La visite d'État de la Gouverneure Michaelle Jean au Brésil

À l'écoute du Brésil
par Son Excellence Michaëlle Jean

Au nom des Canadiennes et des Canadiens, à la demande du premier ministre, j’ai accepté avec enthousiasme et responsabilité d’effectuer une importante visite d’État de dix jours au Brésil. Vous avez suivi celles de novembre-décembre dernier dans cinq pays d’Afrique. J’irai, dans le même esprit, accompagner cette fois encore d’une délégation, à la rencontre du peuple brésilien. Le périple débute aujourd’hui. Ce sera l’occasion de renforcer une relation sincère et ancienne entre le Brésil et le Canada. Le Brésil est pour nous une terre d’affinités. Ce sera aussi le moment de raffermir des liens dans différents secteurs, car le Brésil est un partenaire clé dans nos relations au sein des Amériques. Nous avons prévu un programme qui nous permettra de rencontrer les associations et les acteurs les plus dynamiques de la société civile brésilienne dans quatre villes : Salvador, São Paulo, Brasilia et Rio. Là encore nous mettrons à l’œuvre ce que j’aime appeler l’art de la diplomatie à l’échelle humaine, par le dialogue, l’écoute, la reconnaissance, la rencontre, le partage des idées et des expériences, l’esprit de réciprocité et de solidarité. À Rio de Janeiro, dernière étape du voyage, nous serons là aussi pour encourager 700 de nos athlètes canadiens, dignes ambassadeurs de notre pays, qui participeront aux Jeux panaméricains et parapanaméricains...

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Des photos de la visite d’État seront distribuées selon la demande et seront affichées sur la Phototèque à www.gg.ca.


Pour lire ses discours et les reportages sur la visite de la Très Honorable Gouverneure:www.ecoutedescitoyens.gg.ca

Hyperhumanisme et éthique planétaire

par Hervé Fischer (Artiste-philosophe)


À Salvador de Bahia, la plus importante ville de population noire en dehors de l’Afrique, ville exubérante de musique, de beauté, mais aussi marquée par l’esclavagisme qui fit sa prospérité coloniale et encore aujourd’hui par la misère, nous avons participé avec la gouverneure générale du Canada à plusieurs rencontres dans des centres communautaires, ainsi qu’à des débats avec des créateurs et des étudiants sur les thèmes de la lutte contre le racisme et pour la solidarité humaine. Et je veux rendre publiquement hommage à Michaëlle Jean pour son engagement déterminé en faveur des démunis et de ceux qui leur portent secours avec une créativité admirable. Le cas du Brésil est à cet égard particulièrement stimulant, et je voudrais reprendre ici quelques idées qui peuvent permettre de mieux penser le monde d’aujourd’hui.
Notre vision du monde actuel est impressionniste, en ce sens qu’elle est atomisée, mais mondialiste aussi, selon deux pôles opposés de notre conscience et même de notre cosmogonie. Nous sommes partagés entre une conception fragmentée de l’humanité et une exigence planétaire de progrès humain. Nous militons simultanément pour le droit à la différence, voire à la divergence, et pour l’universalisme de la conscience éthique. Sommes-nous en pleine contradiction ? Aucunement, car il s’agit paradoxalement de la même revendication. Le droit au respect de nos diversités est un droit élémentaire universel, que celles-ci soient linguistiques, identitaires ou historiques, qu’il s’agisse de notre couleur de cheveux ou de peau, ou de notre orientation sexuelle. Et comme notre humanisme individualiste et bourgeois à peine naissant a déjà perdu sa crédibilité après tant de guerres, de génocides, d’exploitations humaines cyniques qui ont ravagé notre époque dite moderne, nous n’avons d’autre choix que d’inventer un nouvel humanisme. C’est ainsi que nous découvrons la nécessité d’un hyperhumanisme, où le préfixe hyper signifie tout à la fois une augmentation de notre humanisme et la nécessité de la construire sur des liens, ceux de la solidarité humaine. Je recours ici évidemment à la métaphore du web, cette toile de l’internet où nous créons du sens et des relations humaines en activant des hyperliens.
Face au scandale moral permanent et insupportable du monde actuel, au lieu de nous y résigner au nom de l’impuissance, il nous faut imaginer et vouloir créer une hyperhumanité. Or l’internet n’est pas seulement une métaphore : c’est aussi une technologie puissante qui peut nous aider à relier nos solitudes pour construire des réseaux de solidarité. Respecter l’autre, c’est se respecter soi-même, dans le partage d’une même exigence d’humanité, qui n’est pas divisible. Il est nécessaire de penser la solidarité virtuelle de tous les êtres humains et d’affirmer donc l’universalisme de notre conscience dans la lutte pour une éthique planétaire. Certes, le verre et le toit doivent varier selon les cultures, mais tous les êtres humains ont droit à l’eau potable et à la sécurité physique dans leur vie quotidienne. La morale ne varie pas selon la diversité des cultures, dès lors qu’il s’agit des droits humains fondamentaux au logement, à la nourriture, à la santé, à l’éducation, à la liberté d’expression, à la paix. Ces droits, pourtant élémentaires, sont si souvent bafouées, qu’il faut en répéter sans cesse les Déclarations officielles. Il n’existe malheureusement aucun sens moral, aucune justice dans la nature. Le progrès humain et la conscience éthique planétaire pour lesquels nous militons ne sont pas naturels; ils exigent une volonté, et constituent une valeur ajoutée de l’humanité par rapport à la loi naturelle de la jungle. Le mouvement altermondialiste actuel témoigne de l’émergence de cette conscience critique planétaire, dont nous avons tellement besoin.
Nous préférons parler d’hyperhumanisme, plutôt que d’un humanisme et d’un universalisme, dont les concepts mêmes sont aujourd’hui discrédités, par une histoire qui les a abusivement liés aux effets pervers des impérialismes, des conquêtes coloniales, en particulier ici, dans les pays d’Amérique latine, du communisme et aujourd’hui de la mondialisation néolibérale que tentent de nous imposer les puissances léonines. Les cultures varient pour notre bonheur ; mais lorsque c’est l’éthique élémentaire qui varie, c’est toujours pour le malheur des hommes.
Hervé Fischer

Une femme de chez nous

Elle n'oublie pas ses racines. Elles sont Profondes disait-elle lors de son discours au Palais présidentiel à Brasilia



La gouverneure et le président Lula

Soldats Brésiliens: Garde à vous !!!!!
Présentez vos armes pour rendre hommage à cette dame.

Président Lula !!! Levez-vous et payez votre respect à cette femme magnifique.

Elle est la Gouverneure Générale du Canada.
Elle représente ses sujets dans votre pays.

Mais ne faites pas semblant de ne pas remarquer qu'elle est haitienne.
Oui, elle est Haitienne.
Notre fierté et notre amour.