Discours de la très honorable gouverneure Michaëlle Jean
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Discours de la très honorable gouverneure Michaëlle Jean
Son Excellence la très honorable Michaëlle Jean
Discours à l’occasion du lever pour le Corps diplomatique
Rideau Hall, le lundi 17 décembre 2007
C’est une joie pour mon mari Jean-Daniel et moi de vous recevoir à Rideau Hall à l’approche d’une nouvelle année qui s’annonce riche en célébrations.
Deux mille huit marque le 400e anniversaire de la fondation de la ville de Québec.
L’occasion est belle de souligner 400 ans de présence française en Amérique.
Ces célébrations seront marquées du sceau de l’amitié, celle qui lie le Canada et la France. C’est une longue amitié, une sorte de complicité entre sœurs et frères de langue et de cœur, un lien qui nous unit par-delà l’Atlantique.
J’espère que vous serez nombreux à vous joindre à nous pour célébrer ce chapitre important de l’histoire du Canada et de la France.
Plus je voyage ici et à l’étranger et plus il m’apparaît que nos histoires convergent pour n’en former qu’une seule : l’histoire d’une humanité qui ne cesse de se redéfinir et de se réinventer.
L’an dernier, je me suis rendue au cœur du continent de mes origines, un continent dont l’histoire rejoint la mienne et s’inscrit au plus profond de ma mémoire.
J’ai eu le bonheur d’aller à la rencontre de cinq pays africains : l’Algérie, le Mali, le Ghana, l’Afrique du Sud et le Maroc.
Toutes les promesses que recèle l’Afrique — et elles sont nombreuses — s’incarnent dans les gestes des femmes et des hommes que j’ai rencontrés.
Des femmes et des hommes de tous les milieux, de la société civile à la classe dirigeante, qui refusent de se replier sur eux-mêmes et qui font face aux défis sérieux auxquelles leurs sociétés sont confrontées avec courage, conviction et dignité.
Rien ni personne ne viendra à bout de l’espoir qui anime les Africaines et les Africains. C’est un espoir si profond qu’il s’inscrit dans chacun de leur geste, chacune de leur parole. C’est une manière de vivre et de concevoir le monde.
Et c’est ce même espoir, cette conviction selon laquelle tout est toujours possible, que j’ai retrouvé dans le cœur et les yeux du peuple brésilien, à l’occasion d’une visite d’État qui m’a menée cet été de Salvador à Rio, en passant par Sao Paulo et Brasilia.
Lors de ce voyage, j’ai eu l’occasion de mesurer les progrès réalisés par le peuple brésilien ces dernières années pour se tailler une place enviable dans le concert des nations.
L’espérance a tracé un sillon dans le cœur des Brésiliennes et des Brésiliens, et ces derniers sont plus que jamais déterminés à améliorer leur sort et celui de leurs semblables.
J’ai senti que le temps était enfin venu pour le Brésil, à l’instar des autres pays latino-américains, de réaliser son plein potentiel.
Je reviens à peine d’Argentine, où j’ai assisté à l’assermentation de la présidente Cristina Fernandez de Kirchner, et j’ai eu de nouveau le plaisir de m’entretenir avec le président Lula et les chefs d’État latino-américains que j’avais rencontrés, en mars 2006, à la cérémonie d’assermentation de Michelle Bachelet à la tête du Chili.
Les Amériques sont déterminées plus que jamais à multiplier les occasions de faire ensemble et de miser sur les valeurs, l’héritage historique et tous les liens qu’elles ont tissés au fil des siècles. Des liens qui s’inscrivent de plus en plus dans la réciprocité et qui sont un gage d’avenir.
Au commencement du troisième millénaire, alors que les frontières s’estompent et se redessinent, nous sommes appelés à redéfinir ensemble les liens qui nous unissent les uns aux autres.
L’automne dernier, j’ai participé à un forum qui se tenait dans la magnifique ville de Prague, berceau de la civilisation européenne, sous l’égide du président Havel.
Ce forum rassemblait des personnalités de tous les horizons qui ont réfléchi ensemble à l’état du monde dans une perspective plus large. J’ai aussi eu l’occasion, pendant mon séjour en République tchèque, de discuter avec le président Klaus des défis qui se posent dans cette région du globe.
À l’occasion du discours d’ouverture du forum, j’ai rappelé l’importance d’élargir notre conception de la responsabilité.
J’ai insisté sur la nécessité que nous avons de définir notre liberté non plus exclusivement en fonction d’intérêts individuels, mais collectifs.
J’estime que plus nos intérêts respectifs embrasseront les intérêts du plus grand nombre, et plus nous serons riches de notre originalité et de notre volonté commune d’appartenir à l’humanité.
Vous êtes réunis ici aujourd’hui, ambassadeurs, hauts-commissaires et chargés d’affaires des quatre coins du globe, dans un climat de respect, d’estime mutuelle et de paix.
Une diversité de cultures et de langues s’exprime à travers vous.
Ceci témoigne assurément d’une volonté indéniable de rapprochement entre nos peuples.
Poursuivre le dialogue, resserrer nos liens, travailler ensemble en vue d’un objectif commun : voilà ce à quoi nous devrons nous employer en 2008, forts de l’amitié qui nous unit du nord au sud et d’est en ouest.
Au nom des Canadiennes et des Canadiens, mon mari et moi offrons nos meilleurs vœux à chacune et chacun d’entre vous, à vos familles ainsi qu’aux peuples et aux gouvernements que vous représentez.
Que l’année 2008 soit le sous signe de la rencontre, du partage et de la solidarité.
Discours à l’occasion du lever pour le Corps diplomatique
Rideau Hall, le lundi 17 décembre 2007
C’est une joie pour mon mari Jean-Daniel et moi de vous recevoir à Rideau Hall à l’approche d’une nouvelle année qui s’annonce riche en célébrations.
Deux mille huit marque le 400e anniversaire de la fondation de la ville de Québec.
L’occasion est belle de souligner 400 ans de présence française en Amérique.
Ces célébrations seront marquées du sceau de l’amitié, celle qui lie le Canada et la France. C’est une longue amitié, une sorte de complicité entre sœurs et frères de langue et de cœur, un lien qui nous unit par-delà l’Atlantique.
J’espère que vous serez nombreux à vous joindre à nous pour célébrer ce chapitre important de l’histoire du Canada et de la France.
Plus je voyage ici et à l’étranger et plus il m’apparaît que nos histoires convergent pour n’en former qu’une seule : l’histoire d’une humanité qui ne cesse de se redéfinir et de se réinventer.
L’an dernier, je me suis rendue au cœur du continent de mes origines, un continent dont l’histoire rejoint la mienne et s’inscrit au plus profond de ma mémoire.
J’ai eu le bonheur d’aller à la rencontre de cinq pays africains : l’Algérie, le Mali, le Ghana, l’Afrique du Sud et le Maroc.
Toutes les promesses que recèle l’Afrique — et elles sont nombreuses — s’incarnent dans les gestes des femmes et des hommes que j’ai rencontrés.
Des femmes et des hommes de tous les milieux, de la société civile à la classe dirigeante, qui refusent de se replier sur eux-mêmes et qui font face aux défis sérieux auxquelles leurs sociétés sont confrontées avec courage, conviction et dignité.
Rien ni personne ne viendra à bout de l’espoir qui anime les Africaines et les Africains. C’est un espoir si profond qu’il s’inscrit dans chacun de leur geste, chacune de leur parole. C’est une manière de vivre et de concevoir le monde.
Et c’est ce même espoir, cette conviction selon laquelle tout est toujours possible, que j’ai retrouvé dans le cœur et les yeux du peuple brésilien, à l’occasion d’une visite d’État qui m’a menée cet été de Salvador à Rio, en passant par Sao Paulo et Brasilia.
Lors de ce voyage, j’ai eu l’occasion de mesurer les progrès réalisés par le peuple brésilien ces dernières années pour se tailler une place enviable dans le concert des nations.
L’espérance a tracé un sillon dans le cœur des Brésiliennes et des Brésiliens, et ces derniers sont plus que jamais déterminés à améliorer leur sort et celui de leurs semblables.
J’ai senti que le temps était enfin venu pour le Brésil, à l’instar des autres pays latino-américains, de réaliser son plein potentiel.
Je reviens à peine d’Argentine, où j’ai assisté à l’assermentation de la présidente Cristina Fernandez de Kirchner, et j’ai eu de nouveau le plaisir de m’entretenir avec le président Lula et les chefs d’État latino-américains que j’avais rencontrés, en mars 2006, à la cérémonie d’assermentation de Michelle Bachelet à la tête du Chili.
Les Amériques sont déterminées plus que jamais à multiplier les occasions de faire ensemble et de miser sur les valeurs, l’héritage historique et tous les liens qu’elles ont tissés au fil des siècles. Des liens qui s’inscrivent de plus en plus dans la réciprocité et qui sont un gage d’avenir.
Au commencement du troisième millénaire, alors que les frontières s’estompent et se redessinent, nous sommes appelés à redéfinir ensemble les liens qui nous unissent les uns aux autres.
L’automne dernier, j’ai participé à un forum qui se tenait dans la magnifique ville de Prague, berceau de la civilisation européenne, sous l’égide du président Havel.
Ce forum rassemblait des personnalités de tous les horizons qui ont réfléchi ensemble à l’état du monde dans une perspective plus large. J’ai aussi eu l’occasion, pendant mon séjour en République tchèque, de discuter avec le président Klaus des défis qui se posent dans cette région du globe.
À l’occasion du discours d’ouverture du forum, j’ai rappelé l’importance d’élargir notre conception de la responsabilité.
J’ai insisté sur la nécessité que nous avons de définir notre liberté non plus exclusivement en fonction d’intérêts individuels, mais collectifs.
J’estime que plus nos intérêts respectifs embrasseront les intérêts du plus grand nombre, et plus nous serons riches de notre originalité et de notre volonté commune d’appartenir à l’humanité.
Vous êtes réunis ici aujourd’hui, ambassadeurs, hauts-commissaires et chargés d’affaires des quatre coins du globe, dans un climat de respect, d’estime mutuelle et de paix.
Une diversité de cultures et de langues s’exprime à travers vous.
Ceci témoigne assurément d’une volonté indéniable de rapprochement entre nos peuples.
Poursuivre le dialogue, resserrer nos liens, travailler ensemble en vue d’un objectif commun : voilà ce à quoi nous devrons nous employer en 2008, forts de l’amitié qui nous unit du nord au sud et d’est en ouest.
Au nom des Canadiennes et des Canadiens, mon mari et moi offrons nos meilleurs vœux à chacune et chacun d’entre vous, à vos familles ainsi qu’aux peuples et aux gouvernements que vous représentez.
Que l’année 2008 soit le sous signe de la rencontre, du partage et de la solidarité.
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Solidarité et Unité pour sauver Haiti
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