Nèg ann Ayiti ap rekonèt valè lang kreyòl lan edikasyon.
2 participants
Page 1 sur 1
Nèg ann Ayiti ap rekonèt valè lang kreyòl lan edikasyon.
Le créole, langue d’enseignement, prone la FLA
LA QUINZAINE DE LA CRÉOLOPHONE
Pour commémorer la créolophonie, cette année, la Faculté de linguistique appliquée (FLA) de l’Université d’État d’Haïti (UEH) a programmé sur une quinzaine de jours, une série d’activités pour mettre en valeur l’importance de la langue créole dans l’enseignement. « Kreyòl, lang ansèyman pou yon pi bon kalite edikasyon » est le thème retenu pour cette 34 ème célébration. Le 26 et le 27 octobre 2017, la FLA a été le théâtre d’une exposition d’œuvres d’artisanats harmonisant langue et culture.
Publié le 2017-10-27 | Le Nouvelliste
Vue Galerie (3)
National -
De la langue créole à l’art créole, la Faculté de linguistique appliquée a célébré la créolophonie. Des œuvres d’art de toute sortes mettant en valeur la couleur locale et la culture nationale ont illuminé l’espace de la Faculté de linguistique appliquée. Dans ce spectacle d’esthéticité que dégage les œuvres d’art étalé, la FLA a fêté la 34e année de la créolophonie.
Le professeur de langue créole de la FLA, Louines Volny, attirant l’attention sur la dimension scientifique et culturelle de la quinzaine de la créolophonie, a rappelé que du 16 au 26 octobre, les différentes conférences réalisées sur cette problématique ont démontré l’importance de la langue maternelle dans l’enseignement. A cet effet, la Faculté de linguistique appliquée entend, à travers ces démarches, sensibiliser l'Académie créole haitien et la population, mais avant tout encourager ceux qui œuvrent dans ce domaine à se sensibiliser eux-mêmes, permettant à la langue créole de jouer son vrai rôle dans le système éducatif haïtien, a expliqué Louines Volny.
« Dès la rentrée à l’école, on commence l’éducation en français », a indiqué le professeur, faisant savoir que le problème de la langue est l’un des facteurs expliquant les échecs scolaires. « La non-utilisation de la langue maternelle dans l’enseignement bloque l’enseignement des autres langues et des nouvelles connaissances », a-t-il poursuivi.
Depuis la réforme éducative de Joseph C. Bernard de 1979 préconisant d’utiliser la langue maternelle, le créole, comme langue d’enseignement, le combat pour imposer cette langue n’a pas cessé. En dépit des multiples avancées réalisées dans cette lutte, le créole n’arrive pas vraiment à prendre sa place. Un constat fait par le doyen de la Faculté de linguistique appliquée, Renaud Govain, qui, dans son message pour l’occasion, critique certains établissements scolaires exigeant aux parents de parler le français ou de trouver une tierce personne pouvant leur servir de lien avec la direction de l’école.
« Il est préférable d’entamer le processus de scolarisation dans la langue maternelle de l’apprenant », soutient le docteur Renaud Govain de la FLA, précisant qu’il est plus facile d’apprendre dans une langue qu’on connait et que l’on maîtrise. Le doyen de la FLA plaide pour la mise en place de mesures visant à faire du créole une véritable langue d’enseignement en Haïti. Une politique éducative équilibrée, liée à une politique linguistique octroyant aux deux langues officielles du pays leur place suivant l’usage qu’on en fait. Il regrette la disparition de l’Institut pédagogique national (IPN) qui, selon lui, est une perte inestimable pour le système éducatif haïtien. En effet, ledit Institut a été un laboratoire de préparation de matériel didactique et pédagogique pour implémenter la reforme.
Un grand satisfecit pour les étudiants qui croient que cette noble lutte en vaut la peine. Par ailleurs, pour clôturer cette quinzaine en beauté, une grande cérémonie socioculturelle, est prévue, ce samedi à l’auditorium des sœurs de la charité de Saint-Louis de Bourdon.
Sasaye- Super Star
-
Nombre de messages : 8252
Localisation : Canada
Opinion politique : Indépendance totale
Loisirs : Arts et Musique, Pale Ayisien
Date d'inscription : 02/03/2007
Feuille de personnage
Jeu de rôle: Maestro
Re: Nèg ann Ayiti ap rekonèt valè lang kreyòl lan edikasyon.
Se zafe 2 LANG OFISYEL lan ki merite pou gen yon PWEN FINAL yon fwa pou tout.
Le la FRANS te deziye lang FRANSE an kom LANG ofisyel yo pa t di ke LATEN se LANG OFISYEL tou.
M ap kontinye pou di ke FRANSE pa t janm LANG peyi DAYITI.
Lan lekol ,apre 1804 ,yo deside ize FRANSE kom LANG EDIKASYON ak LANG lan ADMINISTRASYON.
Antouka se an 1918 ke premye FWA yo te deside mete FRANSE kom LANG EDIKASYON ak ADMINISTRASYON lan KONSTITISYON an.
VYETNAMYEN yo te devan menm DILEM lan,men yo te yon KOLONI jis an 1954.
Kou yo kwape FRANSE yo ,an 1954;yo tou vire do bay LANG FRANSE an tou.
An 1954,mwens ke 5% POPILASYON VYETNAM lan te konn li ak ekri.Yo te ANALFABET an FRANSE;jounen Jodi an preske tout ALFABETIZE an VYETNAMYEN.
Le la FRANS te deziye lang FRANSE an kom LANG ofisyel yo pa t di ke LATEN se LANG OFISYEL tou.
M ap kontinye pou di ke FRANSE pa t janm LANG peyi DAYITI.
Lan lekol ,apre 1804 ,yo deside ize FRANSE kom LANG EDIKASYON ak LANG lan ADMINISTRASYON.
Antouka se an 1918 ke premye FWA yo te deside mete FRANSE kom LANG EDIKASYON ak ADMINISTRASYON lan KONSTITISYON an.
VYETNAMYEN yo te devan menm DILEM lan,men yo te yon KOLONI jis an 1954.
Kou yo kwape FRANSE yo ,an 1954;yo tou vire do bay LANG FRANSE an tou.
An 1954,mwens ke 5% POPILASYON VYETNAM lan te konn li ak ekri.Yo te ANALFABET an FRANSE;jounen Jodi an preske tout ALFABETIZE an VYETNAMYEN.
Joel- Super Star
-
Nombre de messages : 17750
Localisation : USA
Loisirs : Histoire
Date d'inscription : 24/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: Le patriote
Re: Nèg ann Ayiti ap rekonèt valè lang kreyòl lan edikasyon.
Franse pat janm lang ofisyèl peyi dAyiti.
Gade ti pousantaj ayisien ki kapab pale fransé kòrèkteman.
San bege, san ezitasyon. Alèz kòm Blèz.
Pa menm 2 pousan.
Yo te dwe mansyonen kontribisyon Profesè Michel Degraff lan tout pwogrè sayo.
Sasaye- Super Star
-
Nombre de messages : 8252
Localisation : Canada
Opinion politique : Indépendance totale
Loisirs : Arts et Musique, Pale Ayisien
Date d'inscription : 02/03/2007
Feuille de personnage
Jeu de rôle: Maestro
Re: Nèg ann Ayiti ap rekonèt valè lang kreyòl lan edikasyon.
Wi SASAYE;
Sa a ,se sa MICHEL DEGRAFF te reponn FRANCOIS HOLLANDE le misye te pale de AYITI kom yon peyi de "langue francaise"
DEGRAFF te reponn misye lan "LE MONDE DIPLOMATIQUE" ki se pwopriete jounal LE MONDE pi gwo jounal LANG FRANSE an.
Misye di ke si FRANCOIS HOLLANDE ta vle ede AYITI lan EDIKASYON ,se ede l lan EDIKE AYISYEN lan LANG li ki se KREYOL ,pa an FRANSE ki pa LANG li.
ATIK lan MONDE DIPLOMATIQUE lan se ann ANGLE ,men GOOGLE TRADIKSYON an:
http://mondediplo.com/outsidein/france-s-misconceived-marshall-plan-for-haiti
Le «plan Marshall» mal conçu de la France pour Haïti
par Michel Degraff , 26 mai 2015
Le Monde diplomatique
Le «plan Marshall» mal conçu de la France pour Haïti
Lors de sa visite en Haïti le 12 mai 2015, le président François Hollande a qualifié Haïti de «grande nation francophone», puis a lancé en Haïti un «plan Marshall d'éducation» basé en France. La justification de ce plan suggère que Hollande n'est pas familier avec l'identité et l'histoire d'Haïti, et avec la recherche de l'UNESCO sur la langue et l'éducation.
Une telle méconnaissance sape son offre de rembourser la dette française à Haïti à travers ce "Plan Marshall" - une dette financière et morale datant de 1825, lorsque les fondateurs d'Haïti acceptèrent, sous menace militaire, un plan prolongé et débilitant de payer une rançon de 150 millions de francs. L'indépendance de Haïti en 1804 fut l'une des nombreuses pénalités pour avoir remporté la seule guerre révolutionnaire de l'histoire au cours de laquelle les esclaves renversèrent un système colonial fondé sur l'esclavage pour créer une nation libre et indépendante. Au XIXe siècle, comme au XXIe siècle, la France cherche à diviser «l'union qui nous rend forts». En Haïti, les rivalités fondées sur les classes et les races sont exacerbées par des politiques linguistiques qui favorisent les intérêts des Haïtiens francophones et francophiles. élites, mais bloquent l'agence politique et le progrès économique de la majorité des Haïtiens qui ne parlent que le créole haïtien (Kreyòl).
Le discours de Hollande à Port-au-Prince suggère un manque de compréhension de l'histoire, de la culture et de la langue haïtiennes et des meilleures pratiques en matière d'éducation. Il évoque des principes qui rappellent la «mission civilisatrice» de l'Europe à l'époque coloniale et néo-coloniale: l'objectif, à l'époque, était de soumettre Haïti aux intérêts de l'Europe.
Envisager la langue et l'éducation: pour rembourser la dette de la France à Haïti, Hollande a offert la langue française et les ressources éducatives françaises comme des atouts à partager avec Haïti (puisque le français est une «langue mondiale» de la «diversité linguistique»). Ce n'est que dans la dernière minute de son discours de 22 minutes qu'il a mentionné le souhait de «défendre aussi Kreyòl» qui «comme toute langue, doit être protégé, préservé et parlé».
C'est curieux, car nous les haïtiens parlent déjà le Kreyòl dans la vie quotidienne, et l'utilisation de Kreyòl ne cesse de s'étendre. Ce dont nous avons besoin maintenant, c'est que Kreyòl soit utilisé dans des lieux formels de connaissances et de pouvoir. Pourtant, la Hollande a omis de mentionner l'ouverture que Kreyòl offre à la participation éducative et politique de tous les Haïtiens. Au lieu de cela, il semble croire qu'il honore les Haïtiens en décrivant Haïti comme un «grand pays francophone». Mais qui sont les «grands» francophones en Haïti? Hollande exalte l'écrivain haïtien Dany Laferrière, membre de l'Académie française (AF), et Michaëlle Jean, chef de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Mais ils sont, comme d'autres haïtiens francophones, des outliers statistiques vis-à-vis de la majorité de la population. Pour la plupart des Haïtiens, le français est, en effet, une langue étrangère qui les exclut de l'accès à l'éducation ou à la citoyenneté participative.
Kreyòl est la langue qui lie tous les Haïtiens
La Constitution haïtienne de 1987 définit ce qu'il faut pour une véritable "défense du Kreyòl". L'article 5 stipule que le Kreyòl (pas le français) est la langue qui unit tous les Haïtiens; L'article 32 stipule: "La première responsabilité de l'Etat ... est l'éducation des masses, qui est le seul moyen de développer le pays." Ces articles ont une logique directe: pour développer Haïti, le meilleur "Marshall" Plan "pour l'éducation doit investir dans des ressources éducatives qui sont accessibles aux masses - ressources en Kreyòl, pas français.
Une véritable «défense du Kreyòl» aurait été le soutien inconditionnel de la France à la nouvelle Académie créole haïtienne, dont la mission, selon la Constitution haïtienne, est de promouvoir la standardisation du Kreyòl et son utilisation dans toute la société haïtienne.
C'est le Kreyòl, et non le français, qui est au cœur de l'identité d'Haïti et qui doit être promu et utilisé comme moteur essentiel de l'éducation et du développement. La fausse représentation d'Haïti en tant que «grand pays francophone» ne sert que les intérêts des francophones français et haïtiens (relativement peu nombreux) et contredit la réalité sociale et linguistique de la grande majorité des locuteurs monolingues kreyòl. Il convient de noter que le «plan Marshall» original de reconstruction de l'Europe d'après-guerre n'a pas tenté d'imposer l'anglais comme langue d'enseignement dans toute l'Europe.
Il peut sembler ironique que les deux illustres Haïtiens que François Hollande a vantés soient tous deux membres d'institutions pro-françaises, mais il semble ignorer les 33 membres de l'Académie créole haïtienne, mandatée pour promouvoir le Kreyòl ( 1 ).
La langue comme instrument de l'empire, 1492 à 2015
La fervente promotion de la Francophonie en Haïti contredit les meilleures pratiques pédagogiques préconisées par l'UNESCO depuis les années 1950 avec L'utilisation des langues vernaculaires dans l'éducation. Ce livre favorise l'utilisation des langues maternelles des enfants comme les meilleurs instruments pour leur éducation. Cela fait écho à la promotion du français par René Descartes au XVIIe siècle dans son Discours sur la méthode où il préconisait l'usage du français «vernaculaire» sur le latin. La raison d'être de Descartes était simple: les gens apprennent mieux lorsqu'ils sont éduqués dans leur langue maternelle. Nous les haïtiens devons défendre notre Kreyòl comme Descartes a défendu son français.
Le discours de Hollande fait partie d'une politique coloniale européenne qui remonte à Columbus et 1492. C'est aussi cette année que l'Espagnol Antonio de Nebrija a remis sa première Gramática de lengua castellana à la reine Isabelle, expliquant que cela aiderait l'Espagne à conquérir une toute nouvelle monde. Les colonialistes britanniques de l'Inde du XIXe siècle utilisaient aussi le pouvoir impérial de la langue. En 1835, lord Macaulay décida que les Indiens ne pouvaient «actuellement être éduqués au moyen de leur langue maternelle»; les Britanniques doivent former «des interprètes entre [les colons britanniques] et les millions qu'ils [gouvernent] - une classe de personnes, indienne dans le sang et la couleur, mais l'anglais dans ... l'intellect».
Ce pouvoir impérial de la langue est aussi le principe fondateur de la Francophonie, comme l'a expliqué Valérie Giscard d'Estaing, l'une des devancières de Hollande: «Le véhicule de la langue ... contribue au dynamisme économique sur les marchés mondiaux. C'est pourquoi le rayonnement de la culture française dans le monde doit être sans cesse renforcé et étendu ... La francophonie doit être considérée comme un élément essentiel de notre politique politique "( 2 ).
La description d'Haïti comme «un grand pays de langue française» et le refus de reconnaître qu'Haïti est une nation parlant le Kreyòl subordonne Haïti aux intérêts de la France. Cela condamne Haïti à rester un pays en permanence en «développement», au service du «dynamisme économique» de la France à travers «le véhicule de la langue» (penser marché pour les livres et autres produits et entreprises culturels français).
Il s'avère que ce problème linguistique sape également l'éducation en Afrique «francophone», contribuant ainsi au sous-développement et à l'exode massif de la jeunesse africaine à la recherche de meilleures opportunités en France. Ce dernier, selon le mouvement de la Francophonie, «partage» la langue française avec ces pays africains appauvris. Cet exode provoque une fuite des cerveaux, qui à son tour aggrave le sous-développement de ces pays, comme c'est le cas en Haïti.
Langues maternelles locales
comme langues d'enseignement
Comme l'anglais et l'espagnol (deux langues internationales clés pour Haïti étant donné sa situation géographique), le français doit être adéquatement enseigné en tant que langue seconde une fois que la majorité parlant le kreyòl a une base solide dans sa langue maternelle. Autrement, il y aura toujours des cours de «rattrapage en français» à l'université où la plupart des étudiants, même après 13 années de français à l'école, ont encore du mal à le parler. Le fait que le français soit historiquement lié au Kreyòl ne justifie pas l'imposition du français comme langue d'enseignement pour les enfants parlant le Kreyòl - les enfants en France ne sont plus enseignés en latin. Les similitudes souvent trompeuses entre le français et le kreyòl exigent que le français soit enseigné avec une grande attention à la grande quantité de cognats avec une syntaxe et une sémantique distinctes. L'enseignement du français en Haïti exige également du tact pour que les enfants haïtiens ne soient plus lésés par la croyance que Kreyòl est une version corrompue du français. Trop souvent en Haïti, on demande aux enfants qui parlent le Kreyòl, dès la maternelle, de «s'exprimer» quand ils sont surpris à parler kreyòl. Pire encore, dans trop d'écoles, l'utilisation du Kreyòl est une infraction passible d'un "symbole", signe visible que l'enfant qui est pris en train de parler Kreyòl doit porter jusqu'à ce qu'il puisse être transmis à la prochaine victime. dénoncé par un enfant portant un symbole.
Dans l'initiative MIT-Haïti que je dirige (voir cette vidéo ), les enseignants STEM ont partagé des preuves sans équivoque que l'utilisation du Kreyòl en classe améliore leur enseignement. L'apprentissage par cœur de textes français que peu peuvent comprendre a, à juste titre, été caricaturé comme la «zombification» des étudiants haïtiens, pourtant il affecte la majorité des écoles ( 3 ).
Dans un projet «Livres de langue maternelle», au Lekòl Kominotè Matènwa à La Gonâve ( 4 ), les enfants apprennent à lire en kreyòl et à comprendre ce qu'ils lisent (une rareté en Haïti). Et ils apprennent à écrire leurs propres livres en Kreyòl avec fierté et dignité. Ces enfants réussissent mieux dans d'autres disciplines académiques, y compris le français langue seconde: l'année dernière, ils ont obtenu 100% de réussite à l'examen officiel sanctionné par un certificat délivré aux élèves de 6e année.
Le plan Marshall dont Haïti a le plus besoin pourrait en principe faire d'Haïti la Finlande des Caraïbes, où tous les Haïtiens peuvent accéder à une éducation de qualité dans leur langue maternelle. Lorsque le finnois est devenu la première langue d'enseignement, la Finlande a acquis l'un des systèmes scolaires les plus performants d'Europe.
Plan Marshall Immoral pour Haïti
Lors de son passage à la colonie française de Guadeloupe le 8 mai, pour l'inauguration du Mémorial ACTe, mémorial de l'esclavage, Hollande a déclaré qu'il rembourserait la dette que la France doit à Haïti. On a supposé qu'il faisait référence à la rançon de l'indépendance d'Haïti à la France - une dette financière maintenant évaluée à 17 milliards d'euros, qui a mis Haïti à genoux de l'indépendance. Pourtant, même après son remboursement, la France a continué à isoler Haïti. Un président français n'a pas visité Haïti avant 2010, malgré la richesse qu'il avait créée pour la France et l'Europe.
Alors, comment le président Hollande remboursera-t-il la dette de la France à Haïti? Son discours de mai suggère que le «paiement» signifie exporter une éducation basée en France pour les intérêts de la France, ignorant les véritables besoins d'Haïti. Dès la visite du président Martelly à l'Élysée le 31 octobre 2014 (voir ce lien ), Hollande a exprimé ses inquiétudes sur le fait qu'Haïti perdait «ce qui fait l'identité d'Haïti, la langue française». La solution proposée par Hollande est que les écoles haïtiennes poursuivent la plupart enseignent en français, par les Français quand c'est possible. "
Mais insister sur le français comme langue d'éducation en Haïti n'est pas seulement une mauvaise pédagogie; c'est une violation des droits de l'homme. Elle approfondit également la fracture entre riches et pauvres et condamne la majorité des Haïtiens à l'échec scolaire et à la détresse émotionnelle qui les ont emprisonnés pendant deux siècles. Le «plan Marshall» de la France pour Haïti est immoral. Ce dont Haïti a besoin pour éduquer avec succès toute sa population, c'est la formation des enseignants aux techniques pédagogiques modernes qui utilisent le Kreyòl comme langue d'enseignement, ainsi que la production massive et la diffusion généralisée de matériels pédagogiques de qualité en Kreyòl.
Michel Degraff
Michel DeGraff est professeur de linguistique au MIT , membre fondateur de l'Académie haïtienne Kreyòl et membre de la Commission nationale pour la réforme curriculaire du ministère haïtien de l'Education nationale et de la Formation professionnelle. Il est chercheur principal de l' initiative MIT-Haïti pour l' apprentissage actif basé sur Kreyòl et la technologie de STEM .
( 1 ) En revanche, l'Institut Français et le Lycée Français Alexandre Dumas, comme l'AF et l'OIF, apportent à la France et à la langue française une forte présence intellectuelle et matérielle en Haïti.
( 2 ) Cité dans David C. Gordon, Langue française et identité nationale, Mouton de Gruyter, 1978.
( 3 ) L'un des professeurs de science haïtiens de l'Initiative MIT-Haïti a rapporté que l'enseignement en Kreyòl avec les outils numériques développés au MIT leur donnait l'impression d'être des "zombies après avoir mangé du sel." Selon le folklore haïtien, il se réveille de la mort et redevient pleinement humain. En d'autres termes, pour cet enseignant et beaucoup d'autres, l'enseignement en français en a fait des zombies (sans vie et sans âme) tandis que l'enseignement en Kreyòl rend la classe vivante avec un apprentissage interactif et joyeux.
( 4 ) http://www.pri.org/stories/2014-12-22/village-school-haiti-started-national-movement-teach-kids-language-they-speak
Toutes les opinions exprimées ici sont celles de l'auteur seul
Sa a ,se sa MICHEL DEGRAFF te reponn FRANCOIS HOLLANDE le misye te pale de AYITI kom yon peyi de "langue francaise"
DEGRAFF te reponn misye lan "LE MONDE DIPLOMATIQUE" ki se pwopriete jounal LE MONDE pi gwo jounal LANG FRANSE an.
Misye di ke si FRANCOIS HOLLANDE ta vle ede AYITI lan EDIKASYON ,se ede l lan EDIKE AYISYEN lan LANG li ki se KREYOL ,pa an FRANSE ki pa LANG li.
ATIK lan MONDE DIPLOMATIQUE lan se ann ANGLE ,men GOOGLE TRADIKSYON an:
http://mondediplo.com/outsidein/france-s-misconceived-marshall-plan-for-haiti
Le «plan Marshall» mal conçu de la France pour Haïti
par Michel Degraff , 26 mai 2015
Le Monde diplomatique
Le «plan Marshall» mal conçu de la France pour Haïti
Lors de sa visite en Haïti le 12 mai 2015, le président François Hollande a qualifié Haïti de «grande nation francophone», puis a lancé en Haïti un «plan Marshall d'éducation» basé en France. La justification de ce plan suggère que Hollande n'est pas familier avec l'identité et l'histoire d'Haïti, et avec la recherche de l'UNESCO sur la langue et l'éducation.
Une telle méconnaissance sape son offre de rembourser la dette française à Haïti à travers ce "Plan Marshall" - une dette financière et morale datant de 1825, lorsque les fondateurs d'Haïti acceptèrent, sous menace militaire, un plan prolongé et débilitant de payer une rançon de 150 millions de francs. L'indépendance de Haïti en 1804 fut l'une des nombreuses pénalités pour avoir remporté la seule guerre révolutionnaire de l'histoire au cours de laquelle les esclaves renversèrent un système colonial fondé sur l'esclavage pour créer une nation libre et indépendante. Au XIXe siècle, comme au XXIe siècle, la France cherche à diviser «l'union qui nous rend forts». En Haïti, les rivalités fondées sur les classes et les races sont exacerbées par des politiques linguistiques qui favorisent les intérêts des Haïtiens francophones et francophiles. élites, mais bloquent l'agence politique et le progrès économique de la majorité des Haïtiens qui ne parlent que le créole haïtien (Kreyòl).
Le discours de Hollande à Port-au-Prince suggère un manque de compréhension de l'histoire, de la culture et de la langue haïtiennes et des meilleures pratiques en matière d'éducation. Il évoque des principes qui rappellent la «mission civilisatrice» de l'Europe à l'époque coloniale et néo-coloniale: l'objectif, à l'époque, était de soumettre Haïti aux intérêts de l'Europe.
Envisager la langue et l'éducation: pour rembourser la dette de la France à Haïti, Hollande a offert la langue française et les ressources éducatives françaises comme des atouts à partager avec Haïti (puisque le français est une «langue mondiale» de la «diversité linguistique»). Ce n'est que dans la dernière minute de son discours de 22 minutes qu'il a mentionné le souhait de «défendre aussi Kreyòl» qui «comme toute langue, doit être protégé, préservé et parlé».
C'est curieux, car nous les haïtiens parlent déjà le Kreyòl dans la vie quotidienne, et l'utilisation de Kreyòl ne cesse de s'étendre. Ce dont nous avons besoin maintenant, c'est que Kreyòl soit utilisé dans des lieux formels de connaissances et de pouvoir. Pourtant, la Hollande a omis de mentionner l'ouverture que Kreyòl offre à la participation éducative et politique de tous les Haïtiens. Au lieu de cela, il semble croire qu'il honore les Haïtiens en décrivant Haïti comme un «grand pays francophone». Mais qui sont les «grands» francophones en Haïti? Hollande exalte l'écrivain haïtien Dany Laferrière, membre de l'Académie française (AF), et Michaëlle Jean, chef de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Mais ils sont, comme d'autres haïtiens francophones, des outliers statistiques vis-à-vis de la majorité de la population. Pour la plupart des Haïtiens, le français est, en effet, une langue étrangère qui les exclut de l'accès à l'éducation ou à la citoyenneté participative.
Kreyòl est la langue qui lie tous les Haïtiens
La Constitution haïtienne de 1987 définit ce qu'il faut pour une véritable "défense du Kreyòl". L'article 5 stipule que le Kreyòl (pas le français) est la langue qui unit tous les Haïtiens; L'article 32 stipule: "La première responsabilité de l'Etat ... est l'éducation des masses, qui est le seul moyen de développer le pays." Ces articles ont une logique directe: pour développer Haïti, le meilleur "Marshall" Plan "pour l'éducation doit investir dans des ressources éducatives qui sont accessibles aux masses - ressources en Kreyòl, pas français.
Une véritable «défense du Kreyòl» aurait été le soutien inconditionnel de la France à la nouvelle Académie créole haïtienne, dont la mission, selon la Constitution haïtienne, est de promouvoir la standardisation du Kreyòl et son utilisation dans toute la société haïtienne.
C'est le Kreyòl, et non le français, qui est au cœur de l'identité d'Haïti et qui doit être promu et utilisé comme moteur essentiel de l'éducation et du développement. La fausse représentation d'Haïti en tant que «grand pays francophone» ne sert que les intérêts des francophones français et haïtiens (relativement peu nombreux) et contredit la réalité sociale et linguistique de la grande majorité des locuteurs monolingues kreyòl. Il convient de noter que le «plan Marshall» original de reconstruction de l'Europe d'après-guerre n'a pas tenté d'imposer l'anglais comme langue d'enseignement dans toute l'Europe.
Il peut sembler ironique que les deux illustres Haïtiens que François Hollande a vantés soient tous deux membres d'institutions pro-françaises, mais il semble ignorer les 33 membres de l'Académie créole haïtienne, mandatée pour promouvoir le Kreyòl ( 1 ).
La langue comme instrument de l'empire, 1492 à 2015
La fervente promotion de la Francophonie en Haïti contredit les meilleures pratiques pédagogiques préconisées par l'UNESCO depuis les années 1950 avec L'utilisation des langues vernaculaires dans l'éducation. Ce livre favorise l'utilisation des langues maternelles des enfants comme les meilleurs instruments pour leur éducation. Cela fait écho à la promotion du français par René Descartes au XVIIe siècle dans son Discours sur la méthode où il préconisait l'usage du français «vernaculaire» sur le latin. La raison d'être de Descartes était simple: les gens apprennent mieux lorsqu'ils sont éduqués dans leur langue maternelle. Nous les haïtiens devons défendre notre Kreyòl comme Descartes a défendu son français.
Le discours de Hollande fait partie d'une politique coloniale européenne qui remonte à Columbus et 1492. C'est aussi cette année que l'Espagnol Antonio de Nebrija a remis sa première Gramática de lengua castellana à la reine Isabelle, expliquant que cela aiderait l'Espagne à conquérir une toute nouvelle monde. Les colonialistes britanniques de l'Inde du XIXe siècle utilisaient aussi le pouvoir impérial de la langue. En 1835, lord Macaulay décida que les Indiens ne pouvaient «actuellement être éduqués au moyen de leur langue maternelle»; les Britanniques doivent former «des interprètes entre [les colons britanniques] et les millions qu'ils [gouvernent] - une classe de personnes, indienne dans le sang et la couleur, mais l'anglais dans ... l'intellect».
Ce pouvoir impérial de la langue est aussi le principe fondateur de la Francophonie, comme l'a expliqué Valérie Giscard d'Estaing, l'une des devancières de Hollande: «Le véhicule de la langue ... contribue au dynamisme économique sur les marchés mondiaux. C'est pourquoi le rayonnement de la culture française dans le monde doit être sans cesse renforcé et étendu ... La francophonie doit être considérée comme un élément essentiel de notre politique politique "( 2 ).
La description d'Haïti comme «un grand pays de langue française» et le refus de reconnaître qu'Haïti est une nation parlant le Kreyòl subordonne Haïti aux intérêts de la France. Cela condamne Haïti à rester un pays en permanence en «développement», au service du «dynamisme économique» de la France à travers «le véhicule de la langue» (penser marché pour les livres et autres produits et entreprises culturels français).
Il s'avère que ce problème linguistique sape également l'éducation en Afrique «francophone», contribuant ainsi au sous-développement et à l'exode massif de la jeunesse africaine à la recherche de meilleures opportunités en France. Ce dernier, selon le mouvement de la Francophonie, «partage» la langue française avec ces pays africains appauvris. Cet exode provoque une fuite des cerveaux, qui à son tour aggrave le sous-développement de ces pays, comme c'est le cas en Haïti.
Langues maternelles locales
comme langues d'enseignement
Comme l'anglais et l'espagnol (deux langues internationales clés pour Haïti étant donné sa situation géographique), le français doit être adéquatement enseigné en tant que langue seconde une fois que la majorité parlant le kreyòl a une base solide dans sa langue maternelle. Autrement, il y aura toujours des cours de «rattrapage en français» à l'université où la plupart des étudiants, même après 13 années de français à l'école, ont encore du mal à le parler. Le fait que le français soit historiquement lié au Kreyòl ne justifie pas l'imposition du français comme langue d'enseignement pour les enfants parlant le Kreyòl - les enfants en France ne sont plus enseignés en latin. Les similitudes souvent trompeuses entre le français et le kreyòl exigent que le français soit enseigné avec une grande attention à la grande quantité de cognats avec une syntaxe et une sémantique distinctes. L'enseignement du français en Haïti exige également du tact pour que les enfants haïtiens ne soient plus lésés par la croyance que Kreyòl est une version corrompue du français. Trop souvent en Haïti, on demande aux enfants qui parlent le Kreyòl, dès la maternelle, de «s'exprimer» quand ils sont surpris à parler kreyòl. Pire encore, dans trop d'écoles, l'utilisation du Kreyòl est une infraction passible d'un "symbole", signe visible que l'enfant qui est pris en train de parler Kreyòl doit porter jusqu'à ce qu'il puisse être transmis à la prochaine victime. dénoncé par un enfant portant un symbole.
Dans l'initiative MIT-Haïti que je dirige (voir cette vidéo ), les enseignants STEM ont partagé des preuves sans équivoque que l'utilisation du Kreyòl en classe améliore leur enseignement. L'apprentissage par cœur de textes français que peu peuvent comprendre a, à juste titre, été caricaturé comme la «zombification» des étudiants haïtiens, pourtant il affecte la majorité des écoles ( 3 ).
Dans un projet «Livres de langue maternelle», au Lekòl Kominotè Matènwa à La Gonâve ( 4 ), les enfants apprennent à lire en kreyòl et à comprendre ce qu'ils lisent (une rareté en Haïti). Et ils apprennent à écrire leurs propres livres en Kreyòl avec fierté et dignité. Ces enfants réussissent mieux dans d'autres disciplines académiques, y compris le français langue seconde: l'année dernière, ils ont obtenu 100% de réussite à l'examen officiel sanctionné par un certificat délivré aux élèves de 6e année.
Le plan Marshall dont Haïti a le plus besoin pourrait en principe faire d'Haïti la Finlande des Caraïbes, où tous les Haïtiens peuvent accéder à une éducation de qualité dans leur langue maternelle. Lorsque le finnois est devenu la première langue d'enseignement, la Finlande a acquis l'un des systèmes scolaires les plus performants d'Europe.
Plan Marshall Immoral pour Haïti
Lors de son passage à la colonie française de Guadeloupe le 8 mai, pour l'inauguration du Mémorial ACTe, mémorial de l'esclavage, Hollande a déclaré qu'il rembourserait la dette que la France doit à Haïti. On a supposé qu'il faisait référence à la rançon de l'indépendance d'Haïti à la France - une dette financière maintenant évaluée à 17 milliards d'euros, qui a mis Haïti à genoux de l'indépendance. Pourtant, même après son remboursement, la France a continué à isoler Haïti. Un président français n'a pas visité Haïti avant 2010, malgré la richesse qu'il avait créée pour la France et l'Europe.
Alors, comment le président Hollande remboursera-t-il la dette de la France à Haïti? Son discours de mai suggère que le «paiement» signifie exporter une éducation basée en France pour les intérêts de la France, ignorant les véritables besoins d'Haïti. Dès la visite du président Martelly à l'Élysée le 31 octobre 2014 (voir ce lien ), Hollande a exprimé ses inquiétudes sur le fait qu'Haïti perdait «ce qui fait l'identité d'Haïti, la langue française». La solution proposée par Hollande est que les écoles haïtiennes poursuivent la plupart enseignent en français, par les Français quand c'est possible. "
Mais insister sur le français comme langue d'éducation en Haïti n'est pas seulement une mauvaise pédagogie; c'est une violation des droits de l'homme. Elle approfondit également la fracture entre riches et pauvres et condamne la majorité des Haïtiens à l'échec scolaire et à la détresse émotionnelle qui les ont emprisonnés pendant deux siècles. Le «plan Marshall» de la France pour Haïti est immoral. Ce dont Haïti a besoin pour éduquer avec succès toute sa population, c'est la formation des enseignants aux techniques pédagogiques modernes qui utilisent le Kreyòl comme langue d'enseignement, ainsi que la production massive et la diffusion généralisée de matériels pédagogiques de qualité en Kreyòl.
Michel Degraff
Michel DeGraff est professeur de linguistique au MIT , membre fondateur de l'Académie haïtienne Kreyòl et membre de la Commission nationale pour la réforme curriculaire du ministère haïtien de l'Education nationale et de la Formation professionnelle. Il est chercheur principal de l' initiative MIT-Haïti pour l' apprentissage actif basé sur Kreyòl et la technologie de STEM .
( 1 ) En revanche, l'Institut Français et le Lycée Français Alexandre Dumas, comme l'AF et l'OIF, apportent à la France et à la langue française une forte présence intellectuelle et matérielle en Haïti.
( 2 ) Cité dans David C. Gordon, Langue française et identité nationale, Mouton de Gruyter, 1978.
( 3 ) L'un des professeurs de science haïtiens de l'Initiative MIT-Haïti a rapporté que l'enseignement en Kreyòl avec les outils numériques développés au MIT leur donnait l'impression d'être des "zombies après avoir mangé du sel." Selon le folklore haïtien, il se réveille de la mort et redevient pleinement humain. En d'autres termes, pour cet enseignant et beaucoup d'autres, l'enseignement en français en a fait des zombies (sans vie et sans âme) tandis que l'enseignement en Kreyòl rend la classe vivante avec un apprentissage interactif et joyeux.
( 4 ) http://www.pri.org/stories/2014-12-22/village-school-haiti-started-national-movement-teach-kids-language-they-speak
Toutes les opinions exprimées ici sont celles de l'auteur seul
Joel- Super Star
-
Nombre de messages : 17750
Localisation : USA
Loisirs : Histoire
Date d'inscription : 24/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: Le patriote
Sujets similaires
» Gwo nouvèl! Moman istorik. Kreyòl ofisyèlman lang edikasyon ann Ayiti.
» APALI PAPA ,PATWON FRANSE AN REKONÈT KE SE KREYÒL KI TOWO AN
» Alfabetizasyon WI, men se pou n pouse Edikasyon Inivesitè an Kreyôl tou.
» Kreyol lang ofisyel
» Lang Kreyol lan pa TET KANNA
» APALI PAPA ,PATWON FRANSE AN REKONÈT KE SE KREYÒL KI TOWO AN
» Alfabetizasyon WI, men se pou n pouse Edikasyon Inivesitè an Kreyôl tou.
» Kreyol lang ofisyel
» Lang Kreyol lan pa TET KANNA
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum