L’aire métropolitaine de Port-au-Prince au seuil de saturati
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L’aire métropolitaine de Port-au-Prince au seuil de saturati
ENVIRONNEMENT / L’aire métropolitaine de Port-au-Prince au seuil de saturation
Par Carly Dollin
carlydollin@yahoo.com
Il suffit de quelques minutes de pluies pour voir la capitale d’Haïti se transformer en un marécage drainant immondices et déchets de toutes sortes dégageant des odeurs puantes. La plupart des zones de Port-au-Prince sont comme des barils de poudre que la moindre étincelle peut faire sauter. Morne l’Hôpital, Gressier, Canapé-Vert, Martissant, et même les communes qui étaient dotées de la réputation de zones résidentielles (Delmas, Pétion-Ville, …) sont menacées par des catastrophes naturelles. On ne cessera de rappeler que prévenir vaut mieux que guérir. La période cyclonique, qui s’étend de juillet à octobre dans les Caraïbes, est déjà là.
Habitée à elle seule par plus de deux millions de personnes, Port-auPrince – ville contraste où coexistent extrême pauvreté et opulence – ne peut supporter aucun choc provenant de quelque événement que ce soit, encore moins de catastrophe naturelle. Cette vulnérabilité est le fruit de l’absence de planification et d’exécution de projets de développement durable bien conçus. Les pays – munis d’un État fort – qui accordent de l’importance à la vie et à la protection sociale se dotent de systèmes qui puissent prévenir la population de certaines catastrophes naturelles (séisme, ouragan, tempête, cyclone, …). L’État ne doit pas en effet se confiner dans des interventions en aval pour réparer et dédommager les sinistrés. En tant que garant du bien-être de la collectivité, le devoir de cette entité consiste plutôt à donner le ton en assurant une vie saine et sécurisée à la population via des interventions en amont.
Comment, où et quand construire sont des questions auxquelles les responsables des Affaires publiques doivent fournir des réponses pertinentes pour empêcher que des individus ne soient les artisans de leur propre malheur. Quand le devenir des citoyens d’un pays se trouve entre les mains de la Providence, on comprend tout bonnement qu’il s’agit d’une société qui ne peut assumer ses fonctions primaires de protection et d’assurance sociale. La domination de l’espace constitue une conquête sérieuse qui requiert une mobilisation des forces intellectuelles et sociales d’un pays. Comment pourrons-nous arriver à la maîtrise de notre environnement quand les maillons de la chaîne – qui ont évidemment des fonctions différentes – ne sont pas placés aux postes appropriés. L’homme est responsable des territoires qui lui ont été confiés par les générations précédentes et qu’il confiera à ses successeurs. En Haiti, cette vérité est ignorée superbement dans la mesure où les logements, les routes, les modes de transport ne satisfont pas aux normes garantissant le respect de l’environnement. Il est donc temps d’adopter une gestion raisonnable et responsable des ressources naturelles et de lancer une campagne de sensibilisation de la population.
Des mesures souhaitables pour enrayer le problème
Pour respecter les objectifs du développement durable qui se résument à créer de la richesse, sans hypothéquer l’héritage des enfants, l’État devrait :
1) Inculquer aux citoyens leurs droits et devoirs en matière d’environnement, à travers des initiatives d’action civique.
créer de nouvelles zones d’habitats convenables (logements sociaux) permettant une meilleure intégration sociale des populations, et conçues de manière à éviter la délinquance en réduisant les bidonvilisations.
2) Repenser la politique de la surveillance des fatras par le ministère de l’Environnement sans compromettre la liberté du citoyen.
3) Mettre l’emphase sur la politique de décongestionnement de la capitale en pourvoyant les autres villes du pays de moyens qui peuvent attirer les hommes d’affaires, les professionnels et les techniciens. Le problème haïtien n’est pas tant la surpopulation que la répartition spatiale irrationnelle de sa population.
jeudi 12 juillet 2007
Par Carly Dollin
carlydollin@yahoo.com
Il suffit de quelques minutes de pluies pour voir la capitale d’Haïti se transformer en un marécage drainant immondices et déchets de toutes sortes dégageant des odeurs puantes. La plupart des zones de Port-au-Prince sont comme des barils de poudre que la moindre étincelle peut faire sauter. Morne l’Hôpital, Gressier, Canapé-Vert, Martissant, et même les communes qui étaient dotées de la réputation de zones résidentielles (Delmas, Pétion-Ville, …) sont menacées par des catastrophes naturelles. On ne cessera de rappeler que prévenir vaut mieux que guérir. La période cyclonique, qui s’étend de juillet à octobre dans les Caraïbes, est déjà là.
Habitée à elle seule par plus de deux millions de personnes, Port-auPrince – ville contraste où coexistent extrême pauvreté et opulence – ne peut supporter aucun choc provenant de quelque événement que ce soit, encore moins de catastrophe naturelle. Cette vulnérabilité est le fruit de l’absence de planification et d’exécution de projets de développement durable bien conçus. Les pays – munis d’un État fort – qui accordent de l’importance à la vie et à la protection sociale se dotent de systèmes qui puissent prévenir la population de certaines catastrophes naturelles (séisme, ouragan, tempête, cyclone, …). L’État ne doit pas en effet se confiner dans des interventions en aval pour réparer et dédommager les sinistrés. En tant que garant du bien-être de la collectivité, le devoir de cette entité consiste plutôt à donner le ton en assurant une vie saine et sécurisée à la population via des interventions en amont.
Comment, où et quand construire sont des questions auxquelles les responsables des Affaires publiques doivent fournir des réponses pertinentes pour empêcher que des individus ne soient les artisans de leur propre malheur. Quand le devenir des citoyens d’un pays se trouve entre les mains de la Providence, on comprend tout bonnement qu’il s’agit d’une société qui ne peut assumer ses fonctions primaires de protection et d’assurance sociale. La domination de l’espace constitue une conquête sérieuse qui requiert une mobilisation des forces intellectuelles et sociales d’un pays. Comment pourrons-nous arriver à la maîtrise de notre environnement quand les maillons de la chaîne – qui ont évidemment des fonctions différentes – ne sont pas placés aux postes appropriés. L’homme est responsable des territoires qui lui ont été confiés par les générations précédentes et qu’il confiera à ses successeurs. En Haiti, cette vérité est ignorée superbement dans la mesure où les logements, les routes, les modes de transport ne satisfont pas aux normes garantissant le respect de l’environnement. Il est donc temps d’adopter une gestion raisonnable et responsable des ressources naturelles et de lancer une campagne de sensibilisation de la population.
Des mesures souhaitables pour enrayer le problème
Pour respecter les objectifs du développement durable qui se résument à créer de la richesse, sans hypothéquer l’héritage des enfants, l’État devrait :
1) Inculquer aux citoyens leurs droits et devoirs en matière d’environnement, à travers des initiatives d’action civique.
créer de nouvelles zones d’habitats convenables (logements sociaux) permettant une meilleure intégration sociale des populations, et conçues de manière à éviter la délinquance en réduisant les bidonvilisations.
2) Repenser la politique de la surveillance des fatras par le ministère de l’Environnement sans compromettre la liberté du citoyen.
3) Mettre l’emphase sur la politique de décongestionnement de la capitale en pourvoyant les autres villes du pays de moyens qui peuvent attirer les hommes d’affaires, les professionnels et les techniciens. Le problème haïtien n’est pas tant la surpopulation que la répartition spatiale irrationnelle de sa population.
jeudi 12 juillet 2007
gwotoro- Super Star
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