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Le projet d'immigration de Bush n'a rien de bon pour Haiti

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Le projet d'immigration de Bush n'a rien de bon pour Haiti Empty Le projet d'immigration de Bush n'a rien de bon pour Haiti

Message  gwotoro Mer 6 Juin 2007 - 8:40

USA : NOUVEAU PROJET IMMIGRATION

Les Haïtiens condamnés à rester dans leur pays

PORT-AU-PRINCE, 4 Juin
– Un vote au congrès américain du projet de réforme de l´immigration tel que proposé par l´administration Bush pourrait entraîner de graves conséquences pour la diaspora haïtienne ainsi que pour Haïti :

- Une diminution importante du poids démographique de la communauté haïtienne aux Etats-Unis ;

- En conséquence, un poids électoral également diminué sinon la disparition de toute force communautaire, celle-ci résultant de la cohésion entre les membres de ladite communauté ;

- Les principaux expéditeurs de transferts d´argent (ceux-ci ont été estimés en 2006 à 1.6 milliard de dollars) que sont les immigrants venant des milieux les plus déshérités d´Haïti, défavorisés quantitativement par la nouvelle loi en considération au congrès ;

- Enfin, c´est cette possibilité même illusoire d´alléger la pression de la pauvreté et des problèmes du sous-développement que représente l´émigration, qui s´en va.

Le nouveau projet de loi enlève la possibilité d´accorder la résidence permanente aux frères et sœurs et aux enfants adultes de citoyens américains et de détenteurs de la « carte verte ».
Quant aux parents (pères et mères), il est seulement prévu pour eux « un visa » pour leur permettre de « rendre visite à leurs enfants résidant aux Etats-Unis périodiquement et pour une période prolongée. »

Bien entendu il s´agit probablement d´un visa de touriste qui n´autorise pas son détenteur à travailler.

Grosse entaille dans le principe de la réunion des familles...

Donc c´est une grosse entaille faite dans la disposition connue sous le nom de « réunion des familles » qui autorise aujourd´hui un naturalisé américain ou un détenteur de la « green card » à se faire rejoindre aussi bien par ses enfants que par ses parents.

Qui plus est, l´administration Bush fixe de nouveaux critères pour les candidats à l´immigration légale : la délivrance de la carte verte se fondera désormais sur le mérite, à savoir « le niveau d´études, la compétence professionnelle et l´expérience américaine. »

Or Haïti n´est certainement pas un pays très favorisé à cet égard avec notre plus fort taux d´analphabétisme de l´hémisphère occidental et nos 80% de ceux qui ont une certaine formation (selon le numéro 1 de la mission onusienne, Edmond Mulet) ayant déjà laissé le pays.

De plus, c´est un encouragement à poursuivre la fuite des quelques cerveaux qui nous restent. A peine avoir reçu une certaine formation, nos jeunes professionnels sont débauchés à coups d´annonces dans les journaux (y compris des quotidiens locaux) leur promettant d´autres cieux plus cléments.

Viennent maintenant les clandestins. Selon les déclarations du ministre à la sécurité intérieure, Michael Chertoff, rapportées par l´agence gouvernementale USINFO, « la proposition de loi offre aux immigrés en situation irrégulière la possibilité d´obtenir la nationalité américaine. »

Une longue attente de plus de 8 ans...

Mais ce ne sera pas sans une longue attente de plus de 8 ans et avoir déboursé plusieurs milliers de dollars. Ils pourront obtenir un visa Z pour une période de quatre ans les autorisant à travailler aux Etats-Unis et à voyager aussi dans leur pays natal. Mais pour arriver à la résidence permanente, il leur faudra traverser une véritable course d´obstacles : casier judiciaire vierge, garder un emploi, paiement des impôts, ainsi que d´amendes disproportionnées vu leur situation financière, parler l´anglais, connaître l´histoire des Etats-Unis, etc). Et pour finir, aller attendre dans son pays les résultats de la demande de résidence.

Enfin, ils devront prouver qu´ils sont bien arrivés aux Etats-Unis avant le 1er Janvier 2007.

Nous ne savons combien d´haïtiens font partie de cette catégorie des clandestins, on a parlé de 20 à 30.000 pour lesquels certains congressmen Démocrates bien au courant des difficultés posées par la nouvelle proposition, ont tenté d´arracher au président George W. Bush un statut spécial en leur faveur, le fameux TPS (Statut temporaire protégé), mais en vain.

Ni nous ne savons combien pourront arriver jusqu´au bout de l´épreuve décrite plus haut. Par contre, lors de la dernière amnistie des années 80, les candidats avaient obtenu l´autorisation de régler leur résidence permanente aux Etats-Unis même et peu après, beaucoup s´étaient aussi naturalisés américains et ont voté aux plus prochaines élections.

Vu les nouvelles conditions, la communauté haïtienne ne pourra compter pour continuer démographiquement à se développer que sur le nombre d´enfants qui y prennent naissance. Mais les immigrants haïtiens aux Etats-Unis ne font pas autant d´enfants qu´au pays natal. Certainement beaucoup moins et de loin que la communauté hispanique (qui menace de supplanter la population blanche dans quelques générations et ceci peut expliquer certaines orientations de la nouvelle loi) ou la communauté asiatique.

Menace d´éclatement de l´électorat haïtien-américain...

D´autre part, les professionnels (ceux-là qu´entend favoriser le projet d´immigration de Bush) – dès lors qu´ils atteignent un certain niveau de fortune - n´ont pas un sens communautaire aussi poussé et participatif que le simple ouvrier de factory. Ils peuvent aussi se permettre d´habiter dans des quartiers plus privilégiés, donc loin de leur communauté native.

Nous sommes une petite communauté (même pas 1 million pour tous les Etats-Unis). Il en résulterait une dissémination si ce n´est un éclatement de l´électorat haïtien-américain qui ne sera plus en mesure de faire élire ses membres aux élections municipales ou au parlement de l´Etat comme en Floride.

Ni de défendre son intégrité, ou son honneur, comme en 1986 lors de la campagne pour forcer les plus hautes institutions américaines à enlever le nom haïtien des catégories accusées lors d´être à l´origine de l´épidémie du SIDA (les fameux 4 H, H comme Haïtien !).

Les transferts pour Haïti devraient connaître une chute libre...

En même temps que les économies de la communauté en général peuvent s´en retrouver affectées.

De toutes façons, les transferts pour Haïti devraient connaître une chute libre. Car ce sont les derniers arrivés et qui ont encore leur famille en Haïti, qui constituent le gros de ce marché.

L´immigration sélective – l´immigration choisie - de Mr. Bush favorisant avant tout les cadres et professionnels, peut être bonne pour les candidats des pays de l´Europe de l´est, mais nous haïtiens n´avons pas grand chose à en tirer, car chez nous presque tous ceux-là sont déjà à l´étranger (Mulet dixit).

Par contre, le gros de nos immigrants, et de nos expéditeurs de transferts, vient comme on le sait des classes pauvres et de plus frappées du plus fort taux d´analphabétisme dans le continent, donc inaptes aux yeux de la nouvelle législation.

Mais pas ignorés pour autant. Le président Bush reconnaît que la machine économique américaine ne peut se passer de nouveaux arrivants prêts à faire tous les boulots dont ne veulent pas les Américains.

Braceros ?...

Cependant ceux-ci seraient désormais cantonnés dans un nouveau statut et un qu´il aurait été impossible d´imaginer aux Etats-Unis voilà quelques années. Des travailleurs temporaires n´ayant aucun droit une fois leur contrat achevé. Des braceros avec tout ce que ce mot recouvre de péjoratif pour nous haïtiens. Assignés aux jobs les plus ingrats et sans espoir d´ascension vers un autre statut socio-économique, voilà qui ne correspond pas à ce qu´on appelle l´esprit américain et qui va porter un sérieux coup à l´expression « le pays de l´opportunité ».

Pour finir, une dernière conséquence pour Haïti et non la moindre : nous voici encore plus coincés, le dos au mur, sans la moindre alternative, le moindre espoir, la moindre illusion, prisonniers dans ce tiers d´île comme aux portes de l´enfer.

Tout bèt jennen mòde...

Aussi conseillerons-nous à nos grands décideurs de commencer tout de suite à penser aux incidences proprement politiques en Haïti de cette nouvelle loi d´immigration si elle venait à être votée.

Comme dit le proverbe haïtien : tout bèt jennen mòde (tout animal coincé devient enragé).

Haïti en Marche, 4 Juin 2007


Dernière édition par le Mar 12 Juin 2007 - 21:40, édité 1 fois

gwotoro
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Le projet d'immigration de Bush n'a rien de bon pour Haiti Empty Re: Le projet d'immigration de Bush n'a rien de bon pour Haiti

Message  gwotoro Mer 6 Juin 2007 - 8:41

L´immigration sélective de M. Bush n´a rien de prometteur pour Haïti

PORT-AU-PRINCE, 3 Juin – Le projet de réforme de l´immigration présenté par l´administration Bush au congrès introduit un changement quasiment à cent pour cent de la situation actuelle dans ce secteur et aurait d´immenses conséquences pour la diaspora haïtienne aux Etats-Unis ainsi que pour le pays natal.

Le gros de la communauté haïtienne aux Etats-Unis s´y trouve grâce à une disposition de la loi actuelle de l´immigration appelée la réunion des familles.

Les parents qui sont résidents permanents sont autorisés par la loi à faire venir leurs enfants. Et s´ils sont naturalisés américains, également leur père et mère.

Cependant selon le projet de loi déposé au congrès, la délivrance de la plupart des cartes vertes (« green cards ») se fondera désormais sur « le mérite des candidats, à savoir leur niveau d´études, leur compétence professionnelle et leur expérience aux Etats-Unis. » Déclaration faite par le ministre de la sécurité intérieure, Michael Chertoff, le 17 mai dernier, et rapportée par l´agence gouvernementale USINFO (bulletin en date du 21 mai 2007).

Désormais l´obtention de la résidence permanente par la voie familiale ne serait plus automatique. Les nouveaux immigrants doivent avoir fait des études et autant que possible avoir une profession, et s´exprimer en anglais dès le départ.

Or la grande majorité de la communauté haïtienne aux Etats-Unis ne pouvait pas répondre à ces critères.

Ce fut peut-être le cas auparavant, il y a plus d´un quart de siècle. Les premiers haïtiens sont arrivés pour raisons politiques, bourgeoisie et classes moyennes fuyant le régime dictatorial de Papa Doc Duvalier. Ils s´établiront pour la plupart à New York (Brooklyn et Queens). Beaucoup sont des professionnels (instituteurs, médecins etc) qui avaient travaillé pour les Nations Unies dans les nouveaux pays indépendants d´Afrique et qui vont s´établir directement aux Etats-Unis à leur retour.

Entrée en scène du phénomène « boat people »...

Mais dès le début des années 80, la diaspora haïtienne connaît un tournant décisif. Une plus grande détérioration de la situation économique en Haïti et la famine frappant de nombreuses régions, dont le Nord-Ouest surnommé « far west », qui est situé à quelques encablures des Bahamas (Grand Bahama), c´est l´entrée en scène du phénomène « boat people » et l´arrivée d´abord massive par la mer des premiers immigrants qui vont constituer le quartier de Little-Haïti, à Miami, la métropole de la Floride.

Ce courant migratoire va bénéficier d´une circonstance exceptionnelle. En mai 1980, plusieurs dizaines de milliers de Cubains forcèrent le régime de Castro à les laisser partir. Ce sont les « marielitos » (parce que partis du port de Mariel, en face de l´extrême sud de la Floride). Pris lui aussi par surprise, le président Jimmy Carter accepta de les recevoir. Cependant le défenseur des droits de l´homme qu´il se proclamait, dût aussi accorder le droit d´admission aux quelques milliers de clandestins haïtiens qui arrivaient au même moment.

Aujourd´hui cette communauté de Little Haïti a fait tant de chemin qu´elle est devenue synonyme de la diaspora haïtienne. La Floride est aujourd´hui l´Etat américain abritant peut-être le plus grand nombre de ressortissants haïtiens et leurs descendants. Miami, Fort-Lauderdale, Orlando... Et où viennent aussi s´établir aujourd´hui nos retraités de New York, Boston et Montréal ainsi que les compatriotes fuyant l´insécurité persistante en Haïti.

Haïtiens-américains élus maires, maires assesseurs ou parlementaires...

C´est aussi à Miami et dans les municipalités environnantes qu´on trouve le plus d´haïtiens-américains élus maires, maires assesseurs, juges ou parlementaires au niveau local ou de l´Etat.

Jamais on n´avait vu aussi les haïtiens aussi pressés de se faire rejoindre par leurs proches parents, une fois avoir obtenu la résidence permanente (le congrès vota une amnistie vers le milieu des années 80 en faveur des Cubains et Haïtiens arrivés à la même époque).

C´est aussi le premier endroit aux Etats-Unis où une école publique recevra le nom de Toussaint Louverture Elementary School. On y trouve aussi la paroisse Notre Dame d´Haïti, un marché à l´image de notre historique Marché Vallières, une avenue Félix Morisseau Leroy etc.

Little Haiti prit une telle dimension, jusqu´à devenir la capitale symbolique de la diaspora haïtienne, grâce à la disposition légale encourageant la réunion des familles. On dort à plusieurs dans une même chambre, mais leur ardeur au travail est saluée par des directeurs d´entreprises dont certains favorisant sciemment la main d´œuvre haïtienne, comme les supermarchés Publix.

On va réaliser aussi que ce sont les immigrants de fraîche date et venant des classes les plus défavorisées en Haïti (comme ceux qui ont fondé Little Haiti) qui envoient le plus de transferts d´argent à leurs parents au pays natal car étant de ceux qui en ont le plus besoin.

Little Haiti ne serait pas possible...

Aujourd´hui, la création de Little Haiti ne serait pas possible si le projet de loi déposé par l´administration Bush au congrès de Washington venait à être voté tel quel.

La presque totalité des boat people qui ont débarqué dans les années 80 viennent des communautés rurales les plus pauvres et défavorisées d´Haïti, c´est-à-dire analphabètes et pour la plupart n´ayant jamais vécu dans une vraie ville avant de connaître Miami.

Donc ne répondant à aucun des critères fixés dans le nouveau projet de loi pour l´obtention de la résidence permanente : instruits, professionnellement compétents et ayant ce qu´on appelle l´expérience américaine.

Or c´est cette même communauté haïtiano-américaine de Floride, ayant démarré dans les conditions les plus difficiles, qui fera le plus date, il n´existe qu´une seule Little Haiti et c´est à Miami.

D´autre part, de toute l´histoire de la nation américaine, c´est la première fois que de telles conditions sont fixées aux immigrants. Sinon il n´y aurait pas non plus de Little Italy, aussi vrai que les Irlandais et les Chinois sont arrivés eux aussi avec pour tout bagage la chemise qu´ils avaient sur le dos.

Nouvelle conception imposée par la droite conservatrice...

Que se passe-t-il aux Etats-Unis qui puisse expliquer ce retournement si l´on peut dire à plus de 180 degrés de la tradition migratoire du pays, de plus celui qui a été considéré de toute l´histoire comme la patrie des immigrants ? Fondée par et pour les immigrants, et qui en a toujours été si fière ?

Rien à voir avec les attentats du 11 Septembre 2001. Aucun de ces terroristes n´était un pauvre paysan analphabète...

La réponse doit donc être trouvée ailleurs. Dans une nouvelle conception imposée par la droite conservatrice qui inspire la philosophie politique de l´actuelle administration. Quoique l´on ne voie pas non plus cet aspect du nouveau projet de loi suffisamment combattu par leurs adversaires Démocrates...

Nous y reviendrons en temps opportun.

Encore plus significatif du nouvel état d´esprit (mais pas tellement paradoxal) est que l´immigration de M. Bush ne ferme pas pour autant la porte à cette classe de travailleurs issus des masses pauvres et sans formation professionnelle ou académique.

M. Bush l´a relevé à plusieurs reprises : il y a du travail pour ces gens-là aux Etats-Unis, plein de jobs « dont les Américains ne veulent pas », mais il ne leur sera plus permis de rester aux Etats-Unis comme résidents permanents, voire pour devenir comme aujourd´hui citoyens américains après seulement quelques années.

Et c´est la seconde innovation radicale, que disons-nous inouïe, qui serait introduite dans les traditions migratoires américaines si ce projet de loi était voté tel qu´il est par le congrès. C´est l´entrée par la grande porte du phénomène des braceros , ces travailleurs saisonniers qui rentrent dans leur pays une fois la tâche accomplie et dont nous autres haïtiens gardons une si mauvaise impression, avons une si mauvaise expérience.

Selon les déclarations du ministre Michael Chertoff : il est prévu de créer un programme d´admission à titre temporaire de travailleurs étrangers qui rempliraient les emplois que les Américains n´occupent pas. Leur nombre serait limité au début à 400.000. Les travailleurs admissibles ne pourraient travailler aux Etats-Unis que pendant trois périodes de deux ans et auraient l´obligation de laisser les Etats-Unis pendant un an entre chaque période.

Comme des citoyens de seconde zone...

De telle façon qu´on puisse garder étroitement le contrôle de cette main d´œuvre meilleur marché, comme des citoyens de seconde zone, uniquement tolérée pour les boulots ingrats, donc quasiment indésirable et sans aucun avenir d´en sortir un jour (remarquez que ceci est contraire à tout ce qu´on a l´habitude d´appeler jusqu´ici l´esprit américain, c´est-à-dire fondé sur un sens naturel de l´équité et le souci de favoriser les opportunités pour tous... et qui a toujours été la marque des communautés immigrantes aux Etats-Unis et expliqué leur intégration presque naturelle sans qu´il n´ait jamais été besoin de poser comme ailleurs la question d´une « identité » nationale. Il suffit de vivre quelques mois aux Etats-Unis pour se sentir aussi américain que quiconque).

L´immigration de M. Bush ne risque-t-elle pas de déboucher aussi sur la politique des bateys , ces gens-là (ces « you people ») dont on a besoin par nécessité économique mais qu´on a honte de montrer. Très dangereux !

Dans un second article, nous essayons de montrer les conséquences directes pour Haïti si un tel projet venait à être adopté par le congrès des Etats-Unis sans que d´importantes modifications n´y soient apportées.

Les discussions font rage aussi bien au Sénat qu´à la Chambre des représentants, mais jusqu´ici sans une véritable remise en question de ces aspects essentiels du nouveau projet.

Lutter pour changer les conditions dans notre propre pays !...

Quant aux 11 millions de clandestins dont le sort dépend du vote de la nouvelle loi, ils n´en auront pas moins à se soumettre à une série de conditions totalement sans précédent, comme attendre plus de 8 ans et payer de lourdes amendes avant de recevoir la résidence permanente.

Enfin, vu les foules immenses que la misère n´arrête pas de pousser aux portes des Etats-Unis (serait-ce seulement les Mexicains), nous doutons fort que nos pauvres compatriotes analphabètes et sans qualification précise puissent jamais trouver une petite place parmi ces 400.000 travailleurs temporaires autorisés dans le projet de l´administration Bush.

Il n´y a plus qu´une alternative : rester chez nous et lutter pour changer les conditions dans notre pays !

Haïti en Marche, 3 Juin 2007

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Message  gwotoro Mer 6 Juin 2007 - 8:43

C'est peut-etre le spectre de cette nouvelle legislation qui explique, parmi d'autres causes bien entendu, le nombre eleve de boat-people haitiens dernierement.

Alors, le debat est ouvert.

Quels sont les consequences possibles pour Haiti de cette nouvelle legislation ?

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Message  Rodlam Sans Malice Mer 6 Juin 2007 - 22:47

L'alternative proposée par l'editorial d'haiti en marche est peut-etre la solution:Restons chez nous et luttons pour exiger des changements.Une bonne analyse pour eclairer les brebis égarés de la diaspora qui votent pour les republicains.Om peut comprendre ce choix chez les quarterons,mais comment un pitit so yet comme Sans malice justifierait son choix de Georges Bush à la presidence des Etats-Unis?
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