Nos partis politiques ou le parti de se taire
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Nos partis politiques ou le parti de se taire
Nos partis politiques ou le parti de se taire
Par Ladenson Fleurival
ladenson@lematinhaiti.com
Depuis un certain temps, on assiste à une sorte d’hibernation des leaders des partis politiques dans le pays. Étrangement silencieux. Les prises de positions publiques, les analyses et/ou les dénonciations de l’action gouvernementale ne semblent plus être leur priorité. C’est ce que constate l’homme de la rue.
La présence de nombreux partis politiques au sein du gouvernement de Jacques Édouard Alexis y est sans doute pour quelque chose. D’aucuns se questionnent sur les activités des partis politiques. « Ils attendent la veille de 2010, année électorale pour refaire surface, car seules les élections comptent pour eux », souligne amèrement une jeune femme avisée. D’autres avancent que ces partis ont préféré intégrer le gouvernement plutôt que de constituer une véritable force d’opposition capable de faire pression sur le gouvernement, pousser celui-ci à adopter les grandes politiques d’intérêt national.
On doit rappeler que, subventionnée par le gouvernement, la Convention des partis politiques avait organisé, au cours des derniers mois, un forum au cours duquel les partis cherchaient à mieux structurer leurs actions. Mais, depuis, rien ; les vacances se prolongent.
Silence !
Les citoyens s’attendaient à ce que les acteurs politiques se prononcent sur les grands sujets qui préoccupent la société ou à l’occasion des remous qui, dernièrement, ont secoué la Téléco et l’Électricité d’Haïti.
Loin de satisfaire les revendications du syndicat, l’administration de la Téléco, dans une politique tout azimut de modernisation-priva tisation, a entamé une vague de licenciements sans précédent : 1500 employés ont été mis à pied dans des formes quelque peu orthodoxes. Aucun leader politique n’a rien trouvé à en redire*.
Le rapatriement illégal des sans-papiers haïtiens devrait aussi préoccuper les acteurs politiques haïtiens. Pas moins de 300 ont été rapatriés par les autorités dominicaines dans la journée du mercredi 11 juillet écoulé.
Le Groupe d’appui aux réfugiés et rapatriés (Garr) a dénoncé récemment le viol de plusieurs étudiantes haïtiennes à Santiago. Ces universitaires, traumatisées, ont dû discontinuer leurs études en médecine pour rentrer au pays.
Là encore, les partis politiques ont gardé un silence indifférent.
Et que dire des accords et traités internationaux dans lesquels le pays s’est engagé ou est en passe de s’engager ? L’Alternative bolivarienne pour les Amériques (Alba), le marché commun de la Caraïbe (Caricom), la loi Hope ?
Là encore : Silence.
* Ce texte a été déjà rédigé quand le porte-parole de la Fusion, en l’occurrence le professeur Micha Gaillard, est intervenu sur les ondes d’une station de radio privée de la capitale pour déplorer la situation à la Téléco et annoncer un programme de formation, élaboré par son organisation, à l’intention des étudiants de nos universités. Micha Gaillard a estimé que les révocations devraient être faites à la Téléco de façon graduelle.
Note: Le parti Fanmi Lavalas aussi, annonce son desaccord avec la "privatisation" en cours a la Teleco. Je n'ai pas entendu la declaration donc je ne peux en reveler la teneur exacte.
Par Ladenson Fleurival
ladenson@lematinhaiti.com
Depuis un certain temps, on assiste à une sorte d’hibernation des leaders des partis politiques dans le pays. Étrangement silencieux. Les prises de positions publiques, les analyses et/ou les dénonciations de l’action gouvernementale ne semblent plus être leur priorité. C’est ce que constate l’homme de la rue.
La présence de nombreux partis politiques au sein du gouvernement de Jacques Édouard Alexis y est sans doute pour quelque chose. D’aucuns se questionnent sur les activités des partis politiques. « Ils attendent la veille de 2010, année électorale pour refaire surface, car seules les élections comptent pour eux », souligne amèrement une jeune femme avisée. D’autres avancent que ces partis ont préféré intégrer le gouvernement plutôt que de constituer une véritable force d’opposition capable de faire pression sur le gouvernement, pousser celui-ci à adopter les grandes politiques d’intérêt national.
On doit rappeler que, subventionnée par le gouvernement, la Convention des partis politiques avait organisé, au cours des derniers mois, un forum au cours duquel les partis cherchaient à mieux structurer leurs actions. Mais, depuis, rien ; les vacances se prolongent.
Silence !
Les citoyens s’attendaient à ce que les acteurs politiques se prononcent sur les grands sujets qui préoccupent la société ou à l’occasion des remous qui, dernièrement, ont secoué la Téléco et l’Électricité d’Haïti.
Loin de satisfaire les revendications du syndicat, l’administration de la Téléco, dans une politique tout azimut de modernisation-priva tisation, a entamé une vague de licenciements sans précédent : 1500 employés ont été mis à pied dans des formes quelque peu orthodoxes. Aucun leader politique n’a rien trouvé à en redire*.
Le rapatriement illégal des sans-papiers haïtiens devrait aussi préoccuper les acteurs politiques haïtiens. Pas moins de 300 ont été rapatriés par les autorités dominicaines dans la journée du mercredi 11 juillet écoulé.
Le Groupe d’appui aux réfugiés et rapatriés (Garr) a dénoncé récemment le viol de plusieurs étudiantes haïtiennes à Santiago. Ces universitaires, traumatisées, ont dû discontinuer leurs études en médecine pour rentrer au pays.
Là encore, les partis politiques ont gardé un silence indifférent.
Et que dire des accords et traités internationaux dans lesquels le pays s’est engagé ou est en passe de s’engager ? L’Alternative bolivarienne pour les Amériques (Alba), le marché commun de la Caraïbe (Caricom), la loi Hope ?
Là encore : Silence.
* Ce texte a été déjà rédigé quand le porte-parole de la Fusion, en l’occurrence le professeur Micha Gaillard, est intervenu sur les ondes d’une station de radio privée de la capitale pour déplorer la situation à la Téléco et annoncer un programme de formation, élaboré par son organisation, à l’intention des étudiants de nos universités. Micha Gaillard a estimé que les révocations devraient être faites à la Téléco de façon graduelle.
Note: Le parti Fanmi Lavalas aussi, annonce son desaccord avec la "privatisation" en cours a la Teleco. Je n'ai pas entendu la declaration donc je ne peux en reveler la teneur exacte.
gwotoro- Super Star
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