DEPI FASIS WE VERITE,LI PEDI LA KAT.LI TA PRAN ZAM
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DEPI FASIS WE VERITE,LI PEDI LA KAT.LI TA PRAN ZAM
Washington et Paris renversent Aristide
Coup d’État en Haïti
par Thierry Meyssan*Washington et Paris se sont réconciliés pour défendre leurs intérêts impériaux dans les Caraïbes. Ils ont savamment organisé un coup d’État en Haïti pour renverser le président élu. Après avoir fabriqué une opposition de convenance autour du financier de la dictature des Duvalier, André Apaid, Washington a créé des groupes armés autour de l’ancien officier putschiste Guy Philippe. Tandis que Régis Debray et Véronique de Villepin-Albanel tentaient de contraindre Jean-Bertrand Aristide à la démission. En définitive, la rue restant fidèle à Aristide, les « rebelles » ne sont pas entrés dans Port-au-Prince. Ce sont les Forces spéciales états-uniennes qui ont dû enlever le président, dans son palais, au petit matin.
1er mars 2004
Dimanche 29 février 2004, Jean-Bertrand Aristide a démissionné de ses fonctions de président de la République d’Haïti et s’est enfui en avion vers une destination inconnue. En quelques jours, le chaos s’était installé dans le pays et le peuple, outré de la corruption de son régime, s’était soulevé contre lui. Tandis que les États-Unis, qui le suspectaient d’être devenu le nouveau parrain de la cocaïne dans les Caraïbes, facilitaient son départ. Washington et Paris déployaient une force d’interposition sans même attendre que le Conseil de sécurité ne vote la constitution d’une force multinationale. Fin du scénario mis au point par les services de « communication ». La réalité est toute autre.
Louis Jodel Chamblain
Le père Jean-Bertrand Aristide a été élu à une écrasante majorité de 67,5% des voix, en 1990. Il était alors le premier président démocratiquement élu dans l’histoire de son pays. Il choisit René Préval comme Premier ministre. Mais l’arrivée au pouvoir d’un partisan de la théologie de la libération dans l’île la plus proche de Cuba marquait l’échec de la stratégie états-unienne d’endiguement du communisme dans les Caraïbes. Aristide fut donc renversé, huit mois plus tard, par le général Raoul Cédras et le FRAPH, les escadrons de la mort de Louis-Jodel Chamblain [1], soutenu par l’administration Bush pére. Pour justifier cette opération, les putschistes déclarèrent avoir libéré leur peuple d’une dictature qui attentait gravement aux droits de l’homme. Non seulement ces accusations ne furent pas étayées, mais elles devaient être démenties par la suite. Exilé aux États-Unis, Aristide mobilisa la bourgeoisie noire pour qu’elle vienne en aide à la « république nègre ». La CIA tenta alors de le discréditer en le présentant comme un malade mental et diffusa son dossier médical, lequel s’avéra ultérieurement être un faux. Cependant, le soutien grandissant d’Aristide dans l’électoral noir états-unien, plus encore que l’impopularité du régime militaire en Haïti, conduisit Bill Clinton a rompre avec la brutale politique de son prédécesseur et à négocier un compromis : Washington organisa le départ de la junte et le retour d’Aristide en l’échange d’un engagement de ne plus exacerber la lutte des classes, mais de réconcilier riches et pauvres ; et de ne plus stigmatiser le capitalisme comme un « péché mortel », mais d’appliquer les recommandations du FMI.
Aristide revient donc en 1994, dans les bagages des GI’s de l’opération Restaurer la démocratie. Il respecte ses engagements vis-à-vis de Washington ou trahit ceux de ses électeurs, selon les points de vue. La constitution n’autorisant pas deux mandats successifs, c’est son ancien Premier ministre, René Préval, qui se présente pour son parti. Il est élu à 88 %. Préval n’étant pas lié par l’engagement d’Aristide, il s’éloigne de l’orthodoxie libérale. En octobre 2000, treize officiers formés en Équateur, profitant d’un voyage en Asie de Préval, tentent un coup d’État. Ils échouent. Leur chef, le sémillant Guy Philippe, se réfugie à l’ambassade des États-Unis à Port-au-Prince. À l’issue du mandat de Préval, Aristide se représente et est à nouveau élu avec 91% des voix, dans une ambiance troublée et avec une abstention massive. Il renoue alors avec sa politique anti-impérialiste et demande notamment le remboursement des 90 millions de francs or extorqués par la France à Haïti entre 1825 et 1885 [2].
L’administration Bush fils prend la décision de le renverser fin 2002 et se rapproche, sur ce sujet de la France, dans la mesure où les deux grandes puissances ont toujours voulu exercer une tutelle commune sur l’île. Paris ne se positionne qu’à l’été 2003. Un plan conjoint est alors établi pour le coup d’État.
Coup d’État en Haïti
par Thierry Meyssan*Washington et Paris se sont réconciliés pour défendre leurs intérêts impériaux dans les Caraïbes. Ils ont savamment organisé un coup d’État en Haïti pour renverser le président élu. Après avoir fabriqué une opposition de convenance autour du financier de la dictature des Duvalier, André Apaid, Washington a créé des groupes armés autour de l’ancien officier putschiste Guy Philippe. Tandis que Régis Debray et Véronique de Villepin-Albanel tentaient de contraindre Jean-Bertrand Aristide à la démission. En définitive, la rue restant fidèle à Aristide, les « rebelles » ne sont pas entrés dans Port-au-Prince. Ce sont les Forces spéciales états-uniennes qui ont dû enlever le président, dans son palais, au petit matin.
1er mars 2004
Dimanche 29 février 2004, Jean-Bertrand Aristide a démissionné de ses fonctions de président de la République d’Haïti et s’est enfui en avion vers une destination inconnue. En quelques jours, le chaos s’était installé dans le pays et le peuple, outré de la corruption de son régime, s’était soulevé contre lui. Tandis que les États-Unis, qui le suspectaient d’être devenu le nouveau parrain de la cocaïne dans les Caraïbes, facilitaient son départ. Washington et Paris déployaient une force d’interposition sans même attendre que le Conseil de sécurité ne vote la constitution d’une force multinationale. Fin du scénario mis au point par les services de « communication ». La réalité est toute autre.
Louis Jodel Chamblain
Le père Jean-Bertrand Aristide a été élu à une écrasante majorité de 67,5% des voix, en 1990. Il était alors le premier président démocratiquement élu dans l’histoire de son pays. Il choisit René Préval comme Premier ministre. Mais l’arrivée au pouvoir d’un partisan de la théologie de la libération dans l’île la plus proche de Cuba marquait l’échec de la stratégie états-unienne d’endiguement du communisme dans les Caraïbes. Aristide fut donc renversé, huit mois plus tard, par le général Raoul Cédras et le FRAPH, les escadrons de la mort de Louis-Jodel Chamblain [1], soutenu par l’administration Bush pére. Pour justifier cette opération, les putschistes déclarèrent avoir libéré leur peuple d’une dictature qui attentait gravement aux droits de l’homme. Non seulement ces accusations ne furent pas étayées, mais elles devaient être démenties par la suite. Exilé aux États-Unis, Aristide mobilisa la bourgeoisie noire pour qu’elle vienne en aide à la « république nègre ». La CIA tenta alors de le discréditer en le présentant comme un malade mental et diffusa son dossier médical, lequel s’avéra ultérieurement être un faux. Cependant, le soutien grandissant d’Aristide dans l’électoral noir états-unien, plus encore que l’impopularité du régime militaire en Haïti, conduisit Bill Clinton a rompre avec la brutale politique de son prédécesseur et à négocier un compromis : Washington organisa le départ de la junte et le retour d’Aristide en l’échange d’un engagement de ne plus exacerber la lutte des classes, mais de réconcilier riches et pauvres ; et de ne plus stigmatiser le capitalisme comme un « péché mortel », mais d’appliquer les recommandations du FMI.
Aristide revient donc en 1994, dans les bagages des GI’s de l’opération Restaurer la démocratie. Il respecte ses engagements vis-à-vis de Washington ou trahit ceux de ses électeurs, selon les points de vue. La constitution n’autorisant pas deux mandats successifs, c’est son ancien Premier ministre, René Préval, qui se présente pour son parti. Il est élu à 88 %. Préval n’étant pas lié par l’engagement d’Aristide, il s’éloigne de l’orthodoxie libérale. En octobre 2000, treize officiers formés en Équateur, profitant d’un voyage en Asie de Préval, tentent un coup d’État. Ils échouent. Leur chef, le sémillant Guy Philippe, se réfugie à l’ambassade des États-Unis à Port-au-Prince. À l’issue du mandat de Préval, Aristide se représente et est à nouveau élu avec 91% des voix, dans une ambiance troublée et avec une abstention massive. Il renoue alors avec sa politique anti-impérialiste et demande notamment le remboursement des 90 millions de francs or extorqués par la France à Haïti entre 1825 et 1885 [2].
L’administration Bush fils prend la décision de le renverser fin 2002 et se rapproche, sur ce sujet de la France, dans la mesure où les deux grandes puissances ont toujours voulu exercer une tutelle commune sur l’île. Paris ne se positionne qu’à l’été 2003. Un plan conjoint est alors établi pour le coup d’État.
piporiko- Super Star
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Age : 54
Localisation : USA
Opinion politique : Homme de gauche,anti-imperialiste....
Loisirs : MUSIC MOVIES BOOKS
Date d'inscription : 21/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: L'impulsif
MAP TOUJOU GEN POU WOU
Acte 1 : la déstabilisation « démocratique »
Du côté états-unien, la Fondation nationale pour la démocratie (NED) fabrique une « opposition démocratique » en finançant des groupes de la « société civile » et le sous-secrétaire d’État Roger Noriega [3] met en place un groupe de travail « pour la restauration de la démocratie » à la Brookings Institution (cf. notre enquête La CIA déstabilise Haïti).
Acte 2 : la pression diplomatique
Régis Debray
Du côté français, l’opération est supervisée par Régis Debray et Véronique Albanel. Celle-ci apparaît en qualité de présidente de l’association Fraternité universelle qui développe des œuvres sociales à Haïti en lien avec l’Église catholique. Elle est par ailleurs, la sœur de Dominique Galouzeau de Villepin, ministre des Affaire étrangères, et l’épouse du général de division aérienne Baudoin Albanel.
Le 15 juillet 2003, André Apaid [4], ex-financier de la dictature des Duvalier [5] devenu leader du Groupe des 184 [6], organise une provocation. Il tient meeting dans un bidonville acquis à Aristide, la Cité Soleil. Il demande la protection de la France, qui le fait escorter par des gardes armés en présence du premier secrétaire Stéphane Grumberg. Comme prévu, le meeting tourne à l’émeute. Il y aura 6 morts et 40 blessés par balle. Les témoins accusent les gardes français d’être les seuls responsables de la tuerie ce qui est démenti par l’ambassade [7]
Le 17 décembre 2003, à 15h, Régis Debray se présente au palais présidentiel pour exiger la démission du président élu Jean-Bernard Aristide. Celui-ci refuse. Debray et Villepin-Albanel rendont public, quelques jours plus tard, un rapport à Dominique de Villepin. On peut y lire : « Ne nous payons pas de mots. Le départ du président Aristide ne rendra pas du jour au lendemain le pays plus prospère, ni plus productif. » (p. 35). « Beaucoup imaginent une rivalité là où il y a en fait complémentarité [entre les États-Unis et la France], et si nos moyens d’influence ne se recoupent pas, ils peuvent et doivent s’additionner, pour le bien de la nation haïtienne. Il appartiendrait peut-être au président de la république, en tous cas au ministre des Affaires étrangères, de fixer d’entrée de jeu, au meilleur niveau, les modalités et l’esprit de cette combinatoire. Une implication plus affirmée en Haïti ne saurait en effet s’exercer contre les intérêts des États-Unis, mais dans un esprit d’équilibre et de prévoyance » (p. 52). Bref, la mission est de renverser Aristide pour défendre les intérêts conjoints du grand empire états-unien et du petit empire français. Mais après la crise irakienne et dans le contexte de l’alliance germano-française en Europe, Berlin doit être associé à ce rapprochement entre Paris et Washington et y trouver aussi son intérêt dans son minuscule empire. « On ne peut s’empêcher de penser aux avantages, pas seulement symboliques, que représenterait l’ouverture à Port-au-Prince d’une mission diplomatique commune à la France et à la République fédérale d’Allemagne, à laquelle ferait naturellement pendant, de l’autre côté de l’Atlantique, l’ouverture d’une mission germano-française par exemple à Windhoek, Namibie, ou ailleurs » (p. 57).
Les États-Unis et la France exercent des pressions sur différents États de la région pour qu’ils ne participent pas aux cérémonies du 200e anniversaire de la « première république nègre d’Amérique » [8], le 1er janvier 2004 à Port-au-Prince. Seul le président sud-africain, Thabo Mbeki, défie les grandes puissances en s’y rendant.
Le 2 janvier, le Groupe des 184 présente une alternative de transition prévoyant le départ d’Aristide. Le 7 janvier, une manifestation dégénère. Immédiatement Washington accuse le gouvernement de ne pas être démocratique. Le 13 janvier, le mandat des députés et des deux tiers des sénateurs arrive à expiration, mais l’opposition refusant de désigner ses délégués à la Commission électorale, Aristide ne peut organiser les élections. Il est alors accusé de ne pas vouloir les organiser et d’instaurer une dictature.
Acte 3 : la déstabilisation militaire
La fabrication d’une opposition « démocratique » et les pressions diplomatiques s’avérant insuffisantes, Washington met en place un groupe armé en République dominicaine, placé sous le commandement de Guy Philippe. Les « rebelles » prennent le contrôle de plusieurs villes et menacent de marcher sur Port-au-Prince. Il refusent les divers plans de paix, qu’il s’agisse de celui de l’épiscopat ou de celui de l’Organisation des États américains.
L’opposition "« démocratique » du Groupe des 184 reste en contact permanent avec le secrétaire d’État Colin L. Powell. Sur ses instructions, elle prend ses distances avec les rebelles pour rester en capacité d’exercer le pouvoir sans avoir à endosser les exactions qui peuvent être commises dans son intérêt.
Le 21 février, le plan de règlement de la communauté internationale est accepté par Aristide, mais rejeté par l’opposition qui exige toujours son départ.
Le 23 février, des troupes fraîches franchissent la frontière aux côtés de Louis-Jodel Chamblain. L’AFP commente : « À Port-au-Prince beaucoup pensent que l’armée dominicaine a laissé passer les anciens militaires haïtiens avec l’aval des États-Unis, qui fournit la quasi-totalité de son équipement et entretient des liens très étroits avec son haut commandement et le gouvernement. Saint-Domingue est le seul pays des caraïbes à avoir envoyé 300 militaires en Irak à la demande de Washington. » [9]
Acte 4 : l’enlèvement
Roger Noriega
Le 26 février, Baudoin Jacques Kétant, un trafiquant de cocaïne extradé par Aristide à la demande de la DEA est jugé à Miami (Floride) [10]. Dans le cadre d’une transaction judiciaire lui permettant une réduction de peine de 27 ans de réclusion, il avoue avoir introduit plus de 30 tonnes de drogues aux États-Unis. Il déclare « Aristide est un baron de la drogue qui contrôle le trafic de la drogue en Haïti (...) Il a transformé son pays en plaque-tournante de la drogue ».
Le 29 février, entre 2 et 3h du matin, les Forces spéciales états-uniennes investissent le palais présidentiel. Elles annoncent à Aristide qu’il va être emmené à Miami pour être jugé pour trafic de drogue à moins qu’il n’accepte de démissionner ou qu’il attende l’arrivée de Guy Philippe chargé de l’abattre. Il parvient à joindre par téléphone la représentante de Californie Maxine Waters pour qu’elle puisse témoigner et empêcher ainsi qu’il ne soit « suicidé » à la Allende. Il aurait alors signé une déclaration de démission pré-rédigée « afin d’éviter un bain de sang », en présence de James B. Foley, ambassadeur des États-Unis, et de Thierry Burkard, ambassadeur de France, qui authentifient le document. En fait, il refuse de signer sa démission et grifonne à la place une lettre d’adieu. Il est alors conduit par les Forces spéciales à un avion blanc, non immatriculé, et dirigé sur Bangui (République centrafricaine) où l’attendent des agents français.
Alors que le Conseil de sécurité des Nations unies est convoqué d’urgence pour décider l’envoi d’une force d’interposition, les États-Unis et la France, sans attendre la réunion, envoient des troupes.
À Washington, Otto Reich et le sous-secrétaire Noriega ont supervisé le renversement de Jean-Bertrand Aristide. Désormais la Commission d’assistance à un Cuba libre, qu’ils animent, étudie la possibilité d’utiliser Haïti comme base arrière pour en finir avec Fidel Castro cet été.
Documents joints
Rapport au ministre des affaires étrangères, M. Dominique de Villepin, du Comité indépendant de réflexion et de propositions sur les relations franco-haïtiennes
(Flash - 258.2 ko)
Thierry Meyssan
Journaliste et écrivain, président du Réseau Voltaire.
Les articles de cet auteur
[1] Le FRAPH est notamment responsable de l’assassinat d’Antoine Izmery (11 septembre 1993), de l’exécution du ministre de la Justice Guy Malary (14 octobre 1993) et du massacre de Raboteau (23 avril 1994).
[2] Actualisée et augmentée de ses intérêts, cette somme représenterait 21 milliards de dollars actuels.
[3] Ancien assistant parlementaire du sénateur d’extrême droite Jesse Helmes, Roger Noriega a voué sa vie à la destruction des théologiens de la libération.
[4] Destiné à devenir le pion de Washington à Haïti, M. Apaid s’est vu décerner la double nationalité haïtienne et états-unienne.
[5] François et Jean-Claude Duvalier, dits « papa doc » et « baby doc », établirent une dictature anticommuniste de 1957 à 1986.
[6] Le groupe des 184 rassemble des responsables des syndicats, du patronat et de la presse, sous la houlette de la Fondation nationale pour la démocratie (NED), branche « ouverte » de la CIA.
[7] Une plainte à l’encontre des fonctionnaires français devrait être prochainement déposée par Me Gilbert Collard au nom des familles des victimes.
[8] Le 4 janvier 1794, la Convention abolit l’esclavage. Le décret s’applique à la colonie française d’Haïti. Mais, le Premier consul Napoléon Bonaparte, pressé par sa belle-famille qui détient d’importantes plantations dans les Caraïbes, rétablit l’esclavage. Toussaint Louverture, se réclamant de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, proclame alors la Constitution autonomiste. Bonaparte envoie son beau-frère, le général Leclerc, mâter les rebelles. Celui-ci est battu par Louverture, Dessalines et Christophe. Le 1er janvier 1804, la première république nègre d’Amérique est proclamée.
[9] Interrogations à Port-au-Prince sur l’entrée facile d’ex-militaires en Haïti par Dominique Levanti, AFP International, 23 février 2004.
[10] Baudoin Jacques Kétant devait être jugé avec le colonel Michel François. Celui-ci fut le n°2 du régime militaire de Raoul Cédras qui renversa Aristide. Homme lige des Etats-Unis, il fut formé à l’École des Amériques, il est aujourd’hui en fuite au Honduras.
Du côté états-unien, la Fondation nationale pour la démocratie (NED) fabrique une « opposition démocratique » en finançant des groupes de la « société civile » et le sous-secrétaire d’État Roger Noriega [3] met en place un groupe de travail « pour la restauration de la démocratie » à la Brookings Institution (cf. notre enquête La CIA déstabilise Haïti).
Acte 2 : la pression diplomatique
Régis Debray
Du côté français, l’opération est supervisée par Régis Debray et Véronique Albanel. Celle-ci apparaît en qualité de présidente de l’association Fraternité universelle qui développe des œuvres sociales à Haïti en lien avec l’Église catholique. Elle est par ailleurs, la sœur de Dominique Galouzeau de Villepin, ministre des Affaire étrangères, et l’épouse du général de division aérienne Baudoin Albanel.
Le 15 juillet 2003, André Apaid [4], ex-financier de la dictature des Duvalier [5] devenu leader du Groupe des 184 [6], organise une provocation. Il tient meeting dans un bidonville acquis à Aristide, la Cité Soleil. Il demande la protection de la France, qui le fait escorter par des gardes armés en présence du premier secrétaire Stéphane Grumberg. Comme prévu, le meeting tourne à l’émeute. Il y aura 6 morts et 40 blessés par balle. Les témoins accusent les gardes français d’être les seuls responsables de la tuerie ce qui est démenti par l’ambassade [7]
Le 17 décembre 2003, à 15h, Régis Debray se présente au palais présidentiel pour exiger la démission du président élu Jean-Bernard Aristide. Celui-ci refuse. Debray et Villepin-Albanel rendont public, quelques jours plus tard, un rapport à Dominique de Villepin. On peut y lire : « Ne nous payons pas de mots. Le départ du président Aristide ne rendra pas du jour au lendemain le pays plus prospère, ni plus productif. » (p. 35). « Beaucoup imaginent une rivalité là où il y a en fait complémentarité [entre les États-Unis et la France], et si nos moyens d’influence ne se recoupent pas, ils peuvent et doivent s’additionner, pour le bien de la nation haïtienne. Il appartiendrait peut-être au président de la république, en tous cas au ministre des Affaires étrangères, de fixer d’entrée de jeu, au meilleur niveau, les modalités et l’esprit de cette combinatoire. Une implication plus affirmée en Haïti ne saurait en effet s’exercer contre les intérêts des États-Unis, mais dans un esprit d’équilibre et de prévoyance » (p. 52). Bref, la mission est de renverser Aristide pour défendre les intérêts conjoints du grand empire états-unien et du petit empire français. Mais après la crise irakienne et dans le contexte de l’alliance germano-française en Europe, Berlin doit être associé à ce rapprochement entre Paris et Washington et y trouver aussi son intérêt dans son minuscule empire. « On ne peut s’empêcher de penser aux avantages, pas seulement symboliques, que représenterait l’ouverture à Port-au-Prince d’une mission diplomatique commune à la France et à la République fédérale d’Allemagne, à laquelle ferait naturellement pendant, de l’autre côté de l’Atlantique, l’ouverture d’une mission germano-française par exemple à Windhoek, Namibie, ou ailleurs » (p. 57).
Les États-Unis et la France exercent des pressions sur différents États de la région pour qu’ils ne participent pas aux cérémonies du 200e anniversaire de la « première république nègre d’Amérique » [8], le 1er janvier 2004 à Port-au-Prince. Seul le président sud-africain, Thabo Mbeki, défie les grandes puissances en s’y rendant.
Le 2 janvier, le Groupe des 184 présente une alternative de transition prévoyant le départ d’Aristide. Le 7 janvier, une manifestation dégénère. Immédiatement Washington accuse le gouvernement de ne pas être démocratique. Le 13 janvier, le mandat des députés et des deux tiers des sénateurs arrive à expiration, mais l’opposition refusant de désigner ses délégués à la Commission électorale, Aristide ne peut organiser les élections. Il est alors accusé de ne pas vouloir les organiser et d’instaurer une dictature.
Acte 3 : la déstabilisation militaire
La fabrication d’une opposition « démocratique » et les pressions diplomatiques s’avérant insuffisantes, Washington met en place un groupe armé en République dominicaine, placé sous le commandement de Guy Philippe. Les « rebelles » prennent le contrôle de plusieurs villes et menacent de marcher sur Port-au-Prince. Il refusent les divers plans de paix, qu’il s’agisse de celui de l’épiscopat ou de celui de l’Organisation des États américains.
L’opposition "« démocratique » du Groupe des 184 reste en contact permanent avec le secrétaire d’État Colin L. Powell. Sur ses instructions, elle prend ses distances avec les rebelles pour rester en capacité d’exercer le pouvoir sans avoir à endosser les exactions qui peuvent être commises dans son intérêt.
Le 21 février, le plan de règlement de la communauté internationale est accepté par Aristide, mais rejeté par l’opposition qui exige toujours son départ.
Le 23 février, des troupes fraîches franchissent la frontière aux côtés de Louis-Jodel Chamblain. L’AFP commente : « À Port-au-Prince beaucoup pensent que l’armée dominicaine a laissé passer les anciens militaires haïtiens avec l’aval des États-Unis, qui fournit la quasi-totalité de son équipement et entretient des liens très étroits avec son haut commandement et le gouvernement. Saint-Domingue est le seul pays des caraïbes à avoir envoyé 300 militaires en Irak à la demande de Washington. » [9]
Acte 4 : l’enlèvement
Roger Noriega
Le 26 février, Baudoin Jacques Kétant, un trafiquant de cocaïne extradé par Aristide à la demande de la DEA est jugé à Miami (Floride) [10]. Dans le cadre d’une transaction judiciaire lui permettant une réduction de peine de 27 ans de réclusion, il avoue avoir introduit plus de 30 tonnes de drogues aux États-Unis. Il déclare « Aristide est un baron de la drogue qui contrôle le trafic de la drogue en Haïti (...) Il a transformé son pays en plaque-tournante de la drogue ».
Le 29 février, entre 2 et 3h du matin, les Forces spéciales états-uniennes investissent le palais présidentiel. Elles annoncent à Aristide qu’il va être emmené à Miami pour être jugé pour trafic de drogue à moins qu’il n’accepte de démissionner ou qu’il attende l’arrivée de Guy Philippe chargé de l’abattre. Il parvient à joindre par téléphone la représentante de Californie Maxine Waters pour qu’elle puisse témoigner et empêcher ainsi qu’il ne soit « suicidé » à la Allende. Il aurait alors signé une déclaration de démission pré-rédigée « afin d’éviter un bain de sang », en présence de James B. Foley, ambassadeur des États-Unis, et de Thierry Burkard, ambassadeur de France, qui authentifient le document. En fait, il refuse de signer sa démission et grifonne à la place une lettre d’adieu. Il est alors conduit par les Forces spéciales à un avion blanc, non immatriculé, et dirigé sur Bangui (République centrafricaine) où l’attendent des agents français.
Alors que le Conseil de sécurité des Nations unies est convoqué d’urgence pour décider l’envoi d’une force d’interposition, les États-Unis et la France, sans attendre la réunion, envoient des troupes.
À Washington, Otto Reich et le sous-secrétaire Noriega ont supervisé le renversement de Jean-Bertrand Aristide. Désormais la Commission d’assistance à un Cuba libre, qu’ils animent, étudie la possibilité d’utiliser Haïti comme base arrière pour en finir avec Fidel Castro cet été.
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Rapport au ministre des affaires étrangères, M. Dominique de Villepin, du Comité indépendant de réflexion et de propositions sur les relations franco-haïtiennes
(Flash - 258.2 ko)
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Les articles de cet auteur
[1] Le FRAPH est notamment responsable de l’assassinat d’Antoine Izmery (11 septembre 1993), de l’exécution du ministre de la Justice Guy Malary (14 octobre 1993) et du massacre de Raboteau (23 avril 1994).
[2] Actualisée et augmentée de ses intérêts, cette somme représenterait 21 milliards de dollars actuels.
[3] Ancien assistant parlementaire du sénateur d’extrême droite Jesse Helmes, Roger Noriega a voué sa vie à la destruction des théologiens de la libération.
[4] Destiné à devenir le pion de Washington à Haïti, M. Apaid s’est vu décerner la double nationalité haïtienne et états-unienne.
[5] François et Jean-Claude Duvalier, dits « papa doc » et « baby doc », établirent une dictature anticommuniste de 1957 à 1986.
[6] Le groupe des 184 rassemble des responsables des syndicats, du patronat et de la presse, sous la houlette de la Fondation nationale pour la démocratie (NED), branche « ouverte » de la CIA.
[7] Une plainte à l’encontre des fonctionnaires français devrait être prochainement déposée par Me Gilbert Collard au nom des familles des victimes.
[8] Le 4 janvier 1794, la Convention abolit l’esclavage. Le décret s’applique à la colonie française d’Haïti. Mais, le Premier consul Napoléon Bonaparte, pressé par sa belle-famille qui détient d’importantes plantations dans les Caraïbes, rétablit l’esclavage. Toussaint Louverture, se réclamant de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, proclame alors la Constitution autonomiste. Bonaparte envoie son beau-frère, le général Leclerc, mâter les rebelles. Celui-ci est battu par Louverture, Dessalines et Christophe. Le 1er janvier 1804, la première république nègre d’Amérique est proclamée.
[9] Interrogations à Port-au-Prince sur l’entrée facile d’ex-militaires en Haïti par Dominique Levanti, AFP International, 23 février 2004.
[10] Baudoin Jacques Kétant devait être jugé avec le colonel Michel François. Celui-ci fut le n°2 du régime militaire de Raoul Cédras qui renversa Aristide. Homme lige des Etats-Unis, il fut formé à l’École des Amériques, il est aujourd’hui en fuite au Honduras.
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Re: DEPI FASIS WE VERITE,LI PEDI LA KAT.LI TA PRAN ZAM
Se bagay sa a ,mwen pa konprann.
Eske gen libète la Près ann Ayiti vre?Eske près ki pa GNBIS lan,eske l entimide?
Mwen ta konprann GNBis yo ta fèmen dyòl yo,yo pa ta pran la pawòl ankò.
Mesye yo demaske nèt,menm makiyaj lan sòti ,ale wè pou mask lan!
Eske gen libète la Près ann Ayiti vre?Eske près ki pa GNBIS lan,eske l entimide?
Mwen ta konprann GNBis yo ta fèmen dyòl yo,yo pa ta pran la pawòl ankò.
Mesye yo demaske nèt,menm makiyaj lan sòti ,ale wè pou mask lan!
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Jeu de rôle: Le patriote
Re: DEPI FASIS WE VERITE,LI PEDI LA KAT.LI TA PRAN ZAM
Si se pou pòste atik la-a, tout moun ka jwen plizyè milye sou entènèt lan. W'ap jwenn ki di'w Aristide se Ti Jezi nan po krab konsa genyen k'ap di'w ke li konn pile ti bebe nan pilon pou lwa yo, pou fè maji pou'l ka kontinye souse manmèl bèf-la. Sa vle di, rantre nan yon polemik "atik" sou jounal se voye wòch nan lanmè. Nèg ki santi grenn yo plen men yo, se pou yo kanpe pou defann kwayans yo, non pa ak atik sèlman men ak pwòp analiz pa yo de sitiyasyon-an tou.
Mwen menm kòm "fasis", mwen di ke Aristide se ak gwo ponyèt li pran pouvwa-a an 2001, lè li meprize lwa peyi pou poze kandidati'l. Mwen vini ak atik-lan. Si, li pa poze kandidati'l legalman, kèlkeswa sak rive aprè ilegal tou.
E nou menm, kòm Aristidis wouj, montre'm pa A+B ke Aristide te pran pouvwa legalman epi m'ap fèmen djòl mwen sèk kou ke pen. Montre'm de ki fason ke Aristide vini milti-milyonè an dola US pandan ke an 1991 se anviwon 200.000 gdes li te posede sou kanè bank li. Eksplike'm de ki fason yon peyi sou anbago, pitit li kontinye ap manje tè kwit, epi ti nèg jwenn milyon pou peye lòbi ak sekirite pa'l. Eksplike'm de ki mannigans pou nou di n'ap travay pou pèp, men tout moun ka remake ke nivo lavi nou ogmante yon fason ke moun paka konprann, pandan ke nivo lavi pèp-lan ap anglouti nan plis mizè de jou an jou.
Si nou paka fè ti bagay sa yo, e si nou genyen sa ki rele jèn-lan, lè moun ap denonse diktati retrograd sanginè Aristide la, ...sispann jigote,...sispann jakase.
Pou'm fini, m'ap kite nou ak yon ti pwoblèm mwen genyen anplis : Mwen pa wè pou ki rezon n'ap dyabolize Etazini, Lafrans ak Kanada jounen jodi-a, paske nou te rele yo papa lè yo te vinn chase ti militè kowonpi ki te pran yon pouvwa an gwo ponyèt yo an 1991. Memn si se ta vre se, yo te "kidnape" misye, Poukisa n'ap kritike yo jodi-a paske yo vini chase nònm ki kowonpi jis nan mwèl ki rele Aristide-lan, e ki te pran pouvwa an gwo ponyèt tou ? Al dodo pou nou vinn banm repons apre, si nou kapab byen antandi.
Mwen te di nou sa deja : Ti kouto wou jwenn bò chimen, se bò chimen w'ap pèdi'l.
Mwen menm kòm "fasis", mwen di ke Aristide se ak gwo ponyèt li pran pouvwa-a an 2001, lè li meprize lwa peyi pou poze kandidati'l. Mwen vini ak atik-lan. Si, li pa poze kandidati'l legalman, kèlkeswa sak rive aprè ilegal tou.
E nou menm, kòm Aristidis wouj, montre'm pa A+B ke Aristide te pran pouvwa legalman epi m'ap fèmen djòl mwen sèk kou ke pen. Montre'm de ki fason ke Aristide vini milti-milyonè an dola US pandan ke an 1991 se anviwon 200.000 gdes li te posede sou kanè bank li. Eksplike'm de ki fason yon peyi sou anbago, pitit li kontinye ap manje tè kwit, epi ti nèg jwenn milyon pou peye lòbi ak sekirite pa'l. Eksplike'm de ki mannigans pou nou di n'ap travay pou pèp, men tout moun ka remake ke nivo lavi nou ogmante yon fason ke moun paka konprann, pandan ke nivo lavi pèp-lan ap anglouti nan plis mizè de jou an jou.
Si nou paka fè ti bagay sa yo, e si nou genyen sa ki rele jèn-lan, lè moun ap denonse diktati retrograd sanginè Aristide la, ...sispann jigote,...sispann jakase.
Pou'm fini, m'ap kite nou ak yon ti pwoblèm mwen genyen anplis : Mwen pa wè pou ki rezon n'ap dyabolize Etazini, Lafrans ak Kanada jounen jodi-a, paske nou te rele yo papa lè yo te vinn chase ti militè kowonpi ki te pran yon pouvwa an gwo ponyèt yo an 1991. Memn si se ta vre se, yo te "kidnape" misye, Poukisa n'ap kritike yo jodi-a paske yo vini chase nònm ki kowonpi jis nan mwèl ki rele Aristide-lan, e ki te pran pouvwa an gwo ponyèt tou ? Al dodo pou nou vinn banm repons apre, si nou kapab byen antandi.
Mwen te di nou sa deja : Ti kouto wou jwenn bò chimen, se bò chimen w'ap pèdi'l.
Thunder- Super Star
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Localisation : Planet Earth (Milky Way Galaxy)
Loisirs : Target Practice, Sports Cars, Konpa...
Date d'inscription : 24/08/2006
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Jeu de rôle: Le gardien
Re: DEPI FASIS WE VERITE,LI PEDI LA KAT.LI TA PRAN ZAM
Joel a écrit:Se bagay sa a ,mwen pa konprann.
Eske gen libète la Près ann Ayiti vre?Eske près ki pa GNBIS lan,eske l entimide?
Mwen ta konprann GNBis yo ta fèmen dyòl yo,yo pa ta pran la pawòl ankò.
Mesye yo demaske nèt,menm makiyaj lan sòti ,ale wè pou mask lan!
Joel un peu d'eau dans ton sale vin ! Liberte la presse ou pwal konnen ! Se tout tan ou pale byen ..ale fe anket wap mouri ! Ale fe FRANCOIS LATOUR wap mouri avec benediction du pouvoir en place ...Ou we kouman ou jij mouri nan gonaives pou liberation yon bag à bon Ismais mayette !
kakakok- Super Star
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Opinion politique : Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites,mais je défendrai jusqu’à la mort votre droit à le dire"
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Re: DEPI FASIS WE VERITE,LI PEDI LA KAT.LI TA PRAN ZAM
KOK KK OU TE PRAN TAN AVAN W TE FE LYEZON ANT LANMO JIJ LA AK LIBERASYON AMANUS MAYET.OU EST LE CHAINON MANQUANT?
piporiko- Super Star
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Jeu de rôle: L'impulsif
Re: DEPI FASIS WE VERITE,LI PEDI LA KAT.LI TA PRAN ZAM
Riko,
mwen p ap okipe Kok.Misye gen yon gita ki gen yon sèl kòd.
Mande misye "kouman se ye",misye ap reponn ou ke "Aristide se vòlò,se kriminèl,se dwòg dilè".
Mande l ki lè li ye ,repons lan "Aristide se vòlò,se kriminèl,se dwòg dilè"
Gen de fwa ,misye konn pase men pran Preval.Préval menm se tafyatè.
Chans pou nou 3/4 sa misye ekri yo,ou pa fouti konprann yo!
mwen p ap okipe Kok.Misye gen yon gita ki gen yon sèl kòd.
Mande misye "kouman se ye",misye ap reponn ou ke "Aristide se vòlò,se kriminèl,se dwòg dilè".
Mande l ki lè li ye ,repons lan "Aristide se vòlò,se kriminèl,se dwòg dilè"
Gen de fwa ,misye konn pase men pran Preval.Préval menm se tafyatè.
Chans pou nou 3/4 sa misye ekri yo,ou pa fouti konprann yo!
Joel- Super Star
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Date d'inscription : 24/08/2006
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Jeu de rôle: Le patriote
Re: DEPI FASIS WE VERITE,LI PEDI LA KAT.LI TA PRAN ZAM
Wou pa wè ! ...nad marinad, youn pap defann prensip ak peyi vre. Se yon rejim pouri, sanginè ke y'ap defann. Se lè prensip lan nan avataj yo, ke yo defann li. Se lè lavalas pa nan yon malvèsasyon kelkonk ke yo denonse'l.
Thunder- Super Star
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Nombre de messages : 4692
Localisation : Planet Earth (Milky Way Galaxy)
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Date d'inscription : 24/08/2006
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Jeu de rôle: Le gardien
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