Pour ceux que ca interesse
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Pour ceux que ca interesse
Les travaux les plus importants;les questions les plus epineuses sur l'histoire haitienne se font dans les universites americaines.
Comment se fait il que certains sont prets a exploser quand on questionne l'attachement des ELITES a la langue francaise et comment certains ont reussi a l'imposer.
Pas ces sottises que l'on parle la langue du maitre "whatever that means"
ALLISON GOLDSTEIN SEPINWALL;elle et son equipe d'historiens ont fait des conclusions et des questions que au commencement de republique ou de l'empire haitien que le vrai DEMOCRATE (entre CRISTOPHE ou PETION-BOYER);LE VRAI DEMOCRATE etait CRISTOPHE car il voulait d'un ETAT INDUSTRIEL pour HAITI avec l'education universelle
Rencontrez Dr ALYSON GOLDSTEIN SEPINWALL professeure d'HISTOIRE a l'UNIVERSITE de CALIFORNIA:
https://faculty.csusm.edu/sepinwal/index.html
une revue publiee par le THINK TANK (cellule de reflexion) de professeure ALYSON SEPINWALL.
https://www.revuehh.org/index.php/rhh
https://haitianstudies.org/journal-of-haitian-studies
Comment se fait il que certains sont prets a exploser quand on questionne l'attachement des ELITES a la langue francaise et comment certains ont reussi a l'imposer.
Pas ces sottises que l'on parle la langue du maitre "whatever that means"
ALLISON GOLDSTEIN SEPINWALL;elle et son equipe d'historiens ont fait des conclusions et des questions que au commencement de republique ou de l'empire haitien que le vrai DEMOCRATE (entre CRISTOPHE ou PETION-BOYER);LE VRAI DEMOCRATE etait CRISTOPHE car il voulait d'un ETAT INDUSTRIEL pour HAITI avec l'education universelle
Rencontrez Dr ALYSON GOLDSTEIN SEPINWALL professeure d'HISTOIRE a l'UNIVERSITE de CALIFORNIA:
https://faculty.csusm.edu/sepinwal/index.html
une revue publiee par le THINK TANK (cellule de reflexion) de professeure ALYSON SEPINWALL.
https://www.revuehh.org/index.php/rhh
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Joel- Super Star
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Re: Pour ceux que ca interesse
Une mention speciale doit etre faite de notre compatriote Dr MARLENE DAUT detentrice de la chaire CARTER G.WOODSON a l'universite de VIRGINIA.
Pour ceux qui ne le savent pas,CARTER G.WOODSON etait le premier a avoir un DOCTORAT en EDUCATION de HARVARD en plaine segregation raciale.
C'est lui qui avait institue le MOIS DES NOIRS en FEVRIER preconisant que les NOIRS doivent dire leur propre histoire.
La specialite de Dr DAUT est le ROYAUME DU NORD de CRISTOPHE et l'architecte de la politique progressiste de CRISTOPHE ,BARON DE VASTEY-POMPEE VALENTIN.
Dr DAUT a parcouru le monde pour trouver des examplaires de GAZETTE D'HAYTI (peut etre disparu en HAITI) qu'elle publie.
CRISTOPHE a aussi subi une campagne de DESINFORMATION ;pendant l'administration de PETION et BOYER et apres la signature du CONCORDAT de 1860:
Dr MARLENE DAUT:
https://woodson.as.virginia.edu/people/profile/mld9b
http://lagazetteroyale.com
Pour ceux qui ne le savent pas,CARTER G.WOODSON etait le premier a avoir un DOCTORAT en EDUCATION de HARVARD en plaine segregation raciale.
C'est lui qui avait institue le MOIS DES NOIRS en FEVRIER preconisant que les NOIRS doivent dire leur propre histoire.
La specialite de Dr DAUT est le ROYAUME DU NORD de CRISTOPHE et l'architecte de la politique progressiste de CRISTOPHE ,BARON DE VASTEY-POMPEE VALENTIN.
Dr DAUT a parcouru le monde pour trouver des examplaires de GAZETTE D'HAYTI (peut etre disparu en HAITI) qu'elle publie.
CRISTOPHE a aussi subi une campagne de DESINFORMATION ;pendant l'administration de PETION et BOYER et apres la signature du CONCORDAT de 1860:
Dr MARLENE DAUT:
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Joel- Super Star
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Re: Pour ceux que ca interesse
Les travaux les plus importants;les questions les plus epineuses sur l'histoire haitienne se font dans les universites americaines. |
1/ Haiti est à deux pas des Etats unis.
2/ La majorité des haïtiens se trouve aux Etats unis
3/ C'est la politique américaine qui a fait le plus de bordel dans ce pays ( les invasions), c'est normal qu'ils fassent des études...
4/ Les américains préfėrent qu'on parle anglais en Haiti...
5/ Haiti n'intéresse que les Etats unis qui veulent en faire une colonie sans maître.
Donc, c'est normal que les américains cherchent à éradiquer la langue française et produire une élite anglophone pour supplanter les francophones.. c'est le côté amical et philanthrope des américains
Tu vois c'est comme si la souris demandait au chat, pourquoi le chat s'en prend à elle....
Face à cette question le chat est bouche bée
Que Christophe ait été plus progressiste que Pétion, c'est une évidence. Les nordistes sont toujours progressistes.. Les gens du nord sont souvent sympa...C'est dans l'ADN des haïtiens du nord d'être égalitaristes... Si tu n'étais pas un anti français professionnel... Je t'aurais fait écouter la chanson de Pierre Bachelet ou d'Enrico Macias... sur les gens du Nord... Tu n'y auras pas droit même pas pour Noel...
Derniére chose, tu as raison sur un point les élites hatiennes d'antan ont confisqué la culture et l'éducation pour maintenir leur domination en se servant du français... Mais ne crois pas que les haitiens vivant actuellement à Paris partagent ce point de vue.. Je vais te dire, seuls les haïtiens qui ont sejourné temporairement en France font les louanges du français... Pour ceux qui connaissent la vie en France, ils ne mettent pas du tout sur piédestal la langue française puisqu'ils parlent français tous les jours... L'ancienne bourgeoisie haïtienne que tu as connue utilisait le français comme langue de salon et comme langue du dominant... Mais je te rassure, il y a tout une génération d'haïtiens nés en France qui ne rentrent pas dans toutes ses considérations de langue... C'est une affaire classée cela..
Don Karlos- Star
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Re: Pour ceux que ca interesse
Pour vous,tout est personnel.
Peut etre que vous savez que les ETATS UNIS n'ont pas de langue nationale?
Croyez moi ,Dr MARLENE DAUT s'en fout pas mal.
Elle a des ressources enormes pour etudier les questions epineuses .L'UNIVERSITE DE VIRGINIA a un "endowment" de 14,5 MILLIARDS DE DOLLARS.
Vous n'aimez pas qu'elle parcoure le monde pour trouver tous les journaux imprimes dans le NORD entre 1806 et 1820.
Il y beaucoup de raisons que nous sommes dans le petrin que nous sommes;l'imperialisme americain en est un ;il y en a d'autres.
C'est ce que Dr MARLENE DAUT et des intellectuels haitiens,d'origine haitienne et americains essaient de trouver avec LES ETUDES HAITIENNES.
J'essaie de partager ces travaux avec des haitiens ,parce que ces choses ne se discutent pas en HAITI.
Pour finir je partage ces 2 pensees de CARTER G.WOODSON:
"When you control a man's thinking you do not have to worry about his actions"
et aussi
"Those who have no record of what their forebears have accomplished lose the inspiration which comes from the teaching of biography and history"
Peut etre que vous savez que les ETATS UNIS n'ont pas de langue nationale?
Croyez moi ,Dr MARLENE DAUT s'en fout pas mal.
Elle a des ressources enormes pour etudier les questions epineuses .L'UNIVERSITE DE VIRGINIA a un "endowment" de 14,5 MILLIARDS DE DOLLARS.
Vous n'aimez pas qu'elle parcoure le monde pour trouver tous les journaux imprimes dans le NORD entre 1806 et 1820.
Il y beaucoup de raisons que nous sommes dans le petrin que nous sommes;l'imperialisme americain en est un ;il y en a d'autres.
C'est ce que Dr MARLENE DAUT et des intellectuels haitiens,d'origine haitienne et americains essaient de trouver avec LES ETUDES HAITIENNES.
J'essaie de partager ces travaux avec des haitiens ,parce que ces choses ne se discutent pas en HAITI.
Pour finir je partage ces 2 pensees de CARTER G.WOODSON:
"When you control a man's thinking you do not have to worry about his actions"
et aussi
"Those who have no record of what their forebears have accomplished lose the inspiration which comes from the teaching of biography and history"
Joel- Super Star
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Jeu de rôle: Le patriote
Re: Pour ceux que ca interesse
Elle a des ressources enormes pour etudier les questions epineuses .L'UNIVERSITE DE VIRGINIA a un "endowment" de 14,5 MILLIARDS DE DOLLARS.
On se calme, pas besoin de sortir les gros bras... Okay elle a les moyens... Ici, il n'y a pas de sous :seulement 74 milliards pour l'éducation nationale payés par les contribuables....
On n'a pas encore de fonds spéculatifs d'investissements dans les universités comme aux States.........Les donateurs ne courent pas les rues pour financer l'université ici.. Alors, il ne faut pas demander aux universitaires français de réécrire l'histoire d'Haiti.., Ils n'ont ni envie ni l'argent....
D'ailleurs en passant, je signale qu'avec tout ce fric, les étudiants américains croulent sous les dettes.. je ne dirais pas plus..
J'ai entendu dire que la prochaine explosion concernera la bulle spéculative de la dette des étudiants américains...ahhh Ils sont trop riches les ricains...:
A defaut de te conseiller l'album de Mariah Carey, comme tu as été gentil, je te conseille pour Noel l'album de Lauren Hill, c'est son seul album..."The Miseducation" cela détend...
On se calme, pas besoin de sortir les gros bras... Okay elle a les moyens... Ici, il n'y a pas de sous :seulement 74 milliards pour l'éducation nationale payés par les contribuables....
On n'a pas encore de fonds spéculatifs d'investissements dans les universités comme aux States.........Les donateurs ne courent pas les rues pour financer l'université ici.. Alors, il ne faut pas demander aux universitaires français de réécrire l'histoire d'Haiti.., Ils n'ont ni envie ni l'argent....
D'ailleurs en passant, je signale qu'avec tout ce fric, les étudiants américains croulent sous les dettes.. je ne dirais pas plus..
J'ai entendu dire que la prochaine explosion concernera la bulle spéculative de la dette des étudiants américains...ahhh Ils sont trop riches les ricains...:
A defaut de te conseiller l'album de Mariah Carey, comme tu as été gentil, je te conseille pour Noel l'album de Lauren Hill, c'est son seul album..."The Miseducation" cela détend...
Don Karlos- Star
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Re: Pour ceux que ca interesse
Pour vous tout est plaisanterie.
Les AMERICAINS n'ont pas de langue nationale ;pas comme les FRANCAIS qui ont transforme les pays qu'ils ont colonise en ANALPHABETES.
Exhibit #1 ,le MALI par example ou une bonne portion de la population savait lire et ecrire en ARABIC mais colonise par la FRANCE ils etaient devenus ANALPHABETES en FRANCAIS.
Savez vous que sur la RADIO en HAITI qu'il y en a qui remarque les CREOLISMES chez certains.
Dr RAPHAEL CONFIANT le linguiste MARTINIQUAIS indiquait que ca se passait quand il etait un potache ,avec des coups de baton mais au moins la MARTINIQUE est une colonie francaise.
En 2021;99% + des HAITIENS n'iront jamais en FRANCE alors quid de cette persistence d'une influence francaise en HAITI.
Des savants comme Dr ALYSON SEPINWALL ou Dr MARLENE DAUT avec leurs ressources essaient de determiner pourquoi;pourquoi continuer d'essayer d'eduquer les enfants dans une langue qu'ils ne comprennent pas.
Pourquoi dans les AMERIQUES nous continuons d'avoir un si haut degre d'analphabetisme;le plus haut degre.
Je vous le dis,ne faites pas de ce sujet quelque chose qui a rapport entre vous et moi.
Pour finir je vous invite a lire un article de THIERRY BURCKARDT dans une revue specialisee .
Je n'aime pas etre trop long dans mes interventions .
BURKHARDT ,envoye special de JACQUES CHIRAC en FRANCE pour aider a renverser ARISTIDE en 2003.
THIERRY B.considere ceux qui championnent la langue francaise en HAITI ,comme des CLOWNS.
Male!!!!
Les AMERICAINS n'ont pas de langue nationale ;pas comme les FRANCAIS qui ont transforme les pays qu'ils ont colonise en ANALPHABETES.
Exhibit #1 ,le MALI par example ou une bonne portion de la population savait lire et ecrire en ARABIC mais colonise par la FRANCE ils etaient devenus ANALPHABETES en FRANCAIS.
Savez vous que sur la RADIO en HAITI qu'il y en a qui remarque les CREOLISMES chez certains.
Dr RAPHAEL CONFIANT le linguiste MARTINIQUAIS indiquait que ca se passait quand il etait un potache ,avec des coups de baton mais au moins la MARTINIQUE est une colonie francaise.
En 2021;99% + des HAITIENS n'iront jamais en FRANCE alors quid de cette persistence d'une influence francaise en HAITI.
Des savants comme Dr ALYSON SEPINWALL ou Dr MARLENE DAUT avec leurs ressources essaient de determiner pourquoi;pourquoi continuer d'essayer d'eduquer les enfants dans une langue qu'ils ne comprennent pas.
Pourquoi dans les AMERIQUES nous continuons d'avoir un si haut degre d'analphabetisme;le plus haut degre.
Je vous le dis,ne faites pas de ce sujet quelque chose qui a rapport entre vous et moi.
Pour finir je vous invite a lire un article de THIERRY BURCKARDT dans une revue specialisee .
Je n'aime pas etre trop long dans mes interventions .
BURKHARDT ,envoye special de JACQUES CHIRAC en FRANCE pour aider a renverser ARISTIDE en 2003.
THIERRY B.considere ceux qui championnent la langue francaise en HAITI ,comme des CLOWNS.
Male!!!!
Joel- Super Star
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Jeu de rôle: Le patriote
Re: Pour ceux que ca interesse
Je suis d'accord avec toi... Mais tu crois que c'est personnel.. Ce sont les modalités de la mise en oeuvre de ron programme qui me posent problème et les conséquences sur les plus pauvres qui m'ennuient.. Sur le principe, chaque peuple doit honorer sa langue.
Don Karlos- Star
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Re: Pour ceux que ca interesse
I am not trying to pick up a fight.
Moi je veux que notre peuple ,parle ecrit et utilise sa langue.
Le francais et l'anglais ne m'interesse pas.
Par utiliser sa langue ,je suis sur que le degre d'analphabetisation qui nous tue, va s'ameliorer.
Je vous invite a lire un article par THIERRY BURKARD.
Si vous n'avez pas entendu parler de lui;il etait l'embassadeur de FRANCE entre 2003 et 2005.
JEB SPRAGUE dans son livre PARAMILITARIES AND THE ASSAULT ON DEMOCRACY ON HAITI[dit que ce type travaillait pour l'INTELLIGENCE FRANCAISE:
www.avenir-langue-francaise.fr/articles.php?pg=633&mnuid=1165
Quand vous derespectez Le CREOLE;essayez d'ecouter et de lire votre compatriote ,l'ancien embassadeur de FRANCE 2003-2006.
Il a du bon sens ,bien qu'il a fait des choses terribles en HAITI :
Quelques passages de son article:
"Le créole
Le créole est la langue de communication orale. Tous les Haïtiens le parlent. 70 à 80 % d’entre eux ne parlent que lui. Arrivant de France, on est complètement dépaysé, mais il est possible, avec l’aide de manuels sommaires de conversation, de se débrouiller assez vite, moyennant quelques trucs. Que les linguistes me pardonnent !
D’abord, la base lexicale est presque exclusivement française. Contrairement à ce qu’on lit parfois, le vocabulaire créole n’est pas un mélange de mots d’origine amérindienne, africaine et française. Les Indiens tainos ont été éliminés, sans laisser d’empreinte linguistique. Les esclaves importés de différentes régions d’Afrique occidentale ont été impitoyablement séparés les uns des autres par les négriers et disséminés dans les plantations, de manière qu’ils ne puissent pas reconstituer des groupes ethniques homogènes et qu’ils soient obligés d’utiliser pour communiquer, même entre eux, la langue du colonisateur, simplifiée pour leur usage.
Les survivances africaines, "guinéennes", se retrouvent, m’a-t-il semblé, dans le vocabulaire lié au vaudou, cette religion pratiquée par un très grand nombre d’Haïtiens, et pas seulement dans les campagnes, en osmose avec le christianisme imposé par les anciens maîtres. Les loas (mot qui serait d’origine nigériane) régissent le monde vaudou : Ogou, dieu du feu et de la guerre, Dambala et Simbi, divinités des sources, Agwétaroyo, dieu de la mer, Erzulie Fréda, déesse de l’amour, les jumeaux marassas (surnom donné naguère au couple formé par Aristide et Préval), les guédés, esprits des cimetières, les oungan et les manbo (prêtres et prêtresses), etc.
Mais même dans ce domaine ésotérique, la langue française s’est fait une place : le ounfo (le fort ?), sorte de temple rudimentaire où se célèbrent les mistè (mystères), s’organise autour de piliers qui sont le poteau-mitan et les poteaux-coins. Et je n’aurai garde d’oublier les zombis (les ombres ?), ni le redoutable Baron Samedi dont la croix maléfique, chargée de chaînes, avait été érigée à mon arrivée en face de l’ambassade de France.
Pour en revenir au vocabulaire courant, voici quelques repères que j’avais identifiés pour faciliter mon passage du français au créole (démarche peu scientifique, j’en conviens) :
- le R a souvent disparu, notamment à la fin des mots : bonjou
- le S, issu de l’article pluriel en français, se retrouve au singulier, comme initiale devant une voyelle : zognon, zoreille, zoiseau, zange
- le T final est parfois sonore (plus souvent qu’au Québec) : milèt (mulet), icitte, cabrit, jouet, chat, rat, sourit
- le "vous" (ou) marque à la fois le tutoiement et le vousoiement
- des syllabes disparaissent en début ou en fin de mot (l’aphérèse étant plus fréquente que l’apocope ) : ti (petit), ka (capable), rété (arrêter, habiter), tendé (entendre), rivé (arriver), mandé (demander), toufé (étouffer), valé (avaler)
- l’article français est parfois soudé au mot : lapli (pluie), lay (ail), lajan (argent), lakay (chez, à la maison), lakou (cour = résidence du paysan), labapin (arbre à pain), lamvéritab (le "véritable" arbre à pain), légliz (église), lestomak (poitrine, comme chez Corneille), lot (autre), lavalas (avalanche, le parti politique d’Aristide)
- la nasalisation est beaucoup plus fréquente qu’en français : zanmi (ami), lanmou (amour)
[b] Cependant, ce qui fait l’originalité du créole, ce n’est pas seulement ce vocabulaire, qui pourrait être interprété comme une simple déformation du français, donnant naissance à un patois, c’est l’existence d’une grammaire et d’une syntaxe spécifiques. Voici encore quelques observations de néophyte :
- les substantifs et les verbes sont invariables
- l’article (quand il existe) se place après le substantif et il est aussi invariable : péi-a, le pays, pri-a, le prix
- de même pour le démonstratif ça-a
- enfin, ce qui me paraît le plus important (et le plus difficile à assimiler), le temps et l’aspect se marquent grâce à des particules antéposées au verbe : m vini : je viens, m pral vini : je viendrai, m te vini : je suis venu, m t ap vini : j’étais en train de venir, m ta vini : je viendrais
Le créole est bien une langue, capable d’exprimer les nuances de la pensée. Quand on y ajoute l’inventivité lexicale, la richesse des expressions imagées, la capacité à créer des mots nouveaux, on comprend qu’elle ait séduit, et séduise de plus en plus, les poètes et les hommes de théâtre (Frankétienne, par exemple).
Je n’en étais pas là. J’étais tout au plus capable de suivre les propos des hommes politiques et des journalistes, qui s’expriment, notamment sur les ondes de la radio et de la télévision, dans un créole de base, nourri de termes technocratiques et abstraits, empruntés au français. Mais, lorsque le président Aristide se lançait dans ses diatribes populistes, hérissées d’allusions à la vie quotidienne ou au vaudou, je n’arrivais pas à suivre. Quant à mener une conversation avec les petites marchandes ou les paysans des mornes, je n’y suis jamais parvenu.
Une énorme difficulté surgit lorsqu’il s’agit de passer de la langue orale à la langue écrite.
Les citations que j’ai faites plus haut ont été transcrites du créole en utilisant une orthographe aussi proche que possible du français. Mais la tendance actuelle va tout à fait à l’opposé. Les zoiseaux ont fait place aux zwazo. Depuis la chute de Jean-Claude Duvalier et la nouvelle constitution de 1987, le créole a été officialisé comme langue nationale au même titre que le français et la graphie du créole qui s’est imposée (comme d’ailleurs dans la plupart des pays créolophones) est une graphie scientifique et phonétique. Elle a le mérite de rendre compte des nuances de la prononciation et d’utiliser une seule lettre pour chaque son (à l’exception des nasales, de ch et de ou), ce qui facilite l’alphabétisation. Mais elle coupe le créole du français.
Lorsque je me suis installé dans ma résidence de Port-au-Prince, admirable demeure coloniale aujourd’hui détruite, j’étais intrigué par une inscription tracée à la peinture sur le mur d’enceinte : TITID WA. Il m’a fallu plusieurs jours pour comprendre ce slogan : Aristide roi. Et pourtant, wa et roi, n’est-ce pas quasiment le même mot ?
Ochan pour Dessalines ou pour tout nouveau président ! Gloire à eux : mais derrière cette acclamation, qui pourrait reconnaître la vieille formule militaire : Aux champs ?
La lecture de textes en créole moderne est pour les francophones un exercice ardu. Les Haïtiens cultivés ont eux-mêmes toutes les peines du monde à les déchiffrer ; ils ne lisent de journaux qu’en français. L’absence d’accent aigu sur le son é (à la différence du créole guadeloupéen) est particulièrement déroutante. On comprend que les enseignants qui initient les étrangers au créole leur recommandent de faire table rase de leur connaissance du français et d’aborder leur apprentissage comme s’il s’agissait d’un idiome totalement différent. Il paraît qu’on fait alors des progrès rapides. C’est ainsi que procèdent les évangélistes américains ou les experts des Nations Unies qui, le plus souvent, débarquent dans l’île en ignorant totalement le français.
La reconstruction d’Haïti après le séisme, immense tâche qui va entraîner un déferlement de coopérants civils et militaires du monde entier, aura pour conséquence d’accroître encore, à côté de l’anglais, la diffusion du créole comme langue de communication écrite au détriment du français. La nouvelle capitale risque de s’appeler Potoprens.
Le français et le créole : une coexistence pacifique ?
L’enseignement est une des priorités d’Haïti. Il est la préoccupation de tous les habitants. Le taux d’analphabétisme dépasse 50 %.
L’élite bourgeoise de Port-au-Prince envoie ses enfants au lycée français Alexandre Dumas ou, si elle a de très gros moyens, à l’École américaine. Le plus grand nombre fréquente deux prestigieuses écoles religieuses, Sainte-Rose de Lima ou Saint-Louis de Gonzague, qui ont formé les meilleurs francophones du pays. Il existe aussi quelques bonnes institutions en province, par exemple à Cap Haïtien ou à Jacmel. Mais il s’agit presque toujours d’écoles privées, qui ne touchent qu’une infime minorité.
L’enseignement public, dont les professeurs sont formés à l’École normale supérieure, ne couvre que 15 % des besoins. N’importe qui peut ouvrir une petite école privée, avec deux ou trois salles de classe, utilisées en roulement, et des enseignants plus ou moins improvisés, en vue d’attirer une clientèle très modeste qui se saigne aux quatre veines pour acquitter les droits d’écolage et les dépenses annexes (chaussures, uniformes ). Les petits écoliers inondent les rues de Port-au-Prince, avec leurs tenues propres, leurs chemises blanches, et des couettes dans les cheveux des filles.
Conformément aux recommandations des linguistes et de l’Unesco, l’alphabétisation se fait officiellement en créole. Mais les familles, même les plus humbles, insistent pour que leurs enfants apprennent le plus tôt possible le français, seul instrument de promotion sociale, de manière à leur permettre de sortir du ghetto de la paysannerie et d’accéder, si Dieu veut, à de petits postes dans l’administration. Le résultat de cette confrontation entre le créole et le français et du recours exclusif à la mémorisation est, bien souvent, un désolant ratage éducatif.
J’ai vu, dans des villages reculés, des petites écoles en béton qui faisaient la fierté du maire (sont-elles encore debout ?) mais n’avaient aucun matériel pédagogique. L’instituteur, au français approximatif, se contentait, m’a-t-il semblé, d’inscrire au tableau noir et de faire répéter aux soixante élèves deux colonnes de mots, l’une en créole, l’autre en français. On peut craindre qu’en fin de compte, les élèves ne parviennent à dominer ni le créole écrit ni le français.
A l’église, lieu essentiel de la vie sociale, on retrouve la même dichotomie. Longtemps, le français a été, avec le latin, la langue de l’Église catholique en Haïti, sous la direction d’évêques et de prêtres venus de France, souvent de Bretagne. L’indigénisation du clergé s’est accompagnée d’un recours progressif à la langue créole. Les prêtres de la "petite église", à commencer par le Père Aristide, ont illustré leur rejet de la hiérarchie traditionnelle en utilisant et en valorisant la langue du peuple. Cette évolution est irréversible, d’autant plus que les mouvements protestants, concurrents de l’Église catholique et rassemblant aujourd’hui un nombre presque équivalent de fidèles, ne connaissent que le créole.
A la télévision et surtout à la radio, les émissions en créole un créole d’ailleurs simplifié et francisé occupent au moins la moitié du temps d’antenne.
L’administration, l’enseignement supérieur, la littérature restent les remparts du français. Mais jusqu’à quand ?
Moi je veux que notre peuple ,parle ecrit et utilise sa langue.
Le francais et l'anglais ne m'interesse pas.
Par utiliser sa langue ,je suis sur que le degre d'analphabetisation qui nous tue, va s'ameliorer.
Je vous invite a lire un article par THIERRY BURKARD.
Si vous n'avez pas entendu parler de lui;il etait l'embassadeur de FRANCE entre 2003 et 2005.
JEB SPRAGUE dans son livre PARAMILITARIES AND THE ASSAULT ON DEMOCRACY ON HAITI[dit que ce type travaillait pour l'INTELLIGENCE FRANCAISE:
www.avenir-langue-francaise.fr/articles.php?pg=633&mnuid=1165
Quand vous derespectez Le CREOLE;essayez d'ecouter et de lire votre compatriote ,l'ancien embassadeur de FRANCE 2003-2006.
Il a du bon sens ,bien qu'il a fait des choses terribles en HAITI :
Quelques passages de son article:
"Le créole
Le créole est la langue de communication orale. Tous les Haïtiens le parlent. 70 à 80 % d’entre eux ne parlent que lui. Arrivant de France, on est complètement dépaysé, mais il est possible, avec l’aide de manuels sommaires de conversation, de se débrouiller assez vite, moyennant quelques trucs. Que les linguistes me pardonnent !
D’abord, la base lexicale est presque exclusivement française. Contrairement à ce qu’on lit parfois, le vocabulaire créole n’est pas un mélange de mots d’origine amérindienne, africaine et française. Les Indiens tainos ont été éliminés, sans laisser d’empreinte linguistique. Les esclaves importés de différentes régions d’Afrique occidentale ont été impitoyablement séparés les uns des autres par les négriers et disséminés dans les plantations, de manière qu’ils ne puissent pas reconstituer des groupes ethniques homogènes et qu’ils soient obligés d’utiliser pour communiquer, même entre eux, la langue du colonisateur, simplifiée pour leur usage.
Les survivances africaines, "guinéennes", se retrouvent, m’a-t-il semblé, dans le vocabulaire lié au vaudou, cette religion pratiquée par un très grand nombre d’Haïtiens, et pas seulement dans les campagnes, en osmose avec le christianisme imposé par les anciens maîtres. Les loas (mot qui serait d’origine nigériane) régissent le monde vaudou : Ogou, dieu du feu et de la guerre, Dambala et Simbi, divinités des sources, Agwétaroyo, dieu de la mer, Erzulie Fréda, déesse de l’amour, les jumeaux marassas (surnom donné naguère au couple formé par Aristide et Préval), les guédés, esprits des cimetières, les oungan et les manbo (prêtres et prêtresses), etc.
Mais même dans ce domaine ésotérique, la langue française s’est fait une place : le ounfo (le fort ?), sorte de temple rudimentaire où se célèbrent les mistè (mystères), s’organise autour de piliers qui sont le poteau-mitan et les poteaux-coins. Et je n’aurai garde d’oublier les zombis (les ombres ?), ni le redoutable Baron Samedi dont la croix maléfique, chargée de chaînes, avait été érigée à mon arrivée en face de l’ambassade de France.
Pour en revenir au vocabulaire courant, voici quelques repères que j’avais identifiés pour faciliter mon passage du français au créole (démarche peu scientifique, j’en conviens) :
- le R a souvent disparu, notamment à la fin des mots : bonjou
- le S, issu de l’article pluriel en français, se retrouve au singulier, comme initiale devant une voyelle : zognon, zoreille, zoiseau, zange
- le T final est parfois sonore (plus souvent qu’au Québec) : milèt (mulet), icitte, cabrit, jouet, chat, rat, sourit
- le "vous" (ou) marque à la fois le tutoiement et le vousoiement
- des syllabes disparaissent en début ou en fin de mot (l’aphérèse étant plus fréquente que l’apocope ) : ti (petit), ka (capable), rété (arrêter, habiter), tendé (entendre), rivé (arriver), mandé (demander), toufé (étouffer), valé (avaler)
- l’article français est parfois soudé au mot : lapli (pluie), lay (ail), lajan (argent), lakay (chez, à la maison), lakou (cour = résidence du paysan), labapin (arbre à pain), lamvéritab (le "véritable" arbre à pain), légliz (église), lestomak (poitrine, comme chez Corneille), lot (autre), lavalas (avalanche, le parti politique d’Aristide)
- la nasalisation est beaucoup plus fréquente qu’en français : zanmi (ami), lanmou (amour)
[b] Cependant, ce qui fait l’originalité du créole, ce n’est pas seulement ce vocabulaire, qui pourrait être interprété comme une simple déformation du français, donnant naissance à un patois, c’est l’existence d’une grammaire et d’une syntaxe spécifiques. Voici encore quelques observations de néophyte :
- les substantifs et les verbes sont invariables
- l’article (quand il existe) se place après le substantif et il est aussi invariable : péi-a, le pays, pri-a, le prix
- de même pour le démonstratif ça-a
- enfin, ce qui me paraît le plus important (et le plus difficile à assimiler), le temps et l’aspect se marquent grâce à des particules antéposées au verbe : m vini : je viens, m pral vini : je viendrai, m te vini : je suis venu, m t ap vini : j’étais en train de venir, m ta vini : je viendrais
Le créole est bien une langue, capable d’exprimer les nuances de la pensée. Quand on y ajoute l’inventivité lexicale, la richesse des expressions imagées, la capacité à créer des mots nouveaux, on comprend qu’elle ait séduit, et séduise de plus en plus, les poètes et les hommes de théâtre (Frankétienne, par exemple).
Je n’en étais pas là. J’étais tout au plus capable de suivre les propos des hommes politiques et des journalistes, qui s’expriment, notamment sur les ondes de la radio et de la télévision, dans un créole de base, nourri de termes technocratiques et abstraits, empruntés au français. Mais, lorsque le président Aristide se lançait dans ses diatribes populistes, hérissées d’allusions à la vie quotidienne ou au vaudou, je n’arrivais pas à suivre. Quant à mener une conversation avec les petites marchandes ou les paysans des mornes, je n’y suis jamais parvenu.
Une énorme difficulté surgit lorsqu’il s’agit de passer de la langue orale à la langue écrite.
Les citations que j’ai faites plus haut ont été transcrites du créole en utilisant une orthographe aussi proche que possible du français. Mais la tendance actuelle va tout à fait à l’opposé. Les zoiseaux ont fait place aux zwazo. Depuis la chute de Jean-Claude Duvalier et la nouvelle constitution de 1987, le créole a été officialisé comme langue nationale au même titre que le français et la graphie du créole qui s’est imposée (comme d’ailleurs dans la plupart des pays créolophones) est une graphie scientifique et phonétique. Elle a le mérite de rendre compte des nuances de la prononciation et d’utiliser une seule lettre pour chaque son (à l’exception des nasales, de ch et de ou), ce qui facilite l’alphabétisation. Mais elle coupe le créole du français.
Lorsque je me suis installé dans ma résidence de Port-au-Prince, admirable demeure coloniale aujourd’hui détruite, j’étais intrigué par une inscription tracée à la peinture sur le mur d’enceinte : TITID WA. Il m’a fallu plusieurs jours pour comprendre ce slogan : Aristide roi. Et pourtant, wa et roi, n’est-ce pas quasiment le même mot ?
Ochan pour Dessalines ou pour tout nouveau président ! Gloire à eux : mais derrière cette acclamation, qui pourrait reconnaître la vieille formule militaire : Aux champs ?
La lecture de textes en créole moderne est pour les francophones un exercice ardu. Les Haïtiens cultivés ont eux-mêmes toutes les peines du monde à les déchiffrer ; ils ne lisent de journaux qu’en français. L’absence d’accent aigu sur le son é (à la différence du créole guadeloupéen) est particulièrement déroutante. On comprend que les enseignants qui initient les étrangers au créole leur recommandent de faire table rase de leur connaissance du français et d’aborder leur apprentissage comme s’il s’agissait d’un idiome totalement différent. Il paraît qu’on fait alors des progrès rapides. C’est ainsi que procèdent les évangélistes américains ou les experts des Nations Unies qui, le plus souvent, débarquent dans l’île en ignorant totalement le français.
La reconstruction d’Haïti après le séisme, immense tâche qui va entraîner un déferlement de coopérants civils et militaires du monde entier, aura pour conséquence d’accroître encore, à côté de l’anglais, la diffusion du créole comme langue de communication écrite au détriment du français. La nouvelle capitale risque de s’appeler Potoprens.
Le français et le créole : une coexistence pacifique ?
L’enseignement est une des priorités d’Haïti. Il est la préoccupation de tous les habitants. Le taux d’analphabétisme dépasse 50 %.
L’élite bourgeoise de Port-au-Prince envoie ses enfants au lycée français Alexandre Dumas ou, si elle a de très gros moyens, à l’École américaine. Le plus grand nombre fréquente deux prestigieuses écoles religieuses, Sainte-Rose de Lima ou Saint-Louis de Gonzague, qui ont formé les meilleurs francophones du pays. Il existe aussi quelques bonnes institutions en province, par exemple à Cap Haïtien ou à Jacmel. Mais il s’agit presque toujours d’écoles privées, qui ne touchent qu’une infime minorité.
L’enseignement public, dont les professeurs sont formés à l’École normale supérieure, ne couvre que 15 % des besoins. N’importe qui peut ouvrir une petite école privée, avec deux ou trois salles de classe, utilisées en roulement, et des enseignants plus ou moins improvisés, en vue d’attirer une clientèle très modeste qui se saigne aux quatre veines pour acquitter les droits d’écolage et les dépenses annexes (chaussures, uniformes ). Les petits écoliers inondent les rues de Port-au-Prince, avec leurs tenues propres, leurs chemises blanches, et des couettes dans les cheveux des filles.
Conformément aux recommandations des linguistes et de l’Unesco, l’alphabétisation se fait officiellement en créole. Mais les familles, même les plus humbles, insistent pour que leurs enfants apprennent le plus tôt possible le français, seul instrument de promotion sociale, de manière à leur permettre de sortir du ghetto de la paysannerie et d’accéder, si Dieu veut, à de petits postes dans l’administration. Le résultat de cette confrontation entre le créole et le français et du recours exclusif à la mémorisation est, bien souvent, un désolant ratage éducatif.
J’ai vu, dans des villages reculés, des petites écoles en béton qui faisaient la fierté du maire (sont-elles encore debout ?) mais n’avaient aucun matériel pédagogique. L’instituteur, au français approximatif, se contentait, m’a-t-il semblé, d’inscrire au tableau noir et de faire répéter aux soixante élèves deux colonnes de mots, l’une en créole, l’autre en français. On peut craindre qu’en fin de compte, les élèves ne parviennent à dominer ni le créole écrit ni le français.
A l’église, lieu essentiel de la vie sociale, on retrouve la même dichotomie. Longtemps, le français a été, avec le latin, la langue de l’Église catholique en Haïti, sous la direction d’évêques et de prêtres venus de France, souvent de Bretagne. L’indigénisation du clergé s’est accompagnée d’un recours progressif à la langue créole. Les prêtres de la "petite église", à commencer par le Père Aristide, ont illustré leur rejet de la hiérarchie traditionnelle en utilisant et en valorisant la langue du peuple. Cette évolution est irréversible, d’autant plus que les mouvements protestants, concurrents de l’Église catholique et rassemblant aujourd’hui un nombre presque équivalent de fidèles, ne connaissent que le créole.
A la télévision et surtout à la radio, les émissions en créole un créole d’ailleurs simplifié et francisé occupent au moins la moitié du temps d’antenne.
L’administration, l’enseignement supérieur, la littérature restent les remparts du français. Mais jusqu’à quand ?
Joel- Super Star
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Re: Pour ceux que ca interesse
Conformément aux recommandations des linguistes et de l’Unesco, l’alphabétisation se fait officiellement en créole. Mais les familles, même les plus humbles, insistent pour que leurs enfants apprennent le plus tôt possible le français, seul instrument de promotion sociale, de manière à leur permettre de sortir du ghetto de la paysannerie et d’accéder, si Dieu veut, à de petits postes dans l’administration. Le résultat de cette confrontation entre le créole et le français et du recours exclusif à la mémorisation est, bien souvent, un désolant ratage éducatif.
J’ai vu, dans des villages reculés, des petites écoles en béton qui faisaient la fierté du maire (sont-elles encore debout ?) mais n’avaient aucun matériel pédagogique. L’instituteur, au français approximatif, se contentait, m’a-t-il semblé, d’inscrire au tableau noir et de faire répéter aux soixante élèves deux colonnes de mots, l’une en créole, l’autre en français. On peut craindre qu’en fin de compte, les élèves ne parviennent à dominer ni le créole écrit ni le français.
Ben tout est dit... .. La question est sociale... promotion sociale...Donc c'est une affaire de mentalité.. pas une affaire d'enseignement... l'auteur ne le dit pas pour ne pas heurter les sensibilités, mais implicitement, il dit clairement que c'est une question de mentalité... d'autant que dans pa plupart des écoles, les types enseignent en créole et ne maitrisent pas le français..
J’ai vu, dans des villages reculés, des petites écoles en béton qui faisaient la fierté du maire (sont-elles encore debout ?) mais n’avaient aucun matériel pédagogique. L’instituteur, au français approximatif, se contentait, m’a-t-il semblé, d’inscrire au tableau noir et de faire répéter aux soixante élèves deux colonnes de mots, l’une en créole, l’autre en français. On peut craindre qu’en fin de compte, les élèves ne parviennent à dominer ni le créole écrit ni le français.
Ben tout est dit... .. La question est sociale... promotion sociale...Donc c'est une affaire de mentalité.. pas une affaire d'enseignement... l'auteur ne le dit pas pour ne pas heurter les sensibilités, mais implicitement, il dit clairement que c'est une question de mentalité... d'autant que dans pa plupart des écoles, les types enseignent en créole et ne maitrisent pas le français..
Don Karlos- Star
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Re: Pour ceux que ca interesse
Non KARLOS;
Ce n'est pas ce type;c'est l'ANCIEN EMBASSADEUR FRANCAIS (2003-2006)
C'est l'envoye de CHIRAC pour aider a renverser ARISTIDE.
Les HAITIENS ne connaissent pas leur histoire recente.Une semaine apres son arrivee de curieux evenements commencent a arriver dans l'ARTIBONITE comme l'assassinat de AMIOT METAYER qu'une propagande massive avait mis sur le dos d'ARISTIDE.
On avait vu THIERRY BURKARD dans le DEPARTEMENT DE L'ARTIBONITE
Cette propagande n'avait de comparable que celle qui avait mis la mort de JEAN DOMINIQUE sur le dos de son compere TITID.
KARLOS;
Pourquoi ne pas reflechir sur la derniere phrase du TEXTE que le FRANCAIS est destine a perdre le PARI contre le CREOLE dans l'administration et l'UNIVERSITE..
Ce n'est pas ce type;c'est l'ANCIEN EMBASSADEUR FRANCAIS (2003-2006)
C'est l'envoye de CHIRAC pour aider a renverser ARISTIDE.
Les HAITIENS ne connaissent pas leur histoire recente.Une semaine apres son arrivee de curieux evenements commencent a arriver dans l'ARTIBONITE comme l'assassinat de AMIOT METAYER qu'une propagande massive avait mis sur le dos d'ARISTIDE.
On avait vu THIERRY BURKARD dans le DEPARTEMENT DE L'ARTIBONITE
Cette propagande n'avait de comparable que celle qui avait mis la mort de JEAN DOMINIQUE sur le dos de son compere TITID.
KARLOS;
Pourquoi ne pas reflechir sur la derniere phrase du TEXTE que le FRANCAIS est destine a perdre le PARI contre le CREOLE dans l'administration et l'UNIVERSITE..
Joel- Super Star
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