Le RWANDA-25 Ans apres le GENOCIDE
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Le RWANDA-25 Ans apres le GENOCIDE
Men ki sa ,yon GOUVENMAN ki pa gen DWET LONG ,ki pa KLEPTOKRATIK,VOLO,ENKONPETAN menm jan a pa nou an ,kapab reyalize apre yon EVENMAN TERIB tankou JENOSID ki te fet sa gen 25 AN lan RWANDA.
Apre mesye KAGAME yo ap modenize GRANVIL tankou KIGALI ,y ap atake KANPAY yo.
Un ARTICLE du JOURNAL Francais LIBERATION
Reportage
Rwanda : à Kayonza, un développement érigé en modèle
Par Maria Malagardis, Envoyée spéciale à Kayonza, Photo Alexis Huguet. Hans Lucas — 5 avril 2019 à 20:56
Des ouvriers travaillant à construire une route bitumée, mardi, dans le centre de Kayonza dans l’est du Rwanda.
Des ouvriers travaillant à construire une route bitumée, mardi, dans le centre de Kayonza dans l’est du Rwanda. Photo Alexis Huguet. Hans Lucas pour Libération
Dons de vaches, réorganisation territoriale, lancement d’un satellite… Les autorités multiplient les initiatives pour remettre le pays, et surtout les campagnes, sur pied. Parfois à marche forcée.
Rwanda : à Kayonza, un développement érigé en modèle
Veuve et mère de dix enfants, Astérie a longtemps vécu dans la pauvreté la plus extrême. Jusqu’à ce qu’elle bénéficie, en 2009, du programme «Girinka» mis en place au Rwanda, trois ans plus tôt. «L’idée, c’est d’offrir une vache à des familles dans le besoin», rappelle Innocent Hakizakumeza, responsable du développement dans le district de Kayonza, dans l’est du Rwanda. C’est ici que vit Astérie, dans une maison modeste, assortie d’une étable. «La vache qu’on m’a offerte il y a dix ans est morte. Mais elle a donné naissance à sept autres bovins. J’en ai vendu quatre et gardé trois», explique-t-elle. Dans son petit salon, elle montre avec fierté la télé et la radio, le plafond refait à neuf. Un confort obtenu grâce à la vente du lait et à l’utilisation du fumier pour cultiver quelques légumes. «Avant, je n’avais même pas les moyens d’acheter du sucre», explique-t-elle assise. En treize ans, plus de 340 000 vaches ont été distribuées aux familles paysannes les plus pauvres de ce pays.
Regrouper
Quand on évoque le Rwanda d’aujourd’hui, on cite une croissance impressionnante, 8,6 % pour cette année, qui s’incarne dans l’essor fulgurant de la capitale, Kigali, cité moderne et écoresponsable où les sacs plastiques sont totalement bannis. Mais le véritable enjeu reste celui des campagnes. Et même les plus impressionnantes prouesses d’un pays qui a dû renaître de ses cendres ont pour objectif d’y améliorer l’existence. Le 27 février, le Rwanda a ainsi lancé son premier satellite avec la société britannique OneWeb. Au-delà du symbole de réussite, il doit surtout permettre de connecter à Internet les écoles des régions les plus reculées.
A Kayonza, Astérie n’en a jamais entendu parler ; et sa vie quotidienne semble toujours à des années-lumières de celles des citadins de Kigali. Mais comme tous les Rwandais, elle dispose désormais d’une couverture médicale pour laquelle elle cotise 21 euros par an pour elle et ses dix enfants. Un dispensaire a également été construit non loin de sa localité.
Le terme «localité» n’est d’ailleurs pas la moindre des nouveautés dans le Rwanda de l’après-génocide. «Avant 1994, il n’y avait pas vraiment de villages. Les paysans préféraient souvent vivre au milieu de leurs champs, éloignés les uns des autres. Par la suite, on a les a forcés à se regrouper dans ce qu’on appelle l’"umugudu", l’agglomération. Afin de faciliter le raccordement à l’eau potable ou à l’électricité. Mais aussi pour des raisons de sécurité», explique Innocent Hakizakumeza. Vingt-cinq ans après le génocide, les bourreaux et leurs victimes y cohabitent. «Le pari, c’est aussi que le développement réussira à convaincre les gens qu’ils ont plus à perdre qu’à gagner en cédant à la destruction», confie un proche du régime.
Répondre
Du coup, le développement se fait parfois à marche forcée. L’économie rurale repose sur un maillage de coopératives, «qui contribuent à 85 % de l’activité de la région de Kayonza», confirme Innocent Hakizakumeza. Avec fierté, il mentionne aussi «Sacco», un organisme mis en place en 2013 pour favoriser l’épargne et le crédit. «Ici, toute la population a été incitée à y adhérer», assure-t-il. Et si on n’est pas d’accord ? La question de la liberté d’expression continue de susciter d’innombrables critiques à l’extérieur du pays. Depuis des années et jusque dans leurs rapports les plus récents, les principales ONG internationales des droits de l’homme, dénoncent régulièrement des cas de censure et la «mise en place d’une démocratie sous tutelle» selon la formule utilisée par la Fédération internationale des droits de l’homme.
Que pensent réellement les Rwandais ? Pour un étranger, il est d’autant plus difficile de répondre que dans ce pays, chose rare en Afrique, tout le monde partage une seule et même langue, le kinyarwanda, qui forme comme une muraille face au monde extérieur. Dans les campagnes, c’est souvent la seule langue utilisée. «Paul Kagame [le président du pays, ndlr] peut sembler parfois un peu dur. Mais personne ne remet en cause le fait qu’il ait amélioré la vie quotidienne», confie un employé d’une usine de transformation de maïs à Kayonza. C’est l’une des treize usines de transformation de produits agricoles implantés dans ce district en moins de dix ans. Inaugurée en 2008, elle a permis d’augmenter de 30 % les revenus des petits producteurs de la région.
Maria Malagardis Envoyée spéciale à Kayonza, Photo Alexis Huguet. Hans Lucas
Apre mesye KAGAME yo ap modenize GRANVIL tankou KIGALI ,y ap atake KANPAY yo.
Un ARTICLE du JOURNAL Francais LIBERATION
Reportage
Rwanda : à Kayonza, un développement érigé en modèle
Par Maria Malagardis, Envoyée spéciale à Kayonza, Photo Alexis Huguet. Hans Lucas — 5 avril 2019 à 20:56
Des ouvriers travaillant à construire une route bitumée, mardi, dans le centre de Kayonza dans l’est du Rwanda.
Des ouvriers travaillant à construire une route bitumée, mardi, dans le centre de Kayonza dans l’est du Rwanda. Photo Alexis Huguet. Hans Lucas pour Libération
Dons de vaches, réorganisation territoriale, lancement d’un satellite… Les autorités multiplient les initiatives pour remettre le pays, et surtout les campagnes, sur pied. Parfois à marche forcée.
Rwanda : à Kayonza, un développement érigé en modèle
Veuve et mère de dix enfants, Astérie a longtemps vécu dans la pauvreté la plus extrême. Jusqu’à ce qu’elle bénéficie, en 2009, du programme «Girinka» mis en place au Rwanda, trois ans plus tôt. «L’idée, c’est d’offrir une vache à des familles dans le besoin», rappelle Innocent Hakizakumeza, responsable du développement dans le district de Kayonza, dans l’est du Rwanda. C’est ici que vit Astérie, dans une maison modeste, assortie d’une étable. «La vache qu’on m’a offerte il y a dix ans est morte. Mais elle a donné naissance à sept autres bovins. J’en ai vendu quatre et gardé trois», explique-t-elle. Dans son petit salon, elle montre avec fierté la télé et la radio, le plafond refait à neuf. Un confort obtenu grâce à la vente du lait et à l’utilisation du fumier pour cultiver quelques légumes. «Avant, je n’avais même pas les moyens d’acheter du sucre», explique-t-elle assise. En treize ans, plus de 340 000 vaches ont été distribuées aux familles paysannes les plus pauvres de ce pays.
Regrouper
Quand on évoque le Rwanda d’aujourd’hui, on cite une croissance impressionnante, 8,6 % pour cette année, qui s’incarne dans l’essor fulgurant de la capitale, Kigali, cité moderne et écoresponsable où les sacs plastiques sont totalement bannis. Mais le véritable enjeu reste celui des campagnes. Et même les plus impressionnantes prouesses d’un pays qui a dû renaître de ses cendres ont pour objectif d’y améliorer l’existence. Le 27 février, le Rwanda a ainsi lancé son premier satellite avec la société britannique OneWeb. Au-delà du symbole de réussite, il doit surtout permettre de connecter à Internet les écoles des régions les plus reculées.
A Kayonza, Astérie n’en a jamais entendu parler ; et sa vie quotidienne semble toujours à des années-lumières de celles des citadins de Kigali. Mais comme tous les Rwandais, elle dispose désormais d’une couverture médicale pour laquelle elle cotise 21 euros par an pour elle et ses dix enfants. Un dispensaire a également été construit non loin de sa localité.
Le terme «localité» n’est d’ailleurs pas la moindre des nouveautés dans le Rwanda de l’après-génocide. «Avant 1994, il n’y avait pas vraiment de villages. Les paysans préféraient souvent vivre au milieu de leurs champs, éloignés les uns des autres. Par la suite, on a les a forcés à se regrouper dans ce qu’on appelle l’"umugudu", l’agglomération. Afin de faciliter le raccordement à l’eau potable ou à l’électricité. Mais aussi pour des raisons de sécurité», explique Innocent Hakizakumeza. Vingt-cinq ans après le génocide, les bourreaux et leurs victimes y cohabitent. «Le pari, c’est aussi que le développement réussira à convaincre les gens qu’ils ont plus à perdre qu’à gagner en cédant à la destruction», confie un proche du régime.
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Du coup, le développement se fait parfois à marche forcée. L’économie rurale repose sur un maillage de coopératives, «qui contribuent à 85 % de l’activité de la région de Kayonza», confirme Innocent Hakizakumeza. Avec fierté, il mentionne aussi «Sacco», un organisme mis en place en 2013 pour favoriser l’épargne et le crédit. «Ici, toute la population a été incitée à y adhérer», assure-t-il. Et si on n’est pas d’accord ? La question de la liberté d’expression continue de susciter d’innombrables critiques à l’extérieur du pays. Depuis des années et jusque dans leurs rapports les plus récents, les principales ONG internationales des droits de l’homme, dénoncent régulièrement des cas de censure et la «mise en place d’une démocratie sous tutelle» selon la formule utilisée par la Fédération internationale des droits de l’homme.
Que pensent réellement les Rwandais ? Pour un étranger, il est d’autant plus difficile de répondre que dans ce pays, chose rare en Afrique, tout le monde partage une seule et même langue, le kinyarwanda, qui forme comme une muraille face au monde extérieur. Dans les campagnes, c’est souvent la seule langue utilisée. «Paul Kagame [le président du pays, ndlr] peut sembler parfois un peu dur. Mais personne ne remet en cause le fait qu’il ait amélioré la vie quotidienne», confie un employé d’une usine de transformation de maïs à Kayonza. C’est l’une des treize usines de transformation de produits agricoles implantés dans ce district en moins de dix ans. Inaugurée en 2008, elle a permis d’augmenter de 30 % les revenus des petits producteurs de la région.
Maria Malagardis Envoyée spéciale à Kayonza, Photo Alexis Huguet. Hans Lucas
Joel- Super Star
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Loisirs : Histoire
Date d'inscription : 24/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: Le patriote
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