L'ONU devrait rester 4 ans de plus en Haïti
+3
Marc-Henry
Joel
gwotoro
7 participants
Page 2 sur 2
Page 2 sur 2 • 1, 2
L'ONU devrait rester 4 ans de plus en Haïti
Rappel du premier message :
L'ONU devrait rester 4 ans de plus en Haïti, selon une diplomate brésilienne
BRASILIA, 24 mai 2007 (AFP) - Les troupes de l'ONU en Haïti devraient rester quatre ans de plus dans l'île afin d'améliorer les résultats obtenus, a déclaré jeudi à la presse une responsable du ministère des Affaires étrangères du Brésil, pays qui dirige le contingent des casques bleus.
"L'ONU a dû se rendre compte que lors des missions antérieures elle s'était retirée prématurément (d'Haïti). En raison des conditions internes du pays, l'effort doit se poursuivre", a déclaré la directrice de Département d'organismes internationaux du ministère des Affaires étrangères Maria Luiza Ribeiro Viotti au quotidien O Dia.
"Il est encore difficile d'évoquer des délais mais l'ONU nous a fait savoir que le retrait des troupes dans moins de quatre ans serait téméraire", a ajouté la diplomate qui le mois prochain deviendra ambassadrice du Brésil de l'ONU.
Le Brésil commande les troupes de la Mission de stabilisation des Nations unies (Minustah) de quelque 7.000 casques bleus qui ont été déployées en 2004 pour assurer la transition dans l'île après la chute du président Jean-Bertrand Aristide lors d'une rébellion armée.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a rénové en février dernier le mandat de la Minustah pour huit mois.
La transition actuelle a permis la tenue d'élections générales en 2006 même si la population reste confrontée à la violence des bandes armées.
Gageons que c'est un minimum!
L'ONU devrait rester 4 ans de plus en Haïti, selon une diplomate brésilienne
BRASILIA, 24 mai 2007 (AFP) - Les troupes de l'ONU en Haïti devraient rester quatre ans de plus dans l'île afin d'améliorer les résultats obtenus, a déclaré jeudi à la presse une responsable du ministère des Affaires étrangères du Brésil, pays qui dirige le contingent des casques bleus.
"L'ONU a dû se rendre compte que lors des missions antérieures elle s'était retirée prématurément (d'Haïti). En raison des conditions internes du pays, l'effort doit se poursuivre", a déclaré la directrice de Département d'organismes internationaux du ministère des Affaires étrangères Maria Luiza Ribeiro Viotti au quotidien O Dia.
"Il est encore difficile d'évoquer des délais mais l'ONU nous a fait savoir que le retrait des troupes dans moins de quatre ans serait téméraire", a ajouté la diplomate qui le mois prochain deviendra ambassadrice du Brésil de l'ONU.
Le Brésil commande les troupes de la Mission de stabilisation des Nations unies (Minustah) de quelque 7.000 casques bleus qui ont été déployées en 2004 pour assurer la transition dans l'île après la chute du président Jean-Bertrand Aristide lors d'une rébellion armée.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a rénové en février dernier le mandat de la Minustah pour huit mois.
La transition actuelle a permis la tenue d'élections générales en 2006 même si la population reste confrontée à la violence des bandes armées.
Gageons que c'est un minimum!
gwotoro- Super Star
-
Nombre de messages : 3974
Localisation : Canada
Date d'inscription : 20/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: le balancier
TWOU MANTI PA FON /DEDIE A SANMALIS,MARC HENRY ET JOEL
Haïti : Vendetta contre le président Aristide
29 février 2004
La diplomatie injuste et malhonnête de Washington : vendetta contre le président Aristide
Par : Le Conseil des affaires hémisphériques (COHA)*, 15 janvier 2004
L’administration Bush, pareillement à l’administration de Clinton, continue de poursuivre une politique ruineuse et contre- productive envers le gouvernement d’Haïti démocratiquement élu du président Jean-Bertrand Aristide.
La détérioration du pouvoir d’Aristide est regrettable mais peut s’expliquer
Certains journalistes étrangers et un groupe dirigeant de l’administration Bush, composé de stratèges régionaux devenus intransigeants, accusent le gouvernement Aristide de prolonger l’impasse politique et d’avoir échoué à établir un climat de « sécurité », négligeant de reconnaître que c’est l’intransigeance de l’opposition commanditée par les États-Unis qui paralyse le processus démocratique en Haïti.
La vaste majorité de la population de ce qui est déjà le pays le plus pauvre de l’hémisphère, est la victime de facto de l’embargo sur l’aide de 500 millions $ imposé au gouvernement Aristide par Washington et les autres donateurs internationaux qui se sont engagés envers elle.
L’administration Bush devrait immédiatement reprendre contact directement avec le gouvernement d’Haïti et dénoncer ouvertement le refus de l’opposition à participer au processus démocratique qui mènera cette année à de nouvelles élections législatives contrôlées.
Haïti mérite le même respect que la Maison blanche accorde automatiquement aux principautés de Saint-Marin ou Monaco.
À mesure que la gouvernance se désagrège dans un Haïti privé de ressources, les probabilités qu’une prédiction de malheur se réalise deviennent de plus en plus certaines.
Une autre vague de Haïtiens pourrait de nouveau entreprendre le périlleux voyage de 1150 km en levant les voiles vers Miami, par suite de la politique mal avisée de Washington.
En même temps que des milliers de Haïtiens désespérés et appauvris évaluent s’il en vaut la chandelle d’entreprendre le dangereux périple de 1150 km jusqu’à la Floride afin d’échapper à la famine, les critiques du président Jean-Bertrand Aristide, avant tout les stratèges régionaux américains, l’accusent de tolérer une dérive des plus inquiétantes vers un régime autoritaire. Assurément la violence et la corruption se sont accrues et la marée d’opinion publique contre Aristide s’accroît avec le déclenchement et l’intensification des guerres de gangs entre voyous rivaux, pro gouvernemental et pro opposition, et avec l’augmentation du nombre de Haïtiens mécontents qui se joignent aux rassemblements de l’opposition. Mais il y a des preuves accablantes pour prouver que la perte de popularité d’Aristide n’est pas causée par un changement dramatique de la personnalité du président haïtien mais plutôt c’est le résultat d’une campagne préméditée qui est actuellement orchestrée par André Apaid Jr. qui est l’un des individus les plus riches de l’île. Cette campagne a l’appui tacite si ce n’est pas ouvert de l’ambassade américaine à Port-au-Prince. Cette politique qui est en place depuis longtemps, est en ce moment guidée par le sous- secrétaire d’état américain aux affaires hémisphériques occidentales, Roger Noriega, de concert avec ses collègues de la droite radicale tels que l’envoyé spécial présidentiel pour l’hémisphère occidental, Otto Reich. Ce qui est très apparent c’est que Washington veut se débarrasser d’Aristide qui n’a pu survivre qu’à peine, jusqu’à maintenant, malgré tous les malheurs et l’embargo économique que lui fait subir l’administration Bush. Le danger est que Washington est en train de réussir et va bientôt devoir faire face à la réalisation d’une prophétie dont il est lui-même l’artisan. Il va peut-être réussir à convaincre le monde que Aristide devrait être destitué, ce qui serait un événement catastrophique.
Le bicentenaire de l’indépendance de Haïti, le 1er janvier 2004, a marqué les deux centièmes anniversaires de la deuxième plus vieille république indépendante de l’Hémisphère occidental et la célébration de la seule nation au monde qui a réussi à renverser de manière indépendante l’esclavage. En même temps, cette occasion pourrait être autant la commémoration des deux centièmes anniversaires de la politique belligérante, injuste et irréfléchie des États-Unis envers Haïti, une politique qui remonte au refus originel de Washington de reconnaître le pays nouvellement indépendant jusqu’en 1862, soit presque six décennies après son indépendance, puis qui s’est poursuivie par l’occupation militaire américaine souvent brutale de Haïti entre 1915 et 1934 et qui a culminé avec l’appui enthousiaste des États-Unis envers les dictatures corrompues des Duvalier, père et fils, et de leurs successeurs militaires. Historiquement, le département d’État américain a toujours considéré qu’être bon deuxième était bien assez pour cette république noire.
Aujourd’hui, la politique ouvertement condescendante de Washington envers l’île a atteint un sommet, au fur et à mesure que l’administration Bush continue de contrecarrer toutes les tentatives du gouvernement actuel du président Jean-Bertrand Aristide de faire avancer Haïti vers une démocratie plus stable, une économie plus forte et une société plus juste.
Au fur et à mesure que la violence au pays s’intensifie, il y a eu une vague de dénonciations du gouvernement Aristide par plusieurs correspondants étrangers partiaux qui s’adonnent à l’occasion à un journalisme biaisé, par des fonctionnaires de l’ambassade américaine à Port-au-Prince qui prennent automatiquement pour acquis qu’ils peuvent patauger dans l’étang de Haïti et par un groupe restreint d’individus nommés au département d’État américain et dirigés par Noriega et Reich, et qui aiment le sensationnalisme et voit en Aristide rien d’autre qu’un Castro imberbe. Ces sources ont maintes fois accusé le président et le mouvement politique de la famille Lavals d’encourager et même de fomenter la violence politique en faisant la promotion d’attaques par les gangs de rues et en refusant de s’engager dans des négociations de bonne foi entre l’opposition et les représentants gouvernementaux.
Toutefois, ces accusations tumultueuses contre le gouvernement n’ont presque pas ou n’ont aucun lien avec la réalité politique de Haïti où le fonctionnement d’un gouvernement démocratiquement élu possédant un appui populaire massif, au moment des élections de 2000, a été saboté constamment par une opposition sans principes et intransigeante. Cette opposition fut établie et continue d’opérer avec le plein appui, même si ce n’est pas toujours un appui ouvert, des États-Unis, par le biais d’institutions discutables, datant de la guerre froide, telles que l’Institut républicain international (IRI) et l’ancien bureau du sénateur Jesse-Helms (un républicain de la Caroline du Nord), le président pendant longtemps du comité sénatorial américain sur les relations étrangères, jusqu’à sa retraite en 2002, et le fer de lance dans la croisade pour « se débarrasser » d’Aristide.
Le président Aristide est le produit de son environnement mais il est aussi étonnamment très discipliné. Il est un homme courageux, ayant échappé à plusieurs tentatives d’assassinat. Il est obstiné et calculateur ainsi qu’indépendant et très intelligent. Il comprend l’importance de son poste, autant pour son peuple qu’en tant que symbole pour le monde entier. Même s’il appelle toujours pour la pacification et la résolution des conflits, il n’est pas à l’abri de tomber dans le piège de l’« oeil pour oeil » de l’Ancien Testament. Il était l’acquis démocratique national le plus précieux de cette île mais, après des années de se faire pourchasser par l’opposition non démocratique et par la manipulation de la politique par les États-Unis, la qualité de son régime s’est détériorée et l’atmosphère dans laquelle on le force à vivre et, en retour, à laquelle il a contribué, est de plus en plus infecte.
Une assemblée législative paralysée, le plus récent avatar de l’obstructionnisme
Le 12 janvier 2004, le mandat du tiers des membres du parlement d’Haïti, composé de deux chambres, expirait, laissant le bras législatif du gouvernement haïtien sans le quorum
nécessaire pour fonctionner officiellement. Jusqu’à maintenant, aucune élection n’a été tenue pour ces sièges demeurés vacants et aucune élection parlementaire n’est prévue malgré qu’Aristide espère pouvoir en tenir cette année. La responsabilité pour l’amorce de cette paralysie politique a été rejetée sur le président Aristide qui débute l’avant-dernière année de son second mandat à la présidence. Maintenant, il se retrouve dans une situation inconfortable où il doit choisir entre un prolongement unilatéral des mandats expirés des législateurs devenus maintenant redondants ou, en effet, de gouverner par décret à cause du fait que le Parlement ne peut légiférer. Quelque soit le choix, il n’y a pas de doute que les groupes d’opposition, tels que la Convergence démocratique (CD) et le Groupe 184 nouvellement formé, vont s’en saisir pour déclarer que voilà une preuve de plus de la nature antidémocratique du gouvernement. Cette rhétorique malveillante est reprise énergiquement par le département d’État américain qui voit le président Aristide et son parti Lavalas (dont les membres sont en grande majorité les pauvres de la nation) comme étant trop radicaux et trop « populistes » pour mériter l’appui ou la tolérance même de Washington.
29 février 2004
La diplomatie injuste et malhonnête de Washington : vendetta contre le président Aristide
Par : Le Conseil des affaires hémisphériques (COHA)*, 15 janvier 2004
L’administration Bush, pareillement à l’administration de Clinton, continue de poursuivre une politique ruineuse et contre- productive envers le gouvernement d’Haïti démocratiquement élu du président Jean-Bertrand Aristide.
La détérioration du pouvoir d’Aristide est regrettable mais peut s’expliquer
Certains journalistes étrangers et un groupe dirigeant de l’administration Bush, composé de stratèges régionaux devenus intransigeants, accusent le gouvernement Aristide de prolonger l’impasse politique et d’avoir échoué à établir un climat de « sécurité », négligeant de reconnaître que c’est l’intransigeance de l’opposition commanditée par les États-Unis qui paralyse le processus démocratique en Haïti.
La vaste majorité de la population de ce qui est déjà le pays le plus pauvre de l’hémisphère, est la victime de facto de l’embargo sur l’aide de 500 millions $ imposé au gouvernement Aristide par Washington et les autres donateurs internationaux qui se sont engagés envers elle.
L’administration Bush devrait immédiatement reprendre contact directement avec le gouvernement d’Haïti et dénoncer ouvertement le refus de l’opposition à participer au processus démocratique qui mènera cette année à de nouvelles élections législatives contrôlées.
Haïti mérite le même respect que la Maison blanche accorde automatiquement aux principautés de Saint-Marin ou Monaco.
À mesure que la gouvernance se désagrège dans un Haïti privé de ressources, les probabilités qu’une prédiction de malheur se réalise deviennent de plus en plus certaines.
Une autre vague de Haïtiens pourrait de nouveau entreprendre le périlleux voyage de 1150 km en levant les voiles vers Miami, par suite de la politique mal avisée de Washington.
En même temps que des milliers de Haïtiens désespérés et appauvris évaluent s’il en vaut la chandelle d’entreprendre le dangereux périple de 1150 km jusqu’à la Floride afin d’échapper à la famine, les critiques du président Jean-Bertrand Aristide, avant tout les stratèges régionaux américains, l’accusent de tolérer une dérive des plus inquiétantes vers un régime autoritaire. Assurément la violence et la corruption se sont accrues et la marée d’opinion publique contre Aristide s’accroît avec le déclenchement et l’intensification des guerres de gangs entre voyous rivaux, pro gouvernemental et pro opposition, et avec l’augmentation du nombre de Haïtiens mécontents qui se joignent aux rassemblements de l’opposition. Mais il y a des preuves accablantes pour prouver que la perte de popularité d’Aristide n’est pas causée par un changement dramatique de la personnalité du président haïtien mais plutôt c’est le résultat d’une campagne préméditée qui est actuellement orchestrée par André Apaid Jr. qui est l’un des individus les plus riches de l’île. Cette campagne a l’appui tacite si ce n’est pas ouvert de l’ambassade américaine à Port-au-Prince. Cette politique qui est en place depuis longtemps, est en ce moment guidée par le sous- secrétaire d’état américain aux affaires hémisphériques occidentales, Roger Noriega, de concert avec ses collègues de la droite radicale tels que l’envoyé spécial présidentiel pour l’hémisphère occidental, Otto Reich. Ce qui est très apparent c’est que Washington veut se débarrasser d’Aristide qui n’a pu survivre qu’à peine, jusqu’à maintenant, malgré tous les malheurs et l’embargo économique que lui fait subir l’administration Bush. Le danger est que Washington est en train de réussir et va bientôt devoir faire face à la réalisation d’une prophétie dont il est lui-même l’artisan. Il va peut-être réussir à convaincre le monde que Aristide devrait être destitué, ce qui serait un événement catastrophique.
Le bicentenaire de l’indépendance de Haïti, le 1er janvier 2004, a marqué les deux centièmes anniversaires de la deuxième plus vieille république indépendante de l’Hémisphère occidental et la célébration de la seule nation au monde qui a réussi à renverser de manière indépendante l’esclavage. En même temps, cette occasion pourrait être autant la commémoration des deux centièmes anniversaires de la politique belligérante, injuste et irréfléchie des États-Unis envers Haïti, une politique qui remonte au refus originel de Washington de reconnaître le pays nouvellement indépendant jusqu’en 1862, soit presque six décennies après son indépendance, puis qui s’est poursuivie par l’occupation militaire américaine souvent brutale de Haïti entre 1915 et 1934 et qui a culminé avec l’appui enthousiaste des États-Unis envers les dictatures corrompues des Duvalier, père et fils, et de leurs successeurs militaires. Historiquement, le département d’État américain a toujours considéré qu’être bon deuxième était bien assez pour cette république noire.
Aujourd’hui, la politique ouvertement condescendante de Washington envers l’île a atteint un sommet, au fur et à mesure que l’administration Bush continue de contrecarrer toutes les tentatives du gouvernement actuel du président Jean-Bertrand Aristide de faire avancer Haïti vers une démocratie plus stable, une économie plus forte et une société plus juste.
Au fur et à mesure que la violence au pays s’intensifie, il y a eu une vague de dénonciations du gouvernement Aristide par plusieurs correspondants étrangers partiaux qui s’adonnent à l’occasion à un journalisme biaisé, par des fonctionnaires de l’ambassade américaine à Port-au-Prince qui prennent automatiquement pour acquis qu’ils peuvent patauger dans l’étang de Haïti et par un groupe restreint d’individus nommés au département d’État américain et dirigés par Noriega et Reich, et qui aiment le sensationnalisme et voit en Aristide rien d’autre qu’un Castro imberbe. Ces sources ont maintes fois accusé le président et le mouvement politique de la famille Lavals d’encourager et même de fomenter la violence politique en faisant la promotion d’attaques par les gangs de rues et en refusant de s’engager dans des négociations de bonne foi entre l’opposition et les représentants gouvernementaux.
Toutefois, ces accusations tumultueuses contre le gouvernement n’ont presque pas ou n’ont aucun lien avec la réalité politique de Haïti où le fonctionnement d’un gouvernement démocratiquement élu possédant un appui populaire massif, au moment des élections de 2000, a été saboté constamment par une opposition sans principes et intransigeante. Cette opposition fut établie et continue d’opérer avec le plein appui, même si ce n’est pas toujours un appui ouvert, des États-Unis, par le biais d’institutions discutables, datant de la guerre froide, telles que l’Institut républicain international (IRI) et l’ancien bureau du sénateur Jesse-Helms (un républicain de la Caroline du Nord), le président pendant longtemps du comité sénatorial américain sur les relations étrangères, jusqu’à sa retraite en 2002, et le fer de lance dans la croisade pour « se débarrasser » d’Aristide.
Le président Aristide est le produit de son environnement mais il est aussi étonnamment très discipliné. Il est un homme courageux, ayant échappé à plusieurs tentatives d’assassinat. Il est obstiné et calculateur ainsi qu’indépendant et très intelligent. Il comprend l’importance de son poste, autant pour son peuple qu’en tant que symbole pour le monde entier. Même s’il appelle toujours pour la pacification et la résolution des conflits, il n’est pas à l’abri de tomber dans le piège de l’« oeil pour oeil » de l’Ancien Testament. Il était l’acquis démocratique national le plus précieux de cette île mais, après des années de se faire pourchasser par l’opposition non démocratique et par la manipulation de la politique par les États-Unis, la qualité de son régime s’est détériorée et l’atmosphère dans laquelle on le force à vivre et, en retour, à laquelle il a contribué, est de plus en plus infecte.
Une assemblée législative paralysée, le plus récent avatar de l’obstructionnisme
Le 12 janvier 2004, le mandat du tiers des membres du parlement d’Haïti, composé de deux chambres, expirait, laissant le bras législatif du gouvernement haïtien sans le quorum
nécessaire pour fonctionner officiellement. Jusqu’à maintenant, aucune élection n’a été tenue pour ces sièges demeurés vacants et aucune élection parlementaire n’est prévue malgré qu’Aristide espère pouvoir en tenir cette année. La responsabilité pour l’amorce de cette paralysie politique a été rejetée sur le président Aristide qui débute l’avant-dernière année de son second mandat à la présidence. Maintenant, il se retrouve dans une situation inconfortable où il doit choisir entre un prolongement unilatéral des mandats expirés des législateurs devenus maintenant redondants ou, en effet, de gouverner par décret à cause du fait que le Parlement ne peut légiférer. Quelque soit le choix, il n’y a pas de doute que les groupes d’opposition, tels que la Convergence démocratique (CD) et le Groupe 184 nouvellement formé, vont s’en saisir pour déclarer que voilà une preuve de plus de la nature antidémocratique du gouvernement. Cette rhétorique malveillante est reprise énergiquement par le département d’État américain qui voit le président Aristide et son parti Lavalas (dont les membres sont en grande majorité les pauvres de la nation) comme étant trop radicaux et trop « populistes » pour mériter l’appui ou la tolérance même de Washington.
piporiko- Super Star
-
Nombre de messages : 4753
Age : 54
Localisation : USA
Opinion politique : Homme de gauche,anti-imperialiste....
Loisirs : MUSIC MOVIES BOOKS
Date d'inscription : 21/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: L'impulsif
Re: L'ONU devrait rester 4 ans de plus en Haïti
Le manque de bonne foi de l’opposition
Toutefois, le blâme pour les retards et les remous entourant la question des élections parlementaires repose en fait entièrement avec la mauvaise volonté des groupes d’opposition qui ont refusé systématiquement de nommer des représentants au Conseil électoral provisoire (CEP) qui doit être établi avant que les élections aient lieu. La question du CEP qui n’est toujours pas résolue peut devenir l’obstacle à l’intention annoncée récemment par le président Aristide pour tenir des élections législatives d’ici six mois. Les raisons sous-jacentes de l’opposition pour contrecarrer tout progrès vers de nouvelles élections, ce qui est une stratégie qui remonte à 4 ans de cela et qui a été soutenue depuis longtemps par le IRI, ne sont pas difficiles à imaginer. Autant la Convergence démocratique, le premier groupe anti-Aristide bien en vue (mais dont le nombre de membres est infime) à apparaître sur la scène, que le Groupe 184 (fondé par André Apaid jr.) nouvellement formé, sont des partis qui représentent avant tout la petite élite haïtienne, la même couche sociale qui contrôlait le pays pendant des décennies, sous les régimes répressifs de Duvalier, avant les élections de 1990 où Aristide a pris le pouvoir lors du premier scrutin démocratique de ce pays. L’organisation qui porte ironiquement le nom de Convergence démocratique, a en particulier toute une histoire derrière elle d’avoir été une coalition de microfactions qui se cherche des électeurs, n’ayant jamais reçu durant la plupart de son histoire plus de 8 % d’appui parmi les électeurs enregistrés, selon un sondage organisé pour le compte des États- Unis, il y a 4 ans de cela. Le seul objectif de l’opposition est, semble-t-il, de remettre sur pied l’armée (un instrument d’oppression notoire qui a terrorisé la nation et particulièrement pendant des décennies les pauvres et que président Aristide a finalement dissous en 1995). L’opposition appuie aussi la mise sur pied de programmes austères de redressement structurel, ce qui est conforme avec le consensus de Washington qui est lui-même maintenant largement discrédité, en coupant dans les services gouvernementaux déjà minimes, en poussant les salaires vers le bas et en appauvrissant la vaste majorité des Haïtiens.
Ce n’est pas étonnant que ce programme de l’opposition n’ait pas gagné beaucoup d’appui populaire, même encore maintenant. Un sondage organisé en 2000, pour le compte des États-Unis, a découvert que la direction de la Convergence démocratique n’avait qu’un taux de 4 % de crédibilité alors que seulement 8 % de la population locale n’ont nommé le nom de Convergence comme le parti pour lequel ils ont le plus de sympathie. Évidemment, les perspectives d’une victoire de l’opposition, lors d’un scrutin, sont minces, voire inexistantes, d’où le fait qu’ils ont adopté une stratégie de délais perpétuels, espérant que l’impasse politique volatile qui en résultera, combinée à la politique de Washington d’isoler et d’asphyxier économiquement Haïti vont affaiblir suffisamment le régime d’Aristide qu’il va succomber, à la suite des défections grandissantes parmi ses partisans les plus fidèles.
À ce moment-ci, les espoirs de l’opposition sont que le pays peut être déstabilisé au point que le gouvernement soit incapable d’effectuer son mandat d’ici la fin de 2005.
Ce scénario ne diffère pas beaucoup des événements de 1991 lorsque le président Aristide fut chassé du pouvoir seulement 9 mois après sa première inauguration lors d’un coup qui a entraîné trois ans de régime militaire brutal, y inclus certaines formes de la pire violence politique dans l’histoire du pays. Le refus obstiné de l’opposition de faire partie d’une seconde ronde d’élections soulève pour la majorité de la population haïtienne le spectre du retour d’un cycle de coups d’état et de répression politique brutale, une fois que Aristide serait renversé, une crainte qui rehausse le niveau de tension politique partout au pays et qui crée un terrain fertile pour la violence. Les demandes de l’opposition que Aristide doit démissionner si des élections doivent se tenir, représentent un véritable bluff de leur part, ainsi que la reconnaissance que même dans les sombres circonstances actuelles où existent en Haïti des conditions misérables et où la popularité d’Aristide est en perte de vitesse, ils n’ont pas la moindre chance de gagner des élections honnêtes et libres.
L’épouvantail de la sécurité
Il va sans dire que les dirigeants de l’opposition présentent une tout autre version de l’histoire pour justifier le refus continuel de prendre part aux étapes qui vont permettre la tenue d’élections, faisant valoir que le climat actuel d’« insécurité » n’est pas souhaitable pour la tenue d’un scrutin libre et juste, même si le président haïtien a donné son accord à toute réforme possiblement concevable qui permettrait d’éliminer le moindre défaut observé durant les élections législatives contestées de mai 2000. Cet argument de l’opposition qui a été bien accueilli, sans plus d’enquête, par les médias étrangers et les supporteurs américains de l’opposition, trouve sa source dans les articles de la résolution numéro 822 de l’Organisation des états américains (OÉA). Cette résolution qui fut adoptée après les élections haïtiennes présidentielles de novembre 2000, lance l’appel au gouvernement Aristide de rétablir un climat de sécurité comme condition pour mettre fin à l’impasse politique. Évidemment, une telle condition est un concept qui est difficilement quantifiable et l’initiative de l’OÉA n’offrait aucun guide concret sur comment on pouvait satisfaire une telle condition. Il importe aussi de noter que « la sécurité » dépend d’une force policière professionnelle et d’un appareil judiciaire crédible, ce qui devait être prétendument mis sur pied, à la suite de la formation fournie par les spécialistes des États-Unis et du Canada, après que les forces militaires dirigées par les États-Unis furent intervenues en 1994 et rétablirent Aristide à son poste en Haïti, à la suite d’un exil amer de trois ans à Washington.
Durant cette période, l’administration Clinton, par le biais de son envoyé spécial Larry Pezzulo, a tenté de forcer Aristide à se joindre à une coalition avec la junte militaire dirigeante en Haïti parce qu’elle craignait le credo politique radical du dirigeant haïtien. Finalement, le caucus noir du Congrès américain a joué un rôle déterminant pour convaincre le président Clinton de congédier Pezzulo, à cause de son harcèlement incessant du président haïtien.
Le fait que ces spécialistes et ces entraîneurs furent retirés prématurément de Haïti par leurs gouvernements respectifs permet d’expliquer beaucoup des problèmes auxquels aujourd’hui l’île fait face. De plus, il faut rappeler que la maison blanche de Clinton a défini délibérément, en 1994, le rôle étroit des forces d’occupation américaine en Haïti, ce qui les empêchait de désarmer les forces de l’ancienne junte militaire ou de prendre les mesures nécessaires pour améliorer la sécurité dans les zones rurales de Haïti. Ainsi, le gouvernement nouvellement installé dirigé par Aristide devait faire face à une situation difficile en ce qui a trait à la sécurité, avec peu de ressources, où des milliers d’armes étaient cachées par ses opposants partout dans l’île et où les anciens dirigeants militaires mécontents réfugiés en République dominicaine attendent l’occasion pour revenir et se venger.
Ce qui s’ensuit a été un jeu politique incessant avec des poteaux de but qui se déplacent constamment : aucune des mesures prises par le gouvernement Aristide pour améliorer le système policier a été jugée suffisante et chaque incident de violence, quelque soit l’identité de ceux qui les perpétuent ou des circonstances entourant chaque cas, fut cité en tant que preuve additionnelle du maintien d’un climat d’insécurité créé par le camp Aristide pour justifier le report des élections. Le report des élections a haussé les tensions politiques, rendant les cas de violence plus probables, et ainsi soulignant la faillite de la politique américaine actuelle envers l’île.
De plus, les détails entourant les désordres civils en Haïti sont déformés sur une base routinière de manière à dépeindre de la pire manière le gouvernement Aristide, la police nationale et les partisans pro-Lavalas. Par exemple, on fait tout une histoire parmi la presse étrangère des événements entourant l’incident violent du 5 décembre 2003 lorsque les partisans pro-Lavalas auraient soi-disant attaqué les étudiants pro-opposition de l’université, qui tenaient une manifestation à l’intérieur de l’université. Toutefois, des membres du Collectif étudiant haïtien, une organisation étudiante pro-Aristide bien réputée, a affirmé que la manifestation en question a débuté lorsque 50 individus armés, et non pas des étudiants, ont pénétré sur le campus universitaire et ont commencé à injurier des partisans Lavalas qui se tenaient à l’extérieur de l’université, en blessant un sérieusement à l’aide d’une roche lancée à l’aide d’une fronde. Dans la mêlée qui s’ensuivit, des piétons étudiants ont payé tragiquement un très gros prix pour les provocations de l’opposition. De plus, C’est bien connu en Haïti qu’au moins certains de ces étudiants qui ont participé à ces manifestations anti-Aristide, telles que la marche du 12 janvier 2004 à Port-au- Prince, ont été ouvertement soudoyés par l’opposition sous forme de pots-de-vin en argent ou de promesses de voyages à l’étranger. Malgré tout, les preuves de complicité à la violence par l’opposition, ainsi que les appuis minces au groupe 184 (dans les quelques centaines, d’après de bonnes sources), n’ont reçu que peu ou pas d’attention de la part des médias américains ou des stratèges du département d’État américain, qui préfèrent répéter leur mantra usé de « préoccupations pour la sécurité » afin de justifier leur politique de promotion d’un cordon sanitaire autour d’Aristide et ses partisans.
Toutefois, le blâme pour les retards et les remous entourant la question des élections parlementaires repose en fait entièrement avec la mauvaise volonté des groupes d’opposition qui ont refusé systématiquement de nommer des représentants au Conseil électoral provisoire (CEP) qui doit être établi avant que les élections aient lieu. La question du CEP qui n’est toujours pas résolue peut devenir l’obstacle à l’intention annoncée récemment par le président Aristide pour tenir des élections législatives d’ici six mois. Les raisons sous-jacentes de l’opposition pour contrecarrer tout progrès vers de nouvelles élections, ce qui est une stratégie qui remonte à 4 ans de cela et qui a été soutenue depuis longtemps par le IRI, ne sont pas difficiles à imaginer. Autant la Convergence démocratique, le premier groupe anti-Aristide bien en vue (mais dont le nombre de membres est infime) à apparaître sur la scène, que le Groupe 184 (fondé par André Apaid jr.) nouvellement formé, sont des partis qui représentent avant tout la petite élite haïtienne, la même couche sociale qui contrôlait le pays pendant des décennies, sous les régimes répressifs de Duvalier, avant les élections de 1990 où Aristide a pris le pouvoir lors du premier scrutin démocratique de ce pays. L’organisation qui porte ironiquement le nom de Convergence démocratique, a en particulier toute une histoire derrière elle d’avoir été une coalition de microfactions qui se cherche des électeurs, n’ayant jamais reçu durant la plupart de son histoire plus de 8 % d’appui parmi les électeurs enregistrés, selon un sondage organisé pour le compte des États- Unis, il y a 4 ans de cela. Le seul objectif de l’opposition est, semble-t-il, de remettre sur pied l’armée (un instrument d’oppression notoire qui a terrorisé la nation et particulièrement pendant des décennies les pauvres et que président Aristide a finalement dissous en 1995). L’opposition appuie aussi la mise sur pied de programmes austères de redressement structurel, ce qui est conforme avec le consensus de Washington qui est lui-même maintenant largement discrédité, en coupant dans les services gouvernementaux déjà minimes, en poussant les salaires vers le bas et en appauvrissant la vaste majorité des Haïtiens.
Ce n’est pas étonnant que ce programme de l’opposition n’ait pas gagné beaucoup d’appui populaire, même encore maintenant. Un sondage organisé en 2000, pour le compte des États-Unis, a découvert que la direction de la Convergence démocratique n’avait qu’un taux de 4 % de crédibilité alors que seulement 8 % de la population locale n’ont nommé le nom de Convergence comme le parti pour lequel ils ont le plus de sympathie. Évidemment, les perspectives d’une victoire de l’opposition, lors d’un scrutin, sont minces, voire inexistantes, d’où le fait qu’ils ont adopté une stratégie de délais perpétuels, espérant que l’impasse politique volatile qui en résultera, combinée à la politique de Washington d’isoler et d’asphyxier économiquement Haïti vont affaiblir suffisamment le régime d’Aristide qu’il va succomber, à la suite des défections grandissantes parmi ses partisans les plus fidèles.
À ce moment-ci, les espoirs de l’opposition sont que le pays peut être déstabilisé au point que le gouvernement soit incapable d’effectuer son mandat d’ici la fin de 2005.
Ce scénario ne diffère pas beaucoup des événements de 1991 lorsque le président Aristide fut chassé du pouvoir seulement 9 mois après sa première inauguration lors d’un coup qui a entraîné trois ans de régime militaire brutal, y inclus certaines formes de la pire violence politique dans l’histoire du pays. Le refus obstiné de l’opposition de faire partie d’une seconde ronde d’élections soulève pour la majorité de la population haïtienne le spectre du retour d’un cycle de coups d’état et de répression politique brutale, une fois que Aristide serait renversé, une crainte qui rehausse le niveau de tension politique partout au pays et qui crée un terrain fertile pour la violence. Les demandes de l’opposition que Aristide doit démissionner si des élections doivent se tenir, représentent un véritable bluff de leur part, ainsi que la reconnaissance que même dans les sombres circonstances actuelles où existent en Haïti des conditions misérables et où la popularité d’Aristide est en perte de vitesse, ils n’ont pas la moindre chance de gagner des élections honnêtes et libres.
L’épouvantail de la sécurité
Il va sans dire que les dirigeants de l’opposition présentent une tout autre version de l’histoire pour justifier le refus continuel de prendre part aux étapes qui vont permettre la tenue d’élections, faisant valoir que le climat actuel d’« insécurité » n’est pas souhaitable pour la tenue d’un scrutin libre et juste, même si le président haïtien a donné son accord à toute réforme possiblement concevable qui permettrait d’éliminer le moindre défaut observé durant les élections législatives contestées de mai 2000. Cet argument de l’opposition qui a été bien accueilli, sans plus d’enquête, par les médias étrangers et les supporteurs américains de l’opposition, trouve sa source dans les articles de la résolution numéro 822 de l’Organisation des états américains (OÉA). Cette résolution qui fut adoptée après les élections haïtiennes présidentielles de novembre 2000, lance l’appel au gouvernement Aristide de rétablir un climat de sécurité comme condition pour mettre fin à l’impasse politique. Évidemment, une telle condition est un concept qui est difficilement quantifiable et l’initiative de l’OÉA n’offrait aucun guide concret sur comment on pouvait satisfaire une telle condition. Il importe aussi de noter que « la sécurité » dépend d’une force policière professionnelle et d’un appareil judiciaire crédible, ce qui devait être prétendument mis sur pied, à la suite de la formation fournie par les spécialistes des États-Unis et du Canada, après que les forces militaires dirigées par les États-Unis furent intervenues en 1994 et rétablirent Aristide à son poste en Haïti, à la suite d’un exil amer de trois ans à Washington.
Durant cette période, l’administration Clinton, par le biais de son envoyé spécial Larry Pezzulo, a tenté de forcer Aristide à se joindre à une coalition avec la junte militaire dirigeante en Haïti parce qu’elle craignait le credo politique radical du dirigeant haïtien. Finalement, le caucus noir du Congrès américain a joué un rôle déterminant pour convaincre le président Clinton de congédier Pezzulo, à cause de son harcèlement incessant du président haïtien.
Le fait que ces spécialistes et ces entraîneurs furent retirés prématurément de Haïti par leurs gouvernements respectifs permet d’expliquer beaucoup des problèmes auxquels aujourd’hui l’île fait face. De plus, il faut rappeler que la maison blanche de Clinton a défini délibérément, en 1994, le rôle étroit des forces d’occupation américaine en Haïti, ce qui les empêchait de désarmer les forces de l’ancienne junte militaire ou de prendre les mesures nécessaires pour améliorer la sécurité dans les zones rurales de Haïti. Ainsi, le gouvernement nouvellement installé dirigé par Aristide devait faire face à une situation difficile en ce qui a trait à la sécurité, avec peu de ressources, où des milliers d’armes étaient cachées par ses opposants partout dans l’île et où les anciens dirigeants militaires mécontents réfugiés en République dominicaine attendent l’occasion pour revenir et se venger.
Ce qui s’ensuit a été un jeu politique incessant avec des poteaux de but qui se déplacent constamment : aucune des mesures prises par le gouvernement Aristide pour améliorer le système policier a été jugée suffisante et chaque incident de violence, quelque soit l’identité de ceux qui les perpétuent ou des circonstances entourant chaque cas, fut cité en tant que preuve additionnelle du maintien d’un climat d’insécurité créé par le camp Aristide pour justifier le report des élections. Le report des élections a haussé les tensions politiques, rendant les cas de violence plus probables, et ainsi soulignant la faillite de la politique américaine actuelle envers l’île.
De plus, les détails entourant les désordres civils en Haïti sont déformés sur une base routinière de manière à dépeindre de la pire manière le gouvernement Aristide, la police nationale et les partisans pro-Lavalas. Par exemple, on fait tout une histoire parmi la presse étrangère des événements entourant l’incident violent du 5 décembre 2003 lorsque les partisans pro-Lavalas auraient soi-disant attaqué les étudiants pro-opposition de l’université, qui tenaient une manifestation à l’intérieur de l’université. Toutefois, des membres du Collectif étudiant haïtien, une organisation étudiante pro-Aristide bien réputée, a affirmé que la manifestation en question a débuté lorsque 50 individus armés, et non pas des étudiants, ont pénétré sur le campus universitaire et ont commencé à injurier des partisans Lavalas qui se tenaient à l’extérieur de l’université, en blessant un sérieusement à l’aide d’une roche lancée à l’aide d’une fronde. Dans la mêlée qui s’ensuivit, des piétons étudiants ont payé tragiquement un très gros prix pour les provocations de l’opposition. De plus, C’est bien connu en Haïti qu’au moins certains de ces étudiants qui ont participé à ces manifestations anti-Aristide, telles que la marche du 12 janvier 2004 à Port-au- Prince, ont été ouvertement soudoyés par l’opposition sous forme de pots-de-vin en argent ou de promesses de voyages à l’étranger. Malgré tout, les preuves de complicité à la violence par l’opposition, ainsi que les appuis minces au groupe 184 (dans les quelques centaines, d’après de bonnes sources), n’ont reçu que peu ou pas d’attention de la part des médias américains ou des stratèges du département d’État américain, qui préfèrent répéter leur mantra usé de « préoccupations pour la sécurité » afin de justifier leur politique de promotion d’un cordon sanitaire autour d’Aristide et ses partisans.
piporiko- Super Star
-
Nombre de messages : 4753
Age : 54
Localisation : USA
Opinion politique : Homme de gauche,anti-imperialiste....
Loisirs : MUSIC MOVIES BOOKS
Date d'inscription : 21/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: L'impulsif
Re: L'ONU devrait rester 4 ans de plus en Haïti
L’embargo cible en fait les Haïtiens pauvres
L’échec de l’administration Bush de condamner ouvertement l’intransigeance rigide de l’opposition qui s’est alignée de près, depuis sa fondation, avec de telles institutions américaines de droite dont le passé est discutable, telles que l’Institution républicaine internationale, ne formant qu’une partie de la campagne entamée depuis plusieurs années et fondée par les contribuables américains, via la Fondation nationale pour la démocratie (qui finance à son tour le IRI), pour miner la légitimité de la direction d’Aristide à chaque détour. Cette politique a culminé par l’imposition d’un embargo de facto de l’aide au gouvernement haïtien qui est maintenant en place depuis 2000 et qui est justifié par des accusations répétées, voire vagues, de corruption et de mauvaise gestion gouvernementale. Ces chefs d’accusation semblent peu crédibles, étant donné que le gouvernement haïtien a reçu du financement important par le biais d’organisations multilatérales comportant des critères de gestion rigoureuse, notamment le Fonds mondial de lutte au SIDA, à la tuberculose et la malaria. Toutefois, les États-Unis ont imposé unilatéralement un refus d’un prêt de 193 millions $ à Haïti, qui avait déjà été approuvé par la banque interaméricaine de développement pour l’éducation, la santé, la voirie et l’eau, et qui pourrait finalement être disponible cette année, soit 4 années plus tard que prévu. En plus, les États-Unis continuent de refuser d’accorder de l’aide bilatérale au gouvernement d’Aristide, un contraste intéressant par rapport à l’appui généreux et de longue date de Washington envers l’ancienne dictature des Duvalier, tout en insistant de canaliser ses contributions relativement minimes en aide par le biais d’organisations non gouvernementales.
Un passé troublant
La politique américaine a eu l’effet prévisible d’affaiblir encore plus Port-au-Prince aux prises avec une crise de liquidités et de limiter sa capacité à fournir à la population les services publics dont elle a tant besoin, y inclus l’éducation de base, un système public de soins de santé et un accès amélioré à l’eau potable. Cela a voulu dire une déception après l’autre pour la population haïtienne qui souffre depuis longtemps. De même, cela a aussi empêché le gouvernement Aristide d’étendre encore plus la formation et la professionnalisation des 4 000 membres du corps policier et sur lequel repose le lourd fardeau de maintenir le « climat de sécurité » tant vanté.
La soi-disant politisation de la police est devenue la cible fréquente des critiques du département d’État américain et, mis à part les critiques de Washington, il n’y aucun doute que des améliorations sont nécessaires de ce côté-là. Malgré tout, étant donné que le budget total du gouvernement de Haïti est moins que 300 millions $ par année pour une population de 8 millions d’habitants, ce n’est pas étonnant que les autorités haïtiennes ont été incapables d’accomplir des progrès remarquables dans la professionnalisation de leurs forces policières tout en faisant face en même temps à une série d’autres priorités autant concurrentielles qu’urgentes.
L’histoire peu reluisante de Washington
En plus, il importe de comparer la série d’accusations américaines de brutalité policière et d’abus des droits de l’homme tolérés par le gouvernement d’Aristide avec l’histoire des relations de Washington avec certains des meurtriers les plus notoires de ce pays ainsi que l’usage actuel de ces préoccupations dans le but de manipuler l’environnement politique de Haïti. Par exemple, en 2001, le gouvernement d’Aristide a détenu l’ancien dictateur et général, Prosper Avril, qui a été reconnu coupable, durant la période 1988-1990 de son régime, d’un nombre épouvantable d’abus des droits de l’homme. À cette époque, ce geste était considéré comme un progrès important dans le traitement de la situation des droits de l’homme en Haïti. Ce qui n’est pas étonnant, c’est que l’ambassade américaine à Port-au- Prince qui, durant des années, avec sa succession d’ambassadeurs, s’est toujours perçue comme le proconsul de l’île, avec plein droit de crier ses ordres au palais national, continue de considérer Avril comme « un prisonnier politique » et a lancé des appels pour sa remise en liberté malgré le fait que le lien a été bien établi qu’Avril a servi de collaborateur à la CIA alors qu’il faisait partie des militaires haïtiens.
En même temps, Emmanuel Constant, le dirigeant du FRAPH, la milice tristement célèbre durant la période du régime militaire et dont le président Clinton a déjà décrit tel qu’« un voyou », demeure un résidant du quartier Queens, à New-York, où il arpente librement les rues. Il est protégé de toutes poursuites provenant d’Haïti par son ancien employeur, la CIA (qu’il a reconnu faire partie lors d’une entrevue à l’émission « 60 minutes », à la chaîne CBS), malgré sa condamnation devant les tribunaux d’Haïti et l’ordre de déportation du Service national de l’immigration (INS), malgré le fait qu’il a été responsable, en tant que commandant du FRAPH, du meurtre d’au moins 3 000 Haïtiens. Et quelle est la faible excuse de Washington pour ne pas le déporter ? Les autorités américaines maintiennent que le système judiciaire haïtien formé par les États-Unis n’a pas les compétences nécessaires pour lui offrir un procès équitable. Devant une telle mise en scène sordide, les abus des forces policières sous le président Aristide semblent en effet insignifiants. C’est la plus grande hypocrisie de la part de l’administration Bush de lancer l’appel à l’amélioration des forces de sécurité en Haïti en même temps qu’elle gèle systématiquement l’aide nécessaire pour permettre à ce que de telles réformes puisent avoir lieu.
La politique américaine : Le démantèlement de la société démocratique
En bout de compte, la politique actuelle de Washington envers le gouvernement d’Aristide équivaut à un piège mis au point avec minutie, de leur propre aveu, mortel, mais manifestement autodestructeur. Privées de la moindre des ressources financières et institutionnelles, les autorités haïtiennes luttent pour réaliser un semblant de sécurité face à la montée de l’agitation publique et de la violence politique, ce qui est ensuite utilisé par Washington pour justifier l’arrêt continu de l’aide si désespérément requise. En même temps, les États-Unis ne font rien pour décourager l’obstructionnisme politique évident de l’opposition et continuent de blâmer le gouvernement pour ne pas vouloir « faire de compromis ». La conclusion qui s’impose est que l’objectif véritable de la politique américaine en Haïti n’est rien de moins que la déstabilisation du gouvernement populaire démocratiquement élu, ce qui est le résultat d’un plan vague, illogique et destructeur en vue de favoriser un groupe de Haïtiens composé en partie de voleurs et de brigands infâmes qui sont animés d’une haine maladive d’Aristide. L’ironie est que plusieurs de ces inadaptés sociaux ne sont techniquement pas admissibles à voyager vers les États-Unis, selon la nouvelle politique de l’administration américaine d’exclure de ce pays les représentants gouvernementaux corrompus. C’est justement une telle politique ouvertement anti démocratique et hostile qui a tant sali, par le passé, dans l’hémisphère, la réputation des États-Unis et qui continue de tenter, à chaque détour, de contrecarrer la lutte d’Haïti pour survivre et prospérer.
*** *** ***
* Le mémorandum de recherche publié par le COHA fut autorisé par Jessica Leight qui a été l’une des membres de la délégation qui a passé récemment une semaine à Haïti, enquêtant sur la situation politique et la santé publique dans ce pays. Madame Leight est une chercheuse associée au Conseil des affaires hémisphériques, basé à Washington.
Le Conseil des affaires hémisphériques, établi en 1975, est une organisation d’information et de recherche indépendante, à but non lucratif, non-partisane et exonérée d’impôts. Elle a été décrite au Sénat américain comme étant « l’un des organismes nationaux de chercheurs et de décisionnaires les plus respectés ».
Pour plus d’information, prière visiter notre site internet www.coha.org ou contacter nos bureaux de Washington par téléphone, au (202) 216-9261, par fax, au (202) 223-6035, ou par courriel, à coha@coha.org
L’échec de l’administration Bush de condamner ouvertement l’intransigeance rigide de l’opposition qui s’est alignée de près, depuis sa fondation, avec de telles institutions américaines de droite dont le passé est discutable, telles que l’Institution républicaine internationale, ne formant qu’une partie de la campagne entamée depuis plusieurs années et fondée par les contribuables américains, via la Fondation nationale pour la démocratie (qui finance à son tour le IRI), pour miner la légitimité de la direction d’Aristide à chaque détour. Cette politique a culminé par l’imposition d’un embargo de facto de l’aide au gouvernement haïtien qui est maintenant en place depuis 2000 et qui est justifié par des accusations répétées, voire vagues, de corruption et de mauvaise gestion gouvernementale. Ces chefs d’accusation semblent peu crédibles, étant donné que le gouvernement haïtien a reçu du financement important par le biais d’organisations multilatérales comportant des critères de gestion rigoureuse, notamment le Fonds mondial de lutte au SIDA, à la tuberculose et la malaria. Toutefois, les États-Unis ont imposé unilatéralement un refus d’un prêt de 193 millions $ à Haïti, qui avait déjà été approuvé par la banque interaméricaine de développement pour l’éducation, la santé, la voirie et l’eau, et qui pourrait finalement être disponible cette année, soit 4 années plus tard que prévu. En plus, les États-Unis continuent de refuser d’accorder de l’aide bilatérale au gouvernement d’Aristide, un contraste intéressant par rapport à l’appui généreux et de longue date de Washington envers l’ancienne dictature des Duvalier, tout en insistant de canaliser ses contributions relativement minimes en aide par le biais d’organisations non gouvernementales.
Un passé troublant
La politique américaine a eu l’effet prévisible d’affaiblir encore plus Port-au-Prince aux prises avec une crise de liquidités et de limiter sa capacité à fournir à la population les services publics dont elle a tant besoin, y inclus l’éducation de base, un système public de soins de santé et un accès amélioré à l’eau potable. Cela a voulu dire une déception après l’autre pour la population haïtienne qui souffre depuis longtemps. De même, cela a aussi empêché le gouvernement Aristide d’étendre encore plus la formation et la professionnalisation des 4 000 membres du corps policier et sur lequel repose le lourd fardeau de maintenir le « climat de sécurité » tant vanté.
La soi-disant politisation de la police est devenue la cible fréquente des critiques du département d’État américain et, mis à part les critiques de Washington, il n’y aucun doute que des améliorations sont nécessaires de ce côté-là. Malgré tout, étant donné que le budget total du gouvernement de Haïti est moins que 300 millions $ par année pour une population de 8 millions d’habitants, ce n’est pas étonnant que les autorités haïtiennes ont été incapables d’accomplir des progrès remarquables dans la professionnalisation de leurs forces policières tout en faisant face en même temps à une série d’autres priorités autant concurrentielles qu’urgentes.
L’histoire peu reluisante de Washington
En plus, il importe de comparer la série d’accusations américaines de brutalité policière et d’abus des droits de l’homme tolérés par le gouvernement d’Aristide avec l’histoire des relations de Washington avec certains des meurtriers les plus notoires de ce pays ainsi que l’usage actuel de ces préoccupations dans le but de manipuler l’environnement politique de Haïti. Par exemple, en 2001, le gouvernement d’Aristide a détenu l’ancien dictateur et général, Prosper Avril, qui a été reconnu coupable, durant la période 1988-1990 de son régime, d’un nombre épouvantable d’abus des droits de l’homme. À cette époque, ce geste était considéré comme un progrès important dans le traitement de la situation des droits de l’homme en Haïti. Ce qui n’est pas étonnant, c’est que l’ambassade américaine à Port-au- Prince qui, durant des années, avec sa succession d’ambassadeurs, s’est toujours perçue comme le proconsul de l’île, avec plein droit de crier ses ordres au palais national, continue de considérer Avril comme « un prisonnier politique » et a lancé des appels pour sa remise en liberté malgré le fait que le lien a été bien établi qu’Avril a servi de collaborateur à la CIA alors qu’il faisait partie des militaires haïtiens.
En même temps, Emmanuel Constant, le dirigeant du FRAPH, la milice tristement célèbre durant la période du régime militaire et dont le président Clinton a déjà décrit tel qu’« un voyou », demeure un résidant du quartier Queens, à New-York, où il arpente librement les rues. Il est protégé de toutes poursuites provenant d’Haïti par son ancien employeur, la CIA (qu’il a reconnu faire partie lors d’une entrevue à l’émission « 60 minutes », à la chaîne CBS), malgré sa condamnation devant les tribunaux d’Haïti et l’ordre de déportation du Service national de l’immigration (INS), malgré le fait qu’il a été responsable, en tant que commandant du FRAPH, du meurtre d’au moins 3 000 Haïtiens. Et quelle est la faible excuse de Washington pour ne pas le déporter ? Les autorités américaines maintiennent que le système judiciaire haïtien formé par les États-Unis n’a pas les compétences nécessaires pour lui offrir un procès équitable. Devant une telle mise en scène sordide, les abus des forces policières sous le président Aristide semblent en effet insignifiants. C’est la plus grande hypocrisie de la part de l’administration Bush de lancer l’appel à l’amélioration des forces de sécurité en Haïti en même temps qu’elle gèle systématiquement l’aide nécessaire pour permettre à ce que de telles réformes puisent avoir lieu.
La politique américaine : Le démantèlement de la société démocratique
En bout de compte, la politique actuelle de Washington envers le gouvernement d’Aristide équivaut à un piège mis au point avec minutie, de leur propre aveu, mortel, mais manifestement autodestructeur. Privées de la moindre des ressources financières et institutionnelles, les autorités haïtiennes luttent pour réaliser un semblant de sécurité face à la montée de l’agitation publique et de la violence politique, ce qui est ensuite utilisé par Washington pour justifier l’arrêt continu de l’aide si désespérément requise. En même temps, les États-Unis ne font rien pour décourager l’obstructionnisme politique évident de l’opposition et continuent de blâmer le gouvernement pour ne pas vouloir « faire de compromis ». La conclusion qui s’impose est que l’objectif véritable de la politique américaine en Haïti n’est rien de moins que la déstabilisation du gouvernement populaire démocratiquement élu, ce qui est le résultat d’un plan vague, illogique et destructeur en vue de favoriser un groupe de Haïtiens composé en partie de voleurs et de brigands infâmes qui sont animés d’une haine maladive d’Aristide. L’ironie est que plusieurs de ces inadaptés sociaux ne sont techniquement pas admissibles à voyager vers les États-Unis, selon la nouvelle politique de l’administration américaine d’exclure de ce pays les représentants gouvernementaux corrompus. C’est justement une telle politique ouvertement anti démocratique et hostile qui a tant sali, par le passé, dans l’hémisphère, la réputation des États-Unis et qui continue de tenter, à chaque détour, de contrecarrer la lutte d’Haïti pour survivre et prospérer.
*** *** ***
* Le mémorandum de recherche publié par le COHA fut autorisé par Jessica Leight qui a été l’une des membres de la délégation qui a passé récemment une semaine à Haïti, enquêtant sur la situation politique et la santé publique dans ce pays. Madame Leight est une chercheuse associée au Conseil des affaires hémisphériques, basé à Washington.
Le Conseil des affaires hémisphériques, établi en 1975, est une organisation d’information et de recherche indépendante, à but non lucratif, non-partisane et exonérée d’impôts. Elle a été décrite au Sénat américain comme étant « l’un des organismes nationaux de chercheurs et de décisionnaires les plus respectés ».
Pour plus d’information, prière visiter notre site internet www.coha.org ou contacter nos bureaux de Washington par téléphone, au (202) 216-9261, par fax, au (202) 223-6035, ou par courriel, à coha@coha.org
piporiko- Super Star
-
Nombre de messages : 4753
Age : 54
Localisation : USA
Opinion politique : Homme de gauche,anti-imperialiste....
Loisirs : MUSIC MOVIES BOOKS
Date d'inscription : 21/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: L'impulsif
KANABWA PAK DI YON MO
Haïti : un coup d’Etat orchestré et financé par les USA, par Michel Chossudovsky.
11 mars 2004
Centre de recherche sur la mondialisation
http://globalresearch.ca
29 février 2004
Double standards
La Maison blanche a remis en question la capacité du président haïtien Jean-Bertrand Aristide "à gouverner son pays". Selon un communiqué officiel de la Maison blanche émis un jour avant le départ d’Aristide pour la République dominicaine : "Son échec à adhérer aux principes démocratiques a contribué à la profonde polarisation et aux violentes émeutes auxquelles nous assistons aujourd’hui en Haïti. Ses propres actions remettent en question sa capacité à gouverner Haïti. Nous l’invitons à examiner sa position soigneusement, à accepter la responsabilité, et à agir dans l’intérêt du peuple d’Haïti."
Ne devrions-nous pas maintenant appliquer les mêmes standards au Président George W. Bush qui a menti au peuple américain, violé le droit international et mené une guerre criminelle sur base d’un faux prétexte ?
Le présent article a été rédigé durant les derniers jours de février 2004 en réponse au barrage de désinformation dressé par les médias traditionnels. Il a été complété le 29 février 2004, le jour du départ pour l’exil du président Jean-Bertrand Aristide.
L’insurrection armée qui a contribué à renverser le président Aristide le 29 février 2004 a été le résultat d’une opération de type militaire, combinée à des opérations de renseignements, minutieusement préparée.
L’armée paramilitaire des rebelles a traversé la frontière de la République dominicaine au début du mois de février. Il s’agit d’une unité paramilitaire bien armée, équipée et entraînée à laquelle se sont intégrés d’anciens membres du Front pour l’Avancement et le Progrès en Haïti (FRAPH), les escadrons de la mort en « vêtements civils » impliqués dans les massacres de civils et assassinats politiques perpétrés durant le coup d’Etat militaire de 1991, sponsorisé par la CIA, et qui avait débouché sur le renversement du gouvernement démocratiquement élu du président Jean-Bertrand Aristide.
Le Front autoproclamé pour la Libération et la Reconstruction nationale (FLRN) est dirigé par Guy Philippe, un ancien membre des Forces armées haïtiennes et par ailleurs chef de la police. Durant la période du coup d’Etat de 1991, Philippe avait subi un entraînement auprès des Forces spéciales américaines en Equateur, en même temps qu’une douzaine d’autres officiers de l’armée haïtienne (voir Juan Gonzalez, New York Daily News, 24 février 2004).
Les deux autres commandants rebelles et associés de Guy Philippe, qui ont dirigé les attaques contre Gonaïves et Cap-Haïtien, sont Emmanuel Constant, surnommé « Toto », et Jodel Chamblain. Tous deux sont d’anciens Tontons Macoutes et sont des dirigeants du FRAPH.
En 1994, Emmanuel Constant dirigeait l’escadron de la mort du FRAPH dans le village de Raboteau, opération que l’on appela plus tard le « Massacre de Ramboteau » :
« L’un des derniers massacres infâmes eut lieu en avril 1994 à Raboteau, un bidonville côtier à quelque 150 km au nord de la capitale. Raboteau compte environ 6.000 habitants, la plupart sont pêcheurs ou sauniers, mais il a la réputation d’être un bastion de l’opposition où des dissidents politiques viennent souvent se cacher. (...) Le 18 avril [1994], une centaine de soldats et une trentaine de paramilitaires débarquèrent à Raboteau pour ce que les enquêteurs allaient appeler plus tard une ’répétition générale’. Ils allaient sortir des gens de chez eux, leur demandant où se cachait Amiot ’Cubain’ Metayer, un partisan bien connu d’Aristide. Ils tabassèrent de nombreuses personnes, dont une femme enceinte qui en fit une fausse couche, et ils forcèrent d’autres personne à boire à même les égouts à ciel ouvert. Des soldats torturèrent un vieil aveugle de 65 ans jusqu’à ce qu’il vomisse du sang. L’homme mourut le lendemain.
« Le 22 avril avant l’aube, les soldats réapparaissaient. Ils mirent des maisons à sac et abattèrent des gens en rue et lorsque les habitants s’enfuyèrentt vers l’eau, d’autres soldats leur tirèrent dessus depuis des embarcations qu’ils avaient réquisitionnées. La mer allait rejeter des corps durant plusieurs jours. D’autres ne furent jamais retrouvés. Le nombre des victimes a été estimé entre deux douzaines et une trentaine. Des centaines d’autres allaient fuir la ville, craignant de nouvelles représailles. » (St Petersburg Times, Floride, 1er septembre 2002)
Durant le pouvoir militaire (1991-1994), le FRAPH passa (non officiellement) sous la juridiction des forces armées, prenant ses ordres chez le commandant en chef, le général Raoul Cedras. Selon un rapport de la Commission des Droits de l’Homme des Nations unies, daté de 1996, le FRAPH avait bénéficié du soutien de la CIA.
Sous la dictature militaire, le trafic de drogue fut protégé par la junte militaire qui, de son côté, était également soutenue par la CIA. Les dirigeants du coup d’Etat de 1991, y compris les commandants paramilitaires du FRAPH, figuraient sur les feuilles de paie de la CIA. (Voir Paul DeRienzo, Cliquer ici , Voir également Jim Lobe, IPS, 11 oct. 1996).
A ce propos, Emmanuel Constant, alias « Toto », confirma, dans l’émission « 60 Minutes » de la CBS, en 1995, que la CIA le payait environ 700 dollars par mois et qu’il avait créé le FRAPH alors qu’il était sur les feuilles de paie de l’agence. (Voir Miami Herald, 1er août 2001). Selon Constant, le FRAPH avait été constitué « avec les encouragements et le soutien financier de la Defense Intelligence Agency [la DIA] américaine et de la CIA » (Miami New Times, 26 février 2004).
L’« opposition civile »
La prétendue « Convergence démocratique » (CD) est un groupe de quelque 200 organisations politiques dirigé par l’ancien maire de Port-au-Prince, Evans Paul. Cette CD, conjointement au « Groupe des 184 Organisations de la Société civile »(G-184) a constitué ce qu’elle appelle une « Plate-forme démocratique des Organisations de la Société civile et des Partis politiques de l’Opposition ».
Le G-184 est dirigé par André (Andy) Apaid, un citoyen américain né aux Etats-Unis de parents haïtiens (Haiti Progres, http://www.haiti-progres.com/eng11-12.html). Andy Apaid possède Alpha Industries, l’une des plus importantes lignes d’assemblage destiné à l’exportation et à main-d’œuvre bon marché, installées durant l’époque Duvalier. Ses bagnes produisent des produits textiles et des assemblages électroniques pour un certain nombre de firmes américaines, parmi lesquelles Sperry/Unisys, IBM, Remington et Honeywell. Apaid est le plus gros employeur industriel de Haïti avec une main-d’oeuvre de quelque 4.000 travailleurs. Les salaires payés dans les usines d’Andy Apaid ne dépassent pas 68 cents par jour (Miami Times, 26 février 2004). L’actuel salaire minimal à Haïti est de l’ordre de 1,50 dollars par jour :
« Le Comité national de l’Emploi, cantonné aux Etats-Unis, qui a été le premier à dénoncer le scandale Kathie Lee Gifford des mauvaises conditions de travail, a rapporté, voici plusieurs années déjà, que les usines d’Apaid situées dans la zone haïtienne de libre échange payaient souvent des salaires inférieurs au salaire minimal et que ses employées sont obligées de travailler 78 heures par semaine. » (Daily News, New York, 24 février 2004)
Apaid fut un fervent soutien du coup d’Etat militaire de 1991. Aussi bien la CD que le G-184 ont des liens avec le FLRN (anciennement les escadrons de la mort du FRAPH) dirigé par Guy Philippe. On sait également que le FLRN reçoit des fonds de la communauté haïtienne des affaires. En d’autres termes, il n’y a pas de division bien tranchée entre l’opposition civile, qui se prétend non violente, et les paramilitaires du FLRN. Ce dernier collabore avec la prétendue « Plate-forme démocratique ».
11 mars 2004
Centre de recherche sur la mondialisation
http://globalresearch.ca
29 février 2004
Double standards
La Maison blanche a remis en question la capacité du président haïtien Jean-Bertrand Aristide "à gouverner son pays". Selon un communiqué officiel de la Maison blanche émis un jour avant le départ d’Aristide pour la République dominicaine : "Son échec à adhérer aux principes démocratiques a contribué à la profonde polarisation et aux violentes émeutes auxquelles nous assistons aujourd’hui en Haïti. Ses propres actions remettent en question sa capacité à gouverner Haïti. Nous l’invitons à examiner sa position soigneusement, à accepter la responsabilité, et à agir dans l’intérêt du peuple d’Haïti."
Ne devrions-nous pas maintenant appliquer les mêmes standards au Président George W. Bush qui a menti au peuple américain, violé le droit international et mené une guerre criminelle sur base d’un faux prétexte ?
Le présent article a été rédigé durant les derniers jours de février 2004 en réponse au barrage de désinformation dressé par les médias traditionnels. Il a été complété le 29 février 2004, le jour du départ pour l’exil du président Jean-Bertrand Aristide.
L’insurrection armée qui a contribué à renverser le président Aristide le 29 février 2004 a été le résultat d’une opération de type militaire, combinée à des opérations de renseignements, minutieusement préparée.
L’armée paramilitaire des rebelles a traversé la frontière de la République dominicaine au début du mois de février. Il s’agit d’une unité paramilitaire bien armée, équipée et entraînée à laquelle se sont intégrés d’anciens membres du Front pour l’Avancement et le Progrès en Haïti (FRAPH), les escadrons de la mort en « vêtements civils » impliqués dans les massacres de civils et assassinats politiques perpétrés durant le coup d’Etat militaire de 1991, sponsorisé par la CIA, et qui avait débouché sur le renversement du gouvernement démocratiquement élu du président Jean-Bertrand Aristide.
Le Front autoproclamé pour la Libération et la Reconstruction nationale (FLRN) est dirigé par Guy Philippe, un ancien membre des Forces armées haïtiennes et par ailleurs chef de la police. Durant la période du coup d’Etat de 1991, Philippe avait subi un entraînement auprès des Forces spéciales américaines en Equateur, en même temps qu’une douzaine d’autres officiers de l’armée haïtienne (voir Juan Gonzalez, New York Daily News, 24 février 2004).
Les deux autres commandants rebelles et associés de Guy Philippe, qui ont dirigé les attaques contre Gonaïves et Cap-Haïtien, sont Emmanuel Constant, surnommé « Toto », et Jodel Chamblain. Tous deux sont d’anciens Tontons Macoutes et sont des dirigeants du FRAPH.
En 1994, Emmanuel Constant dirigeait l’escadron de la mort du FRAPH dans le village de Raboteau, opération que l’on appela plus tard le « Massacre de Ramboteau » :
« L’un des derniers massacres infâmes eut lieu en avril 1994 à Raboteau, un bidonville côtier à quelque 150 km au nord de la capitale. Raboteau compte environ 6.000 habitants, la plupart sont pêcheurs ou sauniers, mais il a la réputation d’être un bastion de l’opposition où des dissidents politiques viennent souvent se cacher. (...) Le 18 avril [1994], une centaine de soldats et une trentaine de paramilitaires débarquèrent à Raboteau pour ce que les enquêteurs allaient appeler plus tard une ’répétition générale’. Ils allaient sortir des gens de chez eux, leur demandant où se cachait Amiot ’Cubain’ Metayer, un partisan bien connu d’Aristide. Ils tabassèrent de nombreuses personnes, dont une femme enceinte qui en fit une fausse couche, et ils forcèrent d’autres personne à boire à même les égouts à ciel ouvert. Des soldats torturèrent un vieil aveugle de 65 ans jusqu’à ce qu’il vomisse du sang. L’homme mourut le lendemain.
« Le 22 avril avant l’aube, les soldats réapparaissaient. Ils mirent des maisons à sac et abattèrent des gens en rue et lorsque les habitants s’enfuyèrentt vers l’eau, d’autres soldats leur tirèrent dessus depuis des embarcations qu’ils avaient réquisitionnées. La mer allait rejeter des corps durant plusieurs jours. D’autres ne furent jamais retrouvés. Le nombre des victimes a été estimé entre deux douzaines et une trentaine. Des centaines d’autres allaient fuir la ville, craignant de nouvelles représailles. » (St Petersburg Times, Floride, 1er septembre 2002)
Durant le pouvoir militaire (1991-1994), le FRAPH passa (non officiellement) sous la juridiction des forces armées, prenant ses ordres chez le commandant en chef, le général Raoul Cedras. Selon un rapport de la Commission des Droits de l’Homme des Nations unies, daté de 1996, le FRAPH avait bénéficié du soutien de la CIA.
Sous la dictature militaire, le trafic de drogue fut protégé par la junte militaire qui, de son côté, était également soutenue par la CIA. Les dirigeants du coup d’Etat de 1991, y compris les commandants paramilitaires du FRAPH, figuraient sur les feuilles de paie de la CIA. (Voir Paul DeRienzo, Cliquer ici , Voir également Jim Lobe, IPS, 11 oct. 1996).
A ce propos, Emmanuel Constant, alias « Toto », confirma, dans l’émission « 60 Minutes » de la CBS, en 1995, que la CIA le payait environ 700 dollars par mois et qu’il avait créé le FRAPH alors qu’il était sur les feuilles de paie de l’agence. (Voir Miami Herald, 1er août 2001). Selon Constant, le FRAPH avait été constitué « avec les encouragements et le soutien financier de la Defense Intelligence Agency [la DIA] américaine et de la CIA » (Miami New Times, 26 février 2004).
L’« opposition civile »
La prétendue « Convergence démocratique » (CD) est un groupe de quelque 200 organisations politiques dirigé par l’ancien maire de Port-au-Prince, Evans Paul. Cette CD, conjointement au « Groupe des 184 Organisations de la Société civile »(G-184) a constitué ce qu’elle appelle une « Plate-forme démocratique des Organisations de la Société civile et des Partis politiques de l’Opposition ».
Le G-184 est dirigé par André (Andy) Apaid, un citoyen américain né aux Etats-Unis de parents haïtiens (Haiti Progres, http://www.haiti-progres.com/eng11-12.html). Andy Apaid possède Alpha Industries, l’une des plus importantes lignes d’assemblage destiné à l’exportation et à main-d’œuvre bon marché, installées durant l’époque Duvalier. Ses bagnes produisent des produits textiles et des assemblages électroniques pour un certain nombre de firmes américaines, parmi lesquelles Sperry/Unisys, IBM, Remington et Honeywell. Apaid est le plus gros employeur industriel de Haïti avec une main-d’oeuvre de quelque 4.000 travailleurs. Les salaires payés dans les usines d’Andy Apaid ne dépassent pas 68 cents par jour (Miami Times, 26 février 2004). L’actuel salaire minimal à Haïti est de l’ordre de 1,50 dollars par jour :
« Le Comité national de l’Emploi, cantonné aux Etats-Unis, qui a été le premier à dénoncer le scandale Kathie Lee Gifford des mauvaises conditions de travail, a rapporté, voici plusieurs années déjà, que les usines d’Apaid situées dans la zone haïtienne de libre échange payaient souvent des salaires inférieurs au salaire minimal et que ses employées sont obligées de travailler 78 heures par semaine. » (Daily News, New York, 24 février 2004)
Apaid fut un fervent soutien du coup d’Etat militaire de 1991. Aussi bien la CD que le G-184 ont des liens avec le FLRN (anciennement les escadrons de la mort du FRAPH) dirigé par Guy Philippe. On sait également que le FLRN reçoit des fonds de la communauté haïtienne des affaires. En d’autres termes, il n’y a pas de division bien tranchée entre l’opposition civile, qui se prétend non violente, et les paramilitaires du FLRN. Ce dernier collabore avec la prétendue « Plate-forme démocratique ».
piporiko- Super Star
-
Nombre de messages : 4753
Age : 54
Localisation : USA
Opinion politique : Homme de gauche,anti-imperialiste....
Loisirs : MUSIC MOVIES BOOKS
Date d'inscription : 21/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: L'impulsif
Re: L'ONU devrait rester 4 ans de plus en Haïti
Le rôle de la Fondation nationale pour la Démocratie (FND)
A Haïti, cette « opposition civile » est soutenue financièrement par la Fondation nationale pour la Démocratie qui travaille main dans la main avec la CIA. La Plate-forme démocratique est soutenue par l’Institut républicain international (IRI), l’une des composantes actives de la FND. Le sénateur John McCain est président du conseil de direction de l’IRI. (Voir Laura Flynn, Pierre Labossière et Robert Roth, Hidden from the Headlines : The U.S. War Against Haiti (Loin des gros titres : la guerre des Etats-Unis contre Haïti), California-based Haiti Action Committee (HAC), http://www.haitiprogres.com/eng11-12.html ).
Le dirigeant du G-184, Andy Apaid, était en relation avec le secrétaire d’Etat Colin Powell durant toute la période qui a précédé le départ du président Aristide pour la République dominicaine, le 29 février dernier. Son organisation parapluie des cercles d’affaires de l’élite et des ONG religieuses, également soutenue par l’IRI, reçoit des sommes d’argent considérables de l’Union européenne. ( Cliquer ici).
Il est utile de rappeler que si la FND (que supervise l’IRI) ne fait pas officiellement partie de la CIA, elle joue d’importantes fonctions sur le plan des renseignements dans l’arène des partis politiques civils et des ONG. Elle a été créée en 1983, à l’époque où la CIA était accusée de corrompre en secret les hommes politiques et de monter de fausses organisations de front de la société civile. Selon Allen Weinstein, l’homme qui avait mis la FND sur pied à l’époque de l’administration Reagan, « une grande partie de ce que nous faisons aujourd’hui l’était déjà, mais en secret, par la CIA, voici 25 ans ». (Washington Post, 21 septembre 1991).
La FND draine des fonds du Congrès vers quatre institutions : l’International Republican Institute (IRI), le National Democratic Institute for International Affairs (NDI), le Center for International Private Enterprise (CIPE), et l’American Center for International Labor Solidarity (ACILS. Il est dit que ces organisations ne sont « qualifiées que pour fournir de l’assistance technique aux démocrates en herbe du monde entier ». (Voir IRI, http://www.iri.org/history.asp)
Autrement dit, il existe une répartition des tâches entre la CIA et la FND. Alors que la CIA fournit son soutien secret à des groupes rebelles de paramilitaires armés et autres escadrons de la mort, la FND et ses quatre organisations constituantes financent des partis politiques « civils » et des ONG en vue d’installer la « démocratie » à l’américaine aux quatre coins du monde.
La FND constitue donc en quelque sorte le « bras civil » de la CIA. Les interventions combinées des deux organisations dans diverses parties du monde sont caractérisées par un modèle constant, utilisé dans de nombreux pays.
La FND fournit des fonds aux organisations de la « société civile » au Venezuela, fonds qui ont permis de mettre sur pied une tentative de coup d’Etat contre le président Hugo Chavez. Au Venezuela, ce fut la « Coordination démocratique » qui bénéficia du soutien de la FND ; à Haïti, il s’agit de la « Convergence démocratique » et du G-184.
De la même manière, dans l’ancienne Yougoslavie, depuis 1995, la CIA a fait parvenir son soutien à l’Armée de Libération du Kosovo (UCK), un groupe paramilitaire impliqué dans des attentats terroristes contre la police et l’armée yougoslaves. Dans le même temps, via le CEPI, la FND soutenait la coalition d’opposition du DOS en Serbie et au Monténégro. Plus spécifiquement, la FND finançait le G-17, un groupe d’opposition constitué d’économistes responsables de la formulation (en liaison avec le FMI) de la plate-forme de réformes d’« ouverture du marché » de la coalition du DOS, lors des élections présidentielles de 2000 qui conduisirent à la chute de Slobodan Milosevic.
Le douloureux « remède économique » du FMI
Le FMI et la Banque mondiale sont des acteurs de premier plan dans le processus de déstabilisation économique et politique. Tout en étant appliquées sous les auspices d’un corps intergouvernemental, les réformes du FMI tendent à soutenir les objectifs de la stratégie et de la politique étrangère des Etats-Unis.
Reposant sur le prétendu « consensus de Washington », les mesures d’austérité et de restructuration du FMI contribuent souvent, via leurs effets terriblement dévastateurs, à déclencher des contestations sociales et ethniques. Les réformes du FMI ont souvent précipité la chute de gouvernements élus. Dans certains cas extrêmes de désorganisation économique et sociale, les mesures économiques pénibles du FMI ont contribué à la déstabilisation de pays tout entiers, comme ce fut le cas en Somalie, au Rwanda et en Yougoslavie. (Voir Michel Chossudovsky, The globalization of Poverty and the New World Order (La globalisation de la pauvreté et le Nouvel Ordre Mondial), 2e édition, 2003, Cliquer ici )
Le programme du FMI est en permanence un instrument de désorganisation économique. Les réformes du FMI contribuent à remodeler et à minimiser les institutions de l’Etat via des mesures draconiennes d’austérité. Ces dernières sont appliquées simultanément avec d’autres formes d’intervention et d’ingérence politique, y compris les activités sous le manteau de la CIA visant à soutenir des groupes paramilitaires rebelles et des partis politiques d’opposition.
En outre, des réformes qualifiées de « relance d’urgence » ou de « post-conflictuelles » sont souvent introduites sous la direction du FMI, dans le sillage d’une guerre civile, d’un changement de régime ou dans le cadre d’une « urgence au niveau national ».
A Haïti, le FMI a sponsorisé des réformes de « libéralisation du marché », lesquelles ont été appliquées régulièrement depuis l’époque Duvalier. Elles ont également été appliquées à plusieurs niveaux depuis la première élection du président Aristide, en 1990.
Le coup d’Etat militaire de 1991, qui a eu lieu huit mois seulement après l’accession de Jean-Bertrand Aristide à la présidence, visait en partie à supprimer les réformes progressistes du gouvernement et à réinstaurer l’agenda politique néo-libéral de l’ère Duvalier.
En juin 1992, un ancien fonctionnaire de la Banque mondiale, Monsieur Marc Bazin, fut désigné au poste de Premier ministre par la junte militaire. En fait, c’était le département d’Etat américain qui avait poussé à sa nomination.
Bazin avait la réputation d’avoir toujours travaillé pour le « consensus de Washington ». En 1983, il avait été désigné au poste de ministre des Finances sous le régime Duvalier. En fait il avait été recommandé à ce portefeuille par le FMI : « Le ’président à vie’ Jean-Claude Duvalier avait été d’accord avec la désignation d’un candidat du FMI, l’ancien fonctionnaire de la Banque mondiale, Marc Bazin, comme ministre des Finances. » (Mining Annual Review, juin 1983). Plus tard, Bazin, qui était considéré comme le « favori » de Washington, se présenta contre Aristide lors des élections présidentielles de 1990.
Bazin fut donc désigné par la junte militaire, en 1992, pour former un prétendu « gouvernement de consensus ». Il est utile de faire remarquer que ce fut précisément durant la période où Bazin fut Premier ministre qu’eurent lieu les massacres politiques et les tueries extra-judiciaires perpétrés par les escadrons de la mort du FRAPH, soutenus par la CIA. Plus de 4.000 civils furent tués. Quelque 300.000 se muèrent en réfugiés internes, « des milliers d’autres s’enfuirent de l’autre côté de la frontière, en République dominicaine, et plus de 60.000 quittèrent le pays par la mer ». (Déclaration de Dina Paul Parks, directrice exécutive de la Coalition nationale des Droits des Haïtiens, Commission sénatoriale de la Justice, Sénat des Etats-Unis d’Amérique, Washington DC, 1er octobre 2002). Pendant ce temps, la CIA avait lancé une campagne de calomnies présentant Aristide comme un personnage « instable mentalement ». (Boston Globe, 21 septembre 1994).
A Haïti, cette « opposition civile » est soutenue financièrement par la Fondation nationale pour la Démocratie qui travaille main dans la main avec la CIA. La Plate-forme démocratique est soutenue par l’Institut républicain international (IRI), l’une des composantes actives de la FND. Le sénateur John McCain est président du conseil de direction de l’IRI. (Voir Laura Flynn, Pierre Labossière et Robert Roth, Hidden from the Headlines : The U.S. War Against Haiti (Loin des gros titres : la guerre des Etats-Unis contre Haïti), California-based Haiti Action Committee (HAC), http://www.haitiprogres.com/eng11-12.html ).
Le dirigeant du G-184, Andy Apaid, était en relation avec le secrétaire d’Etat Colin Powell durant toute la période qui a précédé le départ du président Aristide pour la République dominicaine, le 29 février dernier. Son organisation parapluie des cercles d’affaires de l’élite et des ONG religieuses, également soutenue par l’IRI, reçoit des sommes d’argent considérables de l’Union européenne. ( Cliquer ici).
Il est utile de rappeler que si la FND (que supervise l’IRI) ne fait pas officiellement partie de la CIA, elle joue d’importantes fonctions sur le plan des renseignements dans l’arène des partis politiques civils et des ONG. Elle a été créée en 1983, à l’époque où la CIA était accusée de corrompre en secret les hommes politiques et de monter de fausses organisations de front de la société civile. Selon Allen Weinstein, l’homme qui avait mis la FND sur pied à l’époque de l’administration Reagan, « une grande partie de ce que nous faisons aujourd’hui l’était déjà, mais en secret, par la CIA, voici 25 ans ». (Washington Post, 21 septembre 1991).
La FND draine des fonds du Congrès vers quatre institutions : l’International Republican Institute (IRI), le National Democratic Institute for International Affairs (NDI), le Center for International Private Enterprise (CIPE), et l’American Center for International Labor Solidarity (ACILS. Il est dit que ces organisations ne sont « qualifiées que pour fournir de l’assistance technique aux démocrates en herbe du monde entier ». (Voir IRI, http://www.iri.org/history.asp)
Autrement dit, il existe une répartition des tâches entre la CIA et la FND. Alors que la CIA fournit son soutien secret à des groupes rebelles de paramilitaires armés et autres escadrons de la mort, la FND et ses quatre organisations constituantes financent des partis politiques « civils » et des ONG en vue d’installer la « démocratie » à l’américaine aux quatre coins du monde.
La FND constitue donc en quelque sorte le « bras civil » de la CIA. Les interventions combinées des deux organisations dans diverses parties du monde sont caractérisées par un modèle constant, utilisé dans de nombreux pays.
La FND fournit des fonds aux organisations de la « société civile » au Venezuela, fonds qui ont permis de mettre sur pied une tentative de coup d’Etat contre le président Hugo Chavez. Au Venezuela, ce fut la « Coordination démocratique » qui bénéficia du soutien de la FND ; à Haïti, il s’agit de la « Convergence démocratique » et du G-184.
De la même manière, dans l’ancienne Yougoslavie, depuis 1995, la CIA a fait parvenir son soutien à l’Armée de Libération du Kosovo (UCK), un groupe paramilitaire impliqué dans des attentats terroristes contre la police et l’armée yougoslaves. Dans le même temps, via le CEPI, la FND soutenait la coalition d’opposition du DOS en Serbie et au Monténégro. Plus spécifiquement, la FND finançait le G-17, un groupe d’opposition constitué d’économistes responsables de la formulation (en liaison avec le FMI) de la plate-forme de réformes d’« ouverture du marché » de la coalition du DOS, lors des élections présidentielles de 2000 qui conduisirent à la chute de Slobodan Milosevic.
Le douloureux « remède économique » du FMI
Le FMI et la Banque mondiale sont des acteurs de premier plan dans le processus de déstabilisation économique et politique. Tout en étant appliquées sous les auspices d’un corps intergouvernemental, les réformes du FMI tendent à soutenir les objectifs de la stratégie et de la politique étrangère des Etats-Unis.
Reposant sur le prétendu « consensus de Washington », les mesures d’austérité et de restructuration du FMI contribuent souvent, via leurs effets terriblement dévastateurs, à déclencher des contestations sociales et ethniques. Les réformes du FMI ont souvent précipité la chute de gouvernements élus. Dans certains cas extrêmes de désorganisation économique et sociale, les mesures économiques pénibles du FMI ont contribué à la déstabilisation de pays tout entiers, comme ce fut le cas en Somalie, au Rwanda et en Yougoslavie. (Voir Michel Chossudovsky, The globalization of Poverty and the New World Order (La globalisation de la pauvreté et le Nouvel Ordre Mondial), 2e édition, 2003, Cliquer ici )
Le programme du FMI est en permanence un instrument de désorganisation économique. Les réformes du FMI contribuent à remodeler et à minimiser les institutions de l’Etat via des mesures draconiennes d’austérité. Ces dernières sont appliquées simultanément avec d’autres formes d’intervention et d’ingérence politique, y compris les activités sous le manteau de la CIA visant à soutenir des groupes paramilitaires rebelles et des partis politiques d’opposition.
En outre, des réformes qualifiées de « relance d’urgence » ou de « post-conflictuelles » sont souvent introduites sous la direction du FMI, dans le sillage d’une guerre civile, d’un changement de régime ou dans le cadre d’une « urgence au niveau national ».
A Haïti, le FMI a sponsorisé des réformes de « libéralisation du marché », lesquelles ont été appliquées régulièrement depuis l’époque Duvalier. Elles ont également été appliquées à plusieurs niveaux depuis la première élection du président Aristide, en 1990.
Le coup d’Etat militaire de 1991, qui a eu lieu huit mois seulement après l’accession de Jean-Bertrand Aristide à la présidence, visait en partie à supprimer les réformes progressistes du gouvernement et à réinstaurer l’agenda politique néo-libéral de l’ère Duvalier.
En juin 1992, un ancien fonctionnaire de la Banque mondiale, Monsieur Marc Bazin, fut désigné au poste de Premier ministre par la junte militaire. En fait, c’était le département d’Etat américain qui avait poussé à sa nomination.
Bazin avait la réputation d’avoir toujours travaillé pour le « consensus de Washington ». En 1983, il avait été désigné au poste de ministre des Finances sous le régime Duvalier. En fait il avait été recommandé à ce portefeuille par le FMI : « Le ’président à vie’ Jean-Claude Duvalier avait été d’accord avec la désignation d’un candidat du FMI, l’ancien fonctionnaire de la Banque mondiale, Marc Bazin, comme ministre des Finances. » (Mining Annual Review, juin 1983). Plus tard, Bazin, qui était considéré comme le « favori » de Washington, se présenta contre Aristide lors des élections présidentielles de 1990.
Bazin fut donc désigné par la junte militaire, en 1992, pour former un prétendu « gouvernement de consensus ». Il est utile de faire remarquer que ce fut précisément durant la période où Bazin fut Premier ministre qu’eurent lieu les massacres politiques et les tueries extra-judiciaires perpétrés par les escadrons de la mort du FRAPH, soutenus par la CIA. Plus de 4.000 civils furent tués. Quelque 300.000 se muèrent en réfugiés internes, « des milliers d’autres s’enfuirent de l’autre côté de la frontière, en République dominicaine, et plus de 60.000 quittèrent le pays par la mer ». (Déclaration de Dina Paul Parks, directrice exécutive de la Coalition nationale des Droits des Haïtiens, Commission sénatoriale de la Justice, Sénat des Etats-Unis d’Amérique, Washington DC, 1er octobre 2002). Pendant ce temps, la CIA avait lancé une campagne de calomnies présentant Aristide comme un personnage « instable mentalement ». (Boston Globe, 21 septembre 1994).
piporiko- Super Star
-
Nombre de messages : 4753
Age : 54
Localisation : USA
Opinion politique : Homme de gauche,anti-imperialiste....
Loisirs : MUSIC MOVIES BOOKS
Date d'inscription : 21/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: L'impulsif
Re: L'ONU devrait rester 4 ans de plus en Haïti
L’intervention militaire américaine de 1994
Après trois années de pouvoir militaire, les Etats-Unis intervenaient en 1994, envoyant à Haïti des troupes d’occupation et des « gardiens de la paix » : 20.000 hommes en tout. Cette intervention ne prévoyait pas de restaurer la démocratie. Bien au contraire : elle fut menée pour empêcher une insurrection populaire contre la junte militaire et ses partisans néo-libéraux.
En d’autres termes, l’occupation militaire américaine visait surtout à assurer la continuité politique.
Alors que les membres de la junte militaire étaient envoyés en exil, le retour du gouvernement constitutionnel requérait l’obéissance aux dictats du FMI, excluant de la sorte toute possibilité d’une alternative « progressiste » au planning néo-libéral. De plus, les troupes américaines allaient rester dans le pays jusqu’en 1999. Les forces armées haïtiennes furent dissoutes et le département d’Etat américain loua les services d’une société de mercenariat, la Dyn Corp, pour fournir des « conseils techniques » à la restructuration de la Police nationale haïtienne (PNH).
« La DynCorp a toujours fonctionné en sous-traitance dans les opérations sous le manteau du Pentagone et de la CIA. » (Voir Jeffrey St.Clair et Alexander Cockburn, Counterpunch, 25 février 2002, http://www.corpwatch.org/issues/PID.jsp ?articleid=1988 ). Avec les conseils de la DynCorp à Haïti, les anciens Tontons Macoutes et les officiers de l’armée haïtienne impliqués dans le coup d’Etat de 1991 furent intégrés à la PNH. » (Voir Ken Silverstein, « Privatizing War » (La privatisation de la guerre), The Nation, 28 juillet 1997, http://www.mtholyoke.edu/acad/intrel/silver.htm).
En octobre 1994, Aristide revint d’exil et réintégra la présidence jusqu’à la fin de son mandat en 1996. Des réformateurs du « libre marché » furent introduits dans son cabinet. Une nouvelle fournée de mesures politiques macroéconomiques mortelles fut adoptée sous l’étiquette d’un prétendu Plan d’urgence de relance économique (PURE) « qui cherchait à réaliser une stabilisation macroéconomique rapide, à restaurer l’administration publique et à parer aux besoins les plus pressés ». (Voir : IMF Approves Three-Year ESAF Loan for Haiti (Le FMI approuve l’emprunt de trois ans de l’ESAF destiné à Haïti), Washington, 1996, http://www.imf.org/external/np/sec/pr/1996/pr9653.htm ).
La restauration du gouvernement constitutionnel avait été négociée en huis clos avec des créanciers extérieurs de Haïti. Avant la restauration d’Aristide au poste de président du pays, le nouveau gouvernement fut obligé d’apurer les arriérés de la dette du pays vis-à-vis de ses créanciers étrangers. En fait, les nouveaux prêts consentis par la Banque mondiale, la Banque inter-américaine de Développement (IDB) et le FMI furent utilisés pour honorer les obligations de Haïti vis-à-vis de ses créanciers internationaux. De l’argent frais fut utilisé pour rembourser d’anciennes dettes, ce qui provoqua une spirale de la dette extérieure.
Durant la période coïncidant en gros avec celle du gouvernement militaire, le Produit intérieur brut (PIB) déclina de 30% entre 1992 et 1994. Avec un revenu par tête de 250 dollars par an, Haïti est le pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental et l’un des plus pauvres de la planète. (Voir : Banque mondiale, Haïti : les défis de la réduction de la pauvreté, Washington, août 1998, Cliquer ici).
La Banque mondiale estime le chômage de l’ordre de 60%. (Un rapport du Congrès américain datant de 2000 l’estime même à 80%. Voir : Chambre des Représentants des Etats-Unis, Justice criminelle, Sous-Commission de la politique en matière de drogue et des ressources humaines, FDHC Transcripts, 12 avril 2000).
Dans le sillage de trois années de pouvoir militaire et de déclin économique, il ne pouvait y avoir de « relance économique urgente » comme celle envisagée sous l’accord de prêt du FMI. En fait, ce fut tout le contraire qui se produisit : La « stabilisation » imposée par le FMI sous le programme de « relance » exigea davantage de restrictions budgétaires dans les programmes quasiment non existants du secteur social. Un programme de réforme des services civils fut lancé. Il consistait à réduire la taille de ces services et à licencier le « surplus » d’employés de l’Etat. Le train de mesures du FMI et de la Banque mondiale fut en partie à l’origine de la paralysie des services publics, ce qui déboucha sur la désintégration finale de la totalité du système étatique. Dans un pays où les services de santé et d’éducation étaient déjà pour ainsi dire inexistants, le FMI avait exigé le licenciement des enseignants et travailleurs médicaux « en surplus » et ce, dans l’intention d’atteindre son objectif à propos du déficit budgétaire.
Les initiatives de Washington en matière de politique étrangère ont été coordonnées à l’application de la « thérapie » économique particulièrement létale du FMI. Le pays a été littéralement poussé au bord du désastre économique et social.
Le sort de l’agriculture haïtienne
Plus de 75 pour-cent de la population haïtienne est engagée dans l’agriculture, produisant à la fois des plantes vivrières pour le marché intérieur ainsi qu’un certain nombre de plantes « de rapport » destinées à l’exportation. Déjà à l’époque de Duvalier, l’économie paysanne avait été torpillée. Avec l’adoption des réformes économiques sponsorisées par le FMI et la Banque mondiale, le système agricole qui, avant cela, produisait des denrées alimentaires pour le marché local, s’est retrouvé déstabilisé. La levée des barrières commerciales a ouvert le marché local à l’affluence des surplus agricoles américains, y compris le riz, le sucre et le maïs, entraînant ainsi la destruction de toute l’économie paysanne. Gonaïves, qui, avec ses vastes rizières, était la région par excellence de la production du riz à Haïti, s’est retrouvée plongé dans une faillite générale :
« A la fin des années 90, la production locale de riz, à Haïti, a été réduite de moitié et les importations de riz des Etats-Unis comptaient pour plus de la moitié des ventes locales de riz. La population paysanne locale était ruinée et le prix du riz augmenta dans des proportions phénoménales. » (Voir Rob Lyon, Haiti-There is no solution under Capitalism ! (Haïti : pas de solution sous le capitalisme), Socialist Appeal, 24 février 2004, http://cleveland.indymedia.org/news/2004/02/9095.php ).
En l’espace de quelques années, Haïti, un petit pays très pauvre des Caraïbes, était devenu le quatrième importateur mondial de riz américain, après le Japon, le Mexique et le Canada.
Après trois années de pouvoir militaire, les Etats-Unis intervenaient en 1994, envoyant à Haïti des troupes d’occupation et des « gardiens de la paix » : 20.000 hommes en tout. Cette intervention ne prévoyait pas de restaurer la démocratie. Bien au contraire : elle fut menée pour empêcher une insurrection populaire contre la junte militaire et ses partisans néo-libéraux.
En d’autres termes, l’occupation militaire américaine visait surtout à assurer la continuité politique.
Alors que les membres de la junte militaire étaient envoyés en exil, le retour du gouvernement constitutionnel requérait l’obéissance aux dictats du FMI, excluant de la sorte toute possibilité d’une alternative « progressiste » au planning néo-libéral. De plus, les troupes américaines allaient rester dans le pays jusqu’en 1999. Les forces armées haïtiennes furent dissoutes et le département d’Etat américain loua les services d’une société de mercenariat, la Dyn Corp, pour fournir des « conseils techniques » à la restructuration de la Police nationale haïtienne (PNH).
« La DynCorp a toujours fonctionné en sous-traitance dans les opérations sous le manteau du Pentagone et de la CIA. » (Voir Jeffrey St.Clair et Alexander Cockburn, Counterpunch, 25 février 2002, http://www.corpwatch.org/issues/PID.jsp ?articleid=1988 ). Avec les conseils de la DynCorp à Haïti, les anciens Tontons Macoutes et les officiers de l’armée haïtienne impliqués dans le coup d’Etat de 1991 furent intégrés à la PNH. » (Voir Ken Silverstein, « Privatizing War » (La privatisation de la guerre), The Nation, 28 juillet 1997, http://www.mtholyoke.edu/acad/intrel/silver.htm).
En octobre 1994, Aristide revint d’exil et réintégra la présidence jusqu’à la fin de son mandat en 1996. Des réformateurs du « libre marché » furent introduits dans son cabinet. Une nouvelle fournée de mesures politiques macroéconomiques mortelles fut adoptée sous l’étiquette d’un prétendu Plan d’urgence de relance économique (PURE) « qui cherchait à réaliser une stabilisation macroéconomique rapide, à restaurer l’administration publique et à parer aux besoins les plus pressés ». (Voir : IMF Approves Three-Year ESAF Loan for Haiti (Le FMI approuve l’emprunt de trois ans de l’ESAF destiné à Haïti), Washington, 1996, http://www.imf.org/external/np/sec/pr/1996/pr9653.htm ).
La restauration du gouvernement constitutionnel avait été négociée en huis clos avec des créanciers extérieurs de Haïti. Avant la restauration d’Aristide au poste de président du pays, le nouveau gouvernement fut obligé d’apurer les arriérés de la dette du pays vis-à-vis de ses créanciers étrangers. En fait, les nouveaux prêts consentis par la Banque mondiale, la Banque inter-américaine de Développement (IDB) et le FMI furent utilisés pour honorer les obligations de Haïti vis-à-vis de ses créanciers internationaux. De l’argent frais fut utilisé pour rembourser d’anciennes dettes, ce qui provoqua une spirale de la dette extérieure.
Durant la période coïncidant en gros avec celle du gouvernement militaire, le Produit intérieur brut (PIB) déclina de 30% entre 1992 et 1994. Avec un revenu par tête de 250 dollars par an, Haïti est le pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental et l’un des plus pauvres de la planète. (Voir : Banque mondiale, Haïti : les défis de la réduction de la pauvreté, Washington, août 1998, Cliquer ici).
La Banque mondiale estime le chômage de l’ordre de 60%. (Un rapport du Congrès américain datant de 2000 l’estime même à 80%. Voir : Chambre des Représentants des Etats-Unis, Justice criminelle, Sous-Commission de la politique en matière de drogue et des ressources humaines, FDHC Transcripts, 12 avril 2000).
Dans le sillage de trois années de pouvoir militaire et de déclin économique, il ne pouvait y avoir de « relance économique urgente » comme celle envisagée sous l’accord de prêt du FMI. En fait, ce fut tout le contraire qui se produisit : La « stabilisation » imposée par le FMI sous le programme de « relance » exigea davantage de restrictions budgétaires dans les programmes quasiment non existants du secteur social. Un programme de réforme des services civils fut lancé. Il consistait à réduire la taille de ces services et à licencier le « surplus » d’employés de l’Etat. Le train de mesures du FMI et de la Banque mondiale fut en partie à l’origine de la paralysie des services publics, ce qui déboucha sur la désintégration finale de la totalité du système étatique. Dans un pays où les services de santé et d’éducation étaient déjà pour ainsi dire inexistants, le FMI avait exigé le licenciement des enseignants et travailleurs médicaux « en surplus » et ce, dans l’intention d’atteindre son objectif à propos du déficit budgétaire.
Les initiatives de Washington en matière de politique étrangère ont été coordonnées à l’application de la « thérapie » économique particulièrement létale du FMI. Le pays a été littéralement poussé au bord du désastre économique et social.
Le sort de l’agriculture haïtienne
Plus de 75 pour-cent de la population haïtienne est engagée dans l’agriculture, produisant à la fois des plantes vivrières pour le marché intérieur ainsi qu’un certain nombre de plantes « de rapport » destinées à l’exportation. Déjà à l’époque de Duvalier, l’économie paysanne avait été torpillée. Avec l’adoption des réformes économiques sponsorisées par le FMI et la Banque mondiale, le système agricole qui, avant cela, produisait des denrées alimentaires pour le marché local, s’est retrouvé déstabilisé. La levée des barrières commerciales a ouvert le marché local à l’affluence des surplus agricoles américains, y compris le riz, le sucre et le maïs, entraînant ainsi la destruction de toute l’économie paysanne. Gonaïves, qui, avec ses vastes rizières, était la région par excellence de la production du riz à Haïti, s’est retrouvée plongé dans une faillite générale :
« A la fin des années 90, la production locale de riz, à Haïti, a été réduite de moitié et les importations de riz des Etats-Unis comptaient pour plus de la moitié des ventes locales de riz. La population paysanne locale était ruinée et le prix du riz augmenta dans des proportions phénoménales. » (Voir Rob Lyon, Haiti-There is no solution under Capitalism ! (Haïti : pas de solution sous le capitalisme), Socialist Appeal, 24 février 2004, http://cleveland.indymedia.org/news/2004/02/9095.php ).
En l’espace de quelques années, Haïti, un petit pays très pauvre des Caraïbes, était devenu le quatrième importateur mondial de riz américain, après le Japon, le Mexique et le Canada.
piporiko- Super Star
-
Nombre de messages : 4753
Age : 54
Localisation : USA
Opinion politique : Homme de gauche,anti-imperialiste....
Loisirs : MUSIC MOVIES BOOKS
Date d'inscription : 21/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: L'impulsif
Re: L'ONU devrait rester 4 ans de plus en Haïti
La seconde vague de réformes du FMI
Les élection présidentielles furent fixées au 23 novembre 2000. L’administration Clinton avait mis l’embargo sur l’aide au développement à Haïti en 2000. A peine deux semaines avant les élections, l’administration sortante signait une lettre d’intentions pour le FMI. Avec son timing parfait, l’accord avec le FMI exclut virtuellement depuis le début toute déviance par rapport à l’agenda néo-libéral avant l’élection du nouveau président qui, depuis son retour d’exil en 1994, s’est montré très obéissant vis-à-vis des exigences du FMI.
Le ministre des Finances transmettait l’amendement budgétaire au Parlement le 14 décembre. Le soutien des donateurs dépendait du sceau probatoire de la législature. Alors qu’Aristide avait promis d’augmenter le salaire minimum, de se lancer dans la construction d’écoles et la mise sur pied de programmes d’alphabétisation, les mains du nouveau gouvernement étaient liées. Toutes les décisions majeures concernant le budget de l’Etat, le management du secteur public, les investissements publics, la privatisation, le commerce et la politique monétaire avaient déjà été prises. Elles faisaient partie de l’accord conclu avec le FMI le 6 novembre 2000.
En 2003, le FMI imposa l’application du prétendu « système flexible dans les prix des carburants », lequel déclencha aussitôt une spirale inflationniste. La monnaie fut dévaluée. Les prix du pétrole augmentèrent d’environ 130 pour-cent en janvier et février 2003, ce qui contribua à alimenter le mécontentement populaire à l’égard du gouvernement Aristide, qui avait soutenu l’application des réformes économiques.
La montée en flèche des prix des carburants contribua à une hausse de 40 pour-cent des prix à la consommation en 2002-2003. (Voir Haïti - Lettre d’intention, Mémorandum de la politique économique et financière, et mémorandum technique d’explications, Port-au-Prince, Haïti, 10 juin 2003, http://www.imf.org/external/np/loi/2003/hti/01/index.htm ). A son tour, le FMI avait réclamé, en dépit de la hausse dramatique du coût de la vie, un gel des salaires comme moyen de « contrôler les pressions inflationnistes ». En fait, le FMI avait également enjoint au gouvernement de réduire les salaires du secteur public (y compris les traitements des enseignants et des travailleurs médicaux). Le FMI avait également réclamé que l’on assure le paiement d’un salaire statutaire minimum d’environ 25 cents de l’heure. « La flexibilité du marché de l’emploi », ce qui signifiait que les salaires étaient versés sous le salaire minimum statutaire, allait contribuer, prétendait le FMI, à attirer les investisseurs étrangers. Le salaire journalier minimum était de 3 dollars en 1994, et il diminua jusque 1,50 à 1,75 dollars (selon le taux d’échange entre la gourde - la monnaie haïtienne - et le dollar) en 2004.
Dans une logique particulièrement tordue, les salaires effroyablement bas pratiqués à Haïti, qui avaient fait partie du cadre de la politique de la « main-d’œuvre bon marché » du FMI et de la Banque mondiale, étaient considérés comme un moyen d’améliorer le niveau de vie. En d’autres termes, les conditions inhumaines des industries d’assemblage (dans un environnement totalement dérégulé) et les conditions de travaux forcés dans les plantations agricoles haïtiennes sont considérées par le FMI comme la clé pour arriver à la prospérité économique, en raison de « l’attrait exercé sur les investisseurs étrangers ».
Le pays était coincé dans la spirale de sa dette extérieure. Par une ironie amère, des mesures d’austérité dans les secteurs sociaux, soutenues par le FMI et la Banque mondiale, furent imposées à un pays qui compte à peine 1,2 médecin pour 10.000 habitants et où la grande majorité de la population est illettrée. Les services sociaux de l’Etat, virtuellement inexistants durant la période Duvalier, se sont effondrés.
La conséquence des directives du FMI fut que le pouvoir d’achat poursuivit sa dégringolade, laquelle avait également affecté les groupes à revenus moyens. Dans un même temps, les taux d’intérêt avaient atteint des hauteurs astronomiques. Dans les parties Nord et Est du pays, les hausses brutales des prix du carburant s’étaient traduites par une paralysie virtuelle des transports et des services publics, y compris l’eau et l’électricité. Alors qu’une catastrophe humanitaire menace grandement, l’effondrement de l’économie supervisé par le FMI servit à accroître considérablement la popularité de la Plate-forme démocratique, qui accusa Aristide de « mauvaise gestion économique ». Inutile de dire que les dirigeants de la Plate-forme démocratique, y compris Andy Apaid, actuel propriétaire des usines aux conditions si déplorables, sont les principaux protagonistes de l’économie des bas salaires.
Les élection présidentielles furent fixées au 23 novembre 2000. L’administration Clinton avait mis l’embargo sur l’aide au développement à Haïti en 2000. A peine deux semaines avant les élections, l’administration sortante signait une lettre d’intentions pour le FMI. Avec son timing parfait, l’accord avec le FMI exclut virtuellement depuis le début toute déviance par rapport à l’agenda néo-libéral avant l’élection du nouveau président qui, depuis son retour d’exil en 1994, s’est montré très obéissant vis-à-vis des exigences du FMI.
Le ministre des Finances transmettait l’amendement budgétaire au Parlement le 14 décembre. Le soutien des donateurs dépendait du sceau probatoire de la législature. Alors qu’Aristide avait promis d’augmenter le salaire minimum, de se lancer dans la construction d’écoles et la mise sur pied de programmes d’alphabétisation, les mains du nouveau gouvernement étaient liées. Toutes les décisions majeures concernant le budget de l’Etat, le management du secteur public, les investissements publics, la privatisation, le commerce et la politique monétaire avaient déjà été prises. Elles faisaient partie de l’accord conclu avec le FMI le 6 novembre 2000.
En 2003, le FMI imposa l’application du prétendu « système flexible dans les prix des carburants », lequel déclencha aussitôt une spirale inflationniste. La monnaie fut dévaluée. Les prix du pétrole augmentèrent d’environ 130 pour-cent en janvier et février 2003, ce qui contribua à alimenter le mécontentement populaire à l’égard du gouvernement Aristide, qui avait soutenu l’application des réformes économiques.
La montée en flèche des prix des carburants contribua à une hausse de 40 pour-cent des prix à la consommation en 2002-2003. (Voir Haïti - Lettre d’intention, Mémorandum de la politique économique et financière, et mémorandum technique d’explications, Port-au-Prince, Haïti, 10 juin 2003, http://www.imf.org/external/np/loi/2003/hti/01/index.htm ). A son tour, le FMI avait réclamé, en dépit de la hausse dramatique du coût de la vie, un gel des salaires comme moyen de « contrôler les pressions inflationnistes ». En fait, le FMI avait également enjoint au gouvernement de réduire les salaires du secteur public (y compris les traitements des enseignants et des travailleurs médicaux). Le FMI avait également réclamé que l’on assure le paiement d’un salaire statutaire minimum d’environ 25 cents de l’heure. « La flexibilité du marché de l’emploi », ce qui signifiait que les salaires étaient versés sous le salaire minimum statutaire, allait contribuer, prétendait le FMI, à attirer les investisseurs étrangers. Le salaire journalier minimum était de 3 dollars en 1994, et il diminua jusque 1,50 à 1,75 dollars (selon le taux d’échange entre la gourde - la monnaie haïtienne - et le dollar) en 2004.
Dans une logique particulièrement tordue, les salaires effroyablement bas pratiqués à Haïti, qui avaient fait partie du cadre de la politique de la « main-d’œuvre bon marché » du FMI et de la Banque mondiale, étaient considérés comme un moyen d’améliorer le niveau de vie. En d’autres termes, les conditions inhumaines des industries d’assemblage (dans un environnement totalement dérégulé) et les conditions de travaux forcés dans les plantations agricoles haïtiennes sont considérées par le FMI comme la clé pour arriver à la prospérité économique, en raison de « l’attrait exercé sur les investisseurs étrangers ».
Le pays était coincé dans la spirale de sa dette extérieure. Par une ironie amère, des mesures d’austérité dans les secteurs sociaux, soutenues par le FMI et la Banque mondiale, furent imposées à un pays qui compte à peine 1,2 médecin pour 10.000 habitants et où la grande majorité de la population est illettrée. Les services sociaux de l’Etat, virtuellement inexistants durant la période Duvalier, se sont effondrés.
La conséquence des directives du FMI fut que le pouvoir d’achat poursuivit sa dégringolade, laquelle avait également affecté les groupes à revenus moyens. Dans un même temps, les taux d’intérêt avaient atteint des hauteurs astronomiques. Dans les parties Nord et Est du pays, les hausses brutales des prix du carburant s’étaient traduites par une paralysie virtuelle des transports et des services publics, y compris l’eau et l’électricité. Alors qu’une catastrophe humanitaire menace grandement, l’effondrement de l’économie supervisé par le FMI servit à accroître considérablement la popularité de la Plate-forme démocratique, qui accusa Aristide de « mauvaise gestion économique ». Inutile de dire que les dirigeants de la Plate-forme démocratique, y compris Andy Apaid, actuel propriétaire des usines aux conditions si déplorables, sont les principaux protagonistes de l’économie des bas salaires.
piporiko- Super Star
-
Nombre de messages : 4753
Age : 54
Localisation : USA
Opinion politique : Homme de gauche,anti-imperialiste....
Loisirs : MUSIC MOVIES BOOKS
Date d'inscription : 21/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: L'impulsif
Re: L'ONU devrait rester 4 ans de plus en Haïti
On ressort le modèle du Kosovo
En février 2003, Washington annonçait la désignation de James Foley au poste d’ambassadeur à Haïti. Foley avait été l’un des porte-parole du département d’Etat sous l’administration Clinton au moment dela guerre du Kosovo. Auparavant, il avait occupé un poste au quartier général del’Otan à Bruxelles. De toute évidence,Foleyétait envoyé à Port-au-Prince en prévisiondel’opérationsponsoriséeparlaCIA.Ilfuttransféréà
Port-au-Princeenseptembre2003, alorsqu’il occupait un poste diplomatique deprestige à Genève,oùilétait chef de mission adjoint au bureau européen des Nations unies.
Il est utile de rappeler l’implication de l’ambassadeur Foley dans le soutien à l’Armée de Libération de Kosovo (UCK) en 1999.
Solidement renseignée, l’UCK était financée avec de l’argent de la drogue et soutenue par la CIA. Elle fut impliquée de la même façon dans des assassinats politiques ciblés et dans des massacres de civils, et ce, au cours des mois qui allaient précéder l’invasion de l’Otan, en 1999, ainsi qu’après. Après l’invasion et l’occupation du Kosovo orchestrées par l’Otan, l’UCK devint la Force de Protection du Kosovo (FPK), sous les auspices de l’Onu. Au lieu d’être désarmée afin d’empêcher les massacres de civils, voilà donc qu’une organisation terroristes liée au crime organisée et au trafic de drogue dans les Balkans se voit conférer un statut politique légal.
A l’époque de la guerre du Kosovo, l’actuel ambassadeur à Haïti, James Foley, s’occupait des communiqués du département d’Etat, travaillant en étroite collaboration avec son homologue de l’Otan à Bruxelles, Jamie Shea. A peine deux mois avant le déclenchement de la guerre de l’Otan, le 24 mars 1999, James Foley avait exigé que l’on « transformât » l’UCK en organisation politique respectable :
« Nous voulons développer de bonnes relations avec eux [l’UCK] puisqu’ils se muent en organisation à orientation politique (...) Nous croyons que nous avons un tas de conseils et d’aide à leur fournir s’ils deviennent précisément le genre d’acteurs politiques que nous aimerions les voir devenir. (...) Si nous pouvons les aider et s’ils veulent que nous les aidions dans cet effort de transformation, je pense que personne ne pourra y trouver à redire (...) » (cité dans le New York Times, 2 février 1999).
Dans le sillage de l’invasion, « une administration kosovare autoproclamée fut mise en place, composée par l’UCK et par le Mouvement d’Union démocratique (LDB), par une coalition de cinq partis d’opposition hostiles à la Ligue démocratique de Rugova (LDK). Outre le poste de Premier ministre, l’UCK contrôlait les ministères des Finances, de l’Ordre public et de la Défense ». (Michel Chossudovsky, La guerre d’agression de l’Otan contre la Yougoslavie, 1999, Cliquer ici ) La position du département d’Etat américain telle qu’elle est présentée dans la déclaration de Foley était que l’UCK « ne serait pas autorisée à poursuivre ses activités en tant que force militaire, mais qu’elle aurait l’occasion d’aller de l’avant dans sa quête d’un gouvernement autonome placé dans un ’contexte différent », ce qui revenait à parler d’inauguration d’une « narco-démocratie » de fait sous la protection de l’Otan. (Ibid.)
En ce qui concerne le trafic de drogue, le Kosovo occupe une position similaire à celle de Haïti : c’est un lien crucial dans le transit des drogues depuis le Croissant d’Or, via l’Iran et la Turquie, vers l’Europe occidentale. Tout en étant soutenue par la CIA et l’Otan, l’UCK avait des liens avec la mafia albanaise et les syndicats du crime impliqués dans le trafic des narcotiques.
Est-ce le modèle d’Etat pour Haïti, tel que l’avait formulé l’actuel ambassadeur américain à Haïti, James Foley ?
Pour la CIA et le département d’Etat, le FLRN et Guy Philippe sont à Haïti ce que l’UCK et Hashim Thaci sont au Kosovo.
En d’autres termes, l’intention de Washington est de « changer de régime » : renverser l’administration Lavalas et installer un régime fantoche obéissant aux Etats-Unis, intégré par la Plate-forme démocratique et l’autoproclamé Front pour la libération et la reconstruction nationale (FLRN), dont les dirigeants sont d’anciens terroristes du FRAPH et autres tontons Macoutes. Ces derniers sont susceptibles d’intégrer un « gouvernement d’unité nationale » en compagnie des chefs de la Convergence démocratique et du Groupe des 184 organisations de la société civile dirigé par Andy Apaid. Plus spécifiquement, le FLRN dirigé par Guy Philippe est susceptible de reconstruire les forces armées haïtiennes, qui avaient été dissoutes en 1995.
En d’autres termes, quel est l’enjeu d’un éventuel arrangement de partage de pouvoir entre les divers groupes d’opposition et les rebelles soutenus par la CIA, lesquels sont liés au commerce de transit de la cocaïne de la Colombie à la Floride ? La protection de ce commerce a des incidences sur la formation d’un nouveau narco-gouvernement, lequel servira les intérêts américains.
Un désarmement simulé, plus symbolique que réel, des rebelles peut être envisagé sous supervision internationale, comme cela s’est produit avec l’UCK au Kosovo, en 2000. Les « anciens terroristes » peuventt alors être intégrés tant au sein de la police civile que dans la reconstitution, sous surveillance des Etats-Unis, des forces armées haïtiennes.
Ce que suggère ce scénario, c’est que les structures terroristes de l’époque Duvalier ont été restaurées. Un programme de massacres de civils et d’assassinats politiques dirigés contre les partisans de Lavalas est en fait déjà en cours.
En d’autres termes, si Washington était vraiment mû par des considérations humanitaires, pourquoi, dans ce cas, soutient-il et finance-t-il les escadrons de la mort du FRAPH ? Son objectif n’est pas d’empêcher le massacre des civils. Organisés sur le modèle des précédentes opérations dirigées par la CIA (par exemple, au Guatemala, en Indonésie, au Salvador), les escadrons de la mort du FLRN ont eu carte blanche et sont désormais impliqués dans des assassinats politiques ciblés contre les partisans d’Aristide.
Le commerce du transbordement des drogues
Alors que l’économie réelle a été poussée à la banqueroute sous le choc des réformes du FMI, le commerce du transbordement des narcotiques continue à être florissant. Selon la DEA (Drug Enforcement Administration) américaine, Haïti reste « le premier pays de transbordement de la drogue pour toute la région des Caraïbes, il achemine d’importants chargements de cocaïne depuis la Colombie jusqu’aux Etats-Unis. » (Voir Chambre américaine des Représentants, Justice criminelle, Sous-commission sur la politique en matière de drogues et sur les ressources humaines, Transcriptions FDHC, 12 avril 2000)
On estime que Haïti, actuellement, est responsable de 14 pour-cent de toutes les entrées de cocaïne aux Etats-Unis, ce qui représente des milliards de dollars de revenus pour le crime organisé et les institutions financières américaines qui blanchissent des quantités colossales d’argent sale. Le commerce mondial des narcotiques est estimé de l’ordre de 500 milliards de dollars.
Une grande partie de ces transbordements va directement à Miami, qui constitue également un centre de recyclage de l’argent sale en investissements « de bonne foi », par exemple en propriétés immobilières et autres activités du même genre.
Les preuves confirment que la CIA a protégé ce commerce tout au long de la dictature militaire, de 1991 à 1994. En 1987, le sénateur John Kerry, en sa qualité de président de la sous-commission sénatoriale des Affaires étrangères sur les narcotiques, le terrorisme et les opérations internationales, se vit confier une enquête importante qui s’intéressa de près aux liens entre la CIA et le trafic de drogue, y compris le blanchiment de l’argent de la drogue aux fins de financer des insurrections armées. Le « Rapport Kerry », publié en 1989 et concentrant son attention sur le financement des contras nicaraguayens, comprenait aussi toute une section concernant Haïti :
« Kerry a développé des informations détaillées sur le trafic de drogue dirigé par les dirigeants militaires de Haïti , trafic qui a débouché, en 1988 à Miami, sur la condamnation du lieutenant-colonel Jean Paul. La sentence embarrassa beaucoup les militaires haïtiens, et tout particulièrement parce que Paul, dans un geste de provocation, refusa de se rendre aux autorités américaines. En novembre 1989, le colonel Paul fut découvert mort après avoir consommé un cadeau d’amitié traditionnel haïtien - un bol de potage au potiron...
« En 1988, le sénat américain apprit également, par le biais d’un témoignage, que le ministre de l’Intérieur de l’époque, le général Williams Regala, et son officier de liaison de la DEA, protégeaient et supervisaient des livraisons de cocaïne. Le témoignage accusait également le commandant de l’armée haïtienne à l’époque, le général Henry Namphy, d’avoir accepté, au milieu des années 80, des pots-de-vin de la part des trafiquants colombiens en échange d’autorisations d’atterrissage.
« C’est en 1989 qu’un autre coup d’Etat militaire avait mis le lieutenant-général Prosper Avril au pouvoir (...) Selon un témoin qui avait déposé devant la sous-commission du sénateur John Kerry, Avril est en fait un pion major dans le rôle de Haïti en tant que lieu de transit du trafic de la cocaïne. » ( Paul DeRienzo, Le cauchemar de Haïti : Le coup d’Etat de la cocaïne et la CIA Connection, printemps 1994, Cliquer ici ) Jack Blum, qui fut le conseiller particulier de Kerry, insiste sur la complicité de certains hauts fonctionnaires américains dans une déclaration faite en 1996 devant la Commission restreinte, désignée par le sénat américain, de renseignements sur le trafic de drogue et la guerre des contras :
« (...) A Haïti (...) nos ’sources’ de renseignements au sein de l’armée haïtienne ont consacré leurs facilités aux cartels de la drogue. Au lieu de mettre la pression sur la direction pourrie de l’armée, nous l’avons défendue. Nous nous sommes bouché le nez et avons fait semblant de rien chaque fois qu’eux et leurs amis criminels aux Etats-Unis ont distribué de la cocaïne à Miami, Philadelphie et New, York. » (Cliquer ici)
Haïti non seulement reste au centre du trafic du transbordement de cocaïne, mais ce dernier s’est accru de façon considérable depuis les années 80. L’actuelle crise est liée entre autres au rôle de Haïti dans le trafic de la drogue. Washington veut un gouvernement haïtien qui lui soit servile et qui protégera les voies d’acheminement de la drogue, lesquelles vont de la Colombie, passent par Haïti avant d’aboutir en Floride.
L’afflux de narcodollars, qui reste la principale source des rentrées d’échange du pays, est utilisé pour « honorer » la spirale de la dette extérieure de Haïti et, de cette façon, sert également les intérêts des créanciers étrangers.
Sur ce plan, la libéralisation du marché des échanges avec l’étranger telle qu ’elle a été imposée par le FMI, et malgré l’implication pour la forme des autorités dans le combat comme le trafic de drogue, a fourni une voie bien pratique pour le blanchiment des narcodollars au sein du système bancaire domestique. Ces narcodollars, en même temps que les « envois de bonne foi » des Haïtiens vivant à l’étranger, peuvent être recyclés vers le trésor où ils sont utilisés pour honorer les obligations de remboursement de la dette.
Haïti, toutefois, ne ramasse qu’un infime pourcentage des échanges totaux avec l’étranger concernant cette contrebande lucrative. La plupart des revenus résultant du commerce d’acheminement de la coke reviennent aux intermédiaires criminels du commerce de gros et de détail de la drogue, aux services de renseignements qui protègent le trafic de drogue ainsi qu’aux institutions financières et bancaires où les rentrées de ces activités criminelles sont blanchies.
Les narcodollars sont également versés sur des comptes « bancaires privés » dans de nombreux havres bancaires offshore. (Ces havres sont contrôlés par les importantes banques et institutions bancaires occidentales). L’argent de la drogue est également investi dans un certain nombre d’instruments financiers, comprenant les valeurs refuges et les transactions boursières. Les principales banques de Wall Street et d’Europe et les firmes de courtage boursier blanchissent des milliards de dollars en provenance du trafic des narcotiques.
Qui plus est, l’expansion des livraisons d’argent en dollars par le Système de la Réserve fédérale, y compris l’impression de milliards de dollars papier aux fins de nouer les narco-transactions, constitue un bénéfice pour la Réserve fédérale et les institutions bancaires privées qui la constituent et dont la partie la plus importante est la New York Federal Reserve Bank. (Voir Jeffrey Steinberg, Les revenus de la came atteignent 600 milliards de dollars et ne cessent de croître, Executive Intelligence Review, 14 déc. 2001, http://www.larouchepub.com)
En d’autres termes, l’establishment financier de Wall Street, qui joue un rôle en coulisse dans la formulation de la politique étrangère américaine, a un intérêt certain dans la poursuite du commerce haïtien de transbordement, tout en mettant en place une « narco-démocratie » fiable à Port-au-Prince, laquelle protégera efficacement les voies d’acheminement.
En février 2003, Washington annonçait la désignation de James Foley au poste d’ambassadeur à Haïti. Foley avait été l’un des porte-parole du département d’Etat sous l’administration Clinton au moment dela guerre du Kosovo. Auparavant, il avait occupé un poste au quartier général del’Otan à Bruxelles. De toute évidence,Foleyétait envoyé à Port-au-Prince en prévisiondel’opérationsponsoriséeparlaCIA.Ilfuttransféréà
Port-au-Princeenseptembre2003, alorsqu’il occupait un poste diplomatique deprestige à Genève,oùilétait chef de mission adjoint au bureau européen des Nations unies.
Il est utile de rappeler l’implication de l’ambassadeur Foley dans le soutien à l’Armée de Libération de Kosovo (UCK) en 1999.
Solidement renseignée, l’UCK était financée avec de l’argent de la drogue et soutenue par la CIA. Elle fut impliquée de la même façon dans des assassinats politiques ciblés et dans des massacres de civils, et ce, au cours des mois qui allaient précéder l’invasion de l’Otan, en 1999, ainsi qu’après. Après l’invasion et l’occupation du Kosovo orchestrées par l’Otan, l’UCK devint la Force de Protection du Kosovo (FPK), sous les auspices de l’Onu. Au lieu d’être désarmée afin d’empêcher les massacres de civils, voilà donc qu’une organisation terroristes liée au crime organisée et au trafic de drogue dans les Balkans se voit conférer un statut politique légal.
A l’époque de la guerre du Kosovo, l’actuel ambassadeur à Haïti, James Foley, s’occupait des communiqués du département d’Etat, travaillant en étroite collaboration avec son homologue de l’Otan à Bruxelles, Jamie Shea. A peine deux mois avant le déclenchement de la guerre de l’Otan, le 24 mars 1999, James Foley avait exigé que l’on « transformât » l’UCK en organisation politique respectable :
« Nous voulons développer de bonnes relations avec eux [l’UCK] puisqu’ils se muent en organisation à orientation politique (...) Nous croyons que nous avons un tas de conseils et d’aide à leur fournir s’ils deviennent précisément le genre d’acteurs politiques que nous aimerions les voir devenir. (...) Si nous pouvons les aider et s’ils veulent que nous les aidions dans cet effort de transformation, je pense que personne ne pourra y trouver à redire (...) » (cité dans le New York Times, 2 février 1999).
Dans le sillage de l’invasion, « une administration kosovare autoproclamée fut mise en place, composée par l’UCK et par le Mouvement d’Union démocratique (LDB), par une coalition de cinq partis d’opposition hostiles à la Ligue démocratique de Rugova (LDK). Outre le poste de Premier ministre, l’UCK contrôlait les ministères des Finances, de l’Ordre public et de la Défense ». (Michel Chossudovsky, La guerre d’agression de l’Otan contre la Yougoslavie, 1999, Cliquer ici ) La position du département d’Etat américain telle qu’elle est présentée dans la déclaration de Foley était que l’UCK « ne serait pas autorisée à poursuivre ses activités en tant que force militaire, mais qu’elle aurait l’occasion d’aller de l’avant dans sa quête d’un gouvernement autonome placé dans un ’contexte différent », ce qui revenait à parler d’inauguration d’une « narco-démocratie » de fait sous la protection de l’Otan. (Ibid.)
En ce qui concerne le trafic de drogue, le Kosovo occupe une position similaire à celle de Haïti : c’est un lien crucial dans le transit des drogues depuis le Croissant d’Or, via l’Iran et la Turquie, vers l’Europe occidentale. Tout en étant soutenue par la CIA et l’Otan, l’UCK avait des liens avec la mafia albanaise et les syndicats du crime impliqués dans le trafic des narcotiques.
Est-ce le modèle d’Etat pour Haïti, tel que l’avait formulé l’actuel ambassadeur américain à Haïti, James Foley ?
Pour la CIA et le département d’Etat, le FLRN et Guy Philippe sont à Haïti ce que l’UCK et Hashim Thaci sont au Kosovo.
En d’autres termes, l’intention de Washington est de « changer de régime » : renverser l’administration Lavalas et installer un régime fantoche obéissant aux Etats-Unis, intégré par la Plate-forme démocratique et l’autoproclamé Front pour la libération et la reconstruction nationale (FLRN), dont les dirigeants sont d’anciens terroristes du FRAPH et autres tontons Macoutes. Ces derniers sont susceptibles d’intégrer un « gouvernement d’unité nationale » en compagnie des chefs de la Convergence démocratique et du Groupe des 184 organisations de la société civile dirigé par Andy Apaid. Plus spécifiquement, le FLRN dirigé par Guy Philippe est susceptible de reconstruire les forces armées haïtiennes, qui avaient été dissoutes en 1995.
En d’autres termes, quel est l’enjeu d’un éventuel arrangement de partage de pouvoir entre les divers groupes d’opposition et les rebelles soutenus par la CIA, lesquels sont liés au commerce de transit de la cocaïne de la Colombie à la Floride ? La protection de ce commerce a des incidences sur la formation d’un nouveau narco-gouvernement, lequel servira les intérêts américains.
Un désarmement simulé, plus symbolique que réel, des rebelles peut être envisagé sous supervision internationale, comme cela s’est produit avec l’UCK au Kosovo, en 2000. Les « anciens terroristes » peuventt alors être intégrés tant au sein de la police civile que dans la reconstitution, sous surveillance des Etats-Unis, des forces armées haïtiennes.
Ce que suggère ce scénario, c’est que les structures terroristes de l’époque Duvalier ont été restaurées. Un programme de massacres de civils et d’assassinats politiques dirigés contre les partisans de Lavalas est en fait déjà en cours.
En d’autres termes, si Washington était vraiment mû par des considérations humanitaires, pourquoi, dans ce cas, soutient-il et finance-t-il les escadrons de la mort du FRAPH ? Son objectif n’est pas d’empêcher le massacre des civils. Organisés sur le modèle des précédentes opérations dirigées par la CIA (par exemple, au Guatemala, en Indonésie, au Salvador), les escadrons de la mort du FLRN ont eu carte blanche et sont désormais impliqués dans des assassinats politiques ciblés contre les partisans d’Aristide.
Le commerce du transbordement des drogues
Alors que l’économie réelle a été poussée à la banqueroute sous le choc des réformes du FMI, le commerce du transbordement des narcotiques continue à être florissant. Selon la DEA (Drug Enforcement Administration) américaine, Haïti reste « le premier pays de transbordement de la drogue pour toute la région des Caraïbes, il achemine d’importants chargements de cocaïne depuis la Colombie jusqu’aux Etats-Unis. » (Voir Chambre américaine des Représentants, Justice criminelle, Sous-commission sur la politique en matière de drogues et sur les ressources humaines, Transcriptions FDHC, 12 avril 2000)
On estime que Haïti, actuellement, est responsable de 14 pour-cent de toutes les entrées de cocaïne aux Etats-Unis, ce qui représente des milliards de dollars de revenus pour le crime organisé et les institutions financières américaines qui blanchissent des quantités colossales d’argent sale. Le commerce mondial des narcotiques est estimé de l’ordre de 500 milliards de dollars.
Une grande partie de ces transbordements va directement à Miami, qui constitue également un centre de recyclage de l’argent sale en investissements « de bonne foi », par exemple en propriétés immobilières et autres activités du même genre.
Les preuves confirment que la CIA a protégé ce commerce tout au long de la dictature militaire, de 1991 à 1994. En 1987, le sénateur John Kerry, en sa qualité de président de la sous-commission sénatoriale des Affaires étrangères sur les narcotiques, le terrorisme et les opérations internationales, se vit confier une enquête importante qui s’intéressa de près aux liens entre la CIA et le trafic de drogue, y compris le blanchiment de l’argent de la drogue aux fins de financer des insurrections armées. Le « Rapport Kerry », publié en 1989 et concentrant son attention sur le financement des contras nicaraguayens, comprenait aussi toute une section concernant Haïti :
« Kerry a développé des informations détaillées sur le trafic de drogue dirigé par les dirigeants militaires de Haïti , trafic qui a débouché, en 1988 à Miami, sur la condamnation du lieutenant-colonel Jean Paul. La sentence embarrassa beaucoup les militaires haïtiens, et tout particulièrement parce que Paul, dans un geste de provocation, refusa de se rendre aux autorités américaines. En novembre 1989, le colonel Paul fut découvert mort après avoir consommé un cadeau d’amitié traditionnel haïtien - un bol de potage au potiron...
« En 1988, le sénat américain apprit également, par le biais d’un témoignage, que le ministre de l’Intérieur de l’époque, le général Williams Regala, et son officier de liaison de la DEA, protégeaient et supervisaient des livraisons de cocaïne. Le témoignage accusait également le commandant de l’armée haïtienne à l’époque, le général Henry Namphy, d’avoir accepté, au milieu des années 80, des pots-de-vin de la part des trafiquants colombiens en échange d’autorisations d’atterrissage.
« C’est en 1989 qu’un autre coup d’Etat militaire avait mis le lieutenant-général Prosper Avril au pouvoir (...) Selon un témoin qui avait déposé devant la sous-commission du sénateur John Kerry, Avril est en fait un pion major dans le rôle de Haïti en tant que lieu de transit du trafic de la cocaïne. » ( Paul DeRienzo, Le cauchemar de Haïti : Le coup d’Etat de la cocaïne et la CIA Connection, printemps 1994, Cliquer ici ) Jack Blum, qui fut le conseiller particulier de Kerry, insiste sur la complicité de certains hauts fonctionnaires américains dans une déclaration faite en 1996 devant la Commission restreinte, désignée par le sénat américain, de renseignements sur le trafic de drogue et la guerre des contras :
« (...) A Haïti (...) nos ’sources’ de renseignements au sein de l’armée haïtienne ont consacré leurs facilités aux cartels de la drogue. Au lieu de mettre la pression sur la direction pourrie de l’armée, nous l’avons défendue. Nous nous sommes bouché le nez et avons fait semblant de rien chaque fois qu’eux et leurs amis criminels aux Etats-Unis ont distribué de la cocaïne à Miami, Philadelphie et New, York. » (Cliquer ici)
Haïti non seulement reste au centre du trafic du transbordement de cocaïne, mais ce dernier s’est accru de façon considérable depuis les années 80. L’actuelle crise est liée entre autres au rôle de Haïti dans le trafic de la drogue. Washington veut un gouvernement haïtien qui lui soit servile et qui protégera les voies d’acheminement de la drogue, lesquelles vont de la Colombie, passent par Haïti avant d’aboutir en Floride.
L’afflux de narcodollars, qui reste la principale source des rentrées d’échange du pays, est utilisé pour « honorer » la spirale de la dette extérieure de Haïti et, de cette façon, sert également les intérêts des créanciers étrangers.
Sur ce plan, la libéralisation du marché des échanges avec l’étranger telle qu ’elle a été imposée par le FMI, et malgré l’implication pour la forme des autorités dans le combat comme le trafic de drogue, a fourni une voie bien pratique pour le blanchiment des narcodollars au sein du système bancaire domestique. Ces narcodollars, en même temps que les « envois de bonne foi » des Haïtiens vivant à l’étranger, peuvent être recyclés vers le trésor où ils sont utilisés pour honorer les obligations de remboursement de la dette.
Haïti, toutefois, ne ramasse qu’un infime pourcentage des échanges totaux avec l’étranger concernant cette contrebande lucrative. La plupart des revenus résultant du commerce d’acheminement de la coke reviennent aux intermédiaires criminels du commerce de gros et de détail de la drogue, aux services de renseignements qui protègent le trafic de drogue ainsi qu’aux institutions financières et bancaires où les rentrées de ces activités criminelles sont blanchies.
Les narcodollars sont également versés sur des comptes « bancaires privés » dans de nombreux havres bancaires offshore. (Ces havres sont contrôlés par les importantes banques et institutions bancaires occidentales). L’argent de la drogue est également investi dans un certain nombre d’instruments financiers, comprenant les valeurs refuges et les transactions boursières. Les principales banques de Wall Street et d’Europe et les firmes de courtage boursier blanchissent des milliards de dollars en provenance du trafic des narcotiques.
Qui plus est, l’expansion des livraisons d’argent en dollars par le Système de la Réserve fédérale, y compris l’impression de milliards de dollars papier aux fins de nouer les narco-transactions, constitue un bénéfice pour la Réserve fédérale et les institutions bancaires privées qui la constituent et dont la partie la plus importante est la New York Federal Reserve Bank. (Voir Jeffrey Steinberg, Les revenus de la came atteignent 600 milliards de dollars et ne cessent de croître, Executive Intelligence Review, 14 déc. 2001, http://www.larouchepub.com)
En d’autres termes, l’establishment financier de Wall Street, qui joue un rôle en coulisse dans la formulation de la politique étrangère américaine, a un intérêt certain dans la poursuite du commerce haïtien de transbordement, tout en mettant en place une « narco-démocratie » fiable à Port-au-Prince, laquelle protégera efficacement les voies d’acheminement.
piporiko- Super Star
-
Nombre de messages : 4753
Age : 54
Localisation : USA
Opinion politique : Homme de gauche,anti-imperialiste....
Loisirs : MUSIC MOVIES BOOKS
Date d'inscription : 21/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: L'impulsif
Re: L'ONU devrait rester 4 ans de plus en Haïti
La manipulation médiatique
Au cours des semaines qui ont précédé directement le coup d’Etat, les médias ont largement concentré leur attention sur les « gangs armés » et les « hommes de main » partisans d’Aristide, sans se soucier de fournir la moindre explication sur le rôle des rebelles du FLRN.
Un silence de mort, en fait : pas un mot ne fut dit, dans les déclarations officielles ou les résolutions de l’Onu, sur la nature du FLRN. Mais cela n’est pas du tout surprenant : l’ambassadeur américain aux Nations unies (l’homme qui siège au Conseil de sécurité), John Negroponte, a joué un rôle de tout premier plan dans les escadrons de la mort honduriens soutenus par la CIA, durant les années 80, alors qu’il était ambassadeur des Etats-Unis au Honduras. (Voir San Francisco Examiner, 20 oct. 2001 http://www.flora.org/mai/forum/31397)
Les rebelles du FLRN sont extrêmement bien équipés et entraînés. Le peuple haïtien sait qui ils sont. Ce sont les Tontons Macoutes de l’époque Duvalier et les assassins de l’ancien FRAPH.
Les médias occidentaux sont mués sur ce sujet, ils rejettent le blâme des violences sur le président Aristide. Quand ils apprennent la nouvelle que l’Armée de Libération est composée d’escadrons de la mort, ils se refusent à examiner les implications plus larges de leurs prises de position et s’abstiennent de dire que ces escadrons de la mort sont une création de la CIA et de la DIA (Defense Intelligence Agency).
Le New York Times a fait savoir que la société civile d’opposition, « non violente », collaborait en fait avec les escadrons de la mort, « accusés d’avoir tué des milliers de personnes », mais tout ceci est décrit comme des événements « accidentels ». Aucune explication historique n’est fournie. Qui sont les chefs de ces escadrons de la mort ? Tout ce qu’on nous dit aujourd’hui, c’est qu’ils ont scellé une « alliance » avec les braves types « non violents » qui appartiennent à l’opposition politique. Et tout ça, pour une bonne cause, digne et tout et tout , qui consiste à vouloir chasser le président élu :
« Au fur et à mesure que la crise haïtienne dégénère vers la guerre civile, un enchevêtrement d’alliances, dont certaines accidentelles, est apparu. Cela a lié les intérêts d’un mouvement d’opposition politique qui a adopté la non-violence à ceux d’un groupe de rebelles qui comprend un ancien chef des escadrons de la mort accusé d’avoir tué des milliers de personnes, un ancien chef de la police accusé d’avoir ourdi un coup d’Etat et d’un gang impitoyable jadis partisan de Monsieur Aristide et qui, maintenant, s’est retourné contre lui. Etant donné leurs origines diverses, ceux qui se sont déployés contre Monsieur Aristide se sont à peine unifiés, bien que tous partagent un ardent désir de le voir écarté du pouvoir. » (New York Times, 26 février 2004)
Il n’y a rien de spontané ou d’« accidentel » dans les attaques rebelles ou dans l’« alliance » entre le chef des escadrons de la mort Guy Philippe et Andy Apaid, propriétaire du plus important bagne industriel de Haïti et dirigeant du G-184.
La rébellion armée faisait partie d’une opération militaire et de renseignements soigneusement préparée. Les forces armées de la République dominicaine avaient détecté des camps d’entraînement de guérilla à l’intérieur de leur propre territoire, à la frontière nord-est entre les deux pays. (L’armée dominicaine informe Aristide sur les entraînements des rebelles à la frontière, El Caribe, 27 février 2004, Cliquer ici)
Tant les forces armées que leurs contreparties civiles « non violentes » étaient impliquées dans le complot visant à renverser le président. Le dirigeant du G-184, André Apaid, était en rapport avec Colin Powell durant les semaines qui ont précédé le renversement d’Aristide. Guy Philippe et « Toto » Emmanuel Constant ont des liens avec la CIA. Il y a des signes permettant d’établir que le commandant rebelle Guy Philippe et le chef politique du Front révolutionnaire de Résistance artibonite, Etienne Winter, était en liaison avec des officiels américains. (Voir BBC, 27 février 2004, http://news.bbc.co.uk ).
Alors que les Etats-Unis déclaraient à plusieurs reprises qu’ils allaient soutenir le gouvernement constitutionnel, le remplacement d’Aristide par un individu plus docile a toujours été à l’ordre du jour de l’administration Bush.
Le 20 février, l’ambassadeur américain James Foley désigna une équipe de quatre experts militaires émanant de l’U.S. Southern Command, cantonné à Miami. Officiellement, leur mandat consistait à « évaluer les menaces adressées à l’ambassade et à son personnel » (Seattle Times, 20 février 2004). Les Forces spéciales américaines sont déjà dans le pays. Washington avait annoncé que trois vaisseaux de guerre américains « ont été mis en stand-by pour se rendre à Haïti en guise de précaution ». Le Saipan est équipé d’avions de combat Harrier à décollage vertical et d’hélicoptères d’attaque. Les deux autres vaisseaux sont l’ Oak Hill et le Trenton. Quelque 2.200 Marines du 24e Corps expéditionnaire des Marines de Camp Lejeune, NC, pourraient être déployés à Haïti dans des délais très brefs, selon Washington.
Toutefois, avec le départ du président Aristide, Washington n’a pas l’intention de désarmer son armée par procuration de rebelles paramilitaires qui, désormais, est appelée à jouer un rôle dans la « transition ». En d’autres termes, l’administration Bush n’agira pas pour empêcher les massacres et les assassinats politiques des partisans de Lavalas et d’Aristide, suite au départ du président.
Inutile de dire que les médias occidentaux n’ont pas le moins du monde analysé le contexte historique de la crise haïtienne. Le rôle joué par la CIA n’a même jamais été mentionné. La prétendue « communauté internationale », qui se prétend tellement soucieuse d’un gouvernement légal et de la démocratie, a fermé les yeux sur les massacres de civils par une armée paramilitaire soutenue par les Etats-Unis. Les « chefs rebelles », qui étaient les dirigeants des escadrons de la mort du FRAPH dans les années 90, sont actuellement soutenus par les médias américains comme étant des porte-parole de l’opposition dont la bonne foi ne peut être mise en doute. Dans le même temps, la légitimité de l’ancien président élu est remise en question parce qu’on prétend qu’il est responsable d’une « situation économique et sociale qui ne cesse d’empirer ».
Cette détérioration de la situation économique et sociale est en majeure partie imputable aux réformes économiques dévastatrices imposées par le FMI depuis les années 80. La restauration du gouvernement constitutionnel en 1994 fut soumis à la condition d’accepter la thérapie économique mortelle du FMI qui, à son tour, exclut la possibilité d’une démocratie digne de sens. De hauts fonctionnaires du gouvernement, respectivement au sein des gouvernements André Préval et Jean-Bertrand Aristide, obéirent naturellement aux diktats du FMI. En dépit de sa complaisance, Aristide fut mis sur liste noire et démonisé par Washington.
Au cours des semaines qui ont précédé directement le coup d’Etat, les médias ont largement concentré leur attention sur les « gangs armés » et les « hommes de main » partisans d’Aristide, sans se soucier de fournir la moindre explication sur le rôle des rebelles du FLRN.
Un silence de mort, en fait : pas un mot ne fut dit, dans les déclarations officielles ou les résolutions de l’Onu, sur la nature du FLRN. Mais cela n’est pas du tout surprenant : l’ambassadeur américain aux Nations unies (l’homme qui siège au Conseil de sécurité), John Negroponte, a joué un rôle de tout premier plan dans les escadrons de la mort honduriens soutenus par la CIA, durant les années 80, alors qu’il était ambassadeur des Etats-Unis au Honduras. (Voir San Francisco Examiner, 20 oct. 2001 http://www.flora.org/mai/forum/31397)
Les rebelles du FLRN sont extrêmement bien équipés et entraînés. Le peuple haïtien sait qui ils sont. Ce sont les Tontons Macoutes de l’époque Duvalier et les assassins de l’ancien FRAPH.
Les médias occidentaux sont mués sur ce sujet, ils rejettent le blâme des violences sur le président Aristide. Quand ils apprennent la nouvelle que l’Armée de Libération est composée d’escadrons de la mort, ils se refusent à examiner les implications plus larges de leurs prises de position et s’abstiennent de dire que ces escadrons de la mort sont une création de la CIA et de la DIA (Defense Intelligence Agency).
Le New York Times a fait savoir que la société civile d’opposition, « non violente », collaborait en fait avec les escadrons de la mort, « accusés d’avoir tué des milliers de personnes », mais tout ceci est décrit comme des événements « accidentels ». Aucune explication historique n’est fournie. Qui sont les chefs de ces escadrons de la mort ? Tout ce qu’on nous dit aujourd’hui, c’est qu’ils ont scellé une « alliance » avec les braves types « non violents » qui appartiennent à l’opposition politique. Et tout ça, pour une bonne cause, digne et tout et tout , qui consiste à vouloir chasser le président élu :
« Au fur et à mesure que la crise haïtienne dégénère vers la guerre civile, un enchevêtrement d’alliances, dont certaines accidentelles, est apparu. Cela a lié les intérêts d’un mouvement d’opposition politique qui a adopté la non-violence à ceux d’un groupe de rebelles qui comprend un ancien chef des escadrons de la mort accusé d’avoir tué des milliers de personnes, un ancien chef de la police accusé d’avoir ourdi un coup d’Etat et d’un gang impitoyable jadis partisan de Monsieur Aristide et qui, maintenant, s’est retourné contre lui. Etant donné leurs origines diverses, ceux qui se sont déployés contre Monsieur Aristide se sont à peine unifiés, bien que tous partagent un ardent désir de le voir écarté du pouvoir. » (New York Times, 26 février 2004)
Il n’y a rien de spontané ou d’« accidentel » dans les attaques rebelles ou dans l’« alliance » entre le chef des escadrons de la mort Guy Philippe et Andy Apaid, propriétaire du plus important bagne industriel de Haïti et dirigeant du G-184.
La rébellion armée faisait partie d’une opération militaire et de renseignements soigneusement préparée. Les forces armées de la République dominicaine avaient détecté des camps d’entraînement de guérilla à l’intérieur de leur propre territoire, à la frontière nord-est entre les deux pays. (L’armée dominicaine informe Aristide sur les entraînements des rebelles à la frontière, El Caribe, 27 février 2004, Cliquer ici)
Tant les forces armées que leurs contreparties civiles « non violentes » étaient impliquées dans le complot visant à renverser le président. Le dirigeant du G-184, André Apaid, était en rapport avec Colin Powell durant les semaines qui ont précédé le renversement d’Aristide. Guy Philippe et « Toto » Emmanuel Constant ont des liens avec la CIA. Il y a des signes permettant d’établir que le commandant rebelle Guy Philippe et le chef politique du Front révolutionnaire de Résistance artibonite, Etienne Winter, était en liaison avec des officiels américains. (Voir BBC, 27 février 2004, http://news.bbc.co.uk ).
Alors que les Etats-Unis déclaraient à plusieurs reprises qu’ils allaient soutenir le gouvernement constitutionnel, le remplacement d’Aristide par un individu plus docile a toujours été à l’ordre du jour de l’administration Bush.
Le 20 février, l’ambassadeur américain James Foley désigna une équipe de quatre experts militaires émanant de l’U.S. Southern Command, cantonné à Miami. Officiellement, leur mandat consistait à « évaluer les menaces adressées à l’ambassade et à son personnel » (Seattle Times, 20 février 2004). Les Forces spéciales américaines sont déjà dans le pays. Washington avait annoncé que trois vaisseaux de guerre américains « ont été mis en stand-by pour se rendre à Haïti en guise de précaution ». Le Saipan est équipé d’avions de combat Harrier à décollage vertical et d’hélicoptères d’attaque. Les deux autres vaisseaux sont l’ Oak Hill et le Trenton. Quelque 2.200 Marines du 24e Corps expéditionnaire des Marines de Camp Lejeune, NC, pourraient être déployés à Haïti dans des délais très brefs, selon Washington.
Toutefois, avec le départ du président Aristide, Washington n’a pas l’intention de désarmer son armée par procuration de rebelles paramilitaires qui, désormais, est appelée à jouer un rôle dans la « transition ». En d’autres termes, l’administration Bush n’agira pas pour empêcher les massacres et les assassinats politiques des partisans de Lavalas et d’Aristide, suite au départ du président.
Inutile de dire que les médias occidentaux n’ont pas le moins du monde analysé le contexte historique de la crise haïtienne. Le rôle joué par la CIA n’a même jamais été mentionné. La prétendue « communauté internationale », qui se prétend tellement soucieuse d’un gouvernement légal et de la démocratie, a fermé les yeux sur les massacres de civils par une armée paramilitaire soutenue par les Etats-Unis. Les « chefs rebelles », qui étaient les dirigeants des escadrons de la mort du FRAPH dans les années 90, sont actuellement soutenus par les médias américains comme étant des porte-parole de l’opposition dont la bonne foi ne peut être mise en doute. Dans le même temps, la légitimité de l’ancien président élu est remise en question parce qu’on prétend qu’il est responsable d’une « situation économique et sociale qui ne cesse d’empirer ».
Cette détérioration de la situation économique et sociale est en majeure partie imputable aux réformes économiques dévastatrices imposées par le FMI depuis les années 80. La restauration du gouvernement constitutionnel en 1994 fut soumis à la condition d’accepter la thérapie économique mortelle du FMI qui, à son tour, exclut la possibilité d’une démocratie digne de sens. De hauts fonctionnaires du gouvernement, respectivement au sein des gouvernements André Préval et Jean-Bertrand Aristide, obéirent naturellement aux diktats du FMI. En dépit de sa complaisance, Aristide fut mis sur liste noire et démonisé par Washington.
piporiko- Super Star
-
Nombre de messages : 4753
Age : 54
Localisation : USA
Opinion politique : Homme de gauche,anti-imperialiste....
Loisirs : MUSIC MOVIES BOOKS
Date d'inscription : 21/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: L'impulsif
Re: L'ONU devrait rester 4 ans de plus en Haïti
La militarisation du bassin caraïbe
Washington cherche à remodeler Haïti en tant que colonie à part entière des Etats-Unis, mais sous toutes les apparences d’une démocratie. L’objectif consiste à imposer un régime fantoche à Port-au-Prince et à établir une présence militaire permanente à Haïti.
L’administration américaine, au bout du compte, cherche à militariser la totalité du bassin caraïbe.
L’île d’Hispaniola [c’est-à-dire l’île constituée par Haïti et la République dominicaine] est la porte du bassin caraïbe, stratégiquement situé entre Cuba au Nord-Ouest et le Venezuela au Sud. La militarisation de l’île, avec l’installation de bases militaires américaines, vise non seulement à accroître la pression politique sur Cuba et le Venezuela, mais elle vise également la protection du trafic de stupéfiants, lourd de plusieurs milliards de dollars, qui transite par Haïti, en provenance des sites de production situés en Colombie, au Pérou et en Bolivie.
A certains égards, la militarisation du bassin caraïbe est semblable à celle imposée par Washington à la région andine de l’Amérique du Sud avec le « Plan Colombia », rebaptisé « Initiative andine ». Cette dernière constitue la base de la militarisation des puits de pétrole et de gaz naturel, de même que les voies des pipelines et les couloirs de transport. Elle protège également le trafic des stupéfiants.
Michel Chossudovsky
Titre original : US Sponsored Coup d’Etat The Destabilization of Haiti ( La déstabilisation de Haïti : un coup d’Etat orchestré et financé par les Etats-Unis )
Traduction : Jean-Marie Flemal.
Source : http://globalresearch.ca, 29-02-04.
© Copyright MICHEL CHOSSUDOVSKY 2004.
Publié avec la permission de l’auteur
Washington cherche à remodeler Haïti en tant que colonie à part entière des Etats-Unis, mais sous toutes les apparences d’une démocratie. L’objectif consiste à imposer un régime fantoche à Port-au-Prince et à établir une présence militaire permanente à Haïti.
L’administration américaine, au bout du compte, cherche à militariser la totalité du bassin caraïbe.
L’île d’Hispaniola [c’est-à-dire l’île constituée par Haïti et la République dominicaine] est la porte du bassin caraïbe, stratégiquement situé entre Cuba au Nord-Ouest et le Venezuela au Sud. La militarisation de l’île, avec l’installation de bases militaires américaines, vise non seulement à accroître la pression politique sur Cuba et le Venezuela, mais elle vise également la protection du trafic de stupéfiants, lourd de plusieurs milliards de dollars, qui transite par Haïti, en provenance des sites de production situés en Colombie, au Pérou et en Bolivie.
A certains égards, la militarisation du bassin caraïbe est semblable à celle imposée par Washington à la région andine de l’Amérique du Sud avec le « Plan Colombia », rebaptisé « Initiative andine ». Cette dernière constitue la base de la militarisation des puits de pétrole et de gaz naturel, de même que les voies des pipelines et les couloirs de transport. Elle protège également le trafic des stupéfiants.
Michel Chossudovsky
Titre original : US Sponsored Coup d’Etat The Destabilization of Haiti ( La déstabilisation de Haïti : un coup d’Etat orchestré et financé par les Etats-Unis )
Traduction : Jean-Marie Flemal.
Source : http://globalresearch.ca, 29-02-04.
© Copyright MICHEL CHOSSUDOVSKY 2004.
Publié avec la permission de l’auteur
piporiko- Super Star
-
Nombre de messages : 4753
Age : 54
Localisation : USA
Opinion politique : Homme de gauche,anti-imperialiste....
Loisirs : MUSIC MOVIES BOOKS
Date d'inscription : 21/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: L'impulsif
Re: L'ONU devrait rester 4 ans de plus en Haïti
15:18
Non Sans Malice,
Mwen pa konsidere w kòm yon ekstremis, ak Titidis m'ap pale yo, yo konnen. Kòm wou di se san pasyon ke w'ap pale, mwen pral wè sa. Paske lavalas se pat volonte yo pat genyen pou konbat rebèl yo, se enkapasite yo ak mank de sipò popilè ki pa't pèmèt yo genyen batay la. An nou kade fè yo :
_ An Octobre 2003, lè "lame kanibal" fenk vire zam lavalas kont lavalas, mesye yo te mete yon pinga pou la polis nan zòn nan, tout polisye kraze rak. Aristide voye ranfò pou al fè yon kontratak, li lanse kontratak sa-a ak elikoptè, batiman gad kòt ak kamyon chaje polisye. nan 3 zè de tan konsa li arive pouse "lame kanibal", genyen anviwon 7 inosan ki tonbe jou sa-a pami yo timoun anba zaj. Lavalas reprann vil la. se nan moman sa-a ke Yvon Neptune te deklare :"se yon pakèt ti vagabon ki t'ap fè ajitasyon". Men yo pa't vle rete nan vil la pou yo pa manje yo, yo tout kouri tounen Pòtoprens. Lè sa-a Guy pa't ko nan batay.
_ Nan dat 1er janvye 2004, Aristide ale Gonayiv nan elikoptè, pou al fete 200 zan lendepandans, lè li rive li pa fouti rete pou fè seremoni, li fè yon diskou tou zwit, li kouri chape poul li. Paske se anba katouch ke ni li, ni Mbeki kouri. Guy poko nan batay toujou.
_ Nan dat 5 fevriye 2004, rebèl yo pran ofisyèlman Gonayiv, kote pa genyen yon moun ki reprezante pouvwa defakto lavalas la nan vil la.
_ Nan dat 7 fevriye 2004, Aristide deside lanse yon kontratak ankò. Men fwa sa yo te pare pou li. yo tèlman kouri menm tan yo pa jwenn pou ranmase kadav polisye ki konprann yo se militè.
An anti Aristide rebel shoots at the corpse of a police officer in Gonaives, some 100 kilometers (62 miles) north of Port-au-Prince, Saturday, Feb. 7, 2004. Police clashed Saturday with rebels who have occupied this city for two days, and the insurgents promised to keep fighting until Haiti's embattled president steps down. (AP Photo/Rodrigo Abd)
A rebel beats on the corpse of a police officer in Gonaives, Haiti, some 100 kilometers (62 miles) north of Port-au-Prince, Saturday, Feb. 7, 2004. Police clashed with rebels who have occupied this city for two days, and the insurgents promised to keep fighting until Haiti's embattled president steps down. (AP Photo/Rodrigo Abd)
A police officer lies dead after exchanging fire with armed rebels in Gonaives, Haiti, some 100 kilometers (62 miles) north of Port-au-Prince, Saturday, Feb. 7, 2004. Police fought gunbattles with armed rebels Saturday as officers sought to retake Haiti's fourth-largest city from a loosely organized group of militants staging a revolt against President Jean-Bertrand Aristide. (AP Photo/Rodrigo Abd)
Armed rebels take position in Gonaives, Haiti, some 100 kilometers (62 miles) north of Port-au-Prince, Saturday, Feb. 7, 2004. Rebels with the Gonaives Resistance Front took the city of 200,000 people Thursday after a five-hour gunbattle with police. At least seven people were killed and 20 wounded. (AP Photo/Rodrigo Abd)
Men and boys turn over a Haitian police vehicle officers abandoned as they tried to flee Gonaives, Haiti, when they were attacked by armed rebels while trying to re-take control of the town on February 7, 2004. Photo Reuters
_ Apre sa Lavalas al eseye pase nan do rebèl yo pou yo ka reprann Okap, lè yo rive jan yo wè nich gèp lan, yo oblije foure ke yo anba vant yo.
_ Nan dat 11 fevriye konsa, yo kouri monte nan Senmak san ke mèt ke yo poko rive nan vil sa-a. Yo masakre tout yon katye. Se sou bannann mi yo genyen fòs.
An anti Aristide activist lies dead on the side of a mountain in Saint Marc, Haiti, 90 km north Port-au-Prince, Wednesday, Feb. 11, 2004, after being shot in the back according to witnesses. Witnesses said that pro Aristide supporters burned houses and cars in this rebel-held neighborhood. (AP Photo/Rodrigo Abd)
An anti Aristide activist lies dead on the side of a mountain in Saint Marc, Haiti, 90 km north Port-au-Prince, Wednesday, Feb. 11, 2004, after being shot in the back according to witnesses. Witnesses said that pro Aristide supporters burned houses and cars in this rebel-held neighborhood. (AP Photo/Rodrigo Abd)
Zafè ti nèg ap di se tann yo t'ap tann yo Pòtoprens lan se rans, se kapab yo pat kabab ki fè yo pat repouse rebèl yo.
En hen ! nou dwe te konprann se te etidyan, nou t'ap vinn monte
Non Sans Malice,
Mwen pa konsidere w kòm yon ekstremis, ak Titidis m'ap pale yo, yo konnen. Kòm wou di se san pasyon ke w'ap pale, mwen pral wè sa. Paske lavalas se pat volonte yo pat genyen pou konbat rebèl yo, se enkapasite yo ak mank de sipò popilè ki pa't pèmèt yo genyen batay la. An nou kade fè yo :
_ An Octobre 2003, lè "lame kanibal" fenk vire zam lavalas kont lavalas, mesye yo te mete yon pinga pou la polis nan zòn nan, tout polisye kraze rak. Aristide voye ranfò pou al fè yon kontratak, li lanse kontratak sa-a ak elikoptè, batiman gad kòt ak kamyon chaje polisye. nan 3 zè de tan konsa li arive pouse "lame kanibal", genyen anviwon 7 inosan ki tonbe jou sa-a pami yo timoun anba zaj. Lavalas reprann vil la. se nan moman sa-a ke Yvon Neptune te deklare :"se yon pakèt ti vagabon ki t'ap fè ajitasyon". Men yo pa't vle rete nan vil la pou yo pa manje yo, yo tout kouri tounen Pòtoprens. Lè sa-a Guy pa't ko nan batay.
_ Nan dat 1er janvye 2004, Aristide ale Gonayiv nan elikoptè, pou al fete 200 zan lendepandans, lè li rive li pa fouti rete pou fè seremoni, li fè yon diskou tou zwit, li kouri chape poul li. Paske se anba katouch ke ni li, ni Mbeki kouri. Guy poko nan batay toujou.
_ Nan dat 5 fevriye 2004, rebèl yo pran ofisyèlman Gonayiv, kote pa genyen yon moun ki reprezante pouvwa defakto lavalas la nan vil la.
_ Nan dat 7 fevriye 2004, Aristide deside lanse yon kontratak ankò. Men fwa sa yo te pare pou li. yo tèlman kouri menm tan yo pa jwenn pou ranmase kadav polisye ki konprann yo se militè.
An anti Aristide rebel shoots at the corpse of a police officer in Gonaives, some 100 kilometers (62 miles) north of Port-au-Prince, Saturday, Feb. 7, 2004. Police clashed Saturday with rebels who have occupied this city for two days, and the insurgents promised to keep fighting until Haiti's embattled president steps down. (AP Photo/Rodrigo Abd)
A rebel beats on the corpse of a police officer in Gonaives, Haiti, some 100 kilometers (62 miles) north of Port-au-Prince, Saturday, Feb. 7, 2004. Police clashed with rebels who have occupied this city for two days, and the insurgents promised to keep fighting until Haiti's embattled president steps down. (AP Photo/Rodrigo Abd)
A police officer lies dead after exchanging fire with armed rebels in Gonaives, Haiti, some 100 kilometers (62 miles) north of Port-au-Prince, Saturday, Feb. 7, 2004. Police fought gunbattles with armed rebels Saturday as officers sought to retake Haiti's fourth-largest city from a loosely organized group of militants staging a revolt against President Jean-Bertrand Aristide. (AP Photo/Rodrigo Abd)
Armed rebels take position in Gonaives, Haiti, some 100 kilometers (62 miles) north of Port-au-Prince, Saturday, Feb. 7, 2004. Rebels with the Gonaives Resistance Front took the city of 200,000 people Thursday after a five-hour gunbattle with police. At least seven people were killed and 20 wounded. (AP Photo/Rodrigo Abd)
Men and boys turn over a Haitian police vehicle officers abandoned as they tried to flee Gonaives, Haiti, when they were attacked by armed rebels while trying to re-take control of the town on February 7, 2004. Photo Reuters
_ Apre sa Lavalas al eseye pase nan do rebèl yo pou yo ka reprann Okap, lè yo rive jan yo wè nich gèp lan, yo oblije foure ke yo anba vant yo.
_ Nan dat 11 fevriye konsa, yo kouri monte nan Senmak san ke mèt ke yo poko rive nan vil sa-a. Yo masakre tout yon katye. Se sou bannann mi yo genyen fòs.
An anti Aristide activist lies dead on the side of a mountain in Saint Marc, Haiti, 90 km north Port-au-Prince, Wednesday, Feb. 11, 2004, after being shot in the back according to witnesses. Witnesses said that pro Aristide supporters burned houses and cars in this rebel-held neighborhood. (AP Photo/Rodrigo Abd)
An anti Aristide activist lies dead on the side of a mountain in Saint Marc, Haiti, 90 km north Port-au-Prince, Wednesday, Feb. 11, 2004, after being shot in the back according to witnesses. Witnesses said that pro Aristide supporters burned houses and cars in this rebel-held neighborhood. (AP Photo/Rodrigo Abd)
Zafè ti nèg ap di se tann yo t'ap tann yo Pòtoprens lan se rans, se kapab yo pat kabab ki fè yo pat repouse rebèl yo.
En hen ! nou dwe te konprann se te etidyan, nou t'ap vinn monte
Thunder- Super Star
-
Nombre de messages : 4692
Localisation : Planet Earth (Milky Way Galaxy)
Loisirs : Target Practice, Sports Cars, Konpa...
Date d'inscription : 24/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: Le gardien
Re: L'ONU devrait rester 4 ans de plus en Haïti
Y'ap di ke se blan yo ki fè yo pa't fè sesi ou sela...pa vre ? ... se tankou lè yon ti pòlka ap di : sa ki fè li pa kase djòl Golyat se paske yo te kenbe'l pou'l pa goumen (lol). Y'ap di lage yo pou yo goumen pandan y'ap rale bouda yo dèyè (lol).
Men Guy k'ap pwomennen nan Pòtoprens nan dat 7 mas 2004
Supporters greet rebel leader Louis-Jodel Chamblain upon his arrival in Port-au-Prince, Haiti, Monday, March 1, 2004. Chamblain, a convicted killer and accused death squad leader, says he has no plans of fading into the shadows. (AP Photo/Pablo Aneli)
Surrounded by supporters, rebels drive through the streets of Port-au-Prince, Haiti during a demostration, Tuesday, March 2, 2004. (AP Photo/Walter Astrada)
Rebel leader Guy Philippe center smiles during a demonstration in Port-au-Prince, Haiti Tuesday, March 2, 2004. (AP Photo/Ricardo Mazalan)
Bon... si blan yo te anpeche nou touye tout rebèl sa yo, ki ta'p pwomennen fè parad nan tout lakou Pòtoprens apre ke Ti poul kayèt lan kouri san kilòt (lol). Kòman yo fè pa't anpeche nou touye moun ki t'ap selebre depa "punk a$$" la, e mande pou yo jije'l
Thousands of opponents of former President Jean-Bertrand Aristide march through the streets of Port-au-Prince, Haiti Sunday, March 7, 2004. (AP Photo/PabloAneli)
Opponents of ousted President Jean-Bertrand Aristide run away from shooting in Port-au-Prince, Haiti Sunday, March 7, 2004. Gunshots erupted Sunday at a protest to demand that ousted Haitian President Jean-Bertrand Aristide be tried for corruption and fomenting violence. At least four demonstrators and a foreign journalist were killed. (AP Photo/Ricardo Mazalan)
Opponents of ousted President Jean-Bertrand Aristide run away from shooting in Port-au-Prince, Haiti Sunday, March 7, 2004. Gunshots erupted Sunday at a protest to demand that ousted Haitian President Jean-Bertrand Aristide be tried for corruption and fomenting violence. At least four demonstrators and a foreign journalist were killed. (AP Photo/Dario Lopez Mills)
Demonstrators ask US Marines for help to take care of a demonstrator that was shot dead during a march to demand that ousted President Jean-Bertrand Aristide be tried for corruption and killings in front of the presidential palace in Port-au-Prince, Haiti, Sunday, March 7, 2004. As crowds gathered in front of the presidential National Palace, witnesses said they saw pro-Aristide militants open fire.(AP Photo/Ricardo Mazalan)
A man aids a wounded demonstrator that was shot in front of the presidential palace in Port-au-Prince, Haiti, Sunday, March 7, 2004 during a march to demand that ousted President Jean-Bertrand Aristide be tried for corruption. As crowds gathered in front of the presidential National Palace, witnesses said they saw pro-Aristide militants open fire. (AP Photo/Ricardo Mazalan)
Workers at the Canapevert Hospital in Port-au-Prince, Haiti, carry the body of Spanish carrespondent Ricardo Ortega of Antena 3 of Spain after he was shot to death by ousted Haitian dictator Jean-Bertrand Aristide, who armed, trained and financed the terrorists to help him perpetuate the dictatorship of the proletariat.. (Reuters/Daniel Morel)
The bodies of three other people, including Spanish correspondent Ricardo Ortega, for Antena 3 of Spain, lie in a makeshift morgue in the Canapevert Hospital in Port-au-Prince, Haiti, Sunday, March 7, 2004. (Reuters/Daniel Morel)
A man asks US Marines to intervene during a shooting that erupted during a march in Port-au-Prince, Haiti Sunday, March 7, 2004. As crowds marched to demand that ousted President Jean-Bertrand Aristide be tried for corruption pro-Aristide militants open fire, killing at least three people. (AP Photo/Walter Astrada)
A man lies dying in the floor of a local hospital after he was shot by snipers who fired upon a group of anti-Aristide demonstrators. At least six people were killed, including a journalist, and 26 more were wounded when gunmen opened fire on an opposition rally near the presidential palace in Haiti's capital, medical sources and witnesses said.(AFP/Thony Belizaire)
BANN LACH !!!
_________________
Ti poulèt sove, wi rwa !
Kenbe ti poulèt, wi rwa !
Men Guy k'ap pwomennen nan Pòtoprens nan dat 7 mas 2004
Supporters greet rebel leader Louis-Jodel Chamblain upon his arrival in Port-au-Prince, Haiti, Monday, March 1, 2004. Chamblain, a convicted killer and accused death squad leader, says he has no plans of fading into the shadows. (AP Photo/Pablo Aneli)
Surrounded by supporters, rebels drive through the streets of Port-au-Prince, Haiti during a demostration, Tuesday, March 2, 2004. (AP Photo/Walter Astrada)
Rebel leader Guy Philippe center smiles during a demonstration in Port-au-Prince, Haiti Tuesday, March 2, 2004. (AP Photo/Ricardo Mazalan)
Bon... si blan yo te anpeche nou touye tout rebèl sa yo, ki ta'p pwomennen fè parad nan tout lakou Pòtoprens apre ke Ti poul kayèt lan kouri san kilòt (lol). Kòman yo fè pa't anpeche nou touye moun ki t'ap selebre depa "punk a$$" la, e mande pou yo jije'l
Thousands of opponents of former President Jean-Bertrand Aristide march through the streets of Port-au-Prince, Haiti Sunday, March 7, 2004. (AP Photo/PabloAneli)
Opponents of ousted President Jean-Bertrand Aristide run away from shooting in Port-au-Prince, Haiti Sunday, March 7, 2004. Gunshots erupted Sunday at a protest to demand that ousted Haitian President Jean-Bertrand Aristide be tried for corruption and fomenting violence. At least four demonstrators and a foreign journalist were killed. (AP Photo/Ricardo Mazalan)
Opponents of ousted President Jean-Bertrand Aristide run away from shooting in Port-au-Prince, Haiti Sunday, March 7, 2004. Gunshots erupted Sunday at a protest to demand that ousted Haitian President Jean-Bertrand Aristide be tried for corruption and fomenting violence. At least four demonstrators and a foreign journalist were killed. (AP Photo/Dario Lopez Mills)
Demonstrators ask US Marines for help to take care of a demonstrator that was shot dead during a march to demand that ousted President Jean-Bertrand Aristide be tried for corruption and killings in front of the presidential palace in Port-au-Prince, Haiti, Sunday, March 7, 2004. As crowds gathered in front of the presidential National Palace, witnesses said they saw pro-Aristide militants open fire.(AP Photo/Ricardo Mazalan)
A man aids a wounded demonstrator that was shot in front of the presidential palace in Port-au-Prince, Haiti, Sunday, March 7, 2004 during a march to demand that ousted President Jean-Bertrand Aristide be tried for corruption. As crowds gathered in front of the presidential National Palace, witnesses said they saw pro-Aristide militants open fire. (AP Photo/Ricardo Mazalan)
Workers at the Canapevert Hospital in Port-au-Prince, Haiti, carry the body of Spanish carrespondent Ricardo Ortega of Antena 3 of Spain after he was shot to death by ousted Haitian dictator Jean-Bertrand Aristide, who armed, trained and financed the terrorists to help him perpetuate the dictatorship of the proletariat.. (Reuters/Daniel Morel)
The bodies of three other people, including Spanish correspondent Ricardo Ortega, for Antena 3 of Spain, lie in a makeshift morgue in the Canapevert Hospital in Port-au-Prince, Haiti, Sunday, March 7, 2004. (Reuters/Daniel Morel)
A man asks US Marines to intervene during a shooting that erupted during a march in Port-au-Prince, Haiti Sunday, March 7, 2004. As crowds marched to demand that ousted President Jean-Bertrand Aristide be tried for corruption pro-Aristide militants open fire, killing at least three people. (AP Photo/Walter Astrada)
A man lies dying in the floor of a local hospital after he was shot by snipers who fired upon a group of anti-Aristide demonstrators. At least six people were killed, including a journalist, and 26 more were wounded when gunmen opened fire on an opposition rally near the presidential palace in Haiti's capital, medical sources and witnesses said.(AFP/Thony Belizaire)
BANN LACH !!!
_________________
Ti poulèt sove, wi rwa !
Kenbe ti poulèt, wi rwa !
Thunder- Super Star
-
Nombre de messages : 4692
Localisation : Planet Earth (Milky Way Galaxy)
Loisirs : Target Practice, Sports Cars, Konpa...
Date d'inscription : 24/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: Le gardien
Re: L'ONU devrait rester 4 ans de plus en Haïti
Depi y'ap bay manti, wou demanti yo, plim sou do yo monte. Se sak fè ti nèg rayi'm konsa isit-lan, avèk mwen ti nèg paka bafwe tout moun nan toubiyon pwopagann lavalas-la. M'ap toujou demanti nou :
Lavalas pat ka repouse rebèl yo, paske yo pat genyen sipò pèp-lan e paske yo se yon bann lach, se sou etidyan san zam ke yo ka tire, pandan Guy ap paweze nan Pòtoprens.
♫♫ Sou ki moun lavalas genyen fòs ? ...sou pèp-lan ♫♫
♫♫ men ki moun ki mèt ke yo ? ...se Ti Guy ♫♫♫
Lavalas pat ka repouse rebèl yo, paske yo pat genyen sipò pèp-lan e paske yo se yon bann lach, se sou etidyan san zam ke yo ka tire, pandan Guy ap paweze nan Pòtoprens.
♫♫ Sou ki moun lavalas genyen fòs ? ...sou pèp-lan ♫♫
♫♫ men ki moun ki mèt ke yo ? ...se Ti Guy ♫♫♫
Thunder- Super Star
-
Nombre de messages : 4692
Localisation : Planet Earth (Milky Way Galaxy)
Loisirs : Target Practice, Sports Cars, Konpa...
Date d'inscription : 24/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: Le gardien
Re: L'ONU devrait rester 4 ans de plus en Haïti
Si se ton sa w ap pran.
Guy antre nan Pòtoprens paske pat gen sipò pou Aristide epi ou montre yon manifestasyon pro-Lavalas ki kapsyon a di te gen de milye moun ladan l?
Se fou w fou ou sinon se aranje w aranje!
Yon lòt bagay,Chamblain ak Guy Philippe te antre nan Pòtoprens ,kilè?
Se pa diferans sa a Philippe gen ak asosye l yo?Misye antre Pòtoprens apre TWOUP ETRANJE te deja sou teren an.
Epi pa gen pwoblèm,y ap bay Ti Guy sa l merite lè sitiyasyon an pwopis ,paske fòk li peye pou tout pòv malere ke l touye yo.
Polisye ki mouri nan kazèn Petyonvil ak Frè yo ak kat anplwaye depatmanLinteryè ki te asasine nan zòn Pedernales lan,kilès k ap peye san yo?
Guy antre nan Pòtoprens paske pat gen sipò pou Aristide epi ou montre yon manifestasyon pro-Lavalas ki kapsyon a di te gen de milye moun ladan l?
Se fou w fou ou sinon se aranje w aranje!
Yon lòt bagay,Chamblain ak Guy Philippe te antre nan Pòtoprens ,kilè?
Se pa diferans sa a Philippe gen ak asosye l yo?Misye antre Pòtoprens apre TWOUP ETRANJE te deja sou teren an.
Epi pa gen pwoblèm,y ap bay Ti Guy sa l merite lè sitiyasyon an pwopis ,paske fòk li peye pou tout pòv malere ke l touye yo.
Polisye ki mouri nan kazèn Petyonvil ak Frè yo ak kat anplwaye depatmanLinteryè ki te asasine nan zòn Pedernales lan,kilès k ap peye san yo?
Joel- Super Star
-
Nombre de messages : 17750
Localisation : USA
Loisirs : Histoire
Date d'inscription : 24/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: Le patriote
Re: L'ONU devrait rester 4 ans de plus en Haïti
Joel ekri :
Ekskiz wou-an te ka pase si e sèlman si twoup etranje yo te anpeche nou masakre pèp-lan ki t'ap rejwi nan dat 7 mas 2004 lan.
Sispann ridikilize Tèt nou non ak jan de ekskiz sa yo.
Mwen t'ap kase djòl misye wi, si le blan pat kenbe mwen. Wouyyyyyyyyyyyyyyy !
Yon lòt bagay,Chamblain ak Guy Philippe te antre nan Pòtoprens ,kilè?
Se pa diferans sa a Philippe gen ak asosye l yo?Misye antre Pòtoprens apre TWOUP ETRANJE te deja sou teren an
Ekskiz wou-an te ka pase si e sèlman si twoup etranje yo te anpeche nou masakre pèp-lan ki t'ap rejwi nan dat 7 mas 2004 lan.
Sispann ridikilize Tèt nou non ak jan de ekskiz sa yo.
Mwen t'ap kase djòl misye wi, si le blan pat kenbe mwen. Wouyyyyyyyyyyyyyyy !
Thunder- Super Star
-
Nombre de messages : 4692
Localisation : Planet Earth (Milky Way Galaxy)
Loisirs : Target Practice, Sports Cars, Konpa...
Date d'inscription : 24/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: Le gardien
Re: L'ONU devrait rester 4 ans de plus en Haïti
JOEL GEN YON ANKET KI TE MENNEN.LI TE DI SE MARINES YO KI TE TIRE SOU MOUN YO Y COMPRIS JOUNALIS ESPAGNOL LA WI.SE HAITI EN MARCHE KI TE METE KK CHAT LA DEYO WI.STAYN TE DI YON LE BANM HOLIWOOD MAP KONKERI LEMONDE.OU KA FE IMAJ YO DI SA YO VLE.
piporiko- Super Star
-
Nombre de messages : 4753
Age : 54
Localisation : USA
Opinion politique : Homme de gauche,anti-imperialiste....
Loisirs : MUSIC MOVIES BOOKS
Date d'inscription : 21/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: L'impulsif
Re: L'ONU devrait rester 4 ans de plus en Haïti
JE VOULAIS DIRE STALYN
piporiko- Super Star
-
Nombre de messages : 4753
Age : 54
Localisation : USA
Opinion politique : Homme de gauche,anti-imperialiste....
Loisirs : MUSIC MOVIES BOOKS
Date d'inscription : 21/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: L'impulsif
Re: L'ONU devrait rester 4 ans de plus en Haïti
Mwen te nan manifestasyon kè kontan sa-a wi sèlman ! Nou pap ka bafwe moun ak pwopagann non la-a. Lè m'ap di moun sa yo bonjou yo pa laverite ya, nou konprann se ekzejerasyon m'ap fè ? ...se anti-lavalas mwen ye, lè m'ap demanti yo ?
Ebyen mezanmi, lektè yo, n'a tire pwòp konklizyon pa nou
Sanble Popilisye sa yo, se ak US Marines yo ke yo t'ap fè lese frape sa-a, ala kote moun ka tande papa.
Haitian police officers protect opponents of former President Jean-Bertrand Aristide from being shot during a march in Port-au-Prince, Haiti Sunday, March 7, 2004. As crowds gathered in front of the presidential palace asking that Aristide be tried for corruption, pro-Aristide militants open fire, witnesses said. (AP Photo/Pablo Aneli)
Haitian police officers take cover from shooting during a march in Port-au-Prince, Haiti, Sunday, March 7, 2004. As crowds marched in downtown Port-au-Prince, to demand that ousted President Jean-Bertrand Aristide be tried for corruption and killings by armed militants, pro-Aristide militants open fire, witnesses said. (AP Photo/Walter Astrada)
Haitian police officers take cover from shooting during a march in Port-au-Prince, Haiti Sunday, March 7, 2004. As crowds marched in downtown Port-au-Prince, to demand that ousted President Jean-Bertrand Aristide be tried for corruption and killings by armed militants pro-Aristide militants open fire, witnesses said. (AP Photo/Walter Astrada)
Yo toujou di nou, twou manti pa fon
Ebyen mezanmi, lektè yo, n'a tire pwòp konklizyon pa nou
Sanble Popilisye sa yo, se ak US Marines yo ke yo t'ap fè lese frape sa-a, ala kote moun ka tande papa.
Haitian police officers protect opponents of former President Jean-Bertrand Aristide from being shot during a march in Port-au-Prince, Haiti Sunday, March 7, 2004. As crowds gathered in front of the presidential palace asking that Aristide be tried for corruption, pro-Aristide militants open fire, witnesses said. (AP Photo/Pablo Aneli)
Haitian police officers take cover from shooting during a march in Port-au-Prince, Haiti, Sunday, March 7, 2004. As crowds marched in downtown Port-au-Prince, to demand that ousted President Jean-Bertrand Aristide be tried for corruption and killings by armed militants, pro-Aristide militants open fire, witnesses said. (AP Photo/Walter Astrada)
Haitian police officers take cover from shooting during a march in Port-au-Prince, Haiti Sunday, March 7, 2004. As crowds marched in downtown Port-au-Prince, to demand that ousted President Jean-Bertrand Aristide be tried for corruption and killings by armed militants pro-Aristide militants open fire, witnesses said. (AP Photo/Walter Astrada)
Yo toujou di nou, twou manti pa fon
Thunder- Super Star
-
Nombre de messages : 4692
Localisation : Planet Earth (Milky Way Galaxy)
Loisirs : Target Practice, Sports Cars, Konpa...
Date d'inscription : 24/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: Le gardien
Re: L'ONU devrait rester 4 ans de plus en Haïti
Eske se yon US Marine ki blese polisye sa-a pa bal tou ?
Haitian police officers carry an officer wounded in a shooting during march in Port-au-Prince, Haiti Sunday, March 7, 2004. As crowds marched to demand that ousted President Jean-Bertrand Aristide be tried for corruption and killings by armed militants pro-Aristide militants open fire, killing at least three people. (AP Photo/Pablo Aneli)
Haitian police officers carry an officer wounded in a shooting during march in Port-au-Prince, Haiti Sunday, March 7, 2004. As crowds marched to demand that ousted President Jean-Bertrand Aristide be tried for corruption and killings by armed militants pro-Aristide militants open fire, killing at least three people. (AP Photo/Pablo Aneli)
Thunder- Super Star
-
Nombre de messages : 4692
Localisation : Planet Earth (Milky Way Galaxy)
Loisirs : Target Practice, Sports Cars, Konpa...
Date d'inscription : 24/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: Le gardien
Re: L'ONU devrait rester 4 ans de plus en Haïti
SIM PAT LA MWEN TA DI SEVRE.SE YON TI PONGNEN MOUN.TE GEN PLIS MOUN DEYO 11.12.03 KE 7 MAS 2004.LE JANKLOD TE TOMBE MWEN WE WI MOUN KI TE DEYO POU MANIFESTE KONT DKTATE A.7 MAS 2004 .....TANDISKE NAN NENM SEMEN NAN20 MIL MOUN TE NAN LARI KI SOTI BELE MERINN AK PNH TAL TIRE SOU YO SOU CHANN MAS."DIKTATE" ARISTID PAT GEN YON MWA NON DEPI LI TOMBE.DEPI 7 MAS LA,JOEL
YO PA JANM KA METE 20 MOUN NON NAN LARI.MENM NAN MOMAN KI TE PI DI NAN ENSEKIRITE A ,YO PA JANM KA METE MOUN DEYO.LEM MOIN TE WE MOUN BELE TE PRAN LARI,MOIN TE DI MOUN SA YO SE DEPOZITE ONE PEYI A.
FACIS,ANTINASYONAL,LAVALAS DESI ,PAKA ANPECHEM DI SA MWEN TE WE.AVAN M TE PATI,SE NAN VIZYON 2000 MOIN TE YE.
YO PA JANM KA METE 20 MOUN NON NAN LARI.MENM NAN MOMAN KI TE PI DI NAN ENSEKIRITE A ,YO PA JANM KA METE MOUN DEYO.LEM MOIN TE WE MOUN BELE TE PRAN LARI,MOIN TE DI MOUN SA YO SE DEPOZITE ONE PEYI A.
FACIS,ANTINASYONAL,LAVALAS DESI ,PAKA ANPECHEM DI SA MWEN TE WE.AVAN M TE PATI,SE NAN VIZYON 2000 MOIN TE YE.
piporiko- Super Star
-
Nombre de messages : 4753
Age : 54
Localisation : USA
Opinion politique : Homme de gauche,anti-imperialiste....
Loisirs : MUSIC MOVIES BOOKS
Date d'inscription : 21/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: L'impulsif
Re: L'ONU devrait rester 4 ans de plus en Haïti
Depi wou genbe men yo nan djakout-la nan bay manti, fè pwopagan, ino-sang-te (tankou KakaKok) lavalas nan zak sou pèp-lan, yo vire sou yon lòt sijè. Kounyea y'ap ba wou yon lòt diskou tipik tout pwopagandis lavalas : se te yon "minorite zwit". ala traka papa !
Ah wi ! ...n'ap mande pou pèp-lan pran lari, ...nou ta manje vyann moun. Men mwen konprann nou, Aristide te genyen yon dilèm
a) kite GNB manifeste san oken entimidasyon, ap genyen twòp moun nan lari, sa pwal devwale enpopilarite diktatè sanginè-a.
b) mete chimè pou tire sou yo, sa pwal montre vrè visag diktati brital ke yo ap fose kouvri ak vwal popilè-a, ke yo pap reyisi de tout fason.
Men alafen nou opte pou dènye opsyon-an, men plan makout aristidis yo se te mete zak la sou do viktim yo ankò, di se montaj, mete zak la sou do US MARINES.
Mesyeeee, pou plizyè dizèn milye moun pran lari menm lè yo konnen, genyen nan yo ki pap tounen lakay yo akòz zam lavalas pa fasil non, fòk wou genyen GNB w vre !
Ah wi ! ...n'ap mande pou pèp-lan pran lari, ...nou ta manje vyann moun. Men mwen konprann nou, Aristide te genyen yon dilèm
a) kite GNB manifeste san oken entimidasyon, ap genyen twòp moun nan lari, sa pwal devwale enpopilarite diktatè sanginè-a.
b) mete chimè pou tire sou yo, sa pwal montre vrè visag diktati brital ke yo ap fose kouvri ak vwal popilè-a, ke yo pap reyisi de tout fason.
Men alafen nou opte pou dènye opsyon-an, men plan makout aristidis yo se te mete zak la sou do viktim yo ankò, di se montaj, mete zak la sou do US MARINES.
Mesyeeee, pou plizyè dizèn milye moun pran lari menm lè yo konnen, genyen nan yo ki pap tounen lakay yo akòz zam lavalas pa fasil non, fòk wou genyen GNB w vre !
Thunder- Super Star
-
Nombre de messages : 4692
Localisation : Planet Earth (Milky Way Galaxy)
Loisirs : Target Practice, Sports Cars, Konpa...
Date d'inscription : 24/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: Le gardien
Page 2 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» Jean Claude Duvalier ne devrait pas rester longtemps en Haïti
» Aristide devrait-il rester chef du parti Fanmi Lavalas ?
» Haïti - Duvalier : «Baby Doc» veut rester en Haïti et faire de la politique
» MINUSTAH: LES CASQUES BLEUS DOIVENT RESTER EN HAITI SELON HÉDI ANNABI
» Nicolas Sarkozy devrait visiter Haïti le 17 février prochain
» Aristide devrait-il rester chef du parti Fanmi Lavalas ?
» Haïti - Duvalier : «Baby Doc» veut rester en Haïti et faire de la politique
» MINUSTAH: LES CASQUES BLEUS DOIVENT RESTER EN HAITI SELON HÉDI ANNABI
» Nicolas Sarkozy devrait visiter Haïti le 17 février prochain
Page 2 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum