de la consommation locale.

Pourquoi ?

Coût élevé des intrants. Les investisseurs ne s’intéressent pas à ce secteur d’activité paysan. Ils sont pratiquement ignorants des techniques modernes élémentaires voire du dépistage des maladies endémiques. Pourtant ce pays compte une quantité considérable de gens diplômés, des écoles d’agronomie, des agronomes qui pullulent dans les bureaux de l’Etat. Nous allons redynamiser l’administration afin de la désencombrer des tâches inutiles et répartissons l’ensemble des employés dans les secteurs de la production. Même si certains investissements privés ont permis ces dernières années d’augmenter la consommation, d’autres investissements doivent intervenir rapidement, surtout pour faciliter la production animale (œuf, lait, viande, poissons) des éleveurs paysans. Une politique d’élevage doit intégrer le plan global du développement agricole. Car le gouvernement va agir sur l’importation non contrôlée, sur le coût des intrants et sur l’instabilité des coûts à la consommation dans tous les secteurs agricoles.
b.La pêche maritime

Haïti contient 1535 km de côtes et un plateau continental d’une superficie de 5000 km², représentant une voie de migration des grandes espèces pélagiques. Un poisson est appelé pélagique lorsqu'il vit dans les eaux proches de la surface ou entre la surface et le fond.

Bien que l’on compte entre 30 et 52 milles pécheurs avec un effectif d’environs 100 mille emplois directs et indirects, la production de poissons n’arrive pas à répondre à la demande locale. Sa production ne représente que 19% des protéines d’origines animales et 5.5% des protéines d’origine totale pour une consommation de 4.8 kg seulement par personne. Ce qui conduit à l’augmentation des prix et une très forte importation .

« Par ailleurs, en Haïti, la problématique de la pêche s'inscrit dans un contexte démographique et environnemental caractérisé par une population à la fois dense, pauvre, mal nourrie et peu éduquée. En outre, les techniques utilisées vieilles de plusieurs décennies sont transmises de génération en génération car il n'existe pas d'école de pêche. Le cercle vicieux du système halieutique : engins rudimentaires, embarcations à faible rayon d'action, forte pression sur les ressources des eaux néritiques et du plateau continental sous-jacent, faible rendement par effort de pêche etc. entraîne une faible rentabilité et une sous-exploitation des ressources situées dans les eaux océaniques. Enfin le mauvais état du réseau routier, la faiblesse des investissements, l'absence des moyens adéquats de conservation empêchent un bon approvisionnement de l'intérieur du pays. »(1)

A Anse d'Hainault (département Grand 'Anse), la technique du DCP fut expérimentée dans les années 1980 par AMPAH (Association des marins pêcheurs d'Anse d'Hainault). DCP (Dispositifs de Concentration de Poissons) est en phase de vulgarisation dans la plupart des régions côtières du pays. Plus de cinquante villes la pratiquent aujourd’hui. Cette technique permet aux pêcheurs de concentrer l'effort de pêche sur une zone où les poissons sont supposés être déjà rassemblés, ce qui donne lieu à des captures relativement importantes. Nous allons faire le bilan de la pêche méthode DCP afin de financer les intrants nécessaires et le dispositif de conservation et générer un revenu acceptable aux ouvriers de la pêche. L’Etat doit dialoguer avec les pécheurs pour trouver un consensus national. Etablir des lois sur l’organisation des coopérations et associations qui peuvent être partie prenante dans les investissements des moyens de conservation.

c) L’aquaculture

Haïti présente des conditions climatiques idéales pour le développement de l’aquaculture et de la pêche continentale. Elle dispose de 20.000 ha de plans d’eau naturels à travers les dix départements du pays et 800 ha de plans d’eau temporaire. 50% sont classés impropres à l’agriculture mais favorables pour le développement de l’aquaculture commerciale.

C’est dans le cadre de ces nouvelles orientations que le gouvernement va relancer le secteur de la pèche et de l’aquaculture. Nous allons cibler les activités qui contribueront à la réalisation des objectifs macro-économiques. Et nous visons quatre grands objectifs. Augmenter la production de 6000 tonnes l’an à 20.000 dans les 10 ans à venir. Réduction graduelle des importations de poissons et une augmentation progressive de nos exportations de langoustes, de crevettes et de lambis, de sels marins et d’algues aquatiques. Sensibiliser la population à la consommation de poissons et à la protection de l’environnement aquatique à travers des émissions éducatives dans la presse parlée, écrite et télévisuelle. Renforcement des capacités organisationnelles et institutionnelles du secteur pour la mise en œuvre d’un plan durable et la coordination des activités. Quoi faire ? Etablissement du partenariat entre les secteurs publics et privés. Investissement, l formation des techniciens, construction des infrastructures et une participation active des Haïtiens de l’extérieur, qui restent jusqu’à preuve du contraire, des vaches à lait des gouvernements successifs et des spéculateurs de tous bords. Nous devrions rendre dynamique le ministère des Haïtiens vivant à l’Etranger – Dieu merci, il ne porte pas la nomination du ministère de la diaspora haïtienne – pour qu’il cesse d’être un ministère fantôme. Le renforcement d’un Etat de droit indispensable afin de garantir des politiques ouvertes et durables. Par la justice pour tous, la transparence en tout et la participation de tous.



Comment faire ?

Le fond Pétrocaribe, initiative du président Hugo Chavez, avait pour objectif le financement des projets de développement. Il nous offrait des moyens financiers ; nous devions nous-mêmes disposer des moyens humains pour appliquer une politique de développement durable. Malheureusement, les gouvernements successifs depuis le président Préval, dans une moindre mesure, et celui de Michel Martelly, la gestion des fonds Pétrocaribe été une gargote financière antidémocratique qui donnait l’apparence d’un développement mais qui est un échec économique. Un retard considérable pour Haïti. Ces fonds ont été détournés, mal utilisés, parfois finançant des projets qui n’ont jamais vu le jour. Une forme de réserve kote tout zotobre dwe jenn est instaurée dans la gestion de ce fond tout comme dans celui de l’ONA. Il nous appartiendra au gouvernement lavalas au pouvoir de récoler les morceaux de ce qui en reste et d’utiliser ces fonds dans un cadre de développement humain. Cela signifie que tout le pays devra faire des efforts pour réduire considérablement la spéculation financière et passer à une croissance élevée de production agricole, protégée par l’état de droit.



Où trouver les ressources ?

Cette politique implique une réforme fiscale approfondie qui limite la corruption et les pots de vin. Mais qui incite les Haïtiens de l’extérieur à investir en Haïti dans des conditions de sécurité optimum avec d’autres investisseurs sur le terrain en Haïti de façon à réduire les actes de violence que l’on connait dans le domaine de l’entreuprenariat en Haïti. Le gouvernement devra prendre comme l’une des mesures phares immédiates de réduire les privilèges, en commençant par limiter le parc automobile de la République de Port-au-Prince. Il n’est pas possible qu’un ministre puisse avoir à sa disposition un cortège de voitures à chacune de ses sorties officielles ou privées. C’est le cas aussi pour les conseillers électoraux, tout au moins le président du Conseil électoral pour les députés et sénateurs, etc. Ces fonds devront être réinjectés pour l’achat des machines outils destinés à la production agricole et la pêche. Certains de ces véhicules peuvent être envoyés dans les villes de province pour faciliter la décentralisation envisagée dans le cadre du développement des villes de province.

La première des priorités, dans les 100 premiers jours, le gouvernement doit parvenir à accoucher d’une politique de déflation des produits de consommations journaliers. A court terme, nous devons créer des établissements pour la formation dans le domaine de la pêche, de la mécanique et de l’utilisation et de la maintenance des machines outils. Si la Fondation du Docteur Aristide pouvait trouver des ressources financières étrangères pour créer une école de ce type, ce serait merveilleux. Mais, il n’est pas question qu’un gouvernement utilise les ressources de l’Etat à l’usage d’une institution privée.

Dans les 200 premiers jours, le gouvernement lavalas devrait pouvoir préparer un congrès national sur la production agricole et les transformations en agro-industrie réunissant la bourgeoisie des affaires, l’Etat, les agronomes, les techniciens hydrauliques et de l’énergie, les universitaires et ingénieurs des ponts et chaussés, les représentants syndicaux de paysans et des étudiants de façon à monter un projet chiffré rentable qui pourrait être aussi utile aux gouvernements à venir. Car il faut agir en harmonie et dans la continuité. Il s’agit de la survie de la nation haïtienne.

Entrer en modernité dans le giron du capitalisme mondial sans une population formée et des investissements publics et privés est une utopie. Les deux blocs n’existent plus et l’économie centralisée des Etats communistes a connu l’échec. Parce que tout simplement la dictature du prolétariat est aussi une utopie, qui a créée le stalinisme et la dictature bureaucratique. Cuba a le mérite d’avoir mis le paquet sur l’éducation et la formation tout en étant boycotté par le capitalisme. La Chine a l’intelligence de fonctionner avec les deux systèmes économiques, depuis longtemps déjà. En Haïti, nous avons inventé le tonton-macoutisme qui a stagné ou a fait reculer des acquis institutionnels, politiques, économiques et sociaux de l’avant 1957. Le tonton-macoutisme parvient même à ridiculiser les fonctions électives du pays depuis cette date.

On est en face d’un « Parlement bananier » qu’il faut réhabiliter en créant de nouvelles lois électorales sur la question de candidature. Se pa represyon, ni eksklizyon se diyite ak étik pou revolisyon mantal la ! L’Etat doit réhabiliter la fonction élective

1) Marie Pascale Ginette Saint-Martin François La pêche sur dispositif de concentration de poissons… Université d’Etat d’Haïti, 2009. P. 12

* Coordonateur de Fanmi Lavalas, France

* La semaine prochaine, nous traiterons l’environnement et le tourisme. Nous profiterons pour comparer les propositions du Parti Fanmi Lavalas à ce qui a été réalisé par le régime tèt kale.


et article










Repost 0




Vous aimerez aussi :



Haïti Liberté. Une cargaison d'armes de gros calibre au Port de St-Marc ! - Par Yves Pierre-Louis et Marie Laurette Numa
Haïti Liberté. Une cargaison d'armes de gros calibre au Port de St-Marc ! - Par Yves Pierre-Louis et Marie Laurette Numa


HAITI ce pays qui continue à expier son péché - Par Eduardo Galeano (mis à jour)
HAITI ce pays qui continue à expier son péché - Par Eduardo Galeano (mis à jour)


Le Front uni de la diaspora haïtienne (UFHD) se prépare à envoyer des observateurs pour les élections présidentielles
Le Front uni de la diaspora haïtienne (UFHD) se prépare à envoyer des observateurs pour les élections présidentielles


Le « de-risking » : coup d’État financier ou défaut de langage dans la presse écrite d’Haïti ? - Par Robert Berrouët-Oriol
Le « de-risking » :

Joel
Super Star
Super Star

Masculin
Nombre de messages : 17750
Localisation : USA
Loisirs : Histoire
Date d'inscription : 24/08/2006

Feuille de personnage
Jeu de rôle: Le patriote

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum